Chacun sait que quand des questions d’argent se posent dans un couple – comme celui de la Grèce et de l’Allemagne en ce moment – les reproches les plus inattendus viennent crever à la surface, le fruit parfois de longues années de ressentiment. La raison de la querelle, ce sont bien entendu les « plaies d’argent » – comme on avait l’habitude de dire autrefois – mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y ait rien de vrai dans les reproches qui sont adressés. Bien au contraire : des vérités profondes s’y cachent généralement.
Du côté des Grecs on reproche essentiellement aux Allemands leur égoïsme. Les Grecs – dans le rôle de l’épouse – disent : « Si tu refuses d’ouvrir ton porte-monnaie, je connais un gars qui n’attend qu’une chose : que je lui saute dans les bras ! » Le petit nom du gars en question, c’est FMI, un nom doux plus sympathique que « Fonds Monétaire International ». « Eh bien, vas-y donc, répond Mme Merkel dans le rôle du mari, va le retrouver ton FMI : en fait, j’espérais que tu me dises ça ! »
Les reproches de l’Allemagne sont beaucoup plus fournis. Elle dit, par la voix d’un parlementaire proche du milieu des affaires et d’un autre, un Démocrate Chrétien, qui espère sans doute que Jésus ne l’entend pas quand il dit ça : « Vends tes bijoux si tu as tant besoin d’argent : toutes ces îles vides qui ne te servent à rien, et où des Allemands seraient eux ravis de prendre des coups de soleil, vends-les leur donc ! » Ou bien, quand les beaux-parents européens font remarquer à l’Allemagne, toute faraude de donner le bon exemple en travaillant très dur, que plus rien ne marcherait si tout le monde faisait comme elle : exportant à tout crin et ne payant pas correctement ses salariés, l’Allemagne répond, par la bouche du Financial Times Deutschland : « Pour que je vous achète quelque chose, il faudrait encore que vous ayiez quelque chose à vendre ! » et ici, je cite l’article : « Que devrions-nous acheter au Royaume-Uni ? Les services de courtiers en devises qui attaquent l’euro ? Des financiers de « private equity » qui désossent des entreprises traditionnelles locales ? Des spécialistes de dérivés de crédit qui parient sur le défaut de paiement de la Grèce ? »
Oui, des mots très durs sont échangés dans ces moments de colère. Mais les plus durs sans doute ont été entendus le jour où la querelle a éclaté, accompagnant le qualificatif de « buveur d’huile d’olive », quand le Frankfurter Allgemeine s’indigna : « Les Allemands devraient-ils travailler à l’avenir jusqu’à 69 ans – plutôt que 67 comme maintenant –, pour que les Grecs profitent de leur préretraite ? ». Les Allemands voulaient sûrement dire que ce serait injuste mais dans ce reproche, on a entendu aussi un aveu : qu’ils n’aiment pas le travail autant qu’ils le prétendent et que, comme le meilleur Indien proverbial, qui est un Indien mort, pour les Allemands comme pour les Grecs, le meilleur travail est celui qu’on arrête de faire.
95 réponses à “BFM Radio, le 22 mars 2010 – Quand des questions d’argent se posent dans un couple”
On peut craindre, en effet, que le peuple allemand soit un des derniers à réaliser que le travail est une malédiction et qu’il nous fut imposé quand nous avons été chassés du Paradis pour payer nos fautes (enfin, celles de Adam et Eve qui ont croqué la pomme à belles dents – miam!).
Nous avons été formatés par 2.000 ans de tradition travailliste et doloriste. Dur, dur, de s’en extraire… Merci aux Grecs et à leurs cigales de nous rappeler que l’on peut être heureux sans perdre sa vie à la gagner…
Réduire le plus possible le Travail obligatoire – Tripalium, instaurer le revenu-de-base, réduire le nombre de lois de façon drastique en les rendant compréhensibles pour la plupart, user des ressources naturelles avec parcimonie, éduquer à la joie d’une certaine frugalité et initier à la créativité, …
… tenter de détendre l’atmosphère dans la marmite surchauffée dont le sifflet fait « Pschiiiiit », alors que certains préconisent de serrer un tour supplémentaire (vigiles, caméras de surveillance, répression et législation démente).
La répression ne fait pas baisser la criminalité, la tolérance zéro s’appelle intolérance, la surveillance permanente de tous engendre la mort sociale.
Baisser le feu sous la marmite, tenter l’imagination au pouvoir, savoir que chaque génération qui vient a des besoins et des envies qui sont à chaque fois différents, accepter que tout soit en perpétuel mouvement, l’âge d’or n’a jamais existé, décerner des médailles à ceux qui n’emmerdent pas les autres (ils les refuseront, ça fera des économies supplémentaires), cesser de croire en l’excellence, haïr la perfection (la perfection est rigide et froide, proche de la mort), se détacher de l’esprit de compétition.
Et surtout: « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière. » (Brassens)
Hhmm…
J’ignore si votre commentaire est à prendre au pied de la lettre, mais… se réaliser dans son travail est une chose assez sympathique, croyez-moi.
Dommage que les professions libérales soient devenues truand(e)s et les salariés esclaves, je suis d’accord néanmoins.
@ Taotaquin,
merveilleux message!
Je mettrai juste l’accent sur l’éducation et la pédagogie (pas scolarité)
partout et tout le temps. Se connaître un peu, mieux comprendre le monde, les autres et se sentir responsable même de toutes minuscules petites choses…
@ Yvan:
Je suis absolument d’accord avec vous: il est possible de se réaliser dans son travail. Je parle plutôt du Travail non librement consenti, et qui généralement pourrait être remplacé par la mécanisation et la technologie.
Il y a beaucoup de façons d’être socialement utile…
Et bien souvent le « Travail » non seulement rend malheureux mais accélère la surproduction de choses inutiles et nuisibles à l’environnement.
Amicalementao à tous
@Yvan: Je me suis « réalisé » (quel vilain mot) le jour ou ma mère m’a mis au monde.
Le bonheur c’est ça ….
http://www.youtube.com/watch?v=0GWKdEQ7lhc
Surtout dans le passage des notes aigues, où l’on est comme suspendu, le temps s’arrête quelques instants… une improbabilité, un sentiment si fin et beau, comme un secret, comme un ciel gris clair, – elliptique, si ceci, alors… quelque chose au bord de l’oubli. Comme le poème du champs au bord du monde de Marie Noel, où le soleil allait disparaitre,
@ Laurence:
Exactement Laurence, il faudrait éduquer les enfants dans une autre perspective sociale, en mettant l’accent sur l’humanisme, etc. Et non sur la course folle à l’argent, la domination des autres, la compétition, le « toujours plus ».
Bonté divine, un nid d’utopistes !
Quel bonheur de lire ces commentaires et de ressentir le respect des intervenants vis à vis des autres.
C’est la magie de ce blog.
Je déguste
merci
Quelle tristesse de lire que le travail est une malédiction. Ne soyons pas aveugle ni faux-culs, pour la multitude c’est bien une aliénation…..
Mais quelle bouffée d’air pur que d’entendre ou de lire:
– Je ne travaille pas, je fais mon devoir
– C’était ma vocation
– Mon job ne m’enrichit pas, mais je ne vois pas ni les heures ni le temps passer
– J’ai un patron en or, mais je suis mal payé
– Pour rien au monde je ne ne changerais pas de job
– J’ai une femme adorable, mais elle va encore râler de me voir rentrer tard ce soir. Ce sera de votre faute et croyez bien que je le lui dirai
Le travail sur soi-même est le seul qui paye bien à long terme.
On peut aussi rajouter que la Grèce a reproché à l’Allemagne son passé nazi.
« Les allemands sont venus en Grèce, ont tout cassé, tué des gens par centaines de milliers et sont repartis avec l’or de la nation ». Voici ce qu’on a pu entendre dans les hautes sphères grecques.
Les grecs demandent donc réparation à l’Allemagne et la restitution de son or qui ne lui a jamais été rendu, afin de payer les dettes actuelles.
Pour la petite histoire, plus un débat dure longtemps, plus la probabilité qu’une référence au nazisme intervienne tend vers 1. C’est ce qui a été constaté au début d’Internet sur les forums de discussion. En attendant, la cacophonie se poursuit en Europe sur le cas grec et le début dure et dure encore.
Je confirme que les problèmes d’argent au sein d’un couple peuvent exacerber les égoïsmes plus que le consolider. La crise financière, devenue économique puis sociale, bouscule dangereusement cette structure de base, en révélant que chacun était peut-être plus amoureux de la réussite du conjoint que du conjoint lui-même …
Faites comme mon mari et moi, épousez-vous fauchés, pour ne pas avoir à régler de sales problèmes de fric…
Comme on le sait, l’argent cache de toute façon toujours la « merde » en psychanalyse…
Bref, les règlements de compte prouvent surtout qu’on s’est aussi trompé soi-même… je me souviens des campings remplis de touristes allemands à Epidaure ou à Corynthe, à Delphes ou à Olympie, dans ces sites géniaux, berceau de la démocratie et livrés aux saucisses-frites quand nous mangions avec délectation nos souvlakis…
Y a pas, soit on se comporte en peuple conquérant, soit on se couche devant l’occupant. C’est nase!
La métaphore du couple est remarquable.
Il y a une autre comparaison possible : l’Union Européenne est une famille nombreuse.
L’Union Européenne est une famille avec une grand-mère : la Grèce.
L’Union Européenne est une famille avec 26 enfants : les 26 autres Etats membres.
Problème : aujourd’hui, la grand-mère est ruinée.
Problème numéro 2 : il y a 6 petits-enfants qui refusent de payer le moindre euro pour aider la grand-mère.
Il y a 6 petits-enfants qui veulent que la grand-mère emprunte à un banquier qui n’appartient même pas à la famille : le FMI.
Ces 6 petits-enfants sont l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni et l’Italie.
BA
Vous n’avez qu’un seul message que vous répétez inlassablement : « A bas l’Europe, à bas l’euro ! » Vous n’avez aucun argument, vous n’intervenez jamais dans une discussion, la seule chose que vous fassiez ici, c’est cela.
À bas l’Europe! Sale vieille Europe! (Les sangliers sont lâchés…)
Vive la relocalisation à tout crin ou le protectionnisme économique, comme vous voulez!
Vive la liberté des personnes et le séquestre des biens!
Dit autrement par Sapir, récemment http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3010
Encore une fois, remarquez que son aura de génie ne le protège pas de mythes comme celui de l’ascenseur social (on ferait mieux de s’occuper de détruire son building) ou de la croissance (résultat de siècles de rapines et du mal propre de Serres). Mais qu’importe, il va dans le bon sens!
Mr Jorion, à votre avis, l’Europe va-t-elle dans le bon sens?
Puissent nos frères grecs nous montrer la voie et secouer le joug de l’entropie européenne…
Je suis pour l’Europe.
Mais je ne suis pas pour cette Europe-là.
Je suis pour l’Europe des Etats.
Je précise ce que nous pourrions faire, nous, en Europe :
Chaque Etat européen pourrait retrouver le contrôle de sa propre monnaie. Chaque Etat européen pourrait retrouver le contrôle de sa propre banque centrale.
Concrètement, dans chaque Etat européen, chaque gouvernement reprendrait le pouvoir monétaire. En France, cela implique de revenir au franc.
Le pouvoir politique doit donner des ordres au pouvoir monétaire.
Inversement, dans chaque Etat, le pouvoir monétaire doit être placé sous les ordres du pouvoir politique.
A mon avis, c’est par là qu’il faudrait commencer, concrètement.
C’est sur ces fondations-là qu’il faudrait commencer à tout reconstruire.
Maintenant, aujourd’hui encore, certains pensent que 16 Etats européens peuvent avoir la même monnaie.
On verra bien.
C’est tout vu…
Il existe des régions plus grandes que l’europe et qui ne vont guère mieux. L’organisation économique de l’Europe n’est même pas le problème, mais bon, moi ça m’est égal….
Si les modérés au pouvoir ne trouvent pas de solution, ils vont être remplacés par des puissances radicales, cf le FN.
Les paramètres du système changent, pour cela il est impossible d’appliquer des recettes anciennes à la situation. La productivité change. Toute réforme devrait tenir compte du fait que le capitalisme s’appuie sur un outil industriel réel qui change, et dont le paramètre principal évolue. La productivité a une incidence sur la distribution des richesses, il faut moins de gens pour produire davantage.
De plus la prospérité de l’Europe, alors que le monde entier dépéri alentour… ?
Il ne sert à rien de gagner une compétition :
1) On rend son adversaire malheureux
2) On tue son propre client.
Il ne sert par conséquent à rien que l’Europe s’en sorte car elle créerait autour d’elle, comme l’Allemagne en RDA, un désert économique.
Franchement, je m’en lave les mains…
Nous ne savons même pas si dans 5 ans nous serons encore là, dans 5 ans il n’y aura peut-être plus rien à sauver !
Il est urgent en effet si l’on veut continuer, de prendre le contrôle de la monnaie et de créer une inflation, en rehaussant les salaires, tant pis pour la compétitivité.
La question est de savoir si l’inflation est le « miracle » qui pourrait prolonger la vie du système.
Si les dirigeants ne réagissent pas, ils seront remplacés bientôt par des extrémistes, c’est cela qu’ils ne perçoivent pas.
@Pipas
J’ai trouvé les solutions de Mr Sapir pleines de bon sens, en effet. Que n’y a t-il pas de candidat qui les porterait aux présidentielles de 2012. On peut toujours rêver !
Farouche xénophile, je nourris une tendresse particulière pour mes frères greco-latins.
Hélas, de la PAC au processus de Lisbonne, je ne vois guère de raisons de m’enthousiasmer pour notre Europe, comme vous le dites BA, celle là, cette sale vieille Europe qui fait cramer sous ses serres des clandestins (ayant franchis vivants ses immondes fortifications) pour que des chauffeur ukrainiens asservis nous délivrent leurs tomates toxiques ; cette Europe qui se fixe pour objectif la meilleure économie de la connaissance, l’économie de la connaissance messieurs dames vous l’avez bien lu, rien de moins que cela, votre liberté et votre érudition dépendantes de votre pouvoir d’achat, à l’heure de l’excellence d’aberrations institutionnelles telles que HEC.
L’Europe actuelle a bien des moyens de désarçonner le parasite financier. Pourtant…
L’argent quel symbole!
Il cristallise tous les enjeux toutes les failles, toutes les rancoeurs,griefs…
Il est toujours le révélateurs de discordances profondes..
Nous avons bien besoin d’un bon psychanalyste (spécialiste en systémique si possible… ;D)
belle journée à tous!
Problème excellemment posé avec cette image du couple et comme vous le dites très bien M. Jorion, des réponses qui résument ce problème du couple et ce en tout juste 4 premières réponses…
D’un côté des fourmis, les allemands et de l’autre les cigales…nos amis grecques…
La Fourmi aime voir la Cigale chanter mais ne l’aime pas qd elle fait chauffer sa carte bleue
La Cigale aime la force de la Fourmi qui la protège mais n’aime pas qd la Fourmi fait les gros yeux…
Tel est le dilemme de l’Europe posé par vous-même et qui transparait dans ces réponses, devons nous travailler ou non, devons nous vivre à crédit ou non…
Cigales nous expliquons l’explosion de la finance et ses dérives mais nous n’en acceptons pas les contraintes, Fourmis nous n’acceptons pas les dérives…
Ce faisant dans les critiques contre la crise financière actuelle, un constat commun, non aux excès de la finance, avec cependant deux catégories d’opposants, les Fourmis et les Cigales, tient ne serait ce pas l’image du couple de cet article…
Pirouette sans doute, disons que ce monde n’est définitivement plus raisonnable et profondément individualiste, le chacun pour soi en règle de vie, un peu comme les couples d’aujourd’hui qui divorcent, simplement car être individualiste c’est vivre seul…
Bref la question posée à l’Europe est devons nous vivre seul ou en collectivité, de cette réponse viendra la réponse, et pour l’instant l’individualisme semble primer !!!
Il me semble que la reunification de l’allemagne a etee payee par toute l’europe, grece comprise. Dis-je des betises? On a qd meme retrouve le naturel prussien qui donne des ordres. C’est navrant. L’europe ne va pas avancer avec de tels autistes.
C’est exact avec l’aval du bout des lèvres de Tonton qui savait plus ou moins le sacrifice que cela entrainerait à court & moyen terme pour l’Europe. Cela a contribué à couter à l’Europe des points de croissance sur une dizaine d’années (cf évolution Europe vs autres régions du monde).
Il serait bon que nos amis allemands se souviennent de ce point structurant de l’Histoire et acceptent de remettre en question certains de leurs sacro saint dogmes. Déjà que la BCE a été construit sous le modèle de la Bundesbank…
C’est dans les crises qu’on jauge les hommes et les Nations qu’ils composent. Pour le moment l’Allemagne ne se montre pas sous son meilleur jour, tambouille politicienne oblige. Espérons qu’elle puisse se ressaisir car c’est maintenant qu’elle doit justifier de son rôle de locomotive.
Excellent !
AU moins cette fois le cadre techno-libéral de l’Union vole en éclats.
C’est le retour du politique. Les choses sont dites, les vrais enjeux de société sont mis sur la table,
ou plutôt, à ce stade, volent au dessus de la table européenne !
Mais les choses ne doivent pas en rester là. Il faut maintenant une deuxième phase après la « scène ».
Les quelques vérités énoncées dans la colère doivent devenir les prémisses de nouveaux raisonnements.
Bonjour,
oui et c’est pour cela que je pense que une seule vraie sortie de ce désastre et de ces discordes bien compréhensibles (pourquoi avoir à payer pour les autres cigales parasites) c’est un projet européen pour les citoyens, c’est à dire une Europe sociale pour les pays qui le veulent.
Mais tout les égoïsmes, les lobby économiques et les entrepreneurs politiques du moment ne laisseront pas faire, l’Europe leur appartient, l’Europe est leur marché, les commissions sont sous leurs influence, où est la voix des citoyens dans toute la construction des institutions Européenne ?
Cordialement
On pourra tout de même dire, quand nous serons vieux et après la prochaine dernière, que l’Europe aura été un rat de laboratoire montrant comme la politique peut se sentir mal à l’aise face au pouvoir financier.
Aux US, ils ne s’embêtent pas : ils font appel aux conseillers des plus grandes banques pour « gérer » l’argent de l’état…
Et réciproquement…
Pourquoi la fin de l’euro serait-elle si dramatique que cela?
Vouloir construire une monnaie pour de l’idéologie politique sans équilibre économique sousjacent n’a pas beaucoup de sens.
Il est vrai que les salaires allemands ont stagné depuis dix ans, mais cela est vrai ailleurs aussi.
Il est vrai aussi qu’en exportant autant, l’industrie allemande (comme la chinoise) travaille pour les autres qui ne peuvent visiblement pas suivre au niveau compétitivité.
Et toute lucidité, je dirais que l’euro est fortement sousévalué pour l’Allemagne (d’où ses énormes excédents) tout en étant fortement surévalué pour les autres européens (d’où leur déficit commercial symétrique). Le deutsche Mark était toujours aussi chroniquement sousévalué, malgré les réévaluations répétées.
Si on avait fait la monnaie unique après une convergence sociale, salariale et fiscale digne de ce nom, on n’en serait pas là.
Tout cela, je l’avais déjà dit dans les années 1990 au moment de Maastricht et de l’instauration de la monnaie unique.
Le fait de ne plus pouvoir ajuster nationalement la monnaie a coûté à l’Europe beaucoup de son dynamisme économique.
J’affirmais aussi que les zones économiques les plus prospères de l’Europe, le sud de l’Allemagne, le nord de l’Italie, la région parisienne, les Benelux, allaient réellement profiter de l’Euro, les zones périphériques, malgré les aides structurelles massives, finiraient par décrocher.
Et c’est ce que l’on observe.
Etre contre l’Euro, pour moi, c’est surtout être contre la façon qu’il avait été imposé, sans réelle convergence et sans courage politique.
J’affirme tout cela même en n’évoquant pas, pour une fois la solution « par le haut » que serait l’émission d’un SMT. Si on ne fait pas cela (parce que les spécialistes n’ont pas compris), les monnaies nationales permettraient un ajustement plus convenable aux besoins des populations.
Le SME a pourtant été mis en place pour préparer une monnaie commune, non?
Si j’ose avancer l’hypothèse que la zone Euro est comme toute province dans un état ou tout état dans un continent, est-ce que cela ne relativise pas un peu les différentiels que vous citez…???
Concernant votre réflexion sur une monnaie commune mondiale, le dollar est bien celle-là.
Dont tous les blocs qui peuvent créer des alliances essaient de se séparer (ou d’en réduire le rôle à une portion congrue)
Une monnaie mondiale ne pourra donc voir le jour. Vu les diverges existantes augmentées des changements d’axe de pouvoir actuels.
Mais bon, il paraît que la concurrence est bon en tout. 😉
je souligne simplement que les conditions de travail, les lois sociales et la productivité ne sont pas les même aux différents endroits de l’europe. Et il s’avère visiblement impossible d’opérer de rapprochements, aucontraire, les différences s’accroissent, et la monnaie unique n’y a visiblement pas suffi pour créer des rapprochements substantiels. Il semble évident que le travail politique non fait est bien l’harmonisation des lois. La tentative « Bolkestein » ne compte pas, car le moins-disant social ne me semble évidemment pas acceptable etc. etc.
@ Monsieur Jorion,
il est vrai que la métaphore est excellente!! Encore une touche de bonne humeur,
c’est ca le vrai luxe… ;D
@ Laurence:
« Le luxe, c’est l’immobilité et le silence » (Colette)
Le luxe, c’est jouir du soleil et du vent, de l’amitié et de la complicité amusée.
Et non pas le Hummer, la cape d’argent et le bonnet en or…
Ironiquement, on pourrait dire que l’Europe c’est comme la Grèce antique (les allemands ça serait Sparte). Tous grecs, mais une multitude de cités qui aiment se taper dessus. Au final, c’est uniquement sous la botte d’une puissance extérieure que la réunion peut se faire.
Et il faut dire que cette désunion fratricide a donné (je pense que c’est fini là) des résultats pas mauvais sur le plan culturel, l’Europe des nations depuis 500 ans ça vaut bien la Grèce antique (de Descartes à Heidegger en philosophie, de Cervantes à Joyce en littérature, de Galilée à Einstein en sciences, la musique, la peinture, etc). Avec un recul de quelques millénaires, on parlera peut-être de miracle européen et on aura plus ou moins oublié nos disputes de clocher… 🙂
Oui et on parlera aussi de l’Occasion manquée (1989-2000).
Bonjour, je viens poster ici une question qui me taraude au sujet du FMI.
Étant donné que l’on parle de lui dans ce conflit inter européen.
Serait-il possible de m’expliquer ce que DSK, socialiste français à fait au sein du FMI depuis qu’il est le directeur en terme de réformes?
A t-il rendu cette institution plus sociale, genre supprimer les intérêts pour les nouveaux prêts fait aux pays en voie de développement?
Merci et bravo pour tout le travail fait sur ce blog.
Résumé de l’article d’Isabelle Mouilleseaux http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100322-2596.html
Réunification allemande !
1 300 milliards d’euros ! … C’est l’équivalent du montant de la dette française, tombée d’un coup sur le dos des Allemands un jour de novembre 1989…
Arrive alors le chancelier Schröder.
Il a FAIT les réformes du marché du travail, des retraites, réduits les coûts sociaux, gel les salaires.
Un courage politique inouï.
Les Allemands perdent leur pouvoir d’achat, l’Etat providence bismarckien vole en éclats, mais l’équilibre budgétaire exigé par l’Europe est atteint. Et la Réunification est digérée.
Une prouesse hallucinante à la hauteur du courage des Allemands.
Aujourd’hui, les Allemands veulent venir en aide aux plus démunis d’entre eux
C’est la question centrale chez nous en ce moment : « comment venir en aide aux revenus les plus faibles ». Et là, patatras… surgit la question grecque.
Imaginez un instant ce qu’un Allemand peut ressentir…
– lorsque, après avoir « sué sang et eau » pour revenir dans les clous de Maastricht alors que les cigales s’amusaient, on lui dit qu’il faut qu’il paye personnellement pour les Grecs, sinon l’euro implosera. Lui qui a déjà tant payé…
– quand les Grecs s’autorisent du « rentrent dedans » avec leur histoire de nazisme. Lui, qui ne l’a pas vécu et qui s’évertue à accepter sa douloureuse histoire.
– lorsque Mme Lagarde en rajoute une couche en disant grosso modo que l’Allemagne est responsable des déficits des cigales…
Clairement, l’opinion publique est révulsée.
Politiquement déjà affaiblie, Mme Merkel qui doit affronter les élections en Rhénanie, est piégée.
Alors ne vous étonnez pas de voir :
– la chancelière monter au créneau devant l’Assemblée des députés.
– le ministre des Finances taper du poing sur la table.
– germer les idées de « sortir les mauvais élèves de l’euro », de « frapper à la porte du FMI » voire carrément de « sortir de l’euro ».
De tout temps, l’Allemagne a été tournée vers l’extérieure.
Son économie est basée sur l’offre, et sa croissance vient de ses exportations. D’où les excédents.
Le « Club Med », France inclus, compte des pays dont la croissance vient de la consommation qu’ils dopent à coups de crédit/dette. Leurs exportations sont faibles car ils n’ont pas fait les réformes pour être compétitifs. D’où les déficits.
Ma conclusion ? La voilà :
Entre 2000 et 2007, les Allemands ont fait des réformes indispensables pour créer les « conditions » de création de richesse. Le pari étant que la richesse ainsi générée serait redistribuée. Ce qui dopera la consommation et rééquilibrera le modèle de croissance. Sauf que la crise est arrivée, et a reporté la phase de redistribution dans le temps.
En revanche, le « Club Med » lui, n’a rien fait.
( Commentaire personnel : fin de la farce européenne, bientôt la fin du 1% de budget européen ?
Avec nos déficits Kolossaux … le temps des « cadeaux » est fini !
Même si les Nations récupèrent une bonne partie de leur « contribution » elles n’en voulaient déjà plus.
Voici l’avenir budgétaire d’un membre des plus « vertueux » … alors les autres :
jamais l’Allemagne ne s’est endettée à ce point: 80,2 milliards d’euros (deux fois plus qu’en 1996, le record précédent) pour tenter de faire face à une crise largement imprévisible. )
J’aime bien les Allemands chez eux, ils sont sympa, mais en vacances ce sont les plus mauvais clients qui soient : ils vont jusqu’à ramener des spaghetti de chez eux en Italie, pour économiser au possible, ce ne sont pas des Belges où des Italiens qui eux sont des clients fantastiques.
Les Allemands savent compter les « euros » comme il faisait avec 1 mark c’est un mark.
Ils ne savent qu’être fourmis, c’est ennuyeux les fourmis qui ne savent jamais être un peu cigales…
Et puis de toute manière avec sa démographie l’Allemagne est condamné à disparaître, 30 millions d’Allemands vont s’évanouir en fumée et faire de ce pays de 80 millions un pays de 50 millions.
Bonjour,
Votre lecture de l’évolution de l’Allemagne comporte plusieurs points sur lesquels j’aurai aimé réagir. Faute de temps, je me concentre sur un seul.
Vous annoncez « Et la Réunification est digérée ». Elle ne l’est pas dans les structures économiques (l’Est comportant toujours un taux de chomage élevé, un dynamisme en berne). Il n’est que de parcourir Berlin, dès qu’on quitte l’hypercentre et ses alentours pour voir y mesurer les difficultés, qui se sentent quasi-physiquement, ces quartiers dans la pauvreté.
Et dans les têtes? avez-vous parlé aux Allemands anciennement « de l’Ouest » de ceux de l’Est (les « ossies »)? Même parmi les gens les plus apparemment ouverts, vous entendrez (pour peu que vous les connaissiez assez pour qu’ils se dévoilent) les mêmes reproches teintés de moralisme que ceux adressés maintenant aux Grecs.
Où va-ton avec ces mots?
Oui, sauf que si tous les pays avaient fait comme l’Allemagne, elle se serait heurtée à une concurrence féroce pour exporter et tout le monde se serait retrouvé avec des invendus ce qui n’aurait pas arrangé les choses !
Ce que vous oubliez dans l’histoire de la cigale et de la fourmi c’est que la fourmi ne vend rien !
Elle thésaurise, ce qui n’est pas du tout la même chose !
Très irritant, l’article cité, impossible à lire. Style polémique. Enchaînement rapide de phrases choc destiné à produire un effet, pas une réflexion. Repose sur des tonnes de préjugés qui ne sont pas interrogés. Et quand on tombe sur: « Sauf que la crise est arrivée, et a reporté la phase de redistribution dans le temps. » on s’esclaffe de tant d’angélisme. « La phase de redistribution » c’est pour jamais ! Flexibilité, mobilité, adaptabilité, employabilité ! Mais à quoi ça rime ? Depuis trente ans on les entend ces mots, depuis trente ans les capitalistes font ce qu’ils veulent, et depuis trente ans on ne serait toujours pas flexible, pas mobile, pas adaptable, pas employable ? Il y a belle lurette que j’ai mis le doigt sur leur astuce: c’est un jeu sans critère de fin. Faites tous les efforts que vous voulez, battez-vous avec l’énergie du désespoir, acceptez tous les « sacrifices » que vous pouvez, dans mille ans vous en serez au même point. Ils auront seulement ajouter des mots à leur liste.
http://fr.news.yahoo.com/3/20100322/tbs-grece-crise-recession-banque-f8250da.html
elle est belle la rigueur …
Pourtant un consommé de blonde avec un beau brun sertakiste c’est europhilement sympathique.
Let’s go Angela
http://www.youtube.com/watch?v=6LmQtlPNcLA&feature=related
les histoires d’amour finissent mal en général.
Et si vous parliez du couple Euro/Dollar ou le malheur des uns fait le bonheur des autres, et vice versa 🙂
Emportés par nos élans, captés par nos préoccupations ou nos enthousiasmes, nous en venons parfois à oublier d’accomplir nos devoirs volontaires !
Qu’il me soit permis, à l’occasion du solstice comme de l’anniversaire du 22 mars, de nous les rappeler.
J’espère qu’il n’y a pas de questions d’argent dans le couple Leclerc- Jorion ?!…
Aucune question d’argent entre nous, sauf en ce qui concerne ma modeste participation aux dons.
« Les histoires d’amour finissent mal, en général »
Rita Mitsouko
Dans ma région, la terre est encore pleine des victimes d’une scène de ménage qui a dégénéré entre 1914 et 1918 puis entre 1939 et 1945.
On remet ça ?
Le 16 avril 2010, à Craonne (Aisne), à 5 h 45, départ de la randonnée annuelle du Chemin des Dames, en souvenir de la Grande Boucherie.
Voici un article que je trouve d’intérêt trouvé sur :
http://nantes.indymedia.org/article/20134
Grèce, Espagne, Portugal : des États en faillite…
comment l’europe peut prendre au pied de la lettre des principes dont elle sait pertinemment que la chine et les usa ne suivent pas ?
comment lutter dans ces conditions sachant que le reste du monde se fout du deficit , de la valeur intrinsèque de la monnaie ???
vraiment idiot de suivre des regles dont tout le monde s’affranchit …
La métaphore du couple est aussi utilisée lorsque l’on parle du couple franco-allemand .
Je me souviens d’ailleurs qu’un camerounais que j’interrogeais ,au début des années 70 , sur la comparaison qu’il pouvait faire entre le temps de la domination allemande et celui de la colonisation française , m’avait répondu avec un grand sourire et un esprit de synthèse simple et lumineuse que n’aurait pas renié Logique : » L’allemand c’était le père , le français c’était la mère « .
Si l’on s’en tient au couple germano-grec ( les germains seraient donc bigames ?), j’ai noté par ailleurs que jusqu’à ces jours, l’entrée de drachmes d’abord , d’euros ensuite , n’avait pas trop eu à souffrir des souvenirs d’un passé assez récent ( et sanglant ) . Il y a fort à parier que le présent un peu volcanique ne provoquera pas de vagues susceptibles d’assècher ou trop compromettre les tiroirs caisse de chaque côté . Et puis il est encore temps pour la famille de montrer que les frais de divorce , puis la vie séparée , coûteront plus cher que la solution proposée par le juge de conciliation .
Car après tout ce sont les enfants qui trinqueraient .
PS : une anecdote .
Le 14 juillet 1988 je me trouvais en congé en Crète , en famille dans un hôtel crètois arborant une bonne dizaine de drapeaux internationaux . Dont le drapeau allemand et le drapeau français . Dans notre groupe de Français il y avait une veuve de colonel de l’armée de terre . Outrée que le drapeau allemand soit plus haut que le drapeau français , elle a fait le siège du patron de l’hôtel , mettant en jeu tout le poids des souffrances supportées par les Crétois en particulier du fait des allemands . Finalement ( sans doute parce qu’elle payait une suite complète assez onéreuse ) elle a eu gain de cause et ce jour là , 14 juillet , le drapeau français a flotté plus haut que tous les autres . Cette femme m’avait paru extraordinaire dans sa fidèlité à son mari . Ils devaient former un couple remarquable .
Pour moi je veux rester fidèle , outre à mon épouse , aux idéaux que ce petit drapeau a pu rappeler ce jour là .
« L’allemand c’était le père , le français c’était la mère ».
C’est vrai qu’il existe de nombreux symboles féminins de la nation.
La fille ainée de l’Eglise, Jeanne d’Arc, Marianne, etc…
Des symboliques masculines ont cependant été introduites sous l’Etat français, mais comme le disait de Gaulle, ce n’était pas la France.
Peut être un morceau de notre identité nationale; Douce France…, douce mère…
Si vous voulez la paix des ménages, vous faites comme moi:
1-tout l’argent que je gagne, c’est à ma femme et elle en fait ce qu’elle veut; quand j’ai besoin de 5 ou 10 €, je lui demande
2-j’applique un principe depuis 52 ans: « ma femme a toujours raison ».
Bien sûr, si dans le couple franco-allemand, la femme c’est l’Allemagne …..
Yes we can François…
A propos de la responsabilité privée.
Il est connu que les anglaises ont la poitrine plate tout comme perfide est Albion.
L’allemand lui,c’est connu, est rigoureux et travailleur.
L’Italien chanteur…etc
Et le grec?
Le grec il a les politicards qu’il mérite sans doute, mais je suppose qu’il y a de petits pêcheurs impécunieux bien que travailleurs en mer Egée.
Nous avons vite « catalogué » les nationaux selon des critères affectifs et des poncifs stupides.
Je connais des allemands rigolos sales et paresseux.
En fait ce sont les « zélites » politiques et financières qui dérapent et s’interpellent par-dessus les démocraties composées de cochons de votants qui n’en peuvent mais…
Les PIIGS sont omnivores, ils mangent parfois de la viande.
Est-ce qu’une internationale cochonne ne risque pas de bouffer les patrons des porcheries ?
Pour l’instant les cochons s’abstiennent.
Bon les assiettes volent entre l’Allemagne et la Grèce, mais c’est qui les plus forts ? Hmmm ? Rue Mouffetard ça nous les brise encore pas mal, non ?
J’ai cru dans une Europe généreuse et solidaire, capable de transcender les égoismes nationaux. J’étais jeune et naïf.
Le vrai visage de l’Europe se découvre maintenant sans fard: celui d’un terrain de jeu ouvert à tous les joueurs, un « plain level fied » pour Mosanto, Goldman sachs and Cie ou la loi du chacun pour soi, du « I want my money back », du « je ne paierai pas pour les autres » devient, chaque jour un peu plus, la seule règle qui subsiste.
Ce sont ces convictions qui m’ont poussé à répondre Non au référendum sur le TCE en 2005, pour stopper cette Europe là et permettre, peut-être, une autre Europe.
Peine et occasion perdue: l’Europe était aussi devenue anti-démocratique et le traité de Lisbonne a été imposé aux peuples européens.
Que la bête meure…!
J’apprécie la réponse de l’Allemagne à la Grande Bretagne..Que pourrions nous vous acheter ? Que des éléments d’aliénation du peuple…Surtout qu’elle garde ses financiers , ses banques, la bourse, ses traders…Pitié, oui, qu’elle les garde et qu’elle meurt d’indigestion ! Ou que les Anglais s’en chargent !
Quand l’avoine manque, les chevaux se battent. (proverbe équin)
Monsieur Paul Jorion, la métaphore est intéressante. Peut être faudrait il la poursuivre.
» La femme lassée de ce mari avare, se laisse courtiser par un gar aux doux yeux en amande.il se nomme Chinois .
Et là ça marche, car l’Asiatique sait faire, il a déjà séduit des pays africains, en plus il sait se montrer généreux. Il l’ a démontré lorsqu’il a donné l’argent pour construire le barrage en Ethiopie. »
Quelle sera l’attitude du mari devant ce nouvel amant ?
Vous avez raison, mais ce nouvel amant fortuné attendra aussi en retour quelques faveurs de sa maîtresse…
…. »cigale grecque »…..??????!!!!!
Mais qui, QUI, n’a pas pas vécu au dessus des moyens que la société qui l’environne lui offrait…?
cela semble si… léger, comparé à la profondeur des arguments habituels sur ce blog, de trancher arbitrairement : « cigale ou fourmi »…..
je n’arrive pas toujours (pas souvent !) à suivre vos raisonnements et parfois, même, je lâche le morceau, par flemme…. bon le cerveau c’est pas toujours ça, mais là, sans le cerveau, avec les tripes, intuitivement, j’ai le sentiment que dans ce raccourci décevant (nord/sud, travailleur/fainéant, vertueux/fripouille), dans cette paresse dans l’analyse (si, si), bien des différents prétendument politiques ou économiques prennent leur source.
…. ces sentiments spontanés, primairement humains (mépris, arrogance ou, oui… xénophobie) fragilisent les très intéressantes analyses qu’ils infiltrent.
« Et surtout: « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière. » (Brassens) » !
ouai, c’est bien ça !