Billet invité.
L’ISLANDE PAYERA !
Depuis hier lundi, 45 comédiens se relayent sur la scène du théâtre de Reykjavik afin de faire une lecture des 2000 pages du « Rapport Vérité » sur l’effondrement du système financier islandais en octobre 2008. Le site Internet du théâtre relaye cette manifestation inédite pour des événements dramatiques, qui a trouvé non sans logique un plateau de théâtre comme lieu d’une catharsis. Il fallait semble-t-il cette mise en scène d’un rapport parlementaire très attendu pour contribuer à aider les 320.000 islandais à surmonter le traumatisme qu’ils ont subi, telle une déroute collective. Ou pour les inciter à en accepter les conclusions afin d’endiguer leur colère.
Celles-ci sont doublement à charge, pour les principaux responsables politiques et financiers de l’équipe de droite précédemment au pouvoir, limogée à la faveur d’élections, ainsi que pour les trois principaux banquiers. Les premiers sont accusés d’ « extrême négligence » et d’avoir sciemment dissimulé la situation au sein même de leur gouvernement, les seconds de s’être octroyé, parachevant l’édifice qu’ils avaient construit avant qu’il ne s’écroule, des prêts personnels très avantageux.
La question d’éventuelles poursuites pénales est laissée par le rapport à l’appréciation des parlementaires. L’ordre de mission à l’origine du « Rapport Vérité » était de « révéler des faits et fournir une vue globale des principaux événements qui ont conduit à la chute des banques islandaises, et en identifier les causes ». Au vu des compte-rendus disponibles, il n’est pourtant pas certain que les causes en aient été identifiées. La « négligence » des principaux acteurs du drame, qui ont consacré à la situation financière islandaise de discrètes réunions entre eux (premier ministre, gouverneur de la banque centrale, ministres des affaires étrangères et des banques), est pour le moins le minimum de ce qui pouvait leur être reproché. Un procès en incompétence, exprimé également dans le rapport, serait certainement un moindre mal.
Johanna Sigurdardottir, la première ministre du nouveau gouvernement islandais, a commenté le rapport : « Des erreurs ont évidemment été faites. Les banques privées ont échoué, le système de surveillance a échoué, les politiques ont échoué, le gouvernement a échoué, les médias ont échoué, et l’idéologie du marché libre a totalement échoué ». A la tête de la première coalition de gauche au pouvoir dans toute l’histoire du pays (entre l’Alliance social-démocrate et le Mouvement des verts et de gauche), elle a poursuivi : « Dans ce contexte, la démocratie, la force du droit et une coopération internationale étroite ont été et continueront à être nos meilleures armes ».
Cette énumération des leviers dont disposent les Islandais ne doit rien au hasard, alors qu’ils ont massivement rejeté par referendum un accord de remboursement des gouvernements britannique et hollandais, suite à la déroute de la filiale de la banque Iceland. Négocié par le gouvernement actuel, il a pour but d’obtenir de meilleures conditions financières, les initiales impliquant de la part des islandais un effort déraisonnable. Rien n’a pour l’instant abouti. Ceci justifie la référence à l’arme de la démocratie.
Concernant le droit, la première ministre fait référence à la position du gouvernement dans ces négociations, qui estime que le dossier juridique n’est pas aussi clair que ses interlocuteurs voudraient le faire croire, ce que de nombreux experts en droit international confirment. La référence à la coopération internationale se justifiant, à ses yeux, par la nécessité d’une solution négociée à la crise.
Demandant à être confirmée, l’annonce d’un déblocage possible de fonds par le FMI est venue conforter cette analyse. Il s’agirait de la troisième tranche d’un prêt de 2,2 milliards de dollars au total accordé en novembre 2008, pour un montant de 159 millions de dollars, que le conseil d’administration du FMI pourrait entériner le 16 avril prochain.
Un tel déblocage donnerait aux marchés un signal positif, alors que la crainte était grande en Islande que les agences de notation continuent de dégrader la note du pays, que Fitch a déjà abaissée au dernier cran avant « spéculative », Standard & Poor’s et Moody’s risquant de lui emboîter le pas. Où l’on voit resurgir le spectre des agences quand elle sont à la manoeuvre.
Avec la Grèce, l’Islande était le deuxième test de départ de la crise de la dette publique en Europe. Le chômage qui s’y est installé en a été le premier résultat. L’acharnement mis par les gouvernements britannique et hollandais dans cette affaire n’est pas avant tout une histoire de gros sous. Elle résulte d’une intention clairement exprimée : il s’agit de faire symboliquement plier un pays et au travers lui une volonté populaire qui s’est démocratiquement exprimée. Un refus, non pas de rembourser, mais d’entériner des conditions considérées comme léonines. « L’Allemagne payera ! » avait-on dit au lendemain du Traité de Versailles…
181 réponses à “L’actualité de la crise: l’Islande payera ! par François Leclerc”
Un article intéressant de FT Alphaville sur « l’opinion des marchés sur la Grèce » :
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/14/202351/bored-with-greece-bnp-paribas-is-too/
« The credibility of the EU is damaged each time we go round the same boring course. It must stop. No more spikes in spreads. Flash the cash. Now. »
Et d’autres, comme zerohedge (http://www.zerohedge.com/article/greece-beginning-consider-strategic-default), se demande si en gros il n’y aurait pas une sorte « d’acharnement thérapeutique » de la zone euro quant à la situation de la Grèce : ne pas laisser ‘mourir’ le pays financièrement (plan d’aides) mais ne pas lui laisser non plus la ‘chance’ de survivre (avec des taux assez élevés, qui ne résolvent rien, sans restructurer la dette, sans compter les mesures d’austérité et la déflation qui va avec).
Bref, on ne comprend rien à cette situation et à l’intérêt de celle-ci pour les autres pays de la zone euro, notamment l’Allemagne et la France, si on n’intègre pas le fait que les deux plus grands de cette zone sont bien embourbés dans la situation grecque mais qu’ils le sont aussi par ailleurs en Espagne et au Portugal. L’Allemagne et la France n’ont pas ‘intérêt’ à ce que la Grèce s’en sorte car cela signifierait qu’ils devront aussi intervenir pour les autres pays : ils n’en n’ont ni les moyens ni la volonté politique. Mais ils ne peuvent pas non plus renoncer au fait de devoir maintenir en ‘vie financière’ la Grèce, sans quoi l’effet de domino jouant à plein, cette ‘solution’ serait la pire de toutes les autres mauvaises solutions qu’ils envisagent.
Bref, tenir, en espérant le retour de la croissance …
A priori, les marchés sont las de ce ‘jeu’. Et dans un cas comme dans l’autre, la fin semble approcher. La Grèce semble l’avoir compris, qui envisage le FMI en lieu et place d’une mort lente au ‘profit’ de ses créditeurs, la France et l’Allemagne. Et que l’UE se débrouille avec ses inconséquences !!
Un peu comme une victime de vampires qui aurait décidé de leur sauter à la gueule : perdue pour perdue …
La France et l’Allemagne se préparent à des ‘nervous breakdown’, à des éparpillements ‘façon puzzle’, comme diraient les Volfoni.
Et plus tôt que prévu.
@ Daniel
« Incompétence ?
Sur le plan tactique, il vaut mieux critiquer au nom de cette « qualité ». »
Sans reprendre mon argumentaire d’hier à 15h,
et sans nier une certaine valeur tactique à l’emploi de ce terme,
la critique sous l’angle de l’incompétence m’inspire 2 réflexions :
1/ dans le privé, l »incompétence est un motif de licenciement.
Que tous ces lobbyistes mondialistes, poussant au « tout privatisé », s’exonèrent de cette règle est quand-même un comble qu’il convient de souligner.
2/ Rentrer dans l’hypocrisie du dédouannement moral des »pseudo-élites » sous prétexte d’incompétence, aussi diplomatique que soit la démarche, présente l’inconvénient de complexifier et fausser -donc d’affaiblir- une argumentation qui ne pourra plus faire feu de tout bois.
Admettons que ces pseudo-élites veulent nous amener qques part coûte-que-coûte.
Disons vers une gouvernance mondiale privatisée, pour faire simple. avec des structures (type ONU, OMC, FMI …) dirigées par des responsables non élus et sur lequels les peuples n’ont pas de prise.
Leur objectif réel est alors d’amener le « public » à désirer ces structures, capables de décréter, par exemple, une taxe carbone mondiale pour lever un impôt, ou de décréter une terrifiante pandémie qui aboutit à l’organisation d’opérations planétaires massives et contraignantes et portant atteinte à la liberté individuelle…
L’affaiblissement des Etats croulant, sous les dettes et devant recourir au soutien d’une superstructure transnationale, est-il à mettre au compte de l’incompétence ?
Hhmm… le « théorie du complot » avec pour but une gouvernance mondiale.
Je n’y crois pas. Et pour plusieurs raisons assez simples.
Entre autre, l’abaissement des impôts de tous les pays du monde pour essayer de garder leurs milliardaires…
Et n’oublions pas que le bon père de famille patriote libéral qui se croit riche alors qu’il n’a que quelques millions serait dur à convaincre…Tout comme en 1789, il a aidé au soulèvement du peuple contre la monarchie.
Je pense que bien involontairement, le dirigeant chinois, en fin 2008, a sorti la phrase qui révèle notre chance à tous : « Nous sommes dans un bateau où chacun a son propre gouvernail ».
Par contre, penser au complot par le fait que le capitalisme est mondial, il est clair que l’expression de « main invisible » n’est pas de rien.
Et changer notre façon de penser implique de vouloir virer cette main invisible. Soit, ne plus être obsédé par le matérialisme…
Mais que ça se fasse en douceur, il y a peu de chance.
L’humanité n’est pas adulte. Ca se saurait.
@Yvan
il ne s’agit nullement de complot ni de théorie. Juste de la bête geostratégie. Je me permets de vous recommander la lecture d’un ouvrage tout bête qui s’appelle d’ailleurs bêtement « le nouveau rapport de la CIA » (pocket). Il s’agit du rapport public du Conseil national du renseignement américain sur les tendances dans le monde à une échéance de quinze ans. Ce rapport est réactualisé tous les cinq ans.
Il explique simplement qu’il y a des tendances favorables et d’autres non souhaitables. Qu’il convient de favoriser les premières et de bloquer les secondes. Lisez ces 250 pages, elles sont très instructives.
Et voilà !
http://fr.news.yahoo.com/4/20100414/twl-islande-volcan-bd5ae06.html
Qui sème le vent… (EOLE) récolte etc.
Il croit me souvenir que, historiquement, les fortes éruptions volcaniques en Islande sont sources de refroidissements climatiques importants et durables sur l’hémisphère nord… avec des rejets de matières obscursissantes qui vont encore dégrader le rendement de vos panneaux solaires.
Rien ne vaut l’énergie tirée du moteur EOLE lien !
On vous l’avai pourtant bien dit:
faut pas jouer avec le feu!
surtout celui des volcans…
Désolé, c’est complètement hors sujet, mais cette info a été reprise deux fois dans la presse française ce jour (Les Echos, Le Monde),; à la suite d’un article publié dans le Wall Street Journal. Je mets le lien du Monde:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/14/morgan-stanley-pourrait-subir-d-enormes-pertes-a-cause-de-l-immobilier_1333422_3234.html
Paul J. et François L. parlent depuis longtemps de la menace que font peser les investissements dans l’immobilier commercial. L’annonce concernant les pertes de Morgan Stanley arrive plus tôt que prévu…
Bonjour,
A en croire Bill Bonner un Etat peut très bien ne pas payer ses dettes :
« A quoi ressemble un défaut de paiement sur la dette ? Regardez l’Argentine. Les Argentins ont réussi le défaut de paiement sur une dette souveraine le plus gros de l’histoire. En 2001, ils ont manqué de payer 132 milliards de dollars de prêts. Plus tard, ils ont négocié un accord qui a littéralement tondu les prêteurs.
Mais les créanciers se sont sûrement amusés, au moins. Ils sont venus à Buenos Aires en mettant tout sur leurs notes de frais. Ils ont logé dans des hôtels quatre étoiles. Ils ont mangé des steaks plus épais que la banquise… et les ont fait passer avec un véritable rio de malbec. Ils ont probablement aussi assisté à quelques spectacles de tango. La visite leur a peut-être coûté des milliards mais que diable…
… ce n’était pas leur argent. »
http://delor.bullionvault.fr/Argentine_Avenir_Or
Pas mal, en tout cas c’est instructif. J’ai bien aimé la phrase: « En 1992, il fallait environ 100 milliards de pesos de 1992 pour faire un seul nouveau peso. »
A propos de prétendue « incompétence », si quelqu’un se satisfait encore de cette « explication », la lecture de ce petit papier risque de vous enlever vos dernières illusions…
http://www.huffingtonpost.com/robert-l-borosage/was-bernie-madoff-the-exc_b_536950.html
La demande de la Finance à l’égard du Politicien
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Ce jour là au même moment, un autre grand financier de Wall Street était en pleine réunion de travail, tout le monde était présent, pas un dans sa peur ne manquait à l’appel, depuis que le nouvel homme de l’ombre avait pris ses fonctions, le chef d’orchestre de cette grande banque Américaine prit la parole :
» Je pense que la partie touchant principalement nos intérêts dans d’autres pays demande un peu plus de vigilance quand à la conduite à suivre dans notre emploi du temps qu’en pensez-vous ? »
Tout le monde asquiesca sans broncher, sur cette parole si souvent prononcée machinalement un peu partout, c’était donc le programme si différent de la réunion du jour dans cette compagnie.
» Avons-nous aujourd’hui de meilleurs résultats à se mettre sous la dent et concernant surtout et d’abord nos intérêts particuliers par rapport à hier ? »
Sur ce le plus jeune premier diplômé à Harvard et de cette si flatteuse assemblée prit la parole :
» Honorable Président, nous pouvons directement avoir en ligne et en visuel le principal intéressé en question dans son pays »
Dans la seconde qui suivit, le temps comme c’est d’abord de l’argent et de l’impatience, l’hologramme du nouveau politicien du jour apparut comme par enchantement dans la salle.
Après les formules de politesse oblige :
» Oui Mon Maître que voulez-vous mon nouveau Maître le banquier ? »
» Avez-vous mon jeune ami réussit à faire gagner davantage de gens à notre cause ? »
» Et bien c’est-à-dire que je rencontre encore quelques petits problèmes au sein de mon peuple, mais rassurez-vous les mesures de contrôle de masse se durcissent un peu partout et d’ici quelques temps tout le monde finira même par trouver cela tout-à-fait normal à l’antenne »
Le grand décideur :
» Très bien comme vous faites très bien votre travail de politicien ! Venez donc prochainement passer des vacances chez nous dans l’ile de Jersey où partout ailleurs dans nos paradis fiscaux »
Le politicien :
» Je compte d’ailleurs sur vous pour pouvoir mieux me faire réélire en beauté la prochaine fois »
Le grand décideur :
« Très, très bien mon jeune ami le politicien nous sommes très fiers de votre réussite, je pense donc que cette nouvelle partie d’échec à l’égard des plus pauvres de la terre, appelle à une partie un peu plus wagnérienne si vous saisissez ce que je veux dire, quelque chose par exemple d’un peu plus affirmatif pour les peuples en mal de sensation forte, allons, allons un peu d’imagination, ne palissez donc pas comme ça, nous finirons bien par y arriver avec un peu plus de corps, de profondeur marchande aussi. »
La nouvelle secrétaire intérimaire interrompit subitement le Président par interphone :
» Monsieur, un appel urgent de Mr Obama votre nouvel ami le politicien de couleur »
Le grand décideur :
» Oui et bien il attendra son tour comme les autres lui aussi il n’a pas non plus été soutenu financièrement lors de la denière élection présidentielle pour qu’ils nous mettent davantage de pression et de batons dans les roues »
» Voulez-vous que je lui dise qu’il vous rappelle Monsieur le Président ? »
La nouvelle secrétaire intérimaire :
» Oui, oui c’est bien cela dites lui bien surtout qu’il reparle davantage de terrorisme, de Mars et de la Lune à l’antenne mais qu’ils nous fichent surtout la paix dans notre emploi du temps »
Puis la fin de la réunion approcha :
» Bien je pense que tout le monde est d’accord pour le progrès n’est-ce pas mes chers collègues ? »
Tout le monde palit y pas de honte à aimer ça plus durement en société. Tout le monde était d’accord, sur ce la partie était gagnée à l’égard des plus touchés par la crise.
L’Islande payera, la Grèce payera comme un autre pays de plus demain mais lequel sur la liste ? Et selon d’abord le bon plaisir de nos décideurs mondiaux.
Le temps des nations.
Bonsoir,
Je m’interroge sur la différence considérable entre les analyses, notamment lues sur ce site, et les performances mirobolantes des principales bourses qui semblent voler de record en record….Y-a-t-il une explication rationnelle ? Les rédacteurs sont-ils tout simplement alarmistes ? Ou alors, le marché est-il frappé de cessité?
Je ne qualifie personne de Cassandre, mais les faits semblent contredire les raisonnements, au demeurant très intéressants, lus ici ou là…J’ai pourtant l’impression que cette vision pessimiste est la plus réaliste…
cela dépend de quelle bourse et de quelles valeurs …
Celle d’Athènes a encore chuté de -1,40% et les valeurs bancaires de -3,44% :
http://www.ase.gr/content/en/MarketData/Indices/Prices/default.asp
Dont NBG, plus grosse cotation (20% de l’Athex 20), à -3,99%
Je comprends votre interrogation et votre étonnement, cela vient peut-être du grand paradoxe médiatique du monde dans lequel nous vivons.
Un gouffre béant semble en effet se creuser davantage entre les uns d’un coté et les autres de l’autre, quand bien même le quotidien de l’autre deviendrait de plus de plus conditionnel et marquant à vivre, mais non on préfère encore fermer les yeux et se boucher les oreilles comme
la plupart de nos politiciens et de nos élus une fois en place.
Si encore vous étiez le seul à vous interroger et à le constater, vous pourriez encore vous dire
que cela vient uniquement de vous, de votre manque de compétence, hélas nous devons bien nous rendre à l’évidence lorsque nous constatons que cela touche pas uniquement votre vie mais aussi celle d’un autre, comme des millions d’autres partout ailleurs comme quoi il y a bien quelque chose qui ne va plus, sans doute encore trop de faux semblants de réussite, de richesse, d’hypocrisie, de mensonge, de vanité, de mondanité, de langue de bois.
Mais bon ce n’est pas grave y pas de honte à aimer ça, en plus si votre position dans la société ne menace pas trop l’échelle sociale des autres, de celui ou celle qui vous jugera encore demain alors bien évidemment votre propos ne passe pas. Pourquoi je crie pourquoi j’écris, pourquoi nous écrivons, peut-être bien afin de ne pas trop vendre notre Ame au Diable quand même.
Dans quel monde voulons-nous surtout vivre et travailler d’abord, dans le même genre de monde par exemple que celui de nos politiciens à l’antenne ? Dans un monde ou l’homme se montrerait de plus en plus insensible, distant et froid à l’égard de l’autre la fuite en avant dans l’abime ? C’est ça rendre meilleur témoignage de la religion ou des évangiles aux autres, décidément nous allons tout droit à un plus grand mal-être de plus pour l’humanité ! Enfin si cela peut faire jusqu’au bout les affaires de quelqu’uns, à quoi sert surtout la policle et la gendarmerie de nos jours sur les routes ?
» Ou alors, le marché est-il frappé de cessité ?
Le marché peut-il vraiment bien voir et à la micro-seconde le mal supplémentaire qu’il peut causer davantage à la société et à travers tant de chiffres qui défilent et qui défilent à toute vitesse sur les écrans, ça monte on fait de nouveau les fiers et les malins en bourse mais lorsque cela chutera sévèrement demain, croyez-vous vraiment qu’ils feront de nouveau la fête avec des putains ?
» Je ne qualifie personne de Cassandre, mais les faits semblent contredire les raisonnements, au demeurant très intéressants, lus ici ou là…J’ai pourtant l’impression que cette vision pessimiste est la plus réaliste… »
Quels sont surtout les mêmes faits bien peu rassurants que l’on préfère de nouveau montrer et cacher aux gens dans le même temps et pour faire bonne figure. Des gens si responsables !
Mercredi 14 avril 2010 :
A 18H00 (16H00 GMT), le taux de l’obligation d’Etat grecque à 10 ans est remonté à 7,034 %, contre 6,815 % mardi vers 16H00 GMT, et le « spread » (différentiel avec le Bund allemand à 10 ans) s’est rapproché des 400 points de base, en s’établissant à 390 points contre 367 la veille.
Romandie
Lundi 12 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,637 %.
Mardi 13 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,815 %.
Mercredi 14 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,034 %.
Serge Demoulin, merci de repercuter cette bonne nouvelle, je suis comme Bill Bonner, de surcroit laîque j’affirme (il croit) que le peuple souverain à toujours le dernier mot.
C’est, il me semble la jubilation suprême du capitaliste de tout perdre, l’apesenteur totale du néant puis de se consoler avec les miettes qu’ils retireront après négociation.
De toutes les façons, nos richesses sont là autour de nous, les infrastructures sociétales, nos biens, c’est de l’acquit, la monnaie se remplace facilement entre nous et peu importe la « valeur » alouée aux transactions internationales.
Votre, ce n’était pas leur argent, mais ce n’est pas le mien non plus.!!!!!!!!!!!
Si les chiffres sont vrais (l’auteur du calcul a fait une estimation à partir de deux sources), la Grèce a effectivement du souci à se faire étant donné la structure de sa dette qui arrive à échéance sur un an et les nouvelles émissions à réaliser : http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/14/202516/greece-its-not-that-different/
50% des émissions sont des nouvelles émissions sur un an. Mais seuls 16 à 17% de la dette est à échéance sur un an.
En comparaison, l’Irlande a 26% de sa dette à échéance d’un an, dont … 17% (2/3) en nouvelles émissions !!
Mais qui a entendu parler de l’Irlande ?
Tout ‘simplement’ parce que ce pays a ‘accepté’ de mener une politique de déflation très tôt et très importante, dès février 2009. Et malgré les -12% (!!) de baisse de PIB sur 4 ans et la probabilité que la dette atteigne 96% du PIB en 2012, les spreads sont assez faibles en termes de taux.
http://lupus1.wordpress.com/2010/03/07/trappe-a-dettes-l%E2%80%99irlande-ou-le-douloureux-exemple-de-la-rigueur/
En clair : si la Grèce avait ‘pliée’ comme l’Irlande il y a un an, elle n’en serait pas là !!
La déflation, qu’on vous dit, y a que ça de vrai …
Si la Grèce est un ‘test’, alors l’Irlande est un ‘exemple’ in vivo de ce qu’on souhaiterait nous voir appliquer. Dès lors, quel ‘modèle’ choisir pour l’UE ?
Simplement vous signaler la disponibilité de la version anglaise du rapport islandais pour les
intéressés: Report of the Special Investigation commission http://sic.althingi.is/
@ Charles :
Merci mais je ne suis pas si fluent english que vous … Snif. Rien que le sommaire fait 18 pages. Vais essayer de le lire néanmoins.
Cordialement.
Premières représailles islandaises!
http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/15/01003-20100415DIMWWW00434-un-volcan-islandais-perturbe-le-trafic-aerien-en-europe-du-nord.php
Vive l’Islande !! Les enfumer et se faire la malle ! Mais avec des goujats comme la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, espérons qu’ils ne vont pas sortir une loi de leur chapeau pour obliger l’Islande à leur payer des dommages et intérêts ! Ils ont quoi comme assurance-volcan les Islandais ?
L’Islande payera,
L’un de ses volcans vient d’ailleurs d’entrer en éruption quelle étrange coincidence, serait-ce un signe adressé aux hommes de la part de Dame nature?
http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/15/01003-20100415DIMWWW00434-un-volcan-islandais-perturbe-le-trafic-aerien-en-europe-du-nord.php
L’Islande payera aussi, si son deuxième volcan entre en éruption et touche plus durement sa population ? Evidemment tout ce qui fait souffrir de plus en plus l’autre à distance et qu’on ne voit plus très bien sur les marchés, finira bien tôt ou tard par retomber sur nous que ce soit d’ailleurs par un petit nuage de cendres ou pas venant des enfers. Quel dommage que ce Volcan qui vient de rentrer subitement en éruption gène déjà quelque peu l’emploi du temps des gens très affairés en Angletterre et prenant souvent l’avion !
Pas bon pour les affaires, pour le climat, pour le commerce mondial, pour la croissance si Dame Nature se met elle aussi à se révolter contre les hommes les plus entêtés et obtus de la terre.
Étranges coïncidences : en 1783 le volcan de laki entra en éruption. Celle-ci dura plus de six mois et ravagea l’Islande. Cette éruption provoqua des nuages de fumée qui touchèrent notamment la France. Après cette éruption, les hivers qui suivirent furent très rudes ce qui engendra une très forte baisse des récoltes et des famines dans les campagnes. Ces événements furent l’une des causes de la révolution françaises. N’oublions pas qu’une autre cause de la révolution fut le très fort endettement de l’état français…que devons-nous penser de cela ? L’histoire se répéterait-elle une seconde fois (sous forme de farce ??)?
Il suffit de vendre l’Islande aux enchères au Royaume Uni et réduire ses habitants en esclavages à concurrence du remboursement de leur dette. Après tout, si le peuple islandais a élu des truands qui l’ont gruger, il doit en assumer les conséquences…..non, sérieusement, souhaitons de tout coeur que les islandais refusent de payer les racketteurs (banquiers), les conséquences d’un refus ne pourrons être pire, qu’une cure d’ultra-libéralisme sauvage.
Bon, la « nature » semble avoir décidé que l’Islande est en Europe…
Après ça, que j’avais prévu dès le 14/04 14:15h, que vont préconisernos bons écolos contre cette infâme polution vengeresse qui n’en est peut-être qu’à ses tout débuts?
Si ça continue pendant quelques mois, une fois que le « nuage » aura fait plusieurs fois le tour de notre hémisphère, on aura sûrement gagné quelques décennies sur le réchauffement climatique en contrepartie d’une sur-consommation énergétique. On a bien des malheurs… On pourra même plus aller bronzer au soleil de l’hémisphère austral puisqu’on aura plus de vols. Peut-être un regain de la croisière s’amuse pour faire face?
Tout ça a comme un parfum (excusez l’expression) de métaphore en mirroir du système financier dans lequel nous sommes plongés. Il y a des forces qui nous dépassent et l’on ne sait plus à quels saints se vouer…
Je constate que j’emploie beaucoup trop « ça »; ça doit être freudien.