Billet invité.
ILS ONT INVENTE LA CRISE PERPÉTUELLE…
Après la téléconférence des ministres des finances du G7 de la fin de la semaine dernière, présentée de la manière la plus anodine possible une fois révélée de Tokyo, ceux de l’Eurogroupe vont se retrouver une nouvelle fois à Bruxelles lundi matin. Avec une grosse question à l’ordre du jour : comment stopper la chute brutale de l’euro, qui a repris ?
Ils vont devoir faire face à une situation paradoxale : les marchés, après s’être inquiétés de l’ampleur des déficits publics et avoir réclamé des mesures énergiques pour les diminuer, craignent maintenant que ces mêmes mesures n’entravent la croissance économique…
Wolfgang Schäuble, le ministre allemand, vient de prévenir dans le Spiegel qu’il va plaider pour la mise en place d’un « programme concerté » de réduction des déficits budgétaires. Angela Merkel a appelé les membres de la zone euro à « mettre de l’ordre dans leurs finances publiques » et à « améliorer leur compétitivité ». Mais les Allemands sont en retard d’un train, une nouvelle fois.
Dénoncer la simple spéculation sans en chercher les raisons, comme ils s’y tentent, sans les combattre, c’est se résoudre à perdre d’avance la bataille qui est désormais engagée à l’échelon supérieur. Exit la Grèce, bonjour l’Europe. Crier au diable ne l’a jamais fait renoncer. C’est lui qui imprime sa marque aux événements, reléguant les gouvernements – à la tête des Etats – dans un rôle subalterne qu’ils cherchent à nier contre toute évidence.
Jean-Claude Trichet, président de la BCE, qui cultive le genre mesuré et ferme, vient de reconnaître que les marchés se trouvent « dans la situation la plus difficile depuis la deuxième guerre mondiale, voire depuis la première (…) Nous avons vécu et vivons des temps véritablement dramatiques » a-t-il poursuivi, révélant que, la semaine dernière, « les marchés ne fonctionnaient plus, c’est presque comme au moment de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 ».
A propos du krach boursier intervenu aux Etats-Unis le 6 mai dernier, qu’il a interprété comme un avertissement, Ben Bernanke, le président de la Fed, vient de déclarer qu’ »il n’y a pas de possibilité d’éliminer les crises financières, même les plus graves, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a aucune occasion significative de réduire les risques et les effets ». Il pourra toujours dire, maintenant, qu’il avait prévu la prochaine, bien qu’il pourrait mieux faire et expliquer comment sortir de l’actuelle.
En attendant, il élève les crises financières au rang de catastrophe naturelle, justifiant l’intervention de l’Etat pour en réparer les débats à sa façon, annonçant que, tout comme les tremblements de terre ou les éruptions volcaniques, nous ne pouvons que les subir sans même savoir les prévoir. Il justifie les sacrifices à venir sur l’autel d’une rigueur qui n’est qu’une croyance travestie. Est-ce bien raisonnable ?
Tirer le bon petit fil rouge met pourtant à portée la résolution de la crise actuelle. Le fil qui a été choisi n’avait d’attaché que la réduction des déficits publics grâce à un mélange de mesures d’austérité et fiscales, que va-t-il réellement offrir au bout ? Pourtant, si au cours de cette pêche miraculeuse deux autres fils étaient saisis avec adresse, permettant d’attraper pour les démêler l’inséparable duo formé par la dette privée et publique, soudées dans une relation incestueuse, le gros lot serait en vue.
Venons-en aux faits. Contre toute vraisemblance, on continue de soutenir que le système bancaire est redevenu solide sur ses pieds, au vu de ses résultats trimestriels qui se succèdent sur un mode flamboyant. Ce qui est démenti par les nouvelles mesures adoptées par la BCE, dont l’objectif prioritaire est, une fois encore, de venir au secours des banques. Car ce choix a bien été fait, sans naturellement être explicité. L’option en a été également vivement recommandée outre-Atlantique, comme en témoignent les largesses sans façon du FMI ainsi que les interventions de Barack Obama et de la Fed, qui se sont mis à craindre une contagion systémique atteignant les banques américaines.
Avec la bénédiction de tous, la BCE achète désormais des obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques. Elle prête à celles-ci, avec un intérêt de 1% et en quantité illimitée, de la liquidité, c’est à dire des fonds. Ce qui leur permet en toute sécurité de souscrire aux émission des Etats, dont les obligations seront rachetées. Quand on utilise des mots simples, le mécanisme n’a rien de compliqué ! Et que l’on ne vienne pas chipoter sur ces obligations que les banques s’étaient engagées auprès de leur gouvernements à ne pas céder, et dont ne sait plus très bien dorénavant où elles se trouvent…
Il reste donc de petits mystères à percer, ceux qui font toute la beauté étrange d’une banque centrale, enveloppée dans d’opaques voiles (défendant son intégrité avec opiniâtreté, un vote unanime du Sénat américain vient de réaffirmer celle de la Fed, qui a consenti à un petit examen de la Cour des comptes pour éviter le pire). Ainsi, on connaît le taux auquel la BCE prête de l’argent aux banques, mais on ne sait pas à quel prix elle leur achète leurs obligations d’Etat. Si c’est au prix du marché, les banques enregistrent une moins-value pour les obligations qu’elles avaient dans leurs livres. On ignore également si des limites de volume ou de temps ont été fixées à cette intervention.
Ne faisons pas les difficiles, ce mécanisme a déjà fait descendre les taux obligataires des sommets qu’ils avaient atteints. Le hic est qu’ils ne sont pas redescendus à des niveaux supportables, ce qui fait problème pour la suite. Car cela implique la poursuite de l’intervention de la banque centrale. Les Etats en situation de faiblesse, et qui auront été soutenus, ne pourront en effet pas revenir pour se financer sur le marché auquel ils sont actuellement soustraits. Serions-nous une nouvelle fois placés dans un cas de figure, déjà rencontré, face à des mesures qui – une fois mises en application, comme l’ont été les injections de liquidité – ne peuvent plus être rapportées ?
Si cela devait se confirmer, la pente serait glissante qui amènerait la BCE, toute honte bue en raison de ce reniement suprême, à pratiquer stricto sensu une politique de création monétaire. Qui ne doit pas être automatiquement associée à la relance de l’inflation, car où se trouveront les liquidités déversées, une fois que les banques en auront bénéficié. Dans l’économie ? peu probable. Dans ces conditions, l’inflation qu’elles relanceront risquera fort d’être celle des actifs, et non celle des prix à la consommation ou à la production. Celle-là n’est pas mesurée, on croit à tort pouvoir respirer !
On se focalise sur la création monétaire et ses dangers, fort bien, et l’on oublie le principal d’entre eux : la bulle des actifs qui continue d’enfler. Dans ce système qui marche sur la tête, c’est donc le prix à payer pour dégonfler la dette publique ! Il risque d’être à nouveau élevé, lorsque la bulle éclatera car c’est son destin, impliquant un nouveau sauvetage du système financier. Le capitalisme financier a inventé la crise perpétuelle.
Va-t-il être possible de nier pendant longtemps – non plus la poursuite lancinante de la crise, car ce ne serait plus crédible – mais une autre incontestable et douloureuse vérité ? De toute urgence, c’est le système bancaire qui devrait faire l’objet de toutes les attentions (mais pas les mêmes qu’actuellement). C’est ainsi seulement que la question de la dette publique pourra entrer sur le bon chemin de son règlement. Dans le couple maudit dette privée / dette publique, il a été fait une mauvaise pioche qu’il est possible de réparer : ce ne sont pas les banques qu’il faut financer, afin qu’elles achètent de la dette publique pour la revendre, au profit de leurs spéculations financières ; c’est la dette publique qu’il faut réduire en imposant aux banques de subir le coût de l’opération.
En d’autres termes, tenter de leur interdire telle ou telle activité périlleuse par des mécanismes par nature imparfaits, leur permettre d’augmenter leurs fonds propres en les laissant à nouveau utiliser pour y parvenir des artifices, essayer de réguler l’inréglable, ou de tout faire reposer sur un impossible calcul des risques, c’est rester à la surface des choses. Cette régulation-là sera toujours à côté de la plaque.
S’attaquer au marché en lui faisant assumer le coût de la crise, à concurrence de l’accroissement brutal de la dette publique qui en a résulté du fait de ses acteurs, est la seule solution réaliste. Car le niveau sans précédent atteint par la dette publique n’a pas d’autre origine que la crise financière et ses conséquences. Une fois ceci admis, comment croire que c’est en serrant les dépenses d’investissement et de fonctionnement des Etats que l’on va pouvoir régler le problème ? C’est ce tromper de cible et, de plus, prendre tous les risques de ne pas y parvenir. C’est cela ou alors l’inflation, agitée comme un spectre. Que l’on ne vienne pas nous dire que l’on est contre cette dernière afin de protéger le petit rentier, il a bon dos dans l’affaire !
Décréter une forte décote de la dette publique, sélective afin de choisir sa cible et d’épargner ceux qu’il ne faut pas ruiner, n’est pas une mince affaire ; évidemment présentée comme impossible. Les lobbies des hedge funds britanniques n’utilisent pas un autre argument pour s’opposer à la réforme européenne en cours, ils se découvrent les plus ardents défenseurs des charities, ces fonds de bienfaisance dont les budgets sont grossis par leurs spéculations. Ceux qui aux Etats-Unis s’opposent à la régulation des produits dérivés, se réfugient derrière la défense des intérêts des entreprises et producteurs qui s’en servent effectivement comme des assurances, comme des terroristes qui font de leurs victimes des remparts.
Certes, une action résolue de cette nature opérerait une ponction brutale à la masse des capitaux dits flottants, dont l’horizon n’est que la spéculation. Cela reviendrait à faire non pas oeuvre de Dieu, mais de salut public. En complément avec l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix, qui restreindrait très considérablement la taille du terrain de jeux, et empêcherait de recommencer la partie. Il n’y a pas trente six mille manières pour remettre à sa place l’activité financière et stopper sa fuite en avant.
« Les riches peuvent payer », dit la sagesse populaire quand elle n’applaudit pas à un Robin des Bois de fortune. En l’occurrence, la dynamique d’une telle mesure irait plus loin que ne l’a été le généreux brigand de Sherwood. Car le système bancaire tout entier serait emporté dans un implacable maelstrom, impliquant de le remettre ensuite d’aplomb. Ce qui pourrait avoir été anticipé, cette fois-ci. Nous nous retrouverions dans la situation qui a suivi la chute de Lehman Brothers, mais pour procéder tout autrement. En ressortissant, pour l’appliquer, le schéma inventé par Willem Buitter qui proposait de sortir les dépôts des banques (devenues des bad banks) pour, sous l’autorité de la puissance publique, les placer dans de nouvelles banques (appelées good banks), qu’elle créerait. (Il ajoutait en vue de les privatiser ultérieurement, pour être honnête, mais ne précipitons pas les choses !).
Ce schéma – purement théorique à ce stade, est-il besoin de le souligner, mais sur quoi les autres reposent-ils ? – réglerait de nombreux problèmes. Il aurait, entre autre avantage, de ne pas essayer de résoudre un problème d’endettement par l’empilement de nouvelles dettes. Une logique sans fin que le FMI voudrait bien briser, si la possibilité lui en est accordée, en s’engageant dans une politique de super création monétaire, une échappatoire de plus. Qu’il pourrait opérer dans le cadre d’une restructuration globale du système monétaire international, par contre inévitable.
Ce qui va advenir est totalement imprévisible, mais il peut être par contre affirmé, sans risque de se tromper, que ce ne seront pas des demi-mesures qui permettront de sortir de la crise actuelle, telle qu’elle est engagée et ne cesse de rebondir. Est-ce que cela n’autorise pas à préconiser une solution radicale, car de toute manière celle qui sera tentée le sera, quelle qu’elle soit ? A proposer alors de changer de système, en arguant que cela ne sera pas un drame, en tout cas moins que de vouloir à tout prix le sauver ? Mais tout dépend, il est vrai, du point de vue où l’on se place.
131 réponses à “L’actualité de la crise: ils ont inventé la crise perpétuelle…, par François Leclerc”
Et bien, nous sommes tous responsables, les initiés et les moins initiés. Car chacun a le nez collé au mur, et le recul salutaire apporté par vos écrits (en vérité) reste une flèche lancée dans les airs, elle finira par tomber, pour d’autres. Pour l’instant c’est l’amorce d’une débâcle, il y a quelque chose de latent, une sublimation diffuse, « un sombre précurseur ».
Quel sera le catalyseur, et dans combien de temps ?
Nous sommes des autruches. Au loin se profilent les jeux et le divertissement narcotique, nous avons du pain et des boulangers, du moins chez nous… tant qu’il y aura du pain et des jeux, on regardera passer la flèche, comme pour se divertir.
Mais la phase finale du jeu ne risque-t’elle pas de se retourner contre les peuples eux-mêmes ? Alors des charniers vont se profiler…
demain sera un triste jour.
« comme des terroristes qui font de leurs victimes des remparts. »
C’est tout à fait cela. Et c’est une stratégie libérale utilisée à tous les niveaux. (et parfois même inconsciemment)
Entre le marteau des « solutions-rustines-pour-préserver-les-fortunes » et l’enclume de l’ »énormité-des-dettes-qui-s’oppose-au-bien-être-de-tout-humain », le coup se rapproche, laissant de moins en moins de liberté pour imaginer une porte de sortie.
D’ailleurs… faut-il en sortir..??
Ou préférer un choc suffisant pour marquer les esprits. Nous sommes bien restés 80 ans sans crise financière trop importante. 80 ans. Une vie d’homme. Et après, l’Humanité oublie.
Proverbe africain :
Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle.
entre le marteau et l’enclume, il y a la faucille ou la faux !
aux armes !!!
A Karluss,
Prendre les armes? Ah! … Une révolution…
Une révolution sans diagnostique pertinent et sans projets cohérent, c’est plutôt une révolte.
Une révolte sans cohésion sociale, sans unité, c’est plutôt une guerre civile.
Alors, il y a t-il un diagnostique globale, un projet applicable (projet économique, politique… un projet de civilisation), il y a t-il seulement une unité populaire?
Avant la révolution (ou déjà une évolution), un énorme travail de réflexion est indispensable, ce travail avance -ce blog en est une merveilleuse illustration- mais, bien que le temps commence à nous manquer, ce travail n’est pas fini.
J’entends bien que l’on me répondra: « les beaux discours ça suffit, il faut passer à l’action! ». Je suis le premiers à la rêver, cette action; pour autant la sagesse doit dicter nos ambitions:
Si la France prend les armes demain, elle choisira de fait le chaos.
ordo ab chao !
« comme des terroristes qui font de leurs victimes des remparts. »
Les banques ont contourné, avec la bénédiction des pouvoirs publics, les obligations de séparation des activités de banque de dépot / banques d’affaires. On a tout mélangé sciemment et délibérément, de telle sorte que, lorsqu’il a fallu faire face aux niveaux de risque démesurés mis à jour fin 2008, les Etats ne pouvaient répondre au début de panique que par la « nationalisation » de l’ ensemble du système financier, spéculation et dépots confondus.
C’est ainsi que les déposants ont été pris comme otage, fournissant aux financiers et aux politiques un alibi en béton auquel chacun des contribuable personnellement ne pouvait que souscrire puisque bénéficiaire.
Le multiplicateur bancaire qui permet d’utiliser plus de 90% de dépots en opérations de crédit n’est justifié que si le banquier fait bien son métier d’évalueur de risque, dans une économie fonctionnant normalement c’est à dire dans un cadre de progrès perpétuel.
A ce niveau, on est déjà bien loin du compte… et que dire si on y ajoute, dans des proportions sans commune mesure, les spéculations, titrisations et bidouilles en tous genres, dans une délicieuse salade niçoise.
Et c’est là que Mr Généreux fait l’impasse: il n’y a ka laisser faire faillite les créanciers irresponsables, créer de nouvelles structures toutes neuves pour les déposants vertueux, et hop, plus de problèmes.
Mais justement, il n’est plus possible de séparer le bon grain de l’ivraie. D’abord en raison de la confusion des activités. Mais aussi, plus pernicieux, c’est que les déposants ont eux même mis le doigt, voire le bras entier dans le pot de confiture pour boursicoter et spéculer, et aussi que les banques ont pris soin de souscrire pour eux à tous les produits pourris de leurs copains, et réciproquement.
On se retrouve de facto dans une situation inextricable, n’en déplaise à Mr Généreux, le grand expert. Et il n’y a pas les bons et les méchants, mais tous plus ou moins un peu pourris par le fric.
En quoi je rejoins le « Ceux qui savaient » de P. JORION.
Dès lors, il ne reste plus qu’à faire sauter tout celà à la dynamite, au plus vite. Tout le reste n’est que littérature, il faut cesser de se prendre la température même si, certains semblent aimer celà.
Et la rigueur pour maintenir cette situation, non.
Bien sûr, il faudra bien payer toutes ces facilités à crédit sur un futur incertain, alors même que la rente énergétique s’amenuise (les esclaves-Kw auront bientôt disparu), et ce ne sera pas facile.
Mais pas au profit de ceux qui nous ont pris en otage.
@ Guillaume,
je ne pense pas qu’une révolution soit une organisation méthodique et pragmatique élaborée depuis longue date, avec des rôles déterminés, etc. Il y a des réseaux de résistance, comme le dit Gilles Deleuze, qui prennent naissance, comme ce blog par exemple, et le cour de l’Histoire fait le reste. Il y a aussi le catalyseur qui déclenche la réaction ou la révolte. Mais c’est toujours une forme de construction permanente qui mène vers une destruction de « l’ancien régime ». « Les révolutions tournent mal », disait Gilles Deleuze, et elles sont le fruit du temps et du pourrissement, et pas d’une élite qui dicterai un calendrier. Le « stade de l’écœurement », concept de Paul Jorion, est vraisemblablement dépassé, mais c’est le dépassement du stade de la peur qui marquera l’aurore du vacillement dans les bras de ces réseaux en devenir. Bon, comme je disais, on manque pas de pain, ni de jeux, ni de vin, alors …
mais la certitude, c’est que les révolutions tournent mal, mais il y a des coupures dans l’histoire des hommes, ou ces débordements deviennent une nécessité, car il y a une force qui prend puissance sur la tyrannie en place.
+1 pour guillaume …
non, non, le silence de Guillaume est un aveu ! 😉
On pourrait appliquer la « recette » de Sully
« Des décennies de guerres civiles – avec leur cortège de mercenaires à payer – aggravées par la gabegie financière des derniers Valois, avaient creusé une dette qui s’élevait encore à quelques 200 millions de livres en 1596, alors que le revenu de l’État ne dépassait guère dix millions annuels. L’effacement de la dette se fit au prix d’un tour de passe-passe qui confinait à l’escroquerie. Tous les créanciers de la couronne, tant français qu’étrangers, furent mis devant l’alternative suivante : tout perdre ou accepter une réduction des remboursements. Convaincus qu’ « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », tous acceptèrent des réductions drastiques de leur créances. Ainsi, l’argent dû aux cantons suisses passa, en 1602, de 36 millions de livres à un peu plus de 16 millions, soit moins de la moitié ! En 1606, la famille du financier italien Rucellai dut accepter 300 000 livres pour le paiement d’une dette qui s’élevait en réalité à plus d’un million ! Le même procédé fut appliqué aux créanciers français, qui se plièrent au procédé car l’ombre de la banqueroute de l’État planait. La méthode, pour le moins cavalière, porta ses fruits »
http://www.henri-iv.culture.fr/#/fr/uc/02_01_01/Les finances
Le problème c’est qu’Henri IV fut probablement le meilleur roi et Sully un des trois meilleurs chefs de gouvernement de l’histoire de France(dans le sens de la différence entre l’état dans lequel il a trouvé la France et celui où il l’a laissé).
Tout à fait.
C’est très précisément ça qu’il aurait fallu faire dès le début de cette affaire (ici je remonte aux premiers problèmes financiers des banques engendré par la crise des subprimes).
Jacques Généreux dit très précisément cela. Voici une vidéo où il l’exprime très clairement:
Jacques Généreux à France Info
Le lien a déjà été posté sur ce blog.
A l’époque, les capitalistes n’étaient pas au pouvoir. De nos jours, je les vois mal se diminuer leurs créances.
Ce qui est étrange, c’est que les autorités compétentes – bel euphémisme en la circonstance – ne parviennent pas à se sortir des modèles de naguère qui sont manifestement périmés actuellement. Tout le monde est conscient du problème. Chacun met l’accent où cela lui convient. Mais personne n’agit en conséquence. La crise actuelle n’aurait jamais dû exister si on avait d’emblée pris le taureau par les cornes et obligé les fautifs à régler leurs créances mutuelles à l’amiable. La mise en faillite de Lehman a empêché cette solution et empiré la crise, l’exportant sur le reste de l’économie.
Les pistes que vous avancez sont toutes valables, mais leurs conséquences différentes. Mieux vaudrait alors s’attaquer à l’ensemble simultanément : remaniement du fonctionnement des banques; réglementation renforcée des marchés financiers, tant au niveau de leur négoce (interdiction de paris sur les fluctuations des prix) que de la formation-même des prix (élimination du négoce en continu); instauration d’un code de conduite universel en la matière; mise à jour des modèles économiques et que sais-je encore.
On pourrait aussi trancher dans le vif et abolir d’un coup ce système mortifère, comme l’avait fait le ministre des finances belge directement après la fin de la seconde guerre mondiale, Camille Gutt, pour évincer les profits mirobolants qu’avaient réalisés certains collaborateurs et repartir sur des bases nouvelles et saines.
Mais comme disait un illustre premier ministre toujours belge : cela ne requiert que cinq minutes de courage politique. Notez qu’il n’en a jamais eu, ce courage politique-là, et qu’à cause de lui, la Belgique s’enfonce davantage que les autres pays. Il s’agit d’Yves Leterme.
Bonjour,
« Ce qui est étrange, c’est que les autorités compétentes – bel euphémisme en la circonstance – ne parviennent pas à se sortir des modèles de naguère qui sont manifestement périmés actuellement. »
Mais lisez donc le billet de Paul intitulé « Ceux qui savaient »,
« la foule de ceux déterminés à ne pas laisser passer sans broncher une occasion de devenir super-riche comme on n’en voit qu’une seule fois dans sa vie. »
Tout est là, tout est dit, l’alpha et l’oméga. Greed, greed, greed. …rien de plus. Et comme disait Pierre Dac : »une fois que les bornes sont franchies il n’y a plus de limites. » 😉
Nous y voilà. Comme dit Karluss demain est un triste jour.
Magnifique article mais, pessimiste que je suis, je ne vois pas comment l’on pourrait, à l’heure actuelle, imaginer un processus radical de « nationalisation-pour-remettre-de-l’ordre-avant-reprivatisation » des banques. Certes, l’idée est séduisante et vos arguments confirment l’urgence de la situation. Mais comme le laisse entendre Karluss dans son intervention, cela se ferait avec une casse à laquelle nous ne sommes plus habitués nous, Européens de l’Ouest. Quid si le jeu en bourse est proscrit ? Des millions de gens (investisseurs, spéculateurs, rentiers, petits porteurs « bons pères de famille »,…) se retrouveraient soit appauvris, soit ruinés. Ceux-là le feraient payer très cher à tous les autres. Je me rappelle les images des AG de Fortis fin 2008/début 2009 avant le « rachat » par BNP Paribas. Je n’ose imaginer cela à la puissance 1000, ces gens descendant dans les rues (eux-mêmes ou par procuration), s’en prenant aux chômeurs, fonctionnaires et salariés qui, eux, manifesteront pour d’autres raisons. Et quand vous parlez de « Salut public », on se rappelle les époques où l’on en a mis ce terme en pratique… Décidément, l’avenir est sombre…
« Elle prête à celles-ci, avec un intérêt de 1% et en quantité illimitée, de la liquidité, c’est à dire des fonds. Ce qui leur permet en toute sécurité de souscrire aux émissions des Etats, dont les obligations seront rachetées »
Est-ce qu’on peut imaginer le mécanisme suivant:
La BCE rachète aux banques leurs obligations d‘Etat, une partie des euros obtenus en retour ne sont pas réinvestis dans la dette européenne mais plutôt dans la dette américaine (Les USA qui ont des perspectives de croissance meilleures que l‘Europe et l’Etat US qui a un besoin urgent de liquidité), ce qui expliquerait les accords de swap entre la FED et la BCE et donc la chute de l’euro sur le marché des changes.
Suite:
Une fois ces opérations faites il reste dans le bilan de la BCE en actif les obligations d’Etat européens et au passif la dette en dollars résultant des swaps.
Conclusion ce sont les peuples européens qui financeront une partie du déficit budgétaire américain.
Raisonnement juste?
Comme la Chine? La Chine se dépèche de se débarrasser de ses dollars en achetant tout ce qu’ils trouvent.
Dans l’état ou ils sont, Je ne parierais pas sur les US, même si l’économie US semble « frémir » un peu.
C’est bien joli de parler des banques et de la BCE, de monnaie et tutti quanti, mais la crise qui s’annonce est économique et sociale : baisse des salaires, baisse des retraites, hausse des impôts, baisse des allocations sociales, baisse des remboursements santé, hausse des cotisations santé, etc… et au bout du compte récession économique voire dépression économique… et pour couronner le tout fascisation du monde occidental, car vu l’état d’encadrement intellectuel des masses, il ne faut s’attendre à voir les gens s’unir pour lutter contre le système capiltaliste. Mais peut-être suis-je pessimiste ?
pessimiste ? non! realiste nous sommes de plus en plus nombreux a ouvrir les yeux et a esperer la chute des banques et de ce systeme injuste, cruel, inhumain
Les politiques, les medias se moquent ouvertement de nous, a croire qu’il veulent une revolution, ben ils vont l’avoir si on continue sur cette lance
Petit message personnel à l’attention de Mr Jorion Paul.
Mon cher Monsieur Jorion,
Il transparait dans vos vidéo effectivement votre humeur. Ce n’est pas fréquent, mais cette fois cela me semble un peu plus profond, vous vivez tellement intensement ces événements que vous perdez la distance necessaire entre les mauvaises nouvelles que vous aviez pressentis et votre esprit, vous vous implquez trop, de trop prêt, cela est déstructeur, vous avez l’air de vous sentir coupable, vous risquez de perdre pied, de nous faire un syndrome dépressif.
Votre billet m’a un peu interpellé lorsque vous dîtes que vous auriez du profiter du crash pour faire de l’argent !
C’est bien le première fois que vous écrivez une grosse bétise.
Vous devriez prendre un peu de hauteur, si je puis me permettre.
Car en fait que se passe-t-il ?
La collusion entre le capital, la finance et la politique est acquise depuis fort longtemps.
Bon, la société occidentale s’est vue retirée, par la force des choses et l’évolution des esprits dans toutes les colonies, l’influence directe sur les pays du tiers monde. Le problème est que nos petits pays ont aussi perdus la main mise sur toutes les richesses de ces pays. Je suis incapable de vous donner un cours de géopolitique.
Mais ne trouvez vous pas curieux que lorsque vous dîtes que les décisions prises pour que les régles régissant la bourse l’ont été dans les annèes 70 et 80, puis en 90, et qui ont permis de donner, disons un deuxième souffle aux bourses occidentales, cela a correspondu à l’effondrement de la puissance militaire et politique de l’europe.
Je pense que pour maintenir artificiellement une puissance liée à l’économie et au dollard, et non plus à l’occupation physique, militaire, et religieux du monde, il a fallut modifier les règles de la bourse, pour continuer a avoir l’initiative, et donc le pouvoir !
Ce que cela aurait comme conséquences, eh bien on verra plus tard, comme toujours !
Ceci dit, nous avons les politiciens que l’on mérite !
Il est évident que nous vivons au-dessus de nos moyens, je le vois depuis les années 70 !
Je suis né à Nouméa, j’ai vu le « boum économique », puis la crise localement, et de retour en france la pente prise inexorablement par les politiques, qui n’offraient au peuple que ce qu’il demandait !
Avoir droit à tout, être protégé de tout, qu’on leur donne des laquais pour leur apporter leurs droits, et si cela était possible, de ne pas travailler du tout.
Vous semblez prendre parti pour le peuple quelquefois sans discernement.
Comment allons nous faire pour remettre ces gens au travail ?
Eh bien peut-être en laissant les choses aller d’elles mêmes, quand il n’y aura plus de centaines de milliards d’euro vérsés pour toutes la protection sociale, par exemple, les petits boulots reviendront.
« Il n’est pas de problèmes qui ne puisse souffrir d’une absence de solution ! »
Un fondamental de l’ENA.
J’ai failli partir en Australie, avec une partie de ma famille, mais j’aime trop le camenbert et le saucisson.
Faites attention à votre santé, M. JORION.
Je suis médecin, et vous savez que pour neutraliser quelqu’un de gênant, il suffit de coller une petite pastille de radium, ou autre produit radio-actif, sous son matelas. Le cancer du poumon est assuré, et c’est très discret.
En éspérant que mes élucubrations ne vous indisposerons pas,
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus respectueux et admiratifs.
Dr Boy Michel
« Eh bien peut-être en laissant les choses aller d’elles mêmes, quand il n’y aura plus de centaines de milliards d’euro vérsés pour toutes la protection sociale, par exemple, les petits boulots reviendront. »
C’est etrange que les milliards donnes aux banques ne vous derangent pas autant. je suppose que vous croyez que tous les chomeurs sont des feignants, non? Je pense que vous etes pret a enmenager dans un pays anglo-saxon pleins « de petits boulots » pour ces feignassent de pauvres.
Je m’engage a vous envoyer saucissons et fromages si vous partez
Ne tombez surtout pas malade si vous choisissez les USA, vous en seriez ruiner!!!!
Bonjour !
Effectivement, le chapître de la mise en garde se fait jour !!!
La voilà , la « BELLE » !
Cher docteur BOY Michel,…. et vos accolytes….
Milles et une façons de mettre en garde : Mille et une façons de supprimer !!!!
Pourquoi donc, de nouveau, ici même, le rappeler ???
Vous gênerait ON ?
Pour le reste, je vous rejoins : l’abandon du terrain, laisse place pour autrui !!!
Nous verrons …
Je ne vous trouve pas trop élucubratoire, à priori.
Maintenant, comment voudriez-vous ne pas « somatiser » face à ces petits événements qui remettent en cause l’ordre « mondial » de la religion argent..??
Je ne pense pas que Monsieur Jorion pensait vraiment qu’il aurait dû profiter. Ou, dans ce cas, il m’arrive de penser aussi que j’aurais pu gagner encore plus d’argent…
Trop de contradictions…
Définir l’honnêteté est peut-être aussi difficile que définir la « normalité »…
Sinon, le serment d’Hippocrate, ça ose se prononcer encore, dans la Médecine..???
Votre sympathie me va droit au cœur et je regrette vivement de ne pas avoir la chance d’être l’un de vos patients.
Quant à vos menaces de mort, je m’en occupe séparément.
oh un neo-nazi !!! … qui site l’ENA.
le programme du CNR semble lui être resté en travers de la gorge. depuis le temps, dommage qu’il ne se soit pas étouffé par mégarde. mon cher vous vous enfoncez tous seul, vous n’avez pas besoin des pauvres pour cela, la nullité de vos confrères semble sans précédent.
je crois bien que le ‘salaud de pauvre’ et le ‘bande de feinéant’ vont finir par être les slogans qui trahiront les zélés moutons du système. sans parler de purge, il faudra tout de même finir par faire un léger tri: pour ma part ce serait avec suppression des biens et gel des comptes. je rêve je sais bien…
ce qui est plaisant c’est qu’ils soient forcés de venir nous les chanter, quelque-part c’est très révélateur.
.Je trouve la réponse de Paul substantifiquement ad hoc…
J’aime beaucoup le « vivement »….
@ Paul Jorion
décidément, le temps est maussade,
après l’hiver nous étions en droit d’attendre le printemps ….
et bien non, notre météorologue prévoit une dépression,
avec risque de « tempête sous un crâne » et lame de fond sous le matelas.
Quant à moi, je ne peux qu’espérer que vous trouverez le loisir
de prendre quelques jours pour un retour complet à la nature
tel que votre précédent billet nous en faisait l’éloge.
Ne vous oubliez pas, pensez à vous.
Sus aux matelas ! Préférons les futons !
Et dire qu’il paraît qu’il y a des déchets nucléaires (de faibles radiations) qui ont été intégré à d’autres pour servir de remblai , (et puis les nouvelles armes à l’uranium appauvri, et ces containers de déchets radioactifs qui furent dégagés en pleine mer ..
Un vrai médecin ne parlerait pas ainsi
@Aoastasia
Si, si dètrompez vous!
Les exemples pullulent: Docteur Mengele, cabinet à Auschwitz, ou le bon docteur Petiot, certes ex interné et non pas interne comme le prétendait sa plaque… Toute l’importance de la nuance accentuée de la langue française!
Je vous laisse situer notre Diafoirus…
Un message comme celui-ci montre je pense que les interventions de Paul Jorion sont de plus en plus écoutées, et c’est heureux.
Par contre, cela montre aussi que la crise fait le jeu des extrémistes, de droite comme de gauche. Et cela fait peur pour l’avenir. Lorsque la crise sera à son paroxysme, tout pourrait arriver, c’est angoissant…
« J’ai failli partir en Australie, avec une partie de ma famille, mais j’aime trop le camenbert et le saucisson. »
Je peux vous assurer qu’on trouve aussi des camemberts et des saucissons dans les supermarchés en Australie. Que cela ne vous arrête pas.
quelle sottise, le vrai danger, c’est pas le matelas ni la lessiveuse, mais les géraniums sur la terrasse …
Il fait quel temps à Coblence?
Oui, la collusion est connu, et le ciment est fort, d’autant plus que la résignation est grande dans les peuples… elle qui est renforcée par les informations anxiogènes qu’on nous balance sans cesse.
Mais bon, malgré tout, les amis, le soleil, les oiseaux, la bonne bouffe est toujours là. Et la vérité triomphe toujours, même si c’est après nous.
Résister c’est créer, créer c’est résister, et vous, M. Jorion, vous créez chaque jour, vous éclairez toujours!
http://www.youtube.com/watch?v=vrA9zvqXW-I&feature=player_embedded
Petite définition du Fascisme issue du CNRTL:
HIST. Doctrine que Mussolini érigea en Italie en système politique et qui est caractérisée par la toute puissance de l’État (intervention de l’État dans l’économie, étatisation des appareils idéologiques, développement de l’appareil répressif dominé par la police politique, prépondérance de l’exécutif sur le législatif, etc.) et par l’exaltation du nationalisme. Montée du fascisme. Le fascisme d’aujourd’hui se voue tout entier à ce but bien matériel : sauver l’État bourgeois de la faillite. Il est évident que ceux qui poursuivent un tel objectif ne sauraient que s’entendre avec les capitalistes et devenir leur instrument (Humanité, 15 mai 1921, p. 3). La vertu secrète du fascisme à leurs yeux [des modérés], et même du nazisme, c’était de neutraliser les masses, de les rendre inoffensives (Mauriac, Nouv. Bloc-notes, 1961, p. 254).
Continuons de parler autour de nous pour éviter la résignation.
you have touche the godwin point
Une seule solution laisser gagner la faillite des banques qui sont les seules responsables, cad ne pas faire payer les dettes au bons peuples totalement innocents : qu’il soit Grec aujourd’hui, Espagnol ou Portugais demain et bien sur Français après demain et faire repartir à zéro le système en nationalisant totalement le secteur bancaire traditionnel… Je ne vois pas ou est le problème : ils ont joué au casino de Wall Street et de la City, ils ont perdu, qu’ils crèvent : rien du plus MORAL en sorte… Toutes autres ‘solutions » ne sont que beaux discours et poudre aux yeux et que des mesures de renflouement des petits copains-coquins banquiers et spéculateurs amis des puissants et des politiques…
voir l’émission sur France Info remarquable « Parlons net » de cette semaine :
J. Généreux dénonce « l’esprit de Munich » des dirigeants européens.
http://www.france-info.com/chroniques-parlons-net-2010-05-14-j-genereux-l-esprit-de-munich-a-envahi-les-tetes-qui-nous-gouvernent-441912-81-264.html
PS : Au delà des propos extrêmement justes de ce « Mélenchoniste »…, je pense qu’il faut aller plus loin encore et sortir définitivement de l’euro et du carcan institutionnel de l’UE : reprendre la main sur notre souveraineté fiduciaire (°), fiscale et législative, car nous allons sinon droit à la dictature et au fascisme économique et politique entre les mains de commissaires européens « non élus » et d’origines plus que douteuses avec un Président au charisme de « serpillère humide » lui aussi non élu…
(°) Étymologiquement, le mot fiduciaire signifie « confiance » (fiducia en latin) §.fascisme économique et politique entre les mains de commissaires européens « non élus » et d’origines plus que douteuses avec un Président au charisme de « serpillère humide » lui aussi non élu…
… et le regain ponctuel de popularité du président de la République à cette occasion s’apparente à celle de Daladier à son retour en France. Celui aurait laissé échapper en sourdine quelque chose comme » les imbéciles si ils savaient » qui illustrait sa lucidité à défaut de son courage politique. Nous ne savons rien de ce qu’ont pu exprimer pour leur part notre ministre des Finances, notre 1er ministre et son N+1 sont ils lucides à défaut d’être courageux ?
J’ai regardé cette passionnante émission en entier (merci à celui qui en avait déjà copié le lien ici) et j’ai été aussi frappée par cet argument de J. Généreux : en renflouant les banques, en fait nous ne sommes plus dans un système libéral, car dans ce système, celui qui joue un risque et qui perd… eh bien, il perd. Point. On ne vient pas le sauver. Alors dans quel système sommes nous ?
Et sinon, j’ai retranscrit le tout début de son intervention, à laquelle je trouvais beaucoup de panache (faute de pouvoir en mesurer la pertinence réelle, mais le réel est quelque chose qui nous échappe méchamment, ces derniers temps).
J.G. parlant des 750 milliards d’euros du plan européen de sauvetage :
« Cela me rappelle une triste situation dans notre histoire. Je n’hésiterai pas à dire que c’est l’esprit de Munich qui a envahi les têtes qui nous gouvernent aujourd’hui en Europe. Cet esprit, je vous le rappelle, Winston Churchill le résumait parfaitement lorsque Chamberlain et Daladier rentraient triomphants d’avoir sauvé la paix, alors qu’en fait ils venaient -en septembre 1938- de livrer l’Europe à la folie guerrière des nazis ; Winston écrivait à Chamberlain et lui disait ‘Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur… et vous aurez la guerre !’
Que s’est il passé le week-en dernier à Bruxelles ? Voilà des gouvernements qui s’en vont en sommet pour essayer de sauver l’Europe d’un effondrement imminent de leur système financier, provoqué par des attaques spéculatives répétées des marchés financiers contre les Etats, contre les dettes publiques. Ils avaient le choix entre déclarer la guerre contre la spéculation financière et la terrasser une fois pour toutes… ou la soumission à la logique des marchés financiers. Ils ont choisi la soumission, et ils auront la guerre ! »
Généreux me sonne bien mieux à l’oreille que Trichet.
Vous avez vu comme nos journalistes « économiques » en rabattent ces derniers temps?…. Ils écoutent!!!!!
Quand on commence à vous lire et à vous écouter, jusqu’à susciter l’espoir d’une porte de sortie, vous passez d’un statut de passif à celui d’actif de la vie publique. et vous porte malgré vous au devoir d’agir au delà de l’entretien d’un simple blog. Sinon, toute cette énergie ne sert à rien …
Avis au gourou
Quand l’économie est totalement envahie par le cancer de la finance, il est trop tard pour sauver l’organisme atteint.
Les médecins véritables, je ne parle pas des charlatans que sont les politiques, responsables de banques centrales ou patron médiatique du FMI et de tous ceux qui les soutiennent en ne les critiquant pas, sont logiquement déterminés à tout tenter pour sauver le système qui est entré en agonie.
Ce sauvetage, et les risques qui y sont inhérents, doit être tenté : l’opération principale est la nationalisation des banques.
Cette nationalisation ne peut être décidée par les politiques que sous la pression des peuples.
Il nous reste beaucoup à faire pour en arriver là.
Le malade ne veut pas s’avouer l’étendue de son mal et pense se soigner avec un cachet d’aspirine et en imposant, à son entourage en premier, un règime.
La maladie a métastasé le cerveau du malade.
Lui couper la tête ne le sauvera pas.
InflationUS | Meltup
http://inflation.us/videos.html
NIA believes Meltup is the most important economic documentary ever produced in world history. The Second American Revolution has begun!
Le documentaire est percutant, il confronte la finance moderne à ses excès mais il est hélàs lui-même aveuglé par la finance, une finance qui ne reconnaît plus qu’elle trouve sa légitimité dans l’économie réelle et pas l’inverse. Je pense que la finance pêche par orgueil, elle a une idée bien trop élevée d’elle-même, elle n’arrive pas à reconnaître qu’elle n’est pas omnipotente mais extrêment fragile et qu’elle dépend en premier lieu du réel.
Vu que l’économie réelle a d’abord besoin d’énergie (avant l’argent) pour pouvoir fonctionner, ne-serait-il pas plus intéressant de se demander ce que la stagnation avérée de l’offre d’or noir depuis 2005 et puis la baisse de l’offre qui va bientôt arriver peuvent avoir comme conséquence sur la viabilité de l’économie réelle et donc sur la finance ?
Quand le prix du pétrole monte, c’est systématiquement la faute de la finance, on néglige toujours le fait que notre demande est ahurissante et que les réserves se font rares (pour se rassurer peut-être). En quelques décennies, les financiers ont réussi à faire triompher le dogme selon lequel marché allait éternellement satisfaire la demande en énergie bon marché qui permet à l’économie réelle d’être viable, rentable et solvable. C’est devenu idéologique.
J’ai l’impression que beaucoup pensent ici que si la finance mondiale et les finances publiques étaient saines, tout serait règlé. En fait le problème serait tout aussi criant. Nous sommes contraints d’ajuster nos niveaux de vie à la réalité physique de la Terre qui a vu l’appétit humain exploser et qui voit ses ressources non renouvelables fondre comme neige au soleil.
On ne peut pas prendre plus que ce qu’il y a, c’est tellement évident. Ce qui se passe dans le golfe du Mexique n’est qu’un signe parmi tant d’autres indiquant que nous atteignons les limites physiques de l’extraction de pétrole, cette énergie qui a fait notre fortune et qui va maintenant faire notre infortune … pour ne pas l’avoir quittée avant qu’elle ne nous quitte.
Les Etats-Unis ont été la plus grande puissance pétrolière de l’Histoire, et bien il suffit de se demander quel serait l’état financier et le potentiel économique de cette puissance si elle découvrait un nouveau stock qui équivaudrait à tout ce qu’elle a déjà extrait et qui a fait sa puissance. En gros, trouvez un nouveau Ghawar et la crise systémique n’est plus que de l’histoire ancienne.
Rien ne se passera avant les élections US midterms en novembre..ensuite s’ouvrira une fenêtre de novembre 2010 à fin 2011(campagne présidentielle en France pour 2012),pour purger le système…mais d’ici la tout est possible y compris un gros accident non maitrisé une fois de plus….Je pense personnellement que les politiques n’interviendront éventuellement un jour contre les banques qu’à l’ultime seconde avant la chute finale ,que si danger de perdre leur job en or,danger de révolte etc…et c’est hautement improbable que cela arrive…ils vont ‘gérer’ la disette en bon courtermistes qu’ils sont devenus,jusqu’à l’élection suivante….etc etc…Ils savent fort bien que le système est foutu,qu’une véritable croissance à l’ancienne (+ de 3 pct par exemple)ne reviendra pas de si tôt voire jamais de leur vivant…finalement la ‘crise’ touche fort peu de gens dans la plupart des pays sans plan de rigueur et elle commence seulement à en toucher un plus grand nombre dans les pays du clubmed avec plan de rigueur….Les gens ne bougeront pas,car il y a encore bien trop à ne pas ‘perdre’….même un fonctionnaire grec ou espagnol diminué de 5 ou 15 pct reste un privilégié car il a toujours un job (à vie)même si son salaire n’est guère élevé…les US vont continuer à nous enfumer avec leurs stats truquées..jusqu’au moment ou l’on va malgré tout constater l’absence de vraie reprise..en Europe 0.5 ou 0.8 pct de hausse du pib(soutenu par des plans de relances)on peut vivre avec….il faut juste faire une croix sur une génération perdue …les politiques laisseront cette clientèle évaluée à 20/25 pct de la population aux partis d’opposition et continueront leur petite gestion pépère pour les 75 autres pct…..crise ?Quelle crise disait alain Minc samedi passé lors d’un débat sur le net….
nb:tiens qui peut me dire pourquoi seule l’Irlande (à ma connaissance) a crée une ‘bad bank’ ?
Les Allemands, mais cela marche mal, les banques trouvant que les conditions proposées ne leur sont pas assez favorables (ou incertaines, les amenant à prendre un risque qu’elles cherchent à éviter).
Une bonne banque doit être une banque nationalisée dont la direction doit être élue par les déposants.
Sinon, cela s’appelle une mafia. Ou un Ponzi, au choix. Tiens, en parlant de corporatisme… Les Francs-Maçons viennent de me re-solliciter…
Encore une confrérie qui s’exonère de tous péchés grâce à une « force supérieure »…
Il faut donc changer de système économique !
Je pense aussi que la révolte viendra quand un nombre important d’individus n’aura plus grand chose à perdre. Au train où vont les choses, on s’en rapproche lentement mais surement. Certains mots révélateurs s’entendent déjà par ci, par là. Maintenant, à savoir quand ce nombre sera atteint…
Résumé des plans de rigueur et à quoi peut ressembler le prochain de rigueur…Us cette fois :
http://www.zerohedge.com/article/visualizing-austere-europe
Bonjour,
toute les agitations des décideurs pour sauver le bateau de « l’économie financiére actuelle » qui de décisions en décisions ne font que repousser les échéances ne seraient pas tout simplement un immense jeux d’échec où chacun des intervenants se positionnent aux mieux de ses interêts afin de se sauver in fine.
Les décideurs sont des gens intelligents, comme pendant les années précedentes à la crise ouverte de 2008 beaucoup de gens suputaient ce qui devait se passer. De même actuellement ne serions nous pas dans une période de prépositionnement vaille que vaille des différents opérateurs en vue du big krack final ?
Les entrepreneurs politiques à courtes vues electoralistes sont des pantins (et les citoyens avec) dont se joue le marché. Actuellement celui-ci cherche à « réaliser » ses richesses et surtout ses « miséres » au plus vite ( à la poubelle BCE par exemple ), et pour ce faire à retarder et orienter au mieux les décisions politiques du moment.
L’inéluctable viendra en force avec la rectitude d’un calcul d’arithmétique, pas avec la voix plus ou moins démocratique de la populace (si ce devait cela aurait déjà eu lieu !)
Avec l’or au plafond, je suis certain que le marché de l’art aussi explose en ce moment.
Pour nous sauver il faudrait donner du temps aux discussions politiques entre états et pour cela geler pour un temps certains marchés boursier… mais qui peux le faire ? QUI ?
CF un article ancien du monde, deux ans aprés en quoi la situation est meilleure ?
La finance folle ne doit pas nous gouverner
LE MONDE | 21.05.08 Jacques Delors, Jacques Santer, anciens présidents de la Commission européenne ;
Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand ;
Massimo d’Alema (Italie), Lionel Jospin (France), Pavvo Lipponen (Finlande), Goran Persson (Suède), Poul Rasmussen (Danemark), Michel Rocard (France), anciens premiers ministres ;
Daniel Daianu (Roumanie), Hans Eichel (Allemagne), Par Nuder (Suède), Ruairi Quinn (Irlande), Otto Graf Lambsdorff (Allemagne), anciens ministres de l’économie et/ou des finances.
Cordialement
Je ne vois pas comment on va pouvoir laisser les banques et autres porteurs d’obligations souveraines continuer indéfiniment: commençons par créer des ‘good banks’ en distinguant dépôts et avoirs purement financiers, selon la formule du Glass Steagall Act, et par laisser les services d’investissement se débrouiller comme ils peuvent. Leurs titres de dettes ne valent plus rien? Certains fonds de pension (surtout américains) y perdront des plumes, des gens honnêtes seront touchés, mais mieux vaut le défaut de quelques-uns que la faillite généralisée de tous. Et s’il faut renflouer quelques-uns sélectivement, cela est possible (à terme).
Nous avons besoin de chirurgie radicale, pas de reformulations constantes du ‘diagnostic’ posé par des dirigeants politiques qui font tout pour NOUS voiler la face et entretenir l’illusion. Quand un membre est gangrené, on l’ampute. Encore faut-il s’entendre sur l’identité du membre concerné. Ce n’est certainement pas la Grèce ou le Portugal ou l’Espagne, etc. Le membre en question, c’est le système financier: qui en doute encore?
Just in case…
http://www.independent.ie/national-news/gardai-train-in-secret-for-riots-2182078.html
[…] This post was mentioned on Twitter by rukin. rukin said: Ce qui va advenir est totalement imprévisible http://bit.ly/9RpEj4 (François Leclerc) La #crise perpétuelle, mais jusqu'à quand ? #paradoxes […]
Boy Michel :
Mais voyez vous Mr Jorion, la crise c’est tous ces fainéants qui coûtent cher à l’état. Ya qu’à leur couper toutes leurs prestation sociales et vous verrez çà repartira comme avant ! Et puis arrêtez de vous faire du souci pour les autres et prenez un peu de hauteur que diable !
Voilà un vidéo d’un affreux responsable du chaos !!
http://www.dailymotion.com/video/x1jwk0_alexandre-le-bienheureux-2_fun
En adoptant un plan de sauvetage de 750 milliards d’euros afin d’éviter une contagion de la crise grecque à d’autres Etats de la zone euro, « on n’a fait que gagner du temps, rien de plus », estime le chef économiste de la Banque centrale européenne, l’Allemand Jürgen Stark.
« Quand les marchés deviennent fous, personne ne peut prévoir les conséquences. Les politiques ont dû prendre rapidement des mesures pour enrayer aussi tôt que possible des développements néfastes », a-t-il expliqué dans un entretien à l’édition dominicale du quotidien d’affaires Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais interrogé sur l’efficacité du plan lui-même, M. Stark a estimé que l’ »on n’avait fait que gagner du temps, rien de plus ».
Les Echos
Ils ont gagné du temps : ils ont gagné quatre jours !
Lundi 10 mai : ils annonçaient que la zone euro était sauvée grâce à un plan de sauvetage de 750 milliards d’euros. Tous les grands médias répétaient cette propagande : « La zone euro est sauvée ! La Grèce est sauvée ! Les marchés sont rassurés ! »
Vendredi 14 mai : toutes les Bourses européennes s’effondraient.
L’illusion n’aura duré que quatre jours.
BA, je vous ai trouvé un collègue :
http://www.marianne2.fr/Au-concours-de-mensonges,-il-y-a-pire-que-les-Grecs_a192832.html
Ne me remerciez pas. Vous connaissez ma façon de penser les groupes d’intérêt économique lors d’une guerre.
L’argent, l’argent, toujours l’argent… On se demande si vous connaissez d’autres valeurs dans la vie ???
Quelle est la situation ?
Depuis des années des économistes, essayistes, des philosophes et des citoyens mettent en garde nos dirigeants contre les dangers que génère notre système économique actuel. Non seulement des gens comme Paul Jorion ont fait un certain nombre de prédictions qui se sont avérées justes mais en plus ils proposent des mesures pour y remédier. Pourtant ces analysent sont balayées d’un revers de main quand elles ne sont pas tout bonnement ignorées (cf : de ce point de vue le débat sur la dette dans l’émission ce soir ou jamais était caricatural), les « décideurs » préférant suivre les conseils de tous ceux qui, au bord du gouffre, chantaient et chante encore les louanges de l’ordre établi. Cela peut sembler paradoxal ; cela l’est un peu moins si l’on prend en considération deux dynamiques :
– D’abord un phénomène d’inertie intellectuelle qui fait que le déni est plus confortable que la remise en cause. C’est un phénomène assez fréquent parmi les sectes millénaristes qui fait que si la fin du monde n’a pas lieu à la date prédite une bonne par des fidèles (et bien sûr leur gourou) ne mettent pas en cause le prophète mais une lecture erronée de la prophétie. Je vous renvoie à toutes les déclarations du type : « les produits dérivés sont bénéfiques et hors d’état de cause, c’est l’usage qu’on en a fait qui est mauvais », « les réformes structurelles des dernières décennies ont été positives, c’est seulement que l’on ne les a pas mené assez loin »…
– L’autre phénomène qui, bien sûr, recoupe le premier c’est la défense par les dominants (dirigeants politiques, économiques et « élite » intellectuelle) de leurs intérêts privés. Ainsi dans les grands médias journalistes, chroniqueurs et experts ont récité pendant des années en chœur leur catéchisme de l’économie dominante contre une rémunération confortable et ils ont tout intérêt face au discrédit de se serrer les coudes pour préserver leur place. Sur le plan des intérêts économiques, celle et ceux (observables statistiquement à travers la hausse de inégalités) qui bénéficient grandement du système ont non seulement tout intérêt à sa préservation mais ont accumulé des trésors de guerre fantastiques pour en assurer la défense (il suffit de voir la quantité d’argent déversée par les lobbies de la finance et de l’assurance). Quant aux Hommes politiques, de droite mais aussi de gauche, tous arrivé au pouvoir avec des conceptions économiques extrêmement conservatrices ils ont à choisir entre la carotte que leur tendent les tenants du statut quo (financement, pantouflage, soutien et ovation médiatique…) et le bâton dont ils les menacent (fuite des capitaux, lynchage médiatique…). Sachant que la majeur partie de nos élus (et le quasi-totalité de leurs conseillers) sont issus des milieux favorisés, fréquentent ces mêmes même milieu durant leur « mandat » et aspirent à un bon fauteuil dans le privé à la sortie de leur carrière politique, ont comprend vite de quelle côté penche la balance.
Ce cocktail aboutit à la situation que l’on connait : nos dirigeants veulent résoudre la crise de la finance et du capitalisme par une fuite en avant dans la marchandisation (je n’aime pas le mot de libéralisation) de toutes les sphères qui y échappaient encore. Pour sauver le capitalisme de ses propres maux on jette en pâture aux capitalistes, par de savant plan d’austérités, retraites, système de santé, éducation… Le roi est nu, déshabillons ses sujets ! Cela ressemble bien à la stratégie du choc décrite par Naomi Klein, utiliser la crise pour mettre en pratique toutes mesures que l’on osait pas mettre en place parce que trop impopulaires (ou anti-populaires).
Face à cela on ne peut qu’appeler comme le fait Frédéric Lordon (http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LORDON/18924) à une stratégie du contre choc. Il n’y a aucune raison d’accepter de payer un cent, de lâcher un millimètre d’acquis social pour sauver la peau et la rolex de ceux qui nous dirigent, nous exploitent et nous mènent dans le mur. La seule raison d’accepter de faire des efforts pour ceux qui vivent de leur travail (et non de celui des autres) ou de leur ASSEDIC (faute de mieux) c’est que les membres des classes dirigeantes soient ramenées à égalité avec l’ensemble de leurs concitoyens et que le système soient radicalement remis en cause.
Vous me semblez oublier que nous sommes associés dans l’Europe avec nos propres ennemis: les têtes couronnées et leurs élites, dans tous les pays monarchiques de l’Eurozone, qui dès qu’ils vous soupconnent d’en vouloir à leurs intérêts prononcent en public à votre encontre le mot fatidique de « communisme » ! Comme si un système où la protection sociale existe, tant en cas de maladie que lors du chômage, n’était pas le seul exemple d’un système « communiste » (entre guillemets) réussi sur cette planète. Et quant à savoir qui soutient un « communisme » théorique fait de tyrannie, d’armée en parade et de plans quinquennaux, je ne vois pas qui ils sont dans nos pays de coqs-en-pâtes. D’où mon étonnement permanent à l’encontre de ces habitués de l’anathème (voir aussi le « you’re a radical » des américains, quoique ceux-là me semblent de moins en moins nombreux après Bush et les subprimes).
A écouter impérativement pour sortir de l’obscurantisme économique
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-05-14/plan-d-aide-europeen-jacques-genereux-on-va-vers-le-chaos/916/0/454885
Revenir au problème initial et l’éradiquer, c’est à dire prendre le monde de la finance pour le mettre à la poubelle afin d’en construire un excluant les paris et ne finançant que dans la mesure
de ses capacités, ça a été un peu la solution de 29… Avant que ROOSEVELT n’intervienne avec son NEW DEAL et que, par la même occasion, KEYNES découvre les « bienfaits » de l’interventionnisme, de la planification… Et, sans le dire, de l’effort de guerre.
Le problème initial résulte selon moi d’un problème plus vaste, qui est le fondement des rapports humains sur l’argent. Réglementer le plus et le moins n’a pas de sens. Si plus veut dire confort de vie pour l’heureux détenteur, et moins veut dire misère pour le malchanceux, ça réduit à peu de choses l’existence.
Les véritables valeurs, la fraternité, l’égalité, la liberté… Et ce qu’elles apportent me semble bien plus riche et pourtant indénombrable. Maintenant, la fraternité dans un monde rationnaliste… Difficile, car le plus « rationnel » (ou celui qui fait le plus preuve d’esprit) aura toujours l’impression de détenir un sens plus fin de l’égalité, de la fraternité… On se retrouve dans la ferme d’ORWELL.
La religion paraît à mes yeux la meilleure solution, puisque là, l’homme n’est plus détenteur du savoir, et ne se pense donc plus omnipotent et omniscient. Le regard de l’homme « intelligent » sur son congénère change quelque peu…
Il paraît qu’en Inde, les vaches sont sacrées :)))
intéressante video …sur le cover up sur la fausse ‘reprise’ US
http://inflation.us/videos.html
« Ce schéma – purement théorique à ce stade, est-il besoin de le souligner, mais sur quoi les autres reposent-ils ? – réglerait de nombreux problèmes. »
Je vous aime bien, François Leclerc. Et je vous imagine, devant le capot ouvert, les mains dans le cambouis, en train de faire des hypothèses… Avec un Crapaud Rouge qui vous tourne le dos, un peu énervé, qui maugrée, en disant qu’il avait bien dit qu’il fallait changer de véhicule et qu’on ne pourrait jamais partir en ballade avec ce vieux tacot.
J’adore votre commentaire !
J’espère que Crapaud Rouge n’aura pas manqué de le lire !
Je viens de le lire et je n’ai pas manqué d’en rire. Impossible de résister !
Un peu plus loin Peak oil 2008 est assis par terre.
Il ricane en machonnant un brin d’herbe : « La voiture, c’est pas la peine de la réparer, puisque la route tombe sur une falaise cinquante mètres plus loin… »
J’espère que vous avez tous profité de la nuit des musées ce samedi avant qu’ils ne soient tous vendus pour honorer la dette de l’état. L’année prochaine, la même opération sera reproduite mais virtuellement sur internet … je vous donne le site à l’avance des futurs propriétaires sur lequel il vous sera possible d’effectuer les visites ( 4 euros la visite )
http://www.goldmansachmuses.com
Bonjour
On sait bien que nos dirigeants ( politiques , économiques …) utilisent la langue qui les arrange .
On a besoin de gens qui comprennent le système , et qui sont capables de nous apporter une expertise honnête de la situation .
En même temps , il faudrait pouvoir expertiser les experts . Dur dur !
Merci pour tout,François, mais qui sont ces ‘ILS » que par ailleurs vous qualifiez du « Diables »?
Ce qui implique qu’inexorablement vous finissiez par en appeler aux anges…. gardiens.
Connaissez vous le nom du votre?
Le mien se nomme Ariel pour les étoiles, et Marianne pour la boue des tranchées et le fronton des écoles.
Au sein d’une société Il est préférable de donner un nom aux choses et aux individus qui les matérialisent, et si possible des noms propres plutôt que des noms communs.
« Monsieur, veuillez-vous identifier!!! » : « ILS » ne s’en privent pas « EUX ».
A votre « crise perpétuelle » ne rajoutons pas pour nous la « guerre sans ennemis » en leur laissant le loisir de mener en toute impunité leur définit comme telle « guerre contre le terrorisme ».
[…] La crise perpétuelle Blog de Paul Jorion, 16 mai 2010. Par François Leclerc. « Si au cours de cette pêche miraculeuse deux […]