Billet invité.
UNE TAXATION DES BANQUES POUR SOLDE DE TOUT COMPTE
Faut-il y voir une illustration de la crise de la dette publique qui monte et du besoin qu’ont les Etats de réunir des fonds, ou bien l’expression de la nécessité dans laquelle les gouvernements occidentaux sont de répondre au moins symboliquement aux attentes de leur opinion publique ? Le dossier de la taxation des banques est quoiqu’il en soit en passe de revenir en force dans l’actualité.
Le coup d’envoi de la saison va être donné mercredi par le gouvernement allemand, qui va dévoiler son propre projet en conseil des ministres, en présence très médiatisée de Christine Lagarde.
On se rappelle que le FMI avait reçu mandat du G20 de fournir un rapport à ce sujet en avril. Nous y sommes presque, et le FMI vient de prévenir qu’il va ramasser les copies, afin de s’atteler à la rédaction de la motion de synthèse. Car tous ou presque s’y sont mis : les Américains, les Britanniques, les Allemands, même les Suisses… Les Français étant à la traîne.
Chacun vient avec son projet, généralement encore très flou, augurant d’une belle cacophonie que le FMI va avoir pour tâche de réduire. Alors que l’enterrement d’une taxe sur les transactions financières, dans la lignée de la taxe Tobin, est désormais acquis, au profit d’une taxe sur les établissements financiers. Ce qui est loin de simplifier le problème, tout au contraire, comme on va le voir !
Dans son rôle, après avoir mis les dernières pelletées de terre sur la taxe sur les transactions financières, Dominique Strauss-Kahn vient tout juste de plaider pour une « solution globale », tout en reconnaissant que les propositions recensées sont « sinon totalement, du moins partiellement incompatibles entre elles ».
Il y a donc foule de questions et autant de réponses, quand on essaye de mettre à plat le dossier. Elles portent d’abord sur l’identification de ceux qui vont y être assujettis. Les Américains envisagent de ne taxer que leurs 50 plus grandes banques, les Allemands voulant exclure au moins partiellement les caisses d’épargne et les mutuelles, les autres ne disant rien à ce propos.
La question se complique quand on évoque le montant de la taxe. Les Américains voulaient, avant que la moulinette du Congrès n’intervienne, qu’elle soit modulée suivant les prises de risque des établissements et qu’elle permette à l’Etat de récupérer jusqu’à 117 milliards de dollars, montant maximal des pertes sur le plan de sauvetage du système financier selon le Trésor. Les Allemands prévoient pour leur part qu’elle rapporte un milliard d’euros par an, afin de réunir de 1 à 2% du PIB, soit de 25 à 50 milliards d’euros, et envisagent aussi de la moduler, cette fois-ci en fonction du rôle et du poids de chaque banque dans l’économie.
La tentation de l’inscrire dans une logique assurantielle est forte chez certains, repoussée par les Britanniques et les Français qui y voient un renforcement de l’aléa moral. Ces deux derniers ont l’intention de verser le produit de la taxe au budget général de l’Etat. Avec quelle affectation ? Les Français évoquent sans plus de précision la lutte contre le changement climatique ou le financement du développement. Les conservateurs britanniques annoncent que s’ils sont élus la taxe permettra de « rembourser les contribuables de l’aide qu’ils ont apportée et de les protéger à l’avenir ». Les Allemands prévoient la création d’un fonds spécial qui servira à financer des coûts de restructuration en cas de nouvelle crise.
La montagne, suivant l’expression consacrée, risque d’accoucher d’une souris. Car si l’on voulait éviter tout renforcement de l’aléa moral, comme chacun va l’annoncer avec force, il suffirait d’affecter le produit de la taxe à la réparation des dégâts qui ont été causés, comme une contribution à la réduction du déficit public crée par le sauvetage des banques privées.
Au lieu de cela, il est prévisible que le produit de la taxe va prétendre s’inscrire dans un dispositif préventif, au caractère plus symbolique qu’autre chose. Les dispositifs les plus sophistiqués ne vont pas manquer d’apparaître, afin de combattre l’aléa moral, dont l’application risque de poser plus de problèmes qu’ils n’en résoudront.
Celui qui est en bonne place pour remporter le prix du plus loufoque a déjà été formulé et consisterait à tenir rigoureusement secrète la liste des établissements financiers qui pourraient bénéficier des fonds recueillis, afin qu’aucun ne soit incité à fauter ! On voit par avance Goldman Sachs, JP Morgan, HSBC, Deutsche Bank et BNP Paribas s’interroger gravement pour savoir s’ils figurent ou non sur la liste avant de se lancer dans une opération financière plus risquée que d’habitude… Bref, on cherche en vain le caractère dissuasif de la taxe envisagée et l’on ne peut y trouver qu’un renforcement de l’aléa moral, même modeste, qu’elle va prétendre combattre.
On compare ensuite les sommes qui pourraient être réunies avec celles qui ont été déjà consacrées, non seulement au renflouement proprement dit des établissements financiers en détresse, mais aussi avec les montants des crédits qu’il a été nécessaire d’allouer à la réparation des dommages collatéraux que leurs errements ont causés dans l’économie. On additionne ainsi les coûts directs et indirects. Et l’on se pose la question : les gouvernements occidentaux vont-ils essayer de faire croire que les quelques dizaines de milliards d’euros ou de dollars qui auront été amassés plus ou moins rapidement seront à la hauteur de la tâche ? Et, question subsidiaire, qu’ils seront réunis à temps ?
Un consensus risque en effet vite de s’établir entre eux autour de l’idée qu’il ne faut pas entraver par un prélèvement trop important la capacité des banques ; on devine que la taxe risque d’être assez symbolique au regard des chiffres d’affaires et bénéfices des mégabanques.
L’impression qui prévaut est que le projet de taxation des banques est avant tout une opération de communication de même nature que l’a été celle des paradis fiscaux, qui va occuper les dirigeants mondiaux le temps de la photo. Et nous, par médias interposés, nettement plus de temps.
127 réponses à “L’actualité de la crise: une taxation des banques pour solde de tout compte, par François Leclerc”
A propos des banques grecques :
A un climat déjà dégradé, est venu s’ajouter mercredi l’abaissement de la note des cinq principales banques grecques par l’agence Moody’s qui a donné lieu à un net mouvement de « fuite vers la qualité », a indiqué Jérôme Broustra, responsable de la gestion taux chez Axa IM.
Romandie
Lundi 29 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,289 %.
Mardi 30 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,434 %.
Mercredi 31 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,522 %.
L’Etat grec ne pourra pas emprunter à des taux aussi élevés.
La Grèce fonce vers le défaut de paiement.
Un peu plus de précisions sur les 5 banques concernées
ICI .
Ce qui est intéressant à noter, c’est qu’Emporiki s’est prise une rétrogradation de deux niveaux (pour un seul pour les 4 autres), de A2 à Baa1. Encore un peu, et Emporiki arrivera à la limite acceptée par la BCE pour se refinancer (BBB-). Après, c’est le saut dans l’inconnu …
Ce qui est important aussi de savoir c’est qu’Emporiki est détenue à 72% par CASA (Groupe Crédit Agricole), qui a déjà mis plusieurs milliards pour renflouer sa filiale.
Si Emporiki dépose le bilan par absence de possibilité de refinancement ou par un renchérissement prohibitif de celui-ci par des taux énormes, CASA risque quelques milliards de pertes et surtout … une grosse dévissée du titre en cotation. Sachant que Société Générale mais aussi Deutsche Bank ont aussi des ‘petits’ en Grèce, certains doivent serrer les fesses en ce moment …
Cordialement.
PS : le titre a connu une ‘falaise’ aujourd’hui, à l’annonce de la dégradation de la note d’Emporiki par Moody’s d’environ -2,5%, avant que d’être retracé.
Crise : une bombe à retardement pour l’emploi et les revenus (Alternatives Economiques)
mercredi 31 mars
La crise est une bombe à retardement qui n’a pas encore montré tous ses effets sur l’emploi et le niveau de vie des ménages.
[…]
Sources Alternatives Economiques
On dirait qu’ils le font exprès pour casser toute ‘reprise’ fusse t’elle fictive…
Le pétrole au plus haut depuis un an et demi
mercredi 31 mars 2010, 21:46
Le prix du baril de pétrole s’est approché de son plus haut niveau depuis un an et demi ce mercredi à New York, dopé par l’affaiblissement du dollar malgré la progression des réserves pétrolières américaines. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai a terminé à 83,76 dollars, en hausse de 1,39 dollar par rapport à la veille. Il est monté pendant les échanges à 83,85 dollars, frôlant son plus haut niveau de l’année (83,95 dollars), atteint en janvier, qui était alors un sommet depuis octobre 2008.
Plus d’ un million de citoyens américains vont trouver un job part time temporaire grâce au ‘census 2010’…c’est énorme…
However, the March number will in part be affected by the current US census – with more than 1m people being hired on a temporary basis to conduct the 10-yearly national survey.
Pour quelques mois seulement…les données à venir du chômage US seront donc à prendre au conditionnel….il est probable que les médias ‘mainstream’ ne parleront même pas de ce paramète et y verront une fantastique ‘recovery’ ……
Au RU cela ne va pas mieux…
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/7540409/UK-consumer-confidence-slips-fears-grow-over-personal-finances.html
http://www.telegraph.co.uk/finance/financetopics/recession/5121019/UK-workers-job-fears-jumped-in-March-says-Nationwide.html
@ Tartar
« La vie en société permet cela et c’est bien vieux; dans la société animale il y a déjà, de tous temps, un mâle dominant. »
Chez les hyménoptères sociaux (fourmis, abeilles, guèpes, etc.) ce sont plutôt les reines qui dominent.
Lire sur contre-info-)
La pauvreté au milieu de l’abondance, par Henry C.K. Liu .
Réponse à Crapaud Rouge (31 mars 2010 à 14:10 ).
« « au bout du compte, c’est la Veuve de Carpendtras qui en supportera le coût. » : oui, selon le leitmotiv des libéraux pour lesquels taxes et règlementations sont des freins à l’économie. Rien de nouveau sous le soleil de Carpentras. »
Je ne disais pas cela pour éviter l’application d’une taxe aux banques. Je dis que, au bout du compte, c’est le client qui paie. C’est le même problème lorsqu’on exige des banques qu’elles immobilisent plus de capitaux au titre de leurs ratios prudentiels. Pourquoi pas? Simplement, le service bancaire s’en trouvera renchéri. Je n’avance pas cela comme un argument contre la taxe, mais comme un fait. Et si vous avez une solution pour anéantir cette conséquence, je suis intéressé.
Alain Gauvin,
et vos solutions, quelles sont-elles ?
Si on ne peut rien coté ratios, car en effet dans l’immédiat si on les augmente on ne résout pas le fond du problème qui est l’insolvabilité de couches de consommateurs toujours plus grandes, peut-être pourrait-on songer d’abord à rendre moins anxiogène l’horizon économique et financier actuel. Aujourd’hui les décideurs semblent tous tétanisés, agissent à la petite semaine, et sont donc les proies faciles d’un monde financier qui n’a pour unique horizon que celui des marchés, leurs marchés à eux.
Ainsi pourrait-on commencer par diminuer les risques systémiques déjà existants, et plus encore ceux à venir que l’on aperçoit déjà à l’horizon. En interdisant les CDS nus, entre autres, c’est bien le minimum qu’on puisse faire. Car le risque systémique c’est une bombe atomique, une arme de dissuasion massive dans les mains de ceux qui peuvent le provoquer, comme nous le voyons aujourd’hui trop bien avec la crise grecque qui menace les économies, les sociétés humaines de notre vieille Europe et peut-être même les démocraties, si d’aventure des solutions qui entérinent les inégalités devaient être prises.
Vous avez récemment reconnu vous-même que le risque systémique existait, ajoutant même pour aggraver la situation qu’il existait d’autres facteurs de risque qu’un certain usage des CDS. Limiter au maximum le risque systémique doit donc être l’urgence.
Une fois que l’on aurait paré au plus urgent, on pourrait alors passer à la seconde étape, cette fois en légiférant sur le partage des revenus du capital et du travail, ce qui permettrait de solvabiliser une demande atone, ou en chute, si bien que le recours au crédit deviendrait une question moins pressante, le rapport de forces se faisant moins favorable aux banquiers et autres financiers dont l’unique but est de maintenir leurs profits. (vous le dites vous-même, en élevant les ratios les banquiers vont renchérir le coût de leurs prestations. )
On pourrait aussi faire en sorte que les banquiers fassent moins la pluie et le beau temps en rendant à la BCE le pouvoir d’accorder des prêts aux Etats à des taux acceptables. Bref en faisant tomber le verrou des traités.
M. Gauvin vous en appeliez à l’autorité des spécialistes dans un précédant post. le truc gênant avec les spécialistes (ici en l’occurrence ceux de l’ingénierie politico-sociale etc.), qui plus est quand la jouissance de leur savoir s’augmentent à l’expérimenter pour bien évidemment notre bien à tous, c’est que c’est toujours ce vieux cerveau reptilien et limbique qui les gouvernent, et notre adhésion ou réception passive comme main d’œuvre de bonne volonté… forcée. Et de fait leurs solutions se soutiennent de leurs efforts à voir se réaliser ce qu’ils projettent (et sans reconnaissance de la radicalité de la crise ce n’est que mesquinerie à l’œuvre) ils n’intensifient que les divisions et conflits, amers à nier que ça ne marche pas, on devra donc payer. vous penserez bien sûr que c’est simpliste: la crise est grave, très grave, elle nous oblige à nier tout ce qu’on croyait être, évaluations, justifications, condamnations et défenses sont même des empêchements. M. Gauvin, l’esprit studieux, appliqué, qui prête l’oreille superbe à gauche à droite, ne suffit plus, le temps manque à ce jeu, la solution est collective, son texte n’est pas écrit.
N’y a-t-il pas aussi une possibilité pour que cette taxe vienne au moins en partie rogner les profits ? Elle ne serait dans ce cas pas entièrement payée par le client.
Entre l’entreprise et les salariés, il y a les actionnaires. Entre la banque et les clients, il y a les actionnaires. Et l’on a vu chez France Telecom verser plus d’argent en dividendes aux actionnaires qu’il n’y avait de bénéfices !
Les actionnaires prioritaires, quoi qu’il arrive. C’est la seule morale du capitalisme dans beaucoup d’entreprises de grande taille.
Et pour compléter, une info intéressante sur la niche fiscale « Copé » qui rapporte le plus aux très grandes entreprises :
http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00241816-fiscalite-supprimer-la-niche-cope-l-une-des-plus-couteuses-annonce-cahuzac.htm
Ce n’est plus le client qui paie le cadeau aux actionnaires, mais le contribuable.
Qui est de bonne foi, Monsieur Gauvin ?
« Pour conserver sa valeur, l’argent est rendu rare, ce qui signifie que certains ne doivent pas en recevoir suffisamment, ce qui le rend désirable. »
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3018
Le premier article qui reprend pratiquement mot pour mot ce que je raconte ici et ailleurs. Ca méritait d’être signalé…
« Ainsi, la pauvreté relative est au cœur de l’économie monétaire néo-classique. Être riche exige que d’autres soient maintenus dans une pauvreté relative, ce qui signifie que certains doivent avoir moins d’argent. Si on célèbre la richesse comme un luxe prisé, alors la majorité doit être maintenue dans une pauvreté relative. »
« L’économie néo-classique telle que pratiquée dans une économie de marché est un système intrinsèquement antidémocratique qui rejette l’égalité économique et la liberté face à la rareté. »
Cette mécanique est vérifiée, mais elle n’est pas de la volonté d’un microcosme mal attentionné, c’est un mode de » transmission » du système qui est inévitable et malheureusement inégalitaire.
« Je ne disais pas cela pour éviter l’application d’une taxe aux banques. Je dis que, au bout du compte, c’est le client qui paie. C’est le même problème lorsqu’on exige des banques qu’elles immobilisent plus de capitaux au titre de leurs ratios prudentiels. Pourquoi pas? Simplement, le service bancaire s’en trouvera renchéri. Je n’avance pas cela comme un argument contre la taxe, mais comme un fait. Et si vous avez une solution pour anéantir cette conséquence, je suis intéressé. »
C’est à ce niveau là que la discussion commence, effectivement. Il s’agit de se montrer créatif: Comment éviter que celui qui est en bout de chaîne supporte le cout final (ca vaut aussi pour le traitement des eaux usées, etc…)? Quel business model ferait le job tout en étant efficient du point de vue de l’allocation du capital?
Ca vaut le coup d’y réfléchir (enfin si on accepte l’idée qu’il est impossible d’empêcher la catastrophe en amont via des mesures diverses et variées, présentées par ailleurs par Paul comme par le clown blanc…).
Ce n’est a priori pas infaisable cependant:
On se trouve juste à la limite entre design organisationnel (management stratégique et T.O.: un modèle de gestion du risque est évalué à la manière dont il est susceptible de s’intégrer à des business model dotés ou non d’un avantage concurrentiel; par exemple le mécanisme assuranciel est monétisable, la prévention/précaution en amont ne l’est pas, ou beaucoup moins facilement) et design institutionnel (philosophie politique: un modèle de gestion du risque est évalué à la lumière de sa signification politique, c’est à dire à la lumière de l’idéal des rapports entre membres d’une même communauté qu’il sous-tend, étant entendu que les membres de l’organisation « établissements de crédit », quel que soit leur niveau, sont également et avant tout des citoyens au même titre que leurs clients).
Bien sur il y a d’autres paramètres à prendre en compte mais c’est juste une question de créativité. Je ne doute pas que les membres de ce blog, et Mr Gauvin y compris, ne parviennent tous ensemble à trouver quelque chose de bien.
Bonne route.
Lisztfr,
C’est tellement simple qu’il est pour beaucoup plus rassurant de complexifier. Et en plus ça occupe.
Hier matin j’avais relevé quatre messages et me suis dit qu’au plus tard ce matin ils auraient fait « des petits ». Que nenni !
Les voici, musique : http://www.youtube.com/watch?v=3VRGANguGQE
Oui, un monde meilleur est possible. Il faut profiter de la crise de civilisation actuelle pour lui permettre d’émerger. La conscience collective étant intimement liée à la somme des consciences individuelles, c’est à nous –et maintenant- de susciter chez l’autre la curiosité qui précède l’éveil : » pourquoi les ménages ont-ils tant besoin de souscrire des crédits ? », comment en sommes-nous arrivés à être si apathiques alors qu’il s’agit de notre vie, de celle de nos frères, de celle de nos enfants et qu’elle est si brève ?
Get up stand up, stand up for your life !
Merci.
There’s (should be) a natural mystic
Blowing through the air
Quelque soit soit la décision prise pour la taxe des banques, elles se rembourseront sur le dos de qui ? Devinez !
Quant à la guillotine pour les privilégiés, hé, bé, on en est loin, très loin même. S’il devait arriver quelque chose, et bien, ce sera vous et moi, qui serviront de chair à canon, pas eux.
Que n’ai-je entendu lors du début de la crise (annoncée 1 an 1/2 avant qu’elle ne soit officielle). Il faut en profiter pour moraliser etc…
Que des discours… Rien n’est fait, et rien ne sera fait.
Et SI, il est fait quelque chose, faut pas rêver. Ce sera contre nous !!!!!
Et si vous avez une solution pour anéantir cette conséquence, je suis intéressé. »
Hé bé, c’est simple. Très simple même.
Pas de taxes (qui seront payées par nous, et vous en êtes d’accord). Qu’elles remboursent ce qu’elles doivent aux Etats, y compris le surcout de la dette dû à leur avidité. Avec les bénéfices qu’elles font, et qu’elles ont fait depuis 1 an, il ne doit pas y avoir de problème, sauf leur mauvaise volonté.
Puis séparer les banques de dépôts des banques commerciales. Et basta. Qu’elles fassent faillite ou pas, on s’en moque. D’autres entreprises font faillites. Seulement, ce serait trop simple, trop juste. On abandonnera pas cette castre d’avides de fric. Trop puissant.
Le cancer est dans l’organisme, avec des métastases. On a 4-5 ans pour savoir si l’on va s’en sortir (je le pense vraiment). Pour l’instant, il me semble que vous avez l’air de chercher de nouveaux médicaments qui n’ont pas fait leurs preuves, alors qu’il en existe un. C’est vrai, je suis vieux, avec de vieux remèdes.
Aujourd’hui c’est place à l’innovation, n’importe laquelle. Place aux changements, n’importent lesquels. Place à l’ouverture, n’importe comment. etc…Mais je ne vous en veux pas, vous êtes sûrement un intello, pleins de bons sentiments et de bonne volonté, je n’en doute pas un seul instant, mais cela ne suffira pas.
Amicalement
Merci pour votre réponse. Je me serais bien passer de votre dernière phrase. Je suis d’accord avec vous que les banques doivent rembourser – elles l’ont déjà fait pour certaines – et au juste prix. Je ne suis pas sûr que les banques soient des entreprises comme les autres. J’espère que vous ne penserez pas pour autant que je suis un défenseur des banques, cen’est pas le sujet. Je pense que, pour que les banques soient des entreprises comme les autres, il faudrait que l’argent soit remplaçable par n’importe quel bien ou service. Je ne suis pas économiste, mais si les banques ont la place que vous leur reprochez, c’est parce qu’avec l’argent, on achète tout (merci de me lire sans arrière pensée): c’est un « bien universel » en ce qu’il permet les échanges et les investissements. Quand vous achetez votre baguette, c’est en échange d’argent, pas de melons, de bicyclettes, etc. Si demain, vous décidez que les cerises remplacent l’argent, alors ce sont les producteurs de cerises desquels il faudra prendre soin, pas pour leur faire plaisir, mais pour sauvegarder le système tout entier. Pour vous suivre, il faudrait donc changer le système. Pourquoi pas. Bien cordialement,
Réponse à Pierre-Yves D. (1 avril 2010 à 01:36)
« Alain Gauvin, et vos solutions, quelles sont-elles ? »
Je n’en ai pas d’autres que celle que j’ai suggérée et succinctement présenté: une réorganisation réglementaire des métiers financiers et une réglementation téléologique, c’est-à-dire qui s’attache à l’OBJECTIF (ou l’EFFET) poursuivi par les opérateurs, et non une réglementation par catégorie qui s’appuie sur la NATURE des opérations puisque, comme je vous le disais, aujourd’hui, un titre de NATURE obligataire peut-être utilisé pour servir un OBJECTIF assuranciel, un TRS comme un produit d’épargne, un dépôt bancaire sans recours, comme un CDS, etc.
Donc, on voit bien qu’à s’en tenir à la nature des choses, on se trompe.
Mais j’avoue que je n’ai pas grand-chose d’autre à proposer. Ce qui ne m’empêche pas d’y réfléchir et de lire ce qui s’écrit sur ce blog.
« Vous avez récemment reconnu vous-même que le risque systémique existait, ajoutant même pour aggraver la situation qu’il existait d’autres facteurs de risque qu’un certain usage des CDS. Limiter au maximum le risque systémique doit donc être l’urgence. »
Absolument. Mais ce sur quoi nous divergeons, vous et moi, c’est sur la solution. Pour moi supprimer les CDS, nus ou pas, n’est pas la solution: supprimez les, je trouverai un autre instrument à l’EFFET identique qui permettra de réaliser un OBJECTIF identique. Encore une fois, aujourd’hui, si j’étais banquier et si un client me demandais comment se couvrir contre un risque de crédit, je pourrais lui proposer, sans être trop créatif: un CDS, une assurance-crédit, une garantie à 1ère demande, un titre (CLN, titrisation, CDO, etc), un dépôt/prêt structuré (avec recours limité), etc. Et, moi, je ne suis pas un ingénieur financier! C’est dire.
Je pense que la réduction du risque systémique ne passe pas par l’interdiction des produits, mais par une information de toutes les parties prenantes et, surtout, des autorités de tutelle, ainsi que par une documentation appropriée des opérations qui ne laisse aucune place au doute d’interprétation en cas de problème.
Bien cordialement,
Bonjour Monsieur,
Je commence à mieux comprendre votre point de vue, qui certes ne manque pas d’amener à une réflexion plus pertinente.
Je vous suis bien en ce qui concerne une réorganisation des produits financiers remplissant le rôle des produits dérivés qui prendrait en compte l’objectif (ce qui peut être différent de l’effet) du produit au lieu et place de sa nature (encore faudrait-il s’entendre sur la nature dont on parle : s’agit-il de sa nature juridique ou économique ?). Ne pourrait-on pas, par exemple, parler de nature économique pour désigner l’objectif du produit en question ?
Ne connaissant rien à ce domaine (qui est le votre), peut-être qu’un petit effort de qualification juridique serait de nature à éclairer le débat, en tout cas, je pense que ça m’éclairerait moi.
Par ailleurs, je conserve une petite difficulté avec la notion de « documentation », qui est utilisée dans d’autres domaine juridique, et que je soupçonne toujours un peu de cacher un certain manque de précisions quant aux « objets » auxquels ils s’appliquent (en l’occurence il s’agirait des CDS ou de tout autre « titre » remplissant le même rôle si je comprends bien).
Est-ce qu’une clarification des tenants et des aboutissants juridiques et économiques des « produits » en question ne serait pas de nature à faire disparaître la nécessité d’une « documentation » qui ne serait, si je comprends bien, pas accessible à tout le monde ? on arrive ici à un débat tournant autour de la hiérarchie des normes.
Bien cordialement,
Alain Gauvin
Si c’est seulement une question d’effet identique, pourquoi ne pas reprendre à votre compte l’excellente définition de la spéculation donnée par Paul Jorion, elle tombe tout juste dans votre case « objectif ». Je la rappelle pour les lecteurs qui ne la connaîtraient pas encore. Spéculation = paris sur les fluctuations de prix.
Deuxième question :
Dans le cadre de vos activités professionnelles, exigez-vous de vos clients auxquels vous apportez votre aide juridique qu’ils documentent sérieusement les produits qu’ils mettent en vente ou autorisent. Je veux dire par là une documentation sans ambiguïté sur les objectifs, concise, compréhensible et annonçant de manière explicite les risques systémiques éventuellement encourus par ceux qui auraient à les utiliser les produits financiers ? Un peu comme cela existe déjà pour certains produits de consommation, par exemple les cigarettes ou les produits inflammables, où il existe des mentions obligatoires informant la consommateur de la dangerosité du produit.
Tout à fait d’accord pour la « réglementation téléologique », mais ne pensez-vous pas que ce serait difficile à mettre en œuvre ? Tout d’abord, comment distinguer la fin des moyens ? Vous connaissez l’histoire de la mouche, de la vitre et du marteau… Pourriez-vous nous donner un exemple d’effet/objectif qui pourrait être interdit ou réglementer ? Enfin, dernière question, dans un système « téléologique », pourrait-on considérer les paris comme une fin en soi, donc susceptibles d’être interdits ?
Monsieur Gauvin,
Un des arguments employés pour refuser toute règlementation sur ces produits financiers est qu’ils sont trop variés pour pouvoir être tous pris en considération par n’importe quel règlement. Votre réponse de rechercher le même effet avec d’autres moyens pour réaliser le même objectif va dans ce sens.
Cette même réponse rend, à mon avis, illusoire votre théorie de l’information complète. Il est impossible d’expliquer tous les tenants et tous les aboutissants d’un produit financier à un client. Vous pourrez lui démontrer que tel objectif sera atteint. Vous ne lui épargnerez pas les surprises. La crise actuelle n’était pas prévisible selon une catégorie de commentateurs. Les bulles ne sont visible qu’après leur éclatement selon d’autres commentateurs. Vous ne pouvez pas voir arriver un résultat de comportement de groupe.
Je ne vous imagine pas en train de faire des prédictions sur l’évolution des groupes influents et de les identifier. J’imagine que le client veut un résultat pour lui. Si vous le lui donnez, il est content. Je doute qu’il s’intéresse à l’évolution de la société en général et qu’il s’adressera à vous pour cela. C’est beaucoup trop loin de votre problème. C’est une bonne raison de vous imaginer aveugle aux conséquences de votre comportement sur la société.
J’ajoute qu’il n’y a aucune animosité dans ce constat. C’est votre approche de la réalité. Elle exclut tout ce qui est social au profit de tout ce qui est individuel, au sens de l’homo economicus. La copine de Roger Rabbit disait qu’elle n’était pas mauvaise. Elle était juste dessinée comme ça. Vous n’êtes pas mauvais. Vous êtes juste comme ça.
Elle s’appelait Jessica Rabbit. Elle était superbe et fatale. Elle était follement amoureuse de son lapin. J’ai énormément aimé ce film.
Comment espèrer la vérité sur les buts , alors que les mêmes se sont acharnés à camoufler la vérité sur les résultats , et la camouflent encore ?
Frédéric Lordon avez proposé dans le Monde diplomatique un moyen astucieux pour taxer les multinationales : le SLAM (http://www.monde-diplomatique.fr/2007/02/LORDON/14458)
En résumé, le gouvernement peut dire qu’une action ne peur rapporter plus de 6% donc pour une action de 100€ tout dividende supérieur à 6€ serait reversé au Trésor public. Ainsi les actionnaires n’auraient plus aucun intérêt à pressuriser les salariés et faire reporter le coût de cet impôt sur les clients serait inefficace puisque toute augmentation des bénéfices redistribuée en action serait confisquée par cet impôt.
Il faudrait peut-être élargir ce principe au stocks options, bonus et autres parachutes dorés, c’est à dire que l’on se dirige vers l’idée d’un revenu maximum admissible.
Mais oui c’est une bonne idée rien de tel qu’une nouvelle taxe
pour régler un problème
la csg pour boucher le trou de la sécu
le rds pour rembourser la dette du dit trou
la taxe carbone pour refroidir le climat
l’isf pour rendre les riches partageurs
une taxe pour profiter de l’escroquerie du siècle
on aurait du y penser plus tôt n’est ce pas ?
Vu que c’est une taxe, elle est mal partie. Il sera donc possible de la réduire à néant pour éviter de porter atteinte à la compétitivité de la City et de Wall Street.
Vu que c’est une taxe, elle est mal partie. Elle ne résoudra pas le problème. Ce fait, cette réalité, va pouvoir être soulignée jusqu’à ce qu’elle entre dans les têtes et que nous abandonnions cette idée de taxe.
J’admire l’opération de relations publiques exécutée ici. La solution est présentée sous la forme d’une taxe. Le problème posé était de l’ordre de la « moralisation du capitalisme ». La solution est une misérable taxe qui ne résoudra rien. La conclusion évidente et qui s’imposera est qu’il faut abandonner la taxe. L’opération de « damage control » sera terminée.
Les financiers auront eu quelques soucis. Tout est reparti comme avant. Ils ne doivent rien payer et n’auront subi qu’une baisse très relative de leurs revenus pendant un instant. Même les rares mesurettes pour corriger ce qui a mené à la catastrophe ont été vidées de toute valeur. Pire, ces gens sont encore plus puissants qu’auparavant. Maintenant, ils décident des politiques sociales à l’intérieur des pays. Ils ont pris le pouvoir. La pression qu’a subi la Grèce nous a montré dans quel sens souffle le vent. Seules les « solutions » financières sont acceptées. Toute volonté populaire, toute idée d’alternative a été vidée, étripée de toute force par Bruxelles, le FMI, l’Allemagne, l’OCDE, la City, Londres, Wall Street, etc… Nous avons perdu. La stratégie de choc de Naomi Klein va pouvoir fonctionner à un niveau que ces gens n’espéraient pas.
Nous sommes dans le monde 1 Euro = 1 Vote.
Zebulon, je vous donne gagnant dans cette histoire.
Réponse à Alain Gauvin,
Désolé pour ma dernière phrase, elle n’avait rien de péjorative.
Vous dites : Je pense que, pour que les banques soient des entreprises comme les autres, il faudrait que l’argent soit remplaçable par n’importe quel bien ou service.
Je ne comprends pas cet argument. Vous ne pouvez pas échanger dans les autres entreprises une baguette de pain (en reprenant vos arguments plus haut) contre des melons. C’est totalement contradictoire.
D’autre part, si les banques occupent une telle place, c’est parcequ’on le veut bien. C’est comme le pouvoir.
Elles devraient être aux services des entreprises, des particuliers etc… hors depuis quelques années, les rôles se sont inversés.
Il aurait suffit d’un peu de volonté des politiques pour remettre les choses à leur place.
Mais bon, comme dirait Marie Antoinette, si le peuple n’a pas de pain, qu’il mange de la brioche. On connait la suite. S’il faut en arriver là pour arrêter tout çà ! Allons y. Pourquoi pas.
Mascarade,
Pouvez vous énoncer des propositions pour me faire comprendre en quoi consisterait « un peu de volonté politique » ?
Cela m’aiderait à changer d’avis sur l’absence d’alternative à ce système qui met les banques au centre de tout. Je serais absolument ravi de pouvoir changer d’avis.
Bonjour,
Dans son message du 31 à 23:42 Lisztfr nous présente une approche simple de la richesse relative. Il semblerait que cette approche soit trop simple, trop simpliste, pour intéresser. C’est vraiment dommage.
Un extrait du lien proposé par Lisztfr : « La compétition pour la richesse est la force motrice de l’économie de marché, et à son tour de la civilisation humaine dans le système capitaliste. La crainte de la pauvreté maintient la population au travail et l’existence d’une pauvreté généralisée entretient les privilèges des riches. »
Le ciment de notre société est l’aliénation au travail : c’est l’aliénation de l’individu à la société. Une meilleure répartition des richesses entraînerait la dissolution de ce ciment. Telle est la place de l’individu dans notre société. Il ne sert donc strictement à rien de chercher à modifier les règles de l’organisation actuelle : cela la détruira et nous n’en avons pas d’autre à proposer en remplacement.
Top Earning Fund Managers
1.David Tepper, Appaloosa Management
Est. 2009 personal earnings: $4 billion
2. George Soros, Soros Fund Management
Est. 2009 personal earnings: $3.3 billion
3. James Simons, Renaissance Technologies
Est. 2009 personal earnings: $2.5 billion
4: John Paulson, Paulson & Company
Est. 2009 personal earnings: $2.3 billion
5: Steve Cohen, SAC Capital Advisors
Est. 2009 personal earnings: $1.4 billion
6. (tie): Carl Icahn, Icahn Capital
Est. 2009 personal earnings: $1.3 billion
6. (tie): Edward Lampert, ESL Investments
Est. 2009 personal earnings: $1.3 billion
8. (tie): Kenneth Griffin, Citadel Investment Group
Est. 2009 personal earnings: $900 million
8. (tie): John Arnold, Centaurus Advisors
Est. 2009 personal earnings: $900 million
10. Philip Falcone, Harbinger Capital Partners
Est. 2009 personal earnings: $825 million
All data, NYT, Absolute Return + Alpha.com
Source:
Pay of Hedge Fund Managers Roared Back Last Year
NELSON D. SCHWARTZ and LOUISE STORY
NYT, April 1, 2010
http://www.nytimes.com/2010/04/01/business/01hedge.html
Un tel message n’est certainement pas de nature à engendrer un débat serein. Il est sûr que chacun peut « s’exaspérer » de tels revenus. Surtout, je cherche l’utilité d’une telle information non accompagnée de commentaires. Bien cordialement,
Chaque fois que je lis Alain Gauvin, j’ai envie de faire la révolution. 🙂
ALAIN GAUVIN,
Je suis sûr qu’en cherchant un peu on finirait par déboucher tout de même sur un débat serein. Par exemple tenez, j’avais entamé ce débat avant même que Paul ne publie son message. Juste avant, juste au-dessus. Il ne tient qu’à vous, ou à d’autres, de le prolonger sereinement.
Sincèrement.
Réponse à « Moi ». Je ne vous cache pas que votre message m’a fait sourire, non pas d’un sourire ironique, mais de sympathie. Bien cordialement,
Comme disait Nietzsche, il faut savoir apprécier ses antipodes. 😉
@ Alain GAUVIN
selon vous, quels sont les messages « utiles » pour engendrer un débat serein ?
les revenus signalés, de même que les revenus de bon nombre de grands dirigeants, ne vous paraissent pas « exaspérants » au point de ne pas être « utile » d’en parler ?
quels sont VOS propres commentaires sur ce sujet ?
ALAIN GAUVIN, si vous pensez que les idées, l’intelligence des gens se limite à la longeur de leurs phrases, c’est grave.
J’ai mes idées « à moi », faites d’expériences de la vie, et elles valent sans aucun doute possible les votres. Pas besoin de citer tels ou tels pour m’exprimer. Pas besoin d’aligner les mots pour en faire quelque chose d’incomphensible et de contradictoire.
On ne fait pas d’homme aisé sans casser des gueux n’est-ce pas. Et puis, il reste encore tant de misère sur cette planète. Comptez sur notre division « tous les arguments sont bons » pour nous culpabiliser et nous rappeler qu’il subsiste dans d’autres continents des gens humbles et travailleurs qui, eux, ne rechignent pas à l’effort. Non mais sans blague ! Votre priorité, c’est l’élite. Sans une misère crasse largement répandue point d’élite digne de ce nom.
Bien cordialement
Pourquoi m’écrivez-vous cela?
@ ALAIN GAUVIN au sujet du message de Paul
à 2 avril 2010 à 12:14
Ces salaires et revenus sont amplement mérités.
Ils témoignent d’une compétence – notez: compétence-
hors du commun.
Et ceux qui les engranges se sont battus comme des chiens
pour y parvenir. Le caractère, le fighint-spirit, qui nous
manquent tant dans nos pays étriqués, doit être célébré et rémunéré
– notez: juste rémunération- comme qualité précieuse.
Ces chiffres témoignent aussi de l’ érosion du dollar.
Il est bien normal que les happies-fews prennent
des précautions contre la baisse du pouvoir d’ achat.
Cette qualité de prévision, toute générale, est la preuve de leur
aptitude.
Avec de tels dirigeants, haussés au niveau gouvernemental,
– une démocratie reconnaissante ne va tarder à le leur offrir,
sinon c’est à désespérer de la clairvoyance du monde
politique- l’ économie générale sera entre de bonnes mains.