Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Le 16 mars, l’Europe s’apprêtait à voter la réglementation des hedge funds. Mr. Gordon Brown a appelé son homologue espagnol Mr. Zapatero pour lui expliquer qu’il allait devoir affronter des élections parlementaires dans des conditions difficiles (plus de 70 % des hedge funds européens sont domiciliés au Royaume-Uni). Le vote fut remis sine die.
La Grèce est à deux doigts d’un défaut sur sa dette. Elle a demandé vendredi que soit déclenché le plan de soutien qui lui a été promis par les membres de la zone euro et dont l’application peut la sauver. Mme Merkel tergiverse et prétend ajouter de nouvelles conditions. La raison : des élections régionales en Allemagne le 9 mai où sa politique étrangère « trop généreuse » vis-à-vis de la Grèce pourrait être sanctionnée.
Mardi 27, Lloyd Blankfein, P-DG de Goldman Sachs sera sur la sellette devant une sous-commission du Sénat américain. Il se verra reprocher l’irresponsabilité du milieu financier, cause de la crise.
Une question se pose cependant : en matière d’irresponsabilité, les financiers ont-ils quoi que ce soit à envier aux politiques ?
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
69 réponses à “Les politiques à la hauteur des financiers”
L’irresponsabilité des financiers est de la responsabilité des politiques.
l’irresponsabilité étant la chose la mieux partagée, je suis surpris par votre affirmation, exonérant du même coup les financiers. Comme si, alors même que ce monde financier prône sans relâche l’éthique de responsabilité (sauf pour eux-mêmes), ils pétitionnaient qu’ils n’étaient que des mineurs aux yeux du droit comme de la morale et que les véritables tuteurs sont les politiques.
Mais ne vous y trompez pas : je n’exonère en rien les politiques de leurs responsabilités. La grande dérégulation a précédé la grande crise. Sans elle, je ne suis pas certain qu’elle aurait eu lieu.
La Grèce en est une exemple. Comme le dit l’article (et le PASOK), Constantin Karamanlis a emprunté 120 milliards d’euros entre 2004 et 2009 (5 ans !!), soit autant que de 1830 à 2004.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/25/l-opposition-grecque-accuse-papandreou-d-avoir-rendu-inevitable-le-recours-au-fmi_1342425_3214.html#ens_id=1268560
Il est donc très étonnant que l’ancien premier ministre n’ait pas encore été inculpé, y compris de haute trahison envers le peuple grec.
Cela viendra sans doute.
En France par exemple, il serait aussi nécessaire de bien regarder le passif des emprunts, pour constater assez simplement que le ‘décollage’ de la dette date … de Balladur, entre 1993 et 1995. Encore un gouvernement de droite donc et néo-libéral, tous deux, qui plus est.
Quand on comprendra que ce fait DOIT être relié aux politiques et aux conséquences actuelles, on comprendra le lien entre cause et effets. Rien ne vient par hasard.
Ceci dit, pour revenir à nos moutons (grecs), ne pas oublier que pour qu’il y ait des corrompus, il doit aussi y avoir des corrupteurs. En l’occurrence, les prêteurs. Qui savaient pertinemment (tout aussi bien sinon mieux que le gouvernement grec) la situation qu’ils génèreraient en développant ainsi une ‘économie de dette’ (l’expression est toute personnelle, à moins comme d’habitude qu’elle ne soit antérieure) car la dette est ce qui intéresse le plus les créditeurs : de ‘bons’ débiteurs sont les meilleurs clients. Demandez aux pays débiteurs de la dette souveraines que sont les pays du sud ce qu’ils en pensent, notamment du FMI …
Enfin, last but not least, les citoyens sont aussi concernés puisqu’ils ont décidé en 2007 de réélire Karamanlis, presque ‘en connaissance’ de cause, en lieu et place du PASOK.
Pour autant, quelles options politiques avaient-ils pour effectuer un choix entre une politique néo-libérale et une autre, libérale ? De même, comme vous le savez, depuis La fabrique de l’opinion, nombre de processus peuvent être mobiliser pour obtenir les résultats souhaités.
L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy en France en est un exemple et celle de Jacques Chirac en 1995 avant. Deux élections que de nombreux commentateurs politiques estimaient que la gauche ne pouvait pas perdre. Mais qu’elle a perdu.
Comme vous le voyez, les responsabilités sont partagées. C’est l’ensemble du système qu’il faut rénover. Ou abandonner pour en construire un autre.
Cordialement.
Cela viendra sans doute ? Quel optimisme…. Voyez-vous Bush inculpé ? Pourtant on nous explique à présent que ce sont les « Bush appointees » qui faisaient de leur mieux pour laisser le problème enfler.
Votez pour ceux qui proposent d’interdire le cumul des mandats. Par ailleurs le passage d’un débiteur de l’état de « bon » à « mauvais » n’est pas si tranché que cela et surtout dépend de la conjoncture. D’où l’urgence d’une régulation efficace contre les risques systémiques.
Les politiques doivent tout aux financiers.
Il est devenu impossible de gagner quelque élection que ce soit sans un réel soutien financier.
« Main dans la main », comme on dit.
Ce qui n’est pas nouveau, me direz vous…
Et cependant, on a l’impression que quelque chose a changé….que c’est « comme avant », bien sûr, mais en pire, en « plus irréversible »….Comme un cancer qui aurait tout envahi…
Ce quelque chose, c’est qu’ « ils » ne font même plus semblant.
Il est toujours aussi urgent et primordial d’accumuler des richesses
matérielles et financières, et toujours aussi vital de rassembler le plus
grand nombre de voix pour chanter les cantiques à succès les plus connus.
Et si l’on reproche à quelqu’un son irresponsabilité en tel ou tel domaine,
où depuis nombre d’années celui-ci s’illustre et engrange succès et profits,
n’est-ce pas un comble ?
Quel est précisément le reproche, et où est la responsabilité ?
Le problème c’est la « démocratie »
Les nouvelles « gouvernances » vont résoudre ce problème, n’en doutons pas.
En regardant de près ce que les partis de gouvernement disent et écrivent chaque jour sur la crise en cours, l’impression est de plus en plus étrange.
Peut-être ne sont-ils pas aptes à saisir les données du problème et à formuler ce qu’il serait utile de proposer ?
Peut-être pensent-ils qu’en laissant la vapeur monter, cela sert leurs intérêts et qu’il sera toujours temps de choisir ce qu’il faudra faire ?
Peut-être n’ont-ils plus la main ?
Peut-être que l’UE est morte, sans que nous le sachions ?
« Peut-être que l’UE est morte, sans que nous le sachions ? »
Pourquoi appeler UE un truc avec 1% de budget … l’UE ne subsiste péniblement qu’à ce niveau.
Rien en défense et tant d’autres domaines,
si peu dans d’autres … (le gag du « controle aérien » et des réseaux de transport en général !)
Un fantome aussi inexistant peut il mourrir ?
La principale utilité de l’UE c’est d’être le bouc émissaire des tous les ratés nationaux.
Il y a d’autant moins de risque qu’elle disparaisse.
A quoi aura servi l’ UE sinon à baisser les salaires et à augmenter le volume du crédit ?
L’affaire du niqab et l’acharnement subit de la droite dans cette histoire me font penser qu’ils mettent autant d’énergie dans cette affaire pour faire diversion. Je ne serai pas surpris si dans les jours à venir un nouvel épisode de la crise éclate…
je pense que des contre-feux ont été allumés avant que d’autres ne soient poussés, bien plus importants au niveau politique (et moraux) :
http://www.liberation.fr/politiques/0101632141-vente-d-armes-a-pakistan-la-piste-balladur
Ceci expliquant cela (le timing, le sujet, …).
Il n’est donc pas étonnant que le premier ‘sujet’ devienne une polémique et que le second soit traité de manière subalterne (je serais très surpris que le second occupe une place médiatique importante, plus qu’une journée dans les éditos, à fortiori qu’il occulte le premier).
Tant il est vrai que l’on pourrait dire que le premier sujet serait une conséquence, et le second une cause.
Nous en avons eu un exemple hier.. JM Le Pen (LCI) expliquant que le refus des banques de lui financer sa campagne régionale en lui accordant un prêt l’a privé de siège dans certaines régions.
Qu’y a-t-il de plus irresponsable que de ne pas se défaire de tricheurs avérés ?
Qu’y a-t-il de plus irresponsable que de voter sur des rêves et de faux enjeux ?
Qu’y a-t-il de plus irresponsable que de savoir le faux et l’accepter ?
Q’yi a -t-il de plus responsable que de déciller les yeux et de s’engager ?
La crise offre l’opportunité de redéfinir l’eurozone en eurozones :
– la zone euromark
– une zone europound avec les « flottants » ?
sur les élections en Grande Bretagne
http://mydavidcameron.com/
http://mylabourposter.typepad.com/blog/
source:
http://www.courrierinternational.com/article/2010/03/24/des-elections-sous-le-signe-d-internet-et-de-la-parodie
Avant l’audition de demain, un bon résumé des auditions précédentes ( Citi, Washington Mutual, Fannie Mae ) via la transciption du programme de Bill Moyers sur PBS:
Oligopole: 6 banques concentrent 60 % du PIB national
Et j’ajoute, en espérant que mes chiffres sont toujours bons, que 4 agences de presse dans le monde concentrent à elles seules 95 pourcent des dépêches diffusés par les médias de cette planète.
The Associated Press, Reuters, l’AFP et Bloomberg sont les 4 agences mondiales. Mais il y a toutes les agences nationales qui « débordent » de leur territoire de diffusion, par exemple DPA (Allemagne), ANSA (Italie), EFE (Espagne), pour ne parler que des pays occidentaux.
Il existe entre ces agences une vraie émulation et concurrence et le fait qu’elles ne soient que quatre ne signifie pas qu’elles « contrôlent » l’information.
Si une critique doit être formulée vis à vis d’elles (elles sont en pleine mutation accélérée) c’est que si elles rendent bien compte de l’actualité mondiale, elles adoptent un angle occidental, orientées dans leur travail par les centres d’intérêt de leurs principaux marchés et clients.
C’est toutefois en train d’évoluer, surtout en Asie, car elles tendent à accentuer la régionalisation de leur couverture.
Pour corroborer vos propos, je reprendrai ce que dit Helmut Creutz dans son livre « Le Syndrome de la monnaie », introduction page 3 :
Quelle est l’importance de l’argent ?
« Si l’on demande aux habitants d’une maison quelles sont les parties du bâtiment les plus importantes, ils citeront certainement les étages d’habitations. Pratiquement personne ne parlera du sous-sol et encore moins des fondations. Alors qu’un l’importance des fondations est décisive pour la stabilité de l’ensemble du bâtiment.
Il en va de même des étages des « bâtiments politiques » dans lesquels nous vivons : les problèmes de société sont pour nous les plus importants. Nous sommes moins préoccupés des questions économiques et pratiquement pas du tout du système financier et monétaire…
Toutefois, si nous nous donnons la peine de rechercher plus intensément les « failles » et le « délabrement » de nos systèmes de société, si nous descendons sur l’échelle des causes jusqu’au dernier échelon, là où les choses se déclenchent, c’est presque toujours au niveau des « fondations » que nous découvrirons la cause du mal, à savoir dans le domaine de l’argent et de la monnaie. »
Et on constate aujourd’hui qu’un scabreux phénomène de société prend le pas sur toute autres considérations sur vie économique.
Un même mal de nos sociétés: je ne peux que faire le parallèle avec les produits financiers frauduleux packagés par nos banques avec ceux de l’alimentaire imposés par une industrie malhonnête et irrespectueuse de ses consommateurs.
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/quand-manger-est-un-danger_227434.html
Dans cet article, il est intéressant et révélateur, de noter la complicité ou l’impuissance de Bruxelles face à MONSANTO via Catherine Geslain-Lanéelle, la directrice de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ;
» .. Le ton monte de tous les côtés. Début mars, dans un colloque organisé au Parlement européen, le Comité de recherche et d’information indépendants sur le génie génétique, présidé par l’ex-ministre de l’Environnement Corinne Lepage, envisage de demander publiquement la démission de Catherine Geslain-Lanéelle, la directrice de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En cause : le refus de mener des tests in vivo qui permettraient d’évaluer la dangerosité du Roundup de Monsanto, le désherbant le plus vendu du monde … »
L’homme est un doux rêveur, il préfère le calme, la sécurité, la farniente, le plaisir…
Ce qui change aujourd’hui du monde passé est que nous avons un tel niveau de développement et de richesse que nous ne nous donnons plus aucune limite.
En fait nous pensons que nous sommes des dieux, que la croissance est écrit dans la nature humaine, dieux nous sommes et croissance est et augmentera sans cesse.
Voilà sans doute la raison de tous nos maux, les formules mathématiques utilisées et le raisonnement appliqué aux décisions des dirigeants financiers sont extrapolés de l’évolution de la finance des 20 dernières années, donc bien évidemment cela induit un modèle similaire, à savoir des courbes croissantes, quant aux crises on a trouvé une explication extraordinaire, destruction créatrice ….
Tous les dirigeants politiques ou financiers de notre planète, une grande majorité des électeurs, pensent à court terme et en fonction de cette croissance passée, elle a été et reviendra, la croissance est un fait acquis, rien ne s’arrêtera et tout progressera …
Ils ne sont pas irresponsables, ils pensent que la croissance est exponentielle et uniquement dûe à l’intelligence humaine, à aucun moment on ne se rend compte combien tout cela n’est dû qu’à la fée pétrole et selon cette réflexion on peut comprendre pourquoi aucune recherche significative n’est réellement faite pour trouver une solution de remplacement du pétrole, c’est notre intelligence qui nous a mené où nous sommes et pas le pétrole…
Voilà nous sommes désormais des dieux vivants et des dieux vivants n’ont pas de limite…ce n’est pas de l’irresponsabilité c’est un égo surdimensionné…
@ Bourdon 26 avril 2010 à 10:05
J’adhère à 100% à ce que vous dites.
Pourtant c’est à nous, et dès maintenant, de trouver des solutions pour sortir de l’impasse dans laquelle nous nous sommes mis. Nous y parviendrons d’autant mieux que nous y attaquerons en étant soudés mais réalistes quant aux possibilités immédiates ; les énergies renouvelables ne pouvant pas remplacer les énergies carbonées.
Les réserves fossiles et minérales étant limitées, il faut certainement les préserver en réduisant nos consommations de gaspillage dans les pays développés. C’est pour cela qu’il faut réduire les emprunts de maintien d’un pouvoir d’achat suicidaire puisqu’inutile à notre survie collective.
Accorder des chèques en blanc à la Grèce, est-ce pour effectuer des recherches sur une nouvelle voie énergétique : la fusion nucléaire par exemple ? La réponse est non.
Certes, il faut veiller à ce que les grecs survivent en attendant. Le mieux est peut-être de les inciter à vivre plus modestement en cultivant les olives, les oignons, les figues, les raisins secs, le tourisme et la navigation maritime, domaines dans lesquels ils ont des atouts pour se maintenir à flot en attendant des jours meilleurs.
Les nations technologiquement développées, comme l’Allemagne et la France ont peut-être mieux à faire au profit de l’humanité entière, en investissant dans de nouvelles voies énergétiques.
Bonjour Bourdon,
Héhé!
Le lapin sortira-t-il du chapeau des magiciens US?
http://www.fedre.org/content/usa-des-chercheurs-franchissent-un-pas-vers-la-fusion-nucleaire
Peu de bruit, car le tour n’est pas encore au point dans le timing marketing de nos émois desordonnés?
@jducac
Bonjour,
Il me semble que c’est là du « Ricardo » pur jus, donc probablement caricatural, même si je peux comprendre les sous-jacents, et si on devrait pouvoir trouver partiellement des spécialisations dans une Europe « SOLIDAIRE ».
Par exemple, sur le solaire thermique, j’ai cru lire que les Grecs étaient bien en avance sur les Français, pays ou nous préférons subventionner le photovoltaïque (domaine ou nous n’avons plus aucun avantage concurrentiel du point de vue technologique (ça n’a pas été toujours le cas) et qui a un rendement final bien moindre que le thermique).
Ceci pour dire que les avantages concurrentiels changent (le leader industriel du Photovoltaïque est maintenant Chinois) et que la réflexion dans les pays « civilisés » n’est pas toujours d’un niveau exceptionnel.
Si il ne nous reste plus que le nucléaire pour briller dans le monde, et malgré l’intérêt que j’ai pour les technologies (y compris celle-ci), j’ai quelques craintes.
Plutôt qu’une spécialisation industrielle à outrance, le chantier de la « re-moralisation » des politiques qui est malheureusement aussi complexe et peut-être aussi utopique, me semble urgentissime. Pour moi, on a encore le droit de voter et c’est nous qui les choisissons, si on en est pas content, on peut encore le dire.
Cordialement,
@ hema 27 avril 2010 à 08:39
Merci d’avoir trouvé du Ricardo dans ce que je raconte. J’ignorai tout de ce monsieur et de tous ceux auxquels on se réfère souvent sur ce site. En voici la raison : http://www.pauljorion.com/blog/?p=2486#comment-21164
En effet, on supplée souvent au manque de culture générale par un peu plus de bon sens, de réflexion et de retour sur expérience. Il faut de tout pour faire un monde. Malgré tout, cela rassure quand, par des chemins différents, on arrive aux mêmes conclusions.
Vous évoquez la « remoralisation ». C’est effectivement un chantier immense qui, malheureusement, doit être entrepris au sein de toutes les composantes de nos sociétés dites civilisées.
Certes, les politiques, les financiers et tous les acteurs les plus influents sur la marche de nos communautés sont les premiers concernés. Mais ce serait à mon avis une grave erreur de s’arrêter là. L’entreprise de refondation morale doit s’appliquer à tous et comprendre également : les syndicats, corporations et religions diverses, enseignants, parents, enfants ; tous doivent fournir un effort considérable. Cela ne sert à rien et c’est même, à mon avis, contre productif de désigner les uns et de passer sous silence les autres.
Nous sommes tous concernés et responsables de ce qui nous arrive. Nous ne nous en sortirons que si nous nous sentons coresponsables du passé, du présent et du futur et si nous oeuvrons tous ensemble, le plus possible dans un esprit de solidarité raisonnée.
Bien cordialement.
Quelle hypothèse parait la plus acceptable ?
– Celle de politiques navigant à vue entre manœuvres électoralistes, et complaisance intéressée vis-à-vis des lobbies financiers et industriels ?
– Celle d’un complot mondial contre les états, visant à les reléguer à l’état de marionnettes répressives, entre les mains des mêmes lobbies ?
Irresponsabilité ou paranoïa, dans un cas comme dans, l’autre, l’idée de démocratie, sans parler de son application, est en grave danger.
c’est les politiques mises en place (délocalisations) qui ont permis aux financiers d’assoir leur pouvoir (montagne de dettes) : causes – conséquences….
Maintenant tout est imbriqué (les banques détiennent les obligations des états. Si les états font défauts, que va t’il se passer pour les banques????)
Le serpent se mord la queue: depuis des mois, les politiciens allemands de droite ne cessent de traiter les Grecs de cigales qui ne mériteraient pas les aides des fourmis locales. Et puis l’opinion publique bien travaillée va devoir voter et l’on se dit donc que l’on ne peut aider les Grecs (comme décidé en haut lieu) car l’opinion ferait perdre les élections aux solidaires. La question qui se pose est de savoir si tout est vraiment prémédité ou si les apprentis sorciers sont dépassés par leurs petits jeux machiavéliques (car si la Grèce tombe, la zone Euro tombe et l’Allemagne itou…).
Séparer les irresponsables financiers des irresponsables politiques est bien vain: ils forment un système uni mais pas toujours très malin.
Quoi de neuf sous le soleil, même voilé par des cendres de volcan Islandais.
Rien, les choses se passent comme elles se sont toujours passées: quand la situation économique
empire, les égoïsmes nationaux reprennent le dessus. C’est pareil à l’intérieur des états. L’homme
n’est pas naturellement altruiste, cela se saurait. Et les religions n’existeraient pas, pas plus que la morale laïque, qui de toute façon est très imprégnée chez nous par le judéo-christianisme. Les hommes se sont tués de tout temps pour diverses raison: territoires, biens matériels, conquêtes féminines etc …
C’est bien pour cela que sont apparues les religions, avec leurs messages comme: « Tu ne tueras point, tu aimeras ton prochain comme toi même, ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ». Pour autant et bien que le crucifié soit mort (et ressucité pour ceux qui ont la foi) depuis plus de 2000 ans, l’on a depuis massacré sans vergogne et pire massacré en son nom ! C’est dire combien les pulsions violentes et égoïstes sont fortes chez l’homme et combien les masses sont influençables.
Et vu comme vont les affaires du monde ce n’est pas près de prendre fin.
Je reconnais cependant bien volontiers que l’un des préceptes les moins évident à mettre en pratique est: » Si l’on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche », sans doute que dans ce cas c’est l’instinct de survie qui nous guide. Un peu d’égoïsme est nécessaire à notre survie, c’est quand il y en a trop que les choses tournent mal. Mais ce qui est à la racine de tout ce mal, c’est sans aucun doute la peur. La peur qui est à l’origine de beaucoup de nos comportements. Cette peur qui est pain béni (si je puis dire), pour tous les meneurs d’hommes, qui l’ont toujours instrumenté à leur profit, mais certainement pas dans l’intérêt général. Qui vivra verra …
Oh oui! Je suis d’accord pour dire que la peur est à la racine du mal! Et il faut une sacrée volonté
pour l’affronter, et s’en défaire! Alors on est pas prêt d’en sortir…et on est très près d’en sortir…
cela dépendras du choix que chacun d’entre nous fera!
Qui voudra vivra!
Rien de nouveau, répétition de répétition, sans l’ombre du moindre travail à l’œuvre, de la moindre différence si ce n’est prise dans l’enflure. Quand donc les politiques se saisiront du moment opportun d’agir ? L’adhésion aux mécanismes économiques et financiers semble totale, en vertu de leurs permanences. Il y a peut-être autant une incapacité à changer le cours des choses qu’une indisposition à le faire. Que valent alors les principes moraux qui tissent le discours politique ? ils produisent une sorte de durée, un liant qui masque la désintégration des forces, les rendant invisibles par ce, indescriptibles.
Désapprendre à croire, à espérer ;
Cl. Rosset « Agis de telle sorte que ton empreinte dans le réel soit en même temps une reconnaissance de sa réalité irréductible. Agis de telle sorte que ce que tu souhaites ne puisse surgir que de ce que tu peux voir, toucher, saisir et approuver, d’abord, s’agît-il du pire. »
Qu’elle est le vrai niveau de la dette en France ?
Compte tenu que tous magouillent les chiffres, pourquoi pas les chiffres français ?
C’est ce que M.Jorion avait laissé entendre…
Auquel cas ?
Il est clair que l’on ait dans la posture politique plus que dans le réel.
Tous les pays veulent en croquer : préter de l’argent à 5 % de l’argent qui vous coûte 3 %.
Il n’y a pas besoin d’avoir fait un doctorat d’économie pour comprendre que maintenant il suffit juste de faire passer cela auprès des masses.
Oui, préter à 5 % l’argent emprunté à 3 %, cela paraît séduisant et cela séduira un trader
(sur)payé sur ce bénéfice facile, mais si l’empunteur ne rembourse pas, que se passe t’il ?
On appelle les électeurs à combler le trou ?
Mais préter à 8 ou 10 %, c’est mieux pour le court terme du préteur et si l’emprunteur fait défaut on appelle l’électeur à combler le trou…
On sent quand même bien que l’Allemagne et la France, par une pression insupportable sur la Grèce, pressent délibérément ses dirigeants à quitter l’Euro …. Plus hypocrite tu meurs !
Les rendements des taux grecs de maturité courte comme longue repartaient à la hausse lundi matin, signe que la demande officielle d’aide de la Grèce n’a pas suffi à calmer les marchés.
A 10H08, les taux grecs à 10 ans étaient à 8,807 %, contre 8,680 % vendredi soir. Ils évoluent tout près de leur plus haut historique, à 8,950 %, atteint vendredi matin.
Le différentiel entre l’emprunt grec et son homologue allemand à 10 ans, qui sert de référence, s’élevait à 576 points de base contre 561 vendredi soir.
Les taux grecs à 2 ans, de leur côté, s’établissaient lundi matin à plus de 10 %, signe d’une forte défiance à court terme sur la solvabilité du pays et sa capacité à réduire drastiquement ses déficits.
Bien que la Grèce en ait fait la demande, le plan d’aide de l’UE et du FMI tarde à se concrétiser, en raison des dissensions entre certains membres de la zone euro. Berlin a affirmé à plusieurs reprises que son aide était sous conditions et nullement garantie.
Ces nouvelles dissensions laissent planer le doute sur la mise en place effective du mécanisme d’aide, qui propose de prêter en 2010 la somme de 30 milliards d’euros à un taux de 5 % de la part de l’UE et quelque 15 milliards d’euros de la part du FMI.
Parallèlement, les rendements des pays périphériques (les moins sûrs de la zone euro, nldr) se tendaient, faisant craindre une contagion de la crise grecque à d’autres pays de la zone euro pénalisés par leur endettement.
Ainsi, les taux à 10 ans du Portugal, vu souvent comme le deuxième maillon faible de la zone euro, montaient à 4,958 % contre 4,893 % vendredi soir. Les taux à 2 ans du pays étaient à 3,035 % contre 2,937 % vendredi soir.
Romandie
Obligations : les taux grecs à plus de 9%, la pression ne se relâche pas
« Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a rejeté lundi le versement d’une aide financière à la Grèce sans qu’Athènes ait présenté d’abord un programme crédible de réduction de son déficit. »
L’intransigeance électoraliste du gouvernement allemand contribue à tendre les taux grecs à 10 ans, ce qui rend l’aide à la Grèce encore plus urgente et son défaut de paiement plus probable. Est-ce irresponsable? A moins qu’il s’agisse surtout de gagner du temps, avant un effondrement par le sol que les politiques savent inéluctable. Ce dont on peut douter.
Ne pensez vous pas que la préoccupation allemande n’est pas seulement électoraliste.
Céder aux grecs est contraire à leur vision profonde de leur avzenir. Ne pas y céder c’est affirmer courageusement cette vision même si dans les deux cas les conséquences sont funestes pour tous.
La seule dimension électoraliste est évidemment insuffisante pour comprendre l’intransigeance allemande vis-à-vis de la Grèce mais elle y tient une grande part. Vous évoquez l’affirmation courageuse d’une vision profonde de l’avenir. Sans doute. Discipline budgétaire, salaire à la baisse, exportations prédatrices, chômage relativement contenu… Médiété ou médiocrité, je ne sais pas. Cela a peu d’envergure en tout cas et ne fait guère envie. Le manque de rigueur grec – longtemps admis par l’Europe et donc aussi par l’Allemagne – est certes effrayant, et il vaut mieux être aujourd’hui un Allemand dans le ressentiment et la ceinture bien mise qu’un Grec débraillé et hurlant joyeusement dans les rues – encore que la lutte s’accompagne souvent d’une certaine gaité. Mais l’urgence se situe ailleurs : faut-il sauver la Grèce ? L’Allemagne souffle le chaud et le froid depuis des semaines. Un Oui conditionné de M. Westerwelle ce matin qui accentue la tension sur les taux des obligations et rend le défaut grec plus probable et un Oui inconditionnel de Mme Merkel ce soir. Cela donne une vision épouvantable de l’Union Européenne.
Les relations entre financiers et politiques, à de rares exceptions près, ont toujours été… incestueuses. Il n’est guère que la « république des professeurs » (la 3ème République française à ses débuts) pour déroger à la règle. Sous l’ancien régime, déjà, les financiers faisaient ou défaisaient les politiques: on pense à l’influence décisive des Médicis sur la politique de la France, à Mazarin-le-truand, ou, plus tôt, et dans l’empire austro-hongrois, aux Fugger allemands qui ont longtemps soutenu les Sforza milanais contre les Médicis. On pourrait multiplier les exemples.
Aux Etats-Unis, Paul fait volontiers remonter le triomphe de la finance sur les politiques à la victoire idéologique de Hamilton sur Jefferson sur la question d’une banque ‘centrale’ à New York, même si l’on peut juger cette explication un peu rapide, car la circulation de l’argent s’est avérée chaotique aux USA au moins jusqu’à la guerre de Sécession, démontrant ainsi le peu de prise qu’ont eu les financiers sur la vie de tous les jours des Américains. Quant à la City de Londres, mieux vaut ne pas en parler…
Plus récemment, on s’étonnera peut-être que Pompidou ait été nommé premier ministre de la France par De Gaulle alors qu’il était fondé de pouvoir de la Banque Rothschild, ce qui n’a pas manqué de saper les fondements de la 5ème République, qui est devenue ‘louis-philipparde’ à souhait et qui a définitivement saboté l’influence dont pouvaient encore jouir les gaullistes ‘de gauche’ et les républicains modérés en général (Michel Debré avait été radical-socialiste).
J’ai des doutes sur la capacité ou la volonté de Carl Levin — principal porte-parole des intérêts de l’industrie automobile de Detroit au Congrès depuis toujours — de s’imposer face à Lloyd Blankfein. Son combat ressemble à une lutte d’arrière-garde de l’industrie contre la finance. Ce combat a eu des précédents. Par exemple, les dirigeants de General Electric et de 3M ont voulu lutter contre le culte de la ‘shareholder value’ prôné par les néo-libéraux dans les années 80. Eux reconnaissaient leur dette envers la société civile (et leurs employés), mais ils ont été balayés par la vague hayekienne et friedmanienne triomphante. On connaît la suite.
Globalement, la question qui se pose s’est quelque peu transformée: il ne s’agit plus de savoir si ce qui est bon pour General Motors est bon pour les Etats-Unis, mais s’il est possible de substituer Goldman Sachs, JP Morgan Chase, etc., comme leaders de l’économie américaine à une GM agonisante. En d’autres termes, si New York est désormais le ‘pôle magnétique’ du pays aux dépens de Detroit l’industrielle et industrieuse, qui se meurt. Wall Street contre Main Street, les termes du débat sont posés depuis un bout de temps. Politiquement, l’avenir des USA dépend de la victoire de Main Street. Le problème est que Wall Street est beaucoup plus puissante parmi les politiques que ne le sont les industriels traditionnels. A mon sens, la solution n’émergera pas d’une audition devant une sous-commission du Sénat. Il faudrait une révolte populaire, un coup d’éclat dont Wall Street ne pourrait pas se relever sans être gravement endommagée. De ce point de vue, seule la présidence a des chances de l’emporter… à condition qu’Obama prenne le taureau par les cornes, mais a-t-il la volonté ou même la possibilité de le faire? Il est permis d’entretenir les plus grands doutes à ce sujet.
@ Jaycib :
oups ! De fait, le 3ème, celle ‘des professeurs’, ne fut pas moins exempte et même sans doute moins que les autres : affaire de panama fin 1890 puis affaire Stavisky en 1933. Entre autres …
@jaycib,
Bonjour,
Point de vue pas très optimiste, mais très intéressant sur le combat du jour, je suivrai avec attention la suite.
Cordialement.
« En matière d’irresponsabilité, les financiers ont-ils quoi que ce soit à envier aux politiques ? »
Un petit regard sur les pôles d’intérêts du blog de Paul Jorion :
Monde financier (724) – Economie (1046)
Politique (172)
Droit (11)
Ma question :
« En matière de « responsabilité » et « d’indépendance », le pouvoir judiciaire a-t-il quoi que ce soit à envier au pouvoir financier et au pouvoir politique ?
Une justice indépendante est-elle possible?
En 1933, un jeune procureur, conseiller auprès de la Commission des Affaires monétaires et Finances du Sénat américain, Ferdinand Pecora, conduit devant ladite Commission des auditions très violentes et spectaculaires de dirigeants de banques sur leur rôle détestable dans le krach. Il fait enfin basculer l’opinion en faveur d’une limitation du rôle des banques.
http://leweb2zero.tv/video/rikiai_9249ef95531d61f
Janet Tavakoli sur la meme ligne:
President Obama: Bring back William Black
Paul, ce billet me laisse sur ma faim. Il manque quelque chose. Je pense avoir trouvé de quoi il s’agit: Qu’est-ce que la responsabilité?
Voici quelle est mon point de vue sur cette question :
Évoquer la notion de responsabilité nécessite d’établir un double référentiel :
– On est responsable DE « quelque chose », acte ou idée qu’on a le devoir « d’assumer ».
– On est responsable VIS-A-VIS de quelqu’un, que ce quelqu’un soit une ou des personnes, ou soit une instance représentative.
Ce billet mentionne explicitement l’objet de la responsabilité: Vous parlez de ceux qui sont responsables DE la crise ainsi que DU délitement politique européen. En revanche vous n’évoquez pas (explicitement) VIS-A-VIS de qui cette responsabilité doit être assumée.
Le nœud du problème se situe précisément à ce niveau, me semble-t-il.
On doit envisager deux cas distincts.
Le milieu financier aime à croire pour sa part qu’il n’est responsable vis-à-vis de personne, qu’il évolue en vase-clos et n’a à se soucier que de son propre « état de santé ».
Le milieu politique quant-à lui a encore vaguement conscience – plus ou moins forte selon les régions du monde considérées – de sa responsabilité VIS-A-VIS du peuple qu’il gouverne, mais il peut être tenté de se laisser aller au même genre de considérations que le milieu financier, et ainsi croire qu’il n’existe que pour lui-même.
L’une des responsabilités du politique serait par exemple de rappeler au milieu financier que celui-ci n’est qu’un moyen et pas une fin en soi, un outil à l’usage du mieux-être des populations.
Parallèlement, la responsabilité du politique VIS-A-VIS de la population qu’il gouverne ne peut-être rappelée que par ladite population. C’est à ce point précis de la question que les choses deviennent vraiment complexes:
Quels sont les moyens dont dispose la population pour exiger son du au politique?
Depuis les annulations du référendum sur l’ Europe,
il est devenu clair que les gouvernements s ‘estiment
déliés des indications provenant du corps électoral.
La gouvernance dans son acception classique
a été détruite. Comme si de mystérieux intérêts
étaient supérieurs aux résultats des votes.
( gouvernance:le gouvernement tient compte de la volonté populaire.
l’ opinion publique dispose des moyens de s’exprimer et
les emploie pour soutenir ou censurer les gouvernants.)
Par ailleurs, les gouvernants ont le devoir de réglementer,
surveiller et encadrer les activités collectives. La finance
devrait l’ être sans complaisance.
Dans l’ensemble, le pacte droit-devoir-responsabilité
a été jeté comme une vieillerie obsolète.
Mais rien n’est éternel, je l’espère.
@daniel
Je suis relativement d’accord avec vous. Quelques remarques:
Sur la question du traité de Lisbonne, j’ai écris voici quelque temps sur ce blog que la façon dont il avait été ratifié signait officiellement la mort de la démocratie – au moins pour le cas français – par conséquent je ne pourrai pas vous donner tort sur ce point.
Concernant le pacte droit-devoir-responsabilité, je serais en revanche plus nuancé : L’État exige plus que jamais de ses citoyens que ceux-ci remplissent leurs devoirs et assument leurs responsabilité – toute personne en relation avec les organismes sociaux de tous ordres sait exactement de quoi je parle, par exemple – conditionnant de plus en plus strictement l’accès à leurs droits à cet impératif. En revanche effectivement, ce même État assume de plus en plus difficilement ses devoirs vis-à-vis des citoyens, allant jusqu’à se mettre en porte-à-faux avec la DDHC.
Une telle a-symétrie finira probablement par dépouiller l’État de toute crédibilité, signant la victoire tout à fait paradoxale des ultra-libéraux, puisque c’est en appliquant leur politique anti-étatique que l’État fini par sombrer.
« Une question se pose cependant : en matière d’irresponsabilité, les financiers ont-ils quoi que ce soit à envier aux politiques ? »
On peut aller même plus loin dans ce raisonnement et affirmer que l’irresponsabilité revient aux électeurs qui avec leur voix donnent carte blanche à une élite gangrénée par une « corruption légale », euh pardon, il faut dire aujourd’hui lobbying, c’est plus politiquement correct.
Certains proposent ici de ne donner nos voix qu’à ceux qui sont contre le cumul des mandats par exemple, mais cette solution ne serait qu’un pansement sur une jambe de bois. C’est tout le système qui est à jeter à la poubelle et l’Homme avec, car il est dans sa nature de pourrir tout ce qu’il construit ou approche.
Dans mon beau pays, les hommes politiques condamnés par la justice et déchus de leurs droits civiques se font systématiquement réélire dés qu’ils peuvent de nouveau se représenter au suffrage universel….
Pourquoi suis-je le seul à avoir employé le mot « Justice » dans ce que j’ai pu lire dans le fil des commentaires de ce billet?
Je repose ma question :
« En matière de « responsabilité » et « d’indépendance », le pouvoir judiciaire a-t-il quoi que ce soit à envier au pouvoir financier et au pouvoir politique ?