Billet invité.
L’ISLANDE PAYERA !
Depuis hier lundi, 45 comédiens se relayent sur la scène du théâtre de Reykjavik afin de faire une lecture des 2000 pages du « Rapport Vérité » sur l’effondrement du système financier islandais en octobre 2008. Le site Internet du théâtre relaye cette manifestation inédite pour des événements dramatiques, qui a trouvé non sans logique un plateau de théâtre comme lieu d’une catharsis. Il fallait semble-t-il cette mise en scène d’un rapport parlementaire très attendu pour contribuer à aider les 320.000 islandais à surmonter le traumatisme qu’ils ont subi, telle une déroute collective. Ou pour les inciter à en accepter les conclusions afin d’endiguer leur colère.
Celles-ci sont doublement à charge, pour les principaux responsables politiques et financiers de l’équipe de droite précédemment au pouvoir, limogée à la faveur d’élections, ainsi que pour les trois principaux banquiers. Les premiers sont accusés d’ « extrême négligence » et d’avoir sciemment dissimulé la situation au sein même de leur gouvernement, les seconds de s’être octroyé, parachevant l’édifice qu’ils avaient construit avant qu’il ne s’écroule, des prêts personnels très avantageux.
La question d’éventuelles poursuites pénales est laissée par le rapport à l’appréciation des parlementaires. L’ordre de mission à l’origine du « Rapport Vérité » était de « révéler des faits et fournir une vue globale des principaux événements qui ont conduit à la chute des banques islandaises, et en identifier les causes ». Au vu des compte-rendus disponibles, il n’est pourtant pas certain que les causes en aient été identifiées. La « négligence » des principaux acteurs du drame, qui ont consacré à la situation financière islandaise de discrètes réunions entre eux (premier ministre, gouverneur de la banque centrale, ministres des affaires étrangères et des banques), est pour le moins le minimum de ce qui pouvait leur être reproché. Un procès en incompétence, exprimé également dans le rapport, serait certainement un moindre mal.
Johanna Sigurdardottir, la première ministre du nouveau gouvernement islandais, a commenté le rapport : « Des erreurs ont évidemment été faites. Les banques privées ont échoué, le système de surveillance a échoué, les politiques ont échoué, le gouvernement a échoué, les médias ont échoué, et l’idéologie du marché libre a totalement échoué ». A la tête de la première coalition de gauche au pouvoir dans toute l’histoire du pays (entre l’Alliance social-démocrate et le Mouvement des verts et de gauche), elle a poursuivi : « Dans ce contexte, la démocratie, la force du droit et une coopération internationale étroite ont été et continueront à être nos meilleures armes ».
Cette énumération des leviers dont disposent les Islandais ne doit rien au hasard, alors qu’ils ont massivement rejeté par referendum un accord de remboursement des gouvernements britannique et hollandais, suite à la déroute de la filiale de la banque Iceland. Négocié par le gouvernement actuel, il a pour but d’obtenir de meilleures conditions financières, les initiales impliquant de la part des islandais un effort déraisonnable. Rien n’a pour l’instant abouti. Ceci justifie la référence à l’arme de la démocratie.
Concernant le droit, la première ministre fait référence à la position du gouvernement dans ces négociations, qui estime que le dossier juridique n’est pas aussi clair que ses interlocuteurs voudraient le faire croire, ce que de nombreux experts en droit international confirment. La référence à la coopération internationale se justifiant, à ses yeux, par la nécessité d’une solution négociée à la crise.
Demandant à être confirmée, l’annonce d’un déblocage possible de fonds par le FMI est venue conforter cette analyse. Il s’agirait de la troisième tranche d’un prêt de 2,2 milliards de dollars au total accordé en novembre 2008, pour un montant de 159 millions de dollars, que le conseil d’administration du FMI pourrait entériner le 16 avril prochain.
Un tel déblocage donnerait aux marchés un signal positif, alors que la crainte était grande en Islande que les agences de notation continuent de dégrader la note du pays, que Fitch a déjà abaissée au dernier cran avant « spéculative », Standard & Poor’s et Moody’s risquant de lui emboîter le pas. Où l’on voit resurgir le spectre des agences quand elle sont à la manoeuvre.
Avec la Grèce, l’Islande était le deuxième test de départ de la crise de la dette publique en Europe. Le chômage qui s’y est installé en a été le premier résultat. L’acharnement mis par les gouvernements britannique et hollandais dans cette affaire n’est pas avant tout une histoire de gros sous. Elle résulte d’une intention clairement exprimée : il s’agit de faire symboliquement plier un pays et au travers lui une volonté populaire qui s’est démocratiquement exprimée. Un refus, non pas de rembourser, mais d’entériner des conditions considérées comme léonines. « L’Allemagne payera ! » avait-on dit au lendemain du Traité de Versailles…
181 réponses à “L’actualité de la crise: l’Islande payera ! par François Leclerc”
« un procès en incompétence, exprimé également dans le rapport, serait certainement un moindre mal. »
Entendre parler d’incompétence devient insupportable.
Dès qu’on ouvre un peu les yeux et qu’on prend un minimum de recul, on comprend très vite que ce n’est pas d’incompétence qu’il s’agit.
Qu’il y ait eu incompétence de ci de là, de la part de certains experts ou certains politiques, c’est fort possible.
Mais l’immense majorité des analystes, des économistes et des politiques (ceux qui se sont vus autoriser l’accès aux grand médias de propagande toutes ces dernières années), savent très bien ce qui se joue en coulisse = ils nous ont trompé, ils ont menti, ils ont dissimulé, ils ont cherché à nous faire regarder ailleurs.
Et quand tout ce beau monde riait au nez de celui qui essayait d’alerter, ce n’était pas parce qu’ils trouvaient le propos risible, c’était pour que nous pensions que le propos était risible.
Tromperie, dissimulation, manipulation, mensonge, fraude, mépris, cynisme, déni de démocratie…
Tout ça pour tenter de construire quoi ?
Tout ça pour servir quels intérêts ?
Je veux bien, dans un souci d’apaisement, leur accorder le doux qualificatif d’incompétents et leur épargner le peloton d’exécution
mais à condition qu’ils en assument les conséquences de leur nouveau statut
= étant frappés d’incompétence manifeste dans l’exercice de leur profession, qu’ils perdent le droit de continuer à l’exercer !
Qu’on ne les entendent plus et qu’ils libèrent la place pour ceux qui placent le bon sens avant une quelconque idéologie.
Et le monde pourra panser ses plaies en regardant autrement l’avenir.
Incompétence ?
Sur le plan tactique, il vaut mieux critiquer au nom de cette « qualité ».
Nous savons tous que l’ incompétence n’est pas le seul
reproche à formuler. Pour ma part, je pense que le défaut
de base réside dans la pulvérisation des barrières morales
( morales et non pas éthiques) : ces gens ont disjonté
et disjonctent encore. « Ils » se sont mis hors du chemin
moral que toute humain doit respecter.
Mais les contre-arguments à l’aspect morale sont infinis et semblent
( apparaissent pour ce qu’ils ne sont pas) fondés. Songez au
slogan selon lequel les marchés ne connaissent pas la morale.
Attaquer sur ce plan n’est pas productif ( du moins en France.)
Le mot cynique, très chargé, dans la culture anglo-américaine,
n’est, lui non plus, pas compris pour ce qu’il est réellement.
Au final, l’ argument compétence est le plus rationnel (parce qu’il
laisse supposer que la critique est interne.)
Si vous le voulez bien, ce mot incompétence dans notre contexte
est un mot-code commode pour désigner une faillite humaine, sociale
et professionnelle. N’oublions pas que les « marchés » ont
un comportement panurgique, qu’ils sont insatiables,
et au final suicidaires. Ses « meneurs » et ses représentants
sont en majorité des bancals de la tronche, usurpateurs
et sans crèdit.
Nous, qui formons le peuple, que nous faut-il encore et pendant combien de temps,
pour nous rendre compte que nous ne vallons strictement RIEN, humainement parlant,
pour tous ces gens qui nous gouvernent, ou qui détiennent l’argent!!!
Nous faisons partie d’un élevage, qui doit rapporter, point!
Affranchissons-nous nous-même, sans attendre qu’un autre le fasse avant nous!
Détournons- nous de ses systèmes qui s’autodétruisent; arrêtons de nourrir
un quelconque espoir sur un éventuel retour « à la normale », d’un système qui ne l’est pas,
puisque destructeur (pillage, saccage, irrespect total de La terre, de l’humain, de l’animal,
du végétale) ce qui pourrait laisser la place à l’émergence de nouveaux systèmes, corres-
pondant mieux à cette prise de conscience et du choix qui en découlera; des systèmes viables
car issus d’une pensée « nouvelle », purifiée,expérimentée (merci la crise!) débarrassée de ses
anciennes croyances( adieu ancien système!)!
L’évolution est naturelle, donnons-lui une forme joyeuse!
Vous tombez bien ! Je commençais à piquer du nez.
Vous m’avez fait penser à Varvalia Lodenko, alors voilà:
« Devant nous s’étend la terre des pauvres, dont les richesses appartiennent exclusivement aux riches, une planète de terre écorchée, de forêts saignées à cendre, une planète d’ordures, un champs d’ordures, des océans que seuls les riches traversent, des déserts pollués par les jouets et les erreurs des riches, nous avons devant nous les villes dont les multinationales mafieuses possèdent les clés, les cirques dont les riches contrôlent les pitres, les télévisions conçues pour leur distraction et notre assoupissement, nous avons devant nous leurs grands hommes juchés sur leur grandeur qui est toujours un tonneau de sanglante sueur que les pauvres ont versée ou verseront, nous avons devant nous les brillantes vedettes et les célébrités doctorales dont pas une des opinions émises, dont pas une des dissidences spectaculaires n’entre en contradiction avec la stratégie à long terme des riches, nous avons devant nous leurs valeurs démocratiques conçues pour leur propre renouvellement éternel et pour notre éternelle torpeur, nous avons devant nous les machines démocratiques qui leur obéissent au doigt et à l’œil et interdisent aux pauvres toute victoire significative, nous avons devant nous les cibles qu’ils nous désignent pour nos haines, toujours d’une façon subtile, avec une intelligence qui dépasse notre entendement de pauvres et avec un art du double langage qui annihile notre culture de pauvres, nous avons devant nous leur lutte contre la pauvreté, leurs programmes d’assistance aux industries des pauvres, leur programmes d’urgence et de sauvetage, nous avons devant nous leurs distributions gratuites de dollars pour que nous restions pauvres et eux riches, leurs théorie économiques méprisantes et leur morale de l’effort et leur promesse pour plus tard d’une richesse universelle, pour dans vingt générations ou dans vingt mille ans, nous avons devant nous leurs organisations omniprésentes et leurs agents d’influence, leurs propagandistes spontanés, leurs innombrables médias, leurs chefs de famille scrupuleusement attachés aux principes les plus lumineux de la justice sociale, pour peu que leurs enfants aient une place garantie du bon côté de la balance, nous avons devant nous un cynisme tellement bien huilé que le seul fait d’y faire allusion, même pas d’en démonter les mécanismes, mais d’y faire simplement allusion, renvoie dans une marginalité indistincte, proche de la folie et loin de tout tambour et de tout soutien, je suis devant cela, en terrain découvert, exposée aux insultes et criminalisée à cause de mon discours, nous sommes en face de cela qui devrait donner naissance à une tempête généralisée, à un mouvement jusqu’au-boutiste et impitoyable et de reconstruction selon nos règles, loin de toutes les logiques religieuses ou financières des riches et en dehors de leurs philosophies politiques et sans prendre garde aux clameurs de leurs ultimes chiens de garde, nous sommes devant cela depuis des centaines d’années et nous n’avons toujours pas compris comment faire pour que l’idée de l’insurrection égalitaire visite en même temps, à la même date, les milliards de pauvres qu’elle n’a pas visités encore, et pour qu’elle s’y enracine et pour qu’enfin elle y fleurisse. Trouvons donc comment le faire, et faisons le. »
Antoine Volodine, Des anges mineurs.
http://calebirri.unblog.fr/2010/04/13/pour-quoi-je-paye/
« Des erreurs ont évidemment été faites. Les banques privées ont échoué, le système de surveillance a échoué, les politiques ont échoué, le gouvernement a échoué, les médias ont échoué, et l’idéologie du marché libre a totalement échoué ».
Tout le monde a échoué en beauté.
» C’est lui ! »
« Non non c’est pas moi, c’est l’autre ! »
Et l’autre disant :
» Non non je vous assure c’est pas moi, je viens juste de me laver les mains »
» C’est donc l’autre mais surtout pas moi le premier, oh ça non alors je suis trop bien payer ! »
Bien des fois j’ai voulu porter plainte contre les puissances de plus en plus riches et tyranniques de l’argent contre même l’associé du diable à Wall Street, mais c’était peine perdue dans le pays et sans un meilleur avocat pour me défendre et connaissant le droit et la justice.
Y’a pas de honte – Michel Berger :
http://www.youtube.com/watch?v=TcIHg9ivN0w
Bien des fois j’ai voulu porter plainte dans le même temps contre les puissances bureaucratiques de plus en plus complaisantes et dures de nos politiciens, mais c’était peine perdue aussi dans le pays et sans un meilleur avocat connaissant le droit et les textes de lois changeant tous les trois quatre matins.
Ils ont beau en vouloir toujours plus pour des paradis fiscaux que ce soit sur les marchés, dans une grande banque ou en politique ce n’est guère mieux à constater dans les faits et dans la réalité des gens au quotidien, quelle image ces gens là préfèrent-ils d’abord montrer de l’homme ou de la femme en société et au travail ? Les excès de liberté des uns entraînant continuellement à tour de rôle les excès de sécurité des autres pour mieux paraît-il éviter que cela se reproduise demain.
Enfin qui vivra verra, comme quoi la fonction la plus haute et la mieux rémunérée en société ne grandit pas toujours mieux l’autre, ne lui apporte pas non plus une meilleure liberté et dignité en retour, surtout pas non plus avec davantage de chaînes speudo-démcoratiques et de conditionnel aux pieds, taisez-vous, payez-nous d’abord nos intérêts jusqu’à la soufrance de plus de l’homme en société et fichez-nous encore la paix de l’esprit.
Nos meilleures valeurs à suivre du moment quoi !
Voilà, j’essaye, tant bien que mal, de suivre depuis ce matin, le déroulement
de la lecture du Rapport Vérité.
Cependant je bute sur un mot plusieurs fois prononcé dans un même paragraphe
– six ou dix fois il me semble – et la signification de ce mot : janklodtryshey, ou
quelque chose comme ça, m’échappe toujours aussi cruellement.
Quelqu’un peut m’aider, une bonne âme ?
Domini CB
Un indice: c’est pas de l’Islandais, c’est du français (et de souche…).
Alain A, merci,
C’est du français sans doute, et de souche moyenâgeuse je suppose ;
étant donné le caractère archaïque de la langue islandaise, où l’on dit,
pour écran d’ordinateur : (j’invente) parchemin de lumière, par exemple.
Encore merci, je poursuis mes recherches dans ce sens.
Voici un texte tiré de l’excellent site sur la Grèce antique http://www.musagora.education.fr/citoyennete/citoyennetefr/historique-avant-clisthene.htm
Il se rapporte aux réformes politiques du VIe siècle avant JC qui favorisèrent l’émergence la première démocratie du monde…
« Les paysans pauvres travaillent généralement comme métayers de quelques riches familles. On les appelle aussi « hectémores » ou « sizeniers » parce qu’ils doivent donner un sixième de leur récolte à leur propriétaire. Dans l’incapacité de payer leur fermage et sans ressources, ils sont parfois contraints de s’endetter en mettant en gage leur propre personne. Ce « gage sur les corps » fait finalement d’eux et de toute leur famille les esclaves de leurs créanciers qui peuvent alors se les approprier ou les vendre. Une pratique aussi inhumaine se révèle aussi désastreuse sur le plan économique. La concentration des terres entre les mains de quelques grands propriétaires accentue les disparités et prive la cité d’une partie de ses forces vives, contraintes de s’exiler ou vendues aux frontières de l’Attique. En effet, contrairement à beaucoup de cités grecques, Athènes (comme Sparte) n’a jamais fondé de colonie et ne peut par ce biais exporter son trop-plein de population vers d’autres rivages de Méditerranée. Les mouvements de révoltes se multiplient donc et vont provoquer, par étapes, la chute de l’oligarchie. La tradition attribue la paternité des réformes qui vont suivre à quelques individus, auxquels est associée la notion d’ »eunomia » qui signifie « bonne législation » mais aussi « ordre bien réglé », « bonne observation des lois » et, tout simplement, « équité », « justice »
L’eunomia de Solon (début du VI° siècle)
La réforme de Solon permettra de sortir une partie importante de la population de l’Attique du « fardeau » de la servitude. C’est le sens exact de la « sisachtie ». La loi promulguée annule les dettes publiques et privées, supprime toutes les bornes (« j’ai arraché les bornes à la terre noire ») qui marquaient les propriétés hypothéquées et interdit de recourir désormais à la pratique du gage des corps. Mieux, elle prend un effet rétroactif et autorise les victimes réduites en esclavage à retrouver leur liberté et leurs droits civils.
Cet effacement de la dette constitue une étape importante dans l’évolution d’Athènes vers une citoyenneté démocratique. Si la mesure a avant tout un caractère économique, elle témoigne aussi, pour la première fois, d’une préoccupation sociale associée à une volonté politique.
La nouvelle citoyenneté s’accompagne d’une série de réformes : la nouvelle législation porte sur la famille, les droits de succession, la circulation et le commerce des biens de première nécessité. Solon ne cherche pas à réduire les inégalités de fortune – les citoyens rétablis dans leurs droits civils ne récupèrent pas les biens qui leur avaient été confisqués – mais ses lois ont un double objectif : rétablir l’homogénéité du corps social dans toutes ses composantes et permettre aux plus pauvres de participer effectivement à la vie de la cité. »
L’ostracisme, un rempart contre la tyrannie.
L’atimie (sanction de tout un genos), est remplacée par l’ostracisme. Volonté d’éviter le retour de l’oligarchie ou de la tyrannie. Il établit une mesure d’éloignement personnel (bannissement pendant 10 ans) qui remplace une sanction collective qui frappait l’ensemble d’un clan, qui s’appelait donc l’atimie. Ce mot d’ostracisme vient du « tesson de céramique. » On utilise des tessons de vieille céramique sur lequel on grave son vote. Ce tesson sert de bulletin de vote, exemple à gauche.
A – La procédure : l’ostracophorie ; catéclésia:
Chaque année, au mois de janvier, il est prévu systématiquement une assemblée du démos qui doit se prononcer sur la question suivante : « Est-il opportun cette année de prononcer un ostracisme ? », C’est-à-dire d’éloigner un leader politique dangereux pour la démocratie.
La décision est prise sans débat et sans donner de nom. C’est une réelle question d’opportunité. Le vote est secret comme tous les votes à Athènes concernant tel ou tel individu (pas pour les lois par exemple) Si la prytanie (36 jours après, donc) suivant le démos a dit oui, alors une deuxième assemblée se tient, assemblée élargie qui a un corps minimum de 6 000 citoyens : la catéclésia. Si les 6 000 citoyens sont là, un orateur se prononce pour l’éloignement, l’autre contre. Sans débat. On vote ensuite à bulletin secret, il faut la majorité absolue.
B – La sanction : l’ostracisme:
Il s’agit d’un vote de défiance politique. Manifestation de l’absence de confiance. C’est aussi une mesure d’éloignement dans les dix jours et pour dix ans. Ce n’est pas un exil, la personne ostracisée n’est pas assignée à résidence : elle peut voyager, elle ne peut simplement pas paraître en ville et exercer ses droits politiques (simplement suspendus.) La mesure est le plus souvent temporaire. Mais que les circonstances rendent opportun le retour du leader, on le rappelle et on le porte à des fonctions élevées !
-> Il s’agit d’un homme qui « paraît trop grand » : donc si la cité en a besoin il est rappelé.
http://www.cours-univ.fr/licence-droit-histoire-droit-3.html
« Cet effacement de la dette constitue une étape importante dans l’évolution d’Athènes vers une citoyenneté démocratique. »
Tout à fait. Et le processus est le même qu’en France (et dans l’Europe entière). Solon a fait une révolution amenant la bourgeoisie au pouvoir au détriment de l’aristocratie. Pour ce faire, il lache un peu de lest au peuple et de fil en aiguille (en passant par Pisistrate, le Napoléon athénien) on arrive à la démocratie. Point qui n’est pas encore tout à fait atteint en France, qui attend toujours son Clisthène. 🙂
L’Islande, personne n’en parlait. Elle avait toute l’énergie voulue dans son sol. Une population très limitée. Capitalisme naturel ou artificiel écrivais-je à l’époque.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/05/18/match-entre-naturel-et-artificiel.html
Avoir l’estomac plus gros que le ventre.
Je terminais par « Seul l’utopie et les rêves ont toujours eu une chance d’aboutir. »
Le tout c’est de savoir au départ, où
Attirer l’attention des lecteurs sur cette « nouvelle presse Internet » qui vient de se voir attribuer un
prix Pultizer pour un reportage sur la Nouvelle-Orléans et publie ces jours-ci un autre article édifiant-symptomatique-fruit de sept mois d’investigation sur les activites du hedge-fund Magnetar, article qui fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis
http://www.propublica.org
The Magnetar trade: How one hedge fund helped keep the housing bubble going
Avant cette grande crise ,les trois pays dont la part de la finance dans le PIB était très importante , étaient le Royaume-Uni ,l’Irlande et l’Islande .A ce jour seule l’Islande a coulé.Le Royaume-Uni s’en ait sorti ( pour l’instant en dévaluant ,lui il peut le faire ) et l’Irlande a d’une part été « protégé » par l’Euro et a du entamé un plan de rigueur.Mais les banques de ces deux derniers pays ne sont-elles pas en fait dans un état aussi lamentables que les islandaises ? Car les dettes anglaises ne sont évidemment pas toutes libellées en Livres et la dévaluation n’a fait que la gonfler (comme en Islande ). En fait le Royaume-Uni ne serait-il pas le prochain pays européen a appeler à l’aide , peut-être avant le Portugal ?
Bon, néanmoins, y’en a marre.
Les Chinois me font augmenter le prix de MON gazole et je vous propose donc une action commune afin de faire baisser le prix.
Voilà. Vous devez avoir vu ça :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9269
« Chine : importation de pétrole en hausse de 29% (a/a) en mars, avec 5 mb/j (Bloomberg) »
Et pour le charbon, c’est la même chose.
Explication, le barrage des trois gorges est à sec.
Je propose donc que nous fassions TOUS bouillir de l’eau à l’extérieur afin de remplir leur foutu barrage et qu’ils arrêtent d’assécher les marchés d’énergie actuel.
Yvan, les chinois n’ont pas de pétrole mais pas mal de charbon.
Depuis 2007 ils mettent en route une centrale par semaine (ils ont la semaine de 7 jours).
Petites et moyennes et moins polluantes que jadis en CO² mais quand même.
Pour leur manque d’eau hydroélectrique je vous laisse les aider avec votre bouilloire,pour ma part je n’ai pas que çà à faire.
Eau bouillue eau foutue !
« L’Allemagne payera ! » avait-on dit au lendemain du Traité de Versailles…
Et la même année, les Bolchéviques répudient les emprunts russes…
Rassurez-vous, l’Islande ne paiera pas! Je ne serais pas autrement étonné que les Britanniques et les Néerlandais, après de longues tractations (peut-être judiciaires), se retrouvent le bec dans l’eau.
« L’Allemagne payera ! » avait-on dit au lendemain du Traité de Versailles…
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Tout commentaire qui n’apporte pas un éclairage nouveau, une documentation nouvelle n’est pas forcément négative pour le blog, pour l’autre n’ayant pas le même niveau de compréhension élitiste que moi sur le monde de la finance et ses arcanes secrètes.
Comme si le monde n’était pas suffisamment dirigé et manipulé comme ça par des statistiques et des donneurs d’ordres c’est le calcul partout. Je n’ose imaginer le monde avec davantage de gens comme ça demain mais quel grand film d’horreur Américain et ce n’est pas de la fiction.
Tout ça pour servir d’abord les intérêts de quelqu’uns au dessus de tous, il faut bien reconnaître ma petite dame que la crise ne touche pas uniquement les gens vivant en Grèce où en Islande.
Si si je vous assure la grande crise morale du monde de la finance comme de nos élites ne touche pas uniquement les gens comme vous et moi mais bien d’autres corps intermédiaires elle se propage bien évidemment partout comme chez les gendarmes, les militaires et la police.
Vous vous rendez compte même ces gens là ont le moral en berne, si demain les choses devaient de plus en plus se gater à nos frontières, allez donc savoir pourquoi ha si seulement tout le monde n’avait pas le même devoir de réserve et de soumission caractérisé.
Si j’étais un grand magistrat, un militaire, un policier, un gendarme ne me sentirais-je pas un tout petit peu écoeuré, floué, trahi au regard de tout ce qui se passe, le petit voleur à la tire lui il ira bien en prison mais alors le plus grand filou et démon en bourse lui il échappera bien encore demain à la justice des plus grands de ce monde, quand bien même vous auriez fait le serment autrefois de mieux rendre service à votre pays dans la droiture et la loyauté, mais le devoir de réserve, de carrière n’a-t-il parfois ces limites lorsque cela touche de plus en plus les fondements même de nos démocraties ? Le bien des peuples, des Etats, des Institutions ?
Mais jusqu’à quand nos gouvernants vont-ils encore se laisser conduire par le bout du nez et par se faire passer davantage aux yeux des peuples pour des incapables et des gens plus durs ? C’est donc un peu comme ça que le monde va de nouveau basculer dans la tyrannie, tout le monde a bien échoué même parmi ceux les mieux rémunérés sur terre.
Le plan européen a « clairement désamorcée une situation particulièrement difficile », a estimé Ewald Nowotny, responsable de la banque centrale autrichienne et membre du conseil des gouverneurs de la BCE. « Nous avons mis en place quelque chose de nouveau, ça montre ce que nous pouvons faire ensemble », a de son côté déclaré Christine Lagarde, ministre française de l’économie et des finances, estimant qu’il pourrait être utilisé en cas de crises similaires futures. « Je suis rassuré par les réactions des marchés » a soupiré Jean-Claude Junker, chef de file de l’Eurogroup.
Curieusement aucune voix allemande n’est venue se joindre à ce concert de soulagements.
Les commentaires des analystes sont plus dubitatifs. Ils font remarquer qu’il n’était pas particulièrement difficile de lever des obligations à 6 et 12 mois quand le plan européen est à trois ans. Que le montant total des deux émissions était modeste (1,56 milliards d’euros) et que les taux qui ont du être consentis restaient élevés : 4,55% et 4,85%. Ils étaient en janvier dernier de 2,2% pour les titres à 12 mois et à 1,38% à 6 mois.
Certes, Georges Papaconstantinou, le ministre des finances, a déclaré que « Notre objectif reste de continuer à emprunter sans problème sur les marchés, comme nous l’avons fait aujourd’hui avec les bons du Trésor ». Mais on peut penser que l’idée est d’essayer de passer le cap des élections régionales allemandes avant de demander l’activation du plan de sauvetage financier.
Il est estimé que la Grèce doit se refinancer pour environ 11 milliards d’euros en mai, encore 32 milliards d’ici à la fin de l’année.
Nouvelles du matin, nouvelles du soir de l’Euro-telenovela
Wolfgang Münchau, dans le Financial Times Deutschland, donc à usage interne si j’oserais dire, se fend d’un article destiné à avertir ses compatriotes sur les dangers de la’ politique financière avec du scotch ‘…, rappelant à l’Allemagne que, dans les conditions actuelles, elle court le risque de perdre deux fois sa mise si la Grèce déclarait son insolvabilité: son aide via l’UE et les pertes pour ses banques.
Finanzpolitk mit Tesafilm
Les rendements des obligations d’Etat grecques sont repartis à la hausse mardi, malgré une émission réussie de bons du Trésor (T-bills) qui a suscité une forte demande sur le marché.
A 18H00, le taux de l’obligation d’Etat grecque à 10 ans est remonté à 6,815 %, contre 6,637 % lundi.
Le différentiel (« spread ») avec le Bund allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché, est remonté également à 367 points de base, contre 346 points de base la veille.
Romandie
Je suis en total désaccord avec cet article de Romandie : « une émission réussie de bons du Trésor ».
En réalité, cette émission de bons du Trésor a montré que la Grèce se surendette, avec des taux d’intérêt qui explosent.
– En janvier 2010, pour emprunter à 6 mois, la Grèce avait versé 1,38 % de taux d’intérêt. Aujourd’hui, la Grèce doit verser 4,55 %. Ce n’est donc pas une émission réussie.
– En janvier 2010, pour emprunter à 12 mois, la Grèce avait versé 2,20 % de taux d’intérêt. Aujourd’hui, la Grèce doit verser 4,85 %. Ce n’est donc pas une émission réussie.
Et pour les emprunts à 10 ans ?
Pour emprunter à 10 ans, la Grèce devait verser 6,637 % de taux d’intérêt hier, lundi 12 avril. Aujourd’hui, c’est reparti à la hausse : la Grèce doit verser 6,815 % de taux d’intérêt.
Cette semaine, nous allons voir le taux de l’obligation grecque à 10 ans repartir à la hausse, puis repasser au-dessus des 7 %.
La propagande médiatique, la propagande de la BCE, la propagande de Jean-Claude Juncker, la propagande de Christine Lagarde, etc, n’y pourront rien changer. Leur méthode Coué atteint ses limites.
Tiene que pagar el doble que en enero
Les journaux espagnols font moins de propagande il me semble que certains institutionnels …
Et dans quelques jours, ce sera l’émission d’obligations à 7 ans. Un ‘test’ bien plus proche des obligations à 10 ans et donc des taux à comparer.
A noter : le gouvernement a déjà choisi les 5 banques mandatées, dont 2 grecques (Emporiki et Alpha Bank) et la Société Générale.
http://www.pdma.gr/%28S%28yssx5oitpr5sno4553vd2h45%29%29/NewPage.aspx?pagenb=590
A noter qu’au vu des commentaires de l’article de ce journal, les espagnols commencent à bien percevoir l’arnaque euro pour ces pays qui n’ont plus la possibilité de dévaluer et qu’il sert avant tout les intérêts allemands.
Exact. Et bien qu’ils aient conscience qu’en dehors de l’euro cela risque d’être pire, ils prennent aussi conscience du prix, élevé, qu’ils payent à l’Allemagne, en termes de balance commerciale et monétaire. Bien que cela ne les exonère pas de leurs propres responsabilités (notamment la ‘bulle immobilière’ des années 90 et le crédit ‘gratuit’), les ‘PIGS’ comme les avait appelé dédaigneusement certains commencent à prendre conscience de leurs ‘poids’, tant pour ce qu’ils apportent à l’Allemagne qu’en termes de capacités de négociation y compris ‘négative’ : l’Allemagne commence à savoir qu’elle ne peut se permettre ni un bail out pour tous les pays en mauvaise posture (et ils le sont majoritairement) mais ni non plus de laisser tomber des pays comme l’Espagne, pour les raisons évoquées. Sans compter que les banques allemandes possèdent entre 30 et 35% des banques dans ces pays. Et ça, c’est du lourd …
No one is innocent.
Il faudra bien que l’Allemagne sorte de son orthodoxie pour trouver une solution. Politique. La seule qui vaille.
Cordialement.
PS : toute la question est de savoir combien de temps il faudra pour que les allemands prennent conscience de cette nécessité. Plus le temps passe, et plus on s’en éloigne. Le temps joue en la faveur des spéculateurs.
Y a-t-il une mesure de l’impact des commentaires de ce blog sur la variation des taux d’intérêt ?
Parce qu’alors nous pourrions manipuler l’économie mondiale en choisissant les commentaires ad hoc…
« On parle parfois de « guerre des classes » pour évoquer la résistance passive des défavorisés vis-à-vis de leurs maîtres mais la « guerre des classes » cela peut être aussi la guerre des nantis contre les dépossédés, avec les moyens disproportionnés dont ils disposent alors, et c’est une guerre de ce type, « versaillaise », que Margaret Thatcher menait. »
….. et continue a mener.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=169
@Ah mais
Ah Ah, dès qu’on croit avoir un peu d’influence, on commence à réfléchir comme les manipulateurs qui font l’opinion dans les gazettes à grand tirage.. 🙂
La bourse d’Athènes a aussi chuté aujourd’hui, après avoir laissée passé « l’euphorie » d’hier (+5%), avec une baisse de -2,21%. Le lendemain.
Pire, l’indice Athex 20 (équivalent CAC 40) a chuté de -2,85% et surtout l’indice des valeurs bancaires (CS banking) a chuté de -4,14%, où toutes les valeurs bancaires étaient en chute.
http://www.ase.gr/content/en/MarketData/Indices/Prices/default.asp
Seul Emporiki, filiale du Crédit Agricole n’a chuté que de -1,25%. A croire qu’être filiale d’une banque française préserve …
Bref, pour des marchés qui devaient être ‘rassurés’ d’avoir eu tellement de commandes d’obligations d’Etat grec hier, on peut dire que le jour où ils seront ‘complètement rassurés’, la bourse d’Athènes fermera.
Une analyse de Mélanchon sur le sujet des « marchés » sur son blog :
Mélenchon oublie deux choses : la Suisse (3ème ‘investisseur’ en Grèce) et la BEI/Fonds structurels.
Il faudrait revérifier les chiffres, je ne suis pas sûr qu’ils soient exacts mais je pense que c’est globalement ça.
Il oublie aussi de préciser que les ‘peuples’ risquent de payer par deux fois le risque pris par les ‘investisseurs’ : une fois en cas de déclenchement du plan d’aides (puisque les pays de la zone euro interviendront au prorata de leurs poids financiers dans le montant de l’aide) et une seconde fois si l’aide s’avère non suffisante (ce qui risque d’être le cas), en cas de défaut grec, qui aura des impacts sur le secteur bancaire dans les pays concernés.
Enfin, on oublie aussi que les banques grecques ne sont pas que ‘détenues’ par des ‘investisseurs’ étrangers : elles détiennent aussi une bonne partie des investissements bancaires réalisés dans des pays de l’Est, de l’UE (la Roumanie notamment) ou hors UE (Serbie en particulier), sans compter les impacts sur Chypre, autre membre de l’UE.
Bref, c’est bien pire …
Et pourquoi la Grèce ne pourrait-elle pas se refinancer auprès de la BCE directement et à 1%
Parce que et maintenant il faut le dire on à obligé les états à emprunter sur les marchés auprès des banques privée qui prennent au passage leur commission sur le dos des peuples et que ce FAIT constitue en lui même une escroquerie pour les populations.
Même désormais les citoyens de base commence à comprendre que l’argent n’est pas quelque chose de magique crée par des extra terrestre et que l’endettement généralisé est une volonté qui date pas d’aujourd’hui.
Rappel historique la solde des officiers en 1914 était payée en francs or ensuite comme on s’est aperçu qu’on n’en disposait pas suffisamment et que le conflit s’éternisait et bien on est revenu au billet de banque et on a continué la production sans problème.
L’or comme le reste est un objet fétiche qui joue son rôle d’aliénation.
Je rappelle la formule d’Aristote
A = argent M = marchandise
La formule de l’échange M A M la finalité c’est l’échange
La formule du capital A M A la finalité c’est l’accumulation de capital.
Mercredi 14 avril 2010 :
ce matin, j’ai écouté quelques radios et j’ai lu quelques journaux de la presse écrite. C’est absolument scandaleux. Les grands médias mentent. Les grands médias continuent à endormir les citoyens. Comme au début de l’année 2008.
En clair : ce matin, les grands médias poussent un « ouf » de soulagement. Selon eux, la Grèce est sauvée. Selon eux, la Grèce est sauvée car les prêteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir investir dans les emprunts d’Etat grecs.
Or, c’est le contraire qui s’est produit hier : l’emprunt d’hier a prouvé que la Grèce ne contrôle plus sa dette publique. La Grèce se surendette de façon accélérée. Les taux d’intérêt explosent quand la Grèce emprunte.
– En janvier 2010, pour emprunter à 6 mois, la Grèce avait versé 1,38 % de taux d’intérêt. Mardi 13 avril 2010, la Grèce a dû verser 4,55 %.
– En janvier 2010, pour emprunter à 12 mois, la Grèce avait versé 2,20 % de taux d’intérêt. Mardi 13 avril 2010, la Grèce a dû verser 4,85 %.
– Lundi 12 avril, pour emprunter à 10 ans, la Grèce devait verser 6,637 % de taux d’intérêt. Le lendemain, ces taux à 10 ans étaient repartis à la hausse : 6,815 %.
Cette hausse est de très mauvais augure : elle signifie que les marchés internationaux n’en ont plus rien à foutre des réunions européennes, des accords européens, des engagements européens, des promesses européennes, des grandes déclarations européennes.
Tout ça, c’est du pipeau.
Au sommet de l’Etat grec, plus personne ne contrôle plus rien. Voilà ce qui se passe. La dette publique grecque est devenue incontrôlable. La Grèce emprunte à des taux d’intérêt qui explosent. Le surendettement de la Grèce devient de l’hyperendettement.
Ces discours changeront, comme a changé celui sur la reprise.
Il y a de quoi effectivement en rester pantois. Ce grand silence ou plutôt ce tonitruant « tout va très bien Madame la marquise » est consternant.
Je tenais à vous remercier pour la très haute tenue de vos commentaires et des infos « mine d’or » que vous nous donnez. Super.
@BA,
Merci pour ce suivi et vos informations.
Je vous suggère des les relayer à différentes rédactions notamment radios et télévision.
Ca ne prend pas trop de temps, ne coûte rien.
Le sommet de l’état Grec n’est pas du tout débordé il accomplit sa tâches c’est dur à dire mais c’est comme ça certainement ils seront récompensés une fois leur besogne accomplies par des prébendes bureaucratique consulting groups and ingeenering financière et autres titres bananier, ou maître conf dans d’autres c’est aussi sordide que ça.
Le reste tout le boulot de ces soit disant élites c’est de faire passer la pilule et c’est grotesque car ce n’est pas en créant la déflation que cela va permettre à l’économie et à la population de s’en sortir, les Grecs hélas ont un long chemin de pauvreté qui les attends.
C’est une tyrannie financière qui à été mise en place et organisée par tout un cortège de loi.
@BA,
Vous, vous avez de la chance, vous faites partie des élus.
Allez Kerjean, c’est juste pour rire…
Une intéressante série de graphiques sur le thème « La Grèce n’est pas si différente des autres
dans ce post consacré à une analyse de Dylan Grice / Socgen:
Quelle est la différence entre la Grèce et les autres pays de lÓCDE ? Seulement qu’elle est suffisamment petite pour bénéficier d’un bail-out
Mais comment expliquer ce: » la dette publique Grecque est devenue incontrôlable » et ce
» plus personne ne contrôle plus rien »? Comment est-il possible que personne ne puisse
contrôler un système né de la volonté humaine, car rassurez-moi ce sont bien des gens
vivants qui ont crée ce système et qui l’alimente?
Comment un « système », qui n’a pas d’existence, de pensée, de volonté propre, arrive à
devenir incontrôlable, telle une entité doué de conscience, conscience faite de ce pour-
quoi elle a été « crée?
Peut-on envisager que des « systèmes » échappent au contrôle de ceux qui les ont imaginés
et appliqués? Et quelle explication concrète donner à cela?
Peut-on parler d’égrégores?
Small is not so beautiful where banks are bigger than state…
Enorme perte pour Morgan Stanley
Meuhhh non pas pour MS pour ses clients bêtes qui ont placé dans ce fonds…
Non les islandais ne paieront pas.
La bonne solution: un procès pour escroquerie* avec condamnation des coupables à rembourser; décision, comme toute décision de justice (à l’exception des peines de détention), inapplicable faute de pouvoir être mise en oeuvre de manière concrète. L’important reste l’état de droit, pas l’état des « victimes ».
*Néologisme moderne pour le moyen-âgeux sorcellerie.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/14/perte-record-pour-le-fonds-immobilier-de-morgan-stanley_1333236_3234.html
L’affaire islandaise est très atypique et très éloignée de la déficience grèque.
Au cas de l’Islande, les « victimes » sont des particuliers ou des fonds de pensions qui ne seront jamais remboursés et si les islandais payent jamais quelque chose ce sera uniquement des intérêts supplémentaires versés aux financiers qui achèteraient leurs bons du trésor.
Si l’Islande paye, c’est encore plus immoral que si elle ne paye pas ! (question démocratie mise à part)
Ce sont les gouvernements Britannique et Hollandais qui ont décidé de rembourser leurs ressortissants et réclament leur propre remboursement aux islandais dont la banque privée à fauté.
Ce qui fait se rejoindre la Grèce et l’Islande, c’est qu’elle sont toutes deux des tests par rapport à une même interrogation: comment et par qui faire payer les faux frais de la crise ?
@ KERJEAN
Vous mettez le doigt (je parle par clavier interposé) sur la différence entre presse écrite et blog.
On attend de la presse écrite une information argumentée de commentaires, mesurée et vérifiée.
On attend d’un blog aucune vérification a priori. La rapidité de la sortie d’une information pertinente et qui modifie la donne a pour contrepartie une masse de non information et de commentaires de toutes natures peu contrôlée (un modérateur dans le meilleur des cas).
C’est toujours difficile d’avoir simultanément le beurre et l’argent du beurre…
Bien sûr, mais il serait dommage que le sel s’affadisse.
Je reconnais le breton, bien que je connaisse des angevins du même patronyme.
Dans une étude, adressée aux gouverneurs des banques centrales, la Banque des règlements internationaux (BRI) montre que les Etats développés ne pourront jamais rembourser leurs dettes.
Celle-ci devrait atteindre 100 % en 2011 pour des pays comme les Etats-Unis et la France, puis s’accumuler brutalement pour atteindre rapidement un niveau d’insolvabilité certain (plus de 400 % vers 2040 si aucun paramètre ne change).
Ce n’est pas la première fois que des Etats ont souscrit des dettes massives, mais c’était en temps de guerre et avec une forte démographie. Dans la période actuelle la dette est le fruit d’un système dont le déséquilibre s’accentue d’autant plus que la population vieillit.
La BRI souligne que lorsque les créanciers exigeront d’être payés, ils placeront les Etats en faillite. Seuls les pays qui auront allongé la durée de la vie active pourront espérer amortir l’inévitable choc.
A vrai dire, la question des retraites n’est qu’un paramètre parmi bien d’autres et elle n’est désignée comme variable que pour préserver le déséquilibre du système, lequel fonctionne d’abord par une sous-rémunération du travail par rapport au capital.
Sur l’insolvabilité des Etats développés, lire l’intégralité de l’étude de la BRI (en anglais) : « The future of public debt : prospects and implications », par Stephen G Cecchetti, M S Mohanty et Fabrizio Zampolli : http://www.bis.org/publ/work300.pdf
Commentaire: toujours plus pour les banques qui vont prélever des taux d’intérêt abusifs, toujours moins pour les 90% de travailleurs et leurs familles. La BCE pourrait très bien prêter aux ‘Etats à 0,5% comme aux banques privées au lieu de 3,5 à 7% aujourd’hui.La crise a couté en moyenne 30% du PIB de dette publique en plus. Et les banques sont prêtes à recommencer à n’importe quel moment leur hold-up anti-populaire (Pile je gagne, face tu perds) si une règlementation sociale et la nationalisation des banques ne sont pas mises en place.
Les « gros » aussi perdent de l argent et c est surement pas fini! http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=18d93172e2d30dff84782abe8505e7b2
@skinner
mais pour le nouveau boss de Morgan Stanley, ça semble rouler pas mal.
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/286383/en-bref-le-patron-de-morgan-stanley-a-gagne-15-millions
Grèce : une aide de 90 milliards d’euros évoquée, au lieu de 30 milliards.
Les ministres des Finances de la zone euro n’excluent pas la nécessité d’un volume de crédit total de 90 milliards d’euros sur plusieurs années pour aider la Grèce, loin du plan de 30 milliards d’euros annoncé dimanche, affirme le Handelsblatt mercredi 14 avril.
Les 30 milliards d’euros ne constituent qu’un « premier pas », écrit le journal en citant un membre du conseil des ministres allemand. Au bout du compte, le montant final pourrait être « au moins deux fois plus élevé », selon cette source.
« Un volume de crédit allant jusqu’à 90 milliards d’euros n’est pas exclu », ajoute le journal en citant cette fois des sources proches de la Commission européenne.
Lors de leur conférence téléphonique, les ministres des Finances ont discuté d’un soutien à la Grèce « sur une période de trois ans », le temps que la Grèce mette en place solidement son programme d’assainissement des finances publiques, précise le Handelsblatt.
En cas d’aide prolongée à la Grèce, la facture pour l’Allemagne, qui sera la plus lourde au sein de l’UE, serait donc nettement supérieure au chiffre de 8,4 milliards d’euros annoncé lundi par un porte-parole du ministère des Finances, souligne le journal.
Dépêche AFP
Paul, que pensez-vous de cette nouvelle (infondée?) trouvée sur ContreInfo? Si cela est vrai, les agents privés sont-ils finalement si privés? Si c’est possible ici, qu’en est-il de l’indépendance des agences de notation?
http://www.nypost.com/p/news/business/metal_are_in_the_pits_2arTlGNbMK7mb1uJeVHb0O/0#ixzz0knioYd8m
C’est le principe du « total control » des US, en effet.
Facilement explicable car laisser filer le cours de l’or plairait largement aux « investisseurs » (qui ont toujours faim) et déclencherait une hyper-inflation qui tuerait les plus riches. Et les plus pauvres, vu le futur déluge.
Il y a par contre 2 signes qui laissent apparaître que la reprise est bien là. La reprise de la crise. Car plus personne n’ignore que la chute d’une banque US assez importante peut bloquer la finance mondiale. Hors, là, la deuxième vague liquiderait les derniers espoirs de le maintenir par socialisation des pertes.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9274
« Quatre banques US pourraient devoir provisionner 30 mlds USD pour couvrir de nouvelles pertes sur les crédits hypothécaires – ce montant est égal à celui des bonus distribués en 2009 (Bloomberg) »
http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/20100414trib000498538/coup-de-tonnerre-avec-une-enorme-perte-immobiliere-chez-morgan-stanley.html
« La banque d’affaires américaine s’attend à perdre près de 5,4 milliards de dollars (3,95 milliards d’euros) sur un très grand fonds de placements immobiliers mondiaux, selon le Wall Street Journal. »
Il ne faut jamais perdre de vue que nous sommes dans un 1929 amplifié par deux choses :
– les montants en jeu. (dans tous les sens du terme)
– la mondialisation et ses géniaux échanges à la vitesse de la lumière.
Maintenant, il ne faut pas non plus oublier que l’état US reste disposé à ouvrir grand ses caisses (soit l’argent piqué sur l’avenir du peuple)(mais s’endetter est avoir « confiance » en l’avenir…) pour sauver la première grosse banque qui sera attaquée dans le style de Lehman.
Et que ce même gouvernement pourrait même être capable d’interdire maintenant (de façon discrète) à tout spéculateur de les attaquer. Lehman ayant servi d’enseignement.
Nous restons toujours dans la même logique d’endettement pour les frais généraux, les dépenses courantes et non l’investissement réel avec retour calculé.
Mais bon. Je dois être un peu trop gestionnaire « bon père de famille »…
La politique d’ « après moi, le déluge » semble être bien ancrée depuis quelques siècles. Ainsi soit-il.
Et je voudrais ajouter une chose, une petite chose. Mais qui fait réfléchir.
Si une personne vient à écrire sur ce blog, c’est déjà arrivé, qu’à la moitié du mois elle n’a plus rien dans son réfrigérateur : on ne va quand même pas lui dire d’aller voir ailleurs. Tout ce tient, la parole d’une telle personne devrait éclairer les analyses des économistes de haut vol.
J’aime l’état d’esprit de ce blog, où Paul Jorion et François Leclerc nous parlent formidablement bien d’économie et … d’humanisme,
je voudrais faire partager un regard sur le vécu des Islandais confrontés à cette crise.
Peu d’infos évidemment car les chiffres et analyses politiques et économiques triomphent sur la toile, aussi, bien que cet article du monde date de novembre 2009, je vous le soumets :
…Tout le monde ne souffre pas également de la crise. Dans les villages qui vivent de la pêche, loin de la capitale, c’est presque l’euphorie. A prix égal en euros, le poisson se vend deux fois plus cher en couronnes islandaises. Les salaires sont bloqués, mais l’activité est soutenue. Quelle revanche pour une population rurale qui, il y a deux ans encore, croyait avoir raté le train de la modernité !
Les très riches ? Ils n’habitaient déjà plus en Islande. Ils résidaient à Londres ou à Copenhague, voire aux deux endroits, d’où ils passaient leurs ordres à distance. Des jeunes en colère ont peinturluré en rouge les 4 × 4 et les villas de ceux qui se sont risqués à revenir, et la plupart sont prudemment restés à l’étranger. Ils laissent derrière eux le chantier inachevé de résidences secondaires de plusieurs centaines de mètres carrés, souvenir de leur mégalomanie passée. …
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/11/24/les-islandais-s-adaptent-au-dur-regime-d-apres-crise_1271310_1101386.html