Je parle de la Grèce et… de nous juste après.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
*Godot est mort !*
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
« Vladimir Poutine montre qu’il cherche à évoluer dans un cadre légaliste écrit normatif » Mais oui bien sûr ! Louis XIV…
C’est un missile balistique de portée intercontinentale, destinée uniquement à transporter des armes nucléaires. Qui n’a jamais été utilisée lors…
» Il va maintenant jouer sur la terreur, la perte de repères, l’identification à lui seulement, la mise en scène…
Je crois que vous confondez « prise de pouvoir » où la séduction par l’intelligence ou la perversité est un choix stratégique…
C’est la méthode descendante (top-down) : avec un LLM en arrière-plan de chaque personnage, répliquant dans chaque instance, un humain…
Il y a de la concurrence : New Paper: Stanford researcher discovers how to clone human personalities and inject them…
« en urgence en Ukraine » ??? Cuba, l’urgence = quelques mois ; Ukraine, l’urgence c’est 2014, 2022 … ainsi que, sachant…
Je le crains aussi, c’est le pendant à l’invasion de Taiwan. Cuba va connaître de nouveau « ses années ’30 » :…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
138 réponses à “Le temps qu’il fait, le 9 avril 2010”
Un symbole de la « post-bulle » et de la fin d’une époque où le Kitch et non sens étaient rois :
http://voyages.liberation.fr/grandes-destinations/dubai-un-palmier-tuile
l’agence Fitch vient de dégrader la note de la dette grecque à BBB-
bravo Paul Jorion!
et voilà que la note de la Grèce perd 2 échelons
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEB919720100409
Affolant cette marche vers l’abîme. Quelque chose de terrible se dessine sous nos yeux.
Je serais pas étonné que dans quelques mois, la Grèce explose violemment.
Dans Le Monde (http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/09/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-dette-grecque_1331488_3234.html#ens_id=1268560) :L’agence Fitch dégrade la note de la dette grecque
On sent que les choses vont en s’arrangeant, en effet… Comment ira la zone Euro lundi matin ?
http://economicedge.blogspot.com/
Coffee with Joe – Debt Saturation
De la concurrence pour P Jorion. Sympathiques, Pete et Joe.
Selon eux, si l’argent est créé par dette, il y a toujours plus de dette que d’argent, so « you wont pay if off ».
Sinon, ils espèrent que la Grèce créera sa propre monnaie or euro et sera le « leader » du changement pour une monnaie non basée sur de la dette.
J’espère que ce que je dis est plus compréhensible ! Bonjour la clarté !
Ce qui est très bien sur le site proposé, c’est qu’on n’a pas besoin de chercher très longtemps pour savoir où on débarque : « freedom », « we are free », « private property=freedom », « freedom » (pas déjà vu cela quelque part?!?). Ah, et puis la référence au Cato Institute…
Des monétaristes influencés par Milton Freedoman? Mais non 🙂
Bien je n’ai pas tout compris, mon anglais est de niveau moyen, mais sinon c’est un site bizarre finalement car en effet je n’ai aucune idée de ce qu’ils veulent vraiment. Ils ne veulent pas de communisme ceci j’en suis certain, donc je le prends comme source d’info en fait. Il y a pas mal de libéraux qu’on ne détecte qu’après coup aujourd’hui…
Ce sont en fait des analystes de marchés devenus critiques, comme « Les echos » en fait ils parlent depuis leur métier… cf Abadie également, et Martensen. Steve Keen l’australien a arrêté son blog pour se consacrer à un livre…
Grace à Nathan j’ai vu comment les marchés sont manipulés par ex. La hausse se produit le lundi etc.
Je propose qu’avec effet rétroactif au premier avril 2010, l’ensemble des dettes souveraines de par le monde soient converties en « rallods » au taux de un « rallod » pour un dollar US et que le « rallod » soit déprécié de 50% le même jour par rapport à l’USD. Pour faire « buonna figura » en compensation, le taux d’intérêt afférent à ces dettes serait multiplié par deux, évitant aux créanciers, des banques principalement, d’avoir à provisionner de lourdes pertes dans leurs bilans respectifs. Le « rallod » sera garanti par le FMI conjointement avec la FED (cette dernière possède une très bonne imprimerie pour la monnaie de singe et elle n’a pas à justifier de ses rendements d’impression).
Il ne restera plus à B. BERNANKE qu’à dévaluer le USD de 50% pour que tout le monde soit content.
Vous voyez bien que tout problème peut trouver au moins une solution.
@ Kerjean :
je réponds ici à votre question .
Si l’extrait du propos de JOUYET que j’ai entendu sur les ondes ce matin , est bien représentatif de son analyse du moment , il rejoint les propos de JORION sur le point de la nécessité d’agir en temps réel en vrai stratège ( visant explicitement les élections en Land de Rhénanie du nord – Wesphalie qui immobiliseraient une action de MERKEL ) . Il s’interroge aussi sur la réelle volonté d’action politique des européens ( en particulier franco-allemands) qu’il suspecte à demi mot de s’en remettre au marché pour vivre plutôt qu’au volontariat politique .
Comme il est proche des us et coutumes du ( des ) château(x) , j’ai tendance à retenir cette crainte , surtout quand je lis en une de » Challenge » : Nicolas Sarkozy – Ses vrais alliés . Les députés UMP? Non, le CAC 40- La vérité sur ses liens a
Pfuitt ! parti tout seul !…
« …La vérité sur ses liens avec Bouygues , Lagardère , Proglio , Arnault , Kron … »
Donc j’avais bien compris.
Merci.
Au fait, Mr Van Rompuy (alias « la serpillère humide ») nous annonce des décisions impopulaires à prendre par les gouvernements pour l’avenir. Et il ajoute avec son charisme légendaire « le danger, c’est le populisme ». Pas la spéculation, les inégalités, le mouvement de capitaux ou même le réchauffement climatique. Non, le populisme. C’est bien simple, dans les futurs bouquins d’histoire on dira « le capitalisme s’effondra sous les coups répétés du populisme ».
C’est sûr, on comprend pourquoi Bilderberg l’a élu comme l’homme de la situation.
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-04-09/van-rompuy-des-mesures-impopulaires-doivent-etre-prises-763405.php
Toi, il a raison.
D’une part, c’est le populisme et la crise de 1929 qui ont mis Hitler au pouvoir…
D’autre part, en Belgique, certains partis sont un chouïa extrémistes et le problème est qu’ils sont « populaires »…
Je te rappelle une leçon d’histoire que tu as certainement oublié car elle ne t’as JAMAIS été enseignée.
Pouvoir de l’argent oblige.
Hitler a toujours remboursé les banques qui ont financée non seulement son accession au pouvoir, mais aussi et c’est plus grave, car elle connaissaient les dérives de l’individu, les premiers moments de son règne jusqu’à ce que le pays bascule en économie de guerre.
Qu’est-ce que l’ « économie de guerre », me direz-vous..
Hé bien, dans ce cas, le pays continue à payer ses créanciers tout en creusant de façon spectaculaire sa dette.
Tout est dépensé dans l’acier à canon et le ciment à construire les abris.
Comme ce que fait la Chine.
Par contre, la Chine le fait actuellement dans le sens du Si vis pacem, para bellum.
Qui vivra verra.
Tiens, une preuve de plus :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9251
« 220 bateaux à l’ancre en Australie en l’attente d’un chargement de charbon – face à l’augmentation de la demande chinoise, les infrastructures portuaires sont insuffisantes (Mining Australia) »
@Yvan
Le populisme on peut peut être l’éviter en ne favorisant pas les situations qui le font advenir sans coup férir, c’est à dire le genre de crise que nous vivons. L’austérité favorisera les réactions politiques violentes, sécuritaires ou…populistes (ça va ensemble la plupart du temps). Ce système si on le laisse exploser de sa belle mort, n’engendrera que la dictature ou la guerre (ou les deux). Or les mesures d’austérité participeront à provoquer la supernova. Je ne crois pas que l’alternative se situe entre le populisme et l’austérité. Il doit y avoir une sorte d’entre-deux, un peu comme entre néolibéralisme et stalinisme, voyez…
« D’une part, c’est le populisme et la crise de 1929 qui ont mis Hitler au pouvoir… »
yvan, Hitler a bien d’autres causes, à commencer par la défaite de 14. Et je sais très bien qu’il était financé par les banques. Mais sais-tu pourquoi? Parce que les dirigeants craignaient le populisme, le vrai, celui qui flingue les capitalistes, c’est-à-dire la révolution prolétarienne.
Mais passons, dire « le populisme et la crise de 29 », ça veut dire quoi? C’est comme dire « la fièvre et la maladie ». Et Van Rompuy ne dit même pas ça, il dit « le danger c’est la fièvre ». C’est sûr qu’on va être guéris avec des médecins pareils…
Il est intéressant que l’interprétation faite par les marchés de la hausse soudaine du CAC40 ce soir (+1,81%) ne repose que sur la dégradation de la Grèce par l’agence de notation Fitch .. Les marchés en concluant que la zone Euro est au pied du mur et est dans l’obligation de déclencher son plan de sauvetage de la Grèce, alors que personne n’en connait le montage, avec un droit de veto à la clé pour l’Allemagne.
CONCLUSION ; le WE sera décisif, lundi , soit le CAC40 s’écroule ou soit explose vers des sommets …
Ma proposition sur le « rallod » est plus sérieuse que le mode plaisantin sur lequel je l’ai présentée:
de simples calculs montrent qu’à un taux double la moitié d’une somme est équivalente à cette même somme au bout de 21 ans seulement (ce pourquoi il n’y a pas « besoin » de provisionner).
Mieux, avec un taux supérieur de 100 points de base (1%) il ne faut que 70 à 75 ans pour retrouver une équivalence (en fonction du taux initial).
Comme les dettes souveraines ne sont en réalité jamais remboursées un tel schéma ne pose aucun problème dans la pratique.
Rour le « rallod » j’ai hésité avec « lardol », un peu trop… porcin et pharmaceutique, ou le « DUS » (anagramme de USD) peut-être un peu trop explicite… « daroll » faisait un peu trop Alide au pays des merveilles et « rolldar » un peu trop Frédéric, justement.
Eole, tu as du aussi lire du Santantonio…
Ce que tu proposes serait parfaitement fondé. Au même titre que la monnaie fondante.
Le malaise est que le but du capitalisme est d’accumuler…
Bien essayé, néanmoins.
@ Yvan
Tu sais, c’est juste une antique recette, déjà bien codifiée du temps de Philippe IV dit « le bel » pas celui du successeur du « chassepot » mais celui du procès des templiers. Tiens, ça me remémore d’autres commentaires…
Aujourd’hui on appellerait cela une dévaluation inflationniste (on aime bien les tautologies).
ça se confirme malheureusement :
» vendredi 9 avril : L’agence de notation Fitch a annoncé qu’elle abaissait la note de la dette à long terme de la Grèce de deux crans. En décembre, Fitch avait été la première des agences financières à rétrograder la note de la Grèce. »
Paul Jorion l’homme à l’Harmonica sur la crise, ames sensibles s’abstenir le vendredi.
Pourvu qu’elles soient douces les prochaines mesures pour faire le bien du monde dans la matière.
http://website.lineone.net/~braithwaitej/mainsite/overview/actors/fonda.htm
Avec Henry Fonda, mon acteur préféré ex aequo avec J. Nicholson, pour sa cruauté. Surtout dans les western Spaghetti; Fonda qui était bien mieux d’ailleurs sur cette photo d’âge mur que lorsqu’il était plus jeune…. Même chose pour Piccolli, Serrau, Poiret, etc qui ne sont que devenus meilleurs en vieillissant.
Hugo : Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand. Dans l’oeil du jeune homme on voit la flamme, mais dans celui du vieillard brille la lumière… à peu près. D’ailleurs à bas la jeunesse 🙂
Un petit rappel sur la conclusion du Jour par Paul:
Qui que vous soyez, à quel niveau que vous soyez: ALERTEZ, FAITES QUELQUE CHOSE!
TOUS: AU BOULOT!
Et bon week end
j’alerte mais j’ai l’impression d’être censurée…sur le Nel Obs, sur le Figaro…
Première chose à faire: jeter la télé.
Tout se jouera ce WE
http://www.youtube.com/watch?v=oCrwCGk82ZI&feature=player_embedded#
dominos…
Génial, merci… !
J’ai à nouveau l’impression de revivre le week-end du 27-28 septembre 2008, quand on annonçait en Belgique la faillite virtuelle de Fortis. La réalité était tellement brutale pour moi que je me suis intéressé à ce désastre. Ce qui m’avait frappé à l’époque c’était d’une part que les politiques étaient totalement pris au dépourvu, mais on pouvait le comprendre.
Mais par la suite, ils n’arrivaient pas à gérer la vitesse de la dégradation de la situation. Moins d’une semaine après le sauvetage, il fallait à nouveau intervenir ainsi que pour d’autres banques. Vous connaissez la suite.
Quand j’écoute votre analyse : où les gens qui nous gouvernent ne mesurent pas correctement les échéance et donc la notion de temps, je comprends à présent pourquoi ils n’arrivent pas à mesurer la vitesse des événements.
Malheureusement, on est plus d’un 1 an après, ou à peine c’est selon, et il semble qu’aucune leçon n’ai été tirée, qu’on anticipe pas les choses. C’est effrayant.
Dans les médias des dépêches tombent pour annoncer qu’un plan pourrait être activé à tout moment. Si c’est trop tard comme vous le dites, avec beaucoup de chance on pourra peut-être le recycler pour d’autres pays. On peut compter sur les marchés pour indiquer lequel.
Je n’oserais pas dire que Trichet écoute Paul tous les vendredi mais, en cette fin d’après-midi, il vient de postposer la date de fin de dépot de titres peu sûrs à la BCE. Cela ne va-t-il pas aider grandement la Grèce (et les autres)? Une telle décision n’est–elle pas positive, pour une fois ? En tout cas, en quelques heures, l’Euro a monté de 1% face au dollar… Action dans les 6 heures après la mise en garde de Paul… Sera-ce suffisant dans les 48 heures?
Bonsoir,
Que conseillez vous comme lectures ou ressources en lignes pour approfondir le rapport entre la physique des systèmes et l’économie ou la finance ?
Petites infos sur les banques grecques (et les banques françaises) :
La Banque de France confiante et … très attentive
Dans la même déclaration, on y retrouve à la fois et dans le même temps le fait que la BDF n’est pas particulièrement inquiète mais qu’elle suit de très près la situation … Le ‘miracle grec’ de la rhétorique, sans doute.
Concernant l’exposition des banques françaises en Grèce, cf. étude de Natixis du 29 mars 2010 :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52356
54 Mds d’€ de ‘PNP’, les ‘prêts non performants’ …
Il est intéressant de noter d’ailleurs, que ces mêmes banques grecques sont aussi exposés à ces mêmes ‘PNP’ dans les pays d’europe de l’est, notamment en Roumanie, où ceux-ci atteignaient (déjà) plus de 15% en octobre 2009. On imagine ce qu’il doit en être aujourd’hui …
La Roumanie, où ATEbank, banque grecque historique des agriculteurs est bien présente (via Mindbank).
Cette même ATEbank qui est la seule des 5 banques grecques, qui viennent de se voir dégrader leurs notes par Fitch Rating, après Moody’s il y a quelques jours, à être passée en statut ‘Non Investment Grade’ (spéculatif) : BB+.
http://www.romandie.com/ats/news/100409220330.nsfojn2i.asp
En clair, pour cette banque, plus de possibilité de déposer ses obligations d’état grec à la BCE pour se refinancer. A part la Banque Centrale grecque et les prêts aux taux du marché (dont je n’ose imaginer le taux …), cela signifie la fin de l’accès au financement.
Et donc le dépôt de bilan sous peu.
ATEbank, étant la banque des agriculteurs en Grèce (un ‘Crédit Agricole’ grec, sous-dimensionné en comparaison), les dégâts risquent de s’étendre au niveau économique et social rapidement. Puis, politiquement.
D’autres sont dans le collimateur, dont Eurobank (où des banques allemandes, entre autres, ont investis) ainsi, surtout, qu’Emporiki, filiale du Crédit Agricole … à 91,02% !
CASA y a investit plus de 3 milliards d’€ en trois ans seulement, afin de combler la dépréciation des actifs et cela ne semble pas s’arrêter.
« Crédit Agricole has made one of the largest foreign direct investments ever undertaken in Greece, even in a very difficult time. »
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/09/199376/greece-and-french-banks-pas-de-probleme-daccord/
Emporiki n’est pas ATEbank : c’est la 4ème banque grecque.
Bref, la BDF fait bien d’être ‘attentive’ à l’évolution de la situation en Grèce des banques mais il semblerait que Paul Jorion ait encore une fois raison dans ses analyses : c’est (un peu) trop tard. Le détonateur est enclenché.
A moins d’un miracle (grec), petite prévision :
dépôt de bilan d’ATEbank, suivi d’un effondrement boursier des valeurs financières à la bourse en Grèce, nationalisation en catastrophe par l’état grec d’ATEbank, augmentation intenable du spread pour les obligations grecques, recours en catastrophe à la ‘solution’ européenne (qui n’aura pas été ‘finalisée’), une fois ‘finalisée’ (en catastrophe) celle-ci apparaîtra trop couteuse à l’Etat grec qui sollicitera le FMI, etc. etc. etc.
Au final, contagion financière et bancaire globale, par le biais notamment des filiales grecques aux banques européennes ainsi qu’aux banques d’europe de l’est.
Mais bon, lundi, tout ça sera oublié …
Grèce : après la note du pays, Fitch dégrade celle de cinq grandes banques.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=c0cc50dbf406c42c9c3dbce3431042f2
Bonjour,
Et pour cause, « Les grosses banques américaines ont embelli leurs comptes lors des cinq derniers trimestres en travestissant leur dette, affirme vendredi le Wall Street Journal, qui cite des données de la Réserve fédérale de New York, bras financier de la banque centrale américaine (Fed)… »
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/04/09/les-banques-americaines-truqueraient-leurs-comptes_1330960_3222.html#xtor=AL-32280184
Pour ceux qui veuillent s’en donner la peine, essayez donc de jeter un coup d’œil aux tout premiers commentaires qui accompagnaient les premiers billets de ce blog il y a fort longtemps (cent ans ? non, à peine trois ans). La fracture était déjà assez nette entre ceux qui savaient au moins quelque chose et les béotiens qui ne demandaient qu’à comprendre -mon cas personnel parmi d’autres innombrables. Pourtant une chose divergeait fondamentalement avec le climat d’aujourd’hui, car il s’agit bien ici de météorologie.
A l’époque le temps était encore au brouillard, comme il l’avait été pendant des décennies, au sortir d’une sorte d’âge de douceur (c’est ce que l’on ne retient que du passé dit-on) qui lui relève d’une ère antédiluvienne pour les gens de ma génération. Personne pourtant ne semble relever ce « détail » lequel est pourtant la mesure de la distance parcourue : immense !
Ce qui en effet a longtemps relevé pour la majorité des gens du sentiment de la fatalité -« There is no alternative » comme disait l’autre- émerge de la brume et prend sans cesse un contours plus précis.
Certains appelle cela pudiquement, suivant leur position sociologique ou sociologiquement politique (le reste n’est que littérature de blog) « Le cœur du problème » ou « La question centrale à traiter», et ils peuvent toujours formuler la chose avec d’autres euphémismes plus complexes, comme leur culture technique leur en donne généralement la possibilité.
D’autres, c’est mon cas et j’ai l’impression que même ici il est majoritaire, nomment sans pudeur les formes qui surgissent à l’horizon comme « le mur » voire carrément comme « l’ennemi ».
Ici l’on quitte effectivement l’analogie météorologique pour rentrer dans la dialectique guerrière. Mon grand père maternel, combattant émérite de la grande guerre, me disait toujours que le point le plus atroce de l’assaut des tranchées adverses résidait dans l’invisibilité du danger, car si la mort faisait grand bruit, il était impossible de voir d’où elle allait frapper. Dès que l’ennemi était en vue (à quelques dizaines de mètres souvent et pas au-delà), c’est-à-dire dès que la mort prenait une forme physique, le cap de l’angoisse pure était franchi, car cette forme devenait en même temps haïssable et destructible.
L’angoisse faisait alors place naturellement au savoir-faire.
Tous les débats compliqués qui se déroulent en ce lieu ne peuvent enrayer ce processus à la fois puissant et profond, celui de forces hier encore inconnues à elles-mêmes, qui s’ébrouent, se montrent à découvert, et marchent en crabe inexorablement l’une vers l’autre parce que les éléments qui les composent sentent d’une manière toujours plus précise de quel côté ils se trouvent et vers qui ils vont à la rencontre.
J’ai d’ailleurs toujours l’impression que beaucoup d’intervenants ici ne déploient leurs trésors de science que pour se masquer mutuellement la terreur que ce mouvement lent mais irrésistible leur inspire.
Nulle raison, nulle théorie n’y peut désormais grand-chose : l’éléphant est en vue, il arrive et son piétinement qui ne respectera rien ni personne commence sérieusement à couvrir les voix de la sagesse.
Ne considérez pas toutefois ce commentaire comme un appel à peine voilé au décolletage des têtes. Je vois arriver des temps sans cesse plus captivants, mais suffisamment effrayants pour qu’ils ne m’enivrent pas.
Je constate simplement que le rideau s’est levé et que les acteurs du drame se regardent de travers à défaut d’être face à face. Certains croient trop bien savoir leur rôle pour s’empêcher de pérorer. D’autres sont intimidés car ils connaissent mal leur texte et c’est leur première pièce. Mais ils vont vite apprendre, et, en tout cas, merci aux aboyeurs et aux éclairagistes (les barbares reconnaissants).
La Gaule,
Allez un peu d’optimisme, voyons.
On va pas pleurer toute la journée.
La vie est grise avec beaucoup de nuance de gris. Le mur existe à toutes les échelles.
Je viens de revoir un très vieux film à la télé, près de 50 ans « Mary Poppins ».
Etait ce tellement joyeux ou faisait-il peur?
Scary Mary: http://www.youtube.com/watch?v=2T5_0AGdFic
Aujourd’hui, ce genre de film ne passerait plus que pour les enfants en dessous de 5 ans.
Donc, on n’y pense plus.
Ce qui a changé? La peur s’est installée dans l’esprit de tous les âges.
Si cela vous intéresse, je me suis amusé à m’interviewer. Pour un 1er avril, cela passait très bien.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/03/29/cinq-ans-deja.html
Mon article suivant reprenait les reproches qu’il m’avait été faites.
Amusant comme une tombe..
@ La gaule 2ème classe :
Ce qui est pour moi du brouillard , c’est votre texte .
Signé : mon grand père maternel qui a ramené des Dardanelles suffisamment d’éclats d’obus pour l’occuper jusqu’à sa mort .
Bonjour !
Merci à vous !
Je ne vous rejoins pas entièrement sur le fond… mais la forme me plaît, en ce sens , qu’elle , telle une femme, ayant retiré un certain nombre de ses vêtements….. pas seulement physique !!!!
Bon Week End
bon, le texte de Paul sur la Grèce commence à migrer et s’installer au milieu de ceux des commentateurs de Libération !
Dans mon cas, ce serait plutôt le « Chasseur Français ».
@ Juan
Corne de brume ! C’est vous ou votre grand père qui parlez ? Le brouillard en moins, c’est le final des « Croix de bois » votre histoire.
Question de béotien du jour. Si quelqu’un veut se coller à la réponse, il sera très chaleureusement remercié:
La Grèce peut-elle sortir de l’euro dès ce dimanche?
Je vous le dis, c’est une question de béotien.
Cependant voilà les éléments qui me disent que ce serait logique:
-le plan d’aide européen n’est toujours pas finalisé.
-même en l’étant, il est à peu près aussi sévère qu’un éventuel plan du FMI.
-par contre le FMI, lui, prête à moins de 2% , pas à 6%
-le FMI ne peut pas prêter la totalité dans le cadre de l’euro me semble-t-il?
-la population est au top de son anti-euro mais aussi anti-UE (merci l’arrogance teutonne)
-elle est acquise à l’idée d’une rigueur
-chaque jour qui passe obère les marges de manœuvre des dirigeants Grecs pour allez vers la même inéluctable solution.
-l’étonnante discrétion des partis socialistes européens en l’affaire.
Ma question est donc si stupide?
Si la réponse d’un autre béotien peut vous intéresser, il me semble que la question est celle du taux de conversion de la nouvelle monnaie, probablement très défavorable à la Grèce par rapport à l’euro, et par conséquent l’explosion de la charge de la dette qui elle reste en euro.
Deux cercle vicieux s’attaquant à la Grèce.
1- de Moi 9 avril 2010 à 18:09 :
Fitch dégrade la Grèce parce que les taux montent et ils montent
parce que sa note avait été dégradée. Au départ, elle avait d’ailleurs
été dégradée parce que des spéculateurs pensaient qu’elle serait dégradée.
Et effectivement, elle le fut, à cause du pari des spéculateurs.
Et pour l’avenir, la dégradation de la note va provoquer un renchérissement
des taux qui va provoquer une nouvelle dégradation de la note.
2- de » http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3027 « :
Michael Hudson explique que les dettes ne seront pas
remboursées. Le remboursement est une impossibilité matérielle.
Les exigences que le FMI présente aux pays faisant appel
à son ‘aide’ aggravent mécaniquement une situation
déja compromise.
Avec Moi 9 avril 2010 à 18:09 , on concluera que
les « marchés » ne peuvent pas être rassurés.
Leurs exigences -chantage est plus juste- sont
sans fins.
Avec Michael Hudson, on apprend que le FMI
sauve les banques prêteuses en transformant
le pays « aidé » en désert économique et en
désastre social.
Les « conditionnalités » de la dette sont un euphémisme
pour signifier: » crève, mais auparavant rembourse ».
Quatremer, sur son blog de libe, considère ce blog, et vos propos, M Jorion, comme relevant du café du commerce. Pitoyable.
Bof, il ne l’a probablement pas encore consulté. 😉
Quatremer et Dickinson…
Les Volfoni de Bruxelles…
Il faudrait que Quatremer, avant d’insulter les autres, nous explique le sens du mot « lucidité ».
En effet, dans son blog « les coulisses de Bruxelles » (les coulisses ne sont-elles pas ces lieux hantés par les lobbyistes?), Quatremer titre:
le 29/3
« Grèce: les marchés rassurés par le plan européen »
avec une savante explication, pas du tout du café du commerce, sur la raison pour laquelle le lecteur doit être rassuré et par la rassénération des marchés et par le plan européen.
et le 09/03
» Grèce: le plan européen à fait « pschiiiit »
où l’auteur explique savamment, pas du tout genre café du commerce, pourquoi les marchés se sont méfiés, pourquoi ils ont eu raison de se méfier et surtout pourquoi il était évident que ce plan ne tenait pas la route.
Et ça, ça parle de café du commerce.
Et ça, c’est prof à science po.
Coluche nous manque.
L’article de Quatremer est bien documenté.
Les réactions sont souvent trop rapides, le ton y est souvent trop polémique sinon pire. Pas la peine de créer une nouvelle polémique sur ces bases
Manifestement Qautremer n’a écouté que l’avis de vendredi qui peut sembler péremptoire et mal fondé si on ne lit pas les principaux articles du blog … mais il n’en a surement pas le temps … surtout en mode question-réponse.
C’est dommage vu la popularité de ces blogs.
Peut être faudrait il établir un index des articles les plus significatifs ? Cela éviterait probablement beaucoup de « jugements trop rapides » ?
Mrs Jorion et Leclerc en auront ils le temps ?
Je ne suis encore jamais entré dans un café du commerce qui tienne un tel niveau de discussions sur un panel de thèmes si large. Mr Quatremer serait bien inspiré de me communiquer ses adresses…
@Francis Lambert
C’est noble l’esprit casque bleu.
Cependant, vous dites que l’article est bien documenté. Lequel?
Celui du 29/3 où il dit tout?
Ou celui du 9/4 où il dit à peu près le contraire?
Très cordialement.
En séance de rattrapage pour cause d’indisponibilité je viens d’écouter les réponses de JP Jouyet interviewé hier sur France Inter, c’est clair me semble t’il, il y a bien le feu au lac et JP Jouyet je le classe parmi les très honnêtes hommes sans langue de bois. La preuve, sa réponse concernant le secret de polichinelle, ça change des marionnettes.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/index.php?id=90380
C’est vrai qu’au café du commerce on y voit pas toujours des gens bien habillés, comme la plupart de nos élites pensantes à la tête de nos institutions, mais j’y croise quand même des gens plus abordables et moins hypocrites, encore faut-il ne pas avoir peur de s’en approcher, de les écouter, de les comprendre, de savoir apprendre parfois à se mettre à leur niveau. Ils nous disent parfois des choses tellement justes sur leur propre quotidien. Au café du commerce on y trouve encore un peu d’humanité, de vérité, de simplicité, de chaleur, là au moins chacun se sent l’égal de l’autre pas un plus haut que l’autre tous devant le même comptoir, hein Dédé toi qui est encore bien mis à l’écart de leur société qu’est-ce tu en penses toi de nos élites ? Ils se moquent pas mal de gens comme nous une fois au pouvoir tu ne crois pas ?
Je viens de regarder et écouter l’intervention de Jouyet : vous avez raison, nous disons dans des termes légèrement différents, exactement la même chose.
Au 4/5 ème de l’interview :
« le plus grave est que les Grecs ne savent pas ce qu’ils vont faire de leur capitaux »
Effectivement, je craindrais aussi.
Pauvres capitaux.
Donc , finalement , le café du commerce est à niveau de Monsieur Jouyet à défaut d’être à celui de Monsieur Quatremer .
Je crois que s’agissant de l’Europe et d’économie , je préfère la scène Jouyet aux coulisses Quatremer .
Rappel supplémentaire de cette forte pensée d’un authentique journaliste :
« Il y autant de cons dans les bistrots qu’à la Sorbonne .
Mais leur conversation est souvent plus divertissante.
Et parfois plus instructive . »
Mais Yvan Audouard avait de l’esprit .
Je pense que la traversée du STYX pourrait illustrer le mauvais pétrin dans lequel se trouvent les grecs aujourd’hui.
La gravure est de Gustave Doré (pour La divine Comédie de Dante).
Cette gravure est magnifique, merci pour ce lien.
@ La Gaule, 2ème classe dit : 10 avril 2010 à 04:35
Merci pour ce texte qui restitue bien le ressenti d’un nombre grandissant de lecteurs. Chacun se sent en devoir d’en dire chaque jour un peu plus sur ce qu’il voit poindre dans le brouillard. Agir par petites touches, faire se révéler aux autres, par des approches multiples, des éclairages divers, des allusions précautionneuses, le contour de ce qu’on souhaite ne pas voir arriver et qui pourtant se dessine.
Par binôme souvent, nous faisons un bout de chemin sur une voie commune, puis le compagnon de route bifurque, le cheminement de concert s’interrompt, la pente devenant trop raide ou alors la descente trop vertigineuse. Chacun semble dire, passons à autre chose puisque nous pouvons encore emprunter la voie de la facilité, puisque le basculement est encore imperceptible, reprenons notre souffle en vue de ce qui nous attend.
Ainsi, mes parcours s’inscrivent en traits interrompus que, personnellement, je m’efforce de ressouder sur chacun des bouts de chemins empruntés dans l’espoir d’une convergence généralisée et salvatrice pour tous. Pour moi, la progression est interrompue sur ces deux chemins :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9401#comment-69873
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9401#comment-68939
Dernières nouvelles: téléconférence demain dimanche à 14 heures de l’Eurogroup (ministres des finances) afin de résorber les dernières zones d’ombre.
Il n’était pas possible d’attendre le week-end prochain à Madrid, il a fallu s’y résoudre. Ce qui ne signifie pas qu’un accord interviendra demain, car ce ne sont pas des « zones d’ombre » qui bloquent, mais le « nein » du gouvernement allemand.
Il faut quand même avouer que les politiciens ne manquent pas d’humour ^^
Résorber les dernières zones d’ombre, alors que ce plan est plus proche d’un brouillon.
On verra si le plan apparaîtra dans toute sa lumière aux marchés lundi !
Il est peu probable que le gouvernement allemand change d’avis alors qu’il est resté très intransigeant. L’Allemagne risque peut-être de s’en mordre les doigts si la situation se dégrade plus vite qu’elle ne le croit et que ses banques exposées à la dette grecque devront (à nouveau) être aidées.
Bonsoir !
Ne sachant ou faire apparaitre ce billet, je le pointe ici même …
J’apprends que le président polonais est décédé , ce jour, accompagné de hautes personnalités…
Parmi elles, il y a le gouverneur de la banque centrale polonaise, Mr Slamovir Skrzypek…..
Outre que ce évènement soit un drame, je m’interroge sur les conséquences de ce drame.
Quelle est la position de la Banque centrale Polonaise? Notamment vis à vis de ce que nous vivons …?
Quelle est la position polonaise, vis à vis des problèmes rencontrés par les grecs???
Quelle est la situation économique, budgétaire, financière et sociale en pologne ???
tomate,
Pour faire le lien avec une autre actualité, la mort de Malcom McLaren, et en espérant vous apporter un élément de réponse :
A quoi pense chacun des chefs d’Etat européens ?
Réponse : à éviter la faillite.
La Banque des règlements internationaux vient juste de faire ses calculs.
Dans les 10 ans qui viennent, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
– Au Japon, la dette publique sera de plus de 300 % du PIB.
– Au Royaume-Uni, la dette publique sera de plus de 200 % du PIB.
– En Belgique, en France, en Irlande, en Grèce, en Italie et aux Etats-Unis, la dette publique sera de plus de 150 % du PIB.
– La charge de la dette coûtera plus de 10 % du budget de ces Etats.
– La charge de la dette coûtera 27 % du budget de l’Etat au Royaume-Uni.
C’est à la page 9 :
bis.org
Conclusion :
les chefs d’Etat européens NE prêteront PAS des milliards d’euros à la Grèce car ils sont eux-mêmes dans une situation désespérée.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des discours.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des déclarations.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des paroles.