Billet invité.
LES HORS LA LOI MODERNES (partie I)
Mais où est donc passé le diable ? Une fois de plus, il est perdu dans les détails et les méandres de la régulation financière, faisant de toute tentative de cerner ses très relatifs progrès un exercice fastidieux, alors que s’annoncent de multiples grands rendez-vous internationaux: Assemblées du FMI et de la Banque Mondiale, G20 Finances, G20 Travail (une innovation), puis celui des chefs d’Etat…
Plus nous approchons du fatidique moment où des décisions devront finalement être prises, plus les discussions se tendent, les fameux détails pesant de tout leur poids. Ce qui n’implique pas, au contraire, que celles-ci se tiennent au grand jour, laissant à l’observateur comme principale ressource de scruter ce qui émerge, avec beaucoup de blancs à remplir et dans une grande cacophonie. L’ensemble étant proféré par une multitude d’intervenants ayant tous leurs mots à dire et le faisant savoir quand cela les arrange.
Le FSB (Financial Stability Board), le FMI, le Comité de Bâle, la Commission de Bruxelles et les commissaires européens had hoc, les nombreux régulateurs nationaux des deux côtés de l’Atlantique (dont l’impressionnante collection américaine), sans oublier l’IASB (International Accounting Standards Board) et le FASB (Financial Accounting Standards Board) chargés de définir les normes comptables – l’équivalent du mètre-étalon – le premier pour le monde entier et le second pour les seuls Etats-Unis, qui disposent de cet étonnant privilège. Ni bien entendu les innombrables lobbies et organismes professionnels qui font le siège des précédents et feu de tout bois non sans arrogance et détermination.
Toutefois, avec lenteur, l’heure de vérité approche, tandis qu’à la faveur d’enquêtes ou d’actions judiciaires, aux Etats-Unis principalement, d’édifiantes histoires commencent à sortir, éclairant les pratiques de la finance sous un jour toujours aussi peu avantageux. L’univers opaque dans lequel les grands acteurs de la finance exercent leurs talents a pris la place du monde éthéré et transparent dans lequel ils prétendaient vivre. Leur nombre est en fait très restreint – encore plus réduit depuis la fin tragique de chers disparus – permettant de rompre l’anonymat du marché, cette inquiétante statue du Commandeur dont les terribles grondements sont interprétés par les oracles de la science économique. L’agence Fitch, après avoir analysé les bilans de cent établissements financiers, a pu montrer que seulement 5 d’entre eux détenaient dans leurs livres 80% du total des produits dérivés, le fameux nerf de la guerre. Voici la liste de ce Club des 5 : JP Morgan Chase, Bank of America, Goldman Sachs, Citigroup, et Morgan Stanley.
Dans un monde où les règles sont floues quand elles existent, il est souvent difficile de faire la part de ce qui est légal et de ce qui ne l’est pas. Nous allons beaucoup l’entendre dire et cela va être le refuge des présumés coupables de la finance, dès qu’ils seront mis en cause. Cela a déjà commencé avec Goldman Sachs et le tripatouillage du déficit grec. Tous les mécanismes de la haute finance, hermétiques en raison de leur technicité et du mystère voulu qui les enveloppe, ne sont pas encore encore dévoilés dans leur plus simple appareil, ce qui finira par arriver si le rythme actuel des révélations se poursuit. Finalement, peut-on dès maintenant convenir que la finance n’est qu’un monde d’initiés qui s’en défendent de plus en plus mal ?
Succédant à la fable de l’auto-régulation, il nous en a été contée une nouvelle, celle de l’auto-médication. Le système financier est censé, tel un Phénix, renaître de ses cendres, en cela tout de même un peu aidé par les gouvernements et les banques centrales. La fin de sa chute libre vaut convalescence, promesse d’une prochaine guérison. Puis les choses se sont compliquées, les gouvernements occidentaux se sont aperçus que l’héritage de la crise dont ils étaient les bénéficiaires, leur énorme dette, n’était pas dans leurs moyens, le moteur de relance introuvable. Que ce leg le serait encore moins s’ils devaient faire face à un rebondissement de la crise financière, ou à un nouvel épisode ultérieur. Des éventualités que l’on peut de moins en moins écarter, en raison de l’enlisement actuel des timides et initiales velléités de régulation des acteurs de la finance ainsi que des produits financiers.
Nous connaissons la suite immédiate de l’histoire. La SEC vient de lancer l’affaire des bombes à retardement que Goldman Sachs est accusé d’avoir fabriquées et vendues, donnant à l’administration Obama un levier lui permettant de débloquer l’adoption de la loi de régulation financière. L’un des mécanismes qui a propagé et amplifié la crise des subprimes est publiquement mis à jour. De quoi imposer la retenue à des lobbies financiers qui n’en font pas exagérément preuve, convaincus dans leur fougue impatiente d’être proches d’une victoire en rase campagne. Une fois adoptée, cette loi américaine pleine de trous donnera le la au monde entier, aux ajustements transfrontaliers près, comme disent dans leur inimitable jargon les hauts fonctionnaires internationaux (une dernière ligne droite qui risque d’être fort sinueuse).
D’autres récents épisodes peuvent être cités à l’appui d’une même constatation : les gouvernements occidentaux tentent dernièrement de freiner l’érosion qui menace sur tous ses flancs le fragile édifice de la régulation qu’ils tentent de bâtir. On se souvient ainsi des vives réactions européennes demandant l’interdiction des CDS sur la dette souveraine, lorsqu’il est apparu que la spéculation jouait la crise de l’euro, comme si une ligne jaune avait été dépassée et que les gouvernements européens se sentaient menacés.
Aux Etats-Unis, le débat s’est déplacé sur le même terrain, depuis la dernière contre-offensive menée par Barack Obama sous la bannière de la réglementation Volcker (visant à interdire aux banques de dépôt protégées par le gouvernement d’entrer dans les salles de jeu du casino). Après avoir tenté de reprendre la main à propos de la régulation des acteurs de la finance, c’est sur un de leur leviers essentiels que la pression est désormais mise, celui des produits dérivés échangés de gré à gré (OTC ou Over The Counter, la transaction étant conclue directement entre le vendeur et l’acheteur). L’objectif est d’arriver à imposer qu’au moins tous les produits dérivés standards passent sans exception par des chambres de compensation, alors que la liste des exemptions exigées ne cessait de croître (laissant entier le problème de leur définition et le champ libre aux autres).
On a pu également noter un durcissement des positions de certaines agences gouvernementales dans leurs domaines respectifs d’intervention. Le cas le plus spectaculaire est celui de la SEC, qui jusqu’à maintenant favorisait les accords à l’amiable avec les fautifs avérés (dans 90% des cas, moyennant payement d’une amende, sans que l’établissement en cause ne soit obligé de reconnaître les faits) et qui se place désormais sur le terrain judiciaire, déterrant opportunément une grosse affaire à tiroirs à propos des CDO synthétiques, la régulation des dérivés étant l’un des deux grands points d’achoppement de la loi de régulation au Sénat. Elle ouvre ainsi la voie à de nombreuses actions en justice, qui devraient déferler, engagées par des investisseurs lésés par ces produits, ainsi qu’à de nouvelles poursuites de sa part. L’un des enjeux de la situation actuelle est de comprendre jusqu’où la SEC veut aller, et jusqu’à quel point elle sera soutenue par l’administration Obama, car elle a beaucoup de grain à moudre sur le terrain choisi. Le Wall Street journal pointe à ce sujet les noms d’UBS, de la Deutsche Bank et de Bank of America, qui a racheté Merrill Lynch. Alors que la commission d’enquête sur la crise financière, présidée par Phil Angelides se révèle peu productive, Simon Johnson estime que l’enquête de la SEC pourrait s’inscrire dans la lignée de la commission Pecora, dédiée à la crise de 1929, dont les travaux avaient alors abouti à une grande refonte du système financier américain.
Pour sa part, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) a enfoncé un autre clou plus modeste mais toutefois symbolique, en proposant d’écarter les agences de notation du mode de calcul des primes d’assurance que les banques doivent lui payer en contrepartie de sa garantie jusqu’à 250.000 dollars des dépôts d’environ 8.000 banques. Elle voudrait remplacer les ratios financiers par un score composé de « mesures financières bien définies ». La CFTC (Commodity Futures Trading Commission), de son côté, continue de batailler fort sur le terrain de la spéculation sur les matières premières – marché qu’elle est chargée de réguler – et cherche à imposer aux grands acteurs de ce jeu d’importantes limitations en terme d’en-cours. Elle est venue chercher appui en Europe, où elle l’a trouvé en la personne de Christine Lagarde, la ministre française de l’économie et des finances, qui a en effet réclamé une directive européenne afin d’ « encadrer les multiples produits dérivés qui circulent dans les marchés des matières premières et qui nourrissent la volatilité », appelant à la création d’un régulateur européen des marchés des matières premières. Selon la porte parole de Michel Barnier, le commissaire européen chargé des services financiers a « clairement indiqué sa décision de réguler les marchés de produits dérivés et cela comprendra la question de la spéculation sur les matières premières ». Reste, et ce n’est pas un détail, à indiquer comment !
En résumant une tranche de sa vie professionnelle à l’occasion d’un discours prononcé à Washington, Neal Wolin, le secrétaire adjoint au Trésor, a apporté un éclairage plus personnel : « J’ai passé beaucoup de temps au cours des douze derniers mois en rencontres et discussions avec des groupes qui, d’une manière générale, sur la base d’un intérêt particulier quelconque, s’emploient à affaiblir ou à faire échouer la réforme de la finance ». Il ne cherchait pas uniquement à aller à la rencontre de son auditoire, mais traduisait également l’exaspération de nombreux haut fonctionnaires. Dans une version plus politique, ce n’est pas autre chose que Barack Obama a exprimé devant ses conseillers économiques, laissant rapporter ces propos : « Je mettrai mon veto à une législation qui ne placerait pas sous contrôle les marchés des produits dérivés et qui n’instaurerait pas un dispositif de régulation garantissant que nous n’aurons pas le même genre de crise que nous avons connu ». Une pugnacité qui a été relevée et a été aussitôt traduite par Tim Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor, devant les caméras de NBC : « Je peux vous dire que je suis très confiant sur le fait que nous allons obtenir les votes nécessaires pour l’adoption d’une solide réforme financière qui sortira de l’opacité les marchés de produits dérivés, permettra d’éviter que les contribuables n’aient à financer de futurs plans de sauvetage et assurera que les Américains bénéficieront d’une protection contre la fraude et les abus ». Il délivrait ainsi publiquement l’argumentaire de vente de la future loi, les éléments de langage dirait-on aujourd’hui.
Peut-on vraiment prendre pour argent comptant ces assurances ? Serions-nous à un tournant ? Il faut y regarder de plus près. Dans le foisonnement des discussions et des sujets abordés, on peut distinguer trois grands chapitres. La réglementation des établissements financiers – normes comptables et de fonds propres, mesures anti-systémiques, testament en vue d’un éventuel démantèlement, limitations de taille et d’activités, taxes – puis ce qui touche aux organes et institutions chargés de la surveillance et du contrôle de ces établissements et des marchés, et enfin l’organisation de ces derniers et la définition des contraintes dans lesquelles les produits financiers sont ou non encadrés.
Tout étant sujet à marchandages et luttes d’influences, rien n’étant acquis, avec toujours l’espoir du côté de la finance qu’il lui sera toujours possible, comme elle a montré savoir si bien le faire, de contourner les meilleures réglementations pour s’en affranchir. Le grand jeu du chat et de la souris se poursuit, avec pour objectif de laisser subsister, derrière les ronflantes mesures et les règles en apparence les plus strictes, des zones d’ombre et de flou. Car la profession n’est toujours pas résolue à admettre que son périmètre d’activité (son terrain de jeu) et la taille de son business soient restreints et ses sacro-saint rendements réduits comme une peau de chagrin.
Autour du mot shadow (ombre) a été développé toute une famille d’appellations pour désigner sans la cerner une même réalité fantôme : shadow banking, shadow finance, shadow economy. Ce monde-là est par définition peu exploré et reste préservé des miasmes de la régulation. On sait déjà que le dossier des paradis fiscaux a été refermé au moment où il commençait à devenir intéressant, et que les principaux d’entre eux sont restés des territoires inviolés (la City de Londres, l’Etat américain du Delaware, sans chercher plus loin et plus exotique) et que l’évasion fiscale systématique dont sont coupables les grandes entreprises transnationales a été une fois pour toute déclarée hors sujet. On attend avec intérêt, mais sans illusion, ce qui pourrait concerner les SPV (Special Purpose Vehicles), ces structures qui permettent de pratiquer sans contrôle l’art du hors bilan et dont les établissements financiers américains sont les champions. Enfin, on enregistre comment, selon le Wall Street Journal, les mégabanques peuvent – en toute légalité ont-elles rétorqué, c’est bien là le problème – minorer leur ratio d’endettement en sortant provisoirement de leur bilan des actifs au moment des résultats trimestriels, pour les réintroduire ensuite et augmenter à l’inverse leur ratio d’endettement, et ainsi de suite. La SEC enquête à ce sujet auprès de 24 grands établissements financiers, Lehman Brothers ayant été un précédent illustre pour avoir utilisé cette technique connue sous le nom de Repo 105. Plus de 40% des pertes pourraient ainsi être dissimulées, ce qui expliquerait certaines bonnes santés très vites recouvertes.
(à suivre)
77 réponses à “L’actualité de la crise: Les hors la loi modernes (I),par François Leclerc”
Que dire alors des manœuvres de Robert Stanford, qui viennent d’éclater au grand jour, mais malheureusement couvertes par les révélations sur Goldman Sachs.
Et là, on parle d’un système de Ponzi, de 8 milliards depuis 1997, avec la « complicité » de la SEC :
« Washington, D.C., April 16, 2010 – The following is a statement from SEC Chairman Mary L. Schapiro regarding SEC Office of the Inspector General (OIG) Report 526 – « Investigation of the SEC’s Response to Concerns Regarding Robert Allen Stanford’s Alleged Ponzi Scheme »:
« This report recounts events that occurred at the Commission between 1997 and 2005. Since that time, much has changed and continues to change regarding the agency’s leadership, its internal procedures and its culture of collaboration. The report makes seven recommendations, most of which have been implemented since 2005. We will carefully analyze the report and implement any additional reforms as necessary for effective investor protection. »
http://www.sec.gov/news/press/2010/2010-60.htm
certaines bonnes santés très vite recouvrées ? ou retrouvées ?
Une santé recouvrée, c’est effectivement un peu littéraire !
« Vers deux heures et demie, le pauvre innocent allemand recouvra ses sens » (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 297). TLFI.
C’est à ce genre de diablerie détaillée que l’on reconnaît, et que prennent sens
dans les règles de l’art, les démons de la langue.
S’il vous plaît François, gardez ce style littéraire qui rend vos textes si agréables à lire !!!! Mon passage préféré : « L’univers opaque dans lequel les grands acteurs de la finance exercent leurs talents a pris la place du monde éthéré et transparent dans lequel ils prétendaient vivre. Leur nombre est en fait très restreint – encore plus réduit depuis la fin tragique de chers disparus – permettant de rompre l’anonymat du marché, cette inquiétante statue du Commandeur dont les terribles grondements sont interprétés par les oracles de la science économique. »
éhé, du grand art, c’est ciselé et d’une redoutable efficacité !
En tout cas à la lecture de ce texte, je ne peux m’empêcher de penser à l’interprétation de Paul concernant « le temps » de la crise. La vitesse dont dispose les acteurs financiers contraste sournoisement avec la lenteur des discussions et des prises de décisions des machines étatiques quelques soient leurs formes (gouvernement, agence de régulation etc.)
La seule question qui vaille à ce stade n’est-elle pas la suivante :
N’est-il pas déjà trop tard ?
Bonne journée à tous.
@ Ghost dog
Je vous retourne la question: trop tard pour quoi ?
pardon, c’est vrai que c’était un peu elliptique :
Quand j’écris qu’il est déjà trop tard c’est qu’il me semble que les gesticulations des différents organismes que vous citez (tout ce qui participe d’une tentative de régulation) arrivent après la bataille. En d’autres termes, le système est déjà mort. Et la régulation, qu’elle soit pseudo ou effective ne servira à rien puisque la machine est cassée.
Ce n’est quand même pas anodin que les banques utilisent les SPV à chaque fin de trimestre pour planquer leurs pertes sur les « actifs pourris » qui déciment leurs bilans…
Cela signifie que malgré les apparences les fantastic 5 sont toujours en faillite !!! (malgré les modifications de normes comptables ??? Pfff, on imagine les montants !!! et la reprise du casino…). Après 2 ans c’est quand même inquiétant non ?
Peut-être que je délire complétement mais j’ai le sentiment que ce qui résume le mieux la position des « politiques » c’est : si on vidait la flotte qui remplit le Titanic avec une petite cuillère…
Si vous en avez l’occasion peut-être pourriez-vous , afin de nous donnez une vision réelle de la situation, nous communiquer un résumé sur :
-les bilans des plus grandes banques américaines et européennes.
-le montant effectif et les projections des sommes perdues depuis la crise par les banques.
-Ce que cela représente en terme de PIB mondial, genre quel devrait être la croissance et pendant combien de temps pour éponger les pertes.
Juste marre de me balader dans le village Potemkine de la finance mondialisée…
Donc trop tard, parce que ces velléités de « régulations » c’est considérer que en modifiant quelques règles, tout peut repartir « comme avant »…
Alors qu’il me semble au contraire que la gravité de ce qui s’est passé nous entraîne plutôt vers : Plus rien ne sera JAMAIS comme avant.
Mais peut-être suis trop radicale…
Complètement, Ghost Dog.
Le système a trop bien fonctionné. Comme en 29…
Sinon, vous n’auriez pas un blog, vous..??
Peut-on vraiment prendre pour argent………….
Bonjour,
Merci à François Leclerc pour cet article.
Effectivement, la notion même de paradis fiscal et les montages juridiques anonymes qui y sont possibles est en soi un problème majeur de nos Sociétés. S’y attaquer politiquement supposerait une investigation sérieuse de ce qui se passe réellement dans ces places. Cette notion de paradis fiscal, outre qu’elle permet de blanchir tous les trafics, est aussi utilisée par les multinationales apatrides qui y pratiquent l’évasion fiscale plus ou moins systématique en toute légalité. Allez, par exemple, demander aux grandes banques comment elles rémunèrent leurs « agents » les plus méritants.
Mais il est à craindre, au vu de l’ampleur du système mis en place, que ce type d’investigation politique ne soit remis à une date ultérieure proche des fameuses calendes grecques ; et ce d’autant plus qu’une telle démarche supposerait une réflexion politique sérieuse sur ce que permet et ce que rapporte la liberté totale de circulation des capitaux et des industries.
C’est dommage car une telle enquête permettrait sûrement de résoudre une partie du problème de déficit structurel de certains Etats ; avec, ne l’oublions pas, la possibilité de financer lesdits déficits par des banques centrales elles-mêmes pas complètement hors de contrôle du politique, c’est-à-dire d’un contrôle par le peuple.
Mais, sait-on jamais de quoi l’avenir est fait ?…
Cordialement,
Cordialement,
@VB,
Merci pour votre rappel sur les paradis fiscaux. Il me semble aussi qu’il y a un lien fort entre la misère des finances publiques de part le monde, les paradis fiscaux et l’emprise abusive du monde de l’argent sur la politique.
2 chiffres (de mémoire) en France, extraits d’un rapport récent (je n’ai plus la réf. Si quelqu’un l’a, je suis preneur):
-une PME paye en moyenne 30 % d’impôt sur ses bénéfices
-une entreprise du CAC 40, paye en moyenne moins de 10 %
Il me semble en lisant François Leclerc que concernant la finance, il y a peut-être une petite opportunité pour que ça bouge ??? sous peu (à suivre).
Pour les paradis fiscaux, c’est une autre paire de manche, car ce n’est plus qqs centaines d’entreprises qui sont concernés, mais plutôt probablement quelques dizaines de milliers, et parmi elles toutes celles qui « font » l’économie mondiale, ce n’est plus, à cette échelle, un ajustement des régulations et un peu plus de rigueur, c’est un nouveau paradigme, et de plus mondial.
Décidément, il y a un sacré boulot…
Avez vous un avis personnel sur l’action mené en France « stopparadisfiscaux » ?
Cordialement
Il ne suffit pas de demander aux paradis fiscaux de bien vouloir coopérer aux enquêtes internationales concernant des personnes physiques soupçonnées d’évasion fiscale,
Il faut exiger,des paradis fiscaux comme de tous les territoires,la publication systématique de l’identité des actionnaires et des comptes de toutes les sociétés,trusts ou fondations qui y sont domiciliées,pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale( non seulement des personnes physiques mais aussi et surtout des institutions financières et des firmes transnationales)et pour lutter contre les trafics criminels en tous genres(drogues,armes,prostitution et autres),le financement du terrorisme ou des guerres civiles,la corruption,le détournement des fonds destinés à l’aide au développement,le contournement des règles prudentielles,la spoliation de l’épargne des ménages,la spéculation débridée,et il faut interdire ou taxer lourdement toute transaction financière avec des territoires qui ne respecteraient pas les obligations fixées par une Convention Financière Internationale.
Rappel complémentaire sur les responsabilités des « paradis fiscaux » dans la crise.
LES PARADIS FISCAUX.
1.L’OCDE a établi une liste des paradis fiscaux sur la base de 4 critères principaux :
-fiscalité nulle ou symbolique
-manque de transparence et de réglementations (exemples :les sociétés, trusts et fondations ne sont pas tenues de dévoiler le nom de leurs propriétaires, ni leur comptabilité :les institutions financières ne sont pas tenues de respecter les ratios prudentiels d’endettement fixés par les accords de Bâle II et Solvency II)
-refus d’échanges de renseignements et refus de coopération en cas d’enquête judiciaire (secret bancaire)
-absence d’activité économique substantielle et sociétés écrans créées pour enregistrer des opérations comptables sans fondement économique réel.
2.Du fait de ces caractéristiques, les paradis fiscaux offrent un abri idéal à l’argent provenant :
-du crime organisé
-des délits économiques les plus graves.
Ils permettent, en toute impunité, de faire fructifier cet argent « sale »en le recyclant dans l’économie réelle (blanchiment) et de l’utiliser à des fins criminelles.
En 2008, on estimait qu’ils abritaient :
-environ 10.000 milliards de dollars, en croissance annuelle d’environ 350 milliards
-4.000 banques,2/3 des hedge funds de la planète,2 millions de sociétés écrans.
Exemple ;les îles Caïman :
-16.000 habitants,260 km 2
-5 ème place financière mondiale (derrière Londres, New York, Tokyo, Hongkong) en terme d’actifs en dépôt ou sous gestion
-9.600 hedge funds (1/3 des hedge funds de la planète)
-268 banques,780 compagnies d’assurance
-15.000 sociétés,140 trusts
-transit de 2.000 milliards de dollars par an( soit environ 1/20 du PIB mondial).
3.Ces paradis « fiscaux » sont d’abord et avant tout des paradis du crime organisé.
En effet ils abritent la majeure partie de l’argent provenant des trafics maffieux en tout genre(armes, stupéfiants, prostitution, contrebande, grand banditisme), en assurent le recyclage (blanchiment) et la fructification dans l’économie mondiale légale, et en permettent l’emploi pour financer le terrorisme, les guerres civiles et le crime organisé.
Selon le FMI, cette économie maffieuse représenterait 2 à 5 % du PIB mondial (soit 800 à 2000 milliards de dollars par an), dont la majeure partie transiterait par les paradis fiscaux.
Les paradis fiscaux menacent donc la paix et la sécurité dans le monde, en facilitant :
– le financement du terrorisme et des guerres civiles
– l’action et l’enrichissement du crime organisé.
Les dirigeants politiques et économiques des paradis fiscaux sont donc les complices et les receleurs des crimes correspondants.
Quant aux dirigeants des autres pays(en particulier les dirigeants du G 20),ils tolèrent l’existence de paradis proches de leurs frontières pour attirer l’argent qui en provient vers leur sphère économique ou pour dissimuler des opérations financières illégales.Ils sont donc également complices et receleurs de ces mêmes crimes,puisqu’il leur serait possible d’y mettre fin ou d’en limiter considérablement la portée :en établissant une Convention Financière Internationale,prévoyant des sanctions (interdiction pure et simple ou lourde taxation de toute transaction financière avec tout pays ne respectant pas cette Convention).
4.Ces paradis « fiscaux » abritent également l’argent provenant des délits économiques les plus graves :
-évasion ou fraude fiscale
-détournement de fonds publics destinés à l’aide au développement des PMA
-corruption
sans oublier le financement illégal des partis politiques.
4.1.Selon la Banque Mondiale et la CNUCED, l’évasion(ou fraude)fiscale représenterait entre 350 et 500 milliards de dollars par an,dont environ100 pour les Etats-Unis,20 à 25 pour l’Allemagne,15 à 20 pour la France.L’une des stratégies fiscales mise en oeuvre par les grandes sociétés internationales consiste à utiliser des sociétés écrans domiciliées dans les paradis fiscaux comme relais de leurs échanges commerciaux,de telle sorte qu’une partie du profit réalisé échappe à la fiscalité du pays destinataire de l’échange,sous couvert de prestations fictives ou surévaluées.C’est ainsi, par exemple,que les achats de gaz russe par l’Ukraine ou que les achats d’avions par Quantas ou par Air France transiteraient par des paradis fiscaux :c’est ainsi également que la plupart des navires de commerce sont immatriculés dans des paradis fiscaux .C’est pourquoi,en France par exemple, les 40 sociétés du CAC 40 auraient 1500 sociétés off-shore,basées dans environ 30 paradis fiscaux ,BNP Paribas en ayant 189 à elle seule(dont 21 aux Iles Caîman).
En facilitant le détournement des ressources fiscales nécessaires au financement des services publics essentiels,des infrastructures de base,de l’éducation,de la protection de la santé et de l’environnement,de la lutte contre la pauvreté,les paradis fiscaux menacent directement la prospérité économique et le bien-être social.De surcroît,ce détournement contribue à alourdir la fiscalité des ménages et des entreprises qui ne bénéficient pas des mêmes facilités, et entraîne pour ces ménages et pour ces entreprises des conséquences sur leur pouvoir d’achat et sur le financement de leurs investissements.
De ce fait,les dirigeants politiques et économiques des paradis fiscaux sont complices et receleurs de ces détournements de ressources fiscales :il en va de même pour les dirigeants des autres pays qui tolèrent l’existence de ces paradis.
4.2.Les détournements de fonds publics destinés à l’aide au développement des PMA sont une source abondante d’enrichissement de nombreux dirigeants politiques et économiques de ces pays et une des causes de la persistance de la pauvreté dans leur pays.Il est difficile de comprendre comment ces détournements peuvent atteindre l’ampleur révélée dans certaines affaires et par certaines études sans la passivité des dirigeants des pays qui octroient les aides.Il s’agit pourtant d’une des pires perversités:faire croire aux citoyens des pays riches,y compris les plus modestes,que leur contribution fiscale va permettre à des citoyens des pays pauvres de sortir de la misère ,alors qu’elle est utilisée par les dirigeants de ces pays pour vivre dans l’opulence la plus ostentatoire.
4.3.Les paradis fiscaux sont des lieux idylliques pour pratiquer la corruption en toute facilité, discrétion et impunité,notamment à l’occasion des grands contrats internationaux .Ces dérives commerciales fréquentes faussent les règles d’une concurrence économique équitable et favorisent l’enrichissement sans cause d’une minorité de dirigeants,de fonctionnaires et d’intermédiaires,au détriment des contribuables et des consommateurs.La pratique des rétro commissions permet,dans les mêmes conditions(facilité,discrétion et impunité),d’élargir le nombre de bénéficiaires de cette manne,coté vendeur comme coté acheteur.Une partie de cette manne sert au financement des partis politiques,susceptible de fausser les résultats des élections et donc de menacer la démocratie dans les pays dits démocratiques.
5.L’absence ou le manque de réglementations dans les paradis fiscaux a joué un rôle essentiel dans l’explosion de l’endettement mondial,à l’origine de la crise financière puis économique en cours.En effet cette absence ou ce manque de réglementations a permis aux institutions financières du monde entier :
-de contourner(c’est-à-dire s’affranchir) des ratios prudentiels d’endettement définis par les accords de Bâle II et de Solvency II
-d’abuser des effets de levier
-de prendre des risques excessifs d’insolvabilité et de les disséminer dans le monde entier.
Pour ce faire,ils ont eu notamment recours à deux pratiques :
– la titrisation de leurs créances
– la création de produits d’assurance-crédit irresponsables :un banquier assuré contre le non recouvrement d’une créance est encouragé à prendre de mauvais risques(on parle d’ « aléa moral »).
Atitre d’exemple, AIG n’aurait pas pu rembourser plusieurs centaines de milliards de CDS si elle n’avait pas été renflouée par le gouvernement américain, ce qui aurait pu entraîner une perte potentielle de 12 milliards de dollars à la Société Générale.
L’abondance de liquidités disponibles dans les paradis fiscaux a amplifié leur rôle dans l’explosion de l’endettement mondial.
6.L’absence ou le manque de réglementations dans les paradis fiscaux a également joué un rôle majeur dans le développement d’une spéculation internationale débridée (« l’économie casino »), notamment à travers les hedge funds (les 2/3 des hedge funds mondiaux sont domiciliés dans les paradis fiscaux, dont 1/3 dans les Iles Caïman).Ces hedge funds ont spéculé sur toutes sortes de produits, en particulier les monnaies, les matières premières, les produits dérivés. Pour donner une indication sur l’ampleur de la spéculation à travers les paradis fiscaux :
-98 % des transactions inter bancaires de la planète concerneraient la sphère financière (2024 téradollars en 2005, dont 51 pour les marchés boursiers,566 pour les marchés des changes et 1406 pour les produits dérivés) et 2 % seulement concerneraient l’économie réelle (44 téradollars en 2005)
-50 % des flux financiers mondiaux transiteraient par les paradis fiscaux.
Les paradis fiscaux ont donc :
-contribué à la déstabilisation des systèmes monétaire et financier internationaux
-privilégié les opérations financières à court terme, en mobilisant des masses de capitaux considérables,
pour le bénéfice d’une minorité de « joueurs de casino », au détriment de la production réelle de biens et du développement économique mondial.
Remarquable synthèse, bravo Mr. François Leclerc, je souhaite que nos hommes politiques prennent le temps de lire régulièrement vos articles et ceux de Paul Jorion, cela devrait leur donner des idées un peu plus originales que celles qu’ils rabâchent en ce moment, croissance, rigueur etc,etc…..
« je souhaite que nos hommes politiques prennent le temps de lire régulièrement vos articles et ceux de Paul Jorion, »
A partir d’une certaine position, les larbins, les petits caniches trient habituellement la plupart des choses à votre place, tout ce qui est flatteur ça passe, mais tout ce qui ne l’est pas ne rend pas mieux service au pays, c’est comme si la plupart des informations d’une société étaient continuellement passés au moule du conformisme.
Non je vous assure, il n’y a vraiment plus rien à espérer ni à attendre de ce genre de personnes, l’exercice trop prolongé du pouvoir, la mentalité de parti, le fait même qu’ils en deviennent de plus en plus des experts en passant à l’antenne les déforme beaucoup trop comme ça, pour ça d’ailleurs qu’ils ne rendent plus guère service à leur pays différemment. C’est la droiture !
Celui qui gouverne et prend trop souvent l’avion ne voit pas mieux le monde comme les choses
de près, au contraire la plupart des choses lui sont continuellement rapportés, triés, et traités par d’autres. C’est comme pour la plupart des chaînes de rédaction, vous avez beau changé de chaîne c’est en fait toujours la même chose, vouloir se faire souvent le premier informé, tout l’art du politique consistant à paraître toujours plus utile qu’autrui surtout à partir d’un certain standing de vie à l’intérieur d’un parti de droite comme de gauche et qui bien sur à la longue et à l’usure ne reflète plus guère le réel quotidien des gens simples.
Lorsque nous écoutons habituellement le politique allant aussi de temps en temps aux toilettes comme vous et moi, et qu’un certain malaise se fait de nouveau ressentir ensuite, le bruit du politique se fait souvent entendre quelque part, c’est comme pour le bruit de la chasse d’eau,
c’est notre monde, du lundi au mardi jusqu’au mercredi mais pas seulement dans le pays mais partout, ainsi va tout droit le monde, vers un plus grand désenchantement mondial.
Veuillez encore m’excuser à la lecture de mon commentaire précédent c’est dans les gènes,
la réédit n’est toujours pas possible quel dommage. Ha oui j’allais oublié je me suis toujours demandé pourquoi Mr Jorion était le plus préféré par rapport à Mr Leclerc qui écrit tout aussi
bien sur la crise du monde de la finance mais quelle grande injustice de plus.
Pour les marchands de la terre tout n’est bien sur que marchandages supplémentaires de plus, à qui appartient encore notre vie, notre culture, notre pays, notre Ame, notre monde aujourd’hui ?
Titrer « hors la loi » ? Vraiment ?
1/Votre article montre que les normes comptables sont mondiales sauf états-uniennes (au vu de leur poids économique, le terme « mondiales » est donc abusif).
2/Une loi américaine « pleine de trous », sans doute, mais peut-il en être autrement d’une loi ? Les lois c’est comme les prisons, dès qu’il y en a une nouvelle, des types cherchent à plein temps comment y échapper : c’est une partie du business juridique. Certes il y a des trous plus ou moins gros, comme les ficelles. Mais pas besoin d’être mis à l’ombre pour cogiter des shadows opportunities.
3/Le business a les moyens de convaincre les politiques donc peu vont résister. Je vais vous faire une proposition que vous ne pourrez pas refuser : c’est du Coppola !
4/ Je goûte la liberté de votre lapsus : « pendre pour argent comptant ces assurances » !
Vivement la suite…
En parlant d’une loi pleine de trous, j’entendais lui opposer non pas la nécessité de mieux réglementer ce qui échappera toujours des mains, mais celle de tailler dans le vif et d’interdire des produits financiers, de la même manière que des produits dangereux.
Quand à Peut-on vraiment pendre pour argent comptant ces assurances ? la formule était intentionnelle !
Interdire des « produits dangereux » ? Combien de cargos coulés au large des côtes italiennes ? et de banques cotées à couler au large des côtes ? Oui, il faut « tailler dans le vif » ! L’absence de guillemets autour de « pendre » m’avait empêché de lire votre liberté intentionnellement consciente. Je serai plus prudent…
Légalité n’est pas légitimité. Je suis très loin d’être un expert en droit financier, mais quand bien même certaines opérations seraient légales, dans le sens qu’elle ne contrevienne pas littéralement au prescrit de la loi, ne sont-elles pas à tout le moins contraire à l’esprit de la loi?
Il faut sans doute trancher dans le vif. Mais pour une pleine efficacité, il me semble qu’il serait bon également d’ériger en principe une forme d’interprétation téléologique (conformité à la volonté du législateur) en droit financier. Le législateur exprimerait alors sa volonté d’interdire des produits financiers ayant un objectif particulier, et tout instrument poursuivant un tel objectif, quoique légal par sa conformité apparente au texte, serait illégal pour « fraude à l’esprit de la loi ».
Peut-être serait-ce accorder trop de pouvoir au juge, mais ça aurait l’avantage d’élargir le champ de la loi, de la flexibiliser et de faire peser un plus grand risque sur les fraudeurs, pour qui les avantages du calcul de la malhonnêteté ne seraient plus aussi évident que ce qu’ils semblent être à l’heure actuelle.
Réprimer la fraude est nécessaire mais insuffisant. L’objectif final doit être d’inciter à l’honnêteté, et dans un modèle juridique répressif, il me semble que ça ne peut se faire qu’en accroissant la certitude d’une espérance de gain négative du calcul malhonnête. En attendant une incitation plus strictement positive à l’honnêteté, si cela est possible…
Tant que ces gens rechercheront à être au-dessus de leur monde, aucun réel changement de valeurs à espérer.
» Mais où est donc passé le diable ? »
Dieu n’existe pas c’est d’ailleurs ce que l’autre me dit dans ma pauvreté comme le Diable n’existe pas mieux en Bourse où sur les marchés alors profitons-en jusqu’au bout, car de toutes façons il n’y aura pas plus d’heure de vérité et cela d’ailleurs quelque soit notre conduite peu immorale à l’égard de nous même comme de notre prochain, oui en quoi valons-nous mieux que la plupart des comportements très machinal des bêtes.
Etonnant d’ailleurs qu’il y est encore des gens qui veulent écouter les sages et les philosophes de nos jours quelle chance d’ailleurs que la plupart des gens préfèrent d’abord se conduire comme nous préférons surtout les voir se conduire à l’antenne.
La vie sur terre ce n’est d’abord et avant tout ce que nos élites et nos Maîtres préfèrent d’abord nous dire, au Diable d’ailleurs les enfants qui naissent et qui perdent peu à peu leurs ailes. Le Diable, l’Enfer, le Ciel, le soi Divin n’existe d’ailleurs pas plus à rechercher en moi comme en l’autre ce ne sont que de vieilles histoires à dormir debout, des contes pour enfants.
Mais nous ce n’est plus pareil maintenant, nous avons aussi beaucoup rapidement en bourse, prenons plutôt exemple sur la nouvelle femme moderne, actuelle, très active, préfèrant surtout courir au supermarché et mettre avant tout sur elle la nouvelle pommade de plus à base de foetus humain, comme l’autre préfèrant de loin jouer plus longtemps en bourse comme pour mieux paraît-il progresser, ils s’accrocheront bien évidemment jusqu’au bout à leur vaine position de pouvoir.
Leur conception de la liberté ? Vouloir surtout mettre davantage de chaînes aux pieds aux autres,
Ne sentez-vous déjà pas une première odeur de soufre et de préfiguration de cela dans les airs ?
C’est le beau langage du monde quoi !
Mr Leclerc,
Un tabou ayant été levé par l’administration américaine , les grandes banques et autres fonds de pension ayant désormais les projecteurs braqués sur eux et un chemin bien tracé vers les tribunaux, Cet épisode Goldman Sachs serait il de nature à sauver du naufrage nos amis Grecs, Islandais, Portugais, et autres et in fine l’euro?
Merci de votre éclairage.
Cela n’en prend pas vraiment le chemin, les taux obligataires grecs continuant de grimper ce lundi (7,618 % pour l’obligation à 10 ans à 18 heures), la réunion prévue aujourd’hui entre le gouvernement grec, l’Union européenne, le FMI et la BCE ayant été reportée à mercredi (problèmes de transport aérien).
Georges Papandréou, le premier ministre, a indiqué lundi que « si l’intérêt du pays impose d’utiliser le mécanisme de soutien, nous le ferons sans hésitation », ce qui est nouveau.
Georges Pétalotis, le porte-parole du gouvernement grec, a pour sa part déclaré: « Les mesures et décisions que nous avons prises pour 2010 sont hyper suffisantes, elles vont plus loin que ce que nous auraient demandées le FMI et les autres organismes parties prenantes au mécanisme de soutien ».
Une nouvelle petite émission obligataire grecque devrait avoir lieu demain.
excellent et très bien écrit.
Vous écrivez:
« peut-on prendre pour argent comptant ces assurances »
Mais selon vous, y a-t-il une réelle volonté politique de la part de l’administration US?
Y a-t-il une unité de volonté d’action politique chez les dirigeants des principaux pays de l’UE?
Ni l’une ni l’autre, on le saurait !
de profondis
On nous saoule avec la dictature financière à longueur de journée, pendant que nos industriels dépecent notre pays sans états d’âmes et au sacrifice d’un savoir faire acquis à la sueur de nos parents et grand-parents … Nos enfants parleront chinois
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/19/psa-presente-sa-premiere-citroen-100-chinoise_1338515_3234.html
Bien vu ! Non seulement l’un n’empêche pas l’autre, mais multinationales de l’industrie et de la finance c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Y en n’a pas un pour racheter l’autre, comme dirait ma mère. Bien voir que l’industrie multinationale exploitent la technologie, – dont le peuple a été dépossédé au début de l’industrialisation -, comme les banque exploitent l’argent.
@ coucou
Mais il s’agit là de deux aspects d’une même réalité…
Sans trop vouloir vous embêter, les plus gros transferts de savoir-faire entre pays riches et pays émergents ont lieu par ce genre de délocalisation bien plus efficacement que par les actions éducatives de l’UNESCO.
Bien sûr, ne vous étouffez pas, les usines transférées comptent dans leurs travailleurs 72% de gens pauvres, 20% sous-utilisés (ils désaprennent, ils étaient bon plombier, mais pas d’autre job, alors…), et 8% de contremaitres, qui eux, dans 10 ou 15 ans seront les futurs étais de l’industrie locale.
C’est la question classique avec laquelle on « close » les socialistes : vous voulez que ces gens là restent pauvres et ignares si on ne les même pas à un job industriel de base ? Et il faut reconnaitre (avec Richard Sennett) qu’il y a un continuum de la maquiladora à des formes plus industrialisées de ces activités. Certes pas dans tous les pays, loin de là, mais dans beaucoup d’endroits de la planète. Et pour les travailleurs qui en profitent (y compris avec du transfert de savoir-faire pour une petite partie d’entre eux, transfert faible en proportion mais le plus important de tout ceux que nous faisons dans l’absolu, j’enfonce le clou), le fantasme bobo « produisons écolo surtout et avant tout » est très très loin.
Il y là de quoi réfléchir, avec il est vrai l’option de moduler et même respiritualiser la société de consommation avant tout.
Est-il impertinent de se poser la question de la réalité de l’annonce de PSA ? 100% chinoise ! N’est-ce pas un emballage pour la clientèle chinoise ? Suis-je encore une fois assez naïf pour penser que le savoir accumulé depuis des décennies aurait été lâché par PSA sans maitriser les risques ? Je me permets de rappeler que transférer la fabrication et transférer la technologie n’est pas tout à fait la même chose.
excellent article,
Des hors-la-loi dans la finance? Et bientôt vous allez nous dire que les paradis fiscaux existent toujours et se portent bien malgré l’action sur-humaine du mari de Carla lors d’un G20 qui passera à la postérité? Je n’y crois pas. Nos élus veillent au grain. La démocratie n’est pas qu’un mot, Mr Leclerc! 😉
La problématique me dépasse tant que le chantage fondamental, celui du retrait liquide et de la crise systémique en rapport avaec cela ne trouvera pas d’issue.
La collusion entre le politique et le monde de la finance n’étant plus à démontrer, il est illusoire d’attendre quoique ce soit de ce côté là.
Dois-je vous rappeler qu’au plus haut du niveau de l’état les déclarations les plus affirmatives ont été faites : les paradis fiscaux c’est terminé, plus rien ne sera comme avant, etc, etc.
Nous voyons bien que tout continue comme auparavant.
Quelques idées vite enterrées :
La taxe sur les banques est contre-productive car nuirait à leur compétitivité.
Les talents quitteraient le pays, etc, etc.
Par contre :
Hausse du gaz de 10% : pas de problème
Hausse des retraites : limitée au minima (0,9 %)
Taxe carbone supprimée pour le plus grand bien des industries polluantes, sera compensée par une réduction des niches fiscales (voir projets de notre nouveau ministre des finances)
Hausse de la consultation médicale 23 euros au lieu de 22.
Augmentation du nombre de médicaments déremboursés…
Projets sur les retraites…
C’est bien nous qui allons payer tout cela.
Quant au quidam moyen, il n’a aucune conscience de ce qu’il se passe en coulisse.
Le réveil va être difficile.
Erreur lors de l’envoi du message hier.
Il s’agissait d’une réponse à :
kerema29 dit :
19 avril 2010 à 18:57
Excellent billet, complimenti, auquel j’aimerais ajouter des éléments d’information sur l’un des sous-jacents ou piliers du système qui en anticipe sa prochaine déconfiture et dont les innumérables déclarations sont porteuses de contradictions, amha, inquiétantes selon moi, a suivre, en relation avec le premier chapitre nommé dans votre analyse
IMF prepares for financial meltdown
Strauss-Kahn calls for greater international cooperation
Ne retrouvant pas l´article, je recours donc a la citation, en provenance de l´institution Rapport sur
la stabilité monétaire dans le monde
Obligations de fonds propres basées sur les risques systémiques
» Sans cautionner nécessairement l’adoption d’exigences additionnelles de fonds propres
basées sur les risques systémiques, le chapitre présente une méthode de calcul de ces fonds
propres. Cette méthode s’appuie sur le principe selon lequel les fonds propres additionnels
doivent être à la mesure de l’interconnexion systémique qui lie les établissements financiers.
Le chapitre propose deux formules pour appliquer cette méthodologie :
 Une approche standard où les régulateurs attribuent des notations de risque
systémique à chaque établissement à partir de son importance systémique relative, et
se servent de cette notation pour calculer les fonds propres additionnels requis.
 Une approche basée sur un bilan des risques, qui s’inspire des études réalisées sur la
gestion des risques de crédit et détermine les fonds propres additionnels en tenant
compte de la contribution additionnelle d’un établissement au risque systémique et de
la probabilité qu’il souffre lui-même de difficultés.
La méthodologie présente également un moyen de supprimer la procyclicalité éventuelle des
exigences additionnelles de fonds propres – leur tendance à s’accroître en phase
descendante et à diminuer en conjoncture faste – un attribut pernicieux de la plupart des
exigences de fonds propres fondées sur les risques.
Le chapitre montre enfin qu’il est important de tenir compte des liens transfrontaliers entre
établissements pouvant agir sur ce type d’exigences de fonds propres, aussi les instances
règlementaires de différents pays doivent-elles travailler ensemble à la conception de ces
exigences de fonds propres. »
http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/gfsr/2010/01/pdf/pressf.pdf
Etonnant… Il m’a été impossible de trouver une chronologie à jour du volume de DTS/SDR éms par le FMI.
C’est vrai que lorsqu’on augment des réserves, c’est qu’on prévoit de s’en servir sous peu.
L’objectif n’est pas d’en faire une monnaie de réserve alternative, puisque le volume n’est que de 550 milliards USD, ce qui ne correspond même pas aux besoins de la Chine pour sortir du USD…
Il y a donc effectivement sans doute anguille sous roche, voire « baleine sous la falaise » comme le dit ma compagne ;o)
Etymologie de diable, diabolique , dia-bolique, le contraire de sym-bolique.
dia-bolique ce qui sépare
sym-bolique ce qui met ensemble (ce qui mis ensemble fait un tout)
La para-bole , ça passe à côté et ça converge de justesse, etc.
Ca m’a n’a tout l’air de s’appliquer aux CDO ABACCUS, ces choses là !
Amusante votre opposition diabolique/symbolique. Mais comment traitez-vous le fait que le diabolique n’a d’effets que symboliques ? A ce qu’il me semble du moins car, dans la réalité, les choses restent unies même si on les considère séparées. Pour ne citer qu’un exemple facile, on imagine mal des corps sans esprits et des esprits sans corps.
Vade retro, Batrakos! Des corps sans esprit j’en ai vu hier à la télé !
Très bonne étude sur ce qu’on pourrait appeler LE SYNDROME DU VOLCAN ISLANDAIS. Autant de volcans explosifs qui sommeillent et commencent à fumer. Attendez donc que ça pète !…
Bonjour collègue Yéti. (collègue car pensant comme moi 😉 )
Ca ne pétera pas tant que nous ne serons pas entrés dans la Grande Inflation.
Car il faut bien admettre que nous avons d’un coté :
– des financiers qui ont faim de rendements… et qui n’ont plus que l’os des matières premières à ronger.. ou un état à faire couler…
(et en plus on « ose » les attaquer en justice..)
De l’autre :
– des peuples qui, malgré une situation de chômage énorme et dont, par exemple, 40 millions des étatsuniens vivent des tickets de rationnement … ne bougent pas !
Et si ça bougeait quelque part, ce serait pour faire accéder au pouvoir un joyeux dictateur…
C’est pas le pied, ça..??
Bonjour M Leclerc,
Merci pour cette synthèse des derniers mois.
Il y a quelque chose qui n’est pas très clair pour moi dans cette histoire.
Je n’ai toujours pas compris par quel mécanisme la dette privée est devenue publique.
Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ?
Quelqu’un pourrait, dans la foulée, expliquer les mécanismes par lesquels
sont privatisés les profits ramassés sur le dos des travailleurs, ouvriers, employés etc.
(que des gros mots), sans cesse soumis à des contraintes toujours plus insupportables,
et constamment menacés de licenciement s’ils n’ont pas déjà été éjectés, au nom d’impératifs
de compétitivité étant donné la conjecture, etc. etc. et malgré l’excellent paradoxe de la bonne
santé en bourse de la boîte et blablabla, etc.
Il faudrait au moins un ministre pour tirer tout ça au clair.
Les gouvernements ont financé les banques, ainsi que des plans de relance ou de soutien à l’emploi. Ils ont subit, du fait de la crise économique, des moindres recettes fiscales.
Les grands et petits écarts cumulés font les énormes déficits publics.
Quant à la dette privée, elle n’a pas disparue mais est progressivement résorbée par les établissements financiers grâce aux largesses dont ils bénéficient et à l’absence de toute régulation financière, quand elle n’est pas tout simplement planquée sous le tapis, valorisée au doigt mouillé.
Je suis terrifié par la puissance de la finance.
Une anecdote. Il y a trois ou quatre ans, au hasard du Figaro, je lisais d’un oeil distrait la rubrique nécrologique consacrée au patriarche de la branche Française des Rotschild dont je ne me rappelle plus le prénom. Soudain, que lis-je? Éberlué, je lis qu’il « imposa » Pompidou à de Gaulle. Quelque chose était donc à ce point puissant qu’elle puisse imposer quelqu’un à de Gaulle????
Or la finance d’aujourd’hui est incomparablement plus puissante que celle d’il y a 50 ans.
A-t-on atteint le point de non retour?
Intéressant. Puisqu’il s’agissait d’une rubrique nécrologique, on peut être certain que, dans l’esprit de l’auteur, cette « imposition » constituait un heureux et louable évènement. Pourquoi pas, après tout ? Il est évident que la banque Rothschild est avant tout soucieuse de l’intérêt supérieur de la Nation, ainsi que de l’avenir de chaque citoyen.
Il s’agit sans doute du baron Guy de Rotschild ! et que voulez-vous, on ne prête qu’aux riches -)))
Oui.
A la lanterne !
Le Code Pénal :
Article 410-1
Les intérêts fondamentaux de la nation s’entendent au sens du présent titre de son indépendance, de l’intégrité de son territoire, de sa sécurité, de la forme républicaine de ses institutions, des moyens de sa défense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et à l’étranger, de l’équilibre de son milieu naturel et de son environnement et des éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique et de son patrimoine culturel.
Article 411-1
Les faits définis par les articles 411-2 à 411-11 constituent la trahison lorsqu’ils sont commis par un Français ou un militaire au service de la France et l’espionnage lorsqu’ils sont commis par toute autre personne.
Article 411-7
Le fait de recueillir ou de rassembler, en vue de les livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents, des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende.
La liste des textes n’est pas exhaustive ; ils gagneraient à être enrichis et, en l’espèce, rétroactifs.
Oui, il va sérieusement falloir songer à juger banquiers et industriels (et politiques qui les protègent) qui, à n’en pas douter oeuvrent contre les peuples de leurs pays respectifs. Car seuls les Etats pourront protéger leurs ressortissants.
Comme par hasard, c’est à l’heure du détricotage des nations qu’interviennent les raids des rapaces, ce qui prouve que la mondialisation heureuse ne passe pas par le libéralisme économique.
Jean-Yves.
Vous avez complètement raison sur le principe, mais…
40% du PIB anglais (chiffre de mémoire à vérifier) est « produit » par la City… Et le ratio devait être voisin en Irlande avant fin 2008, je pense.
Vous voyez donc que les états sont « économiquement » pris en otage (en plus de recevoir des enveloppes) quitte à sacrifier le peuple.
Ce qui est aberrant à tout point de vue, il faut le reconnaître. Car l’état ne joue absolument plus son rôle.
D’un autre coté, si tous les états ont renforcé leur sécurité intérieure depuis fin 2008, c’est qu’ils sont bien conscients de la situation…
Monsieur Leclerc, laissez donc le temps à la « bande des 5 » pour récupérer les profits, certainement les plus honnêtes et transparents, qui leur sont nécessaires pour provisionner et laisser émerger des profondeurs de leurs bilans les pertes énormes à couvrir sur leurs opérations risquées et plus ou moins délictueuses. Un peu de bon sens s’il vous plait, on ne peut tout de même pas laisser tout s’écrouler comme cela…
Pour les états et honorables institutions internationales diverses et variées, un petit conseil. Depuis le quatrième siècle avant l’ère chrétienne, on sait très bien comment déméler un sac de noeuds inextricables, demandez à Alex, le type qui sortit son épée à Gordes… La diplomatie est l’art d’arriver le plus économiquement à ses fins. La brutalité est paradoxalement une de ses finesse.
Considérons le diktat de Paul Jorion : « interdire les paris sur les fluctuations de prix » (04/03/2010) comme le glaive adéquat.
Bien sur qu’il y a largement lieu d’être inquiets sur l’évolution matérielle de notre monde au moment où nous risquons la spoliation intégrale organisée insidieusement à nos dépens par des esprits dévoyés et avides. Mais n’est-ce pas là le prix à payer pour retrouver un trésor que nous avons perdu ?
La Grèce nous avait pourtant fourni dans l’antiquité le modèle à suivre en la personne d’Ulysse se faisant ligoter au mât de son bateau pour échapper au chant plein de charmes des sirènes.
Aussi, le désespoir n’est à mon sens pas entièrement de rigueur. En effet, la fréquentation d’autres blogs portant sur des sujets divers et variés laisse clairement apparaître que les consciences s’éveillent, sortent de l’aveuglement opéré par le pouvoir de subjuguation des chantres de la modernité à outrance et à marche forcée. L’être humain est en train de récupérer, de réintégrer un de ses attributs majeurs qui le rebranche à son animalité instinctive saine : sa faculté de détecter la nuisance … en somme, le dur apprentissage du libre-arbitre en oeuvre à travers le couple antagoniste confiance/méfiance (je préfère vigilance).
Ne nous faut-il pas, dans ce cas, reconnaître avec humilité que nous sommes responsables de nous être laissés séduire, d’avoir succombé à la tentation …. en toute confiance … et de nous être placés hors la loi naturelle ?
Le diable a décidément beaucoup de cordes à son arc et finalement bon dos …
« Ne nous faut-il pas, dans ce cas, reconnaître avec humilité que nous sommes responsables de nous être laissés séduire, d’avoir succombé à la tentation …. en toute confiance … et de nous être placés hors la loi naturelle ? » : comme si c’était nous les responsables, c’est l’une des antiennes des commentateurs de ce blog. La « loi naturelle » exige de vivre dans son milieu conformément à sa loi, en l’occurrence de devoir gagner sa croûte en allant dans ces bagnes que l’on appelle usine ou bureau.
L’industrialisation a rencontré partout de fortes résistances populaires, des résistances qui ont toujours été matées, réduites à néant. Je crois que les résistances futures suivront le même chemin, parce qu’au-dessus il y a l’Etat-verrou, le bouchon de notre bouteille de verre. Faut d’abord le faire sauter, ensuite advienne que pourra.
@ Crapaud Rouge
Soyez rassuré, Crapaud Rouge, je ne suis pas une grenouille de bénitier et j’ai pleinement conscience de toutes les forces qui nous asservissent.
J’ai simplement tenté d’aborder la problématique sous un autre angle de vue, à savoir quelle était notre responsabilité personnelle dans la fabrication et la persistance du mal. Je conviens que ce n’était peut-être pas l’heure ni l’endroit sur ce blog économique.
Pour moi, ne pas succomber à la tentation, prend, par exemple, le chemin du boycott de la télévision, du portable, etc …
Quand le bouchon sautera (et il le fera, la nature est en train d’initier le mouvement), je vous propose de trinquer ensemble …
Tout ceci semble revenir à une seule chose : qui aime contourner les interdictions de la loi afin de survivre dans l’opulence malgré les règles et les interdictions ? Jusques à quand allons-nous encore supporter de payer pour des voleurs ? Analysez les éthiques particulières des différentes obédiences et vous aurez la réponse !
Deux liens, un peu hors sujet, mais encore un fois pas tout à fait.
Celui-ci sur ContreInfo, qui ne parle pas que de l’Europ de l’est, malgré son intitulé :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3027
Celui-ci (en anglais, sorry) un peu plus percutant et lucide, s’il en était besoin (voir notamment la partie « Debtor versus creditor nations split the EU ») :
http://www.itulip.com/forums/showthread.php?15195-Interview-with-Dr.-Michael-Hudson-�-Part-I-Trouble-in-Europe-Eric-Janszen&p=157736
Un troisième lien, pour dire que « la partie continue » :
http://www.zerohedge.com/article/if-cds-traders-are-right-france-next-sovereign-shakedown-are-spain-and-portugal-greece-long-
Bonjour François , bonjour à tous.
Lois et normes: un autre Barrage contre le Pacifique!
Le point de départ c’est l’homme: je connais des endroits dans le beaujolais où une habitude des gentils petits vignerons est de profiter des temps de brouillard pour discrètement donner un petit coup de tracteur aux bornes délimitant les parcelles et ainsi gagner quelques vingtaines de centimètres sur le voisin à chaque fois.
Donnez à ces gentils petits vignerons une tête de centralien et un doctorat de mathématiques et il vous pondront des CDS à fourguer à l’autre avec le plus grand plaisir et sans scrupule! Quel joyeux bon tour! Je l’ai bien eu! A nous les pépettes!
Tant qu’on ne s’interrogera pas davantage sur les ressorts profonds de l’homme et sur le moyen de l’élever par l’éducation ( e-ducere : mener hors de) on pourra toujours s’essouffler à bâtir des Barrages contre le Pacifique….
Le Diable est à la fête dans les commentaires! Selon le Livre il est aroûm : le plus nu ou le plus rusé; sa ruse est simple, dépouillée: il procède par inversion de sens transformant un arbre en tous les arbres et ainsi une défense limitée à l’extrême- ici une protection – en interdit global, insupportable…
L’inversion de sens est aussi la ruse première de la machine simple, Ô Ulysse, ingénieux Ulysse! : mouvement rectiligne: le levier inverse le sens de déplacement par rapport au point d’appui mouvement circulaire: deux cercles tangents tournent en sens inverse si l’un se meut…
Fabrice Tourre lui aussi joue des tours: effet de levier juteux pour l’un, descente aux enfers pour les autres! Rien de nouveau sous le soleil!?
Oeuvrons à faire de l’hominidé un humain et toutes ces misérables ruses tomberont d’elles même.
Cordialement.
Les ‘régulateurs’ américains, Bernanke, Geithner et Mme Schapiro ( SEC ) entendus aujourd’hui devant le House Financial Services Committee du Congrès à partir de 11.00 a.m EST dans le cadre de l’enquete sur Lehman Brothers
http://www.c-span.org/
Et comme si ça ne suffisait pas…
Jours de cendres
Pluies de doutes
Le cœur crucifié laisser ses bêtes
Crever dans le souffre
Mordre l’infâme poussière grise
De la disette.
L’estomac bileux, la colère vissée au corps.
Pillés, piétinés, dépouillés jusqu’au dernier centime.
Hé! Sulfureux et sulfureuses aux gueules enfarinées de crasses avarices boursières!
N’est-il pas temps de raser les murs?
N’est-il pas temps de quitter la place?
N’attendez pas que nous vous tombions dessus en pluies de cendres!
Voyez toute la Terre et voyez tout le Ciel!
Crevrons l’espace nous autres,
Et gravons-y:
!F.R.A.T.E.R.N.I.T.E.!
http://www.cyberpresse.ca/international/en-vedette/201003/20/01-4262648-islande-les-nouveaux-pauvres-font-la-queue-pour-se-nourrir.php
Ah ça ira!….les Aristocrates à la Lanterne!
Nous sommes arrivés à un point de notre histoire où tout devient si compliqué, si opaque, si incompréhensible, si insensé, que le moment semble venu de faire de l’ordre. De l’ordre dans le chaos.
Comment s’y prendre?
D’abord se dépouiller du superflu. Se débarrasser de tout ce que certains pourraient énoncer qui atteindraient à la dignité humaine.
La dignité humaine – Être homme et femme au sens le plus humain possible. Des êtres qui n’ont qu’une vie à vivre et cela du mieux possible, de la façon la plus harmonieuse possible, sans jamais perdre de vue la recherche du beau, du bon, du bien et du juste.
Ce respect de la dignité humaine qui nous fait réaliser que nous sommes tous unis par ce même élan vital qui n’a que l’amour à donner et à recevoir.
Comme Jacques Ellul l’évoque dans « La Trahison de l’Occident »:
Combien de penseurs et de sages ont déploré cette accélération de la modernité qui ne nous amène nulle part?
Qui les écoute?
Combien ont révélé la présence de forces négatives à l’oeuvre pour inverser, nier, bafouer, s’enrichir?
Qui les écoute?
Combien se sont insurgés contre le mensonge, le faux, la manipulation?
Qui les écoute?
Il est temps de réfléchir, de reprendre les bons livres, de faire silence et de marquer une pause en nous posant les questions essentielles: Quelles valeurs morales et spirituelles doivent nous éclairer et mener le monde? Que voulons-nous faire de nos (petites) vies? De celles de nos enfants? Pourquoi le monde ne veut-il pas écouter les sages, qui depuis si longtemps s’évertuent à répéter les mêmes (bonnes) choses?
Pour reprendre J. Ellul, on sait et pourtant on continue: « Il n’y a plus ni objectif, ni transcendant, ni valeur déterminante, le mouvement suffit »(p.222). Un peu plus loin, il conclut en dénonçant les « créateurs du Mythe, [mais] ce sont les mythes de la Mort qui seuls aujourd’hui ( écrit en 1975!) parlent à notre folie. Fin de l’Occident. Mais ce n’est pas forcément la fin même du Monde. » ( p.224)
Il y a donc de l’espoir. Il suffit de penser à ce qui nous fait Humain, comme nous y invite d’ailleurs E. Morin dans « Le Manifeste pour la Métamorphose du Monde ».
Tout cela à discuter, mais en langage clair. Nous n’avons plus besoin de « jargonnage » intellectuel! L’intérêt de ce blog est qu’il puisse être compris de tous les internautes.
Merci beaucoup.
Avez-vous vu ça : http://www.pauljorion.com/blog/?p=10363#comment-72109 ?
A 11H07, le taux de l’obligation d’Etat grecque à 10 ans s’établissait à 7,812% contre 7,6% lundi.
(Romandie, le 20.4.2010)
La FSA britannique vient d’annoncer qu’elle ouvrait une enquête à propos de Goldman Sachs.