L’actualité de la crise: un plan de sortie de route, par François Leclerc

Billet invité

UN PLAN DE SORTIE DE ROUTE

Est-il nécessaire d’attendre de connaître dans le détail les modalités du nouveau plan Européen pour estimer qu’il ne tient pas la route  ? Non, car ce qui en est déjà connu suffit pour le démontrer.

En premier lieu parce que l’enveloppe financière de 500 milliards d’euros prévue (hors FMI, qui pourrait apporter jusqu’à 220 milliards supplémentaires) fait impression mais équivaut approximativement à ce qui serait nécessaire de mettre sur la table, si l’Espagne-Portugal et l’Irlande entraient à leur tour dans la tourmente. C’est donc un fusil à deux coups qui a été chargé, là où il une arme automatique serait nécessaire.

En second, parce qu’une mesure importante qui auraient donné un squelette à ce plan qui en manque singulièrement, qui était évoquée depuis hier, a finalement été écartée lors de la réunion des ministres des finances des 27 : l’émission d’obligations par la Commission, garantis par les Etats.

En troisième et surtout, parce que le plan ne va permettre que de gagner du temps, qui risque d’être payé très cher. Car le schéma d’aide à la Grèce est reproduit quasi à l’identique, sur ses deux jambes et en plus grand: mêmes modalités de financement du nouveau plan et mêmes mesure drastiques annoncées, assorties d’un identique calendrier d’application irréaliste. Les marchés vont donc avoir toutes les raisons de réagir en se cabrant, comme ils l’ont déjà fait vis à vis de la Grèce. De considérer que d’autres défauts seront inévitables, au fur et à mesure de l’application du plan, en raison du fait qu’il va précipiter les pays qui en bénéficieront dans la dépression économique.

Le plan a été taillé a minima, semble-t-il sous la pression des Allemands, l’insistance avec laquelle Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont fait valoir leur total accord n’ayant pas d’autre raison que de masquer… leurs désaccords. Paradoxalement, en raison de ses modalités, il a plus de chances d’amplifier la crise européenne que de la stopper.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Si Barack Obama a téléphoné à deux reprises en trois jours à Angela Merkel, manifestant ses inquiétudes et pressant son interlocutrice d’agir, ce n’est pas sans un sérieux motif. Pour quelle raison les soubresauts d’un petit pays européen comme la Grèce, et même de quelques autres en supplément, seraient susceptibles de mettre en danger, comme un gouverneur de la Fed l’a exprimé, le redémarrage économique des Etats-Unis qui fait l’objet de voeux fervents ?

Il faut une fois de plus regarder du côté des banques et de leurs relations systémiques pour le saisir. L’exposition du système bancaire américain à celui de l’Europe – qui vient de montrer sa fragilité – est en réalité une inconnue, en raison une nouvelle fois de l’opacité du marché des produits dérivés, et en particulier des CDS. En conséquence, après avoir exporté en Europe leur crise financière, les Américains craignent maintenant que les Européens leur rendent la pareille, tel l’arroseur arrosé.

La BCE détient une des clés de la situation, afin de calmer le jeu dans l’immédiat. Car ce que les marchés attendent – ils ne se privent pas de le faire savoir – c’est qu’elle engage un programme d’achats d’obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques pour appeler les choses par leur nom. Celles-ci veulent se désengager sur la pointe des pieds d’un marché obligataire qui n’est plus le refuge qu’il était. Le marché (les mégabanques, pour continuer d’appeler les choses par leur nom) veut laisser les Etats et la BCE régler entre eux la crise de la dette publique et s’en laver les mains. Ils savent en effet que le risque est grand pour eux d’être mis à contribution demain, à l’occasion de restructurations d’ampleur de la dette, qu’ils pressentent inévitables.

Curieusement, Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques, s’est fait dans la nuit le porte-parole de la BCE pour annoncer que des achats de dette souveraine allaient être entrepris.

Que ce soit d’un côté à l’autre de l’Atlantique ou bien entre les Etats et les mégabanques, le même jeu continue, qui consiste à tenter de se prémunir de la contagion des miasmes de l’autre.

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137 réponses à “L’actualité de la crise: un plan de sortie de route, par François Leclerc”

  1. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    @François Leclerc et tous,

    Bon ça progresse, dans le sens que des étapes sont franchies petit à petit. Mais on est très loin du compte puisque que c’est encore le contribuable qui paye pour sauver les banques qui elles conintuent de s’enrichir joyeusement. Le citoyen paye de deux façons:
    – A travers l’achat dur le marché SECONDAIRE de la dette souveraine par la BCE.
    – A travers les efforts de « rigueur » qu’on a le culot de lui imposer.

    Next steps en toute logique:
    – achat sur le marché PRIMAIRE de la dette souveraine.
    – puis restructuration de la dette.
    – puis ?

    En toute logique là aussi, puisque les états ne sont pas foutus de mettre les banques au pas, ni d’agir autrement que sous la menace du chaos, alors je ne peux que souhaiter que les derniers « progrès » que vous décrivez échouent de nouveau ! Or là, je ne vois pas bien comment… malheureusement.

    Dites moi s’il vous plait, où est la faille dans ce nouveau plan ? Par quel biais, la « crise » peut-elle franchir un nouveau pas vers un précipice en forme de salut ?

  2. Avatar de BA
    BA

    A 09H52 (07H52 GMT), le CAC 40 gagnait 238,09 points (+ 7,02 %) à 3.630,88 points dans un volume d’échanges déjà fourni de 2,551 milliards d’euros.

    Le marché parisien était tiré par les valeurs bancaires qui gagnaient plus de 15 % et effaçaient leurs fortes pertes de la semaine passée.

    Crédit Agricole gagnait ainsi 20,54 % à 39,49 euros, et Société Générale gagnait 19,37 % à 10,81 euros.

    Boursorama

  3. Avatar de Joan
    Joan

    En tout cas pour l’instant c’est l’euphorie sur les places boursières européennes.
    A suivre…

    1. Avatar de Cathy
      Cathy

      Un moment d’hystérie.

  4. Avatar de PAD
    PAD

    Nous pouvons dire que le rebond des bourses ce matin a pour origine des engagements politiques à Brussels ce week-end.
    Mais voilà l’Allemagne rentre dans une phase politique délicate après les élections de Dimanche, la Grande-Bretagne n’a plus de gouvernement opérationnel et la Belgique est dans des eaux troublées. Vous me direz qu’il reste la France ! Donc des engagements ne reposant pas sur des bases solides.
    Souvenez-vous de Lehman chute de quelques dizaines de %, puis rebond de près de 10% puis quelques jours plus-tard la débâcle de 30% et la faillite pour Lehman.

  5. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    La confusion des annonces nocturnes pour une part, la publication encore plus tardive de deux communiqués de la BCE, corrigent les modalités du plan européen dont j’ai fait état, sans modifier son analyse d’ensemble.

    Simplement, il a été gagné plus de temps.

    1/ La Commission va effectivement aller sur les marchés obligataires pour sa part du plan, mais l’essentiel sera financé via une société de droit privé luxembourgeoise, qu’elle devrait gérer.
    2/ Les accords de swap avec la Fed ont été réactivées, comme au plus fort de l’épisode précédent de la crise.
    3/ Les allocations de liquidité à trois mois et six mois de la BCE sont à nouveau illimitées, afin d’aider les banques à se financer.
    4/ Des achats de dette souveraine vont être engagés, sur le marché public et privé de la dette, sans indication de volume. Il est indiqué qu’ils vont être « stérilisés » afin de ne pas alimenter un processus inflationniste.

    Au total, le plan est plus musclé, chacun joue sa partie, mais sa philosophie étriquée reste la même.

  6. Avatar de coucou
    coucou

    Cette somme de 750 milliards d’Euro est un coup de poker de Bruxelles PRIANT le bon dieu qu’elle fasse baisser les taux d’intérêts afin que les pays puissent se financer sur les marchés .. car qui peut croire en la capacité de l’Europe à emprunter cette somme pour remplir un ou des tonneaux percés ?

    L’effet d’annonce est très psychologique sur les marchés ce matin .. la suite dans quelques jours nous présentera un tout autre tableau de la précarité dans laquelle nous sommes.

  7. Avatar de zébu
    zébu

    @ François Leclerc :

    Sur les effets politiques de ‘la crise’ :
    http://www.rue89.com/2010/05/09/europe-revers-electoraux-en-serie-pour-les-sortants-150800
    Pour autant, ils restent au pouvoir (y compris Brown, jusqu’à preuve du contraire). C’est une leçon politique : tant qu’ils ne sont pas directement visés (‘leur’ élection), les responsables politiques ne tirent pas de conclusions de la crise, ce qui revient à dire qu’ils ne sont pas responsables politiquement.

    Ceci dit, M. Leclerc, concernant votre excellente analyse, j’aurais, je pense, un début de réponse sur une partie de votre question :
    « Il faut une fois de plus regarder du côté des banques et de leurs relations systémiques pour le saisir. L’exposition du système bancaire américain à celui de l’Europe – qui vient de montrer sa fragilité – est en réalité une inconnue, en raison une nouvelle fois de l’opacité du marché des produits dérivés, et en particulier des CDS. »

    En faisant quelques recherches, j’ai trouvé ça :
    « Parmi celles qui ont publié des chiffres, le rapport cite JP Morgan Chase, qui a rendu publique une exposition de 18,4 milliards de dollars en Espagne et Bank of New York Mellon de 2,32 milliards en Irlande.
    « Les inquiétudes concernant la valeur du crédit en Irlande, Grèce, Portugal et Espagne sont élevées », note le rapport. « Bien que le risque direct pour les banques américaines (…) soit modeste, le risque de la dette souveraine a remplacé les risques de changements législatifs comme première préoccupation des détenteurs d’obligations bancaires ».
    http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00229403.htm?xtor=RSS-2009

    176 MILLIARDS de dollars, pour 74 banques !!
    18,4 MILLIARDS en Espagne, rien que pour JP Morgan Chase (4ème banque mondiale en capitalisation, 1ère aux USA).

    Là, on est TRES loin de l’exposition cumulée des banques françaises au risque grec.
    C’était dans un rapport de Barclays Capital Research, publié en début février 2010.
    Mais évidemment, depuis, on a eu la crise grecque …

    En poussant la réflexion plus loin, et ce que ne dit pas l’article, c’est que tous ces ‘risques’ sont assurés. Evidemment. Or, concernant les banques américaines, il y a de très fortes chances qu’AIG (devenu ‘Chartis’ depuis en europe : http://www.temeris.fr/fr/actualites/chartis-nouvelle-marque-d-aig ; à noter le pied de nez si la situation devenait en arriver là, avec l’utilisation d’un vieux terme grec signifiant ‘carte’ pour renommer AIG …) soit derrière.
    Or, derrière AIG, il y a évidemment … le Trésor américain, qui a nationalisé et capitalisé AIG pour le sauver de la faillite (à 80%).

    On comprend donc que le Président Obama ait pris son téléphone pour prendre des nouvelles de la crise qui n’est plus grecque mais européenne et bancaire (ainsi qu’assurantielle), pour ces deux raisons :
    – JP Morgan Chase concernée, première banque américaine
    – AIG concerné, premier assureur américain
    Franchement, il y a de quoi être inquiet au regard des sommes : 176 milliards de dollars.
    Si cela dégénère en europe, les banques américaines exposées vont faire jouer l’assureur et donc le Trésor américain. Et là, vu la somme, il y a fort à parier que les américains vont ‘pêter les plombs’ et les banques avec.

    Qu’en pensez-vous ?

    Cordialement.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Vos informations corroborent les miennes et les prolongent. Vous êtes dans le mille.

    2. Avatar de Karluss
      Karluss

      je cite Paul Jorion (vous connaissez ?) :
      « Dans l’euphorie ambiante de ce matin (10 mai 2010), il ne faudrait pas perdre de vue que quelle que soit la radicalité apparente des mesures prises hier, le système qui siphonne l’argent du contribuable vers les plus grosses fortunes est toujours en place, et plus que jamais en excellente santé. »

    3. Avatar de zébu
      zébu

      Pour une fois … 🙂

      Pour prolonger la chose, je donnerais fort à parier que d’ici quelques semaines, quand JP Morgan Chase, notamment, se sera désengagé de ce bourbier espagnol (et irlandais), que ‘les marchés’ ne viennent à douter, malgré ‘l’énorme plan de solidarité européen’ mis en place au forceps, des ‘volontés’ des états à ‘sortir de la dette publique’.
      Notamment l’état espagnol.

      Et alors, Ô surprise, de constater que le spread des taux de réaugmenter …

      ‘Once again’ pourrait ainsi dire JP Morgan Chase.

      Existe-t-il une possibilité que ce type d’informations puissent être enfin relayées au grand public ?
      Je veux dire, connaissant notre monde médiatique, quelle chance donnez-vous au fait que cela sorte enfin au grand jour ?

      Cordialement.

      PS : petite question à 0€. En combien de temps une banque peut-elle créer un SPV (comme la BCE alors ? lol), fourré de CDO bien juteux (de tranches ‘mezzanine’, si possible, car les tranches seniors avec ce type d’obligations, faut même pas y penser) aux hedges funds, en private equity et aux gérants d’actifs (en ABS) ? C’est juste pour avoir une petite idée de la date de la future ‘inquiétude des marchés quant à la volonté réelle des états de sortir de la dette publique’ ? Merci par avance.

    4. Avatar de hema
      hema

      @zebu
      Pas seulement documentaliste hors pair, mais aussi brillant analyste et de plus force de proposition,
      étonnant?

  8. Avatar de Hervey

    Malgré vos fines analyses, j’avoue ne plus rien comprendre. Peut-être n’y a pas grand chose à comprendre, que dans le feu de la bataille, on ne discerne plus qui est qui, qui fait quoi et que de calculs en trahisons en bavures, les coups, assurés d’un réservoir de munitions inépuisables, partent au petit bonheur… même les états majors ne savent plus compter leurs unités, ni connaître leurs positions respectives…
    La raison pourrait désigner deux belligérants, l’Etat d’un côté et le privé de l’autre. Mais ces marqueurs ne sont que des leurres. Presque partout en Europe, les Etats sont aux mains de puissances privées qui manœuvrent les services d’Etat pour satisfaire leurs activités prédatrices personnelles face à d’autres firmes concurrentes implantées sur d’autres territoires avec des ramifications complexes.
    Pour compliquer la situation, le monde financier s’invite comme le troisième belligérant, lançant dans la bataille ses mercenaires et flibustiers aux pavillons variables, sous diverses apparences, jouant opportunément des situations, dans l’indécision générale, comme ce fut souvent le cas en d’autres moments de l’Histoire.
    Je perds le fil. Shakespeare où es-tu ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Les marchés anticipent l’embouteillage qui va être crée sur le marché obligataire, lorsque le système bancaire va devoir y faire appel pour renforcer ses fonds propres.

      Car si on parle d’obligations privées et publiques, cette distinction vaut pour les débiteurs, pas les créanciers, qui sont les mêmes.

      L’objectif est de pouvoir s’y présenter dans les meilleures conditions, les spéculations en cours n’ont d’autre but que d’intimer aux Etats de réduire leurs émissions. Ce qui permet au passage d’arrondir ses fins de mois.

    2. Avatar de Hervey

      Ce serait donc les marchés qui auraient un avantage comparatif. Ils fixent le calendrier par anticipation, ayant de ce fait toujours un coup d’avance. En ce cas, l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix, les priverait durablement de cet avantage ? (en autre).

  9. Avatar de Nicks
    Nicks

    Le temps gagné va se révéler selon toutes probabilités assez court, tout simplement parce que « rassurer » les marchés dans les conditions d’un système économique cliniquement mort revient à faire fonctionner une respiration artificielle, à la différence près qu’à chaque fois, il faut que le bol d’air soit de plus en plus grand.

    Deux questions se posent :

    -combien de temps va t’il falloir pour que les politiques s’aperçoivent qu’il faut ne pas rassurer les marchés mais les court-circuiter ?

    -combien de temps va t’il falloir aux » marchés » pour définitivement court-circuiter la démocratie ?

    La finance a une belle avance pour le moment…

  10. Avatar de Maître Dong
    Maître Dong

    Je sais que Paul a déjà répondu en évoquant « Chronos dévorant ses propres enfants », mais je reste étonné devant la motivation des « marchés », les mégabanques comme dit François, qui semblent jouer contre leurs intérêts en poussant les Etats à la faillite, alors qu’elles détiennent leurs créances.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      ‘Aléa moral’. Ou ‘je te tiens par la peau des c…..s’.
      D’ici à ce que les états commencent véritablement à sentir d’où vient la douleur dans leur bas ventre, les dites banques se seront désengagées, pour aller frapper ailleurs.
      Et ‘Do it again’ …

    2. Avatar de rvrigo
      rvrigo

      Les marchés poussent ils vraiment les états à la faillite ou bien poussent ils surtout ceux ci à se soumettre à leur diktat en acceptant de mettre en place des plans de réduction des dépenses que paieront in fine les salariés, qu’ils soient en activité, au chômage ou encore en retraite?
      L’euphorie boursière de ce matin est une sorte de hourra (avec ou sans lendemains) qui vient saluer la victoire des marchés qui ont obtenu ce qu’ils ont voulu d’une UE qui leur est dorénavant ouvertement soumise (voir les conditions iniques accompagnant les promesses de financement, voir les appels d’Angela M (la maudite ?) à satisfaire les attentes des marchés …).
      Ce sont les démocraties qui, prises en otage, ont fini par abdiquer (elle avaient déjà commencé en France notamment en ignorant le vote négatif du peuple français lors du référendum sur le traité européen, traité aujourd’hui caduc d’ailleurs). La conclusion logique serait de mettre fin aux consultations électorales populaires trop coûteuses et désormais inutiles et de connecter le système de prise de décisions politiques aux ordinateurs utilisés pour le fonctionnement du HFT.
      Que cette victoire soit une victoire à la Pyrrhus n’étonnera que ceux qui pensent que le comportement des marchés obéit à une logique rationnelle à moyen et à long terme.
      Bon, maintenant, si ce scénario ne vous inspire pas, il faudrait songer à faire autre chose que de se contenter de chatter ! La contradiction social/finances évoquée par Frédéric Lordon ne se résoudra pas dans un club de discussion !

    3. Avatar de Bourby
      Bourby

      Bonjour,

      cela signifie simplement que les mégabanques pensent qu’il reste du jus dans le ctiron : les états peuvent encore ponctionner leurs contribuables pour payer des intérêts.

      L’étape suivante, quand « les gens » ne supporteront plus d’autres augmentaions de taxes et d’impôts, a déjà été explicitée sur ce forum: c’est la bulle sur les matières premières, que les BRIIC veulent encore acheter, et/ou les produits agricoles, dont nous avons tous besoin chaque jour pour nous nourrir.

      Les « marchés » montrent tous les jours qu’ils continueront ainsi sans que rien ne les arrête.
      Les citoyens sont les seuls à pouvoir le faire : qui aurait cru que le communisme russe et est-européen, avec se bombes atomiques, tomberait en quelques mois, et sans effusion de sang? Mais il a fallu la mort du communisme, pas sa réforme….

      Nous sommes sans doute nombreux à être motivés pour agir. Mais, malgré les efforts remarquables déployés sur ce forum, il manque l’équivalent de ce qu’avaient les peuples de l’Est en 1989: un système à adopter « clefs en main », disponible, fonctionnel, organisé (pour le pire, mais ils sortaient de pire que le pire…).
      Et, pour un vrai changement, il ne faut pas des milliers, mais des millions de personnes.

      C’est pourquoi je suggère à Paul Jorion de créer un document d’une page (pas plus !) que chacun des participants à ce forum pourrait utiliser pour informer son entourage, ses élus locaux, nationaux et européens, le personnel de sa banque (qui, à 98% est du côté des victimes, comme nous), les écoliers, lycéens, étudiants, etc… . On ferait d’une pierre 2 coups: matérialiser une « solution » identifiable, et augmenter le nombre des « résistants ».

      J’aimerais beaucoup connaître les réactions des participants du forum à cette proposition. Etant relativement nouveau ici, il y a peut-être déjà un équivalent qui m’aurait échappé !

      Cordialement à tous.

    4. Avatar de hema
      hema

      @zebu

      « ailleurs » où?

    5. Avatar de hema
      hema

      @Bourby

      j’appuie fortement cette demande (notamment la longueur du texte: 1 page)
      -5 lignes pour se presenter
      -5 lignes pour dire qu’on comprend ce qui se passe
      -3 propositions clés qui reviennent le plus souvent dans ce blog
      -interdiction des paris ect……..
      -financement direct de la BCE aux etats
      -….
      Caution de Paul, François et de tous ceux connus et moins connus réputés compétents
      Engagement de tous les bloggeurs à prendre notre bâton de pélerin auprès des politiques

    6. Avatar de zébu
      zébu

      @ Hema :
      Je ne sais pas. Mais François Leclerc parlait de Carry trade, alors je me disais que ce pourrait être sur le Forex (dollar/euro ou dollar/livre/euro) …

    7. Avatar de hema
      hema

      @zebu,
      Bon il va falloir que je révise mes « carry trade », j’avais plutôt pensé aux matières premières (là je comprends à peu prés), mais…

  11. Avatar de BA
    BA

    Les banques privées ont gagné une bataille.

    Voici ce qui a été décidé lundi 10 mai 2010 :

    – 1- Première étape : les Etats d’Europe du sud doivent emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros.

    – 2- Deuxième étape : les banques privées achètent ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché primaire.

    – 3- Troisième étape : la Banque Centrale Européenne va racheter aux banques privées ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché secondaire.

    – 4- Bilan de l’opération :

    – Les banques privées vont gagner des milliards d’euros.

    – La Banque Centrale Européenne va devenir une gigantesque fosse à merde.

    – Dans le bilan de la Banque Centrale Européenne, les obligations pourries des Etats d’Europe du sud seront stockées pendant des années.

    – Les CONtribuables paieront la facture.

    – CONtribuables, préparez vos chéquiers.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      C’est exact.
      Mais les contribuables (européens) ne savent pas que :
      1/ le chéquier y passera tout entier
      2/ le dernier chèque vient d’être signé et il est sans provision

    2. Avatar de rvrigo
      rvrigo

      Assez de l’invocation poujadiste du »contribuable », une catégorie tout à fait factice.
      Les non contribuables ont peu de chances de le devenir.
      Pour une minorité, socialement proche du président par ce qu’ils demeureront protégés par le bouclier.
      Mais pour une majorité parce que leurs conditions de salaires, d’indemnisation ou de pensions iront encore e se dégradant.

  12. Avatar de charles
    charles

    Coincidant avec votre juste scepticisme, les conclusions de 14 économistes interrogés par le
    Handelsblatt allemand sur l’achat de dette souveraine, une action qui est loin de l’orthodoxie allemande

    Ist es gut, wenn die EZB Staatsanleihen kauft ?

    Sur un plan plus positif, face au courttermisme dominant, le rapport commandé à Felipe Gonzalez
    est en ligne: Projet pour l’Europe à l’horizon 2030 est en ligne, compte tenu des circonstances, il
    vaudrait mieux le rebaptiser ‘Europe 2.0’ pour qu’il ait plus de chance d’etre lu…

    1. Avatar de hema
      hema

      @Charles
      j’aime bien votre humour…

  13. Avatar de Jean-Pierre Pagé
    Jean-Pierre Pagé

    Pour une fois, permettez-moi de ne pas être entièrement d’accord avec vous ! Je lis vos chroniques avec beaucoup d’intérêt et pour l’information que, judicieusement, elles apportent. Mais, cette fois-ci, je vous trouve pessimiste et, pour dire les choses franchement, un peu négatif. Certes, le plan arraché in extremis hier soir, n’est pas totalement satisfaisant. Mais je le prends comme un début vers plus de coordination et, même, s’il fait appel à des mécanismes compliqués et quelque peu tordus, vers plus de solidarité. Une fois de plus, l’Union européenne a montré que, lorsqu’elle est le dos au mur, elle avance. Tout n’est pas résolu et il faudra accomplir d’autres pa

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Le débat est ouvert !

      J’avais titré le 6 mai sur l’ère des remèdes contre nature qui s’annonçaient et nous y entrons en plein.

      Vous avez raison de souligner que la logique des dispositions prises va dans le sens d’un renforcement de la cohésion européenne. Faut-il qu’elle se réalise, car si vous regardez derrière le rideau les mêmes problèmes stratégiques subsistent qui ne sont pas résolus.

      Quel va être le moteur du développement économique européen dans le monde incertain qui s’annonce et peut-on concevoir celui-ci en faisant l’impasse sur la problématique sociale, conçue comme une variable d’ajustement ?

      Romano Prodi, ancien président de la Commission lors de l’introduction de l’euro, a hier écrit dans le Messagero : « Nous verrons demain si les décisions prises sont en mesure d’apaiser la furie des marchés mais gardons à l’esprit qu’en tout cas, il s’agit d’un remède de courte durée ».

      « Il faut construire une politique économique aux côtés de la politique monétaire, une politique suffisamment forte pour imposer et faire respecter des règles communes ».

    2. Avatar de edith
      edith

      @ François Leclerc

      Ce qui saute aux yeux, c’est que tant en France qu’au niveau européen, jamais on entend parler de politique économique à moyen et long terme, pour la bonne et simple raison qu’il n’en n’existe pas !

      Nous sommes gouvernés par des gens qui disent : la dette la dette la dette, mais qui n’ont aucune vision de l’avenir économique de leur pays (sauf l’Allemagne mais qui l’a fait contre l’intérêt Européen).

      Tout cela n’a aucun sens.

  14. Avatar de Jean-Pierre Pagé
    Jean-Pierre Pagé

    Je continue car mon ordinateur a fait partir le commentaire avant qu’il ne soit terminé ! Donc, il faudra accomplir d’autres pas en avant, probablement en bousculant davantage les traités et en faisant preuve d’imagination. Mais les problèmes les plus redoutables – et ils ne sont pas nouveaux ! – se situent ailleurs.
    Il s’agit maintenant d’avoir le courage de s’attaquer aux mécanismes qui permettent la spéculation qui nous a fait tant de mal. Je n’insiste pas. On sait ce qu’il faut faire. Mais on ne le fait pas.
    En second lieu, il faudra bien prendre conscience en haut lieu de ce que les plans d’austérité, conçus dans l’esprit du FMI, décidément incorrigible malgré les propos de M. Strauss-Kahn et qui ne sait que »couper », s’ils sont étendus à toute l’Union européenne, ne peuvent que déclencher une gigantesque récession et nous envoyer tous dans le mur.
    Cordialement.
    Jean-Pierre Pagé

  15. Avatar de domini CB
    domini CB

    ça va sur les marchés pour faire des commissions
    ça fait des commissions pour aller sur les marchés
    et ça fait des courses dans les décors
    mais ça s’est toujours cassé en quatre ou en cinq
    si besoin pour voler au secours des plus mauvais
    et rassurer les prétendus plus craintifs
    en cédant aux chantages et menaces induites
    mais il faut l’avouer
    ça a toujours une sacrée gueule
    de rationalité civilisationelle

  16. Avatar de rvrigo
    rvrigo

    « il faudra accomplir d’autres pas » en direction du précipice ?
    De quelle solidarité parlez-vous ? De la solidarité des plans de régression sociale ?

  17. Avatar de zébu
    zébu

    Punaiiiiise !!
    Y en a qui ont pas honte :
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/05/la-nuit-du-4-ao%C3%BBt-de-la-zone-euro.html

    La nuit du 04 août.
    Pourquoi pas la chute de Stalingrad non plus ?

    Quatremer …

    1. Avatar de KERJEAN
      KERJEAN

      je viens de lui écrire courtoisement ce que j’en pensais, il m’a répondu en me traitant de crétin. L’avenir tranchera.
      Mais bon, c’est une question de point de vue. Peut-être que pour lui, le 10 juin 40 c’était la prise de la Bastille.
      Quoiqu’ à cette date, elle fut prise aussi….mais pas par les gentils.

  18. Avatar de Bourby
    Bourby

    Pour ceux qui penseraient que « ils » n’oseront pas affamer l’humanité, un entrefilet trouvé sur Boursorama:
    http://www.boursorama.com/patrimoine/information/detail-actualite.phtml?num=13144acb88854decb441c2b579886aca

    « Décollecte record des fonds actions européennes :

    Les fonds d’actions européennes ont subi en une semaine une décollecte de plus de 2 milliards d’euros, selon les chiffres publiés par EPFR Global dans La Tribune, soit un record sur un an. En revanche, les fonds matières premières ont affiché des souscriptions record de 1,4 milliard de dollars sur la même période.  » © Patrimoine.com

  19. Avatar de Johannes Finckh
    Johannes Finckh

    Comment on fait de la monnaie?
    Avec du papier et de l’encre.
    Comment on la fait circuler?
    En lui imprimant une date limite, date après laquelle son détenteur devrait payer. Si on ne fait pas cela, je ne vois pas pourquoi les banques, et encore moins ceux qui arrivent à s’en tirer avec un oeil au beurre noir des oblagations d’état pourries feraient autre chose que garder les billets dans leurs coffres (comme font les investisseurs japonais) en attendant des jours meilleurs ou l’effondremet déflationniste du prix des actifs ou des prix tout court.
    Seul un « cours forcé » de la monnaie liquide serait en mesure de représenter une vraie mesure de relance immédiatement active.
    De plus, de tels SMT (signes monétaires marqués par le temps) émis par les banques centrales permettraient un désendettement rapide et une suppression de l’intérêt de la monnaie, autrement dit de la rente du capital. Accessoirement, cela protège même le capital des créanciers.
    Cela est évidemment « trop simple » pour nos experts pour être retenu comme solution.
    Le SMT satisferait aussi la juste exigence de Paul d’interdire les paris sur les fluctuation des prix. Il satisferait aussi l’exigence de Merkel, c’est-à-dire que certaines banques pourraient dès lors faire faillite, y compris les plus grandes, sans risque systémique aucun.
    Car, au fond, le risque systémique est le fait même de thésauriser et de retirer la monnaie de la circulation par les agents privés comme bon leur semble.

  20. Avatar de SKINNER
    SKINNER

    Ouai bah on a surement reculé la chute de quelques mois …..mais bon tout ça c est du virtuel,on demande quoi en contre partie aux pays qui seront aidés par les 750 milliards deuros pres de 1000 milliards de dollars (ca fait un beau chiffre psychologique)?Des plans d austérités massifs!On verra bien dans la réalité ce qu en pensent les populations….La bete(le système ) est robuste,elle se transforme,s adapte,va t elle survivre?En réalité c est de pire en pire pour le chomage en Europe,aux Etats unis et surtout le marché de l immobilier US …!Mois apres mois les defauts ou retard de payment des credits,des prets des proprietaires americains augmentent doucement mais surement,idem pour les cartes de credit .Sur ce blog, Paul Jorion en parlait ,on arrive bientot à cette periode de l année où certains chiffres risquent d exploser…..
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=6164
    On a juste fourni un anti douleur à la bete du niveau de la morphine

  21. Avatar de Noviant
    Noviant

    François,

    Quand on lit : « La BCE achètera de la dette publique » cela consiste-t-il à de la monétisation de dette (ou Quantitative Easing) ?

    Le comminiqué de la BCE parle d’achat de dette publique et de de dette privée. Pourquoi aussi de la dette privée ?

    Merci pour votre éclairage !

  22. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Après la grande déprime, l’euphorie. Les marchés seraient-ils bi-polaires (maniaco-dépressifs) ? Que signifient de tels écarts, dans un sens ou dans un autre, que ce soit sur les marchés boursiers ou obligataires ?

    N’est-ce pas en soi, avant de crier victoire, le signe qu’ils ont perdu le sens de l’orientation  ? Et qu’il n’y a aucune raison de penser qu’ils ont repris leur esprit  ? C’est que nous aussi savons faire de la psychologie  !

    Tout de monde n’a pas perdu le sens de l’orientation et des affaires, si l’on regarde le marché obligataire. La banque centrale n’est pas prolixe sur les modalités de ses achats d’obligation d’Etat, qu’elle a engagé sans tarder, le reste du plan européen prenant du temps car soumis à l’adoption des parlements nationaux. C’est bien dommage.

    La diminution brutale des taux obligataires (de presque 5% sur la dette grecque à dix ans ce matin) a en effet pour conséquence que leur valeur augmente. La question est donc de savoir à quel prix la BCE fait son marché  ! Les marchés ne seraient-ils pas en train de prendre leur petit bénéfice  ?

    1. Avatar de Karluss
      Karluss

      alors, après l’once d’or, c’est l’once de lithium qui va devenir une référence …

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Qu’est ce qu’un marché euphorique?

      Qu’est ce qu’un marché simplement serein ?

      Qu’est ce qu’un marché dépressif ?

      Si le marché c’est la bourse , sa caractéristique est fournie par une valeur  » absolue » ( la valeur en « points » ) et en valeur relative ( le sens et la valeur du pourcentage de variation ).La spéculation joue bien évidemment sur les écarts puisque c’est là qu’elle parie , quitte à les créer elle même .

      Quel est l’outil qui permet aujourd’hui de mesurer si la valeur en points est en adéquation pas trop fausse avec les richesses réelles et la nature de celles ci ?

      Il me semble que si cet outil de puisssance publique n’existe pas ,ou s’il n’est pas assez partagé et respecté , nous sommes encore condamnés pour longtemps à juger de notre santé par les variations du thermomètre , plus que par la connaissance d’une ligne de sagesse autour de 37°C .

      Et donc pour longtemps sous la coupe des diafoirus qui jouent et se nourrissent de nos « écarts » .

    3. Avatar de domini CB
      domini CB

      Les psychiatres appellent cela psychose maniaco-dépressive.

      Et s’il vous est arrivé de côtoyer une personne en phase maniaco,
      vous aurez pu constater que ce n’est vraiment pas de tout repos,
      tellement leur exaltation peut être puissante et dépasser toutes
      les bornes et les conventions plus ou moins admises.
      Tout, absolument tout est remis en cause, plus rien ne tient que
      le développement, le déroulement naturel et débridé de l’exaltation
      qui prend son énergie vraiment phénoménale dans le fait même
      de la dépense, la consummation de la vitalité libérée de toutes,
      ou presque toutes les contraintes.
      À tout moment, à toute heure du jour ou de la nuit, tout est prétexte
      à brûler et à accélérer la combustion toujours plus euphorisante
      qui appellera à encore d’autres prétextes, n’importe lesquels, à brûler
      encore plus.
      Cet état-là peut durer pendant des mois et est souvent une source
      de grande jouissance libératrice chez qui l’expérimente ; et qui souvent
      avoue ne s’être jamais aussi bien senti de sa vie, que dans cet état.

      Ajoutez à cela, quand ce n’est pas trop violent ou trop impudique,
      ou trop dégoutant ; la fascination, sinon la sidération que ces comportements
      exercent sur les autres, prétendument normaux et équilibrés, et vous aurez
      une idée de ce qui, dans la vie réelle, pourrait être presque pire qu’à la télé
      ou au cinéma. Incroyable.

  23. Avatar de alain
    alain

    ///Car ce que les marchés attendent c’est de la stabilité///

    je ne pense pas.
    Y-a-qu’à voir les marchés aujourd’hui : trop content de s’engraisser comme des porcs.
    Pourquoi cela s’arrêterait-il.
    Tant qu’on remet de la viande sur la charogne, les vautours viennent à la curée.

  24. Avatar de BA
    BA

    Les opération de rachat d’obligations d’Etats européens, décidées dans le cadre de mesures exceptionnelles visant à calmer les marchés, ont commencé « ce matin », a indiqué lundi le président de l’institut d’émission européen, Jean-Claude Trichet.

    La BCE est restée « totalement indépendante » et n’a pas subi de « pression » pour lancer ces mesures exceptionnelles, a assuré M. Trichet lors d’une conférence de presse à Bâle au siège de la Banque des règlements internationaux.

    Il a également indiqué qu’il était « absolument crucial » que les gouvernements européens atteignent leurs objectifs fiscaux, malgré le plan de soutien sans précédent lancé dans la nuit de dimanche à lundi.

    Romandie

    Le serpent « ZONE EURO » avait faim.

    Le serpent « ZONE EURO » était en train de mourir de faim.

    Alors, le serpent « ZONE EURO » a commencé à se dévorer la queue lundi 10 mai 2010.

    Le serpent « ZONE EURO » est rassasié momentanément : il ne mourra pas tout de suite.

    Mais il mourra bientôt.

    L’opération « Ouroboros » continue.

  25. Avatar de Karluss
    Karluss

    J’ai retrouvé quelques reliquats d’emprunts Russes, pourriez-vous m’indiquer comment faire pour les déposer à la BCE ; je souhaite dématérialiser ces valeurs, et prendre un peu de cash.
    allez, demain sera un autre jour.

  26. Avatar de humanité

    @bourby

    Votre suggestion a mon entière approbation .
    A chacun d’entre nous ensuite de passer du rang de spectateur à celui d’acteur.

    Bonne journée.

  27. Avatar de dimezzano
    dimezzano

    Question trés naive : l’action de « rachat de dette » par la BCE est elle -ou sera t elle- créatrice d’inflation ?

    1. Avatar de ybabel
      ybabel

      Elle ne le sera pas, ca serait trop facile ! lol

    2. Avatar de Lambert Francis
      Lambert Francis

      La dette est transférée … m’étonnerait que ce montant participe de la « vélocité monétaire » …

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