Cette fois, la poussière volcanique est bloquée sur la Manche. Les Français ont toujours beaucoup de chance avec les nuages. C’est cette inclination propice qui me permet de vous écrire de Roissy, attendant l’heure d’embarquement (45 minutes encore à tirer).
Contrairement à ce que j’imaginais, l’aéroport est étonnamment désert. Les nouvelles à la télé parlent des voyageurs bloqués à New York. Le problème n’est donc plus en ce moment de quitter la France, mais d’y revenir un jour. Je pars donc pour le Québec pour une durée de deux jours… ou davantage.
Dimanche, je suis allé à l’Île de Houat, pour la première fois depuis trente-deux ans. C’est il y a trente-sept ans que j’ai habité là un peu plus d’un an. Quand on est îlien, on s’habitue au fait que c’est souvent la nature qui décide à votre place. C’est le cas quand on est en mer par gros temps : où la prochaine vague vous laissera-t-elle ? Dans l’eau ? Ce qui serait une bonne nouvelle. Ou contre un rocher ? Ce qui serait beaucoup moins sympathique. Ou bien, au cœur de l’hiver souvent, quand le coup de vent souffle sans discontinuer : quand pourra-t-on à nouveau se rendre sur le continent ?
Mais quand on vit dans les villes, la nature est apprivoisée et tout devient prévisible. On veut aller en Amérique en avion ? On dit quel jour et à quelle heure, et on s’envole comme prévu. Et puis un jour, la nature vous rattrape, sous la forme d’un volcan. Zut : on ne vit pas nulle part mais à la surface d’un gros rocher bourru et parfois très méchant.
Depuis trois ans, je ne parle ici que des catastrophes que les hommes s’infligent à eux-mêmes mais il y a aussi les colères de la nature elle-même, qui nous rappellent à l’ordre et qui – eh oui, ma bonne Dame – nous forcent à un peu d’humilité
65 réponses à “Un gros rocher bourru et parfois très méchant”
L’homme moderne est comme une agence de voyage:
Il vend de la Nature mais ne veut pas en voir la couleur.
Ni la douleur.
La technologie nous procure une puissance jamais égalée dans l’histoire de l’espèce humaine. Mais en même temps le fonctionnement de nos sociétés peut être gravement perturbé par le « moindre grain de sable ». Quelque part il est bon que l’ »hubris » de l’homme moderne soit remise à sa place par une nature, dont seuls les fous peuvent douter qu’elle aura toujours le dernier mot. Nos sociétés du virtuel, de l’instantané et du tout économique ont bien du mal à accepter ces intrusions du réel dans nos vies quotidiennes. Et elles ont le plus grand mal à intégrer le temps long des phénomènes naturels. En un mot, nos vie se déroulent de plus en plus dans un environnement artificiel et c’est cet environnement que nous finissons par considérer comme naturel, alors qu’il n’en est rien.
Le gros rocher bourru donne aussi une idée et un avant-goùut de ce que pourrai faire le « peak-oil »…
des centaines d’avions cloués au sol…C’est les riverains de Roissy qui sont contents !
Décidemment ces Islandais, font rien que nous embêter !
Le problème, c’est qu’il faut réagir sans tarder à ce foutu PO
Stop au sacro saint « rappel à l’ordre » !
Il n’y a aucun ordre, si ce n’est celui de nos pauvres cerveaux égarés dans une perpetuelle recherche de sens la ou il n’y en a aucun.
Que voulez vous dire?
Dites vous bien que la nature a un sens et c’est celui-ci qu’il faut décoder.
« La forêt précède l’homme le désert le suit »
C’est une réalité!!!
Aucun ordre ? Même pas celui des mots que vous alignez « au hasard » en tapant au clavier ? Donc votre intervention n’a aucun sens…
Point de sens certes mais des sens. Attention toutefois a ne pas vous transformer en….. rinhocéros…
Serait-ce une tentative de mise en forme Shakespearienne ?
Je ne saurais dire s’il y a un sens intrinsèque, aux choses et à nos existences, il se peut que tout cela soit absurde. Mais je pense que c’est justement à cause de cette absurdité apparente que devons essayer de donner un sens aux choses et à nos existences. C’est peut-être même pour cela que nous sommes là.
C’ est pour cela qu’ IL mit un jour de l’ ordre dans le chaos.
Paul Jorion,
vous êtes un exemple de raison … attendre ainsi dans un aéroport, sans coup de gu..le …
combien d’entre nous le pourraient ?
Attention, la sagesse vous guette 😀
Je lisais ce matin que Jacques Attali (blog de Jacques Attali), en attente à l’aéroport de Washington, prenait le temps de philosopher sur la notion de temps dans nos vies. Très intéressant bien sûr. Et je pensais en rapport avec le temps à la devise de l’Empereur Auguste, « Festina lente » (Hâte-toi lentement), une belle devise, en fait… Attendre, en attente, une attente, attentif, attention… Faire, mais dans la lenteur…
Je reprends le livre d’Edgar Morin « Terre-Patrie » (Seuil, 1993), où il parle de « décélérer le temps occidental’, « préparer la décélération »:
Notre civilisation est malade de la vitesse. La prise de conscience de la course folle, du risque d’emballement est urgente. Il faut freiner, ralentir, afin de faire advenir un autre devenir. Il est désormais nécessaire d’envisager la régulation internationale de la croissance et de la compétition économique, et de promulguer une charte des normes de vie comportant les droits du temps humain. (p. 177) … réhabiliter la lenteur – lentum in umbra – dans la vie quotidienne, élargir et développer les possibilités de convivialité où réapparaît un temps proprement humain…(p.178)
Je ne saurais que recommander l’article extensif récent de Paul Krugman:
Building a Green Economy
Krugman est un rêveur …
Le malheur des uns ,le bonheur des autres ;forte augmentation du traffic des ferries entre Hexagone et perfide Albion.
http://www.lapasteque.com/Paul_a_Quebec.html
Et oui,
Toutes prévision ici s’entends « dans des conditions de température et de pression idéales », ce qui n’est pas gagné d’avance….
« Back to the trees » comme dit l’Oncle Vania !
Nous sommes que des ingrats, la nature nous donne, nous la remercions en la martyrisant. Attention, dame nature restera toujours la plus forte, sachons composer avant qu’il ne soit trop tard, l’argent ne sera d’aucune utilité.
« Depuis trois ans, je ne parle ici que des catastrophes que les hommes s’infligent à eux-mêmes mais il y a aussi les colères de la nature elle-même, qui nous rappellent à l’ordre et qui – eh oui, ma bonne Dame – nous forcent à un peu d’humilité »
Je reste persuadé que le pic pétriolier a été le détonateur de la crise financière, comme vous le dites, la nature nous rapelle à l’ordre.
Nous arrivons aux limites de notre planète,(et elles sont illimitées) même si cet évènement n’en est pas révélateur.
Le ciel bleu que nous avons pu admirer sans trainées d’avion nous interpelle.
Un collègue de travail de 27 ans qui va bientôt être père m’a dit au sujet de ces avions cloués au sol.
« Cela soulagera la planète!!! »
Je pense que l’avenir de ce blog est l’étude de l’économie par rapport aux limites de la planète.
Enfin, c’est une suggestion.
Je suis bien d’accord avec vous. Je pense qu’il est est urgent que l’on se recentre et que l’on éduque les opinions publiques sur limites qui se présentent à nous.
Connaissez vous ce blog qui a été lancé il y a peu. C’est chaud.
http://petrole.blog.lemonde.fr/
Merci pour le lien, je ne le connaissais pas.
Ce qui est difficile à comprendre pour le commun des mortels qui n’a pas encore appréhender la question énergétique est qu’il est impossible de remplacer les énergies fossilles par les renouvelables dans un système capitalisme industriel de consommation.
Le retour sur investissement énergétique doit être plus grand que 1, ce qui ne sera jamais le cas si on industrialise les renouvelables.
Ces énergies sont diluées, contrairement aux non renouvelables qui sont condensées, elles doivent être captées et utilisées sur place.
Cette particularité sous entend que l’activité doit être relocalisée près des besoins individuels qu’il faudra aussi redéfinir.
Dans les années 60 nous avions le plein emploi avec 5 à 10% de croissance pétrolière et on espère réalisé aujourd’hui le même exploit avec 0%.
Nous ne sommes pas seulement devant une crise financière ou économique mais devant une crise de civilisation qui ne fait que commencer.
Connaissez vous l’histoire des choses?
http://standblog.org/blog/post/2008/12/31/L-histoire-des-choses
http://video.google.com/videoplay?docid=-6351825321073919380#
Colère !?
Pour l’instant un faible grognement (avec quelles conséquences pourtant) au regard des puissantes éruptions qui ont provoqué des extinctions massives d’espèces.
Un éternuement, suivi ou pas d’une violente quinte de toux, l’avenir nous le dira (à vos paris!)
Parfois j’en suis à souhaiter cette tempête, téléphoner ou expédier un courriel expliquant que, non, pas possible de rentrer pour cause de mer formée… Et en profiter pour me balader à la pointe du Skeul ou Kerdonis, me faire gifler par le vent tout en contemplant les vagues. Généralement, c’est à la fin de l’été, le moment où je me demande pourquoi rentrer…!
Parce que vous êtes un romantique inspiré et solitaire et que vous ne voulez plus jouer un rôle dans cette société mortifiante.
Pareil….
Il serait intéressant de rassembler les chiffres qu’on entend ces jours-ci:
6 millions de passagers en carafes
les français rapatriables sur 2 jours
40,000 anglais rien qu’en Inde
Cela en dit long sur la façon dont nos sociétés occupent leurs chômeurs, colonisent à mi-temps le tiers-monde, sans lui donner pour autant une chance d’évoluer sinon dans l’imitation.. (il faut bien qu’on leur vende nos produits, un moment ou l’autre)
Rapprochons-nous pour mieux nous compter. Nous sommes bientôt 7Md. Ne nous rapprochons pas trop tout de même. Disons que chacun occupe 1 m2.
Nous formons, disons un rectangle de 7Md de m2.
Superficie de la terre : 510067,420 Md de m2.
L’humanité, sa technologie thermo-militaro-industrielle fossile, sa « supériorité » infinitésimale.
Pas de quoi frimer.
Serrez les rangs!
Surtout que de nos jours le vent ne souffle plus où il veut sur les marchés; Plus personne n’entend sa voix, pourtant la terre nous parle de temps en temps, encore faut-il prendre le temps parfois de l’écouter, de la contempler gratuitement histoire de mieux nous préparer, mais non tout le monde préfère encore s’affairer et s’empresser, quel est principalement l’emploi du temps de l’homme de nos jours et pour mieux garder sa place. Ne surtout pas s’arrêter de fonctionner car sinon comment pourrions-nous mieux nous en sortir demain et le menton en l’air avec bien plus de chaînes aux pieds aussi.
Piètre monde de la finance, de la politique, faussement salutaire, lyrique que des costumes gris ne voient-ils pas déjà mieux venir la fumée venir au loin, leur maison est si grande mais les corbeilles déjà bien pleines de cendres, pourront-ils toujours bien faire la bonne météo du Ciel chez eux ?
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va.
Jean, Chap. 3, Vs 8
Paroles d’un indien Stoney des plaines, le canadien Walking Buffalo :
« Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous les écoutez. L’ennui avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. »
Heureux de savoir que vous êtes en partance.
Un de mes proches a comme bien d’autres je suppose du patienter dans l’aéroport de New York 2 demi journées avant de pouvoir rejoindre un aéroport en Allemagne pour effectuer la suite du retour en train. A quelque chose malheur est bon, avant de rejoindre le sud de la France il effectue une nuitée chez nous.
130.000 français étaient concernés, à quoi il faut ajouter tous les dysfonctionnements consécutifs au transport du fret, mais pas de gros dégâts si ce n’est des conséquences économiques.
Je fais le constat simple que ces quelques jours de trouble ont généré un impact médiatique considérable que les presque 6 millions de chômeurs et précaires n’ont jamais provoqué.
En espérant que tout revienne à la normale.
Ce peuple islandais que ça soit par l’intermédiaire du vote ou de sa nature nous fait redécouvrir ce que ce mot liberté veut dire…
Vive le flux tendu!
Un piston pour l’Islande? se pourrait-il qu’une mission providentielle vous tende ses bras, vous débarque sur cette terre de panache, épicentre, laboratoire de crises… explorateur de ce qui résiste, compose… ou s’exile?
Volcan(s), qui prouve que les sciences de la nature ont bien peu avance…. Une malheureuse eruption, aucun dispostif de suivi efficace, aucune analyse reelle des poussieres. Bcp de blabla. Une semaine pour que des avions volent a nouveau. LAMENTABLE. Bravo la science et les scientifiques. On voit le niveau….. Et qd on pense a tout le pognon qui part dans cette science minable. De quoi mettre tous les humains au Carlton toute leur vie. Bref la science ben c nul !!! Les modeles utilises sont bidons, pourris jusqu’a l’os. NUL !!! On re-apprend que en quoi, 500 ans la science brasse bcp d’air pour peu de resultats. Vous faites confiance aux scientifiques? Aux medecins? Aux savants? Vous avez TORD!!! Et on s’etonne que dans la finance avec 50 ans de recherche se soit aussi debile et minable?? Ben non c pas etonnant. Et on paie des fortunes ces charlots??? C dire comme la plebe aime le grand Guignol et las farces.
Coup de gueule étonnant et, selon moi, à côté de la plaque… Ce ne sont pas les scientifiques qui se sont trompés, ce sont les politiques qui sont incapables de réagir autrement que par démagogie, aveuglement, absence de coordination.
Démagogie : sucrer les subventions aux chercheurs, voire supprimer du personnel, délocaliser leurs sièges. Là, je pense explicitement à la Météo nationale, dont Sarkozy supprime des centres régionaux, dégraisse les effectifs (« non-remplacement-d’un-fonctionnaire-sur-deux-partant-à-la-retraite », suivant le mantra imbécile épinglé par la Cour des Comptes), et délocalise le siège je ne sais plus où, probablement dans une de ces casernes qu’on a vidées de leurs régiments…
Aveuglement : « Ce que je dis trois fois est la vérité, ce que je dis trois fois est la vérité, ce que je dis… », répète la Reine de Pique dans Alice au Pays des Merveilles : nos gouvernants semblent fonctionner comme cela. Quand Sarkozy aura répété sept fois qu’il faut réguler le capitalisme – à mon avis, il l’a déjà répété beaucoup plus… Mais c’est pour la démonstration poétique, et biblique… – alors, les murs de Goldman Sachs et les frontières des Paradis fiscaux s’effondreront… Les euro-béats nous ont répété cinquante mille fois que « l’euro protège l’Europe », mais là, il n’y a pas eu le début du commencement d’une preuve… Au contraire (voir sur ce blog les démonstrations de l’inadaptation de l’euro).
Absence de coordination : l’aide à la Grèce. Chaque pays se la joue perso. L’espace aérien : quatre jour pour déclencher une vidéo-conférence…
(Inutile de se battre contre cette Europe imbécile, dogmatique, nuisible : elle va s’effondrer toute seule. Mais à quel coût pour les peuples !…)
Alors, ne tirez pas sur les scientifiques : ils font ce qu’ils peuvent avec les maigres moyens qu’on leur laisse…
@Scaringella
La dernière éruption islandaise de cette ampleur remonte à l’ère pré-aéronautique. Au pire, ce sont les applications technologiques qui ne sont donc pas calibrées à la mesure de leur environnement d’utilisation. La science n’a pas grand chose à voir là dedans, plutôt les industries avides qui s’en nourrissent.
Oui Alexandria, c’est éruptif mais à côté de la plaque…tectonique.
mais à part ça, ces imperfections, ces ratés dit-on (mais de quoi?), etc… ce n’est pas seulement une question d’homme, mais de structure auquel il croit, ou ne croit pas, ou ne voit: les discours pour ça remplissent bien la pensée. les structures de fonctionnement, les institutions, les modes d’échange ou de pillage, les modes de reproduction, d’unification / extension, les pôles de transmission, ce sont nous qui les manœuvrons, qui y sommes malgré tout… à quel point nous sommes largué et qu’importe… l’idée de vérité en matière politique n’a pas à se poser, le moins possible en général, les illusions y fraient là sans vergogne)… chacun se rend compte: malgré sa condition un décideur est rarement compétent, c’est justement pour ça, par précaution, qu’il n’emmerde personne… au fond des gens très bien normaux serviles à l’idéal ou à la haine de qui les enfanta, socioculture comprise. humilité à ma bonne dame aussi.
C’est l’esprit du « ISO 9001 ou rien » qui frappe aussi.
On veut codifier les savoir-faire, on ne fait pas confiance à leur « praxis ».
En aéronautique, cela peut se justifier, comme on l’a vu à Smolensk, ou comme deux ans auparavant dans un avion de l’armée de l’air polonaise, la volonté d’atterrir « hors norme » a provoqué un crash.
Il est difficile de normaliser et de vouloir fonctionner à la marge des normes, hors le cas spécial de … la finance.
Un autre exemple est tchernobyl, qui était devenu à sa tardive fermeture (vers 2000 je crois), la centrale la mieux connue de ses ingénieurs, après avoir fait les conneries qu’on sait, certes.
Timiota, « Il est difficile de normaliser et de vouloir fonctionner à la marge des normes, hors le cas spécial de … la finance » et déjà bien avant même: il n’y a pas qu’une personne qui se doit d’être normale, il y a aussi la définition de la place qu’il occupe ici et parmi d’autres, + la norme que lui fixe sa mission: le problème dans la norme c’est … qu’elle n’existe pas, à moins de rester pétainiste trotskyste ou baptiste, et désirer laisser trace de toute sa vie, la belle Norma.
certes oui, mais sait-on, s’intéresse-t-on dans toutes nos théories de réchauffement climatique, si ce réchauffement ne perturbe pas aussi les volcans ? c’est une des questions que je me pose, si les glaciers fondent, au bout d’un temps certains, les eaux souterraines devraient finir par réchauffer, et alors est-ce que cela peut déranger les zones sysmiques, des cures thermales chaudes, comme par exemple Aix en Provence ?
il y a aussi tous les courants du magma souterrain, est-ce que l’on sait si les séisme ce répondent ? et est-ce que l’on s’intérroge par exemple de savoir, si les tapis de bombes ne dérangent vraiment en rien de l’équilibre de notre sous-sol ?
donc oui, mais ……
Tout devient si chère et couteux de nos jours, même lorsqu’un petit volcan se réveille et recrache si généreusement (gratuitement) pendant quelques jours un peu de fumée noire, quel panache !
C’est sur pas un très bon signe pour les affaires, que les choses redeviennent alors tout de suite à la « normale » la nouvelle incantation du jour répété dans l’urgence à l’antenne, ne vous inquiétiez surtout pas braves gens nous maîtrisons de nouveau l’info, le climat et la météo du ciel. Sauvons la face, serrons les rangs ce n’est pas non plus la nature qui va commencer à nous dicter et chambouler principalement nos lois et notre emploi du temps sur terre.
Avez-vous remarqué que ceux qui ont surtout très peur que la fumée d’un volcan perturbe quelque peu leur emploi du temps sont surtout des gens qui en fait ne veulent pas vraiment que les choses changent, faudra peut-être penser à envoyer la facture à Vulcain si cela perdure trop généreusement dans le ciel.
Hélas l’attachement viscéral aux affaires et au pouvoir est si grand pour certains et cela même pour les plus riches d’entre-eux que j’ai bien peur que la nature se révolte davantage. Lorsque la nature se révolte contre le monde des hommes rebelles ce n’est pas par pur plaisir de faire des affaires, de détruire la terre, les êtres, de faire du mal, de s’enfler continuellement sur les marchés, ce n’est ni non plus par pure ambition personnelle ou politique, par vanité de plus à l’antenne, ni non plus pour la seule auto-promotion d’une plus grande marque sur terre, mais bien avant tout afin de mieux obéir à certaines lois naturelles visant d’abord et avant tout au bon équilibre de l’ensemble des espèces vivantes, et non pour le seul bien-être matériel et marchand de quelqu’uns sur les marchés, les insensés.
Mais non on préfère encore défier jusqu’au bout la voix des sages d’hier comme d’aujourd’hui et l’univers entier si c’était possible, pour nous sauver d’abord abêtissons encore le genre humain à l’antenne. Ces grands de ce monde recherchant sans cesse à faire croire qu’il en sera toujours ainsi pour une question d’argent de pouvoir et de lutte d’influence partout, vouloir constamment prendre le contrôle sur les êtres à tour de rôle au lieu de rechercher d’abord à être des hommes et non des bêtes.
Pas gentil pour les bêtes sans doute moins bêtes que les hommes !…
La nature est d’essence féminine, généreuse et pourvoyeuse de multiples dons, irrationnelle à l’excès dans ses manifestations d’humeur. Elle est le corps de la Création qui obéit à des cycles (tout comme le corps féminin qui lui est assujetti).
L’humanité se rend coupable de la piller, de la violer sans considération, se plaisant à imaginer qu’elle peut en devenir le maître. Mais, c’est là ignorer la toute puissance de Dame Nature qui agit de concert avec le Cosmos dans un ballet orchestré par ?
Assez d’accord avec la métaphore que vous utilisez, Marlyse, d’une terre violentée en permanence, féminine donc, mais n’oublions pas que la pauvre humanité tente de se protéger d’elle, et là, je suis plutôt compassionnelle par rapport à l’humanité.
Vous avez raison lorsque vous vous en prenez aux apprentis sorciers qui la défient en permanence, veulent s’en rendre les maîtres au lieu de seulement guider son cours afin qu’elle ne soit pas une puissance destructrice pour nous…
La nature, de toute façon, sera la plus forte… que la Terre continue de tourner ou qu’elle explose…
L’important serait aujourd’hui d’enfin penser un monde plus juste et plus doux, de respecter les autres et la nature à la fois car l’un ne va pas sans l’autre.
J’ai bon espoir car le monde pourrait être encore pire… peut-être que Leibniz avait raison, contre Voltaire.
Si quelques autres volcans du monde s’éveillaient… ce serait pire effectivement.
Alors « Amor fati » dirait Nietszche, aime ce que tu ne peux changer… sous entendu, fais tout pour changer ce qui peut l’être!
Bric à Brac Baroque,
Merci pour votre commentaire.
Je ne manque pas de compassion, je m’interroge seulement.
Le tsunami qui avait frappé la Thaïlande avait rasé en partie un des plus grands bordels de la mondialisation (maisons ouvertes de traites d’enfants pour touristes gavés en mal d’exotisme sexuel). Combien de temps a-t-il fallu pour le reconstruire et qu’il tourne de nouveau à plein régime ? Qui alimente le système ?
Si la formule « fais tout pour changer ce qui peut l’être » m’inclut dans le « ce », j’y adhère. Sinon ce que la vie m’a appris à travers mes enfants notamment, c’est qu’on ne peut changer le monde si l’on ne se change pas d’abord soi-même et là, seulement là, il devient possible d’aimer « inconditionnellement » même ce qu’on ne peut changer … et d’accompagner le mouvement du mieux qu’on peut.
Cordialement.
I give my tongue to the cat.
@ scaringella dit : 21 avril 2010 à 08:49
Ce qui sort de votre bouche donne l’impression d’être encore plus acide et agressif que ce qui sort de la bouche de ce volcan.
Tout compte fait, cet évent naturel, est peut-être plus bienveillant à l’égard de l’humanité que ce que l’on pourrait croire. Ne lance-t-il pas un signal d’alarme aux habitants de notre planète, à nos scientifiques, à nos politiques et autres, que vous ne semblez pas porter dans votre cœur ?
Pensez-vous que la survie de notre civilisation passe par la division, l’incitation à la haine des uns contre les autres, le dénigrement tous azimuts ?
Notre salut ne peut venir que de l’union de tous au plan national, continental, mondial. Tout ce qui contribue à la division ne peut que nous conduire à accélérer le processus d’extinction d’une espèce que nos ancêtres ont eu beaucoup de peine à faire évoluer jusque là où nous sommes.
Notre devoir est dans la poursuite de l’œuvre, même si c’est de plus en plus difficile.
Nous devons, nettement plus que par le passé, chercher nos forces dans la fusion universelle de tous les courants, scientifiques, politiques, spirituels et surtout humanistes et moraux.
Chacun, doit agir dans un sens favorable à l’union. Personnellement, c’est ce que je m’efforce de faire, notamment en intervenant sur ce blog qui me semble être un excellent creuset pour élaborer ce qui fera l’homme de demain.
Quel y sera votre apport ?
Paul : Pourquoi « Méchant » d’abord ?
Parce ce que ce volcan empêche une poignée de touristes de reprendre le travail, ou une pelletée d’administrateurs de rejoindre leur importante réunion ?
C’est une blague !
Scaringella
Si un volcan ou un météorite venait à parachever l’extinction massive des espèces qui est en cours, je suppose que vos dernière parole seraient
» Mais que fait le gouvernement ? »
Et la santé de ces malheureux Islandais, d’un état déjà en faillite, qui ont respiré ces tonnes de poussière volcanique ? Tout le monde s’en fout . Ont-ils au moins une couverture maladie suffisante ?
Ou l’on voit que cette société basée sur l’optimal et la recherche maximale du profit grippe lamentablement dès qu’un grain de sable non prévu s’introduit.
Que disent les experts, bouche en coeur?
On a fait des modèles, ca peut être grave.
Bref, comme d’hab, personne ne sait rien. Une nouvelle et percutante démonstration de la paralysie institutionnelle.
Un homme de synthèse : Giscard D’Estaing .
Il associe avions ( renifleurs) , volcans ( Vulcania ) , pétrole ( avions-renifleurs toujours) .
BA , qui comme moi pense que l’aviation ruine la planète , mais qui reste tétanisé par la Grèce , va sans doute faire des voeux pour que Santorin se réveille et cloue au sol la flotte aérienne mondiale pour un mois supplémentaire . En attendant la fin du kérosène .
Juan, je me demandes si la réponse des icelandais aux banques qui demandaient le rembouresment de leur dette n’a pas été été fournie par des forces télluriques solidaires d’un réferendum populaire et faire payer un bon manque à gagner via le transport atlantique, les volcans ont des bouches et peut étre des oreilles.
article de jde relatif au volcan, c’est d’abord un problème pour l’économie
« Pas de problème sanitaire à craindre des rejets de l’EyjafjallajokullLe 19 avril 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Risques & Santé, Air, Air urbain, Santé publique
Michel Detay/FlickrLes conséquences de l’éruption du volcan islandais seront plus sévères pour l’économie européenne que pour la santé des Européens.
Les compagnies aériennes n’avaient pas vu ça depuis septembre 2001. Et pourtant. Depuis le 15 avril, Eurocontrol, l’autorité aérienne européenne, interdit la plupart des mouvements d’avions civils au dessus de l’Europe. Lundi 19 avril, 8.000 vols ont été autorisés dans les régions non survolées par le nuage du volcan islandais, à comparer aux 28.126 vols initialement prévus.
Depuis le début de la phase explosive de l’éruption, le 14 avril, ce sont 82.000 vols qui ont été annulés. Soit une économie de 1,6 million de tonnes de CO2. Mais l’organisation internationale du transport aérien, (l’Iata) estime à 200 millions de dollars par jour (147 millions d’euros) le coût pour les compagnies. Ce à quoi il faut ajouter les frais engagés par les exploitants d’aérogares, estimés à 136 millions €/jour par le Conseil international des aéroports (ACI). L’ACI ajoute que plus de 6 millions de passagers se trouvent bloqués par les restrictions de vols.
Sur le plan sanitaire, la situation semble être moins grave. La Direction générale de la santé se veut d’ailleurs rassurante: «En termes d’impact sanitaire, il n’y a pas, actuellement, de risque significatif pour la santé, du fait de la haute altitude et de la dispersion du nuage de cendres» , indique-t-elle dans un communiqué. Un avis partagé par la Health Protection Agency britannique (1).
La haute altitude est effectivement ce qui nous protège le mieux de cette masse formidable de cendres et de particules. «Le nuage se déplace à une altitude comprise entre 5 et 6 kilomètres . Et du fait des conditions anticycloniques, il ne peut pas retomber à la surface», confirme Karine Léger, adjointe au directeur d’Airparif, l’association francilienne de mesure de la qualité de l’air. Ce blocage en haute altitude a un inconvénient: personne n’est actuellement en mesure de donner la composition exacte des effluents volcaniques. L’agence écossaise de protection de l’environnement doit achever, dans la soirée de lundi, l’analyse des particules recueillies ces jours derniers.
Selon l’institut des sciences de la terre de l’université islandaise de Sigillum, le volcan a rejeté 140 millions de mètres cubes de matériaux au cours des 72 premières heures de l’éruption. Dans le lot, des volumes considérables de particules fines. La majorité d’entre elles auraient un diamètre de 300 microns; un quart seulement aurait une taille inférieure à 10 microns (PM 10).
Paradoxe, alors que les Franciliens se croyaient à l’abri des retombées de l’Eyjafjallajokull, ils doivent, depuis lundi matin, affronter le premier pic printanier de pollution aux particules fines (PM 10). Résultat de la présence prolongée d’un anticyclone, cette situation devrait au moins durer jusqu’au 21 avril. »
http://www.journaldelenvironnement.net/article/pas-de-probleme-sanitaire-a-craindre-des-rejets-de-l-eyjafjallajokull,17285
Une image belle et étonnante des éclairs traversant les cendres pendant l’éruption :
http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2010/04/21/article-1267663-0939D67A000005DC-119_634x822.jpg
Ces éclairs sont a l’origine de la vie lorsque la planète n’était encore qu’un amas de magmat en fusion avec de la vapeur d’eau.