Le temps qu’il fait, le 19 mars 2010

19 mars 2009 : Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme
20 mars 2009 : L’annonce de la mort du capitalisme est-elle prématurée ?
Le temps qu’il fait, le 20 mars 2009
21 mars 2009 : Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?

Anselm Jappe, Crédit à mort.

19 mars 2009 : Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

En portugais.

La date d’aujourd’hui, le 18 mars 2009, sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.

Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !

Le dollar cessa de valoir de l’or quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed d’imprimer autant de dollars qu’elle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de l’arrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui n’a pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !

Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans l’Asia Times d’aujourd’hui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que l’on ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que l’on sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !

Ah oui, j’oubliais : la bourse de New York, considérant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, a clôturé en hausse.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

20 mars 2009 : L’annonce de la mort du capitalisme est-elle prématurée ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Certains me demandent : « Fin du capitalisme ? Vous n’exagérez pas ? » La réponse est non : je ne fais jamais dans l’alarmisme. Et je suis très prudent quant à mes titres.

Souvenez-vous de mon premier blog intitulé Le déclenchement de la crise du capitalisme américain, il faisait suite à un courrier que j’avais envoyé à mes amis du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) quelques jours auparavant. Regardez bien la date : le 28 février 2007. Croyez-vous que j’aie eu à regretter depuis mon titre « tonitruant », voire « alarmiste », ou même la date que j’avais choisie ?

Le « quantitative easing » de 300 milliards $, accompagné d’un relèvement du plafond des achats de Residential Mortgage-Backed Securities (RMBS) émises par Freddie Mac et Fannie Mae de 500 milliards $ à 1.150 milliards $ et l’achat possible de 200 milliards de leur dette (tous produits dont les Chinois continuent de se délester rapidement dans un contexte où l’immobilier résidentiel américain poursuit sa plongée), c’est bien entendu la guerre ouverte avec ceux qui possèdent dans leurs coffres des quantités énormes de dollars : en particulier la Chine, le Japon, le Corée et Taiwan.

Mais ce n’est certainement pas une mesure prise de gaieté de cœur, car le moment n’est pas bien choisi – c’est le moins qu’on puisse dire ! – pour les États–Unis de déclarer la guerre à la Chine, c’est tout simplement parce qu’avec des taux courts déjà à zéro, on est bien obligé de passer de la très mauvaise arme qu’est la manipulation des taux d’intérêt à une arme pire encore : créer de l’argent non pas parce que de la richesse a été créée mais simplement parce qu’on en manque : parce que trop de reconnaissances de dettes étaient des serments d’ivrogne. C’est une mesure désespérée, et c’est pour cela que j’évoque la « fin du capitalisme » : on brûle la dernière cartouche. Une fois constaté que le « quantitative easing » n’a rien donné (ou a donné le contraire de ce qu’on espérait), il n’existe plus de stratégie de rechange.

Les États–Unis auraient pu emprunter la voie d’un New Deal, et l’on serait resté dans le cadre d’une « posture C », au sens de Granier : le système ancien se serait métamorphosé en un nouveau système. Au lieu de cela, l’Amérique tente en ce moment (merci Mrs. Geithner et Summers) de sauver le navire d’un capitalisme pur et dur, mais le bateau sombre à vive allure, et les premières mesures du Président Obama sont, il faut bien le constater, un cafouillage affligeant bien que d’un montant faramineux. En s’accrochant au rêve de la « posture B » (le système retrouvera, bien que difficilement, sa forme originelle) grâce au recours promis aux armes secrètes que sont la suppression de la « cote-au-marché » (on inventera désormais de toutes pièces les chiffres comptables) et l’interdiction de la vente à découvert (qui permettra aux prix de se contenter de grimper), l’administration Obama, capitulant devant le monde des affaires, assure le succès de la « posture D » : le système actuel est irrécupérable et sera remplacé par quelque chose d’entièrement neuf. Notez bien : ce n’est pas moi qui suis en train de changer d’opinion et de passer de C à D : c’est le monde, avec l’aide bienveillante – et j’en suis sûr, sonnante et trébuchante – de la US Chamber of Commerce.

La Chine laissera tomber le capitalisme quand ça lui chante (d’où les avertissements récents portant sur des velléités d’un nouveau Tien-An-Men) et reprendra d’un bon pas sa marche vers un collectivisme plus déterminé que jamais. L’Europe elle, contrainte et forcée, repart à cent à l’heure vers la social-démocratie… qui se fera sans les socialistes bien entendu, qui n’ont toujours pas compris ce qui est en train de se passer !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

21 mars 2009 : Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le capitalisme est un système social caractérisé par l’existence de trois classes principales : celle des « rentiers », détenteurs de capital (= « investisseurs » = « capitalistes »), celle des « entrepreneurs » (= « chefs d’entreprises ») et celle des « travailleurs » (= « salariés »), et par la domination au sein de ce système de la classe des « capitalistes », d’où son nom.

Le rapport de force entre rentiers et entrepreneurs détermine le partage entre eux du surplus créé par le travail des travailleurs : les rentiers obtiennent les intérêts et ce qui reste du surplus revient aux entrepreneurs comme profit, à charge pour ces derniers de redistribuer à leur tour ce profit entre eux et les travailleurs dans une proportion que détermine le rapport de force existant entre ces deux classes.

L’introduction des stock options à la fin des années 1970 permit aux rentiers et aux entrepreneurs, dont les intérêts coïncidaient dorénavant, de s’allier contre les salariés, dont la part dans le partage du surplus ne cessa pas de diminuer depuis.

Les banques centrales, dirigées dès leur origine par les rentiers ou capitalistes (officiellement aux États–Unis et officieusement en Europe), ont toujours travaillé à leurs ordres et aujourd’hui plus que jamais. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les nations ont délégué une part toujours grandissante de leurs pouvoirs à leurs banques centrales qui sont devenues soit un État dans l’État (comme aux États–Unis) soit un État par-dessus les États (comme en Europe).

Capitalistes et entrepreneurs, désormais alliés, encouragèrent la création d’un abysse de dettes contractées par les entreprises et par les travailleurs. Le processus était condamné à s’interrompre aussitôt qu’ils seraient tous insolvables, stade qui fut atteint en 2007. Plutôt que d’enrayer la crise de la seule manière possible, c’est–à–dire en redéfinissant la donne entre rentiers, entrepreneurs et travailleurs, les gouvernements ont choisi d’encourager entreprises et travailleurs à s’endetter encore davantage, produisant ainsi de nouveaux intérêts dont bénéficient les rentiers, tandis que les banques centrales se voient confier parallèlement la tâche de créer de toutes pièces la montagne d’argent qui sera déversée dans l’abysse toujours plus profond de la dette. Captif désormais d’une rétroaction positive, autrement dit auto-renforçante, le capitalisme est entré dans une phase d’autodestruction.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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193 réponses à “Le temps qu’il fait, le 19 mars 2010”

  1. Avatar de Moi
    Moi

    Mais pourquoi ne parle-t-on jamais de l’autre côté de la dette des Etats? Qui la détient? Qui prête ces trillions? D’où il vient tout ce fric?

    1. Avatar de Papimam
      Papimam

      Bonne question à laquelle je me souviens avoir trouvé une réponse il y a peu de temps mais je n’en ai hélas pas gardé trace, c’était une répartition en 3 tiers mais pas d’états. Peut être sur le blog même.

  2. Avatar de timiota
    timiota

    @ lou
    Je n’ai pas lu Robert-Dufour, mais j’avais remarqué dans Marianne les bonnes feuilles, et les sentais comme assez justes.

    Toutefois je ne crois pas à un « complot », suivant ce que pourrait laisser entendre (extrait de votre extrait) « des gens qui se croient égaux, et qui, en réalité, sont passés sous le contrôle du « troupeau ». »

    Je n’ai pas vu beaucoup sur ce site le nom de Bernard Stiegler (ou celui de Georges Ugeux à un autre point du spectre).
    Il y a eu l’émission hier soir tard « Le Temps de Cerveau Disponible », plus portée sur l’analyse que celle de la veille en grande écoute du pseudo jeu à la Milgram (électrocution administrée « sous autorité » par X à Y comme principe d’un jeu trash tele).
    Le mot clé pour tracer Steigler dans cette affaire est celui de télé (ou media) « pulsionnel », poussant/exploitant la déliaison des pulsions, car c’est dans leur liaison que nous sommes civilisés et nous retenons de faire « mal » (Même Finkielkraut a fini par dire des choses analogues, la dignité de l’homme dans sa capacité à s’empêcher).
    Stiegler propose (avec Ars Industrialis) des linéaments pour refonder le capitalisme. Au centre de ses oeuvre je vois par ma lorgnette un triangle à trois poles :
    (i) la boucle média/public, rendue pulsionnelle parce que les « industries culturelles » exploitent les nouveaux supports de mémoires (une des bases anthropologique de l’humain) numérisés sans retenue (« pharmaka », dose , poison, nécessité d’encapsuler la consommation de ces choses, idées présentes chez les grecs, Socrate a vu le pire dans l’écriture, PLaton a eu à contrer les sophistes qui utilisèrent une langue « logique » non religieuse, mais pour faire « n’importe quoi » (que P J me pardonne, je viens de finir « Comment la Vérité…  » avec Turing, méristèmes et Fibonacci…)

    (ii) le destin du capitalisme, acculé par les rendements décroissants à chercher une exploitation de « l’énergie libidinale » (pas convaincu par le choix du terme, le simple mot de « protention » symétrique de « rétention », utilisé par Stiegler, me parait suffisant pour la dynamique de type système complexe qui survient dans l’expression de l’énergie dite libidinale) . Il l’exploite aussi dans le trading, le crédit, même si il y a discrédit de pas mal de chose, et « misère symbolique » des humains.

    (iii) La prolétarisation comme perte de savoir-faire /savoir-vire, où l’occupation de notre « temps de cerveau disponible a toute sa place.
    A vrai dire, c’est ce point qui me parait le plus pertinent pour penser la suite (pour les médias ca se fera tout seul, et pour le désir, on ne se débarrassera pas du discours psychanalytique pour un truc moins « bidonnable » par les gratte-papiers de tout poil (P J ne m’a pas convaincu dans le livre quand il cite Lacan) , pas avant 30 ans.)
    Cette perte me concerne quand je suis devant un rayon d’hyper à « choisir » quelque boite bouteille ou barquette, quand le manager de france telecomme ne sait plus faire fonctionner son bon sens pour interpréter la hiérarchie et se contente d’imposer vers le bas les schèmes les plus betes, d’ou les suicides, donc c’est pas qu’une prolétarisation par perte des moyens de production, et cela me parait une utile « redécouverte » du concept.

    Par lien, et dans la série « l’argent ne fait pas le bonheur (des financiers) », ce qui fait le bonheur c’est une forme ou une autre de * * * savoir-faire ** * *, ca fait au moins du bonheur collectif s’il est reconnu, ce que Bismarck a forcé l’Allemagne à faire, et qui laisse de belles traces dans la capacité managériale des PME d’outre-rhin a gérer correctement son personnel avec un niveau décent de respect et d’apprentissage de savoirs pendant la jeunesse.

    A ce sujet, je vient de lire « Ce que sait la Main » de Richard Sennett et ne saurais trop le recommandé (il est bien traduit contrairement à un précédent texte de R S). Cela va très au-delà des considérations sur l’artisanat : les aspects « cognitifs » et sociétaux imbibent la prose fort agréable de R S.

    Comme je vois Anselm Jappe, il faut aussi que je relise Mandosio « d’or ET DE sABLE », critique assez féroce d’un certain nombre de chose (Dont les séquelles de l’Internationale Situationniste, Foucault, la musique techno…).

    IL se fait tard…

    1. Avatar de lou
      lou

      Timiota,
      nous avons les mêmes lectures, J’ai cité Stiegler plusieurs fois sur ce blog.
      Pour le terme de protension, vous faites référence à la phénoménologie husserlienne? (j’en ai de lointains souvenirs).
      J’invite vraiment à écouter Stiegler, sa lecture restant assez difficile il faut le dire.
      Personnellement, j’ai cessé de fréquenter les super marchés. J’y ai la nausée. Peut être est ce quelques mois passés au pays du tout consommable, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. J’ai nommé la Chine, et surtout Shanghai.Over dose garantie.
      La lecture de Sennett est toujours intéressante, mais à un moment donné, il se rappelle à moi qu’il est définitivement un anglo-saxon, et définitivement sociologue. Au bout de sa réflexion sur le travail flexible, la culture du capitalisme…nous, français, concluons peut être à la nécessaire réduction de la place du travail emploi. Il n’ira jamais jusque là. C’est un des inspirateurs de la troisième voie anglaise.
      je n’ai pas lu le dernier livre que vous citez. Comment s’en prend il à Foucault?

  3. Avatar de soi
    soi

    Pour moi, la solution est humaniarcale: que l’humain soit valorisé quelque soit son âge, son sexe ,sa couleur,son état, son statut,etc. Bref, quel qu’il soit.

    Sortir de la structure patriarcale qui génère le cumul et la fameuse « boite de pandore ». Si cette structure aura permis la multiplication des bras aux débuts de la sédentarité et de l’agriculture ,son pendant, la frustration des êtres qui sont dévalorisés dans ce système et la compétitivité pyramidale sont désormais, à mon sens, nuisibles.

    Une structure humaniarcale , selon moi, permettrait de sortir des travers patriarcaux.

    Cette explication d’internet ne montre-t-elle pas déjà une telle structure :

    http://www.dailymotion.com/video/xcju9t_sergesoudoplatoff-les-vraies-ruptur_news?start=2

  4. Avatar de GRAF henry
    GRAF henry

    Cher Monsieur Jorion,

    Il semblerait que vous ayez changé de itunes a Dailymotion pour votre video du vendredi.
    Je suis a Oman et je vous lis avec attention , mais a partir de maintenant vous faites partie de la censure locale car Dailymotion est cencure pour cause de diffusion sex pour une partie de son contenu.
    voila c’etait d’une facon egoiste, une information pour vous dire que je n’ai plus le plaisir de votre video du vendredi, et ca me manque…

    Merci
    Henry

    1. Avatar de Paul Jorion

      Il s’agit d’une atteinte manifeste à la démocratie : protestez énergiquement auprès de votre représentant du peuple. Si vous êtes étranger, envisagez sérieusement de quitter ce pays pour vous installer ailleurs. En attendant, vous pouvez consulter ma vidéo. Mais attention : vous enfreignez probablement une loi locale en écoutant ce que j’y dis !

    2. Avatar de octobre
      octobre

      La publicité sur internet devient un véritable problème. On peut difficilement progresser avec ces innombrables fenêtres clignotantes où l’on cherche à nous vendre un truc débile sans rapport avec le sujet. Cette manière intrusive, obscène et agressive de vouloir absolument vendre quelque chose. Encore cette saloperie de monde marchand au raz des pâquerettes. Parce que je le vaut bien ? : Il n’y a vraiment pas de quoi.

  5. Avatar de GRAF henry
    GRAF henry

    je vous remercie, d’autant qu’il sagit d’une de vos meilleures videos.
    Pour le reste je vis dans un pays non democratique ( le sultanat d’Oman), mais prospere….et pour combien de temps!
    un grand merci
    j’ai aussi ecris a Omantel pour les eclairer dans leur censure.

  6. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    On ne va pas mieux faire tourner la terre dans l’autre sens si tout le monde se met trop à intellectualiser la crise et les chutes du niagara, laissez moi plutôt vous raconter une histoire.

    Voilà c’est l’histoire d’un méchant dragon et qui pendant très longtemps, faisait répandre la terreur et la douleur dans le royaume, aussi bien envers le peuple des elfes, des humains, des nains, des lutins et des farfadets. Naturellement tout le monde en finissait par reconnaître la gravité de la chose, plus personne ne pouvait ignorer cela, hélas chacun selon ses propres attachements et désir de lecture, se sentait d’abord obligé de combattre la tête qui lui semblait la plus terrifiante,
    et qui lui occupait principalement l’esprit et le cœur surtout au regard de tant de choses.

    Pour certains c’était d’abord plus d’un coté ou d’un autre qu’il fallait d’abord combattre, bref chacun avait sa propre stratégie comme son propre vocabulaire à tenir, hélas parmi les plus touchés, blessés, et sacrifiés en grand nombre certains se rendaient déjà bien compte en eux-mêmes que la bête bougeant sans cesse n’avait pas non plus qu’une seule tête à combattre.

    On peut bien sur tous en finir par combattre la première tête du dragon, mais rien ne nous dit non plus qu’une autre tête jalouse reprendra tout de suite la relève demain. Bien sur pour beaucoup
    de braves c’est encore bien difficile à admettre et à reconnaitre. Avis alors aux autres archers se tenant en réserve et oui c’est bien à une HYDRE que nous avons affaire si nous voulons sincèrement changer et l’état d’esprit des êtres :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydre_de_Lerne

  7. Avatar de GRAF henry
    GRAF henry

    cher monsieur Jorion

    Permettez un dernier commentaire, apres avoir vu votre video.
    Si ce vous dites est vrai, et que la sagesse humaine ne soit pas au rendez vous……alors les maux connus d’hyper inflation et de guerre seront la pour detruire suffisamment et rendre la suite possible, sur de nouvelles idées probablement.
    Comme d’habitude…..devrions nous dire!
    je n’ai pas votre optimisme.
    Un grand merci

    henry

  8. Avatar de Grosjean
    Grosjean

    Bonjour Paul,

    chers lecteurs et contributeurs,

    dans la veine du « temps qu’il fait…  » d’aujourd’hui, je me permets de signaler les travaux de l’association Ars Industrialis qui sont dans le le droit fil de ces réflexions :

    http://www.arsindustrialis.org/

    PS : quel plaisir de vous retrouver le vendredi, rien que pour nous…
    … et ce pull 😉

    Bonne journée

  9. Avatar de Grosjean
    Grosjean

    et la prochaine fois je lirais les commentaires avant de poster, ça m’évitera de citer deux fois la même organisation (Timiota)

    pan sur le bec comme on dit le mercredi,

    en même temps c’est aussi le signe d’une certaine cohérence de vue !

    A quand un billet invité de Stiegler ou une intervention de Paul au théatre de la colline ?

    1. Avatar de Grosjean
      Grosjean

      Bonjour l’enfoiré

      pardon mais je ne comprends pas vitre commentaire :

      – lire le billet mais pas les commentaires ? c’est pourtant en lisant le billet ET les commentaires qu’on confronte les idées et que les nouvelles perspectives apparaissent,

      – je vois plutôt le blog (ouvert aux commentaires) comme un espace d’échange que comme une expérience personnelle entre Paul Jorion et chacun de nous individuellement

      – j’ai cité les travaux d’Ars Industrialis (www.arsindustrialis.org) parce que j’adhère à cette association depuis sa création (2005 je crois) et je trouve que les jonctions intellectuelles entre son approche et celle de Paul Jorion sont très riches. Ces jonctions s’inscrivent de mieux en mieux dans le sujet du billet de Paul, à savoir inventer le système de demain. Pour Paul il s’agit d’une réflexion d’anthropologue observant le monde, pour Ars Industrialis, c’est une philosophie de techniques industrielles dans le but de construire les industries de l’esprit de demain.

      – enfin, je ne cherche pas à comparer, mais plutôt à rapprocher pour enrichir.

      Continuez à critiquer, mais ne refusons pas (au contraire) la confrontation, c’est ce qui permet à ce blog d’être aussi intéressant, foisonnant et vivant.

      Bonne journée

  10. Avatar de george
    george

    Merci Yvan, désolé Piotr, dans mon petit billet je ne faisais pas référence à Geneviève de Fontenay.

    Quoique le propos de faire porter le chapeau ne soit pas éloigné d’un aspect de la réalité de cette crise.

    Ne pas se départir de l’Humour même si Crise signifie selon l’origine grecque du mot: Jugement.

    C’est ainsi que la bonne humeur m’amène à écrire les sottises suivantes:

    Les laudateurs du système à la dérive parlent de reprise sans emplois.
    Si réellement il y avait reprise il serait plus judicieux d’acheter des chaussettes neuves que confier leur destin à la reprise.
    Une sottise est loin d’être une idiotie.
    Comment repriser des chaussettes?
    Foin des couturières chevronnées, de la créativité!

    Il est beaucoup plus simple de découper le trou et de le mettre à la poubelle.
    Une telle logique permet accessoirement de réparer ses canalisations à moindres frais.
    Faites l’expérience Piotr, appelez le plombier d’urgence.
    Dés l’ouverture de la porte pour l’accueillir, soyez heureux de constater son départ inopiné.
    En effet le plombier vient de prendre la fuite.
    Plus de fuite , la canalisation est réparée.En plus , hors le déplacement le travail est gratuit!

    Certes ces bobards valent ce qu’ils valent pourtant cette analogie s’appliquent aux Bad Banks.
    Confier des créances irrécouvrables à de telles structures de confinement est aussi judicieux que de découper les trous des chaussettes pour les repriser.
    Pourtant personne n’a été offusqué parmi les experts financiers patentés d’un tel concept de bonimenteur.

    L’Esprit est une réalité , je vous donne rendez vous dans un siècle environ pour être certain que, heureusement nous serons morts à cette époque.
    De sorte que ce qui constitue la crise, vous apparaitra sous un autre jour, car il s’agit d’une étape formatrice dans le développement de l’Etre humain.
    Nous abandonnerons le capitalisme qui est en fin de trajectoire comme jadis nous avons abandonné la queue.

  11. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Entedu ce matin dans « rue des entrepreneurs  » un sujet sur le social business .

    Compris qu’on pourrait le définir comme un pont entre « social » et ….quoi ? Capitalisme mais avbec quelle définition ( remarque faite qu’on peut être suspicieux quand on note que Veolia et Danone se lancent dans le social business)?

    Retenu comme intéressant et important que le monde nouveau se forge en grande partie dans l’entreprise . Reste à définir  » l’entreprise » .

    Qui définit le « social »? Qui définit l’entreprise ?

    Un peu de nostalgie en tant que fonctionnaire qui a parfois eu le sentiment d’être à la croisée du social et de l’entreprise , et parfois entrepreneur lui même à ce titre .

    Souvenu que Lutte ouvrière avait pointé justement , lors des européennes , l’importance de la présence sociale ( les travailleurs ») lors de la répartition de la plus value créée .

  12. Avatar de lou
    lou

    On ne cesse de dire que la domination des uns sur les autres est une éternelle répétition, mais on feint de croire qu’à chaque fois, c’est un accident.il n’y a pas que les spéculateurs et autres génies (malins) de la finance qui confondent idéel/idéal et réel.

  13. Avatar de Simorg
    Simorg

    Les scientifiques nous ont montré la voie de la fissure de l’atome.
    Il serait probablement intéressant de méditer un peu là-dedans.
    Si la science a atteint le niveau quantique, pas nous… d’où notre
    incapacité actuelle à trouver l’espace temps correct.

  14. Avatar de Jean-Yves *
    Jean-Yves *

    J’hésite, Paul, à vous dire merci.
    Affolant, ça part dans tous les sens. Pas une journée désormais sans un craquement audible.
    Je crois malheureusement, à ce stade, que, en quelques mois, l’on est passé de la décomposition rapide aux prémisses d’une déflagration.
    Les évènements tétanisent toute réflexion.
    Effrayant, vraiment effrayant.

  15. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    A propos du capitalisme ( ou du capital ?) et de sa mort annoncée sinon vérifiée ( ça a joué un mauvais tour à Fillon ces jours ci ) , et remarque faite que quelqu’un ici avait déjà signalé une référence antagoniste ( mais je ne sais plus où car les sujets se multiplient et se superposent ) , cet article dans le Monde de ce jour 20 mars , page 21 :

     » Revenir au véritable capitalisme . C’est l’étatisme qui a nourri la crise  » Par Pascal Salin ( que je ne connaissais ni des lèvres , ni des dents ) , professeur émérite à l’université de Paris -Dauphine .

    On y apprend que  » l’insuffisance de fonds propres a atténué la discipline de la responsabilité de véritables propriétaires … »
    – que  » revenir au capitalisme , c’est revenir à une véritable éthique sociale qui est malmenée par l’interventionnisme étatique … »
    – et que « le capitalisme peut se définir comme un système de droits de propriété légitimes et qu’il repose donc sur l’exercice de la responsabilité individuelle . En tant que tel , il est le seul système social dont les fondements sont de nature morale . Il n’y a donc pas à réformer , contrôler ou à moraliser le capitalisme , mais à le restaurer « .

    Le Mal-propre disait Michel Serres …

    Et il y en a qui veulent s’abstenir ?

  16. Avatar de taotaquin
    taotaquin

    LE SECRET DE LA SITUATION POLITIQUE

    Soyons enfin clairs. (Arouet)

    Les Ouménés de Bonada ont pour désagréables voisins les Nippos de Pommédé. Les Nibbonis de Bonnaris s’entendent soit avec les Nippos de Pommédé, soit avec les Rijabons de Carabule pour amorcer une menace contre les Ouménés de Bonnada après naturellement s’être alliés avec les Bitules de Rotrarque ou après avoir momentanément, par engagements secrets, neutralisé les Rijobettes de Billiguettes qui sont situés sur le flanc des Kolvites de Beulet qui couvrent le pays des Ouménés de Bonnada et la partie nord-ouest du turitaire des Nippos de Pommédé au-delà des Prochus d’Osteboule.
    La situation naturellement ne se présente pas toujours d’une façon aussi simple: car les Ouménés de Bonnada sont traversés eux-même par quatre courants, ceux des Dohommédés de Bonnada, des Odobommédés de Bonnada, des Orodommédés de Bonnada et enfin des Dovoboddémonédés de Bonnada.
    Ces courants d’opinion ne sont pas en fait des bases et se contrecarrent et se subdivisent comme on pense bien, suivant les circonstances, si bien que l’opinion des Dovoboddémonédés de Bonnada n’est qu’une opinion moyenne et l’on ne trouverait sûrement pas dix Dovoboddémonédés qui la partagent, et peut-être pas trois, quoiqu’ils acceptent de s’y tenir pour quelques instants pour la facilité, non certes du gouvernement, mais du recensement des opinions qui se fait trois fois par jour, quoique selon certains ce soit trop peu même pour une simple indication, tandis que, selon d’autres, peut-être utopistes, le recensement de l’opinion du matin et de celle du soir serait pratiquement suffisant.
    Il y a aussi des opinions franchement d’opposition, en dehors des Odobommédés. Ce sont celles des Rodobodébommédés, avec lesquels aucun accord n’a jamais pu se faire, sauf naturellement sur le droit à la discussion, dont ils usent plus abondamment que n’importe quelle autre fraction des Ouménés de Bonnada, dont ils usent intarissablement.

    (Henri Michaux, « Face aux verroux »)

    L’Homme s’étend, intarissablement, jusqu’au tarissement. Pour arrêter de détruire et de nuire, il faudrait s’asseoir et réfléchir, sourire et se taire…

    Qui le peut ?

    Chaque jour envie
    d’être un jour en vie
    non certes sans regrets
    un jour d’être né.

    (Samuel Beckett, « Poèmes et mirlitonnades »)

  17. Avatar de jducac
    jducac

    @ Fab dit : 19 mars 2010 à 11:47

    Au travail ! Dites-vous.

    Je suis tout à fait d’accord. Le travail, c’est de l’action, de l’énergie consommée pour satisfaire les besoins des hommes. Depuis des millénaires nous nous sommes employés à satisfaire tous nos besoins fondamentaux immédiatement identifiables. Nous avons fait de grandes choses, notamment depuis que nous avons su démultiplier notre capacité d’action en faisant main basse sur nos réserves naturelles qui peuvent nous manquer très rapidement si nous ne freinons pas notre consommation de manière drastique.

    Nous nous sommes adjoint chacun en France, 120 personnes (esclaves invisibles) pour nous servir une vie matérialiste, à partir des énergies fossiles que d’autres pays veulent aussi utiliser afin de réduire leur retard de développement. C’est à nous, pays développés qui nous gargarisons d’équité, de freiner notre boulimie matérialiste les premiers et, ce faisant, de ne pas rêver comme certains voudraient nous le faire croire à des lendemains de confort matériel aussi enchanteurs que ceux dont nous bénéficions depuis 30 à 40 ans.

    Quel politique peut nous annoncer cela ? Aucun.

    Alors tous sont conduits à mentir ou à tourner autour du pot en attendant que le cataclysme se déclenche. La situation sera alors devenue si critique, que le corps social sera mûr pour confier son destin à un ou des sauveurs providentiels. Je doute qu’ils soient issus du monde politique, trop matérialiste par nature. Il me semble qu’ils pourraient émerger du monde philosophique ou spirituel à condition d’arriver vierges de toute compromission idéologique antérieure.

    Il faudrait qu’ils émergent d’un nouveau chantier qui pourrait créer de nombreux emplois, sans consommer beaucoup de matières premières naturelles, chantier qui devrait être ouvert d’urgence afin de combler le retard de développement de la conscience des hommes.

    1. Avatar de PAD
      PAD

      Obama a signé pour 700 milliards d’armement cette année, ne soyez pas dupe des intentions des WASP et du Vatican !

      Certains américains et pays d’Europe ne paieront pas la facture.

  18. Avatar de Paul Jorion

    Eh bien, cher ami, je connais bien entendu les réponses à toutes ces questions mais comme certains spéculateurs risqueraient de nous lire si je donnais la réponse ici, je m’en abstiendrai très soigneusement.

  19. Avatar de VB
    VB

    Bonsoir,

    @ Serge Demoulin :

    J’ai bien peur, comme vous, que nous n’assistions plus à un appauvrissement de l’Occident et à un enrichissement des pays anciennement appelés pays en voie de développement (de façon presque comique cette expression a les mêmes initiales que pays en voie de disparition qui nous caractérise actuellement) qu’à une disparition du capitalisme (je ne parle pas du capitalisme financier, qui n’est qu’un pâle ersatz de son homologue du presque même nom).
    Le virage énergétique sera pris non par nous mais par ces pays qui ont su constituer du cash et investir sur les problématiques énergétiques (la Chine est paraît-il en pointe sur la recherche et le développement en matière de photovoltaïque ; ce qui montre, qui plus est, que les chinois ne se trompent pas d’énergie renouvelable : vue la gabegie des éoliennes) : voilà on a tout simplement perdu le jeu dont on avait inventé les règles : that is life !
    A nous de rebondir, mais je crains que cela ne prenne quelques siècles, le temps de reprendre nos esprits…

    Cordialement,

    1. Avatar de Thomas

      Appauvrissement de l’occident, mais pourquoi pas ?

      Avant d’arriver à 1 $ par jour et par personne, il reste une certaine marge.

    2. Avatar de PAD
      PAD

      C’est le cas des salariés des pays industrialisés de la génération X, mais effectivement il reste de la marge sur le salarié haïtien …

  20. Avatar de michel lambotte
    michel lambotte

    @Serge Demoulin

    Effectivement il n’y aura pas de messie, c’est sur nous qu’il faut compter et rien que nous, de manière individuel ou comme ici collective dans un dialogue constructif sans idées reçues ni aprioris.
    C’est clair que la Chine l’Inde sont les moteurs de la production industrielle en suivant notre modèle.
    Je ne retombe plus sur le lien mais je pense que les Chinois l’on dit « Vous les occidentaux, vous changez de modèle de développement et nous vous suivront »
    Ce qui veut dire que ce ne sont pas eux qui détiennent le pouvoir mais l’occident.
    Le tout étant le pouvoir de quoi faire?
    Au fait, n’est ce pas le sujet de ce billet?
    Comme le dit Alvin Toffler dans  » les nouveaux pouvoirs », le pouvoir du savoir est en passe de détroner le pouvoir de l’argent.
    Ce nouveau pouvoir, nous en possédons tous une parcelle et nous avons quelques longueurs d’avance sur les pays émergeants du fait de notre industrialisation précoce.

    @ jdcac

    Je vous cite:
    « Il faudrait qu’ils émergent d’un nouveau chantier qui pourrait créer de nombreux emplois, sans consommer beaucoup de matières premières naturelles »

    Comment pouvez vous envisagez de créer de nombreux emplois sans consommer beaucoup de matières premières, c’est justement ce que Fab essaye de prouver http://www.pauljorion.com/blog/?p=9311#comment-65780 : le travail tel qu’il existe sous forme d’emploi est une aliénation au système capitalisme qui spolie les pays du tiers monede et qui détruit la planète..

    Vous dites également:
    « Le travail, c’est de l’action, de l’énergie consommée pour satisfaire les besoins des hommes. »
    Je suis tout à fait d’accord, mais le travail peut aussi se concevoir en dehors du marché dans son temps libre par exemple par le bricolage ou le jardinage ou bien entendu tout autre discipline plus ou moins gratifiante.
    Le paradoxe, c’est que beaucoup de gens ont de plus en plus de temps libre mais ne savent pas en faire faute de moyens mais surtout d’idées.
    C’est surtout sur cet aspect des choses qu’il nous faudra piocher.

    1. Avatar de louise
      louise

      Pour un citadin dans sa résidence secondaire à la campagne le jardinage est un loisir, pour le maraîcher c’est un travail.

    2. Avatar de michel lambotte
      michel lambotte

      Et pour l’Africain c’est sa survie
      http://www.autreterre.org/fr/medialibrary/5-burkina-faso-baobab.aspx
      Effectivement tout est relatif!!!
      A ce sujet, je travaille sur un nouveau concept: Agriculture durable de proximité.
      Rien à voir avec le maraîcher dans l’économie de marché!!!

    3. Avatar de jducac
      jducac

      @ michel lambotte dit : 20 mars 2010 à 20:55

      Vous avez raison d’accrocher sur ce qui vous apparaît contradictoire dans mes déclarations.

      Je vais essayer de montrer qu’il n’en est rien. Quant à ce que dit Fab, je ne m’en sens pas très éloigné et j’ai même cru comprendre qu’il partageait au moins en partie certaines de mes visions.

      Revenons au fait qu’il est possible de travailler en consommant moins d’énergie. Pour travailler il faut être vivant, il faut donc s’être alimenté, couvert de vêtements et d’un toit,Etc… Tous ces besoins fondamentaux sont satisfaits chez nous, à un niveau très convenable par rapport aux autres pays moins développés. Depuis la fin des années 60 nous vivons en moyenne dans un bon confort.

      Or, depuis, nous consacrons malgré l’accroissement de la productivité bien plus d’énergie à satisfaire ces besoins à cause de plusieurs phénomènes qui se sont cumulés pour nous transformer en énergivores.
      Je commence ma journée en buvant un verre d’eau que je prends dans une bouteille d’eau minérale. En 60 (année repère) je buvais de l’eau que je puisais dans un pichet au robinet d’une cuisine d’un pavillon sans étage. Aujourd’hui, cette simple consommation d’un verre d’eau a généré une bien plus grande consommation d’énergie pour assurer le même besoin de base.

      Le fait que j’habite à un 5ème étage nécessite de l’énergie en plus, rien que pour m’y amener et pour amener ma nourriture et ma boisson sans compter ce que cela exigé en plus lors de la construction du logement.

      Le fait que ce soit une eau contenue dans un flacon en plastique jetable engendre aussi un supplément de dépense en énergie pour élaborer la matière première du flacon, et de la pub qu’il supporte ainsi que celle qu’il provoque à la télé. Puis il faudra récupérer le flacon vide dans des containers qu’il faudra construire avec du plastique transporter vers le recyclage Etc…Etc…

      Notre mode de vie est devenu un mode de gaspillage généralisé. Oui dirons certains mais si vous revenez au mode de consommation de 60, tous ces gens qui vivent de l’eau minérale vont se trouver au chômage. Certes, c’est un problème à prendre en compte mais de toute façon il faudra bien changer les emplois qui sont générés là où les dépenses d’énergie ne pourront pas se poursuivre du fait de leur épuisement.

      Ce que je pense, c’est à la nécessité de faire la chasse à toutes les activités qui amènent les hommes à transformer la matière, sauf celles qui conduisent à produire ou économiser de l’énergie dont nous allons prochainement manquer.

      Alors, à quoi employer les hommes ainsi mis au chômage ?

      Et bien, puisque la matière est un terrain d’activité à interdire, il faut s’engager sur ce que j’ai déjà évoqué sur ce blog, sur un autre filon. Celui qui me semble tout désigné est le filon spirituel qui amène à travailler sur l’homme afin de développer sa conscience et son retard de développement moral.

      C’est un filon dans lequel les mouvements religieux se sont engagés depuis des millénaires et dont l’exploitation a été grandement délaissée depuis que les hommes ont pensé jouir au mieux de leur vie en se gavant de matérialisme au point d’être effrayés de devoir s’en sevrer.

      Il y a là un champ gigantesque à mettre en valeur pour générer des richesses d’une autre nature que celles qui nous ont amenés au bord du gouffre. Il y a un immense travail à fournir pour satisfaire un besoin essentiel des hommes : assurer la survie de leurs descendants ; se donner un futur.

  21. Avatar de PAD
    PAD

    $-Deflation-:-)

  22. Avatar de PAD
    PAD

    🙂
    Euro-Déflation

  23. Avatar de octobre
    octobre

    LE CLIENT :
    Dieu a fait le monde en six jours, et vous, vous n’êtes pas foutu de me faire un pantalon en six mois.

    LE TAILLEUR :
    Mais, monsieur, regardez le monde, et regardez votre pantalon.

    S. Beckett
    Le monde et le pantalon

  24. Avatar de PAD
    PAD

    USA et certains pays d’Europe ne paieront pas la facture …

  25. Avatar de Thomas

    Mais puisqu’il te dit qu’il ne VEUT pas le dire !

  26. Avatar de Trugarez
    Trugarez

    juin 2002 j’avais lu  » manifeste contre le travail  » du groupe Krisis dont anselm Jappe faisait partie . Dans son chapitre 13 , la simulation de la société du travail par le capitalisme de casino , j’y avais relevé : » le processus spéculatif ajourne la crise de l’économie mondiale  » . Sans bien le comprendre .
    s’il s’agit d’une analyse parallèle , y a t il des idées pour le remplacement du capitalisme ?
    Question annexe , si le capitalisme s’écroule de lui même , y a t il une chance de trouver – en même temps – par quoi le remplacer , si ce n’est par des  » bricolages » expérimentaux dont seuls les plus réussis survivront ?

  27. Avatar de PAD
    PAD

    C’est un secret de polichinelle ! 🙂

  28. Avatar de oppossùm
    oppossùm

    Il se peut que la forme du capitalisme telle que le monde occidental l’a façonnée, soit condamnée … quoiqu’à mourir, elle pourrait prendre … un certain temps …

    Mais le capitalisme sera … régénéré , pour quelques temps au moins (le temps de buter sur des problème externes comme le mur des ressources) , par le reste du Monde , celui qui vient nous bousculer.

    La fin du monde ? la fin d’un monde, celui historiquement et géographiquement limité à notre petit monde , et qui pense à lui seul être le reflet de la globalité.

  29. Avatar de joelle
    joelle

    impossible de vous entendre correctement ! le son ne se ttélécharge pas assez vite ! pourtant jusqu’à présent jamais de souci. Daily motion ne permet pas de laisser la vidéo charger et de la voir après . dommage , et frustrant !

  30. Avatar de Fab
    Fab

    juan nessy,

    « J’avais moi même exprimé qu’à mon sens , l’argent et la monnaie, sont en fait dans l’imaginaire ( et souvent la réalité) commun , des outils pour se garantir contre la peur de souffrir aujourd’hui et demain . Il s’agit « d’acheter » du temps , du » bon temps » , présent pour les plus démunis , futur proche pour les plus « prévoyants » , très lointain voire éternel pour les spéculateurs les plus odieux . » (vous, le 20 à 10:43)

    C’est du lourd. Du très lourd. C’est ce type de définition de l’argent, tout simplement, qu’il faut utiliser pour réellement sortir par le haut de cette crise de civilisation.

    bernard laget,

    « il faut le laisser aller dans le mur sans regret; c’est une démonstration par l’absurde préférable à un rustinage. » Totalement d’accord. Si on lui laisse le temps de s’écraser ça nous laisse le temps de l’étudier : nous n’en sommes qu’au début, à l’aspect technique, en quelque sorte conséquentiel…laissons l’odeur de putréfaction nous imprégner afin que nous en arrivions à chercher où et pourquoi nous avons failli, et si nous pouvons et voulons changer.
    PS : « Pourqoui devrais je perdre ma vie à la gagner? », au cas où vous n’auriez pas vu (de taotaquin) : « Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai », B.Vian

    michel lambotte,

    Bon, Dieu : imaginons le donc ce nouveau paradigme!

    Jducac,

    « Nous nous sommes adjoint chacun en France, 120 personnes (esclaves invisibles)… ». Sans compter les esclaves visibles du Sud, parce que nous le valons bien : je ne sais préciser le nombre, certains servant plusieurs maîtres -le zèle-, mais globalement ça se chiffre en milliards, à quelques millions près bien sûr. Et ce qui drôle au possible, c’est que ce sont les mêmes à qui l’on a volé les 120 esclaves invisibles dont vous parlez ! Mais bon, faudrait quand même pas qu’ils la ramènent : on leur vend des portables. Et puis des armes. Attention, c’est en toute bonne foi : les armes, on ne leur vendrait pas si on ne les avait pas évangélisés avant…ou alors plus cher ! Stooooooooooooooooooop ! On se calme, on respire…et on souffle : http://www.dailymotion.com/video/x3ty65_coluchela-gym_fun !

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