La Grèce
Goldman Sachs
À un moment donné, je cite le nom de Mr. Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs, alors que je voudrais évoquer Mr. John Paulson, patron du hedge fund, Paulson & Co. Mais je vous fais confiance : « L’auditeur aura rectifié de lui-même », selon la formule consacrée.
Quelques réactions à mes interventions à Montréal, mercredi et jeudi :
Focus Stratégique Québec 2010 (le 22 avril ) : PAUL JORION : LE COURAGE DES SOLUTIONS RADICALES
Argent (le 22 avril) : L’homme qui a vu les «subprime» écorche le budget
Argent (le 22 avril) : Une conférence à 300 000 $ donne quoi ?
Argent (le 23 avril) : Correction en vue, mais pas de W
64 réponses à “Le temps qu’il fait, le 23 avril 2010”
Vu d’Europe, les Etats-Unis semblent une nation très religieuse, mettant Dieu dans tous les discours et à toutes les sauces. Or, les religions sont usuellement une source de morale. Comment se fait-il alors que les pseudo « élites » aux USA soient à ce point dénués de morale élémentaire ? Est-ce que leur religion n’est qu’une hypocrisie de façade ou bien les financiers se recrutent-ils parmi des mécréants sans même une once d’éthique ?
il faut sans doute chercher du côté de « God save the $ » …
Les religions sont création humaine,et l’esprit
du croyant est faible.
Quand que la foi vacille et que le Dieu espace ses
manifestations d’intérêts, l’homme retourne
à ses fondamentaux, le veau d’or.
La comptabilité -le bilan des mérites- est plus facile.
Et l’ incompatibilité n’est qu’ apparente…
C ‘est pourquoi, à mon avis, la morale, l’indispensable
morale, ne devrait pas trop être théorisée.
Encore une belle de Goldman Sachs, le contenu d’e-mails émanant de grands pontes de la boite révélé au grand jour :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/24/le-senat-americain-diffuse-des-courriels-accablants-pour-goldman-sachs_1342351_3234.html#ens_id=1270012
Je laisse à de plus fins analystes que moi le soin de commenter, si tant est que ça leur dise.
» Les poètes aveugles ont un petit crayon blanc » : pour celui là , à l’oral ou à l’écrit , je vous remercie .
Tout à fait d’accord avec vos conclusions. Nous comprenons très bien les malversations, même si ce n’est pas dans le détail, et nous n’en voulons plus. C’est finalement très simple: plus d’embrouilles.
Reposez-vous bien et bon courage pour toutes vos interventions.
Vous faites partie, à mon sens, de tout le mouvement des « nouvelles Lumières » qui se sont mises en route pour tenter d’accoster à un nouveau port…
A propos, bravo pour votre pull marin rouge! Il vous va très bien.
Bonjour à tou-te-s et Merci,
« Dédicace au tournant »
« Nous sommes au tournant de cette crise
– selon les sources de tantôt –
Sur elle, les mots n’ont pas de prise
Tandis que les actes font défaut » !
Les révélations débitées
Montrent que de grands dirigeants
Ignorent toujours l’intégrité
Celle qui fait tout l’honneur des gens !
Ainsi va la cupidité
Des premiers à fond dans le mur
Pendant que les gens précités
Se lamentent seuls au pied du mur !
Tout ceci n’est pas très nouveau
Dans ce bas-monde où les complices
Se chamaillent comme de grands rivaux
Derrière tant de feux d’artifices !
A nous de tous les découvrir
De leur retirer notre argent
Ce qui devrait les faire pâlir
Devant la rouge colère des gens !
luami
Bon voyage dans la Vie !
http://luami.viabloga.com
Que peut-il bien se passer dans la tête d’un Lloyd Blankfein, commettant ses sinistres malversations et déclarant qu’il accomplit l’oeuvre de Dieu ??
Berlin conditionne l’aide à la Grèce à plus d’austérité
L’Allemagne finira par avoir raison de la Grèce… Ou comment être sans pitié avec le faible. Logiques de l’égoïsme et du ressentiment. Si Nietzsche était encore parmi nous, il aurait (à nouveau) honte d’être Allemand.
quand dans tous ces calculs on finit par perdre pied, que dire du sens de l’hÔnneur, Christine Lagarde prône:
« Nous défendons le territoire de l’euro. Lorsqu’une partie de ce territoire est attaquée, et que notre devise commune est sous pression, on est tous tenus d’être solidaires. Cela ne veut pas dire qu’il faille être complaisant (….) Si une partie des sommes prêtées n’était pas remboursée intégralement, on rajouterait 1% et un complément de 0,5% pour se calquer sur les commissions d’engagement pratiquées par le FMI. Cela nous mettra plus qu’à l’abri dans la mesure où nous empruntons nous-mêmes à 1,5% sur trois ans hors assurance. »
Leçon: « Avec ses chiffres erronés et ses politiques économiques inadaptées, la Grèce n’a pas tenu ses engagements. Il nous faudra des mécanismes de contrôle pour que l’on soit certain de ne pas tomber dans un puits sans fond »
D’ici trois ans donc…
en attendant de paire avec Wolfgang Schäuble, qui le dit plus clairement: « Le fait que ni l’UE, ni le gouvernement allemand n’a pris de décision (sur la fourniture d’aide) signifie que la réponse peut être positive aussi bien que négative (selon la sévérité et la discipline des mesures à prendre)».
savez-vous que chez les rabbins talmudistes, ce que c’est qu’un pilpoul: Lorsque ça s’échauffe ça vit autour du Talmud, les anges eux-mêmes se penchent aux fenêtres du ciel afin d’en capter quelques bribes – ils ne visitent certainement pas les commissions de ce monde indéfendable. laissons la révolte des gens aux prévisions météo qui ne se réalisent pas, laissons la conversion de la Grèce en business plan club méd…
» Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d’être produit ce qui ne privilégie ni n’abaisse personne.
Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car dans une société sans privilège, il n’y a
pas de pauvres. »
André Gorz dans ses réflexions sur l’avenir du capitalisme écologique.
Paul,
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, il s’agit plus ici de déloyauté que de moralité.
GS n’a pas été loyal envers ses clients en ne leur vendant pas des produits dans leur intérêt. Ca risque de leur couté très cher, non pas en procès mais en profit sur le long terme. En effet, son CEO choisissant de défendre cette pratique plutôt que de la dénoncer en disant qu’elle est isolée, risque de perdre tous ces clients dans l’avenir. C’est comme si M Bouton avait pris la défense de Kerviel, qui aurait alors souhaité placer son argent à la SG. Il me semble donc logique dans l’avenir que GS perde beaucoup de clients. Qui voudra acheté un produit structuré par GS dans l’avenir?
Lorsque vous dites que toutes les autres banques font de même, c’est un peu abusif (du moins non argumenté). J’ai travaillé dans une banque d’investissement japonaise, et je peux vous garantir que l’on aurait jamais sacrifié l’intérêt du client pour un profit court terme. Non pas parce que les Japonais sont des saints, mais tout simplement parceque fidéliser le client est rentable sur le long terme. Je connait un peu le milieu des banques francaises aussi et il ne me semble pas que ce genre de pratiques (typiques du management US qui favorise le court terme et se fout du client) soient tolérées.
Enfin, la loyauté et la moralité ne sont pas nécessairement liés. La mafia peut être loyale sans être nécessairement intègre… c’est juste que la loyauté permet de maximiser les profits sur le long terme…
Cordialement,
Jean
Non je n’ai pas dit : « Toutes les autres banques font de même », j’ai dit que je parlais l’autre jour à une personne qui disait – pour justifier Goldman Sachs – que toutes les banques faisaient de même.
Il se dit souvent aussi des politiques qu’ils sont tous corrompus, ce que je ne pense pas.
En revanche, il me semble que les politiques ne comprennent pas très bien les mécanismes en jeu dans bien des domaines, tout comme ceux qui votent pour eux. Je ne leur jette pas la pierre puisque moi même ne suis pas si affuté dans la compréhension de ce qui se passe.
Plus de liquidités = plus de corruption.
Plus de corruption = plus de médiocrité.
Plus de médiocrité = plus de besoins financiers = plus de liquidités.
Oui Paul, ils sont corrompus, médiocres et en plus nus comme des vers. Mise a part leurs chiffres que pensonne ne croit plus, ils ne controlent plus rien.
Paul
La valeur d’échange est produite par l’échange à partir du travail. Les valeurs éthiques sont produites par quoi ? Tombent-elles du ciel comme sur le petit navire ? Sont-elles innées ? Sont-elles distribuées aux élus par Dieu ?
Les pêcheurs répondent qu’elles sont aussi produites à partir du travail, mais par quoi ?
Si les structures de production des valeurs humaines était reconnues, peut-être pourrait-on fabriquer à loisir du courage, de la tempérance, de la générosité, de la magnanimité, et même de la grâce…
La réponse des pêcheurs est « intuitive » ? Que manque -t-il pour qu’elle soit rationnelle ?
Dominique Temple