Billet invité.
NOUS Y SOMMES !
La dynamique de la crise européenne joue désormais à plein.
Tandis que les taux obligataires continuent de grimper (dépassant pour les obligations à 10 ans le seuil de 11% dans le cas de la Grèce et celui de 5% pour le Portugal), deux autres alarmes retentissent. Les taux courts grecs (à deux ans), sont plus élevés que les taux longs, signe de la crainte que la Grèce fasse désormais défaut. Les unes après les autres, les bourses baissent brutalement, en raison de la chute des valeurs financières, c’est à dire des banques. Ceci en raison de leur exposition à la dette grecque, de leurs engagements auprès des établissements grecs, ainsi que de l’existence de filiales grecques quand elles en ont une.
Un autre aspect de la crise n’est pas encore apparu mais est menaçant : l’abaissement de la note de la dette souveraine de plusieurs pays, en cours, va avoir comme conséquence la fermeture du guichet de liquidités de la BCE pour leurs banques, ne pouvant plus donner en garantie les obligations d’Etat, les déstabilisant totalement alors et induisant un effet domino dans toute l’Europe. La crise atteint le système bancaire de plein fouet. A tel point que l’économiste en chef de Citi, Willem Buiter, a rompu son silence et vient d’expliquer dans une note publiée par le Financial Times que les pays de la zone euro n’avaient désormais plus d’autre choix que de sauver les pays attaqués par les marchés ou bien se préparer à renflouer leur système bancaire. Précisant qu’à son avis la première solution serait la moins onéreuse.
Tandis que le FMI, l’OCDE et la BCE font depuis ce mercredi matin le siège des autorités allemandes à Berlin, car le calendrier de prise de décision qui était hier encore envisagé n’est plus tenable, la convocation d’une réunion des chefs d’Etat se précise : pour l’instant Herman Van Rompuy, président en exercice du Conseil Européen, évoque la date du 10 mai. Visionnaire mais un peu décalé, Nicolas Sarkozy vient pour sa part de commencer sa visite en Chine, accompagné de son épouse, afin de préparer « un nouvel ordre monétaire multipolaire »…ainsi que sa présidence à venir du G20.
Le FMI vient d’annoncer qu’il envisageait d’augmenter de 10 milliards d’euros sa part des prêts qui seraient consentis à la Grèce, alors que les estimations des besoins de financement de celle-ci ne font que croître, mettant en évidence qu’une restructuration partielle de la dette grecque est de plus en plus inévitable, avec une décote pour l’instant estimée à au moins 30%, qui affecterait sérieusement le système bancaire européen, et en premier lieu les banques allemandes et françaises.
Mais au delà de la crise grecque, et en dépit des dénégations absurdes qui continuent de fleurir sur le thème « Il s’agit de voir la Grèce comme un cas singulier » (Jürgen Stark, chef économiste de la BCE), il apparaît de plus en plus que la zone euro n’est ni adéquatement outillée, ni politiquement préparée, pour faire face à la séquence engagée. Les chefs d’Etat européens vont donc se trouver à très court terme devant un choix et devoir trancher. Soit ils décident d’adopter un dispositif financier, quel qu’il soit, qui reviendra à mutualiser la dette publique des pays de la zone euro, soit ils devront faire face à son éclatement.
Il va aussi falloir arrêter de parler économie et finance et intégrer dans le discours la crise sociale, déjà engagée et qui va s’approfondir, si l’annonce de coupes budgétaires et d’augmentations d’impôts ne peut plus être différée. Car les dernières nouvelles en provenance du système bancaire européen et de la distribution par ses soins du crédit, issues d’une enquête effectuée par la BCE, montrent que son resserrement se poursuit. La croissance économique de la zone euro n’est donc pas une option.
195 réponses à “L’actualité de la crise: nous y sommes!, par François Leclerc”
« L’abaissement de la note de la dette souveraine de plusieurs pays va avoir comme
Conséquence la fermeture du guichet de liquidités de la BCE pour leurs banques,
les déstabilisant totalement alors et induisant un effet domino dans toute
L’Europe. »
C’est un peu le serpent qui se mord la queue et inversement. Car le guichet des liquidités est le fruit de la crise financière.
Les états qui ont soutenu leurs systèmes bancaires se retrouvent prisonniers.
Comique ou affligeant ?
La BCE a prouvé, lors de la récente crise financière qu’elle savait adapter les titres demandés en garantie aux besoins de liquidité des banques. Il est donc peu à craindre à mon sens que les banques prêtant à certains états européens ne pourront pas apporter en garantie leurs titres sur ces états.
Deux questions cependant : la BCE a-t-elle les moyens de décider que pour une créance sur un état, elle l’accepte en garantie à 100 % si elle porte intérêt inférieur à x %, à 50 % si le taux d’intérêt est compris entre I1 et I2 et le refuse ceux dont le taux serait supérieur à I2 ? Et si oui, cela tarirait-il les possibilités d’emprunt de ce pays ou cela briderait-il les hausses spéculatives ?
A la place de vous inquiétez pour vos comptes songez plutôt à ce qu’il peut y avoir dans les fonds euro de placement et dans les mixtes et les autres , alors si vraiment cela doit aller de plus en plus mal, sachez que c’est du risque systémique total et que c’est le château de cartes qui risque de sauter partout…alors vos comptes à ce sujet là c’est vraiment du détail.
De toute manière il faut bien résorber les dettes donc ne comptez pas sur vos placements père de famille, ils vont pioché dedans bien qu’ils disent le contraire. De toute manière en réalité, ce n’était que des placements non pas en provenance d’une économie saine mais tout simplement d’une économie de cavalerie. Donc des sommes qui n’avaient pas lieu d’être et qu’il va bien falloir détruire si on veut que cela reparte un jour.
@L’Hermite
Non, la BCE ne prend pas en collatéral (c’est comme cela que se nomment les titres mis en garantie) un pourcentage du montant nominal du titre en fonction du taux de rémunération délivré : ce n’est pas un bon paramètre à considérer, financièrement parlant. Par contre, entre banques (je ne connais pas bien le principe pour la BCE), le montant calculé pour un titre fourni en garantie est effectivement ajusté en fonction … de la notation du titre!! En gros, un titre AAA (la note la plus haute, « normalement » pour la dette des états) sera pris pour 100% de son nominal, un titre AA- pour 85%, etc.
Donc au final le serpent se mord la queue, nous voilà repartis avec les notes des agences de notation!
Par ailleurs c’est ce qu’explique cette article : l’abaissement de la note de la Grèce fait que les titres de dette grecque donnés en collatéral (à la BCE ou à d’autres) « valent » de moins en moins, car le pourcentage de leur nominal pris en compte baisse mécaniquement avec l’abaissement de la note. Donc la capacité des banques à se faire prêter baisse (si le collatéral est le collatéral d’un prêt de cash), ou encore la liquidité globale baisse, et on a vu le résultat quand les banques ont des difficultés de ce coté là.
@ Bertie
D’après ce que j’en sais, la BCE accepte des titres en garantie ou ne les accepte pas, sans option intermédiaire. Elle réduit ou pas ensuite les demandes faites sur appels d’offres (elle a servi à 100 % depuis des mois mais semble avoir cessé cette mesure non conventionnelle lors des toutes récentes opérations de refinancement).
Ainsi, les titres (obligations et bons du Trésor) émis par le gouvernement grec sont admis en collatéral pour ses opérations de refinancement. Même les plus récentes : titres à 3 mois du 23 avril, à 6 mois du 16 avril, à 1 an du 16 avril, à 3 ans du 14 avril, à 7 ans du 7 avril (cf. http://www.banquedefrance.fr/fr/poli_mone/regle_poli/telechar_prot/page4a.htm). Une façon, je pense, pour la BCE de soutenir la Grèce. Mais indirectement, une « prime » aux banques prêteuses assez colossale.
D’où ma question sur la faisabilité de l’acceptation en garantie par la BCE d’une fraction de la créance selon le taux d’intérêt qu’elle porte (elle a les moyens de le savoir). Et les conséquences que cela pourrait avoir tant sur la capacité d’emprunt de la Grèce que sur les comportements spéculatifs de certaines banques. Dit autrement, cela permettrait-il de réduire la liquidité des établissements prêtant à des taux jugés excessifs tout en subvenant aux besoins des autres. Mais jugés excessifs par qui ? Selon quelle règle ? Pourquoi pas un multiple de la moyenne des taux des Etats souverains notés AAA ? Quid aussi de la politique de prêt de ces établissements, notamment à l’économie, dans ce cas.
D’accord par contre pour le serpent qui se mort la queue. L’abaissement de la note de la Grèce augmente le taux des allocations en fonds propres des banques prêteuses (Bâle II ; ratio Mac Donough) qui, comme elles doivent rémunérées des fonds propres immobilisés plus importants, induit mécaniquement (hors toute analyse du risque de défaut de la contrepartie) une augmentation de la rémunération demandée. Hausse qui s’ajoute à un coût du risque en hausse Qui, elle-même, est la source de la révision de la part des agences de notation…
Mes comptes sont domiciliés à la Société Générale dont je sais qu’elle est exposée à la dette grecque.
Dois-je m’inquiéter et commencer à envisager sérieusement de retirer mon épargne ou bien la garantie de l’Etat annoncée en pleine crise financière en 2008 reste toujours d’actualité (si tant est qu’elle garantisse quelque chose en ces temps de pré-débâcle générale !) ?
J’ai me pose les mêmes questions, avons-nous raison de nous inquiéter pour notre épargne?
Je plaisante ces derniers temps en prétendant que je vais acheter de l’or…?
Prévoyez tout de même une poire pour la soif, ça va chauffer.
Tout depend de la taille votre patrimoine mais il semblerait que la garantie de l’etat soit toujours en place.Il est evident que la SG trainera des pieds pour cloturer ou transferer vos comptes chez un de leur concurent. Peut etre devriez vous pensez a acheter des lingots d’or que vous deposerez en coffre, ainsi vous serez protege de l’inflation et il est probable que l’or progresse tres rapidement, Je pense qu’il depassera les 1500$ l’once avant la fin de l’annee.
L’autre solution c’est de vous achetez une ferme (peu cher en ce moment) avec des terres arables au moins vous aurez toujours a manger!!!
Mr 31, ne balisez pas comme ça. Votre vie est plus grande que l’ensemble de vos placements. Si vous n’avez de pensées que pour eux, vous allez vous pendre direct, le jour où ils peuvent enfin finir par disparaître.
Votre cas, que l’on peut citer en exemple, n’est pas anodin. Le monde actuel tient encore sur cette crainte de perdre ce qu’on a réussi, par la sueur de chaque effort existentiel, à accumuler en couches aussi successives qu’illusoires.
Pour une fois que vous posez une question, vous le faites à propos de vos fonds de culotte.
Pourquoi vous inquiétez-vous ? Si votre banque plonge, toutes les banques plongent. Il faut bien partager …
Barbe toute bleu parle d’or. C’est ainsi.
Une amie de retour d’Espagne me signale que là-bas le slogan le plus en vogue est « Nous sommes pauvres mais nous sommes libres! ». Viva.
@barbe-toute-bleue
D’abord, ce n’est pas monsieur mais madame.
Ensuite, je ne dispose que d’une toute petite épargne qui ne me permet même pas d’acheter un lingot, c’est pour dire ! Mais je tiens au peu que j’ai pu économiser comme tout un chacun et si je m’inquiète, c’est parce que j’ai vraiment peur de ce que nous réserve l’avenir. La Grèce, et les autres pays surendettés, dont la France fait aussi partie, seront-ils dans un futur proche le pendant de l’Argentine ?
Oui la SG est exposée à un défaut de paiement de la Grèce. En cas de défaut le fond de garantie de l’état est ridiculement provisionné. Il serait préférable de transférer vos avoirs à La Poste dont les bilans sont plus sains. Mais La Poste sous-traite tous ses crédits immobiliers à la SG……
trop tard !
Terryfic!
Si les grandes banques Françaises BNP et SG tombaient, la garantie de l’Etat sur les dépots ne signifierait plus rien, car celui-ci serait dans l’incapacité de débourser des centaines de milliards d’€uro…
D’ici peu, on aura peut-être un Bank run, lorsque les épargnants inquiets commenceront à retirer massivement leurs billes.
Après tout, c’est ce que je fais moi-même ces derniers temps…
Bonsoir
sans vouloir vous faire paniquer, « le fond de garantie » en France sensé couvrir les faillites des banques françaises était tenu par un homme et une secrétaire dans un petit bureau, si je me souviens bien et les fonds ne pouvaient couvrir que 10.000 personnes à raison de 20.000 euros par compte… On ne va pas pinailler pour quelques milliers d’euros de plus ou de moins, corrigez-moi si vous voulez.
Donc « garantie de l’Etat » , toute théorique ! Au mieux, l’Etat pourrait faire tourner la planche à billet pour vous rembourser avec du papier… dont vous pourrez tapisser vos murs, si tout tourne vraiment mal.
Oui acheter de l’or est une bonne idée, d’ailleurs, pourquoi à votre avis l’or n’arrête-t-il pas de battre des records ?
Mais espérons que nous n’en arrivions pas là.
Amicalement
Par les temps qui courent il vaut mieux avoir un peu d’or en effet.
La gouvernance des Etats est incapable d’être cohérente et volontariste, on le voit depuis 2 ans. Ils en sortiront perdants, ils sont nuls et ils le montrent : leur boulot c’est de chercher des femmes en burqa au volant, pas de sauver la valeur de nos économies et de nos salaires. Malgré leur bonne volonté ils sont impuissants, il faut le savoir.
si les banques se reconvertissent dans le papier à tapisserie, elles vont au moins fournir les billets par ouleaux ?
… et puis arrêtez de fantasmer à propos de l’or. Remettez ça dans le tableau de Mandeleïev où il est a sa place, ça vous évitera des désillusions,
L’or, valeur ultime pour bien se plomber l’esprit, voilà de la belle alchimie
Si vous avez les moyens, achetez un combi VW d’occasion des années 60 peint en vert, on peut y loger et éviter de payer un loyer.
Ca permet la mobilité aussi, pas inutile en ce moment…alors que l’or ça pèse lourd.
Aujourd’hui, la première belle journée de l’année, 26° à l’ombre, une agréable brise…
Au déjeuner :
– Prosciutto con melon : (melon (du Maroc) sur jambon (de Parme))
– Côte de Bœuf au Gros-Sel grillé sur lit de sarments de vigne + frites maison
– Plateau de fromages
– Gariguettes natures
Pendant ce temps, les bourses dévissent, les états sont attaqués sur leurs dettes et nos responsables politiques, ne font STRICTEMENT RIEN depuis deux ans. Pourquoi s’inquiéter, les échéances électorales sont proches, endormons le bon peuple avec des histoires de burqa, de minarets suisses, d’identité nationale…de toute façon les citoyens paieront pour la gabegie et l’incompétence de ceux à qui ils ont eu la faiblesse de confier leur destin.
« + frites maison »
Je mange des McCain par solidarité avec le sénateur.
C’est pas bio!
pour beaucoup c’était, poisson congelé avec 60 % de panure et je ne sais pas quoi en plus ? et purée en sachet de je ne sais pas d’où …
attention de ne pas brusquer le peuple, plus de pain mais des croissants …
« Mutualiser la dette des états .. ». Mais comment supporter un tel fardeau alors que chacun d’entre eux ne savent déjà pas se débarrasser des leurs au risque de mouvements sociaux majeurs ? Si c’était le cas, l’Europe adviendrait d’une simple entité débitrice à milliards, boulet aux pieds sans plus de considération ni valeurs pour l’économie mondiale …. A mon sens , la pire des solutions à la préférence de l’éclatement de la zone Euro.
Il y a un paradoxe dans la crise européenne actuelle: ce n’est pas l’Europe mais le Japon et les Etats-Unis qui traînent de loin la plus importante dette publique.
La crise de la dette n’a pas de solution à l’échelle européenne, elle n’en a pas non plus à l’échelle occidentale ! Et c’est ainsi que cela va apparaître.
Mais non, si l’Europe mutualise ses dettes, elles deviendront une dette unique « interne » comme celle du Japon qui va chercher dans les 170% du PIB selon les critères de l’OCDE, 160% en 2004 selon les critères d’Eurostat. (Chiffres Wikipedia.) Mais elle aurait dû y penser dès le déclenchement de la crise, en 2008. Les mutualiser maintenant, dans l’urgence et sous le feu des projecteurs, risque de s’avérer beaucoup plus délicat car, entre temps, les marchés sont devenus méfiants comme des bouledogues.
François Leclerc.
Vous, nous, la vieille garde, savons ce qu’il en est de l’hypocrisie de la situation ambiante. Juste en ayant suivi l’évolution et les dissonances qui nous ont révélé la fausseté des discours de propagande.
Maintenant, que fait-on. Que faisons-nous..??
Nous nous décidons à mettre tout le monde au courant, ou laissons-nous la situation pourrir sans affoler..??
J’invoque, de façon démocratique comme j’aime le faire ici, tous les intervenants qui ont compris depuis un paquet de temps afin de leur demander aussi leur avis.
Je ne suis pas seul à vouloir cela et le lis régulièrement. Vous, nous voyons.
@ Yvan :
Personnellement, je préfèrerais un peu plus tard, j’ai des pièces d’or à acheter pas trop cher (lol).
@Yvan
personnellement, je suis d’un naturel curieux et je préfère savoir quand et à quoi ressemble un express va me foncer dessus.
Même si je suis attaché sur les rails.
J’attends avec impatience.
Merci.
Pas de paradoxe François.
Nous sommes en guerre. C’est tout. Les USA défendent le dollar.
Mercredi 28 avril 2010 :
Nous pouvons maintenant jouer au petit jeu des pronostics.
Nous pouvons maintenant voir ce qui va se passer en zone euro.
Je me permets de donner mon interprétation de ce qui est en train de se passer en ce moment même, et de ce qui pourrait se passer dans les jours qui viennent.
Voici une information très importante concernant le conseiller officieux d’Angela Merkel, Hans-Werner Sinn.
Hans-Werner Sinn est un économiste allemand, président de l’institut de recherche économique Ifo. Il vient de dire tout haut ce que tous les dirigeants européens n’osent pas dire à leurs opinions publiques :
la Grèce ne remboursera jamais les prêts que pourraient lui accorder les Etats européens.
Lisez cet article :
La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière à l’Allemagne (Hans-Werner Sinn).
La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière que l’Allemagne entend débloquer dans le cadre d’un mécanisme de soutien européen à Athènes, a prévenu mercredi un influent économiste allemand.
A la question de savoir s’il croyait au remboursement de l’aide financière à l’Allemagne, Hans-Werner Sinn, président de l’institut de recherche économique Ifo, l’un de ceux qui conseille le gouvernement, a répondu sur la radio MDR : « à dire vrai, non ».
Romandie
Nous pouvons donc maintenant prévoir ce qui va se passer :
1- l’Allemagne ne prêtera pas un seul euro à la Grèce ;
2- l’Allemagne laissera la Grèce se déclarer en défaut de paiement ;
3- l’Allemagne préfèrera renflouer les banques allemandes ruinées par le défaut de paiement de la Grèce ;
4- la France la jouera de façon plus sournoise : elle commencera par prêter quelques centaines de millions en urgence, puis, quand la Grèce aura fait défaut, la France renflouera les banques françaises.
De cette façon, les dirigeants français pourront dire :
« Vous avez vu ? La France a prêté à la Grèce ! La France n’a rien à se reprocher ! »
C’est pas aussi simple BA. Si l’Allemagne ne se résout pas à aider la Grèce, elle va faire défaut et sortir de l’euro. Ensuite, logiquement, l’Allemagne ne devrait pas non plus aider le Portugal, et encore moins l’Espagne. Donc on irait droit vers l’éclatement de la zone, et la France serait très mal barrée pour renflouer ses banques. Donc le couple franco-allemand irait très mal et éclaterait à son tour. Au final, tout le monde irait plus mal, et cet éclatement total ne ferait pas pour autant revenir la prospérité. On aurait donc la crise + l’éclatement.
La meilleure solution est de :
– nationaliser les banques à un juste prix pour les actionnaires… A peu près 1 €. Ca ne vaut pas plus.
– virer ce qui leur tient lieu d’équipe dirigeante (on devrait plutôt dire => incompétents)…
– pour ce qui est des dépôts et des titre émis par les banques…
Un petit haircut n’a jamais fait de mal à personne…
Une bonne leçon est toujours profitable…
Ils feront plus attention la prochaine fois où ils mettent leur blé.
Il n’y a pas que la grece qui ne rembourseras jamais, en fait les etats ne comptabilisent que les interets de la dette cat il remboursent le principas en souscrivant un nouveau pret.
Si j’ai bien compris le mecanisme.
Le probleme de la logique du soutiens c’est qu’il devras se materialiser pour tous les etats de la zone €.
Crapaud rouge,
Oui, la zone euro va éclater.
Est-ce que ça vous étonne ?
Franchement, est-ce que ça vous étonne ?
Est-ce que vous pensiez vraiment que les pays européens pouvaient avoir la même monnaie ?
Franchement ?
Cher phev,1 Euro c’est ce que va toucher en cas de nationalisation l’actionnaire , très probablement ta caisse de retraite, ta municipalité,ta …..Je te laisse calculer le montant de ta retraite, tes impots locaux, tes….Une logique de surprime ou de subprime.
@ phev
votre solution a eu le mérite de me faire rire tant ce que vous dîtes est vrai : ça me fait penser à l’époque où Juppé voulait vendre Thomson au franc symbolique.
Rachetons les banques à l’euro symbolique !
Néanmoins, il serait sûrement très intéressant que les états dorénavant détiennent une part non négligeable (au moins 25 %) de chaque banque de telle sorte à modérer leurs ardeurs.
le résultat de l’allemagne est contradictoire avec son objectif principal: Un euro stable.
En voulant économiser l’aide à la Gréce, l’euro est en trai, de plonger…Le patrimoine des nantis qui votent Merkel ont déja perdu quelques milliards…ls risquent de perdre encore plus pour refuser le petit sou à la Grece.
Ou sinon ils savent que la Grece à dépassé le point limite de l’irrecupérable, et que ce n’est plus la peine de jetter du fric par la fenetre. Constat la Grece est exclue de la zone euro.
De toute maniere c’est l’echec total d Masstricht, du TCE transformé en Lisbvonne, et l’echec magistral de la BCE et son « indépendance ». Ces concepts sont abscons.
Tout ça explose, et bien tant mieux! le plus vite sera le mieux, mais nos politicards ringards et à la solde du néolibéralisme sont totalement incapables de résoudre cette situation.
Sarkosy et la Chine? Mais c’est du total n’importe quoi. Le probleme ne se trouve pas en Chine, il fallait y penser il ya 15 ans déja! le Pb se trouve à la BCE qui est incapable de faire comme la FED: Imprimer de la monnaie. Ca ferait baisser l’euro? Et la méthode actuelle, elle fait quoi?
Payer des nefles aux spéculteurs et aux preteurs avides de rendement à deux chiffres, c’est tout ce qu’ils méritent.
Alors la Chine? Hahaha! mais la Chine ne veut pas de dévaluation competitive de l’Euro! pour elle se serait trés dangereux! La Chine a ses interets contraire aux notre. Bien sur notre nain national n’a rien compris…Meme Jorion trouve ça interessant! Un euro fort et stable la solution? Mais c’est du grand n’importe quoi en période de crise!
L’Allemagne est le premier exportateur mondial. Une parité plus avantageuse de l’€ face au $ ne serait pas forcément pour lui déplaire. Des 3 facteurs qui pèsent à mon sens sur la décision allemande, celui-ci, tu par les principaux dirigeants politiques allemands contrairement aux 2 autres (élections du 9 mai, et l’incapacité de la Grèce à rembourser l’argent qui lui serait prêté) largement exposés dans les médias, n’est pas forcément le plus insignifiant.
@ Julien :
Vous voulez dire que les allemands auraient mis dans la pesée le risque bancaire encouru (DB est exposé mais faiblement, cf. post mis sur ce fil : http://www.pauljorion.com/blog/?p=10797#comment-73597) et les avantages procurés par un euro ‘rééquilibré’ … et qu’ils ont pris le pari sur une fluctuation des parités monétaires en conscience ? Les sommes en jeu sont-elles suffisantes pour faire ce pari, au regard des risques encourus, pour eux comme pour l’ensemble de la zone euro et du système bancaire ?
@ Zébu
C’est un facteur probable, mais comme il s’agît d’un hypothétique futur, il est difficile de déterminer la position du curseur entre pertes bancaires (DB et Commerzbank) et avantages compétitifs à l’export qui résulteraient d’un réajustement de la valeur d’échange $/€, surtout dans une économie mondiale à la croissance amputée.
Ceci dit, je pense qu’il s’agît d’une stratégie à très court terme : faire redescendre l’€ à un niveau acceptable, sachant qu’il ne remonterait pas de sitôt, et dès que les choses deviennent hors de contrôle, faire les ajustements nécessaires pour éviter d’avoir à faire un arbitrage entre exportation et mise en péril de la zone €.
Je pense que la France, sous la pression de certains capitaines d’industrie forcément bien intentionnés (EADS, je te vois), joue en partie une partition similaire.
je pense aussi à Dassault, qui a mal à la gorge à force d’avaler de travers l’histoire de belles rafales de bô navions que le Brésil devait acheter mais finalement pas, car … trop chers.
Enfin, last but not least, notre ‘Total national’ (et je ne parle pas de notre PIB) achète le pétrole en dollars et le revend en euros en UE.
Les avions se vendent en dollars, et les contrats sont faits longtemps avant les paiements. Si l’euro chute face au dollar, EADS y laisse des plumes.
Pas forcément. D’abord parce qu’un euro moins cher ‘en dollars’ c’est aussi plus de CA pour les avionneurs : gain de compétitivité avant tout quand la demande (solvabilité) rétrécie. C’est le pari de l’Allemagne et des ‘grands comptes’ exportateurs (comme on dit).
Ensuite, même si le coût augmente effectivement in fine (moins d’euros pour le même dollars), il reste que l’augmentation du CA compense en parti la perte financière, sans compter que ce surcoût est, à terme, peu important (y compris au regard de la masse financière engrangée grâce aux contrats ainsi acquis). En clair, ce n’est qu’une variable de charges, incluses, dans le calcul du ratio financier.
Car tout bon avionneur qui se respecte (et pas qu’eux) s’assurent sur les risques de change à terme (‘CDS monétaires’ par exemple), ce qui coûte, notamment en période de tension monétaire, mais peu aussi se révéler gagnant, commercialement et même financièrement (pari sur la parité euro/dollars) : en-dessous d’une certaine parité pour lequel vous avez payé un contrat, ce sont les assurances qui payent. Et tout ça pour un coût somme toute … ‘modique’, comme on dit.
Un petit complément illustrant la situation pour Dassault :
http://www.usinenouvelle.com/article/rafale-un-accord-militaire-entre-brasilia-et-washington-suscite-des-craintes-parmi-les-industriels-francais.N129576
Dassault a déjà raté le marché marocain. Il ne veut pas raté l’occasion brésilienne. Sauf que les américains lui refont le coup de l’accord militaire, comme avec le Maroc et que la Suède est en embuscade, avec un avion bien moins cher.
Et malgré les appuis politiques incontestables actuels (merci Sarko), il reste que le rafale est cher. Trop. Une baisse de l’euro face au dollar remettrait l’avion ‘fétiche’ (lol) de Dassault dans la course.
Soutien politique ou pas.
Je ne pense pas que le prix du produit soit si important que ça dans les ventes d’armes.
Normalement, oui.
Sauf pour le rafale et Dassault !! :))
EADS expliquait qu’il fallait délocaliser aux USA car l’euro était trop fort par rapport au dollar.
Donc, que l’euro soit trop fort ou trop faible, cela ne convient jamais.
EADS comme tous les industriels commerçant majoritairement en dollar se protège contre ce risque à l’aide de swap de taux. Donc à court terme c’est le banquier d’EADS qui devra faire face aux pertes. Cette protection est par contre limitée dans le temps comme tout contrat.
Si l’euro devait durablement descendre, il est clair que les conditions des nouveaux swaps seront revues et corrigées. Là, EADS commencera à trinquer.
tiens c’est marrant, j’entend déjà le bruit des bottes …
je n’ai toujours pas tout capté, désolée je suis sans doute un peu bête, mais .. dans ma logique à moi, il faudrait au moins redistribuer ….soit prendre l’argent là où il y en a tellement, que ceux là qu’ils l’ont ne savent vraiment pas quoi en faire … mais même déjà seulement cela c’est compliqué ..
Jacques dit :
« Cher phev,1 Euro c’est ce que va toucher en cas de nationalisation l’actionnaire , très probablement ta caisse de retraite, ta municipalité,ta …..Je te laisse calculer le montant de ta retraite, tes impots locaux, tes….Une logique de surprime ou de subprime. »
Si ma caisse de retraite, ma municipalité a été assez stupide pour : (prêter à quelqu’un qui ne remboursera pas, acheter des actions de financières pourraves…), c’est à moi (au travers d’elle) d’assumer la perte… Je n’irai jamais voir le contribuable pour qu’il se mange l’addition… Car que ce soit l’un (moi, caisse de retraite, municipalité) ou l’autre (contribuable par le biais d’un prêt remboursable à perte de vue sur la banque des yeux – par les grecs ou par une recapi des banques *) il faudra que quelqu’un se mange la douloureuse (il n’y a pas de repas gratuit sur terre – les grecs ne paieront JAMAIS – le niveau de la dette est ubuesque- dans le cas d’argent prêté aux banques (refinancement) c’est jeter le pognon dans un trou noir et à fonds perdu (cela partira en émoluement (gaspillage) de géniaux dirigeants et traders (créateurs de valeurs, lol…))…
Un défaut de la Grèce en premier lieu est la meilleure des choses qui puisse arriver.
Je sais ça pique un peu les fesses, mais c’est salutaire…
Tout prêt supplémentaire est tout simplement :
– un défi au bon sens (de la « gestion » à la « Sarko » avec un discours à la « Lagarde »… quoi),
– un soutien abusif (ce qui constitue un délit)…
* les banques ont joué elles ont perdu, qu’elles se dém….ent…
La vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Une bonne faillite cela remet les pendules à l’heure…
Je plussoie Astrorock : effectivment la Grèce ne va jamais rembourser (ou pas avant, disons, 30 ans..), mais la France ou l’Allemagne ne remboursent presque jamais non plus : à chaque échéance d’un prêt où il faut le rembourser, nous en commençons un nouveau!
D’ailleurs ce qui va se passer le 19 mai pour la Grèce est bien cela : un prêt va arriver à échéance, il faudra le rembourser, la Grèce a donc besoin de faire un nouveau prêt mais ne peut pas le faire sur les marchés car le taux est prohibitif pour elle. On peut « espérer » que le prêt que l’Europe va faire (si elle se bouge un peu, c’est pas gagné) va faire retomber la pression, et lors du renouvellement du prêt dans X ans, la Grèce se refinancera sur les marchés comme d’habitude à un taux intéressant et n’aura plus besoin de l’UE.
À intégrer aussi dans la réflexion sur la refonte nécessaire : le fait que tout cet engrenage vient buter sur la limitation des ressources de la Terre et le début de raréfaction de certaines, parmi les plus vitales.
Là aussi, ce n’est pas faute de le savoir, et depuis longtemps, mais on ne se résout décidément pas à croire ce que l’on sait.
Quelles nouvelles catastrophes et excursions au bord du gouffre faudra-t-il pour que l’on consente enfin à penser autrement qu’en termes de « croissance » (pas seulement différenciée, entre une Europe « à la traîne » et des pays émergents « le vent en poupe », mais pour l’économie globale de la planète) ?
Ne va-t-il pas aussi buter sur l’entretien des centrales nucléaires (d’autres Tchenobyl) , des usines chimiques (d’autres Bhopal), ….
Conseil europeen le 10 mai!12 jours a se rythme,comment tenir pour la Grece ,les banques et les differents indices boursiers?!Tous les medias mainstreams se reveillent « en panique » et parle de crise systémique .Depuis mars 2009 on(vous parlez et expliquez) parle de ce qui se produit actuellement avec cette nouvelle etape vers la fin du système.Bientot se sera la crise sociale de grande ampleur dans toute l europe,le chomage fait rage partout et on va maintenant demander aux populations europeennes des « efforts » (pour ne pas voir un abaissement des notes des differentes dettes et obligations)a l image de la Grece. IMPOSSIBLE, les populations malgré le fait qu elles soient « blasées » vont réagir,en particulier celle de la France.Pendant ce temps aux états unis on constate une augmentations des taux de criminalité comme à Chicago,des coupes sociales dans l educations(Californie) ,la police,chez les pompiers (New York) etc..etc ,c est à se demander qui va tomber en premier entre l europe et les USA.La Chine semble etre l arbitre de ce match truqué (par la FED),on parle d un nouvel ordre monnaitaire qui pourrait faire basculer « le combat » en faveur de l europe
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/28/97001-20100428FILWWW00509-g20-vers-un-nouvel-ordre-monetaire-.php
Le moment de payer la facture des donations faites aux banques en 2008 est arrivé.
La Grèce va très bien tenir jusqu’au 19 mai, date à laquelle elle a besoin de 9 milliards. Mais aujourd’hui, l’envolée des taux est là, mais la Grèce ne faisant aucun emprunt elle n’est pas du tout affectée. C’est comme si je vous disais que le prêt immo. pour votre future maison est 15% car vous êtes un emprunteur risqué (Cf. subprimes): c’est embêtant pour vous, mais tant que vous n’achetez pas de maison…
Excellent billet, auquel j’ajouterais que la presse allemande s’en prend maintenant avec agressivité
à la ligne sinueuse de la chancellière:
Après W.Münchau ce matin dans le Financial Times Deutschland et une chronique « Que veut l’Allemagne réellement ? « , Der Spiegel offre cette tribune d’opinion:
Hésitations et patronage: L’Allemagne, de fait, a amplifié la crise grecque
Et le parlement européen dans cette histoire ??? où même les parlements nationnaux ???
Moi, je pense que les allemands jouent à la guerre des nerfs. But : faire voir l’enfer pour convaincre que leurs menaces de laisser tomber les mauvais joueurs n’est pas feinte. Avec ce qui se prépare ils n’ont guère le choix : ceux qui s’illusionnent avec un atterrissage en douceur ou un « extend and pretend » (cf elblogo) doivent pouvoir être rendu plus « réceptifs » à une politique moins conventionnelle et de plus haute intensité. C’est pas quand tout sera parterre qu’il sera temps de le faire. Aujourd’hui les allemands jouent un précédant de la plus haute importance.
Le VIX, le « baromètre de la peur » mesurant la volatilité sur le CBOE a subi une hausse de 27% — c’est son plus grand bond depuis octobre 2008.
Cela fait des mois que le cas grecque est discute, et hop, grace aux agences de notation, la bouscoulade, panique arrive .
Il y en a comme georges soros contre la livre sterling en 1992, qui doivent se lecher les babines face a ce troupeaux de gnous en panique
Ceux qui pressent les allemands d’intervenir ont comme par hasard des liens forts avec les Etats Unis. L’UE, l’Allemagne et la France ne tombent pas dans le piège et lancent un défi aux marchés. Si ceux ci poursuivent leur logique et continuent de faire tomber les dominos, c’est tout le système financier qui s’effondre et adieu aux bonus.
En attendant, la parité Euro/Dollar évolue favorablement, pour le plus grand plaisir des exportations françaises et allemandes au détriment des US. Un autre avantage de taille est la perspective de pouvoir reprendre en main des banques qui n’en font qu’à leur tête.
Au petit jeu du transfert de dettes(particuliers, entreprises, Etats), ce ne sont pas les Etats qui se retrouvent les plus embêtés mais bel et bien le système financier lui même qui tourne en rond comme un lion en cage. Aujourd’hui, le système a deux choix : continuer à s’emballer en créant bulle sur bulle au profit immédiat des élites avant éclatement final. Ou bien s’auto stabiliser avec pour objectif sa survie.
J’ai du mal a trouver ce qui se cahce derriere « un nouvel ordre monétaire multipolaire », quelqu’un a une idée ?
Merci.
La fin du $?
Ils cherchent, en réformant le système monétaire international, et comme par un coup de baguette magique, à réduire les « déséquilibres mondiaux », source selon eux de tous les maux. Par là, ils entendent le résultat du processus d’émergence de la Chine et des pays du BRIC.
Ce qui suppose une transition vers un nouveau système, où le dollar devra céder sa place en tant que monnaie de référence et où le yuan montera en puissance.
C’est comme si c’était fait !
Le déséquilibre dans la distribution des richesses n’est pas au programme.
Dad El Carbo @
est sous entendue la théorie de zone monétaire optimale.
On va vraisemblablement vers plusieurs pôles monétaires ayant chacun sa zone optimale et chaque monnaie convertible en or.
Donc on pourrait voir se mouvoir les niveaux des monnaie et des ajustements entre elles pour établir un équilibre importation/exportation de zone+ faire monter l’or de sorte que le stock de la FED équilibre la masse monétaire en circulation émise par la FED.
Dans cette optique le kg d’or va atteindre les 500.000 euros !
L’Heure de vérité approche : quand un système est pourri, ne vaut-il pas mieux qu’il s’effondre ?
Ecole autrichienne du zinc, bistro Prechter ?
Il ne faut pas oublier que « la crise » n’est pas seulement « financière ». On peut même observer que l’aspect « la finance » est la conséquence de l’aspect « le mondialisme ».
La crise que subissent les Européens ne fait que commencer. Le mondialisme, qui crée des conditions de concurrence ouverte avec les continents où les salaires sont 10 fois plus faibles qu’en Europe, fait de plus en plus reposer les budgets des États occidentaux et la consommation occidentale sur le crédit et la précarité des Européens devient endémique. Si on observe comment se propage la déflagration de « la crise » on constate que cette dégradation de la situation économique à cause du mondialisme est l’explosif et les montages financiers plus que hasardeux sont le détonateur. Le détonateur a été activé à partir de 2007 avec l’effondrement des produits financiers reposants sur les crédits immobiliers américains. La crise a démarré dans le domaine financier américain mais elle n’aurait pas eu d’impact en Europe s’il n’y avait eu le contexte mondialiste, si les États étaient souverains, s’ils étaient maîtres chez-eux.
La méga-bombe est remplie par l’explosif qu’est le mondialisme à cause du quel les occidentaux ne peuvent aller que vers l’accroissement fulgurant des endettements ou aller vers la baisse abrupte des revenus et en général des conditions de vie.
Le mondialisme qui nous est imposé, à nous les Européens, contre notre volonté, est la cause principale de notre déclin. La finance immorale a provoqué l’étincelle à partir de laquelle la catastrophe s’accélère.
Et donc en effet, en ce qui concerne la finance – et cela a été abondamment expliqué sur ce blog – il aurait fallu notamment revoir ce principe, qui est immoral et qui a des effets négatifs sur l’économie en général, qui veut que la création monétaire passe obligatoirement par des intermédiaires que sont les banques privées.
Le crédit alloué aux particuliers, aux entreprises et aux États est une activité créatrice de la masse monétaire. C’est un service de même nature que celui de la garantie de l’ordre et de la sécurité (police et justice) et devrait être assuré par des États souverains. Cette activité de crédit ne devrait donc pas être confiée aux structures dont l’objectif est de réaliser des bénéfices financiers. L’octroi du crédit non adossé entièrement aux dépôts des épargnants ne devrait pas être permis aux banques privées.
Ceci en ce qui concerne les aspects financiers de la crise économique.
Car j’insiste qu’il y a deux aspect : les activités de la finance et les activités de l’économie réelle.
L’économie réelle en Europe a été placée dans un contexte mondialiste (le contraire de protectionniste) qui automatiquement conduit vers le déclin sévère de l’Europe.
En ce qui concerne l’aspect de l’économie réelle nous – les Européens – sommes les spectateurs horrifiés de la destruction du tissus économique européen que l’on constate par les délocalisations des emplois vers les autres continents, par le chômage qui augmente, par les conditions de travail qui se dégradent (salaires, sécurité sociale, retraite, temps de travail…). La cause est dans la concurrence des pays émergents qui s’épanouit dans le contexte du mondialisme imposé par les « élites » politiques et intellectuelles.
Le mondialisme est une idéologie et la mondialisation est le processus de la mise en place du système voulu par cette idéologie. Le mondialisme est une idéologie qui veut que les frontières de l’Europe soient ouvertes (pas de droits de douane, import des salariés prêts à accepter des conditions de plus en plus dégradées…) et tant qu’on accepte les règles imposées par le mondialisme on ne pourra être concurrentiel avec les Chinois ou les Indiens ou les Marocains etc. qu’en acceptant de s’aligner avec leurs salaires (très bas), leurs sécurités sociales (très faibles), leurs retraites (très basses) …
Donc en ce qui concerne l’activité de l’économie réelle, il faut instaurer le protectionnisme européen, cohérent, englobant toutes les branches de l’économie, unissant sous les mêmes règles toutes les régions d’Europe. Pour protéger les salariés Européens, il faut déjà commencer par taxer les importation en Europe de tous les produits qu’on est capable de produire en Europe.
Le protectionnisme avec « les mêmes règles dans toutes les régions d’Europe » ça signifie instaurer par exemple un SMIG européen, la même TVA, les mêmes règles d’imposition des entreprises. C’est tout à fait réaliste, ce serait une opération équivalente à la réunification des deux Allemagnes.
La France seule dans un protectionnisme national ne pourrait pas survivre face aux pressions de toutes sortes des « grands » ensembles mondiaux. Il faut une masse, un poids économique, industriel, civilisationnel, pour continuer à exister face aux grandes forces mondiales. L’Europe constitue ce poids et possède un fort potentiel en infrastructures, en structures industrielles, en savoir faire.
La mise en place des accords de coopération étroite avec la Fédération de Russie, qui partage les mêmes valeurs civilisationnelles, et qui dispose d’immenses réserves de matières premières permettrait à cet ensemble européen de vivre en autarcie sans avoir à subir les dictats des autres régions du monde.
Et en attendant la mise en place du protectionnisme européen, tant que les frontières de l’Europe restent ouvertes, les Européens (les États et les particuliers) ne peuvent que s’enfoncer de plus en plus dans l’endettement…
Supposons que l’on trouve une formule magique qui efface du jour au lendemain les dettes des États européens et des particuliers mais que les règles du mondialisme soient maintenues (pas de protectionnisme pan-européen) : quel que soit le système financier mis en place, il suffirait de quelques petites années pour que le mondialisme, qui crée des conditions de concurrence ouverte avec les continents où les salaires sont 10 fois plus faibles qu’en Europe, n’oblige les Européens à choisir entre :
– aller vers l’accroissement fulgurant des endettements
ou
– aller vers la baisse abrupte des revenus et en général des conditions de vie.
Le premier choix (la vie à crédit pour tenter de se maintenir au même niveau) revient à décaler pour quelques instants l’aboutissement à la deuxième situation (baisse sévère de niveau de vie), à cette différence près qu’en plus les Européens resteront endettés de telle sorte que les générations futures recevront cet endettement en héritage.
Le mondialisme est notre ennemi.
« La France seule dans un protectionnisme national ne pourrait pas survivre face aux pressions de toutes sortes des « grands » ensembles mondiaux. »
Le bourrage de crâne continue. Qu’est ce qui vient étayer cette affirmation? Savez vous à combien d’organisations multilatérales la France appartient? Savez vous avec combien de pays la France entretient des relations bilatérales? Que fait Sarkozy en Chine? Comment font la quasi totalité des nations qui n’appartiennent pas à un ensemble intégré?
Le poison aveuglant de cette doctrine que je n’hésite pas à qualifier d’étrangère à l’esprit français qui est universaliste par essence nous disqualifie aux yeux du monde entier. Pour tous ceux qui nous regardaient avec espoir, la France a hélas choisi son camp. Celui de l’Empire.
Mille bravos ! Bien vu !
Avant la concurrence des pays émergents il y avait déjà le problème du logement. Tant que les états ne font pas sentir à leurs citoyens qu’ils sont « chez eux » et peuvent louer ou acheter pour pouvoir travailler où il le souhaitent en s’épanouissant, alors les états eux même ne sont pas chez eux. On a laissé l’Europe du nord acheter des maisons en France et en Espagne alors que les salaires étaient les triples qu’en France. Pendant ce temps les Français achetaient au Portugal, en Hongrie et au Maroc. Dans ce petit jeu, où doivent aller les Portugais, les Hongrois et les Marocains ? Ridicule jeu de Monopoly. J’entends par citoyen: la citoyenneté bien sûr mais aussi le droit du sol (le fait d’être né là) et aussi le fait d’avoir séjourné assez longtemps/ou d’avoir un travail à long terme. Juste de quoi empêcher l’instinct spéculateur primaire de certains. Exemple de la solution trouvée aux Pays-Bas (mais il leur faudra des solutions pour beaucoup d’autres choses): les remboursements de prêt-épargne logement sont déductibles des impôts annuels.
Bonjour et merci à tous pour l’alimentation de ce blog que je ne quitte plus depuis 2008.
Étant très éloigné des milieux financiers, je me fais violence et me permets seulement maintenant de poster mon humble commentaire.
Je tente un résumé et une question finale.
La crise née de l’hyper endettement des USA pour qui la croissance est liée à la consommation des ménages. Parce que les revenus ne suffisent plus, on y fabrique des véhicules financiers à haut risque (basé sur l’immobilier) qui finissent par éclater (éclatement de la bulle immobilière). Ne connaissant pas le degré d’implication des banques, la panique se propage dans le monde entier. Les banques ne se prêtent plus, l’argent ne circule plus. N’ayant pas dans leur coffre l’argent qu’elles sont supposées avoir (l’argent des déposants) elles se trouvent menacées de faillite.
Les états s’endettent immédiatement pour renflouer leurs banques et éviter la panique. Celles-ci utilisent l’essentiel des fonds pour se refaire une santé en bourse. Se faisant, elles alimentent un rebond technique défiant toutes les mauvaises nouvelles (chômages, baisse de la consommation etc…). Les agences de notations (anglo-saxonne) qui ont été mises en défaut sur les subprimes, se rattrapent sur l’état d’endettement des nations. Elles ne pointent réellement que sur les nations européennes péri méditerranéennes. Leurs actions déchaînent les doutes sur la solvabilité de ces nations. La Grèce est la première visée (c’est la plus visible) ; le Portugal semble être la prochaine sur la liste.
Le risque de défaut de paiement de ces nations se répercute immédiatement sur une crise politique européenne. Les banques européenne semblent être en première ligne à nouveau, puisqu’elles possèdent l’essentiel des obligations des ces nations. La valeur euros est dépréciée face au dollar.
Si je comprends bien…
Les USA sont hyperendetté et boulimique. La crise des subprimes a mis à mal le dollar. Les besoins de refinancement des USA ne sont plus assurés si le dollar perd sa suprématie. La chine refusant tout compromis, on attaque l’euro. Une fois l’euro affaibli, on se repositionne sur les marchés.
Cela peut-il être aussi simple ?
En gros, c’est pas plus compliqué que cela !
oui … enfin … jusqu’à ce que la bulle du crédit immobilier commercial des Etats Unis explose aussi…
En clair, la zone Euro, seule, face au reste du monde, US + Chine + Spéculateurs de toutes races … Une arbalète face à une flotte de porte-avions que je vous dis …. Et vous y croyez encore à l’Europe ?
Et à la racine de tout cela il y a le fait que le commerce de l’argent soit permis !
@Bertrand
Vous avez tourné votre doigt probablement un peu plus de 7 fois sur votre clavier, mais j’aime bien votre résumé à la portée du 2° imbécile venu (sous réserve qu’il ait quelques semaines au moins de fréquentation de ce blog).
Cordialement
>Les USA sont hyperendetté et boulimique. La crise des subprimes a mis à mal le dollar. Les besoins de refinancement des USA ne sont plus assurés si le dollar perd sa suprématie. La chine refusant tout compromis, on attaque l’euro. Une fois l’euro affaibli, on se repositionne sur les marchés.
Cela peut-il être aussi simple ?
Non ce n’est pas aussi simple! d’abord la phrase suppose une volonté d’un acteur ; je n’y crois pas.
L’Euro est surévalué par rapport au $ ; le cours d’ »équilibre » serait d’environ 1€= 1,2$
et ce dernier l’est par rapport aux monnaies asiatiques : Yen, Remminbi, etc
pour que le déficit commercial des USA soit ramené de 6% à 3%, il faudrait une multiplication des parités monaitaires chinises d’un facteur 2 à 2,5 (ceci ne permettrait pas aux USA de rembourser la dette qu’ils ont contracté, mais simplement de stabiliser les dettes).
Bertrand @
C’est simplement une histoire d’obésité financière !
Un régime au pain sec et à l’eau et c’est reparti pour la prochaine « grande bouffe » !
Seul hic : les cuistots (politiques) sont les mêmes
Eh bien considérons sur toutes la zone euros comme inexistante les créances détenues par les requins de la finance.
Formulons de nouvelles règles ou la valeur de référence est l’amélioration UNIVERSELLE du bien être humain.
Travaillons avec les peuples qui souhaitent prendre cette voie.
Décrétons la mobilisation des ressources réelles et mettons les sous séquestre afin de garantir leur bonne utilisation…avanti !
Et bien, puisque nous y sommes, c’est le moment où jamais de rappeler que Paul avait écrit, 2 mois plus tôt, dans Feu en la demeure ! :
Aujourd’hui, dans un article du Monde, on peut lire :
Les politiques auraient pu comprendre que faire monnaie commune c’est se marier sous le régime de la communauté des biens, et qu’il n’est pas très malin de répudier son conjoint parce qu’il s’est montré trop dépensier. Il fallait y penser avant.
Les banques européennes continuent d’être durement sanctionnées sur les marchés boursiers. En premier lieu les françaises – Crédit Agricole et SocGen – mais également Barclays, Deutsche Bank, Santander et UBS. Pour certaines, leurs titres ont perdu 10% et plus ces deux derniers jours.
Tout le système bancaire européen est emporté dans la tourmente, face au risque de défaut de la Grèce et à l’éventualité de l’éclatement de la zone euro. Le pire des scénarios se vérifie.
La suite est suspendue à la rapide décision des parlementaires allemands, que Jean-Claude Trichet et Dominique Strauss-Kahn sont allés rencontrer à Berlin.
Avec le deferlement de couverture de journaux demagos dans les villes allemandes et le vote du 9 mai en Rhenanie.
Ajouter les liberaux du FDP, le Bundestag risque de botter en touche. Ce sera historique
ça fait peur (mais ça dépend pour qui) :
http://www.boursier.com/vals/FR/bnp-paribas-la-seule-valeur-bancaire-en-hausse-news-381173.htm
Mais on reparle aussi d’Emporiki (dont j’avais parlé il y a quelques temps sur ce blog) et de ses difficultés, passées et à venir, en termes de refinancements :
http://www.boursier.com/vals/FR/credit-agricole-le-detail-des-engagements-sur-emporiki-news-381087.htm
7,345 … milliards d’euros, en prêts et avance de la part de CASA pour sa filiale. MILLIARDS.
En trois ans, la valeur d’Emporiki a diminué d’un tiers.
Alors, je veux bien qu’il n’y ait aucune incidence sur la cotation d’Emporiki elle-même mais, de fait, si j’étais un ‘marché’, je n’irais pas mettre la pression sur le salarié mais bien sur le patron : CASA.
Et quand CASA en aura marre de voir son Goodwill chuter pour cause d’Emporiki, que croyez-vous qu’il fera alors ? Comme on coupe un lien qui vous relie à un boulet qui vous entraine vers le fond.
Il ‘coupera sa position’. Et il ne pourra pas faire autrement.
Car les banques grecques, qui détiennent massivement des obligations d’Etat, ne peuvent plus déposer celles-ci auprès de la BCE, puisque … S&P vient de dégrader la note de la Grèce à BB+, niveau inférieur à une acceptation par la-même BCE à recevoir en dépôt de collatéraux ces obligations.
Ce qui signifie en clair que CASA n’a plus le choix, vu qu’Emporiki ne peut plus se refinancer auprès de la BCE : soit continuer sur la voie du crédit à sa filiale (au risque de déprécier encore plus le Goodwill de celle-ci et le cours de son action propre, le tout sans garantie de stabiliser quoique ce soit), soit ‘d’arrêter les frais’.
Si le FMI n’intervient pas rapidement, pour ‘restructurer la dette’ (annulation pure et simple d’une bonne partie de la dette), à court terme, c’est le risque de dépôt de bilan pour la filiale ou de chute des cours de l’action pour CASA. Dans les deux cas, un risque bancaire systémique majeure (Emporiki est la 4ème banque en Grèce, l’équivalent de BPCE ou du Crédit Mutuel).
Et même avec son intervention, cela ne résout le problème qu’à court terme.
Que vous paraît-il ?
@ F. Leclerc :
UP date (from FT Alphaville).
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/28/214661/whos-exposed-to-greece-iii/
Pour Emporiki, en fait, c’est pire : http://av.r.ftdata.co.uk/files/2010/04/Greek_exposureSOTP.jpg
Alors, évidemment, rapporté au CA de Crédit Agricole ou de sa valeur en bourse, cela paraît bien faible mais c’est quand même entre 7% et 8% évalués de pertes pour CASA si la Grèce fait défaut (entre 30% et 70%).
Pour d’autres, ce serait bien pire : Fortis en premier lieu mais aussi Dexia et Société Générale.
Ainsi que BNP. Mais si on tient compte que BNP a racheté FORTIS, on peut donc dire qu’aucune valeur bancaire d’importance n’est exclue du risque grec.
Et que BNP n’est pas, loin s’en faut, mieux tiré d’affaire avec FORTIS que CASA avec Emporiki (entre 10% et 24% de pertes estimées, 64% d’exposition !!!).
Risque bancaire systémique enclenché (merci S&P).
Minuterie en cours.
Seuls ‘les marchés’ connaissent le timing de la minuterie, à supposer qu’ils le connaissent.
je réitère une question restée sans réponse de votre part, mais vous n’avez pas « l’obligation » de répondre (surtout avec le niveau des taux …), je disais donc : … ces grands hommes apprennent sur le terrain de la contingence, la finance n’échappe pas à la règle… son successeur va-t’il écrire un livre sur la Grèce, naissance de la Tragédie ; je reste curieux du sort de la banque citée envers ses engagements sur la dette souveraine de ce pays et notamment du devenir d’Emporiki bank.
si par bonheur François Leclerc lit notre échange, il nous portera un peu d’eau au moulin.
que savez-vous d’Emporiki ?
merci, mercy !
« Sauver » la Grèce est suicidaire
Ne pas la sauver est suicidaire.
@ Karluss :
Rien. Rien de plus que ce que vous ne savez déjà. Je veux dire par là que ce que vous pouvez vous même rechercher sur le net.
Le plus drôle, c’est que les ‘données’ dont parle FT Alphaville étaient déjà consultables concernant CASA il y a déjà quelques mois. Parce que les bilans sont diffusés et accessibles, il suffisait juste d’aller y jeter un coup d’oeil (désolé, je ne sais plus où est ce post dans lequel j’avais indiqué la source).
De mémoire, CASA avait fait état d’un bilan en mi-teinte pour 2009, plombé qu’il était par la perte d’Emporiki d’au moins 800 millions d’euro, sans compter plusieurs milliards dépensés depuis 2006 (acquisition) pour ‘remettre à niveau’ la filiale. Début 2010 je crois ou fin 2009, le dirigeant qui s’était occupé de l’acquisition au sein de CASA ‘sautait’.
Mais il reste que bien la filiale ne pèse que quelques pourcents au sein du groupe, c’est elle qui génère des pertes abyssales et des refinancements multiples. Sans compter que la dite filiale est aussi exposée aux obligations grecques.
Ceci explique donc que CASA ait été aujourd’hui une des banques (sinon la banque) françaises la plus ‘visée’ en bourse.
Perso, je dirais que les spéculateurs essayent de tester les défenses. S’ils n’arrivent pas à faire baisser la cotation sur une bourse, ils peuvent essayer de le faire sur une autre. Emporiki est la 4ème banque grecque. C’est un ‘maillon faible’. Pour atteindre l’objectif fixé (mettre la pression maximale sur les états européens et in fine, sur l’euro), Emporiki peut être un levier. Ou la maison mère, CASA.
Et si ce n’est pas elles, ce sera une autre banque (NBG, ATEbank, Société Générale, Fortis, …). Ce n’est pas les banques qui ont fourré leurs nez dans le bourbier grec qui manquent pour se faire !
Cordialement.
merci à Zèbu : vous devriez pondre des billets sur le blog ! 😉
OK j’ai compris on monte dans nos vaisseaux spatiaux et on cherche une autre planète habitable. Le problème c’est que l’on ne peut guère raisonnablement aller plus loin que la lune et encore.
Alors il va falloir rester ici, et faire profil bas, car le vent risque de souffler fort.
Ah ça ira, ça ira, les spéculateurs à la lanterne, les spéculateurs on les pendra … Ceci dit ce n’est pas en faisant quelques exemples que l’on résoudra le problème, c’est en effet tout le système qui est à revoir, et là vu la cacophonie mondiale ambiante, comme disait un de mes amis: » On n’a pas le cul sorti des ronces ! »
Pour ce qui est du social, ça tombe bien, samedi c’est le 1er mai, belle occasion de se faire entendre puisque nous sommes tous des Grecs en puissance !
Je vous propose une petite vue d’ensemble des grands quotidiens allemands (sueddeutsche, FAZ, Spiegel) sur le sujet:
L’opposition, die linke, les verts et le SPD souhaitent inclure la participation des banques privees. La commission europeenne et le gouvernement affirment que ce n’est pas juridiquement possible. Element qui semble empecher la formation rapide d’un consensus.
Westerwelle, chef du FDP vient de donner un signal encourageant en reprenant la phrase du ministre des finances grec : »Les speculateurs contre la Grece vont perdre beaucoup d’argent. Il s’agit de garder la tete froide »
Les titres des journaux se concentrent sur l’augmentation du montant. On parle de 100 a 120 millions sur 3 ans.
Les debats d’intellectuels pour/contre le plan se succedent.
Derniere nouvelle du SPD: Le chef du groupe parlementaire SPD Thomas Oppermann « ne peut imaginer que le Parlement donne le feu vert d’une garantie 25 milliars sur 3 ans sans egalement exiger des mesures contre la speculation sur les marches financiers. La politique ne peut se laisser etrangler par les marches une seconde fois apres la faillite lehman. »
« Soit ils décident d’adopter un dispositif financier, quel qu’il soit, qui reviendra à mutualiser la dette publique des pays de la zone euro, soit ils devront faire face à son éclatement. »
J’ai du mal à imaginer que l’Allemagne puisse accepter une mutualisation de toute la dette publique alors qu’elle renâcle à prêter quelques milliards à la Grèce. Sans compter que sa cour suprême déclarerait sans doute la chose comme anticonstitutionnelle.
Comme un feuilleton sans fin, où on sait, dès le départ qu’il n’y a pas de solution.
Quand je dis pas de solution, oui il y en a, quelqu’un ou quelques uns vont devoir perdre et payer et nous sommes dans une société où on aime gagner mais je dirai où on REFUSE DE PERDRE.
Comment espérer que la Grèce puisse un jour rembourser sa dette, nulle part je ne vois écris la part du budget consacré à l’intérêt de la dette avec les taux à 3%, je pense que cela doit être du 20%, comment alors espérer que ce pays qui importe 3 fois plus qu’il n’exporte et pris dans un étau qui s’appelle l’Euro puisse espérer rembourser un jour, ce ne sont que des math simples, et ma conviction que les math de nos fabricants de Goldman ne sont pas forcément à des plus hauts niveaux….
Les traders sont dans la théorie, on calculise sans y connaître grand chose en économie, ceux qui ont de l’argent ne sont peut-être pas bon en mathématiques de l’imprévisible mais ils ont l’argent et ils s’y connaissent en économie.
Bref la Grèce sait qu’elle ne peut rembourser, tous les état sont dans le même état, sans croissance pour apurer la dette, mis à part le Canada et la Belgique, peu s’y sont essayer, bref une dette que la Grèce sait qu’elle ne peut la rembourser mais elle fait partie de l’Euro et donc elle sait que ce n’est plus son problème unique, c’est celui de l’Euro…
Sortir de l’Euro elle ne le fera pas, du suicide, qui plus est l’Europe ne lui fera pas de cadeaux si elle sort, elle est donc en protection et les autres savent qu’ils doivent payer mais ils ne le veulent pas…
Et c’est là que l’on atteint le comique et l’incompréhensible, ce sont les banques européennes qui ont prêté à la Grèce et donc ce sont elles qui ont tout à perdre, et curieusement il y a des assurances sur ces prêts, ils ont peur ces assureurs donc ils augmentent leurs primes et la Grèce voit avec un certain sourire que ces taux rendent définitivement impossible tout espoir de remboursement, ils le savaient mais maintenant tout le monde le sait…et ce me semble ceux qui assurent sont de l’autre côté de l’atlantique…c’est là que l’on joue l’arroseur arrosé, ils ont essayé et tous ils vont perdre…
Je ne suis pas certain que l’Europe ait intérêt à payer, je pense que la seule solution c’est de dégrader la dette de la Grèce et ce faisant cela signifiera que tout le monde saura désormais que toutes les dettes ne seront pas remboursées…
Bref j’ai l’impression que tout le monde se tient par la barbichette, c’est à celui qui a le plus de force morale, d’aucun diraient quelque chose dans le pantalon, et là encore je crois que la femme est la meilleure dans ce jeu et donc attendre que Merkel donne son avis…
D’ailleurs je crois qu’elle est contente des futures élections, elle peut attendre encore et donc laisser la décision aux autres car je crois qu’elle n’engagera pas l’Allemagne dans le remboursement par l’europe de la dette grecque car derrière se précise la bataille du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie et accepter de payer maintenant serait une hérésie…
Je crois que nous sommes tous conscients ici que demain ne sera pas comme hier, nous nous approchons de la prise de conscience générale que le temps est désormais plus que couvert, profitons alors de ces jours de soleil… in finé la vie est belle en fin de compte, les Grecs vivent au dessus de leurs moyens depuis longtemps et finalement ils n’ont pas eu tellement tord, je dirai que cette crise c’est la démonstration que la Fourmi a sans doute eu tord de ne pas profiter de son argent quand il avait encore de la valeur, triste épilogue s’il en est… car cela signifie qu’il vaut mieux être cigale et nous savons que ce n’est pas bon du tout …
Crise systémique:,en effet,depuis deux jours, ces deux mots apparaissent petit à petit dans le vocabulaire de nos politiques…
Nous aurait on caché quelque chose?Le système bancaire de la zone Euro est donc par ricochet encore une fois à
sauver ,parait-il!Le laboratoire Européen des économies occidentales comme prétexte à je ne sais quoi?Soyons attentifs et réactifs,je compte sur la planète finance mondiale et leurs valets pour nous faire avaler des couleuvres très très longues…
Peut etre une idee idiote mais si toute la zone € declare un moratoire sur la dette globale de la zone, que ce passerais t’il?
Ce sont les banques européennes qui sont les principales détentrices de la dette des pays européens: elles s’effondreraient.
J’ai du mal à comprendre et à accepter que des décisions POLITIQUES ne puissent pas bloquer la machine infernale.
Aux François :
1 – Il faudrait alors réquisitionner les banques.
2 – Des décisions politiques pourrait être prise mais elles sont encore inimaginables dans le contexte actuel car elle demandent au minimum de sortir du crédo éco-libéral (renoncer aux fables que certains prennent pour des réalités à commencer par la notion de marchés et de libre concurrence…), revoir de fond en comble la fiscalité (arrêter le dumping fiscal entre états par exemple), forger un système monétaire réellement multinational, etc…et tout ça de manière coordonnée. Bref on n’est pas sortis de l’auberge fût elle espagnole.
« Il va aussi falloir arrêter de parler économie et finance et intégrer dans le discours la crise sociale, déjà engagée et qui va s’approfondir, si l’annonce de coupes budgétaires et d’augmentations d’impôts ne peut plus être différée. »
Houla, des augmentations d’impôts ? Ça je pense que ça va mal passer.
Surtout que pour donner de l’argent aux impôts il faut d’abord en gagner !
Et ce ne sont pas les agriculteurs français pour prendre un exemple parmi d’autres, qui ont perdu 50% de leurs revenus qui vont remplir les caisses de l’Etat.
Et en Espagne avec 20% de chômage, il faut pas trop compter dessus non plus….
Il y a comme un problème… on arrive devant le mur.
Amicalement
la TVA semble être l’impôt préféré de l’Europe, elle est obligatoire pour intégrer l’Europe, et le FMI aime beaucoup aussi, puisque si je ne me trompe, il n’est pas pour rien dans la prescription d’ une augmentation du taux de TVA de 5% à la Hongrie
Il n’est pas sur que les nouveaux chiffres assénés par ‘Herr Euro’et ‘Mr FMI’. 149 mds d’euros pour
la Grèce seule ( les pronostics sont de 100 mds pour le Portugal, 350 pour l’Espagne ensuite ) au Bundestag achèvent de convaincre les parlementaires allemands, la chancellière prise aussi dans le piège. A défaut de politique économique, on va reparler d’économie politique…
Standard & Poor’s vient d’abaisser d’un cran la note de l’Espagne, de « AA+ » à « AA ».
A Berlin, dans le cadre d’un point de presse tenu avec Dominique Strauss Kahn, Angela Merkel s’est contentée de dire « Il est évident que les négociations entre le gouvernement grec, la Commission européenne et le FMI doivent être accélérées ».
Ils veulent quoi ? casser la zone pour que le dollar conserve son statu de monnaie de réserve?
C’est à se demander !!
Pensez-vous que ce qui va arriver va être pire que la crise de 2008 ?
Pour l’Europe sans le moindre doute.
Pour les autres pays c’est plus compliqué. Cela dépend de leur rapport avec l’Europe.
Bonsoir,
Parce que vous avez cru un instant que la crise de 2008 était terminée ?
Nous sommes parti pour 10 ans de crise au moins… Et je crains que le pire soit à venir.
Pourtant je suis d’un tempérament optimiste d’habitude, mais faire l’autruche ne sert à rien.
Il y a des évidences qu’on ne peut ne pas voir.
Amicalement
Une vraie fuite en avant.
C ‘est fait à 18h, au tour des plus gros d ‘europe à savoir l ‘ ESPAGNE…
http://www.liberation.fr/economie/0101632606-la-note-de-l-espagne-abaissee-l-euro-au-plus-bas-depuis-un-an
Faut il attaquer la note du Royaume- unis pour que 007 « liquide » les types des agences de notations?! Blague à part on en reviens au pouvoir de ces agences que Paul Jorion,François leclerc et d autres denoncent…
On sent les pouvoirs US et UK derrière tout celà, grands marionnetistes de cette guerre monnaitaire