La Grèce
Goldman Sachs
À un moment donné, je cite le nom de Mr. Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs, alors que je voudrais évoquer Mr. John Paulson, patron du hedge fund, Paulson & Co. Mais je vous fais confiance : « L’auditeur aura rectifié de lui-même », selon la formule consacrée.
Quelques réactions à mes interventions à Montréal, mercredi et jeudi :
Focus Stratégique Québec 2010 (le 22 avril ) : PAUL JORION : LE COURAGE DES SOLUTIONS RADICALES
Argent (le 22 avril) : L’homme qui a vu les «subprime» écorche le budget
Argent (le 22 avril) : Une conférence à 300 000 $ donne quoi ?
Argent (le 23 avril) : Correction en vue, mais pas de W
64 réponses à “Le temps qu’il fait, le 23 avril 2010”
Bonne séance ce vendredi !
Le ton monte chez Paul Jorion et l’addition semble se rapprocher au galop. On peut juste espérer que des mesures soient prises à temps pour limiter la casse.
« Quand vous cherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités: l’intégrité, l’intelligence et l’énergie. Et s’ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront. »
Warren Buffet
Bon, beh on c’est ce qui nous attend…
Dans un monde où intégrité et corruption vont de pair, les gagnants du système ont laissé se mettre en place toutes les structures pour que puissent se développer ces perversités de la nature humaine, on en fait même des institutions: le lobbying par exemple est non seulement toléré, mais encouragé….
C’est sûr que l’honneur et la responsabilité sont des notions qui ont été beaucoup érodées, entre autres par des auteurs comme Nietzsche, par delà le bien et le mal, façon de frimer me semble t il.
Je me souviens de discussions avec une de mes connaissances lors de l’affaire Enron, il travaillait pour Andersen. Et j’évoquais la nécessité d’une meilleure régulation, il me riait au nez en prétendant que le business a besoin de plus de liberté, il a d’ailleurs finit par me qualifier de donneur de leçons.
C’est le vade retros satanas actuel que de qualifier quelqu’un de donneur de leçons.
Il avait des circonstances atténuantes, ses très gros revenus qui l’obligeaient à penser comme ceux qui le payaient.
Travaillant dans l’industrie médicale, je note que la qualité m’y est un souci constant et j’ai eu maille à partir avec des dirigeants qui s’asseyaient dessus allègrement.
N’étant qu’un profane de la finance, je demande comment se fait il que l’analyse des risques y soit si
défaillante alors que les critères à respecter pour vendre un produit médical sont si nombreux, à juste titre, même si parfois certains sont défaillants, le travail en général fourni pour minimiser les risques est assez important et les salaires largement inférieurs à ceux de la finance. Je ne m’en plains pas, j’ai un salaire qui me parait suffisant et ne demande pas d’augmentation.
minimiser les risques? quand il s’agit d’une course au profit?
Document : aucune leçon n’a été tirée de la crise, la bulle menace de tout emporter ;
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3043
Bravo.
J’ai trouvé par hasard la citation suivante:
« Quand vous cherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités: l’intégrité, l’intelligence et l’énergie. Et s’ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront. »
Qui est-ce qui a dit cela? Warren Buffett.
Voilà.
Et c’est ça le pire.
Même le truand la recherche.
« Même le truand la recherche » recherche à te la reprendre quand il te la vendue sur la tête de…
C’est toujours un plaisir de vous écouter, merci de déployer cette énergie pour cette cause !
Bonjour Paul,
Sacrée semaine !
bon retour 😉
Merci pour votre intervention – malgré votre fatigue. ~ L’intégrité? N’existe plus, sauf dans certains domaines où l’intégrité est nécessaire pour la survie économique ou sociale d’un structure. Mais le milieu de la finance – y compris les banques – s’est déconnecté de la société. J’ai plus de respect pour un éboueur que pour un prestidigitateur de la finance; l’éboueur fait un travail utile, il nous débarasse des ordures, la finance produit des ordures, et même des ordures toxiques. C’est un phénomène relativement récent. Ce milieu semble peuplé de sociopathes, d’individus sans scrupules ni considérations éthiques, guidés par leur voracité. Ce sont souvent des pauvres types -au point de vue psychologique – qui trouvent là un environnement compensatoire. Je suis issu d’une famille d’industriels, je me souviens comment mes ancêtres ont géré les affaires, à quel point ils étaient amalgamé avec des principes humanistes et éthiques – du « vieux jeu » en quelque sorte. J’ai l’impression de vivre dans un autre monde, alors que je ne suis pas si vieux, né dans les années 50. C’est la raison pour laquelle j’observe avec une joie malicieuse (Schadenfreude) le spectacle que nous livre le système, devenu lui-même une proie de ses incohérences.
C’est bien cet écoeurement massif de la veulerie abritée derrière la crainte mythique du « pouvoir de l’argent » qu’il faut amplifier jusqu’à une immense clameur de dégoût et rejet de ces hommes cyniques qui se font prendre pour des dieux , et ne sont que des crapules trop riches , à l’aune de ces stars du stade qui ne sont que jouisseurs .
A nous de déciller les yeux du plus grand nombre . Et tant pis si la colère emporte tout sur son passage , si c’est à ce prix que l’on doit se débarasser de cette gangène .
Plutôt Robespierre que le veau d’or et les marchands du temple .
Plutôt des marins que des traders .
Plutôt du sang que la mort par cancer par lâcheté .
Avec tout le respect que je vous dois, Paul, vous êtes trop gentil, ou trop naïf !
ybabel merci de nous en dire un peu plus afin de mieux comprendre ce que vous avanvez.
non comprendo !
que diriez-vous alors de ce chemin d’intégrité ?
http://www.tagtele.com/videos/voir/26178
merci roma,
« Et…, les êtres humains peuvent-ils avoir la vitalité, l’énergie pour se transformer en des êtres humains civilisés, ne se tuant plus entre eux ? » Fin du discours !
Magnifique.
ybabel, c’est une histoire de langage. Beaucoup ont été formatés par un langage particulier. Certains sont persuadés qu’un dé-formatage doit être fait et que ce dé-formatage ne peut se faire qu’en utilisant le langage connu. Le type de discours de Krishnamurti est en cela un tantinet plus universel, mais en est-il plus efficace ? C’est une question d’appréciation mais au moins existe le choix, différentes possibilités que l’information remonte jusqu’à la conscience.
Fab, un film coréen dont je ne me souviens ni de l’auteur, ni du titre, où l’acteur ponctue ses (més)aventures de « il est suffisamment difficile d’être humain, faisons quant même en sorte de n’être pas des monstres »
pour le WE ce baume, ça fait montage new-age, tant pis il suffit d’écouter:
Jiddu Krishnamurti and Musical Speech
http://vimeo.com/5049660
Excellent utilisation de la notion de goodwill, mais le goodwill n’est pas que cela.
Mais une chose est certaine: un goodwill s’obtient sur la durée, par la difficulté et se perd rapidement.
Dans un monde incertain où tout change trop vite, pourquoi tabler sur du long terme ?
Les chinois remettent leur société à la sauce Confucius, justement pour s’opposer à cette évaluation occidentale de la temporalité. La spiritualité asiatique repose sur des liens de causalité dans le temps et même dans d’autres générations…..
Chacun sait que la chair est faible !
« bonne réputation vaut plus que ceinture dorée » n’a plus cours dans le monde de l’économie.
Parce que les humains ne croient plus en rien, n’ont plus d’idéal sur le long terme. Devenir riche dans le temps le plus brefs permet de jouïr de son gain avant que la bureaucratie ne vous spolie.
Dans ce cas la fin justifie tous les moyens.
C’est l’indice d’une fin de civilisation qui place le matériel avant les valeurs spirituelles.
Il faut reconnaître à l’utopie écologique le mérite d’introduire la durée dans les options économiques.
On doit approuver les dirigeants russes d’avoir finalement compris que l’homme n’est pas qu’un corps et un cerveau à nourrir avec de la culture pour lui faire oublier sa condition humaine de mortel.
Une civilisation qui méprise l’immortalité est vouée à disparaître plus vite que les autres .
Bonsoir Paul, je repense aux tournées de concerts en 1990 en te voyant :), épuisant ce décalage horaire. Repose toi ce W-E.
Nous, ici, à Rémy, en campagne du Pas de Calais, on sait très bien, intuitivement, qui est une personne de confiance, j’abonde dans ton sens. La petite agriculture ne peux fonctionner sans parole donnée. Notre territoire est petit, du coup tout se voit et se sait très vite.
Pour info ce jour, un courrier édifiant d’un gars qui travaille à wall street:
Courrier des lecteurs, Naked Capitalism, 23 avril 2010
Je suis aujourd’hui plutôt déçu et très mécontent devant ce qui se passe. Nous avons échoué et « ils » ont gagné. Tout le bien qui aurait pu sortir de ce désastre a été perdu … et cela me brise le cœur.
Les pouvoirs en place n’ont pas eu envie d’en tirer des leçons ou de corriger les déséquilibres.
Et ce qui est encore plus désolant, c’est qu’ils s’efforcent désespérément de restaurer les choses comme elles étaient auparavant. Ce serait leur « mission accomplie » et cela me dégoûte.
Chaque jour, je vais travailler dans cette bulle qu’est Wall Street. Une bande de clowns qui se croient importants pensent qu’ils méritent leurs rémunérations hors normes.
Nous déplaçons du papier d’un bord à l’autre du bureau et appelons cela « Profit et Pertes » … et les imbéciles qui font ce travail pensent qu’ils montrent assez de talent pour « mériter » de gagner 4 millions de dollars par an. C’est une plaisanterie.
Je suppose que ce qui est le plus difficile à avaler, c’est le fait que nous ayons eu une telle incroyable opportunité de corriger ces déséquilibres … et que cette chance nous a été dérobée.
Ce qui me met hors de moi, c’est la direction que prennent les choses. Toutes ces cochonneries que les gens jugent révoltantes : les CDO, l’accord de prêts standards où l’on se débarrasse des risques sur des investisseurs idiots via la titrisation, une culture du délit d’initiés, où le terrain de jeu est tout sauf équitable, tout cela sera redevenu la normale dans quelques mois. Et c’est exactement ce que veulent les autorités !
Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée … et personne ne s’en soucie.
Durant six mois, j’ai été incapable de comprendre tout cela. Je m’étais posé, pensant que les gens réagiraient comme si nous étions en 1945, après l’Holocauste, et diraient : « Étant donné les preuves que nous avons tous vu, c’est juste une question de temps … »
Mais cela ne va pas se passer ainsi… Ils veulent remettre en selle les mêmes pantins, comme si rien ne s’était passé.
J’ai changé d’avis. Nous sommes aujourd’hui dans la plus grande bulle de tous les temps … et je suis plus certain que jamais de savoir comment cela va se terminer. Cela va se terminer en une tragédie, d’où personne ne sort indemne.
Ils ont transformé ce qui aurait pu être un effondrement complet de l’économie du secteur privé en quelque chose qui à un moment donné sera un effondrement complet de notre système, tel que nous le connaissons.
Ces sortes de déséquilibres – économiques, sociaux et politiques – ne peuvent être maintenus indéfiniment. Ils vont nous détruire … Je n’ai jamais été plus certain de quoi que ce soit.
Mais d’ici là, j’ai renoncé. Ils ont gagné, et cela me brise le cœur.
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Publication originale Yves Smith, traduction Contre Info
Il semble que tout ce qui a été, doive être totalement détruit, pour que RIEN ne soit récupéré,
pour que personne ne puisse être tenter de le faire!
La nécessité de créer du nouveau s’impose de façon éclatante, évidente, et il serait bon de suivre
la direction indiquée, sans trop de résistance, pour prendre le virage sans trop de dégâts!
J’ai envie de dire: Tout est fini…. tout commence!
juste pour rire !!!
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=a7c3df0f7d0608c5d9db9e2cfccdccd7
Cette cupidité des hommes d’affaires, leur manque d’intégrité et d’éthique n’est pas nouveau ! Cela fait des dizaines d’années que cela existe, au moins depuis le début du XIXème siècle. Relisez par exemple la Comédie Humaine de Balzac. Le banquier Nucingen n’a aucun scrupule à spéculer à la bourse. De même pour les Keller, les du Tillet. Balzac emploie l’expression loups cerviers pour bien les décrire. Pensez aussi au livre de Zola, « l’argent ». Paul Jorion le cite d’ailleurs dans son dernier ouvrage. L’intégrité n’a jamais existé dans le monde des affaires, et dans celui de la finance en particulier. Ne jouons pas les ingénus s’il vous plait !
Welcome back in good old Europe, dear Paul !
A toutes fins utiles, cher Paul (et cher compatriote), je vous signale que la Belgique a eu le temps, pendant que vous étiez de l’autre côté du globe, de se payer une énième crise gouvernementale et qu’elle est (une fois de plus) au bord de l’éclatement…. Dans peu de temps il vous sera demandé si vous souhaitez convertir votre nationalité belge en nationalité flamande, wallonne ou bruxelloise… Je ne sais pas ce que vous répondrez. Citoyen du monde ?
L’Honneur, Paul, est mort avec l’émergence des droits de l’homme.
La (minable, misérable et sacrosainte) Dignité l’a remplacée, chienlit de la bienpensense.
Alors que l’honneur se préserve, peut se perdre et se retrouver, la dignité est un dû, quoiqu’on fasse.
On voit le résultat… l’honneur étant considéré comme le vestige d’une moralité archaïque et barbare.
l’honneur a été remplacé par la loi.
la Vertu républicaine n’exclut pas l’Honneur aristocratique , au contraire .
Nous serons vraiment en démocratie quand tous les citoyens ( ou presque…) seront aristocrates .
Il y a ( il y a eu ?) des paysans , des ingénieurs , des ouvriers , des enseignants ,des militaires, des arttisans qui ont la qualité de l’aristocratie morale . Ils ont fait ( ont de la peine à faire aujourd’hui car ils ont peine à exister ,et même les militaires ne sont plus l’émanation de la volonté du peuple pour être transformés en grande partie en employés du système bancaire ) le progrès et l’harmonie du monde .
Et il y a eu ( et il y a encore ) des aristocrates » en titre » qui se sont fait banquiers et veulent le rester pour pérenniser ce qu’il y a de plus vil dans l’aristocratie quand elle ne garde que le désir de marquer la différence , une variété de racisme qui la tranforme en Tyrannie . Dont le moteur et l’arme sont la Peur .
Nous y sommes pour le plus grand malheur de la planète .
Il n’y a que l’alliance retrouvée de la Vertu Républicaine et de l’Honneur de la vraie Aristocratie qui peut donner espoir .
N’ayons pas Peur .
@ Olivier
« l’honneur a été remplacé par la loi. »
Ceci est complètement faux, et sur le plan historique, et sur le plan sociologique, et sur le plan analytique. Prière de ne pas raconter n’importe quoi!
L’honneur cède sa place au XIXe, et la Loi existait bien avant (il faudrait être plus précis, puisqu’il y a la loi avant et après Guillaume d’Ockham, la Loi avant et après Rousseau).
Pour info quand même, je rappelle que Rousseau lui même reconnaissait, AU DESSUS de la souveraineté populaire, 3 lois, dans cet ordre hiérarchique:
– la Loi divine
– la Loi naturelle
– la Loi de l’honneur
Pour une explicitation un des ouvrages de référence sur cette question:
Hirschman: Les passions et les intérêts : Justifications politiques du capitalisme avant son apogée.
En gros se substitue au XIXe une théorie politique fondée sur l’intérêt à une théorie politique fondée sur l’appréciation des passions (classées selon les auteurs en sociales/antisociales, le but des institutions étant de promouvoir les premières et de décourager les secondes…).
Plus généralement ce n’est pas tant l’honneur qui pose problème, mais comme l’ont bien vu les « communautariens » (catégorie construite du dehors par les les penseurs libéraux qui ne veut pas dire grand chose d’ailleurs), la substitution d’une conceptualité »abstraite » formelle (« mérite », « droit », « devoir », « juste », « intérêt »…) à une conceptualité « épaisse » (« avidité », « tempérance », « paresse »…) en matière morale. Bref un appauvrissement total.
Sur ce point:
Hare: the langage of Morals
Williams: Ethics and the limits of philosophy
Oui, Paul, Lloyd Blankfein n’y pige rien et n’est certainement pas un exemple d’intégrité. Malheureusement, il défendra sa cause sur des détails juridiques et je crains qu’il ne l’emporte. La justice s’arrête rarement aux aspects éthiques. Je voudrais partager votre optimisme.
Il est grand temps que nos dirigeants mettent le holà à tout cela. Qu’ils décrètent dare-dare la fermeture des Bourses et autres places financières. Car aussi longtemps qu’on laisse ces malfaisants agir, aussi longtemps qu’ils peuvent manipuler les cours à leur convenance, aussi longtemps que nos politiques incultes en matières financières leur trace une voie dorée où eux, les spéculateurs, ne rencontrent aucun risque, pourquoi s’arrêteraient-ils ?
Les mesurettes ne marchent plus. La tragédie grecque nous le démontre. Comme vous le soulignez, rien n’est entrepris pour interdire la prise de positions spéculatives. On préfère élaborer des plans de sauvetage, offrir en fait aux spéculateurs ce dont ils ont besoin pour assouvir leur appétit dévastateur. Il faut hausser le ton, comme le préconise ybabel.
Juste pour rire également!
http://www.lepoint.fr/bourse/2010-04-23/atteindre-le-plein-emploi-permettra-de-reduire-la-dette-des-etats/2037/0/447585
Puisque j’vous le dis ma bonne dame…
@ Paul Jorion :
De la distinction entre le droit (évoqué et non invoqué, par GS et ‘wallstreet’) et la morale, invoquée par ‘Mainstreet’.
« Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » écrivait Kant.
A priori, Blankfein (comme tous ses ‘autres’ semblables) a cru comprendre que la globalisation de la finance par rapport au monde réel puis son ‘dépassement’ quantitativement, au sens numérique du terme, lui permettait de s’extraire de la nécessité de conformer les actions à la morale humaine : le monde financier avait auto-créé sa propre aune avec laquelle il s’évaluait, la considérant dorénavant comme universelle (et donc applicable à tous).
Si ‘Enrichissez-vous’ peut être compatible si on y ajoute des impératifs (‘sans que cela nuise à vos clients’, par exemple) au regard de la morale, même ‘capitaliste’, il reste que la maxime de Goldman Sachs ‘Enrichissons nous, y compris et surtout par le mensonge et la duplicité à l’égard de nos clients’ ne passe plus du tout.
Et quand bien même le droit donnerait raison à Blankfein.
D’où l’incompréhension de celui-ci … que l’on ne comprenne pas le sens de l’action ainsi menée auprès de ses clients par courrier : si le viol est la règle, dès lors, pourquoi me le reprocher, surtout si j’explicite mon positionnement au regard de ces mêmes règles, que je pose comme universelles ?
« Kant distingue le droit et la morale comme relevant de deux législations : » la législation éthique ( quand bien même les devoirs pourraient être extérieurs ) est celle qui ne saurait être extérieure ; la législation juridique est celle qui peut aussi être extérieure. Ainsi c’est un devoir extérieur de tenir la promesse donnée dans un contrat ; mais le commandement d’agir ainsi uniquement parce que c’est un devoir sans tenir compte d’un autre mobile n’appartient qu’à la législation intérieure » ( Kant, Doctrine du droit, III, p.94 ). »
http://www.ouvroirtemporairedephilosophie.com/ledroitetlamorale.htm
Dans le cas de GS, il n’existe pas de législation intérieure, tout simplement, si ce n’est le devoir de s’enrichir.
Tant que l’on ne sera pas revenu à Kant et aux lumières concernant le droit et la morale, il ne pourra pas être envisageable de ré-internaliser le monde de la finance, qui s’appuie sur le droit (international, des affaires), la ré-enchâsser dans la réalité humaine où la ‘législation intérieure’, la morale, gouverne.
Avant toute chose, affirmer que tout droit que ce soit, l’abus de celui-ci à l’encontre voir au péril de la morale humaine est et sera non seulement nul et non advenu mais encore puni. Sévèrement.
D’où la nécessité d’une ‘constitution pour l’économie’, qui puisse s’appuyer sur les principes moraux universels, tels que l’on puisse ‘naturellement’ les définir.
Encore faut-il aussi réaffirmer le principe universel de la déclaration des droits de l’Homme de 1948 …
Cordialement.
LA REVOLUTION EST EST EN MARCHE … VOLCANIQUE ! » » Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se sont engagés vendredi à Washington à élaborer des plans d’après-crise, pour mettre un terme aux politiques de relance budgétaire et monétaire.
« Nous devons tous élaborer des stratégies de sortie crédibles des mesures de soutien macroéconomiques et financières qui soient adaptées aux circonstances particulières et à chaque pays, tout en prenant en compte les conséquences sur les autres », a indiqué ce groupe des pays riches et émergents, dans un communiqué publiée à l’issue d’une réunion dans la capitale américaine.
Cet engagement est nouveau pour le G20, qui jusqu’ici appelait à continuer les politiques de relance, face à une reprise économique fragile.
Mais ces politiques coûteuses ont eu pour effet de faire grimper la dette publique, et le Fonds monétaire international a appelé les grandes économies développées à concevoir « d’urgence » des plans de réduction des déficits.
Cette réunion est intervenue le jour où la Grèce, un pays non membre du G20 s’enfonçant depuis des mois dans une grave crise budgétaire, a demandé le déclenchement du plan d’aide de l’Union européenne et du FMI.
Élaborer ces plans pour arrêter la relance ne signifiera pas dans l’immédiat les mettre en oeuvre partout.
« Dans les économies où la croissance est toujours fortement dépendante du soutien public et si cela est cohérent avec la viabilité des finances publiques, il (ce soutien, ndlr) doit être maintenu jusqu’à ce que la reprise soit fermement conduite par le secteur privé et mieux établie », a-t-il ajouté.
Autre objectif après la crise financière et la récession mondiales, le G20 a réaffirmé son ambition de rééquilibrer la croissance mondiale.
« Nous avons mis l’accent sur la nécessité d’avoir des politiques économiques bien coordonnées qui soient cohérentes avec des finances publiques saines, la stabilité des prix, des systèmes financiers efficaces et résistants, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté »,
Ces objectifs étaient déjà ceux du sommet des chefs d’État et de gouvernement du groupe de pays riches et émergents du G20 à Pittsburgh (États-Unis) en septembre.
« Les pays qui ont la capacité doivent accroître les sources intérieures de croissance. Cela aiderait à amortir la baisse de la demande de pays qui doivent augmenter leur épargne et réduire les déficits budgétaires », ont détaillé les ministres.
Enfin, un dernier héritage de la crise est la nécessité de mieux réguler le secteur financier et de le taxer pour compenser son coûteux sauvetage par les fonds publics.
Le FMI avait remis aux ministres un rapport sur ce sujet, préconisant la mise en place de deux taxes, l’une sur les actifs de chaque institution financière, l’autre sur leurs profits et rémunérations.
« Il n’y a pas eu d’accord » sur ces taxes, a indiqué le ministre des Finances canadien Jim Flaherty lors d’une conférence de presse.
Dans son communiqué, le G20 a demandé au FMI d’affiner ses propositions, qui doivent être discutées par les chefs d’État et de gouvernement lors d’un sommet prévu à Toronto (Canada) en juin.
« Nous appelons le FMI à continuer à travailler sur les options possibles pour faire en sorte que les institutions financières de chaque pays portent le poids de toute intervention extraordinaire des États là où elles ont lieu, à s’attaquer au problème de la prise de risque excessive, et à contribuer à favoriser une compétition juste », a expliqué le G20. «
L’amoralité, oui, c’est cela que l’on observe.
Or, il me semble que cette amoralité a quelque chose de mécanique comme une mécanique perverse.
Quiconque fait des affaires et gagne plus qu’un autre finira par apparaître « amoral »!
Pourquoi?
Parce que la monnaie est comme elle est, à savoir, qu’elle ne génère pas suffisamment des « revenus » qui « reviennent », tout simplement parce que la monnaie cesse de circuler dès qu’elle s’accumule et qu’elle ne circule qu’en extorquant l’intérêt ou des gains spéculatifs, le deux (per)versions de la rente du capital
Inventer une monnaie qui ne saurait plus extorquer constamment cette rente me semble quand même le moyen le plus sûr et le plus efficace de « réguler » le système!
Car faire appel à la « moralité » et à l’ »éthique » a un côté pathétique qui, malheureusement,ne s’applique pas aux plus déterminés à s’enrichir.
Freud avait une opinion assez pessimiste sur la moralité de l’homme, et 90% de la population se comporterait plutôt en « collabos » du pire dès lors que les circonstances immédiates semblent l’exiger d’eux.
C’est pourquoi quelque chose du fonctionnement, quelque chose de la mécanique interne de l’émission monétaire, doit être changé, car il me semble véritablement certain que l’appel à la morale échouera!
Mon appel à la création d’un signe monétaire marqué par le temps (le SMT) procède de ‘idée que le fonctionnement même de la monnaie doit cesser d’etre pervers.
‘est véritablement le préalable à un fonctionnement économique qui aurait chance d’être durble et qui pourrait parvenir au désendettement général de plus en plus urgent.
Ceci me semble être le seul « régulatif » possibe de l’ »amoralité » ambiante!
@Johannes Finckh
A partir du moment où l’homme va commencer à comprendre que sa seule chance de survie c’est l’intégrité, vous verrez que les choses changeront d’une manière beaucoup plus essentielle qu’une bonne ruse avec le symptôme monétaire. Bon évidemment le problème, c’est que pour l’instant, nous avons encore affaire à une espèce très rare d’autruches préhistorique, doublée d’une fine équipe d’hédonistes qui ne comprennent que pouic à… l’hédonisme.
Ah tiens Martine et Johannes côte à côte ! J’en profite pour leur livrer cette étrange phrase de Paul :
“L’augmentation de la masse monétaire dûe aux crédits entraîne avec elle une très grande fragilité”
( http://www.focusstrategique.com/commenter/79 : Focus Stratégique Québec 2010 (le 22 avril ))
Une mauvaise traduction ?
Dans les masses monétaires on additionne bien les reconnaissances de dette à l’argent. C’est très étrange en effet, mais c’est le fait qui est étrange – je crois avoir été l’un des premiers à le souligner, pas ma phrase !
Moi qui croyais que le concept d’agrégat monétaire, sous-tendant la notion de masse monétaire , avait été excommunié 😉 , comme additionnant les carpes et des choux , et plusieurs fois des mêmes objets.
Petite info de suivi de NBG, première valeur à l’Athex (bourse d’Athènes) :
http://marches.lefigaro.fr/stocks/valeurs.html?ID_NOTATION=1959658
Sauvée par le gong (0%). Mais on reste néanmoins sur du … -36,35% en moins de 4 mois.
Et du -13,38% en une semaine. Si à la reprise la chute continue, NBG risque de repartir en deçà de ses plus bas, au pire moment de la crise fin 2008. En dessous, c’est comme les grands fonds, c’est l’inconnu …
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/23/le-tresor-americain-revoit-a-la-baisse-le-cout-du-sauvetage-du-secteur-financier_1341993_3234.html
la blague du jour..qui va croire cela une seule seconde?si ça continue..ils vont nous dire que la crise a rapporté des bénéfices au trésor US et n a rien couté…..faut oser !!
Une Intégration désintégrée, la matière désintégrée, une morale … des intérêts avoués, pour la gestion intégrée, la duplication intégrée, la reproduction intégrée, la mutation intégrée, la désintégration intégrée de l’intégriste vérité intégrale (fractale entre autre, coucou Kerkoz).
Incongruité donc de l’intégrité, car c’est en vain qu’on vit négre-blanc sans travailler au noir pour un dark pool au bout de son Black-berry pisté par Black-water.
L’avenir sombre dans un dernier jeux de quilles, les cornes trompent, la coque se déchire, Lloyd Blankfein tente un dernier strick sur la piste du grand oeuvre.
Le pont des VIP est à 33° de gîte longitudinale, matelot! C’est dans l’grain qu’on voit le marin!!! C’est pas l’moment d’chanter : « de toutes les matières, c’est la ouate que j’préfère »….
« Comment veux-tu que je te comprenne humble pêcheur ! Tu me parles à contre-jour, je ne vois pas ce que tu me dis!… » (Georges Feydeau)
« Nul acte n’est totalement désintéressé et même ceux qui semblent absolument purs sont inconsciemment calculés. Il n’existe que des degrés dans l’intégrité de l’intention. » [Anne Bernard]
« Quelque intégrité que nous ayons, on peut toujours nous classer dans une catégorie de voleurs ». [Jules Renard]
Voilà, pour être au net, ce que l’honnêteté est à confesse.
Et BASTA!!!
Merci Paul pour ce crie du coeur avant le sommeil réparateur du sournois décalage horaire qui sépare les mondes qui s’ignorent.
« [l]’aveuglé est incurable non d’être aveugle, mais bien d’être voyant : car il est impossible de lui ‘refaire voir’ une chose qu’il a déjà vue et qu’il voit encore. Toute ‘remontrance’ est vaine – on ne saurait en ‘remontrer’ à quelqu’un qui a déjà sous les yeux ce qu’on se propose de lui faire voir »
Le Réel et son double, Clément Rosset.
Bonjour,
« Notre monde occidental, a remarqué M. Jorion, est issu d’une société où une classe guerrière contrôlait le travail par la violence. Les biens produits ont été négociés par la classe des marchands, grâce à qui l’argent a acquis progressivement le rôle clé qu’il occupe aujourd’hui dans l’économie, remplaçant la force dans le contrôle du travail. »
Permettez. Je conçois que de repartir ensuite sur une approche économique vous permet d’être écouté. Vous savez que l’homme n’entend que ce qu’il veut entendre. Mais la crise de civilisation actuelle a cette particularité, temporelle, que les discours plus basiques peuvent être entendus (les sectes et autres messies ne le savent que trop bien). Cette brèche, ce croisement des nervures des différents peuples, ne saurait durer : il faut en profiter.
Reprocher le manque d’intégrité à un homme d’argent est un non-sens qui correspondrait à reprocher à un boxeur d’être agressif.
Par contre faire confiance à un homme d’argent pour qu’il soit intègre est carrément risible.
A propos de Duhamel, mais s’il est comme il est, son propos n’était-il pas un de ces célèbres traits d’humour à froid d’homme de culture faisant référence à Cassandre dont la malédiction outre de savoir l’avenir et de ne jamais être cru, consistait à être prise pour la porteuse de guigne?
Je n’imagine pas pas qu’il être assez sot pour avoir dit ça sérieusement.
Merci encore M. Jorion pour ce fantastique blog et son modérateur de génie.
le confucianisme est la porte de sortie du capitalisme .
Le confucianisme pourrait bien devenir une notion incontournable sous peu: Confucius conseille:
– l’autorité incontestée de l’empereur et la valeur des règles sociétales
– la sagesse des anciens et la méfiance devant la nouveauté
– la primauté de l’esprit sur le matériel, la stabilité des lois et des classes sociales
– la notion de travail comme moyen d’évolution spirituelle
Autant de considérations qui conviennent fortement quand il s’agit d’endiguer une communauté de 1,3 milliards d’humains qui aspirent à la richesse matérielle.
Confucius + communisme + capitalisme = forme probable de société demain
http://www.nytimes.com/2010/04/24/business/24deriv.html
Personnellement je préfère les créatures de Theo Jansen…
http://www.ted.com/talks/theo_jansen_creates_new_creatures.html
extrait de l’article « Les accusations de la SEC contre Goldman Sachs pourraient secouer les marchés » Eric J. Fry, date Mercredi 21 Avril 2010
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100421-2669.html
« …..
La fraude que la SEC décrit dans sa plainte contre Goldman n’est pas une simple « oups ! » c’est une fraude que tout courtier pourrait reconnaître comme le synonyme d’une fin de carrière brutale. « Le produit était nouveau et complexe », explique Robert Khuzami, directeur de la Division des applications à la SEC, « mais la tromperie et les conflits n’étaient ni nouveaux, ni complexes ».
En d’autres termes, un mensonge est un mensonge.
▪ Votre chroniqueur se contente néanmoins de laisser le processus suivre son cours… et d’attendre aussi longtemps qu’il faudra pour que le verdict de culpabilité tombe.
Quel que soit le verdict, en tout cas, Goldman est déjà « coupable de complicité » aux yeux de la plupart des Américains. La banque est coupable de complicité dans les pratiques qui ont engendré la crise de 2008. Elle est également coupable de complicité avec les dirigeants de Washington qui ont décidé quelles entreprises recevraient des milliards de dollars d’aide d’urgence (c’est-à-dire Goldman Sachs) et de quelles entreprises feraient faillite (Lehman Bros.). Mais surtout, elle est coupable de complicité dans les méthodes de rémunération en vogue à Wall Street, où les droits acquis frôlent l’obscénité.
Pour faire court, l’Amérique déteste Goldman Sachs.
Le fait que Goldman Sachs ait peut-être commis une fraude à grande échelle est donc un gros problème. Cela signifie que les anti-Goldman sont maintenant en possession d’armes chargées… et la fusillade qui va suivre pourrait entraîner une volatilité importante sur les marchés financiers.
Pour commencer, cet évènement pourrait fournir une excellente excuse pour une vague de ventes massives. Mais Goldman n’est pas seulement une excuse pour une telle vente massive en Bourse : Goldman est la Bourse… et c’est aussi le marché des matières premières… et le marché des obligations US. Goldman est le plus gros teneur de marché sur la place américaine ; la société figure aussi parmi les acteurs les plus importants dans tous les principaux marchés des matières premières. Goldman est également l’un des plus gros primary dealers de titres du Trésor US.
Et les problèmes de Goldman s’accumulent.
En citant la « faillite morale » de Goldman, Gordon Brown, Premier ministre britannique, a demandé une enquête complète de la part des autorités financières britanniques, en conjonction avec la SEC. L’Allemagne a également annoncé qu’elle allait demander des informations détaillées sur ce cas. Les deux gouvernements avaient renfloué des banques qui avaient perdu des centaines de millions de dollars sur des investissements commercialisés par Goldman.
Tout ça, ce sont des mauvaises nouvelles pour les Bourses du monde entier. Et pourtant, ce n’est pas une surprise …..
….. »
Cet article comporte un lien vers les « small caps »
https://www.web-purchases.com/SCA/WSCAL407/landing.html
extraits de la pub
« Depuis 1999, les small caps réalisent des performances
jusqu’à 6 fois supérieures à celles du CAC 40 :
Avec les 5 critères hyper-sélectifs de notre nouveau système de détection de valeurs FOCVS, investissez exclusivement sur les 15% de leaders qui tirent
ce marché à la hausse !
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il suffit pour cela de continuer votre lecture…
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ZOOM sur le F de FOCVS :
J’épluche pour vous tous les Flux d’informations
Commençons par le premier — le « F » de mon FOCVS. Tous les matins, je prends un café, j’allume mon ordinateur et je passe en revue ce que les professionnels appellent le newsflow… qu’on pourrait traduire par : Flux d’informations.
Les nouvelles qu’on y découvre en disent long sur l’état de santé d’une entreprise — et les small caps, en général, présentent l’avantage d’être plus transparentes que les blue chips des grands indices.
Savoir où l’on investit est capital. Comme dirait le milliardaire Warren Buffett, il faut comprendre les entreprises sur lesquelles on investit.
Après tout, achèteriez-vous une voiture sans vous renseigner sur sa cylindrée… les dimensions du coffre… sa consommation au 100 km… ou encore les options qui vous sont proposées ? Eh bien c’est pareil en bourse.
Une bonne connaissance des sociétés permet de tirer les conclusions qui s’imposent… et pour ça, vous pouvez compter sur mon expertise !
Je n’hésite pas à appeler et à rencontrer les managers des entreprises que je recommande. Ce sont eux les mieux placés pour répondre à mes questions techniques.
ZOOM sur le O de FOCVS :
Exigez transparence et Orthodoxie financière
dans votre portefeuille !
Voyez-vous, je suis cartésien dans l’âme… je ne crois que ce que je vois. Alors pour garantir la qualité d’une valeur, je ne lésine pas sur les moyens.
Concrètement, cela veut dire que je passe des heures et des heures à éplucher les bilans. Je décrypte des tonnes de chiffres et je n’hésite pas à aller chercher la petite bête — mais au final… j’ai l’assurance que tout est en règle.
Je suis garant des valeurs que je vous recommande. J’exige donc que la solidité du bilan de l’entreprise soit irréprochable et si possible, que la trésorerie soit aussi largement excédentaire.
Sur le marché des petites valeurs, il y a beaucoup de titres qui ont tout pour nous séduire mais qui, lorsqu’on se penche un peu, révèlent des tares inacceptables.
Souvenez-vous d’EUROTUNNEL… à moins d’un euro, le paquet d’actions semblait être une bonne affaire : combien d’investisseurs s’y sont brûlé les ailes ?
Même si une société nous semble être un bon parti, nous ne laisserons jamais notre raison surpasser les critères de FOCVS — nos résultats sur le long terme en dépendent.
ZOOM sur le C de FOCVS :
Votre Confiance est trop précieuse pour être
donnée à n’importe quel gérant…
Venons-en maintenant au troisième critère, le C… Pour la plupart des investisseurs professionnels, évaluer le management d’une société consiste en premier lieu à juger de la qualité des résultats sur l’année précédente.
Mais en ce qui me concerne, je ne m’arrête pas là : en assistant aux réunions d’actionnaires, en rencontrant et en interrogeant directement les managers, je peux me faire une idée plus précise de l’évolution de leur stratégie en fonction du contexte.
Imaginez qu’un gérant d’une petite société décide de céder son entreprise au plus offrant : selon le repreneur, la société peut du jour au lendemain passer d’une activité à une autre et votre capital passer de tout à rien !
Imaginez encore qu’un dirigeant n’ait pas une seule action dans sa propre entreprise en portefeuille… serait-il sur le point de mettre la clé sous la porte ?
Avec FOCVS, nous gardons un oeil sur la qualité du management en décryptant les bilans. Nous restons aussi vigilants lorsque des changements de personnel dirigeant s’opèrent au sein des dirigeants de la société. Nous sommes élitistes, nous ne retenons que les meilleures sociétés entre toutes.
ZOOM sur le V de FOCVS :
Visez les Valorisations les plus attractives !
Tout bon négociant vous dira que pour bien vendre, il faut encore mieux acheter. C’est pourquoi un des critères de FOCVS étudie en détail la Valorisation d’une société. Cela permet d’estimer si elle est sous-évaluée ou sur-évaluée par le marché — ce qui peut dévoiler de superbes affaires.
Prenons l’exemple de PASSAT, que nous avons détecté en juin 2009 : sur la base de mes estimations, la société ne se valorisait que de 0,6 fois son résultat opérationnel courant 2009. C’est extrêmement peu. Qui plus est, tous les autres voyants étaient au vert, j’ai donc recommandé l’achat de la valeur. Résultat : PASSAT nous a permis de déboucler un gain de 62,4% en 12 jours.
Mais l’état de la valorisation, bien que déterminante, n’est pas le seul critère à surveiller en période de crise. Voici l’ultime critère, celui qui est le vrai révélateur de la force d’une entreprise dans le contexte particulier que nous vivons actuellement…
ZOOM sur le S de FOCVS :
Quel meilleur test de Solidité que la crise elle-même ?
Ce dernier critère sonde la solidité des entreprises face à la crise depuis 2008. La plupart des sociétés ont souffert… mais toutes n’ont pas déposé le bilan pour autant !
Il faut donc surveiller les résultats 2009/2010 et guetter les leaders qui ont su négocier le krach avec brio. Ceux qui ont perdu le moins ont de bonnes chances de repartir les premiers à la hausse : nous serons sur le qui-vive pour vous en faire profiter !
Le plus dur est-il derrière nous pour les petites valeurs ? Nos résultats semblent le démontrer… mais je ne préfère jurer de rien. J’ai vécu tant de situations de retournement inopiné… que j’ai fini par renforcer toujours plus la sécurité interne de mes systèmes — notamment grâce à un suivi très rigoureux des seuils de sécurité (stop loss).
Mais je me rends compte que je vous parle de mes systèmes, de mon expérience… et que je ne me suis toujours pas présenté ! Avant d’aller plus loin, permettez-moi de vous en dire plus sur qui je suis et ce que je fais au quotidien, depuis maintenant 7 ans.
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sur Lloyd Blankfein
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100422-2672.html
« Le Gouvernement Goldman Sachs » par Bill Bonner date Jeudi 22 Avril 2010
« Il y a une dizaine de jours, la langue de Georges Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, a fourché. Il a dit non pas ce qu’il aurait dû dire, ni ce qu’il voulait dire. Sans le vouloir, il a dit la vérité : le budget de son pays est « hors de contrôle ». Il a demandé un délai pour redresser la situation. « Nous essayons de changer le cap du Titanic », a-t-il dit. Les ministres européens lui ont donné un mois.
M. Papaconstantinou parlait de la Grèce. Il aurait aussi bien pu être en train de décrire une bonne partie de l’Europe, la Grande-Bretagne, le Japon et les Etats-Unis. Et sa métaphore est sans doute une prophétie. On ne peut pas faire faire demi-tour à un paquebot. Il va couler.
La Grèce prend l’eau depuis de nombreuses années. Mais c’est la première fois qu’un ministre des Finances, de quelque pays qu’il soit, signale aux prêteurs qu’il est de temps de se rendre aux canots de sauvetage. Puis, en regardant autour d’eux, les médias se sont aperçus que l’un des canots a déjà été mis à l’eau. On n’y trouva ni veuves éplorées, ni orphelins frissonnants. Juste un homme extrêmement satisfait : Lloyd Blankfein, P.D-G de Goldman Sachs. Il a vendu aux Grecs leur propre dette… pour ensuite la vendre à découvert !
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