Le billet auquel je renvoie dans la vidéo est le précédent : L’instinct de survie des peuples.
Carmen M. Reinhart & Kenneth S. Rogoff, This Time Is Different. Eight Centuries of Financial Folly, Princeton : Princeton University Press, 2009
Michael Lewis, The Big Short. Inside the Doomsday Machine, London : Allen Lane, 2010
Naomi Klein, The Shock Doctrine (La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre), 2007
177 réponses à “Le temps qu’il fait, le 14 mai 2010”
Cela fait je ne sais combien de fois que j’ai répété que nous plions sous le parasitisme du tandem ou de la combinatoire banques-État (ou État-banques c’est pareil). Ce qu’il y a dans les têtes des « États-Majors » politico-financiers semble indécrottable, car ils ne comprennent plus, ou pas, que seule la demande, donc le pouvoir d’achat, un vrai bien sûr, sera un facteur naturel de remise en marche d’un progrès technique profitable à tous sans execption. Un progrès qui ne cesse pas et, à terme, ne cessera pas si le dit progrès intègre la pénurie d’énergie qui se profile clairement tout comme il doit intégrer la moindre prédation possible contre l’environnement et l’écosystème.
Pourquoi sauver les banques et ne pas sauver directement les consommateurs qui sont ceux qui produisent les biens et les services, c’est à dire des biens et des sservices qui SEULS donnent la valeur à la monnaie. Pas de biens et de services produits, pas de valeur à la monnaie, les banques et l’État réduits à néant. La monnaie vaut quelque chose parce la société civile produit des biens et des services. Pourquoi les États sauvent-ils les prédateurs et non pas les proies? Parce que c’est le même monde, la même pensée, la pensée bancaire et financière dont les critères sont à des années lumières d’une quelconque logique de bien public.
Paul, c’est quand même cruel d’avoir laissé de côté C. H. Douglas pour ne se soucier, entre autres, que de Keynes, toujours lui. Douglas était un praticien, un ingénieur qui connaissait expérimentalement le monde de l’industrie et de la production en général, bien peu d’économiste avait son talent. Par exemple Keynes, tout brillant qu’il fut, n’était qu’un théoricien.
vrai
Merci Monsieur Jorion !
Vous êtes sage, érudit, posé-surement analysé-courageux et responsable !
Tout ce qui manque à nos « malades » qui nous gouvernent !
Les « malades », dans nos pays, ont été élus.
Marlowe dit :
14 mai 2010 à 13:53
« Les « malades », dans nos pays, ont été élus. »
Non, ils se sont fait élire, avec l’aide de communicants et de publicitaires de surcroit grassement payés par des peuples qui semblent maintenant formatés pour se faire avoir (pour rester poli) dans les grandes largeurs , ce n’est pas tout à fait pareil.
J’apprécie la métaphore. J’espère que les pays émergeant ne sont pas des bêtes saines reluquées par les parasites qui continueront à se paître une fois notre mort venue.
Pourriez-vous développer votre pensée concernant nos dirigeants qui ne sont pas des imbéciles je pense.
Quel est leur plan? Pourquoi vouloir arriver à la confrontation avec le peuple au risque de goûter à la guillotine?
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nos dirigeants restent dans un autisme borné:
1) Leur culture est une culture de soumission avant tout.
2) Dépendant du niveau décisionnel où ils sont, ils jouent ce qu’ils croient être la sécurité pour leur job.
3) Ils sont convaincus qu’il n’y a pas d’autres issue.
4) S’ils croient à une autre issue, c’est peut-être au niveau individuel mais en aucun cas collectif.
5) A cause de ce qui précède, c’est toujurs à la dernière minute que les décisions sont prises…….à minima.
6) Enfin, nous savons tous, confusément, que la fin du monde n’est pas pour demain. De ce fait, les décisions ….à minima ne changeront pas grans chose…sauf à court terme…or c’est le court terme qui les interessent (Ne dit-on pas : Après nous le déluge).
Amicalement
Cincinatus
« Leur culture est une culture de soumission avant tout. »
Je ne suis pas tout à fait d’accord, Cincinnatus. Leur culture est une culture d’adaptation à leur environnement à court terme. Ils sont soumis à des pressions, certes, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’ils sont soumis. Leur problème est intellectuel… et moral: intellectuel parce qu’ils n’appréhendent pas bien les enjeux, et moral parce qu’ils cèdent à ce que leur dicte leur environnement immédiat. Ce qui leur manque, c’est la vision, et l’engagement ex ante de sombrer avec leur tendance politique en cas de retour de flamme populaire.
Bonjour,
Ah, Paul Jorion n’est pas un homme de pouvoir ! C’est chose heureuse, sinon il ne serait pas si fort.
Je vois d’autres raisons qui poussent les décideurs européens à « prétendre » mettre en place une politique d’austérité et surtout à vouloir « sauver le système financier » :
1) LE STATUT : C’est pour l’instant trop coûteux en terme de leadership : pour jouir du pourvoir lié à sa fonction, un décideur ne doit surtout pas se lancer dans des réformes de fond, car c’est la croyance en la force du système que lui-même sert qui garanti son pouvoir. Que nos gouvernants apparaissent comme des marionnettes importe peu : Ce qui compte pour eux est d’être des interlocuteurs incontournables qui négocient avec une divine finance. Dans ce contexte, il apparaîtrait dangereux ne serait-ce que d’entendre les voix d’experts ordinaires comme vous, fussent ils bien informés.
2) LE CONFORT : Les décideurs ont profité du système financier de plusieurs manières :
– En déléguant leur pourvoir de gérance des investissements et de l’argent; c’est tout naturellement qu’ils se tournent vers leurs interlocuteurs habituels.
– En utilisant les capacités de recyclage de la dette du système financier pour promettre une croissance apte à satisfaire leur électorat, tout en ne traitant pas le problème épineux de la redistribution du capital.
– En profitant à titre privé de certaines largesses.
Ces facilités disparaîtraient avec une mise au pas de la finance. On ne change pas le mulet sur lequel on est assis, car il faudrait marcher !
3) L’EGO : Ils s’inscrivent dans l’exercice du pouvoir immédiat (c’est le plus séduisant pour un décideur). Surtout lorsqu’ils s’y essaient avec plus ou moins de réussite depuis des années. La France a telle jamais réussi à réduire son déficit public depuis 1970 ?
4) LE MENSONGE : Ils envoient, dans la précipitation, des signaux de dupe aux marchés (comme ils le font d’habitude pour leurs électeurs) en étant convaincu que les dites mesures d’austérités échoueront partiellement, mais qu’on ne pourra pas leur reprocher de n’avoir rien fait.
Bien sûr, c’est inutile car les marchés ne croient ni à l’application de ces plans, ni en leur efficacité (du moins pour des pays comme la Grèce).
Bonjour,
Je partage votre analyse sur la nécessité d’inverser le cours des choses sur la répartition des richesses, en particulier par une hausse des salaires comme le préconise aussi Patrick ARTUS. Nous pouvons attendre de cette inversion de la logique actuelle qu’elle relance la machine économique et permette globalement plus de croissance, à condition aussi de relocaliser une partie de la production pour que cette croissance ne se fasse pas uniquement dans les pays à bas coûts salariaux. Mais nous savons aussi que nous vivons dans un monde fini, où la croissance ne peut pas être infini. Comment procurer des revenus décents au plus grand nombre sans épuiser nos ressources naturelles ?
Pour aller un peu dans le sens de monsieur jorion on pourra lire http://www.lacrisedesannees2010.com/article-l-euro-et-ses-prochaines-aventures-50290020.html
La conclusion pourra étonner, mais pour autant doit être méditée car apportant une pierre fort particulière dans un débat qui reste bien sûr ouvert.
Bonjour Mr Paul Jorion,
Vous parlez pas souvant de complicité des décideurs politiques avec les parasites (comme vous les si bien appelez). C’est une des peu de fois que je vous entend parler de complicité ,depuis 2-3 ans depuis que je suis votre blog.
Vous dites souvent qu’ils ont encore pas pris la bonne décision, qu’ils ont fait un mauvais choix, qu’ils n’ont pas compris la situation etc. mais rarement que leur décision etait négocié ou imposé par les parasites.
Vous pensez pas que les décideurs n’ont pas vraiment le pouvoir dans la mise en place des mesures?
Vous faites un sacré travail sur votre blog, les livres et tous les intervention télé et radio.
J’ai appris beacoup de choses depuis que je lis votre blog et vos livres et j’espere que votre travail va pesé dans le changement du sistem actuel.
Cordialement,
Doru
C’est juste que P.Jorion n’aime pas, mais alors pas du tout, le mot « conspiration ».
Mais finalement, qu’est ce qu’une conspiration, sinon une alliance, devant rester secrète, et visant à protéger ou valoriser des intérêts particuliers?
Et c’est bien de cela dont on parle.
1- Le dernier livre d’Artus et de Virard vient de paraître : « Pourquoi il faut partager les revenus »
Il partage les mêmes conclusions que vous. Par contre, je me demande si les prémices sont identiques. Selon les auteurs, qui semble reprendre certaines thèses de M. Allais, nous somme en train d’assister à une déglobalisation. Les pays développés sont donc obligés de compter que sur la consommation intérieure et il faut par conséquent, redistribuer. Le livre pointe dans un chapitre « la grande illusion du commerce international ».
2- Une formulation plus simple du carcactère spoliateur des parasites. Et si on reparlait de lutte des classes ?
3- Vous qui êtes féru de psychanalyse, devons-nous voir, dans ce pull rouge que vous arborez un symbole politique dont le sens est inconscient (je vous l’accorde, c’est de la psychologie de bas étage …)
Je l’ai contaminé 😉
Au nord de la Loire, les vareuses des pêcheurs sont rouges, au sud elles sont bleues. C’est comme ça que l’on reconnait les gars de l’île d’Yeu de ceux de Houat!
Sous le pull rouge, le sous vêtement est probablement noir…
Paul JORION et son pull rouge me fait furieusement penser à René DUMONT
Dans quel état, mais dans quel état se mettent-ils donc toujours,
ces gouvernements aux affaires et ces chefs, à la tête des Etats ?
Ils veulent être chefs c’est tout.
De n’importe quel état.
Mr Jorion,
On ne saurait mieux exprimer la situation que de la façon dont vous l’avez exprimée vous-mêmes.
L’histoire du parasite est une image excellente, elle renvoie bien sur à des sujets qui n’ont rien d’économiques mais elle s’y applique parfaitement.
Pour continuer dans une image, un peu scatologique peut-être, cette histoire financière me fait penser à un individu qui aurait mangé trop de fraises pas trop fraîches et qui serait pris de maux de ventre. Je vous le dis, une bonne grippe intestinale, une bonne diarrhée et le corps se remet fort bien. Il faut juste que le corps (ici le corps social) ne meure pas….bien sur.
Vous avez oublié (et je ne vous en fais pas le reproche) la finale: les dirigeants vont bien sur s’étonner de la réaction violente des peuples. Ils se demanderont le pourquoi et se questionneront.
Pas tous certes, car il y a bon nombres de dirigeants forts intelligents qui perçoivent fort bien ces tenants et aboutissants que vous avez décrits. Et qui, par carriérisme, par fatigue ou tout simplement par aboulie décident « qu’ils n’en ont rien à foutre ». Parallèlement, nos sociétés occidentales qui sont devenues, d’une certaine façon « pyramidales », c.a.d. qu’elles fonctionnent « dictatorialement dans un univers soit-disant démocratique », nos sociétés dis-je sont pleines de responsables aux niveaux inférieurs de décisions qui réalisent assez bien ce qui se passe…….mais cela confusément…pas clairement car la finance c’est d’abord de la technique et tout le monde n’est pas technicien.
Ce qui étonne bien sur aussi ici, c’est la notion planétaire de cette crise. Impossible d’aller plus loin, pour vendre notre « pacotille » à d’autres gens non encore avertis. Il y a aussi une notion de prison dans cette crise et d’ailleurs, il est bien à craindre que, d’exclusions en exclusions, nos régimes ne se rigidifient.
Mais (et en cela je me fais bien sur l’avocat du diable) n’est ce pas Valéry qui a dit que même les civilisations sont mortelles. J’ajouterai mêmes les civilisations sont mortelles surtout celles qui ont érigé la science en divinité (ici la pseudo-science économique). Mais, il en est de la science économique comme des autres croyances,il faut en user….pas en abuser.
Amicalement
Cincinatus
« L’histoire du parasite est une image excellente, elle renvoie bien sur à des sujets qui n’ont rien d’économiques mais elle s’y applique parfaitement. »
Et pourquoi pas lutte des classes ?
Rumeur en Allemagne-
« I am working at the deutsche bank in Germany. Today we delivered 1 container with new Deutsche Mark notes and new coins.. I will present a photo from the new banknotes tomorrow morning. The currency change will be the night from Saturday to Sunday 5/16/2010. On friday, 19 00 GMT Angela Merkel the germany chancelor, will speak to the german nation »
Ce mail circule en Allemagne et Autriche depuis ce matin, à prendre avec toutes les précautions d’usage.
Si elle s’avère vrai … quel Scoop !
Les chaines de mails fonctionnent comme ça. Et elles ont pour fonction de récupérer les adresses à des fins de spamming.
Chiche que c’est un fake lancé par wall street 🙂
A terme, ceci est une éventualité. A la date du 16 mai, cela parait plus qu’improbable. A trop vouloir en faire, les créateurs de fake se discréditent instantanément.
Mais peut-être me trompe-je. Einstein avouait se tromper 99 fois su 100, alors moi !
C’est probablement fantaisiste : le terme « deutsche bank » désigne une institution privée. La réintroduction du mark se ferait par la « Bundesbank ».
Après l’article de JC Werrebrouck, la menace sarkozienne de quitter l’euro, il est compréhensible que l’on fasse courir de tels bruits.
Jusqu’au jour où ce ne sera pas un spam. Mais bon; je penses que sur ce coup vous avez sans doute raison. Surtout que Merkel s’est à nouveau présentée comme le « défenseur » de l’Euro.
1/ créer un buzz .
2/ sniffer les blogs
2bis/ stats+mots clés+algos
3/ noter les adresses des déviants
Voilà à quoi nous expose la liberté du net.
Je vais prendre un peu de paranosyl.
Les financiers ne sont que des parasites OK.
Des parasites extrèmement malfaisants, on s’en rend compte tous les jours.
Et pire que cela, ce sont de véritables criminels.
Car, au nom de leur sacro saint profit des millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts et meurent tous les jours.
Quand allons-nous exiger que ces êtres cupides, comme vous dites, soient traduits devant un tribunal pour répondre de leurs crimes ?
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, chaque centime accaparé par eux c’est la vie d’un homme, d’une femme, d’un enfant sacrifiée sur l’autel de la phynance !
Quant aux hommes politiques ils devraient avoir droit au même traitement.
Parce qu’ils ont failli, parce qu’ils se sont rendus, peut être par ignorance ou incompétence, complices de ce génocide à l’échelle mondiale.
Sans compter que la destruction et le pillage de la planète est aussi, absolument partout, un effet direct de leur voracité. Par divers moyens, ils nous interdisent d’y mettre fin. Ils ont patiemment modelé les lois à leur intérêt.
Certains penseurs réclament un Nuremberg de l’ultra-capitalisme, mais -pour l’instant- leurs voix sont trop faibles pour les peuples qui peu à peu sombrent dans la sidération face au flot d’images paradoxales et aux sommations contradictoires que produisent les grands médias.
Oui , mais pour avoir un Nuremberg , il faudrait être le 8 mai 45 .
Sommes nous aujourd’hui en 1942 ou en 1944 ?
Là est la question?
Le souci Louise, c’est que sans eux il n’est pas certain que nous parvenions à vivre en pareille « harmonie ». Sauf à envisager sérieusement et collectivement cette possibilité, à s’atteler civilisationnellement à cette réflexion comme vous en exprimiez le souhait dans ce magnifique message !
Il n’y a aucune raison qu’il y ait un but, d’une part, et que le chemin ne soit le but que de l’homme et non pas de l’Homme, de l’humanité. Est-ce pour ce coup-ci, est-ce le siècle de la spiritualité (laïque) ?
Vive l’allopathie sociale ? Une société qui produit ses propres parasites : tuons-les et le problème sera réglé !!! Étonnant non ? Encore une fois le point de vue (cf Crapaud Rouge) de la rationalité inébranlable au sein du système qui l’a inventée prouve sa pertinence !
Fab a dit:
« Vive l’allopathie sociale ? Une société qui produit ses propres parasites : tuons-les et le problème sera réglé !!! »
Je n’aurai pas l’outrecuidance de vous apprendre que tuer les parasites ne sert à rien, il faut aménager le terrain de telle manière à ce qu’ils ne puissent plus agir.
C’est la règle d’or de l’agriculture biologique et surtout duBRF , j’en réalise des essais dans le jardin communautaire de ma localité.
Je reste convaincu que la crise actuelle est bénéfique, elle est quelque part salutaire dans le fait quelle nous oblige à réfléchir à ce que nous devons entreprendre pour améliorer la condition humaine;
D’où l’existence de ce blog.
Dans la nature, cela se pratique de cette manière, c’est l’équilibre qui prévaut, pas la dominance.
Alors, imitons la nature!!!
Bertold Brecht nous avait déjà donné « La Solution » :
« Après l’insurrection du 17 juin
Le secrétaire de l’Union des Écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallée.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts
Qu’il peut la regagner.
Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un autre ? »
Rumbo @
« Pourquoi sauver les banques et ne pas sauver directement les consommateurs qui sont ceux qui produisent les biens et les services, c’est à dire des biens et des services qui SEULS donnent la valeur à la monnaie. »
P. Jorion @
« la notion de parasitisme »
Les biens et services ne sont pas produits par les consommateurs. Il y a une contre-vérité aveugle inacceptable du point de vue intellectuel. De plus contre-vérité vérifiée par les faits: La même politique idéologique de Mauroy & Jospin basée sur la relance par la consommation intérieure a conduit à une flambée des importations ce qui a enrichi les pays producteurs étrangers et appauvri la France pays importateur. La notion comptable de consolidation explique élégamment cette problématique. Ce qui valorise une monnaie, c’est l’exportation. Il y a un juste équilibre à trouver entre les types de consommation. Consommer national est une grande vérité économique.
Une hausse générale des salaires conduit à augmenter le coût de la fonction para et publique qui représente 55% environ de l’économie française. Or l’Etat est le plus coriace des parasites économiques. C’est l’état qui a assassiné la civilisation égyptienne des pharaons, sans parler des économies des pays communistes. La bureaucratie est tout sauf performante du point de vue économique. Dire le contraire est malhonnête, sectaire, car vérifié par les faits.
Relance par la consommation certes, mais relance sélective réservée à ceux qui prennent des risques, qui produisent, qui cherchent. Le profit industriel d’aujourd’hui est l’emploi de demain.
Ceux qui refusent le profit industriel et des services d’aujourd’hui tuent les emplois de demain.
Les riches créent les emplois, les pauvres créent la misère. C’est un postulat dont la véracité est établie dans le système social occidental. Comme pour les mathématiques, ce postulat peut s’avérer faux si on change le système social (société tribale de polynésie par exemple).
Augmenter uniformément un fonctionnaire qui ne prend aucun risque et qui bénéficie d’une retraite avantageuse du secteur public non scientifique est injuste par rapport à un salarié du privé soumis aux aléas économiques…..
Augmenter une « technicienne de surface » ne favorise pas les techniques du spatial, de la biologie, du médical et en général des sciences.
Maintenir un pouvoir d’achat certes. Un coup de pouce non !
Les pensionnés posent le problème de la dignité. Pas plus.
A tous ceux qui parlent de changer la société, je dis: commencez par donner l’exemple vous-même et on vous suivra si vous avez raison. Sinon vos paroles ne sont pas en accord avec vos actes et vous êtes des tartuffes !
>ALBIN
Parfait!
Rendons les pauvres utiles! Mangeons les!
Depuis quand les consommateurs ne feraient pas partie de ceux qui produisent? Vu globalement, la consommation générale a deux versants, la consommation pour produire des biens et services (par exemple les entreprises) et la consommation tout court (celle des particuliers quelque soit leurs fonctions, statuts, l’État en fait partie). Entre autres, la production existe parce qu’on a consommé quelque chose pour produire, mais aussi, à la base, l’on consomme directement quelque chose qui a été produit, exemple: l’alimentation. Dans le tryptique production, distribution, consommation, c’est la distribution qui pèche le plus, car la clé de la distribution, c’est le sytème financier qui ruine l’ensemble. Résultat: des magasins regorgeant de produits en face des pouvoirs d’achats en panne, ou encore, « il faut » des crédits à obtenir hors de prix pour acheter. S’il y avait un vrai pouvoir d’achat et des magasins vides (ex. l’Occupation pendant les années 40, sytème soviétique, etc) ce serait clair que la production serait en panne. Mais il faut avoir vraiment perdu toute logique de voir des magasins toujours pleins à craquer avec la panne du pouvoir d’achat en face! Qu’est-ce qui manque? Ce ne sont pas, jusqu’à plus ample informé, les produits qui manquent, ils regorgent partout, mais il manque l’argent pour les acheter normalement. Vous ne commencez pas à en avoir assez de cette antienne archi stupide du: « manque d’argent »? Et ceci dans un environnement de surabondance?
« Le profit industriel d’aujourd’hui est l’emploi de demain. »
De plus en plus faux : la production étant de plus en plus automatisée, elle ne distribue plus, par les salaires, assez de pouvoir d’achat pour assurer à tous l’accès aux biens et services essentiels.
Pour vous paraphraser je dirais:
A tous ceux qui tapent sur les «chômeurs fainéants», je dis: commencez par donner l’exemple vous-même en créant votre entreprise, en engageant du personnel et en le payant dignement et on vous suivra si vous avez raison. Sinon vos paroles ne sont pas en accord avec vos actes et vous êtes des tartuffes !
Belle analyse !
C’est ce qui différencie une pensée de droite ( réaliste , mais injuste ) d’une pensée de gauche ( contre nature mais humaniste ) .
En résumé, le crédo de votre pensé, c’ est : « les pauvres dilapident, les riches épargnent » ,
Est-ce que si vous jouiez de la musique, de la guitare ou du violon votre instrument n’aurait qu’une seule corde ?
.
Ah, voilà quelqu’un qui pense ce qu’il pense, et qui dit ce qu’il dit!
J’ai d’abord été tenté de laisser cette forte réflexion, disons… en l’état, mais je ne résiste pas au plaisir de contribuer à son épanouissement.
Le parasite, c’est l’Etat! C’est à dire, n’est-ce pas, la bureaucratie, c’est pareil. Enfin, ne tournons pas autour du pot, la vraie plaie, la vraie sangsue, c’est l’administration des impôts! L’Etat, c’est les impôts! Voilà! CQFD.
« A tous ceux qui parlent de changer la société, je dis: commencez par donner l’exemple vous-même et on vous suivra si vous avez raison. »
A vous lire, vous ne risquez pas de les voir « les petites gens qui changent la société »
Vous ne voyez que le statu quo qui de toutes façons ne mène à rien sinon l’épuisement du pouvoir d’achat des travailleurs et pire encore l’épuisement de la planète.
Nous courons tous après de la croissance pour rembourser les emprunts au plus riches qui eux sont les parasites, mais je vais plus loin encore en disant que la thésaurisation devrait être supprimée.
L’argent est une monnaie d’échange rien de plus, elle doit circuler pour créer la richesse dont les hommes au besoin.
Voilà ce que je disais dans un autre commentaire , et bien aujourd’hui, je suis en congé et ai passé la journée à remplacer ma chaudière par une plus performante.
Je suis bien entendu d’accord avec Paul quand il dit qu’il faut augmenter le pouvoir d’achat, certes, il ne faut pas produire et consommer n’importe quoi, et ce pouvoir doit serir en priori à améliorer le bien être en consommant de moins en moins de ressources.
Si vous lisez mes commentaires sur ce blog, je ne cesse de marteler cette évidence, et je m’aperçois que je ne suis pas le seul.
Le chantage à l’emploi que vous formulez, il y a longtemps que je m’assieds dessus, c’est pas avec cela qu’on construira l’avenir.
En ce qui concerne les pensionnés que vous semblez mépriser, sachez que si pensionnés il y a, c’est tout simplement que la société est incapable d’utiliser intelligemment les innombrables capacités et expérience de ces personnes.
Un consommateur qui ne produit pas de richesse.
« Ceux qui refusent le profit industriel et des services d’aujourd’hui tuent les emplois de demain. »
Question : pourriez-vous, s’il vous plaît et je vous en prie, expliquer ce qu’il y a de mal à tuer les emplois de demain ?
Par avance merci.
@ Fab
Sur ce coup ci, je crains qu’il ne réaparaisse plus!!!
De toutes façons vous avez des arguments à opposer… et moi aussi.
Parfait!
L’apôtre Paul parle d’or avec la gravité qui s’impose. Pentecôte s’annonce bien.
Que ces bonnes paroles gagnent les esprits !
Bonjour M. Jorion,
Vous semblez fatigué ou est-ce de la lassitude ? Ménagez-vous un peu, nous sommes nombreux à avoir besoin de vos lumières pour y voir plus clair.
Je crois comprendre que les états et les financiers étant complices, leur objectif est donc de nous amener au soulèvement. Ils veulent l’affrontement.
Je veux bien admettre que moi, citoyen lambda, j’ai une part de responsabilité dans le fait qu’ils puissent considérer que cette décision n’est pas sans risque pour eux.
Néanmoins comment faire pour, une fois le rapport de force passé, parvenir à les maintenir dans ces limites au-delà desquelles leur idéologie entraine la destruction de la bête et donc des parasites ?
Y’a-t-il une autre solution que d’avoir à les maintenir en permanence en joue ?
Je me demande aussi s’il ne serait pas judicieux, compte tenu du caractère courageux mais pas téméraire des financiers et des politiques, de les menacer d’éradication totale sans condition.
Ces individus étant coupés du réel, le choc d’une fin certaine les amènerait sûrement à vouloir sauver leur cupide personne en vendant les complices d’alors, s’entre-déchirant et s’annihilant dans la foulée.
Il faut donc les confronter à la réalité de la bête, par quelque moyen que ce soit.
Cordialement,
Laurent
Les peuples oseront-ils se faire entendre? L’intelligence reprendra-t-elle le pas sur l’aveuglement des gouvernements?
Je vous cite un extrait du « Journal d’un étranger à Paris » (1947-1948) de Malaparte: (si l’auteur parle de la France, son propos traverse les frontières et c’est pour cela que son message est important)
« Je suis un étranger, je vous regarde avec l’oeil d’un étranger, je ne vous pas si mal que ça. Vous êtes malades, guérissez-vous, soignez-vous. Mais votre maladie n’est pas mortelle, le monde reviendra fatalement à l’intelligence. Tout ce qui est force militaire, force matérielle, prospérité économique, tout cela est périssable. Le monde reviendra aux nations intelligentes, à la France en premier lieu. Mais il vous faut voir grand. Si vous ne vous habituez pas à voir grand, l’Europe vous paraîtra petite. Elle est grande, elle est immense. Restez Français. Prenez nos yeux, prenez les yeux des étrangers, pour voir grand, mais restez Français. C’est la meilleure condition du monde, pour un homme, pour un peuple, depuis des siècles, en Europe. »(pp.278-279)
Vous êtes un homme sage et heureusement savant comme l’a été un Albert Einstein (voir sa correspondance)
Grâce à Internet, les hommes de raison peuvent se relier les uns les autres.
Nous entrons dans une période difficile mais nous franchirons les obstacles
Cordialement,
Jean Vinatier
Merci Paul. Cette nouvelle façon de procéder, plus pédagogique, est excellente. Le fait d’avoir déjà un canevas avant de faire votre billet donne une vidéo plus fluide. Le ton est plus solennel, tout en restant naturel. J’ai beaucoup aimé les silences,
Vous avez fait preuve d’humilité en associant divers auteurs qui font des analyses similaires aux votres, même s’il est bien évident que votre apport théorique à la compréhension de l’économie demeure pour moi original, nourri d’ailleurs par votre investissement intellectuel et professionnel dans de nombreux domaines, notamment l’anthropologie, la sociologie, l’intelligence artificielle, la psychanalyse et bien entendu l’ingénierie financière.
Ce n’est pas la première fois que vous citez vos pairs, mais c’est important que vous l’ayez fait avec une telle insistance en préambule car les intellectuels doivent maintenant monter unis au créneau pour s’attaquer à la « bête » avec une efficacité redoublée.
Paul, vous êtes aux avants-postes de la République des idées. Et vous n’êtes pas seul. Des dizaines de milliers de lecteurs sont derrière vous ou avec vous. A nous donc simples lecteurs rédacteurs de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour diffuser vos analyses, vos vidéos et billets.
La nature a horreur du vide. Toutes ces idées finiront par trouver leur port.
Merci pour votre vidéo enrichissant le texte précédent.
Et vint un homme de haute taille
son regard enchevêtré d’ombre et de lassitude
qui disait : – fuyez, les citadelles sont en flammes
mais nous regardions nos pieds enfoncés dans la glaise
le sédiment noir de nos années de célébrations
nous ne savions pas répondre
Sur la rive du lac les musiciens inventaient de nouvelles discordances
pour les dieux absents qui gouvernent la peur
Tout ce que vous aimez sera dévasté, dit l’homme
et nous ne savions pas répondre
pardonnez-nous
déjà nos mains étaient maculées de vide
et nous n’avions nulle part où aller
(Pour M. Paul Jorion)
Merci beaucoup !
OK mais ce blog est un blog d’information, d’échange d’idées, c’est essentiel – nous ne cherchons pas un gourou. Nous apprécions tous Paul Jorion mais fait pas trop en faire
@ Isabelle N.:
Votre spleen est admirable…
@ Didier:
L’aubergiste de la Taverne du Trader Repenti ne sera jamais un gourou, voyons ! C’est un ami facétieux qui nous laisse déconner doucement sur « ses terres » tout en nous apprenant à décrypter l’économie.
Remercions-le de laisser les chants des uns et des autres nous enivrer à notre guise…
Amicalementao à tous et … musique !
@ Taotaquin et Didier
Merci Taotaquin 🙂
Sinon, pour Didier : ce n’est évidemment pas d’une histoire de « Gourou » qu’il s’agit.
Les artistes ont ceci de commun avec les penseurs honnêtes, comme Monsieur Jorion, qu’ils voient arriver le désastre.
J’en apprends énormément en lisant ici, même si je ne dispose pas des outils théoriques. Ce « temps qu’il fait » m’a laissée une sensation de vertige, car il passait beaucoup de choses terribles derrière les mots. Que je n’aurais pas su décrire de manière « rationnelle ».
Ceci étant, j’ai été la première surprise de découvrir que la parole d’un économiste pouvait déclencher le (très) mystérieux mécanisme de l’inspiration. Très certainement parce qu’il parle vrai -et qu’il prend ainsi, pour le bien commun- le risque de ne pas en sortir indemne.
Ce petit hommage est donc revenu à sa source, un homme de courage, de manière naturelle. Mais je sais bien qu’ici nous ne sommes pas sur une tribune littéraire 😉
Magistral.
Cela ressemble à un appel froid à la révolte.
Si l’animal pouvait s’arrêter quinze minutes, vous regarder et tirer les conclusions qui s’imposent…
Merci M. Jorion.
Bonjour
Moi, j’adorerai vous aider financièrement pour que vous puissiez continuer à expliquer aux latinos que nous sommes (au fond) , la mentalité ‘ricaine ( (même si, 4 ans à San Diego, quand même) qui dirige le monde actuel, et est perverse!! Mais paypal, je ne prends pas!!! Ce texte, récent, est à mes yeux, un des meilleurs que vous ayez créée depuis longtemps…..Reste, à le faire connaître (moi, je l’ai envoyé à Médiapart, c’est déjà cela!!!).
Go ahead…Il paraît que les petits cours font les grandes rivières!!!
Chris
Bonjour à tous; tous mes compliments à Paul Jorion pour son excellent travail d’information … Je me permets d’etre toutefois un peu en désacord avec son idée qu’il est encore temps pour les états de réagir: j’ai essayé d’expliquer un peu pourquoi dans mon papier ici,
http://italo-francese.over-blog.fr/article-la-benne-a-ordures-mme-merkel-et-le-cac-40-50310759.html
L’info du Monde ce matin disant que Sarkozy avait menacé de sortir la France de l’euro, bien qu’un peu difficile à croire, pour forcer la main des Allemands irait plutot dans mon sens, à savoir que les évennements de la Grèce auraient pu etre une tentative politique pour « reprendre la main ».
Bonne journée et longue vie au blog!
Un article de ce matin dans le Spiegel : Notenbanker Trichet drängt Deutschland zu Führungsrolle
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,694716,00.html
qui signifie que Trichet demande à l’Allemagne de prendre le rôle de dirigeant de l’union européenne et lui demande DE CONTRÔLER LES MESURES PRISES PAR LES ETATS MEMBRES DE L’EURO POUR REDUIRE LEURS DEFICITS.
Trichet demande au gouvernement d’un peuple de régir les autres gouvernements des autres peuples !!!
On voudrait lancer un appel à la guerre civile en Europe que l’on ne s’y pendrait pas autrement.
M. Jorion, cela fait longtemps que j’en suis convaincue : nos élites gouvernantes (européennes ou nationales) sont soit des pourris soit des incapables. Il peut y avoir une proportion variable d’incapacité et de forfaiture dans chacun d’entre eux mais il n’y a pas d’autre explication possible.
S’ils sont intelligents et savent ce qu’ils font, ils savent qu’ils conduisent les peuples européens à la catastrophe (c’est la source des théories du complot).
S’ils ne comprennent pas qu’ils font le jeu de la puissance financière, alors ce sont des imbéciles et des incapables. Dans le contexte actuel, « intelligent » est synonyme d’ « escroc » et « honnête » d’ « andouille ».
@Manu: une petite correction, l’article que vous avez lu fait référence à une interview donnée au Handelsblatt, où J. C Trichet dit simplement ceci:
Trichet: La Commission en liaison avec la BCE et le FMI surveillera très étroitement l’implémentation des mesures. Mais ce qui est aussi décisif, est que les autres gouvernements assument pleinement leurs responsbilités en matière de surveillance. C’est vrai pour les 15 pays et évidemment parmi eux,l’Allemagne.l’Allemagne est la plus grande économie de l’eurozone et un pays avec une tradition d’orthodoxie fiscale. Je compte sur le role très actif de tous les pays y compris l’Allemagne dans cette responsabilité de surveillance
L’interview du Handelsblatt parue de matin, en version anglaise
We are not changing our monetary policy stance
@Manu: ce discours de Sieur Trichet est encore plus intrigant, ou inquiétant, i.e donné devant le Council of Foreign Relations à New York, proche du Bildeberg, le 26 Avril 2010, après la réunion annuelle du FMI à Washington
Global governance today
Je ne suis pas prêt de pardonner aux idéologues d’avoir normalisé (pour rester pudique), la lutte de tous contre tous et je remercie les « medicine men » de dissiper la fumée.
(copyright pour ghost dog).
Encore merci au travail de Paul Jorion.
Les questions qu’on se pose tous sont peut être:
* Que va t’il se passer?
* Est ce qu’on peut agir sur ce qu’il va se passer?
Il semble bien que vu la taille colossale du système et des enjeux financiers, on ne peut absolument pas changer ce qui doit arriver. On ne pourra que s’y adapter et il serait intéressant de proposer des solutions pour cela.
Augmenter les salaires peut etre mais c’est impossible dans la mondialisation actuelle .
Les délocalisations s’acceleraient aux profit de la chine, inde…..
il est certain que nous importons une déflation salariale et c’est là tout le probleme.
C’est bien la thèse de Maurice Allais mais vous ne semblez pas le trouver fréquentable ..?
la solution pour » relocaliser « : accepter des salaires plus bas que ceux des Chinois ou des Indiens (et en plus ce sera bon pour notre cholestérol et notre excès pondéral)
La question posée par Paul Jorion de savoir si nos dirigeants sont stupides ou complices , est-elle faussement naïve ?
Que fait aujourd’hui monsieur Blair ?
Que fait monsieur Clinton ?
Que fait monsieur Schroeder ?
Ils gagnent beaucoup d’argent , en remerciement des services rendus au système .
commencons par le commencement, nationaliations des banques a l’echelle europeen ,taxation des mouvement des capitaux , tous ca ca peut pas se faire tout seul et demande une mobilisation permanentes des peuples ,descendre dans la rue,prendre au serieux la citoyennete,l’interet commun .etc..
Je crois qu’il est maintenant trop tard pour changer de cap. Le coeur du réacteur est en fusion, les réactions en chaîne sont inévitables. Ceux qui ont le sens esthétique d’un Néron vont se régaler.
Merci pour cette lucidité complice.
Ce qui me sidère, ce sont les automatismes des décideurs politiques. Je ne les pense pas tous foncièrement méchants mais sans aucune imagination.
Ils sont incapables de construire une société autre que celle qui les a menés là où ils sont.
Quant aux « peuples », il faut hélas reconnaître que la majorité est soumise et tellement craintive face aux changements.
Et puis la lucidité n’est pas accessible à tous. Il faut une certaine force intérieure pour douter et réfléchir…
En résumé les hommes s’agitent sans cesse, sans tenter de comprendre pourquoi ils agissent.
« Toute activité en ce monde est à l’image de celle de la taupe dont le sort est de creuser durant toute sa vie dans la terre et dans la nuit qui l’environnent. L’étrange n’est pas la nuit, mais de creuser. » (Clément Rosset)
En effet, pourquoi toute cette agitation stérile ?
Quand cesserez-vous enfin ce carnage au bruit sinistre ? (Empédocle d’Agrigente)
Et pourtant la vie peut être intense, et notre planète tellement belle…, … si la frénésie, l’ambition démesurée et sans issue ne venait tout détruire…
Amicalementao à tous
J’aime beaucoup votre commentaire, et cette citation que je ne connaissais pas :
« Toute activité en ce monde est à l’image de celle de la taupe dont le sort est de creuser durant toute sa vie dans la terre et dans la nuit qui l’environnent. L’étrange n’est pas la nuit, mais de creuser. » (Clément Rosset)
Cela me fait penser au film le bon, la brute et le truand (me rappelle plus vraiment, mais c’est du genre):
« Dans la vie il y a deux sorte d’hommes, ceux qui ont une pelle et ceux qui ont un pistolet chargé, toi tu creuses… »