La Grèce
Les Etats-Unis : l’immobilier commercial
Diverses interventions
Mes interventions à Montréal seront mercredi soir et jeudi matin (et non mardi soir et mercredi matin comme je le dis ; il faut le temps d’y arriver !).
C’est vrai qu’il faudra aussi compter avec cela : … » La dernière fois qu’elle s’était présentée, en 2016, Jill…
54 réponses à “Le temps qu’il fait, le 16 avril 2010”
Une nouvelle très intéressante vient d’être donnée par le Ministre des Finances allemand :
Wolfgang Schaeuble a souligné que si la Grèce désirait utiliser les prêts de 30 milliards d’euros prévus par ses partenaires de la zone euro, elle devrait le faire au taux du marché : “Nous ne pouvons accorder aucun taux préférentiel, cela invaliderait le pacte de stabilité européen”.
Le ministre a précisé que le gouvernement autoriserait la banque publique KfW Banking Group à fournir un prêt à la Grèce, et qu’il garantirait ce prêt.
Investir
Cette information signifierait deux choses :
1- L’aide la plus importante serait fournie à la Grèce par une banque publique allemande, KfW Banking Group. Ce prêt serait garanti par l’Etat allemand. Ce prêt serait au taux du marché (7,123 % le jeudi 15 avril).
2- Les contribuables grecs devront verser ce taux d’intérêt exorbitant aux banques. Si tout va bien ( ! ), les contribuables grecs paieront ce prêt exorbitant aux banques.
Mais si la Grèce fait défaut, ce seraient les contribuables allemands qui rembourseraient ce prêt aux banques ! L’Etat allemand prendrait à sa charge le remboursement de ce prêt.
Conclusion :
la devise des banques est : « Pile, je gagne un max de pognon. Face, les contribuables me paient un max de pognon. »
Paul, vos idées sont intéressantes mais elles ne resteront que théoriques, inapplicables, parce que les « élites » qui dirigent le pays se moquent totalement du confort de vie des citoyens. Tout ce qui compte pour ces élites c’est leur confort de vie à eux.
Les décisions qu’ils prennent ne vont que dans leur intérêt.
Ainsi la situation continuera à se dégrader progressivement pour une masse grandissante de gens, tandis qu’une minorité corrompue et protégée dirigera le pays.
Rien de neuf, c’est ce qu’on voit dans plusieurs pays du monde.
« Tout ce qui compte pour ces élites c’est leur confort de vie à eux. »
Des preuves ?
Je ne savais pas que la recherche du confort pouvait être un but. L’illusion marche pleinement.
@ Fab
» Des preuves ? »
Ils ont souvent bonne mine à l’antenne, Ca ne doit pas être alors si dure que ça pour elles.
Les élites qui gouvernent nos vies des gens si loin des autres, que Sarkosy baisse dans les sondages et alors on se remet de nouveau à rêver follement de prendre sa place.
Taisez-vous et subissez encore jusqu’au bout les mêmes mesures mises en place c’est-à-dire en fait pas très éloignées de celles d’hier, c’est la tradition politique, il est vrai que le socialisme par rapport au capitalisme n’a jamais eu pour vocation de faire entendre autre chose aux gens, la preuve la crise nous réussit beaucoup, c’est bon pour l’alternance des têtes alors !
Quelle Joie, hélas tout aussi douloureux à vivre au quotidien ! On se trouve même davantage joyeux de voir autant de gens trimer dans le capitalisme c’est bon pour nous alors, nos idées avancent oui elle avancent peut-être à grande vitesse, et puis après ? Les idées de l’autre ayant une position moins haute que la votre avancent-elles encore lorsque je recherche souvent à placer d’abord et rapidement les miennes sur la table d’un grand casino ?
Parfois je me demande quand même si Sarkosy est-il vraiment bien le seul à vivre dans le luxe
et le confort matériel et par rapport à d’autres n’ayant même pas de quoi prendre l’avion pour se changer les idées et pourtant croyez-moi je ne le porte pas vraiment dans mon coeur celui-là.
C’est juste que lorsqu’on exerce trop le pouvoir sur autrui et bien à force on ne vit plus du tout la même vie que l’autre, alors faute de mieux je viens de temps en temps sur le blog, comme tant d’autres peut-être comme moi, je vous écoute Mr Jorion mais sachez aussi que jusqu’à présent beaucoup de gens m’ont souvent déçus.
Qui suis-je vraiment sur ce blog et pour me prétendre plus humaniste et social qu’autrui, qu’est-ce que nous en savons vraiment, oui qu’est-ce nous proposons de plus différent aux gens ? La vérité c’est qu’en fait nous ne valons guère mieux que les autres, mais ça bien sur nous ne voulons surtout pas l’entendre.
Alors continue et on continue encore et encore, à vouloir changer d’abord les gens du capitalisme, c’est la mode aussi du même automatisme de conduite et de penser que nos élites.
Peut-être pour cela que je ne partage pas le même enthousiasme que certains, car je vois bien que de toutes facons ces gens penseront d’abord à eux qu’aux autres c’est tout leur carrière.
Excellente nouvelle cette visite à Montréal ! Quand et où parlez-vous ?
Et bien, dur dur d’être au chômage comme vous disiez…. :-))
Non, vous ne l’êtes pas. Je l’ai dit. Vous avez, faites ce que vous voulez et aimez ce que vous faites.
Travailler dans le plaisir, en quelques sortes.
En plus, vous puisez dans ce que vous entendez des idées qui vous permettent de creuser et d’écrire vos livres. Le pied, je répète.
Perso, je n’ai même pas ce soucis d’avoir un retour sur investissement.
L’investissement, c’est ma base de retranchement. Mes références et mes envies futures de me relire, pour voir si je n’ai pas trop déconné.
Je viens de la faire. Un vieil article que j’avais en 2008, en pleines tourmentes. Je l’avais appelé « Le Capitamal ».
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/08/18/le-capitamal.html
Sacrilège, un néologisme…
La langue française ne serait pas assez riche?
Non, elle a sa propre vitesse et le rythme de l’actualité est bien plus trépident.
Vous partez pour Montréal.
Etes-vous sûr que le volcan d’Islande vous le permettra?
Je rappelle comme je l’ai fait ailleurs. Dans l’histoire, l’île de Lanzarote a eu dans son histoire, une éruption qui a duré … 6 ans.
L’homme a des volontés et son rythme. La nature a le sien.
Et si… Vous rendez-vous compte de l’impact.
La taxe carbone épongée en quelques jours.
Mais, non, je ne suis pas pessimiste. Je rigole. J’aime toujours rigoler.
Cela se sait. Les mots sont là pour le faire, il suffit de les aligner dans le bon ordre.
Bon voyage et à la semaine prochaine avec de nouvelles aventures.
:-))
Ce vendredi 16 avril, c’est vrai, 11.000 vols aériens seulement sur les 28.000 prévus: c’est beaucoup de pétrole épargné.
Et puis, si l’éruption continue et s’amplifie, baisse des températures due à la réflexion du rayonnement solaire sur ces poussières en altitude. Gaïa aurait-elle trouvé la parade aux bêtises des humains… ?
Je l’ai déjà écrit sur ce blog et je réitère :
si la terre a décidé de se réchauffer, elle se réchauffera; si elle a décidé de se refroidir, elle se refroidira; et sans demander l’avis de personne !
Ce nuage de cendres coûtera des millions de livres et d’euros, notamment au Royaume Uni et à aux Pays Bas. Pourvu qu’ils n’aillent pas augmenter d’autant les sommes qu’ils réclament à l’Islande :+).
Merci Paul Jorion pour tout ce que vous faites, dites ou êtes – mais chez vous c’est tout un.
J’oubliais. J’aime bien de vous suivre. Comme d’autres qui ne l’on peut pas dit avec les raisons.
Pourquoi? Parce que vous êtes passé par l’anthropologie de formation pour parler de l’économie.
Je trouve que ce pont entre deux visions est très intéressant.
L’économie a des règles très précises. Un économiste n’aime pas s’entendre dire qu’il n’a pas étudié une science exacte.
Et il a probablement raison. Les chiffres ne trompent pas. C’est l’utilisation qu’on en fait qui fait la nuance. Un paramètre oublié, volontairement ou non et ce sont tous les résultats faussés à l’arrivée.
L’économie a des règles tellement précises que lorsque j’achète des vis pour mon entreprise, elles me coutent un euro les cents.
Lorsque je les achète à titre personnel, dix euros pour 100.
Va falloir m’expliquer le coté scientifique de la chose, là…
Bonne pêche, Monsieur Jorion. (dans tous les sens du terme)
C’est de ce genre de paramètres dont je parlais. 🙂
Monsieur Jorion,
Pour ce qui est de votre passage à l’émission « Les matins de France-Culture », s’il n’y a qu’un extrait de 14mn sur DailyMotion, l’intégralité de l’émission (2h00, de 7h à 9h) peut-être écoutée en ligne sur le site de cette radio (avec RealPlayer), ou téléchargée (au seul format iTunes malheureusement) pour une écoute ultérieure. Donc on peut y écouter l’intégralité de votre intervention.
Je vous ai découvert à cette occasion et j’ai apprécié, votre discours sans complaisance, sans langue de bois, très différent de ce qu’on entend généralement dans le bouche des journalistes et de beaucoup d’économistes.
Tout cela n’est pas rassurant, mais continuez d’agir et d’informer, ce sont des personnes comme vous qui nous permettent de comprendre et à partir de là, d’intervenir à notre niveau, en connaissance de cause.
Merci.
Je ne comprenais pas le décalage entre les commentaires sur le blog et la vidéo présentée. Je comprend mieux. Si un auditeur a fait un enregistrement…
« Economie politique » ca ne veut rien dire, et ça embrouille tout!
Il y a l’économie normative d’un côté (une branche de la philosophie politique, et pour cette même raison l’idée de « constitution pour l’économie » est dépourvue de sens, et même « dangereuse »!), et de l’autre les sciences humaines qui décrivent le fonctionnement de ce qui relèverait de la sphère de l’ »économique » (difficile de sonner une définition des frontières de l’objet « économie »…).
Si on cherche à trouver des formes d’organisation de la coopération meilleures il va falloir éviter absolument cette terminologie, ceci non seulement afin de ne pas faire n’importe quoi, mais également afin d’assurer un maximum de clarté.
Qu’on ne commence pas par confondre la « meilleure cité en discours » et « la meilleure cité en acte », ou encore « le niveau des principes » et « le niveau de la mise en œuvre de ces principes à travers telle ou telle forme d’organisation chargée de les réaliser, dans tel ou tel contexte » et ce sont les désaccords entre ces deux niveaux qui risquent d’être confondus à tort.
Parler d’ »économie politique » ce n’est pas un hasard, ceci fait DÉJÀ partie du problème! La dilution de la sphère politique et morale dans une sphère qualifiée de « sociale », voilà le geste qui non seulement a préparé mais surtout rendu possible les délires actuels. Revenir au XIXe… mais il était déjà bien trop tard! C’est le XIXe qui est source du problème!
A minima revenir au XVIIe!
Un gesellien vous demanderait même de revenir à Aristote ou à la pensée médiévale. C’est déjà là tout un pan décisif du problème que vous escamotez.
Très bonne nouvelle que cette éventuelle traduction en allemand!
Bonjour !
J’ai trouvé l’intro pour votre prochain livre sur le capitalisme:
http://www.marianne2.fr/Bolkestein-revient-Tout-pres-de-chez-nous_a191753.html
Pour ce qui est des chiffres… le don du stratège est la vision, qui lui permet de prévoir. C’est un don qu’on a ou qu’on n’a pas. Les années de formation n’y changent rien. Donner à voir ce qui est déterminant. Et qui seul permet le succès. C’est là une grande partie de l’enseignement de Thucydide.
La seule question qui se pose est: qui voit le mieux? Ce n’est pas une question théorique. Ce n’est pas une question de querelle entre experts de ceci ou de cela sur tel ou tel chiffre ou interprétation des chiffres. Ce n’est même pas une question d’être au plus prêt de l’action ou non. Il y a ceux qui voient la matrice, et qui la donnent à voir aux autres, et ceux qui devraient se taire… et remercier pour ce qui leur est montré. La démocratie a ses limites, clairement définies par les impératifs de survie de la communauté, sans lesquels il n’y a pas de survie du tout.
Oui ce n’est pas très démocratique, et oui cela n’a rien à voir avec la contrainte du meilleur argument qui devrait prévaloir en science, mais on sait depuis les grecs qu’un peuple qui tirerait au sort son général ou son stratège est condamné. Et le seul argument qui tienne est l’exactitude des prévisions passées.
Paul semble avoir le « don »dont parle Thucydide. Je ne crois pas qu’aucun des imbéciles auxquels on a opposé ses commentaires n’avait quoique ce soit de ce genre. Ils ont juste des médailles, des prix, des breloques, des titres sans intérêt aucun dès lors qu’on aborde les choses sérieuses. Celui qui voit la « matrice » ne part pas à proprement parler des éléments empiriques, comme un détective le ferait, pour en déduire ensuite des pistes quand à ce qui risque d’arriver par la suite: bien plutôt, ces éléments ne viennent que confirmer, chacun à leur place, chacun à leur heure, ce qui est déjà su depuis toujours par le stratège de Thucydide.
A bien des égards, P. Grasset sur dedefensa.org ne dit pas autre chose… sauf qu’il aborde la question du point de vue de la nature maistrienne de l’histoire plutôt que du point de vue du stratège. Rien d’irrationnel ici. Seulement une forme supérieure de rationalité.
Entièrement d’accord. Y compris sur Grasset.
Diantre, Paul, passer à la radio allemande, ce n’est pas rien pour un francophone (même en tenant compte du fait que 4% de la population belge se compose de germanophones, dont vous n’êtes pas tout en en étant)!
Pour le reste, bon voyage au Québec! Je suis sûr qu’il y aura des social-créditistes dans la salle où vous avez été invité à parler. Je serais curieux de connaître leur évolution depuis Douglas et surtout depuis la fameuse vidéo sur le rôle des banquiers par laquelle ils se sont rappelés à notre souvenir il y a quelques années. Rue89 a longuement parlé de cette vidéo il y a trois ans, avec des commentateurs en pagaïe.
Quant à Feyerabend, vous le citez avec force éloges dans Comment la réalité et la vérité furent inventées, mais parle-t-il du coup de force des tenants de la science économique au milieu du XIXème siècle, ou s’agit-il d’une extrapolation de votre part? Je me demande si le basculement n’est pas plus tardif. Au début des années 60, c’est l’économie politique (et non les ‘sciences économiques’) qui était au programme des écoles de commerce en France…
Je suis certain qu’il y aura également beaucoup de membres de l’Institut Économique de Montréal ainsi que de la chambre de commerce de Montréal, véritable caisse de résonance de cet Institut et propagandiste de la pensée unique néo-libérale…
André Lorimier
Deux-Montagnes Québec
Paul
J’ai pu écouter l’intégralité de l’émission de France Culture en la podcastant d’abord
à bons entendeurs !
Sinon geab 2020 ne croit pas au défaut annoncé de la Grèce et insiste sur d’autres événements à venir notamment la dette des états-unis
« Le bruit fait autour de la Grèce par les médias anglais et américains en particulier aura tenté de cacher à la plupart des acteurs économiques, financiers et politiques le fait que le problème grec n’était pas le signe d’une prochaine crise de la zone Euro, mais en fait…
un indice avancé du prochain grand choc de la crise systémique globale, à savoir la collision entre, d’une part, la virtualité des économies britanniques et américaines fondées sur un endettement public et privé insoutenable, et, d’autre part, le double mur de la maturité des emprunts venant à échéance à partir de 2011 cumulée à la pénurie globale de fonds disponibles pour se refinancer à bon marché…
http://www.europe2020.org/spip.php?article637&lang=fr
Enfin, pourquoi ne voit-on pas François Leclerc des fois à la vidéo ?
Merci !
GEAB est partial, européaniste. Il est en train de se décrébiliser à vouloir fermer les yeux sur ce qui ne lui plait pas ou à appuyer un peu trop sur ce qui lui fait plaisir.
les gars de france culture etaient assez mauvais ,même chafouins :
un gars qu’ils n’arrivent pas à mettre dans une case prédéfinie (universitaire MAIS aussi banquier etc ) fait un meilleur boulot d’investigation de journalisme que ,eux, les pros !
j’ai surtout relevé ce passage :
journaliste : »la france s’ensort plutot mieux que les autes,non ? »
pj : « la france manipule mieux les chiffres ,c’est tout »
journaliste « ….. »
Paul,
Nous sommes nombreux, à Montréal et au Québec, à participer aux riches échanges d’idées sur votre Blog. Nous trépignons d’impatience à savoir quelles interventions sont prévues à Montréal mercredi prochain…
Bon matin,
Emmanuel
Emmanuel, il faudra qu’un certain nuage volcanique me laisse traverser l’Atlantique !
Nous pourrions déclarer la guerre à la Grèce, pour crime de pauvreté selon les critères européens.
Puisque la seule richesse d’une Nation n’est plus l’homme.
Puisque les concepts ne sont plus au service de l’homme.
Puisque les hommes et même les pays comme la Grèce doivent être esclaves d’une idée, d’un concept qui pense que c’est la cupidité qui fait avancer le monde, et cette cupidité se traduit par un symbole nommé argent. Argent vituel serte puisqu’il n’y a plus d’or à la banque de France, mais argent donnant le pouvoir à ceux qui se sont autoproclamés créateurs d’argent virtuel.
Nous n’avons qu’à prendre acte et revenir aux solutions royalistes qui déportaient dans des colonies inhospitalière les hommes déclarés comme ayant perdus leurs droits humains.
En d’autres mots, envoyons les Grecs sur la lune, ou créons leur un métro de manière à les mettre sous terre pour voir s’ils arrivent à survivre.
A grands pouvoirs « vive l’europe », grandes responsabilités. Il ne faut surtout pas faire de découvertes, surtout ne pas créer de richesses, il nous suffit juste d’éliminer le maillon faible, et tanpis s’il est humain.
J’espère que tout le début de mon écris est divagations et que peut-être existe-t-il encore un fond d’humanité dans le coeur des hommes et toutes ces folies vont s’arrêter pour revenir à la construction d’une europe au service des hommes avec la reconstruction de la fonction publique.
Le travail viendra après. Pourquoi dans un livre ?
Pourquoi ne pas en parler ici et maintenant pendant que la crise de civilisation est encore chaude ?
Pourquoi ne pas échanger économicisme contre humanisme ?
Certains n’ont pas accepté que d’autres aient depuis longtemps pris les règles du jeu à leur compte, en allant jusqu’à les dépasser sans risque de représailles, étant « les seuls » à avoir conscience de l’existence et de la teneur de ces règles : ou comment l’on réinvente la loi de la jungle !
Notre vie au sein d’une société qui s’organise sur la désindividualisation (au moins éthique !), nous condamne-t-elle à l’accepter sans broncher ?
Il semblerait que oui.
Je n’ai pas de formation universitaire et encore moins littéraire et j’ai du mal à comprendre ce que vous avez écrit.
Ceci pour dire qu’il est très difficile pour un simple citoyen de vous suivre (vous et les autres) dans vos déclarations ou exposés.
Pour cette raison, ce blog au demeurant très interressant n’est pas lisible pour la plupart des gens (ce qui est dommageable) , il faudrait une traduction dans un « langage ouvrier », je suis certain que ces derniers pourraient vous apporter beaucoup.
Ceci dit la crise de civilisation n’est pas « encore chaude » mais « de plus en plus » chaude.
C’est un système en pleine ébulition qui ne fait que commencer.
Cette érupotion volcanique en apporte encore la preuve.
michel lambotte,
Chercheriez-vous à faire gonfler les chevilles…ouvrières ?
Je viens de tomber (http://www.pauljorion.com/blog/?p=10363#comment-71899) sur une citation…à méditer : « Le fascisme d’hier est mort, ce qui rend d’autant plus vain l’antifascisme. Le fascisme d’aujourd’hui est la société de consommation et son idéologie hédoniste ».
En « langage ouvrier » donc : si on parlait un peu du fascisme d’aujourd’hui !
Il est clair que le fascisme d’aujourd’hui est le marché ce qui se traduit en « langage ouvrier » par BM, 4×4, quad ou autre enduro, quand ce n’est pas les vacances à Saint Trop.
Ceci dit, pour en arriver là il y en a qui font preuve d’une imagination et créativité débordante dans leur travail.
Il arrive toujours à trouver les moyens pour se procurer l’argent nécessaire.
Si toutes ces capacités créatrices pouvaient être orientées vers plus de frugalité sans perte de bien-être!!!!
Et l’antifascisme d’aujourd’hui ?
Bonne question!!!
Et bien la dernière phrase de mon intervention.
Je pense que nous sommes gouvernés par nos peurs, et surtout la peur du manque qui est inscrite dans notre cerveau reptilien depuis l’aube de l’humanité.
Prenons conscience que nous faisons partie de notre environnement et que celui ci peut nous donner ce que nous avons besoin à la condition que nous nous soumettions à ses règles.
Je pense également que nous n’avons levé qu’un petit coin du voil qui repose sur ces règles, d’autant que ces dernières peuvent être évolutives.
Lorsque nous aurons compris que nous pouvons beaucoup plus avec moins en utilisant notre intelligence et en comprenant nos peurs, nous aurons fait un grand pas vers la suppression du fascisme qui est en nous.
Concernant le travail, et la retraite dont il faudra bien un jour parler sérieusement, un texte de Bernard Maris, économiste : http://www.dessillons.net/v2/index.php?post/2010/04/17/rien-%C3%A0-foutre-de-la-retraite
On peut toujours concevoir un modèle suffisamment abstrait pour dire qu’une dette est une forme d’argent, et que l’argent est une forme de dette. Après tout, c’est ce que font les physiciens à propos des forces fondamentales : ils montrent qu’elles peuvent être décrites par le même formalisme. C’était donc ma position, choisie par esprit de contradiction (!), en arrivant sur ce blog. Je me suis « converti » après avoir découvert que, dans le monde financier, l’on faisait réellement la confusion. C’est de la folie pure, évidemment, car identifier deux choses différentes selon un modèle abstrait n’en fera pas des choses identiques dans la réalité !
« Le temps qu’il fait », c’est celui des révélations explosives qui s’unit à celui des explosions révélatrices. Le dévoilement ….
Invité de la Rumeur du monde ce jour : M. Noyer, gouverneur de la Banque de France.
Archive à conserver – à ressortir le moment venu pour interroger sa clairvoyance. Car tout est visiblement pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout ce qui a été fait – notamment le plan d’aide à la Grèce – est parfait ou presque. Un petit bémol en bout de course ; M. Noyer ne peut qu’espérer une décrue du chômage en France d’ici la fin de l’année.
Remarque : il devait être question de la régulation bancaire et le temps a manqué. Etrange… Les petits fours étaient exquis en tout cas. Comme d’habitude, on a eu droit à du « je suis totalement d’accord avec le Gouverneur » ou à du « je suis mille fois d’accord avec l’analyse de M. Casanova ». Pathétique.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/
Pauvre Christian Noyer.
Pauvre bouchon qui flotte à la surface de l’océan et qui est ballotté de plus en plus violemment par les vagues réelles.
Depuis trois mois, Christian Noyer nous explique que les Etats européens vont sauver la Grèce (bien sûr) et que les marchés vont en tenir compte (bien entendu).
Depuis trois mois, les déclarations de Christian Noyer sont systématiquement démenties par le monde réel.
Concernant le taux des obligations grecques à 10 ans, voici un graphique pour Christian Noyer :
Bloomberg
vous n’avez pas de prompteur, mais une feuille de pompe … 🙂
Qu’un invisible nuage de silice cloue au sol la totalité du trafic aérien européen pour une durée indéterminée est une belle invitation à l’humilité et à la lenteur.
Peut-être que Paul l’anthropologue pourrait nous parler du nuage volcanique qui, en perturbant le climat et les récoltes, aurait été l’une des causes de la Révolution française.
Voici:
http://www.clicbox.com/article/246873/la-revolution-francaise-due-a-une-eruption-volcanique-en-islande
Merci de faire ce parallèle.
Quand on prend souvent l’avion pour aller plus vite, pour progresser, pour faire de l’argent, pour polluer, pour marchander, pour vendre des armes, pour mieux diriger aussi son monde de haut, et à distance est-ce bien toujours le signe de l’amour et du progrès entre les êtres ?
Quel coup dur ! C’est sur ce n’était pas du tout prévu à leur emploi du temps: « Ha si vous saviez ma chère comme cela me peine que vous ne puissiez prendre pareillement l’avion comme tant d’autres machinalement » Ciel quel soulagement, l’Islande payera surtout la note de frais.
Nos élites mondiales se nourrissent souvent d’avions, vivent d’avions, de voyages ; ils s’écrouleraient et resteraient même davantage clouer sur place sans avions, là c’est sur ils font déjà beaucoup moins les fiers et les malins à l’antenne.
Pourvu que le trafic ne reste pas plus longtemps clouer au sol, pas bon alors pour le seul commerce mondial des êtres, des corps et des marchandises supplémentaires.
Yves Montand / à bicyclette
Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A Bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette
On était tous amoureux d’elle
On se sentait pousser des ailes
A Bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l’enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette
Faut dire qu’elle y mettait du cœur
C’était la fille du facteur
A Bicyclette
Et depuis qu’elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
A Bicyclette
Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes
Quand le soleil à l’horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus contents
Le cœur un peu vague pourtant
De n’être pas seul un instant
Avec Paulette
Prendre furtivement sa main
Oublier un peu les copains
LA Bicyclette
On se disait c’est pour demain
J’oserai, j’oserai demain
Quand on ira sur les chemins
A Bicyclette
Olympia, 1981
C’est le même qui clamait « Vive la Crise ! » en 1984.
Me fait le même effet que l’anar monégasque…
« Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal. » Hannah Arendt
Vous êtes passé à côté de la chanson ou la chanson est passée à côté de vous, ce qui revient au même.
Cher octobre
Je crois discerner le sens, ou le schéma anthropologique, que nous pouvons dégager de cette chanson… Vous pensiez à quoi exactement en postant ce texte ? à ce forum/blog ? Ou bien aux marchés financiers ?
Les trois mendiants,
Vous pouvez lire, entre autre, dans le texte « On se sentait pousser des ailes ».
Regardez aussi la vidéo : La main du chanteur qui esquisse un geste délicat face au public ; fragilité et fugacité du temps qui passe, de cette vie qui nous échappe.
Et puis, c’est l’artiste qui vol (parfois nous avec lui), le temps d’une chanson. Les avions eux sont très terre à terre n’est-ce-pas. Je n’avais pas d’autre intention que de donner à écouter cette chanson : L’art a aussi sa place dans ce blog, comme dans le monde.
Cordialement.
Votre pseudonyme m’intrigue un peu.
Oui, M. Jorion a bien raison de laisser une place à l’art sur son forum. L’art, n’est il pas le seul moyen de toucher véritablement des hommes dans leur vérité ?
Ce que je trouve intéressant (outre son style très particulier) dans cette chanson, c’est qu’elle exprime en quelques vers, la construction spontanée d’un désir collectif (Paulette), inaccessible car collectif et qui fini par mener les hommes… C’est un petit peu ce qui doit se passer sur les marchés à forte spéculation, non ? Du moins au départ… Avant que le drame n’éclate… Mais la chanson de Yves Montand ne va pas jusque là… Par manque de clairvoyance de l’auteur, peut être ?
Sinon, « Les trois mendiants » c’est en référence au film Antichrist de Lars Von Trier, où ils y symbolisent les rois mages inversés : Douleur, Désespoir, Peine. Dans ce film aussi quelques vérités sont dites sur les hommes… Mais c’est un film plutôt difficile (puzzle niveau maximum + violence).
Mais ici, sur ce Blog, « Les trois mendiants » se seraient plutôt : Liberté, Egalité, Fraternité. Et ils viennent solliciter quelques attentions du maitre des lieux.
Les libéraux ont oubliés les deux autres principes fondamentaux aux hommes… qui s’étonnent de savoir pourquoi cela ne marche pas ? 🙂
Bien à vous.
@ Paul
Je suis tout à fait d’accord avec le « rebartir » l’économie en économie politique, mais j’ajouterai « et sociale » car elle est impossible d’être bâtie sans l’intervention des citoyens.
Ce n’est pas une élite qui va nous dicter ce que nous devons inventer pour sortir de cette crise mais nous même dans une sorte de fraternité.
Question subsidiaire? Pensez-vous que vous pourrez vous rendre au Canada?
http://fr.news.yahoo.com/4/20100418/tts-europe-aviation-france-ca02f96.html
Au fait, je me suis rendu hier en Ardennes Belge, je n’ai jamais vu un ciel aussi bleu dans cette région depuis 50 ans (pour autant que je me souvienne)
Je pense que vous vous imaginez pourquoi.
Et oui, par des journées aussi splendides, à midi le ciel est blanc de trainées d’avion.
Et il y en a qui viendront encore dire que nous n’avons pas d’influence sur le climat!!!!!!
Cher M. Jorion
Je suis heureux de vous avoir entendu à nouveau sur France Culture. Je me permets de vous faire part de quelques réflexions qui me sont venues suite à vos propos…
Comment croire que nous savons, sans savoir que nous croyons ? Sommes nous d’accord pour dire qu’il n’y a pas de réalité humaine qui ne soit une construction ?
Un enfant se pose des questions qu’un adulte passe sa vie à ne surtout plus se poser. Quelle est donc la bonne question qu’il nous faudrait poser à nouveau ?
Je propose celle ci : « Quelle définition anthropologique faut il choisir pour nous sortir cet enfer ? ».
L’échec du capitalisme, qui se profile, et aussi l’échec de la rationalité dans la gestion des relations humaines. Une science économique rationaliste est vouée à être débordée de tout coté par les passions qu’elle suscitera. Ainsi, dans la nouvelle « science économique » que vous souhaitez fonder, n’oubliez pas de mettre en clef de voute « Liberté, Egalité, Fraternité »…
Car vous n’êtes pas sans savoir que dans les faits, il n’y a pas de liberté sans égalité (et une égalité qui ne serait pas uniquement en Droit)… Mais la liberté et l’égalité appliquées sans l’amour fraternel feraient bien vite de la société un nouvel enfer…
Bien amicalement.
Désolé de me répéter, mais j’habite Montréal et j’aimerais pouvoir assister à la présentation de Paul. Est-ce que quelqu’un peut m’indiquer où et quand les présentations auront lieu ? Merci ! 🙂
Paul Jorion interviendra dans le cadre du Focus stratégique du Québec 2010 (prévu à 8h55)
Jeudi 22 avril 2010
de 8 h à 18 h
Centre Mont-Royal
2200, rue Mansfield
http://www.ccmm.qc.ca/fr/index.aspx?p=3164
Il y a quelque jours le peintre Avigdor Arikha a dit de son ami mort Alberto Giacometti :
– Il a brûlé sa vie pour son art.
Le regard de Giacometti
J’ai relevé quelques passages de la conversation qu’a eu Avigdor Arikha dans un entretien en compagnie de Laure Adler (Hors-Champs/France Culture) :
« Nous nous trouvons au point de l’art le plus bas comme au 7ème siècle… parce que les gens ne distinguent plus entre art et non art. »
« L’art doit émouvoir. Toutes ces choses qui n’émeuvent pas ne sont pas de l’art. Alors on dit aux gens d’abdiquer leur goût, de suivre une idéologie, puisqu’il faut comprendre que l’art contemporain ne se regarde pas par le goût : qu’est-ce que ça veut dire ? c’est vraiment absurde ! L’art se regarde de même que le vin se boit, avec les papilles goûte par goûte, point par point. Autrement c’est pas de l’art, on goûte rien. »
« Il y a encore des hommes qui naissent avec du talent. Des hommes et des femmes, mais leur talent n’est pas encouragé, il n’y a pas d’engouement. ALORS ÇA SE MEURT. En France, il n’y a plus de contrepoids, malheureusement les gens ont abdiqué, ils se taisent. »
« L’invention du pinceau a été aussi importante que l’invention de la roue. »
Une reproduction d’un tableau du peintre