L’actualité de la crise : démonstration par l’absurde, par François Leclerc

Billet invité.

DEMONSTRATION PAR L’ABSURDE

On pouvait encore s’interroger, il y a quelques jours, sur la démonstration que les gouvernements européens étaient en train de nous faire. Ce n’est plus le cas, deux jours seulement après qu’ils sont parvenus à un accord timidement présenté comme assurant leur maîtrise retrouvée de la crise.

Ils pensaient pouvoir s’appuyer sur les marchés réclamant la réduction à marche forcée des déficits publics pour retrouver le chemin vertueux d’un pacte de stabilité rompu par presque tous, forcés et contraints par la crise, et préserver ainsi l’euro ainsi qu’une construction inachevée de l’Europe. Ils croyaient aussi que l’épreuve serait dure, faite de rigueur, d’austérité et de sacrifices, mais qu’ils parviendraient à l’imposer à force de résignation en se servant comme levier du cas de la Grèce, qu’il fallait faire plier pour l’exemple. En fait, tout comme les financiers, ils ne voulaient rien changer.

A ce jour, ils ne sont parvenus qu’à faire preuve de leur légèreté et de leur sous-estimation de la situation, de leur incapacité à y faire face, sauf en utilisant un expédient. Or la crise européenne va inévitablement rebondir, sans que l’on sache quel est l’indice qui va le mieux l’annoncer, aucun n’étant de bon augure.

Faut-il donc être pendu aux cours des Bourses, qui continuent de ne pas aller fort, et scruter les cours des valeurs financières, en premier lieu responsables de leur baisse ? Continuer de surveiller la fort lente décrue des taux obligataires, qui ne semble pas non plus témoigner d’une grande confiance dans un plan de sauvetage dont l’encre n’est pas sèche et dont l’activation est encore une course d’obstacles en raison des Slovaques ? Suivre les estimations du nombre des manifestants à Athènes pour tenter d’anticiper la capacité que le gouvernement grec va avoir à suivre la feuille de route qui lui a été délivrée, alors que les indécentes rodomontades de nombre de ses collègues, qui tentent ainsi de conjurer le mauvais sort, continuent de fuser ?

A cet égard, il ne faut pas manquer de saluer au passage et comme il convient la fulgurante déclaration du ministre des Finances autrichien, Josef Proell: « Quand on voit les mouvements de protestations en Grèce, notre patience, à moi et au reste de l’Europe, est quasiment à bout »,

Parmi les commentaires moins désinvoltes qui ont suivi la réunion de dimanche dernier des ministres des finances de l’eurozone, l’un d’entre eux doit être particulièrement relevé. Celui de Dominique Strauss Kahn, directeur général du FMI, qui a expliqué que l’objectif du plan de trois ans était d’éviter que la Grèce ait besoin de recourir au marché pour se refinancer dans les prochains dix-huit mois. Une bien courte période pour que les taux obligataires redescendent à un niveau redevenu supportable. Plus qu’une éternité dans le cours de la crise actuelle.

Cette déclaration éclaire l’un des dessous du sauvetage en cours de la Grèce, à savoir la situation des banques grecques et européennes dont on sait la grande fragilité. Car s’il leur est publiquement demandé, par les Allemands et désormais par les Français également, de contribuer symboliquement au financement du plan de sauvetage, les discussions qui sont engagées avec elles portent en réalité sur sujet bien plus important. Il ne faudrait pas qu’elles se délestent des obligations grecques qu’elles possèdent, entraînant à nouveau le marché obligataire dans la tourmente, risquant de précipiter une crise avec un autre pays. Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, l’a tout uniment reconnu : « si les banques allemandes maintenaient leurs engagements actuels en obligations grecques, cela serait déjà un succès ».

Il a été entendu par les principales banques et compagnies d’assurance allemands, qui se sont engagées à prolonger jusqu’à fin 2012, dans la mesure de leurs possibilités, les lignes de crédit accordées à leurs créanciers grecs et à souscrire aux obligations que la banque publique KfW va émettre sur les marchés afin de réunir le financement allemand du plan de sauvetage européen. Pour des montants pudiquement non précisés.

Le fonds de stabilité des banques grecques, dont il avait dans un premier temps été annoncé qu’il disposerait de 10 milliards d’euros pris sur le plan de sauvetage européen, va être finalement doté de 15 milliards, vient d’annoncer le gouvernement grec, aux premières loges de la situation des banques du pays. C’est aussi une manière, en confortant préventivement celles-ci, de rassurer les banques européennes et d’obtenir leur concours. Tout se tient étroitement, c’est là le problème.

Un son de cloche discordant a toutefois été entendu en provenance des caisses d’épargne allemandes, qui ont refusé de s’associer à cette action menée sous les auspices de la Deutsche Bank. L’interview accordée dans un langage direct au quotidien Handelblatt par leur responsable, Heinrich Haasis, n’a pas besoin d’être décryptée : « ce sont ceux qui ont aidé la Grèce avec une comptabilité inventive et des crédits inusuels qui sont concernés. Et ceux qui ont voulu gagner de l’argent en spéculant sur la solvabilité de la Grèce. Les caisses d’épargne n’appartiennent à aucun des deux groupes » a-t-il asséné en visant ses collègues.

Dans les milieux financiers, à lire les analystes qui l’expriment tout cru, le plan de sauvetage grec est considéré comme une manière d’acheter du temps, faute de mieux. L’opinion générale semble établie : la Grèce n’évitera pas, tôt ou tard, de négocier une restructuration de sa dette, mettant les banques de la Grèce, mais tout aussi bien celles d’Allemagne et de France, en mauvaise posture vu leur lourde exposition. Que peut-on en conclure ? Que cela ne va pas contribuer à la détente sur les marchés obligataires, tout au contraire, et qu’il est demandé aux banques de ne pas réduire leur exposition, alors qu’elles ont toutes les raisons de procéder à l’inverse. Cela méritera compensation.

La BCE, dont la prochaine réunion à lieu à Lisbonne ce jeudi, a joué sa partition en annonçant prendre désormais en pension la dette grecque, quelle que soit sa notation, mais pourra-t-elle en rester là et ne va-t-elle pas devoir étendre cette largesse à d’autres dettes souveraines ? Plus que toutes les discussions qui s’engagent à mots publiquement feutrés entre les chefs d’Etat et de gouvernement, ce vendredi prochain lors de leur sommet, cette décision ainsi que sa possible suite logique symbolisent le fait que, forcé et contraints, ils vont devoir revoir les dispositions du pacte de stabilité dont les Allemands font encore leur credo et que les Français aimeraient bien amender.

Est-ce cette situation qui éclaire, si l’on peut dire, la face préoccupée des ministres des finances depuis dimanche ? Le fait est que la tentative de temporisation autour de laquelle ils sont réunis risque de faire long feu, selon une échéance bien plus rapprochée que celle que leur a accordé le directeur général du FMI.

Dès jeudi prochain, le gouvernement espagnol va présenter sur les marchés une émission obligataire à trois ans, afin de récolter au moins deux milliards d’euros. Les Portugais ont différé l’émission qu’ils avaient prévu d’effectuer la semaine dernière, dans l’attente de jours meilleurs. A Madrid et à Lisbonne, dès ce mardi matin, les Bourses manifestaient leur grande nervosité dans cette attente (pour employer le vocabulaire de base des commentateurs). Des rumeurs font état d’une nouvelle dégradation de la note de l’Espagne et du Portugal, ou même d’un appel au secours espagnol au FMI, l’ambiance n’y est pas. Dans les salles de marché, on parle d’un besoin de financement de Madrid de 280 milliards d’euros. Sur les deux places, les banques sont en train de se ramasser un sérieux gadin. Cette situation montre que le sort des deux pays est lié, comme le sont de plus en plus devenus leurs économies et leurs systèmes financiers. En d’autres termes, que ce n’est pas le Portugal qui est le suivant de la Grèce sur la liste, mais la péninsule Ibérique dans son ensemble. Ce qui donne toute la dimension de l’incertitude qui règne.

Les Etats-Unis s’intéressent à nouveau à l’Europe, Barack Obama a téléphoné à Georges Papandréou l’autre jour, suite aux admonestations de Tim Geithner à l’encontre des Européens qui ne réglaient pas assez vite la crise grecque. Dans la presse américaine de référence, l’accent est mis sur le thème que le remède administré à la Grèce va tuer le malade. Ce n’est plus de récession que l’on parle, mais de déflation. Pas seulement dans le cas de la Grèce, mais aussi pour toute la région. Quant à la première, une fois encore, on privilégie outre-Atlantique l’hypothèse d’une restructuration à venir de sa dette.

Joseph Stiglitz estime quant à lui que le plan européen est carrément contre productif, chargeant exagérément la barque grecque. Fidèle à ses déclarations précédentes, alors que les économistes américains rivalisent pour prédire la fin de l’euro, il a appelé à nouveau les gouvernements européens et la BCE à définir ensemble un mécanisme commun de sauvetage, sans préciser lequel.

Vendredi prochain, si rien n’est intervenu d’ici là qui en bouleverse l’ordre du jour, les chefs d’Etat et de gouvernement vont entamer un nouveau round de négociations. Christine Lagarde, la ministre des finances Française, a pesé ses mots. « L’Allemagne et la France sont parfaitement d’accord pour tirer ensemble les conséquences de la crise, notamment sur la régulation et la gouvernance économique de la zone euro », a-t-elle affirmé avant de montrer le bout du nez  : « Cela va nous conduire à réfléchir avec l’ensemble de nos partenaires, et notamment avec nos amis allemands, sur le gouvernement économique, la convergence économique et la réduction des écarts économiques ». « Il faut impérativement inclure dans notre radar l’examen de la compétitivité et de la stabilité financière » a-t-elle tout aussi allusivement proclamé. L’idée semble être d’échanger de futures garanties de bonne conduite données à l’Allemagne contre un assouplissement de règles que le gouvernement français ne se voit pas pouvoir respecter. Cité par l’AFP, l’entourage de la ministre a traduit ses propos en évoquant « une surveillance mutuelle des éventuels déséquilibres économiques, pas seulement financiers ». Suivez mon regard.

Il est à craindre que les événements ne précipitent un peu les délicats pourparlers qui s’engagent. Comment se comporte l’euro, sur les marchés ? Toujours à la baisse. La situation est très instable.

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110 réponses à “L’actualité de la crise : démonstration par l’absurde, par François Leclerc”

  1. Avatar de Youri
    Youri

    En direct, dès cet après-midi, la début de la fin de l’Espagne ?
    Une « rumeur » à propos de la dégradation de leur note, et l’IBEX est à -4,5, le Cac à -3,5…

    Qu’est qui nous attend encore ? Et surtout, qu’est-ce qu’on attend encore ?

    1. Avatar de A.
      A.

      1- Défaut de paiement du Portugal, de l’Espagne, du Royaume-Uni selon un timing inconnu. La question de l’éclatement de la zone euro est de plus en plus probable.
      2- Le système bancaire européen en difficulté
      3- La BCE lâche les traités et procède de manière tout à fait illégale à la monétisation des déficits de la France et de l’Allemagne qui renflouent leur système bancaire
      – 4 a: soit la zone euro explose : le Portugal et l’Espagne sortent. L’Italie rencontre les mêmes problèmes de financement de sa dette. L’Italie dégage, suivie de l’Irlande, puis de la France ?? Dans les pays qui quittent la zone euro, l’inflation explose. La dette convertie en monnaie nationale est rendue encore plus énorme par la dévaluation qui s’ensuit. Les excédents commerciaux allemands en Europe (43%) fondent à vue d’oeil …
      -4 b: la zone euro n’explose pas : par miracle une solution est trouvée pour le Portugal et l’Espagne par la BCE qui jette les traités aux orties et finance par création monétaire les déficits. Se pose alors le problème de la déflation
      5- Une Révolution éclate ; troubles sociaux … Guerre nucléaire … On est tous mort.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Da, Camarade.
      Mais le premier pays qui bouge voit sa note dégradée…

    3. Avatar de Bernique
      Bernique

      Ou bien le new eurolard à 0.01 euro ou 0.01 dollar, la monnaie cacahouette que les nombreux touristes chinois utiliseront quand ils viendront profiter du tourisme dans nos pays à monnaie dévaluée.

  2. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    La Grèce veut acheter pour 30 M d’armes, a dit D Cohn Bendit. On n’en parle pas beaucoup sur ce blog !

    Daniel Cohn-Bendit : « On prête de l’argent à la Grèce pour qu’ils achètent nos armes »

    http://www.lepost.fr/article/2010/05/04/2059932_daniel-cohn-bendit-on-prete-de-l-argent-a-la-grece-pour-qu-ils-achetent-nos-armes.html

    « Mais ce dont on ne parle pas, c’est qu’au moment où on négocie une cure d’austérité avec la Grèce, on les oblige à acheter des sous-marins allemands, des avions franco-allemands etc…. »

    « Au lieu de s’attaquer à un des grands problèmes de la Grèce qui est le budget militaire, on ne s’attaque qu’à une autre partie (..) »

    « On prête de l’argent à la Grèce pour qu’ils achètent nos armes, et je trouve cela aberrant. »

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm..
      Les US auraient pu les forcer à les consulter…

      Je ne veux pas dire par là qu’acheter des armes est une bonne chose. (quoique…) Mais d’autres pays européens achètent directement aux US…Cherchez l’erreur.

    2. Avatar de Pier-ick
      Pier-ick

      il faut bien protéger l’Europe du grand (méchant) Turc!

  3. Avatar de autrichon gris
    autrichon gris

    Le monde bascule…. L’Europe va s’affaiblir… Au minimum. Le centre du monde de demain matin est en Asie. Ils prendront plaisir entre deux émeutes à visiter l’Acropole, la Tour Eiffel et le British museum lors des tours d’Europe de 10 jours qu’on leur propose déjà. Ils y verront dans leurs autocars blindés les reliques d’un monde finissant… Qu’est ce que je vais dire à mes enfants ? Hmmm ?

    1. Avatar de reveil
      reveil

      Vous leur direz:  » fais pas comme papa et maman, travaille mon fils … « 

    2. Avatar de Joan
      Joan

      Il faut dire à nos enfants que leurs parents ont fait preuve d’une trop grande insouciance, et
      se sont laissés berner pendant des années par le chant des sirènes, qui leurs promettaient
      une vie à crédit sans limites, sorte de corne d’abondance des temps modernes. Plus dure est la chute. Il faut leur dire que nous sommes des êtres graves au sens propre du terme, et que lorsque l’on saute en l’air on finit toujours par retomber.

    3. Avatar de Domend
      Domend

      Figurez vous qu’en 1965, alors que je visitais l’Egypte pour la première fois, je me suis fait cette réflexion alors que je découvrais le Sphynx et les pyramides avec au premier plan un pauvre homme tirant son chameau par une tresse multicolore. Il vendait des cartes postales en accordéon. La visite des tombeaux qui poursuivi la visite acheva de me mettre mal à l’aise pour très très longtemps. C’est alors que je décidais de découvrir ce monde antique dont la civilisation avait rayonné sur le monde. Enfin, l’émerveillement devenait possible. Que laissera l’occident qui est l’héritier de la Mésopotamie, qu’a-t-il déjà fait de son passé et de la mémoire de ses ancêtres ?

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Lorsque leurs militaires mangeront un casse-croute sur les ruines de la white house, je commencerai à m’inquiéter.

      Sinon, effectivement, c’est une option plus que possible mais dont on ne peut donner d’échéance maintenant.

    5. Avatar de Steve
      Steve

      Cher Monsieur

      Cher Autrichon Gris,dans le droit chemin de votre humeur noire du moment, je ne vois, hélas, qu’une chose à leur dire: » Formez vous pour exceller dans l’artisanat d’art ethnique européen afin de devenir fournisseurs des riches chinoises »
      Ils peuvent cependant aller aux US se former aux nouvelles sciences qui font l’avenir: MIT pour la techno, ou avec le Pr. Luc Montagnié pour la santé
      Ici, celà ressemble de plus en plus à la Chine du XIX siècle avec petits seigneurs cacochymes de la guéguerre défendant leur peau de chagrin statutaire sur notre vieille péninsule : 27 ethnies et quelques! Comme le disait l’écrivain Jacques Perret avé l’assent tourangeau: » Poul sûl, nous f’lons hamais tant lîle qu’y nous font hhchier…! » ( pour sur, ils ne nous feront jamais tant rire qu’ils nous font CH….)
      Cordialement.

    6. Avatar de Exec T
      Exec T

      Apprenez le chinois?

    7. Avatar de Piotr
      Piotr

      A Brugge ce dimanche,tour en canot sur les canaux ,commentaire sympatique en trois langues;français,anglais néerlandais.Dans le radeau, des espagnols et des japonais…
      Sur les berges des japonais qui photographiaient les japonais du canot et réciproquement…Des anglais en ville aussi…pas vu de chinois mais…Quand faudra t’il ajouter une quatrième langue …

    8. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      D’abord je ne suis pas sur qu’ils attendent quelque chose de vous , et si c’était le cas , le plus utile serait de leur partager par avance le capital que vous avez pu constituer .

      Et d’aller faire pénitence à la soupe populaire !

    9. Avatar de Thomas

      Si vous avez bien fait votre boulot, vos enfants s’adapteront.

    10. Avatar de yvan
      yvan

      TRES bien vu, Joan.
      Mieux vaut dans tous les cas être franc avec un gosse même si cela est parfois difficile. Dans cette société qui s’amuse à condamner l’erreur, et culpabiliser au maximum, il est temps de reconnaître qu’un humain ne peut et ne doit être parfait.

      Piotr. Que faisais-tu à Bruges, ce dimanche…??
      Fais comme moi, apprend le mandarin. Ca marche bien, ces temps-ci.

    11. Avatar de autrichon gris
      autrichon gris

      Merci à tous, je vois que mon commentaire interpelle…

      Ma femme (dans le tourisme) parle déjà chinois, la clientèle étrangère majoritaire des GalLaf est chinoise (lu dans la presse récemment), et je trouve l’idée de faire des fausses tour Eiffel en pierres de Mt St Michel n’est pas si mal… :-°)). Effondrement de l’Europe, mais j’ai plein d’idées pour les cassecrouteurs de la Maison Blanche !

  4. Avatar de hnp
    hnp

    Superbe l’adjectif de la comptabilité grecque « inventive » !

  5. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Quand on voit aujourd’hui que le Dow Jones et le NASDAQ sont en baisse au même titre que les indices boursiers européens, et que cette chute globale (Nikkei excepté) est unanimement imputée aux ‘inquiétudes’ relatives à un éventuel appel au secours des Espagnols au FMI (« ce n’est qu’une rumeur », paraît-il), il y a tout lieu de se dire que les carottes sont cuites, archi-cuites. Si les Américains en sont à faire triste mine quant à l’avenir de l’euro, alors que les dernières données économiques US sont annoncées comme ‘très positives’ (reprise de la production industrielle, amélioration des performances de l’immobilier résidentiel), il est permis de se demander si tout l’imbroglio financier ne va pas se dévider illico presto et nous plonger dans une nouvelle crise systémique en comparaison de laquelle celle de 2008-09 paraîtra n’être qu’un petit incident de parcours. Quelle est la réponse à donner, fermer les bourses???

    Et Lagarde qui persiste à vouloir donner le change!

    1. Avatar de dissy
      dissy

      reprise de l’immo à cause d’une prime temporaire,comme pour les voitures etc etc..c’est du vent le ‘reprise’ us ..+ 3pct de pib – 10 pct injectés par l’état = -7 pct donc toujours en dépression déguisée en nouvelle bulle..quand elle va exploser cela va faire très mal ….

    2. Avatar de arnaud
      arnaud

      Données américaines tres positives?
      Il me semble avoir lu quelque part dans une dépêche cet apres midi, que la croissance américaine de 3,20% sur l’ année écoulée s’explique à 50% par le restockage.

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/04/l-economie-americaine-n-a-pas-retenu-grand-chose-de-la-crise_1346381_3234.html
      Einfin The Economist titre cette semaine « America’s Jobless Recovery ».
      Nous avons juste un peu d’avance. Mais attendez que leur immobilier résidentiel s’écroule…
      Bon mais constater cela ne nous fait pas beaucoup avancer.

  6. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    S’agissant de l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, combien de temps prendrait-elle à mettre en oeuvre? J’ai bien peur que la prohibition des « prises de positions nues » n’arrive que longtemps après l’effondrement.

  7. Avatar de Cédric
    Cédric

    Les américains n’ont ils pas tort? Ne sommes nous pas en train d’assister à la mort de l’euro en direct?

    La déflation programmée serait un doux remède par rapport à une chute de l’euro et un retour au franc (dévalué forcemment : adieu mon petit livret A….), non?

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Un commentaire bien senti.

  8. Avatar de Tolosolainen
    Tolosolainen

    C’est quand même une situation unique ! nous sommes quelques dizaines de milliers à lire les remarquables analyses de ce blog : tout malheureusement semble devoir se dérouler comme vous le prévoyez depuis des mois ! L’appel de Paul (le feu en la demeure) n’aurait donc servi à rien ! Bien sûr le Sénat US bouge, Martin Wolff se ‘radicalise’, mais pour l’Europe et la France, je n’arrive pas à comprendre pourquoi quelques responsables politiques au moins ne réalisent enfin combien vos analyses sont cruciales.
    C’est rageant ! Mais en même temps j’ai espoir que cette clairvoyance (les faits, rien que les faits!)va vous donner une vraie influence un de ces jours – en espérant pas trop tard !

  9. Avatar de Claire

    Merci d’avoir stoppé le mouvement continu des petites fenêtres vidéos… c’était très polluant !

  10. Avatar de BA
    BA

    Est-ce que vous vous rendez compte du chaos qui a régné en Europe cet après-midi ?

    Est-ce que vous avez vu la panique qui a étreint nos hommes politiques européens, nos actionnaires européens, nos investisseurs européens, nos banquiers européens ?

    Le Titanic « ZONE EURO » n’est même plus sauvable.

    Le Titanic « ZONE EURO » n’est même plus renflouable.

    Il nous reste à choisir notre attitude pendant le naufrage :

    – rejoindre avec calme, avec dignité, avec sang-froid les canots de sauvetage ;

    – ou alors rejoindre l’orchestre et jouer de la musique.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Beaucoup trop optimiste BA,vous me décevez,sur le Titanic ,il y avait des canots de sauvetage…

    2. Avatar de yvan
      yvan

      BA, je suis même étonné que vous soyez encore dans l’Europe…

  11. Avatar de A.
    A.

    Chez les comentateurs européens, il est frappant de constater l’absence de référence au précédent des années qui ont suivi la crise de 29. En effet, les gouvernements allemands et français (la déflation laval) avaient contracter drastiquement leur budget, alimentant ainsi la spirale déflationniste.

    1. Avatar de l'albatros
      l’albatros

      Étant donné qu’il ne sert à rien, il peut toujours démissionner; je suis certain qu’on ne s’en rendrait compte qu’en 2015.
      Il est drôle de voir comment les débuts de siècles de l’ère moderne sont des moments où l’ordre mondial est toujours remis en cause :
      début dix-huitième : Le règne de Louis XIV touche sa fin, vrai déclin de l’Empire espagnol, émergence de l’Angleterre comme grande puissance de ce monde…
      début dix-neuvième : empire napoléonien puis chute de l’empire qui aboutit au congrès de Vienne. Début de l’affirmation des nationalismes et commencement de « l’entreprise de colonisation ». L’Angleterre super-puissance navale et puissance dominante.
      début vingtième : USA première puissance économique mondiale, Japon s’affirme comme nouvelle puissance, déclin de l’Europe surtout après la première guerre mondiale, Traité de Versailles & cie.
      naissance des totalitarismes. Fin de l’étalon-or. Début du conflit-palestinien (déclaration Balfour) Disparition de l’Empire Ottoman…l’Europe doute de sa puissance civilisatrice suite aux horreurs de la guerre
      début vingt-et-unième : déclin Occidental, émergence de la Chine et d’autres pays émergents, crise monétaire mondiale qui aboutira à un nouveau système monétaire international, crise de la société de consommation et du capitalisme…on atteint les limites de la mondialisation…
      et j’en passe d’autres pourront compléter…

    2. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @l’albatros

      1832 : Choléra à Paris, 18000 morts, peut-être la cause des journées de Juillet ?

      1859 : Solférino, naissance de la Croix rouge, Henri Dunant « un souvenir de Solferino ».

      Le passé recèle à l’ignorant que je suis, bien des surprises….

  12. Avatar de zébu
    zébu

    Dooooooooooooooohhhhhhhhhhhh !!!
    http://marches.lefigaro.fr/stocks/valeurs.html?ID_NOTATION=1959658

    Même BNP s’est prise une branlée …Et c’est les banques italiennes qui récoltent les raisins amers de cette journée délirantes. A moins qu’elles ne soient les prochaines victimes. Quien Sabe …
    Un vrai jeu de massacre.

    Je (re)pose la question : quand se décideront-ils à utiliser des moyens ‘hétérodoxes’ et ‘Dura Lex, Sed Lex’ envers ces margoulins (qui utilisent tous les moyens possibles, y compris la rumeur) ?

    Cf. ‘La rumeur d’Orléans’, d’Edgar Morin, 1969.

  13. […] This post was mentioned on Twitter by marcvasseur, zeyes, zeyes, laetSgo, Polluxe and others. Polluxe said: Blog de Paul Jorion » Archives du blog » L’actualité de la crise : démonstration par l’absurde, par François Leclerc http://bit.ly/bgtZPt […]

  14. Avatar de PAD
    PAD

    Si la BCE augmentait fortement ses taux directeurs plongerions nous directement en déflation ?

  15. Avatar de gil
    gil

    @Lisztfr

    J’ai entendu aussi. C’est monstrueux ce qu’il est en train de se passer.

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Oui, ne serait ce que par l’incapacité de *gouverner* tout simplement, que ceci révèle. Une sorte de paralysie pathologique. Nathan de nathan’s edge dit que tout ceux que nous voyons sur la scène publique sont des hommes de paille…

  16. Avatar de PAD
    PAD

    Est-il faux de dire, quelque soit la solution retenue aujourd’hui,que la majorité des banques européennes devront être nationalisée ?

  17. Avatar de Joan
    Joan

    Qui de mieux qu’un gouvernement socialiste pour faire avaler au peuple la potion amère de
    l’austérité. Si les socialistes gagnent en France en 2012, nous auront droit nous aussi à notre purge.
    De toute façon droite ou gauche on aura droit à l’huile de ricin. Les peuples ne sont plus souverains, le
    capital commande, et s’il prescrit une purge aucun politique ne pourra s’y opposer, il n’essayeront
    même pas. Par contre ils expliqueront que c’est inéluctable, qu’ils font cela la mort dans l’âme, mais
    que c’est pour notre bien. C’est étrange je croyais qu’avec la monnaie unique nous serions protégés,
    que s’ouvrirait une période de développement social et économique. Comme dans la chanson de Boris Vian, nos apprentis sorciers pourraient dire : » Il y a quelque chose qui cloche là dedans, j’y retourne immédiatement ».

    1. Avatar de dissy
      dissy

      DSK ne sera JAMAIS président de la France..il s’est suicidé avec la Grèce…à présent la marque de commerce de DSK= FMI=la rigueur…qu’a t’il de socialiste au fait?J’ai beau chercher …..

    2. Avatar de zébu
      zébu

      @ dissy :
      oui pour DSK. Je suis pas loin de penser que Sarkozy ne pouvant l’éviter (’cause FMI), l’y a associé, dans une étreinte empoisonnée, pour le meilleur comme pour le pire : face, la Grèce se relève et on gagne ensemble, pile, la Grèce coule et/ou l’euro avec, on coule ensemble.
      Qui a dit que Sarkozy n’avait pas le sens de la solidarité ? 🙂

  18. Avatar de arnaud
    arnaud

    qui a dit ce week end que le Pyree est derrière nous?

  19. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    @François Leclerc,

    Je n’ai rien vu des reserves slovaques que vous évoquez mais côté allemand, il me semble de toute façon hâtif de considérer qu’ils ont signé le chèque à la Grèce: le SPD réserve son vote mercredi ainsi que certains CDU-CSU.
    Et surtout une plainte va être déposée vendredi prochain près le tribunal consitutionnel de Karlsruhe pour infraction au traité de Maastricht.

    @Tous,

    Par une ailleurs j’ai une question bête. Quelqu’un peut-il m’expliquer (ou me fournir un lien) le mécanisme de « prise en pension » des obligations grecques dont il est question. Qu’appelle-t-on un collatéral ? Est-ce une sorte de gage contre un prêt ? La banque qui le dépose à la BCE en tant que « collatéral » reste-t-elle propriétaire de ces titres de la dette grecque ou est-ce une façon de s’en débarrasser ?
    Merci d’avance.

    1. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Sur la déclaration de Robert Fico, premier ministre slovaque : http://www.eubusiness.com/news-eu/slovakia-greece.4fm/?searchterm=None

  20. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    En fait le marché a jusqu’au lundi 10 mai pour s’éclater , soit après le résultat des élections en Grande Bretagne et en Land de Rhénanie du nord – Westiphalie .

    La marché joue . Il a l’avantage de connaître le jeu et l’agenda de l’adversaire .

    Les peuples votent . Ils ont l’avantage de pouvoir renverser la table de jeu , brûler le casino et trucider l’adversaire si ça devient nécessaire .

    On aimerait croire que chacun est suffisamment en information pour jouer en conscience .

    Pour qui la dernière manche ?

  21. Avatar de Steve
    Steve

    Bonjour M. Leclerc, bonjour à tous.

    je ne puis disputer pertinemment des mesures d’austérité à prendre en Grèce mais quand à leur acceptation , il faudrait bien « poigner » d’abord tous les riches fraudeurs du fisc qui ont sorti leurs fortunes de Grèce…. ainsi qu eles inventeurs de comptabilité exotique qui ont enferré le pays. Certes, les sommes ainsi collectées ne seraient qu’une goutte d’eau en compta mais une grande vague en justice!
    Dans l’attente de l’épidémie de rigueur, je déplore profondément que nos syndicats ne donnent pas pour mots d’ordre: « Nous sommes tous ds travailleurs Grecs! » à l’instar de ce que fit JFK à Berlin..
    Dany à raison: c’est assez scandaleux de prêter de l’argent à intérêt aux grecs pour les obliger à acheter des armes au lieu de développer leur industries en énergies du futur!
    L’Epire n’ était qu’ une région , celà va devenir une généralité!

    Cordialement.

    1. Avatar de kohaagen
      kohaagen

      En effet, comme je l’avais fait remarquer dans un précédent commentaire, il semble que la presse « grand public » européenne ait d’ores et déjà pris le pli de critiquer/condamner les manifestations (présentes et, surtout, à venir) des Grecs en colère. On a même l’impression malsaine que le mot d’ordre est désormais « pfff, ces Grecs : on les a sauvés, qu’il ne viennent pas la ramener en plus ! Et si les marchés risquent de s’effondrer, c’est parce qu’ils ont peur de cette populace déchaînée (les pauvres…) !!! ». Mouais, pour la solidarité entre les peuples, on repassera…

    2. Avatar de fujisan

      CADTM – Soutien à la résistance du peuple grec contre la dictature des créanciers !

      De l’argent, en Grèce, il y en a, mais pas là où le plan d’austérité veut le prendre ! Au CADTM, nous sommes solidaires du peuple grec qui sera en grève générale mercredi 5 mai prochain. Partout, en Grèce comme dans les autres pays européens, la solidarité par la mobilisation doit s’amplifier. Aujourd’hui, c’est la Grèce mais chacun sait que demain ce sera le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne. Après-demain, toute la zone euro peut basculer, y compris les pays les plus « riches » de celle-ci.

      Nous nous félicitons des premières déclarations solidaires et du début des mobilisations de soutien devant les ambassades grecques. Il faut aller plus loin !

      Le mouvement social européen dans son ensemble doit être aux côtés du peuple grec ! les populations européennes ont tout à y gagner !

    3. Avatar de Charles
      Charles

      Le « Nous sommes tous des travailleurs grecs » va s’imposer.

  22. Avatar de Alain M-B
    Alain M-B

    vous écrivez :

    L’idée semble être d’échanger de futures garanties de bonne conduite données à l’Allemagne contre un assouplissement de règles que le gouvernement français ne se voit pas pouvoir respecter.

    C’est la politique de la France à l’égard des engagements de Maëstricht depuis des années. Y aura-t-il encore quelqu’un pour nous croire ?

  23. Avatar de Grandcurieux
    Grandcurieux

    C’est incroyable l’angoisse tangible qui commence à gagner les esprits des dirigeants mondiaux.
    Dans le genre anxiogène, je vous conseille d’écouter cette interview d’Olivier Delamarche jeudi 29 avril 2010 sur BFM, un grand moment de radio !

    http://www.dailymotion.com/video/xd4wzn_olivier-delamarche-mardi-27-avril-2_news

  24. Avatar de yvan
    yvan

    La déclaration du responsable allemand des caisses d’épargne m’a particulièrement plu. Y-aurait-il, tel en Islande, des voix responsables qui commenceraient à pointer les vrais coupables du système…???
    Cela semble en prendre le chemin.
    Mais les choses ne sont pas encore assez graves au niveau social pour qu’un mouvement soit complètement justifié.

    Sinon, Monsieur Leclerc, je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre titre, qui veut résumer l’aberration de la situation.
    Il ne s’agit pas d’absurde. Mais bien de logique implacable d’essayer de gagner du temps face à une situation de crise monétaire mondiale.

    Il est simplement temps de truander les comptes comme tout le monde.

  25. Avatar de KERJEAN
    KERJEAN

    @F. Leclerc

    merci encore pour cet article.

    A force de lire ce blog et les articles souvent mis en lien, j’avais déduit que loin d’un simple accident industriel, ce dérapage Grec pouvait être le fait d’une offensive concertée dont l’objet pouvait être une destruction pure et simple de l’euro.
    En effet, les enchainements des derniers temps n’avaient rien de hiératiques et ressemblait bien plus à ce qu’en jargon militaire on appelle une opération combinée.

    Le principe même d’une offensive réussie étant de sonner l’adversaire et de le repousser en odre dispersé vers ce qu’on saura être sa base de repli puis soit de la détruire sous ses yeux ou sous lui, soit de profiter du retrait des forces sur un point pour l’attaquer sans faillir, percer la ligne et transformer la retraite en déroute.
    Je m’étais dit alors que dans ce dernier cas, profitant de l’assèchement des liquidités sur le système bancaire européen(qui correspond à un retrait des forces en un point précis), dés le lendemain ou le surlendemain de l’annonce du plan de sauvetage, les attaques sur les financières commenceraient massivement.
    Or, aujourd’hui, comme vous le savez, après une « rumeur »(tiens?) c’est ce qu’il s’est passé.
    Simple coïncidence ? Ou alors puis-je imaginer que mon raisonnement avait un fondement?

    Cordialement

  26. Avatar de Singe Savant 85
    Singe Savant 85

    Bonjour,

    Je ne suis pas sur, mais il me semble que quand cela a commencé à tanguer en Grêce, le gouvernement grec se disait victime de rumeur sur les marchés. Je n ai pas le courage de faire la recherche sur les déclarations des autorités grecques à cette époque, navré.

    A la lumières de ces évênements passés, les déclarations de Zapatero et du FMI à l’instant sont assez amusantes.

    J’ai vraiment l’impression que nos gouvernants font tout pour installer un climat insurrectionnel.

  27. Avatar de Alain A
    Alain A

    Josef Proell: « Quand on voit les mouvements de protestations en Grèce, notre patience, à moi et au reste de l’Europe, est quasiment à bout ». Ben quoi, c’est vrai n’est-ce pas: si les troupeaux de moutons qu’on mène à l’abattoir de mettent à bêler de terreur, où allons-nous? Les nuits ne seront plus calmes pour les ministres des Finances dans cette Europe de l’austérité et du chacun pour soi.

    Soyons un peu moins grinçants mais encore plus pessimiste, mais pas pour les mêmes. Je crains bien que ce 4 mai ne soit une date historique. Les troupes de banquiers en débandade traversent le Bérézina gelée. Les premiers obus russes tombent sur la glace et des craquements sinistres se font entendre. S’il est vrai que les banquiers n’ont jamais sauté par les fenêtres de désespoir (il faut un peu de courage et de sens moral pour cela quand même), on peut ranger les matelas et les garder pour les sans abri qui vont envahir les églises.
    c

    1. Avatar de Cpourquand
      Cpourquand

      @ Alain A

      Pour moi, ce ne sont pas des obus russes, mais chinois.
      Après le Royaume-Unis (que le FMI pourrait peut-être encore aider), viendra le tour des USA. Et le seul investisseur qui pourrait à la limite les aider, ce serait la chine. Mais, la Chine en a déjà marre de payer la dette US. D’ou conflits potentiels.
      Et si cela devait arriver, et bien les conflits intérieurs deviendraient extérieurs.
      Ouf pour nos « Elites », la cata pour nous, qui comme dans le passé, nous servirons de chair à canon.

  28. Avatar de Terry31
    Terry31

    De toute façon, à cette heure, les dirigeants européens ont-ils encore le choix ? Non, ils savent que quoiqu’ils tentent, le Titanic va sombrer. Comme le légendaire navire, l’UE n’a pas été construite pour faire face à un choc financier et économique de la taille de la crise que nous traversons depuis 2 ans maintenant.

    Les compartiments du fond prennent l’eau de toute part, et ce n’est pas en mettant à contribution les matelots pour écoper que le navire évitera le naufrage pour autant, d’autant plus si les officiers de pont ne font rien pour colmater la brèche béante où peuvent s’engouffrer en toute impunité des requins assoiffés.

    Ce n’est plus qu’une question de temps et ils le savent mais certains comptent se faire réélire, alors il faut pallier le plus urgent : rassurer en premier lieu les marchés quitte à se mettre à dos les peuples. La vision à court et moyen terme est leur instrument favori mais même cela ne marche plus. Nous sommes à l’aube d’une débâcle sans pareil. Adieu, vache, cochon, lait…

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