L’actualité de la crise: la déflation est annoncée, par François Leclerc

Billet invité.

LA DEFLATION EST ANNONCEE

Il aura fallu deux mois aux gouvernements européens pour trouver entre eux un accord. C’est le 11 février qu’il avait été pour la première fois annoncé la décision d’aider financièrement la Grèce. Deux mois fertiles en annonces destinées à masquer les désaccords, laissant progressivement s’installer un doute de plus en plus fort à propos de leur capacité à y parvenir, ne trompant personne. Certainement pas les marchés, en tout cas, qui l’ont fait savoir avec de plus en plus d’insistance sur tous les tons, obligeant finalement les gouvernements à s’entendre, la crise qu’ils avaient enclenché devenant trop sérieuse et menaçant de déborder, atteignant la zone euro en tant que telle.

Cette première constatation exprime la force de la crise qui s’est engagée et permet de penser qu’elle n’est pas résolue. Même si à court terme la Grèce a obtenu le soutien qui lui faisait défaut, elle à fait monter de manière irrésistible à la fois les enchères et les taux obligataires grecs, qui ont atteint des sommets. A court terme, il va falloir scruter non seulement le marché de la dette et celui de l’euro, pour voir comment ils réagissent, mais également la situation des banques grecques, très malmenées dans la phase finale de la crise. Ensuite, d’autres difficultés vont inévitablement intervenir. Ce matin, le taux grec se détendait, établi à 6,690% contre 7,126% vendredi à 18 heures.

Un taux de 5%, inférieur à celui du marché est une aide, il n’est pas un cadeau. Le montant de la dette grecque est toujours aussi élevé, et si une diminution de l’effort qui va être nécessaire pour la réduire a été obtenu (rendant celui-ci un peu plus plausible), celui qui reste à accomplir en très peu de temps reste immense. De ce point de vue la crise grecque n’a pas été résolue, elle est passée de son stade aiguë à un stade chronique, une situation que nous connaissons bien et qui nous renvoie à la crise générale dans laquelle nous continuons de piétiner.

Une fois reconnu que ce dénouement provisoire a pris des proportions et des caractéristiques qui n’étaient pas attendues – volume des prêts envisagés, dispositif pluri-annuel – il faut envisager la suite. La pire des décision aurait en effet été de ne prendre que des mesures homéopathiques, alors qu’il était nécessaire de garantir par un plan à moyen terme (trois ans pour l’instant) la première tranche des prêts. Les sauveteurs, devant emprunter pour effectuer le sauvetage, sont en effet désormais placés en première ligne si un défaut de la Grèce devait intervenir, faute de la mise en place d’un plan suffisamment conséquent.

La situation de la Grèce avait été pressentie comme allant être un test. Il est possible aujourd’hui de dire qu’elle est effectivement un laboratoire. Il y a été montré que les gouvernements réagissaient fort mal et que les Grecs étaient précipités sur un toboggan. Nul doute que leur comportement va être suivi avec attention et que la rigueur grecque va résonner aux oreilles de toute l’Europe.

Une interrogation plus générale subsiste. Est-il concevable de penser que la crise de la dette publique, qui a trouvé en Europe via la Grèce sa première illustration à grande échelle, est réglée pour autant ? Tous les regards vont dorénavant se tourner vers les pays pré-sélectionnés pour concourir à la grande réunion sportive qui a commencé. La réédition d’une crise selon le même mécanisme d’une hausse brutale et incontrôlable des taux de la dette obligataire d’un nouveau pays placerait en effet les gouvernements dans une situation difficile.

Aujourd’hui, ils affirment avoir mis en place un mécanisme d’aide, mais l’on peut se demander si ce n’est pas un fusil à un coup. Pourraient-ils à nouveau l’actionner, surtout si la prochaine victime potentielle à protéger se dénommait Espagne, la quatrième puissance économique européenne ? Sans vouloir se complaire dans l’annonce des catastrophes, il n’est pas possible de se voiler la face. Les gouvernements se sont engagés et sont au milieu du gué. Rebrousser chemin n’est pas une option, aller de l’avant imposera autre chose qu’une simple répétition de l’accord dont ils ont péniblement accouché.

José Luis Rodriguez Zapatero n’a pas attendu pour déclarer au Financial Times du jour que le gouvernement espagnol allait diminuer « à n’importe quel prix » le déficit en appliquant son plan d’austérité.

Comme vient de le reconnaître Jean-Claude Trichet, président de la BCE, dans une interview au journal économique italien Il Sole 24 ore, certains pays européens vont devoir entrer dans la déflation, en raison de la dynamique de réduction de la dette publique dans laquelle ils sont engagés. Une « inflation négative » comme il dit, afin de ne pas prononcer de gros mots.

Il se confirme donc, de source on ne peut plus officielle, que nous entrons dans une seconde phase de la crise, et qu’il est loin le temps des « jeunes pousses vertes » ! Que la réduction de la bulle de la dette publique risque d’entraîner une bonne partie de l’économie occidentale dans une situation qui ne pourra être comparée qu’à celle du Japon, dont il faudra reconnaître qu’il aura été un précurseur. Constatant que ce pays ne s’est jamais remis d’être entré dans la fameuse « trappe à liquidités » de Keynes, une période de déflation prolongée dont il ne parvient toujours pas à sortir, une vingtaine d’années après.

Dans l’immédiat, le FMI a commencé à discuter de sa participation au plan, dont Dominique Strauss-Kahn a confirmé le principe. Athènes, pour sa part, conserve comme ligne de ne pas demander l’activation du plan européen, dans l’espoir de voir les marchés cléments. Un test pourrait être tenté demain avec une petite émission obligataire.

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98 réponses à “L’actualité de la crise: la déflation est annoncée, par François Leclerc”

  1. Avatar de BA
    BA

    Plusieurs économistes américains jugent « inévitable » un défaut de paiement grec.

    « Inéluctable ». Le mot commence à se répandre dans les colloques sur la « crise grecque » outre-Atlantique. Malgré les réassurances du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, plusieurs économistes américains commencent à considérer comme pratiquement inévitable un défaut de paiement grec.

    Les Echos

    1. Avatar de coucou
      coucou

      d’ailleurs, l’Euro remonte très faiblement à 1,3580 ce lundi matin .. le doute subsiste incontestablement.

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Les commentaires cités par Pierre de Gasquet datent de la semaine dernière, alors que la perspective d’un accord de sauvetage n’était pas établie.

    3. Avatar de Serge Demoulin

      Bonjour,

      Quelles seraient les conséquences d’un défaut de paiement grec ?

      Qui sont les plus gros prêteurs d’argent des Etats ? Des banques ? Il suffit de faire comme les USA, on cache les dettes ou on efface l’ardoise…

      De toute manière il faudra à un moment ou l’autre arriver à une telle solution, les dettes ne font que croître et le PIB suffira bientôt à peine à rembourser les intérêt des dettes. Et la récession ne va pas arranger les choses.

      Tout cela ce sont des calculs de financiers et de chefs d’Etats auxquels la plupart des particuliers ne comprennent rien et peu s’en préoccupent d’ailleurs… Demandez autour de vous.

    4. Avatar de yvan
      yvan

      J’ai l’habitude de lancer des appels. Alors, vu la focalisation ponctuelle, je demande deux coups de main.

      Onubre, pourriez-vous nous redonner le lien vers votre blog sur l’endettement exponentiel US.

      Par contre, je ne me rappelle plus quel vétéran du blog a déniché le forum qui contient la courbe montrant que le poids de l’endettement US ne pouvait plus faire de production artificielle de PIB..???

      Merci par avance Messieurs.
      Cela nous permettra de mieux cerner le malaise ambiant. Et de relativiser d’une « certaine » manière.

    5. Avatar de Parpalhol
      Parpalhol

      Le lien vers l’excellent blog sur la crise aux USA:
      http://criseusa.blog.lemonde.fr/

  2. Avatar de Astrorock
    Astrorock

    BONJOUR.

    Une question me turlupine, le taux de 5% du plan de sauvetage me semble exhorbitant en ragard du taux auquel empruntent les sauveteurs, 3 3,5% si j’ai bien compris!

    C’est un peu la corde qui soutiens le pendu, ce taux releve t’il de bas calculs nationaux, genre les elections allemandes, ou pire d’un moralisme plus que deplace vu les circonstances et surtout les consequences si la grece sombre.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Il relève d’un compromis politique avec les Allemands, qui a mis deux mois a être trouvé.

    2. Avatar de Astrorock
      Astrorock

      c’est ahurissant de betise, un taux de 4% maxi, voire 3,5% serais coherent, bref on vas droit a la catastrophe grecque, meme si le plan est actionné.

      Dans la page orange 29 du figaro, simon johnson evoque trois scenarios pour la grece:

      1)Un plan de garantie de trois ans d’un montant de 150 milliard d’euro pour contenir le probleme de la dette.

      2)La faillite souveraine en restant dans l’euro.

      3)La faillite souveraine et la sortie de l’euro.

      Tout en precisant que l’intervention du FMI n’implique pas l’impossibilite de la faillite souveraine, s’appuyant sur les precedents argentin, uruguayen, dominicain et indonesien.

    3. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Mon épouse et moi sommes propriétaires d’une maison, d’économies jadis considérées comme normales pour la « classe moyenne » à notre âge et d’une petite entreprise familiale, le tout représentant à ce jour bien moins d’un million d’euros.

      Nous venons de faire une étude pour un investissement mobilier qui nécessiterait un emprunt bancaire correspondant à 50 % de nos avoirs et nous avons eu en fin de semaine dernière une offre pour un prêt à taux fixe de 3,3 % sur 10 ans et de 2,15 % à taux variable, capé à 2 %, sur 10 ans.

      Si l’on compare cette offre qui comporte, il est vrai, peu de risque (garantie prise par la banque sur le bien objet de l’achat) aux taux proposés aux états et aux entreprises sur la même durée, il est facile de comprendre comment fonctionne ce que je nomme la « mafia bancaire ».

  3. Avatar de Henry
    Henry

    C’est assez bizarre que vous donniez en exemple le Japon comme exemple d’une économie « déflationniste ».
    Si je me fie à mon « Atlaséco » (2009, avec les stats jusqu’en 2007), les croissances de PIB ont été de 2,7%/1,9%/2,2%/2,1%/ sur 2004 à 2007.. C’est la 2° ou 3° puissance commerciale mondiale…
    S’il est vrai que sa dette est importante (d’ailleurs détenue en interne, donc sans réelle importance), je ne vois pas le Japon ayant sombré dans la déflation. D’ailleurs la parité Yen Euro est aussi revenue à ce qu’elle était en 2003

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Je vous propose de lire l’article de The Economist (du 8 avril dernier),

      http://www.economist.com/displayStory.cfm?story_id=15867844

      Traduction du sur-titre, du titre et du sous-titre :

      Economie de surendettement et du Japon
      Une crise au ralenti
      Le gouvernement japonais aura à terme une catastrophe sur ses mains s’il ne s’attaque pas aux problèmes profonds de la dette et la déflation
      .

      Quant à la dette, il apparaît que le Japon se prépare à aller chercher partiellement son financement sur les marchés internationaux, l’épargne interne donnant des signes d’essouflement.

    2. Avatar de Otto di Dacte
      Otto di Dacte

      @ Mr Leclerc.

      Pourquoi le Japon devrait-il aller sur les marchés internationaux alors qu’il peut ? (c’est ma question) s’endetter en Yen directement auprès de sa banque centrale sans même faire appel à l’épargne des japonais ?

    3. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Le gouffre de la dette est tel que le Japon use de toutes les cordes qu’il a à son arc pour le combler: achats directs par la Bank of Japan d’obligations d’Etat, achats de celles-ci par les banques japonaises qui les déposent à la Bank of Japan en échange de liquidités, appel à l’épargne intérieure, via des fonds…

      Il va faire de plus en plus appel aux marchés internationaux.

  4. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    « Un taux de 5%, inférieur à celui du marché est une aide, il n’est pas un cadeau. »

    Expliquez moi :
    tous nos états étant endettés ils empruntent aussi cet argent (reprêté à la Grèce) à la BCE à 1% ?
    donc bénef de 4% ? Alors … cadeau ?
    N’est ce pas la première fois que des états de l’eurozone gagnent de l’argent ainsi ?
    Beaucoup de banques étant des « zombies nationalisés » … c’est plus direct ?
    Est ce que l’on n’assiste pas à une tournante de la dette, un carrousel financier où ces « patates chaudes » tournent entre états ?

    1. Avatar de Greg
      Greg

      Ce sont les banques qui empruntent à la BCE à 1% et qui ensuite achètent des obligations d’Etat avec une belle marge.
      Les Etats ne peuvent se refinancer directement auprès de la BCE

    2. Avatar de Iv
      Iv

      L’augmentation au passage, c’est le risque tout simplement que la Grèce n’arrive pas à rembourser et qu’il faille lui faire cadeau de certaines échéance ainsi que du risque que comporte le fait d’utiliser les capacité d’emprunt d’un état à à aider un copain au risque de se mettre soit même en faillite en n’utilisant pas plutôt cet argent à sa reconstruction interne.

    3. Avatar de Lepoutre

      aller voir l’euribor le taux interbanquaire : 1,214 % c’est sidérant
      http://www.guideducredit.com/HTMcorps/Fichiersmarche/euribor.htm
      c’est le taux le plus calme depuis 2 ans, et c’est à ce taux que j’ai bloqué mon prêt immobilier !!!
      alors si la Grece n’obtient pas ce taux c’est pas les bonnes banques à qui ils s’adressent.

  5. Avatar de Jean-Pierre
    Jean-Pierre

    Pauvre Union. Elle espère sans doute gagner du temps. Elle souhaite sans doute que ce temps résoudra par lui-même les choses. Le plan est tout à fait dérisoire. En imaginant que la Grèce y fasse appel, ce simple fait démontrerait la précarité de la situation et enclencherait un mouvement de panique. Ces doctes argentiers de l’Europe n’ont vraiment aucune notion du fonctionnement des marchés.

    Il eût mieux valu que ces ministres aient conclus une sorte de fonds de garantie, assurant l’amortissement des emprunts grecs. De cette façon le pays pourrait émettre à meilleur compte. Aujourd’hui, les 30 milliards d’euros ne seront disponibles qu’un an. Ils ne pourront jamais servir de garantie.

    Et quid des autres pays nécessiteux ? Quand leur tour viendra, pourront-ils à leur tour disposer d’une partie de ce montant ? Cela n’a vraiment pas de sens. Pour l’instant, les marchés réagissent avec circonspection. Sans doute que les spéculateurs fourbissent leurs armes et mettront prochainement l’obligeance européenne à l’épreuve.

    Une chose est claire : les spéculateurs peuvent remercier les dirigeants européens. Ces derniers sont experts dans la création du chaos et de l’incertitude. Quoi de mieux pour engendrer de forts soubresauts et écumer davantage ce qui reste de liquidités sur les marchés ? A se demander s’ils le font exprès !

  6. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    On peut se demander pourquoi l’UE se déclare prête à consentir des fonds à la Grèce au taux de 5% (environ), alors que le FMI accepte un taux de 3,5%. Qu’est-ce qui explique ce différentiel? Si ce dernier taux est maintenu, le FMI apparaîtra vite comme l’intervenant « de dernier recours », et on commencera à se poser des questions sur l’intérêt qu’il y a à rester au sein de la zone euro. Une ‘dislocation compétitive’ de l’UE semble proche dans un contexte de sauve-qui-peut général.

    En ce qui concerne la spirale déflationniste, elle est inévitable, et affectera tous les pays de l’Union sans exception. On voit mal comment même l’Allemagne pourra y échapper, car il n’y aura bientôt plus de preneurs de ses exportations en Europe, qui reste aujourd’hui son principal client.

    1. Avatar de Yves de Bressy
      Yves de Bressy

      Parce que le FMI ne dispose pas des ressources pour assurer tout seul. Dans ce cas il sert plus d’étrier à l’UE qu’autre chose.

    2. Avatar de KERJEAN
      KERJEAN

      Ce sont les Allemands qui ont exigé ce taux « à la hausse ». Par ailleurs, dés aujourd’hui, les instances Allemandes ont l’air de relativiser « l’obligation » de l’Allemagne a préter quoique ce soit, certains même utilisant l’image de l’existence de l’extincteur accroché au mur qui n’est en rien un gage de son fonctionnement. Bonjour l’ambiance.

  7. Avatar de gil
    gil

    Bonjour,

    Maintenant qu’il a coulé de l’eau sous les ponts, quel type d’évolution de la crises pouvons nous avoir ? Je me souviens d’un fil sur le blog qui nous donnait 4 sorties possibles A,B,C,D.

    Avec le recul, qu’en est il aujourd’hui?

    Cordialement

    1. Avatar de jeanpaulmichel
      jeanpaulmichel

      Pour faire comme les agences de notation : nous sommes probablement  »dégradés » à E avec tendance négative. (E——–).

  8. Avatar de Piotr
    Piotr

    Une chronicisation à la japonaise n’est ce pas mieux qu’un arrêt cardiaque ?
    On a un peu plus de temps pour faire le deuil du temps jadis…

  9. Avatar de KERJEAN
    KERJEAN

    Ce qui me semble invraisemblable « d’amateurisme » c’est que des critères très stricts ont été établis et que rien, strictement rien n’a été prévu pour les contrevenants.
    Je rappelle quand même que Bruxelles fait continuellement des rappels au règlement, y compris et surtout pour la France depuis des années.
    Dans un tel laxisme, un tel manque de discipline et maintenant même, une telle tromperie avérée de certains états, la plupart en fait, que reste -t-il de base minimale de cette confiance nécessaire à l’exécution de tout contrat?
    On peut bien accabler les Allemands pour leur dureté, mais c’est quoi ce machin où des états mettent leur signature à des traités et s’empressent de violer leurs engagements?

    L’euro, L’UE peuvent-elle survivre à cette attitude indigne de cancre hâbleur?

    1. Avatar de Henry
      Henry

      Non, et c’est peut-être « tant mieux »
      De plus en plus de voix prêchent pour « une menace » à l’application de l’article 50 de Lisbonne. où au moins à une sortie de l’Euro

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Je confirme :
      La France est réputée être le pays qui, quelques soient les amendes infligées par Bruxelles, ne les payent pas.
      Mais bon, dans l’hypocrisie générale, il est clair que l’honnêteté ne paie pas.

      Le plus gros souci de toute cette histoire, est que cela apporte de l’eau au moulin des anti-Européens.

      Car je vous rappelle gentillement que le principe de rassemblement économique a été instauré depuis octobre 2008 par :
      – les BRIC (d’où l’histoire du G2 est une fumisterie car les Russes et les Brésiliens n’auraient rien à gagner, au contraire)
      – les Pays du Golfe avec l’instauration d’une banque centrale (et créeront peut-être un jour leur monnaie commune)
      – l’accord SUCRE des pays d’Amérique Latine
      – la zone de libre échange asiatique à l’initiative de la Chine.

      Tous ces mouvements de volonté de regroupement n’ont pas du être fait par hasard, je pense…

    3. Avatar de Astrorock
      Astrorock

      En meme temps il fallais etre supremement intelligent pour inventer un dispositif d’amende a l’encontre d’un pays deja tres malade.

      L’equilibre des finances publiques est insoluble sauf a reformer de fond en comble le financement des etats et des comptes sociaux dans des pays touches par le vieilissement de la population et le chomage de masse structurel.

    4. Avatar de KERJEAN
      KERJEAN

      @Astrorock
      ou alors il fallait être soit particulièrement scélérat, soit imbécile, soit naïf, soit les trois pour convenir de critères si irréalistes.

  10. Avatar de Le Yéti

    A l’heure qu’il est, le plan d’aide européen à la Grèce (au taux de 5% !) est encore une PROMESSE d’aide…

    Attendons un peu de voir, d’autant que Jean-Paul Trichet vient tout juste d’annoncer que la BCE doit continuer à soutenir les marchés financiers !

    Tout va (presque) bien, comme ils disent [rires] !

  11. Avatar de Yves de Bressy
    Yves de Bressy

    Bonjour,
    Effectivement des critères de stabilité très stricts ont été établis mais rien en cas d’instabilité. Autrement dit on n’a prévu que les mesures de beau temps !
    Je pense que la survie de l’euro ne se passera pas de la création d’un FME, apte à prêter aux pays membres qui auraient interdiction d’emprunter annuellement au-delà des 3% de leur PIB. En cas de mise en oeuvre d’un plan de secours, le pays bénéficiaire serait mis sous tutelle budgétaire jusqu’à rétablissement de l’équilibre de ses comptes publics, moyennant la sanctuarisation des dépenses sociales fondamentales (santé, retraites, éducation). Ceci est bien sûr un principe général mais combien de temps en fera-ton l’économie ?

    1. Avatar de kerema29
      kerema29

      Bonjour,
      J’avoue ne pas comprendre la démarche, pourquoi créé un FME, alors qu’il suffirait de modifier le mode de fonctionnement de la BCE ? Pouvez vous éclairer ma lanterne svp car je n’ai peut être pas tout compris

  12. Avatar de johannes finckh

    après la croissance négative, l’inflation négative!
    Tout cela peut s’appeler l’intelligence négative!
    Eh bien oui, cela fait bientôt 20 ans que le Japon préfigure ce qui va nous arriver, une trappe aux liquidités!
    Tout ce que je pouvais prédire autour du signe monétaire actuel se cofirmera donc.
    Et si on considère le climat comme déflationniste dans quelque temps, dans peu de temps certainement, un taux à 5% pour la Grèce se révèlera kolossal!
    Les banques centrales pourront dès lors ouvrir toutes les vannes et arroser à jet continu (comme au Japon!) avec de la monnaie liquide, celle-ci gèlera tout aussi vite dans les coffres!
    En clair, tant que l’on continuera à émettre une monnaie « pour ne pas circuler »!, rien ne changera.
    Mais, tant que les économistes ne thématisent même pas ce problème, je perds sans doute mon temps et crie dans e désert!
    Un type particulièrement obtus m’a exprimé hier de la « compassion » à propos de mon refus de la « création monétaire via le crédit bancaire » dont il a admis que le « ex nihilo » n’est pas du « ex nihilo ». En voilà un exemple d’intelligence négative!. C’est vrai que je souffre d’une vérité qui ne peut manfestemment s’entendre et n’est donc pas suffisamment relayée.
    Au fond, les économistes ne souffrent même pas, en tout cas pas davantage que d’habitude, car ils ont l’habitude de ne rien comprendre et, du, de ne même plus croire leurs propres fadaises! Ne souffrant pas, je doute qelque peu de leur capacité à compâtir!

  13. Avatar de Terry31
    Terry31

    Est-ce que cela ne va pas avoir pour effet de tendre encore davantage les taux des obligations d’Etat des pays surendettés, comme l’Espagne, le Portugal etc… si ces derniers doivent emprunter en plus pour la Grèce ?

    Au final, ce mécanisme ne va t-il pas entraîner davantage de pays dans le sillage de la Grèce et précipiter l’éclatement de la zone Euro ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Vraie question !

    2. Avatar de Astrorock
      Astrorock

      Tres juste car on ne vois pas bien comment des pays menace de degradation, la france et l’allemagne au hasard, sans parler des pigs restants, vont pouvoir emprunter pour preter a 5%….

      Car 5% c’est deja beaucoup pour la grece qui continue a pretendre pouvoir s’en tirer seule…

    3. Avatar de Vincent WALLON
      Vincent WALLON

      Est-ce qu’on pourrait bannir l’acronyme de PIGSS sur ce site s’il vous plaît ? Je sais que ce n’est pas nécessairement dit d’une manière péjorative par ceux qui l’utilisent, mais cela reste un terme péjoratif qui laisse tout de même filtrer l’idée sous-jacente que c’est de leur faute et rien que de leur faute si ces pays en sont là. Rappelons tout de même qu’ils n’en seraient pas à ce point s’ils n’avaient pas dû en catastrophe sauver le système financier et ramasser l’économie à la petite cuillère dans la foulée. Alors les financiers qui viennent ensuite donner des leçons de bonne conduite aux Etats, je trouve tout de même que c’est pousser le cynisme un peu loin. Faudrait tout de même voir à pas trop nous chercher, nous le peuple. Vont finir par nous trouver sur leur chemin, bien décidés à nous faire entendre, cette fois.

    4. Avatar de Thomas

      Vincent Wallon

      Certes, et d’autant plus qu’en chaque pays européen, il y a un cochon qui sommeille….

  14. Avatar de Franck du Faubourg
    Franck du Faubourg

    La Grèce, laboratoire? parlons plutot d’une salle de torture expérimentale!
    Il est surprenant de lire les déclarations d’un Trichet ou d’un Strauss-Kahn, affichant comme seule voie possible l’imposition d’une déflation (des rumeurs faisaient état d’un pourcentage de 30% au stade actuel..) pour la Grèce..
    Il est évident que cela ne peut amener qu’au désastre, et finalement au défaut !
    ..avec de sacrées conséquences pour les pays de l’union monétaire..
    L’article 123 du Traité de Lisbonne est monstrueux, car il ote tout moyen (souveraineté) monétaire aux pays concernés, au bénéfice de banques privées: ça ne peut évidemment pas tenir..
    Comme ces messieurs ne sont en principe pas bètes, que cherchent-ils?
    Ou veulent-ils en venir?
    La situation grecque fait furieusement penser à celle de l’Argentine à la fin des années 90 (remplacer l’euro par le dollar..)

  15. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    L’importance du « mix énergétique » sur le niveau de la dette souveraine: une voie d’action à long terme ?

    What makes them PIIGS? Luis de Sousa
    http://www.eurotrib.com/story/2010/4/8/55346/04864

    (Voir le graphique)
    In orange, all lined up to the left, are found the PIIGS, the most Oil reliant states in the Union. Coincidence? Certainly not. (…)
    Without having hard numbers, this reliance on Oil is mainly due to the Transport sector, given that all the PIIGS have been modernizing their Electricity infrastructure and consolidating balanced energy mixes there. The PIIGS are possibly more reliant on road transport than average, something stemming from geographic location, inappropriate Urban Planning or both. There are also structural reasons for this, PIIGS are maritime states, where industries like Fishing have considerable weight in the Economy. These maritime industries are fully reliant on Oil and present policies even incentive that dependence with fuel tax cuts. Another important observation is that the PIIGS are today largely stripped of heavy industries, where Natural Gas or Nuclear, for instance, could be employed to balance the Energy Mix.

  16. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Deux questions à court terme étaient restées lundi matin pendantes, dont la réponse commence à s’éclaircir: on attendait les réactions Allemandes et s’interrogeait à propos de la réaffirmation par le gouvernement grec qu’il ne demandait pas l’activation du plan de sauvetage.

    En ce qui concerne la première d’entre elles, la crise politique au sein de la coalition gouvernementale allemande, qui couvait déjà, est en train de mûrir. La question est de savoir jusqu’où elle va aller, dans l’attente des résultats de l’élection régionale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie le mois prochain. Le retour à une grande coalition (avec le SPD) pourrait en résulter, ouvrant la porte à une évolution de la politique économique allemande.

    Des dissonances sont toutefois apparues entre un porte-parole du gouvernement Allemand non identifié et le chef de file de l’Eurogroup, Jean-Claude Junker, à propos de la nécessité ou non d’obtenir encore l’accord d’un « sommet européen spécial » pour activer le plan.

    Pour la seconde, il semble que le gouvernement grec veuille tester les marchés avec une petite émission de 1,5 milliards d’euros, demain mardi. Ce test risquant d’être peu significatif, car à ce niveau les émissions obligataires sont généralement souscrites par les banques nationales. Par contre, ces mêmes banques ont besoin d’urgence d’être soulagées sur les marchés, une activation du plan de sauvetage devant y contribuer.

    1. Avatar de charles
      charles

      Simplement pour confirmer vos propos sur la situation allemande: dès dimanche, les responsables et de la FDP et de la CSU ont commencé à tirer sur le plan. Par ailleurs, le gouvernement allemand
      a imposé une ‘auto-censure’ à ses membres sur les réformes à venir jusqu’à l’issue des élections
      dans le NRW ( Nordrhein-Westfalen ). Il faut par ailleurs souligner que celle-ci n’est pas une parlementaire partielle, mais une sénatoriale partielle: en cas de défaite,la coalition perd sa majorité au Bundesrat ( Sénat allemand )

    2. Avatar de Astrorock
      Astrorock

      Je ne comprend plus l’interet qu’on les pays de l’eurogroupe a donner du temps au temps…

  17. Avatar de charles
    charles

    Jacques Delpla publiait le 30 Mars, dans les Echos un point de vue intéressant:

    Il est urgent de lutter contre la déflation par la dette en Europe du Sud

    Argumentaire développé aussi par Paul Krugman le 6 Avril: « La déflation est un processus douleureux, qui impacte et la croissance et le chomage. Donc la Grèce ne pourra inventer un chemin pour sortir de la dette. Au contraire, elle devra affronter sa dette avec une économie stagnante, au mieux »

    Learning from Greece

  18. Avatar de Laurent
    Laurent

    Bjr,

    Euh, pour moi, déflation veut dire baisse des prix. Comment cela est il possible alors que l’ ensemble des matière spremières augmente dans des proportions alarmantes.
    Aujourd’hui, les entreprises ( les PME s’entend) n’ ont plus de marge de manoeuvre, coincées entre leurs clients qui veulent des baisses de prix et les grands groupes ( pétroliers en premier) qui vous passent des hausses tous les jours ( pour exemple, regardez le gaz, le caoutchouc, le fer,…).
    On fait comment ?
    Merci

    1. Avatar de yvan
      yvan

      C’est du language d’économiste :
      Les prix ne vont effectivement pas baisser. Comment le pourraient-ils..??
      Ce sont les salaires qui vont baisser. Ainsi que vont remonter toutes les ponctions faites sur tout.
      C’est ça, la déflation. La perte du « pouvoir » d’achat.

      Cela me refait penser à un Irlandais disant que la nationalisation des banques mettait son pays au bord du gouffre.
      J’imagine bien le Grec derrière…

    2. Avatar de Bouboune
      Bouboune

      On taille dans la masse salariale ?

    3. Avatar de charles
      charles

      @Yvan: Une commission indépendante islandaise, mandée par le Parlement islandais, vient de
      rendre aujourd’hui un rapport de 2 000 pages mettant en cause la responsabilité de l’ancien premier
      ministre, de la banque centrale et de l’autorité des régulateurs locaux, dans la faillite des trois
      banques, Lansbanki, Glithner, et Kaupthing et leurs propriétaires, qui avaient en 2008 un total de passif 10 fois la taille du PIB islandais ( à titre de comparaison Royal Bank of Scotland, 110% du PIB britannique, des petits joueurs ), et un total de dettes à court terme égal à 16 fois le total des réserves en devises du pays. Record d’Europe, série en cours….

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Charles. Je parlais des IRlandais.
      Ceux qui ne sont pas à l’Euro ne m’en touche même pas une pour faire bouger l’autre.

      Guerre économique oblige.

    5. Avatar de johannes finckh

      au terme d’une déflaton, les prix peuvent effectivement baisser, mùême significativement, et le résulatat serait, évidemment la mise en faillite de pans entiers de l’économie.
      Une vraie déflation, c’est l’horreur!

    6. Avatar de charles
      charles

      @Yvan: mille pardons pour la confusion Irlande / Islande

      Par contre, pour ton autre question, je crois que c’est l’argument du livre de Kenneth Rogoff
      et Carmen Reinhart: »This time is different »eight centuries of financial folly »: ‘points out that there is a tipping point for sovereign debt beyond which a country cannot recover without resorting to outright default or (if the country is able to print the currency that the debt is issued in) to default-by-inflation. That tipping point is a sovereign debt to GDP ratio of about 1:1. The United States will cross that threshold within the next few years.

      Will Financial crisis affect long term growth

  19. Avatar de BA
    BA

    Une aide à la Grèce n’est qu’hypothétique, réaffirme Berlin.

    Le gouvernement allemand continuait d’affirmer lundi 12 avril qu’une aide à la Grèce n’était pas à l’ordre du jour, au lendemain de la concrétisation par les pays de la zone euro de leur plan d’aide qui verrait l’Allemagne prêter plus de 8 milliards d’euros à Athènes.

    « Le fait qu’un extincteur soit accroché au mur ne fournit absolument aucune information sur la probabilité de son utilisation », a commenté Christoph Steegmans, porte-parole adjoint du gouvernement allemand, lors d’un point de presse ordinaire.

    Le porte-parole du ministère des Finances Michael Offer a jugé pour sa part que l’accord trouvé dimanche était simplement « une concrétisation au niveau technique », qui avait pour but de calmer les marchés.

    M. Steegmans et M. Offer ont rappelé que l’activation du plan d’aide, dont les pays de la zone euro ont fixé dimanche le montant maximal et les modalités, supposait que la Grèce demande de l’aide, ce qu’elle n’a pas fait à cette date, et nécessitait un vote à l’unanimité des pays de la zone euro.

    Dépêche AFP

  20. Avatar de Franck
    Franck

    La crise arrive avec la déflation, cela risque de faire mal.

  21. Avatar de Philippe
    Philippe

    Les pays qui viendront en aide a la gr’ece ne prennent il pas le risque de voir leur propre note degradee et leur taux d’ emprunt augmenter ?
    Si les taux augmentent en zone euro, cela ne risque il pas de generer de l’inflation plutot que de la deflation ?

  22. Avatar de beaufou
    beaufou

    On nous annonce que les economies qui ne sont pas en totale perdition prendront 10 ans a se remettre. La fameuse « jobless recovery ».
    Comment peut-on rever une seconde a un sauvetage de la Grece avec un taux a 5% surtout quand les requins de la finance tournent autour de la victime.
    Ne faudrait il pas interdire les paris contre les Etats avant d’implimenter le plan et rabaisser le taux a pres de 1% plutot?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm… ambigu
      Si on fait un taux trop faible à quelqu’un, il se gave de pognon.
      Un taux trop fort, il meurt de pauvreté.
      Il faut savoir doser l’étranglement.

      Il est clair, par contre, que les US continuent de dépenser sans compter avec leur taux à zéro. Il suffit d’aller voir le blog d’onubre (criseusa) sur le monde pour constater qu’ils ont agravé leur déficit de 333 milliards sur le mois de mars, et sur un forum qui vient de démontrer que leur endettement coutait tellement cher en intérêts qu’il ne pouvait plus faire d’augmentation de PIB…

      En gros, en Europe, on va faire plonger les déficits et continuer à vendre les meubles (tels les barrages et la régie de publicité de France Télévision) pour reculer l’échéance…

      L’Europe veut faire la politique américaine mais sans le moyen de faire tourner la planche à billets.
      On va rire.

    2. Avatar de beaufou
      beaufou

      A propos des USA, ou je vis, le present n’est pas rose, loin de la.
      Je travaille dans le prive, et recemment pris une reduction de salaire pour qu’un de mes collegues ne passe pas a la trappe.
      J’ai acces aux chiffres de mon patron qui n’a pas pris de salaire depuis un an.
      La fameuse reprise est une forme de corporatisme qui enfonce encore plus les plus faibles.
      Un ami en charge d’une branche d’une de ces corporations a recu une lettre lui indiquant que le payroll de sa branche devait passer de $10000/semaine a $7500/semaine, sans negotiations…rien du tout…demerde-toi (excusez mon Francais comme on dit ici).

      A propos de la Grece, a qui profite des taux a 5%, surtout quand des millions de citoyens Grecs seront affectes par un eventuel defaut?
      Et ensuite a qui profitera les defauts Espagnols, Portugais, Anglais ou Francais.
      C »est ridicule, face a cette situation, on trouve l’Europe de l’Ouest, glorieuse pendant des siecles, prisonniere et impuissante devant sa propre monnaie et son propre destin, c’est inadmissible.

      J’etranglerais les financiers avant de porter un secours ephemere a la Grece, et au diable les institutions usurieres tel que le FMI.

      Un peu de solidarite envers la Grece montrerait un peu plus l’exemple plutot que des conversations d’antichambre Franco-Germaniques.

    3. Avatar de johannes finckh

      Dans tous ces apitoiements pour la Grèce, il convient quand même d’ajouter que ce sont les grecs les plus fortunés qui ont en premier lieu ruiné la Grèce en ne payant plus guère d’impôts, du fait de la corruption de ce pays!
      Et cela se produira ailleurs, y compris en Allemagne ou en France et, évidemment aux USA, les plus riches ne payent pas assez d’impôts et font tout pour frauder le plus possible!
      C’est cela, la fin de la phase actuelle du capitalisme avant les grosses crises sociales à venir!

    4. Avatar de Crapaud Rouge

      @johannes finckh : exact ! Il faut dire et redire que les riches ne paient que des clopinettes, et pas seulement les personnes physiques, mais aussi les personnes morales, ce qui représente à l’arrivée des sommes colossales. Quand on y pense, ça donne vraiment envie de voir une nouvelle révolution violente car, tant qu’à faire d’être pauvres, qu’on le soit tous ! C’est très bien qu’il y ait des riches, ils méritent le même respect que les autres, mais il y a des limites non écrites à ne pas franchir.

  23. Avatar de Delay&"Fedback"
    Delay& »Fedback »

    la déflation est une rétroaction positive qui est bonne pour le Kapital ?

    l’inflation est une rétroaction négative qui est bonne pour les salariés ?

    1. Avatar de nico_38
      nico_38

      Je n’ai peut-être pas tout compris mais il me semble qu’en terme de répartition, une inflation monétaire (suivi d’une inflation des prix et des salaires) permet mathématiquement de réduire les gains des préteurs (souvent les plus riches…), et de réduire les dettes des emprunteurs (souvent les plus pauvres…).

      Et que même si il y a tout un tas d’effets pervers, c’est peut être dans certaines situations graves (et il me semble que c’est le cas…) une solution à envisager très sérieusement.

  24. Avatar de Boson
    Boson

    Il me semble que tous ces emprunts c’est reculer pour mieux sauter , dans le deux sens du mot , car quel est le sens d’emprunter quand les rentrées fiscales sont absentes pour cause de crise économique ..?

    Bon, on voit bien justifier les politiques libérales , le serrage de ceinture , mais on ne pourra jamais concurrencer les bas salaires…Même en Allemagne , il y a des répercussions :chômage, paupérisation…

    Nous arrivons à la fin d’un système , mais nous revoyons monter les nationalismes…

    Alors guerre ou planification ?

  25. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    Tout à fait d’accord pour bannir l’acronyme PIGS, les peuples n’ayant pas d’ennemis.

    A lire les commentaires de nos bons vieux économistes qui penchent majoritairement aujourd’hui pour un défaut probable de la Grèce, eux toujours si optimistes, cette défaillance est fort à redouter.
    De même pour la déflation qui semble progresser dans leurs suffrages.
    Car, depuis le début de cette crise, le pire a toujours été sûr et nos docteurs Diafoirus n’ont pas eu leur pareil pour nous confirmer que les parpaings que nous venions de déguster venaient effectivement de nous défoncer le portrait (j’assume ce mauvais Audiard).

    Alors, lorsque l’on entend les mêmes nous servir leur sauce « d’après-crise », nous entretenir doctement de « sortie de la crise », ou « de la crise qui nous venons de traverser », Ouaf, ouaf,…

    1. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Les hommes de l’état qui parlent d’après crise sont des prospectivistes patentés qui prétendent voir loin afin de ne pas s’occuper du présent.
      Ils prétendent gérer le long terme et n’assument pas le chaos qui risque de suivre leur calamiteuse gestion.
      A ce propos nous sommes loin de l’effet papillon mais il se trouve que l’impression qui prévaut est qu’une très petite erreur après chaque réunion Gx peut déclencher un collapsus économique mondial.
      Le malade est en état de choc et son métabolisme est fragile il ne faut pas que les anesthésistes forcent trop sur le curare…ou l’adrénaline ,ce serait une rupture de ce qui reste des équilibres hormonaux et chimiques.

  26. Avatar de henry38
    henry38

    la Situation du Japon est très particulière dans la mesure où ce pays, dont la dette est extravagante (plus de deux fois le PIB), a constitué une dette « en interne », c’est-à-dire qu’elle est à plus de 90% entre les mains des citoyens, des grands groupes industriels et de quelques banques japonaises. Les intérêts versés pour cette dette sont dérisoires et comme la confiance règne, le Japon va continuer dans cette voie pour entamer les réformes de grande ampleur décidées par le nouveau gouvernement. On pourrait dire que les détenteurs de bons du Trésor japonais ont constitué une épargne, garantie par l’Etat, et ils peuvent en disposer à tout moment.
    J’ai été surpris que le gouvernement français ne se tourne pas vers les citoyens et exclusivement vers eux pour ce qu’il a appelé le « grand emprunt » qui n’est grand que par son inefficacité. Les français sont peu endettés, pourquoi le gouvernement n’a pas choisi cette option, je me le demande. Plutôt que de garder des « bas de laine » ou des cassettes derrière sa plaque de cheminée, il aurait été judicieux de faire appel aux citoyens pour un emprunt national de l’ordre de 500 milliards d’euro.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      500 milliards d’euros ? Vous croyez qu’il y a tout ça, dans les bas de laine tricolores ? Si oui, il faut présumer que 490 de ces milliards appartiennent au 1% les plus riches. Vous croyez que ceux-là pourraient faire confiance à un état ? Quand on détient les clefs du coffre, ce n’est pas pour l’ouvrir et le vider comme une baignoire…

  27. Avatar de Evrard
    Evrard

    Excusez mon inculture, mais comment ça se passe concrètement pour les habitants de la Grèce?
    Comment est ce qu’ils vivent cette crise?
    Est ce sensible que pour une partie de la population, ou que pour une minorité.

    Bravo à Paul Jorion, ses journalistes et les commentateurs ici pour la qualité du travail.

  28. Avatar de philippe54
    philippe54

    un pays endetté emprunte pour payer sa dette
    quel particulier ayant pratiqué cette methode s’en est sorti sans detruire son univers ?
    encore 6 mois a vivre …pour la grèce

  29. Avatar de johannes finckh

    à evrard:
    pour les grecs, nous assistons à des hausses des taxes genre tva, des baisses de salaires des fonctionnaires en supprimant primes, 13èmes mois, etc.
    Quant au privé, la baisse de la demande entraînera son cortège de faillites, les banques en quasifaillite ne prêteront plus guère.
    le ralentissement très marqué de la circulation monétaire conduira à un effondrement de la demande solvable et à une spirale déflationniste marquée.
    La spirale déflationniste aura pour effet des baisses de bénéfices et même des pertes au niveau du commerce et de l’industrie entraînant d’autres baisses de salaires qui entraîneront d’autres reculs de la demande.
    Tout cela augure mal des rentrées fiscales à venir et de la possibilité du gouvernement grec à faire face à ses créanciers,enfin, vous voyez le scénario de cercle vicieux d’une spirale déflationniste!
    Evidemment, cela touchera rapidement le reste de l’Europe, à moins que la BCE n’ouvre complètement le robinet monétaire, ce qu’elle va peut-être être amenée de faire pour faire comme les anglais, les américains et les japonais.

  30. Avatar de daniel
    daniel

    Pourquoi, à la place de PIGS, n’utilise-t-on pas plus souvent le nouveau et savoureux STUPID, avec D pour Dubai ?

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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