Deux graphiques intéressants sur la situation aux États-Unis que je découvre ce matin dans The Liscio Report par Philippa Dunne & Doug Henwood, qui m’est communiqué par l’analyste John Mauldin (« Outside The Box », Volume 6, No 14, le 15 mars 2010).
Le premier graphique montre à gauche l’évolution du niveau de l’emploi et à droite celle du taux de chômage en Amérique.
© Liscio Report
L’information n’est pas identique pour des raisons que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ici : que le calcul du taux de chômage américain ne tient pas compte des chômeurs « découragés », ceux qui ont cessé d’être à proprement parler des « chercheurs d’emploi ». L’évolution actuelle « recent » est comparée à celle de reprises historiques, « weak », c’est-à-dire molles (1991–1992 et 2001–2002) et « strong » ou fortes (1975–1976 et 1982–1983).
On note que la « reprise » actuelle se situe en-dessous du niveau des reprises historiques molles du passé pour ce qui touche à l’emploi et à peu près au même niveau que celles-ci pour ce qui touche au taux de chômage. Pour que l’emploi aux États-Unis coïncide avec la reprise molle du graphique, 600 000 emplois supplémentaires devraient être créés. Ce que la tendance actuelle révèle bien entendu, c’est l’absence totale jusqu’ici d’une réelle reprise au niveau de l’emploi.
Autre graphique intéressant dans le même rapport : celui consacré aux dépenses des ménages, divisés en « riches » et en « pas riches » (la barre se situant au niveau des 90 000 dollars de revenus annuels).
© Liscio Report
Alors que les dépenses quotidiennes des « pas riches » sont stables à leur niveau le plus bas, atteint au printemps 2009, les dépenses des « riches » continuent elles de baisser et sont aujourd’hui à leur niveau le plus bas. Pour les deux groupes, les dépenses actuelles sont à peine supérieures à la moitié de ce qu’elles étaient avant le début de la crise. Phénomène intéressant que notent les auteurs du rapport, ce sont les dépenses « ostentatoires » des riches qui sont les plus affectées, révélateur sans doute des tensions sociales qui affectent désormais le pays, ce que les auteurs du rapport appellent le « stigma » désormais attaché aux dépenses ostentatoires.
Autre observation intéressante du rapport, ce sont les aspirationally affluent, ceux qui « aspirent à devenir riche », qui ont le plus réduit leurs dépenses et c’est la vente des produits « tape-à-l‘œil » qui est la plus affectée à l’heure actuelle. La chose n’est pas étonnante puisque les aspirants-riches obtiennent leur « richesse » sous forme de crédits et que les banques commerciales ne sont pas disposées dans le climat actuel à en accorder à ceux dont la richesse se limite à leur aspiration.
Observation finale, qui en dit long sur la qualité de la « reprise » actuelle aux États-Unis : « Les meilleurs chiffres viennent des États où existe un important secteur de banques d’affaires ».
53 réponses à “La « reprise » aux États-Unis”
Il serait interessant d’avoir ce genre de chiffre pour la france.
Bref on as pas le cul sortis des ronces….
Bonjour,
Ce genre de chiffre existe sur le site de l’INSEE, rubrique « niveau de vie » (je ne donne pas le lien ici car il y a des données libres de droit et d’autres non. Dans le doute…).
En particulier, on donne des tableaux d’évolution du niveau de vie par « déciles » (i.e. par tranche de 10%), ce qui permet une analyse fine. Vous pouvez ensuite verser les données dans un tableur et faire vos propres courbes.
Dans le contexte actuel, l’Europe, plus fortement dotée en structures publiques, va malgré tout s’orienter vers la même situation.
Mais d’autres événements mondiaux pourraient nous empêcher de voir la descente tranquille du système.
D’une façon économique, les pompes à finance se désamorcent sur toutes les bulles et les états ne peuvent plus payer.
L’étape suivante de la guerre monétaire arrive avec des tensions augmentées entre US et Chine.
A moins que la Chine en surchauffe ne brule avant.
Un petit point géo-politico-économico-patro-optimisto :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3001
« Le Politiburo fume-t-il de l’herbe ? »
La question est : « La ronce se fume-t’elle…?? »
Oui, ce serait vraiment intéressant. Peut-être quelqu’un a-t-il accès à des données semblables de l’OFCE, par exemple? Merci d’avance!
Yvan,
Je trouve que Pritchard va un peu vite dans son analyse (ainsi que Krugman recemment dans le NYtimes http://www.nytimes.com/2010/03/15/opinion/15krugman.html ).
60% des imports Chinois aux USA sont produits par des corporations Americaines (et des travailleurs Chinois, bien sur); connaissant le processus politique a Washington et les pots de vin que l’on appelle du lobbying, aucune chance que des sanctions contre Pekin soient entreprisent.
D’ailleurs, je ne pense pas qu’une gueguerre entre ces deux la profiterait vraiment a qui que ce soit, a la place d’imaginer des sanctions contre l’un ou l’autre, le congres Americain ferait mieux de s’occuper des ses problemes internes.
Dans un article que je trouve scandaleux; encore dans le NYtimes, Friedman cette fois ci chante les louanges du PDG d’Intel dans un article intitule « un mot d’un sage ».
Monsieur Ottelini construit un nouvelle usine en Chine parce que les taxes sont trop lourdes aux USA alors qu’elles sont inferieures a toutes les economies occidentales, balayant aussi la notion que l’education est importante.
Je vous laisse admirer la « sagesse » de l’interesse:
http://www.tdg.ch/actu/economie/intel-condamne-amende-record-abus-position-dominante-2009-05-13.
Voila ou nous en somment, le monde de la finance controle aussi la geo-politique, les petits de ce monde ont du soucis a se faire.
J’ai trouvé ceci du 12:15 du Monde du 8 mars :
CONJONCTURE Marché du travail américain : un goût d’Europe ?
Source : BNP Paribas.
http://economic-research.bnpparibas.com/applis/www/recheco.nsf/EcoWeekByDateFR/3E047D34CA185BCDC12576D6006363D2/$File/EcoWeek_10-08-FR.pdf
http://www.inegalites.fr/
également le dernier poche N°43 d’alternatives économiques LES INEGALITES EN FRANCE 9,5€.
Bonjour à tous,
Nouveau sur le forum, je me présente rapidement : jeune étudiant en commerce international Article très intéressant comme à son habitude « ou presque ». Il semblerait bien que la machine ne veuille plus repartir… Les Etats-Unis devraient écouter le vieux philosophe chinois Lao-Tseu « Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. »
Bonne journée à tous !
Et bonne continuation Mr.Jorion
C’est fou le nombre de citations de Lao- Tseu sur ce blog…
Serions- nous déjà en phase de sinisation ?
@christophe,
Bienvenue, je ne fais pas d’ostracisme anti-senior (j’en suis un) mais j’ai parfois l’impression que ça manque un peu de jeunes par ici.
Cordialement
Salut, Piotr.
Il est vrai que…
Mais j’aurais tendance à penser (oui, ça m’arrive 🙂 ) que les Asiatiques, que je connais assez bien, se sont, durant les derniers millénaires, moins focaliser sur la course aux progrés, impulsée par le gain.
Cela leur permettant des réflexions qui plaisent bien à l’heure actuelle…
(et qui se résume à ré-invnter l’eau chaude pour quelqu’un qui n’a pas trop perdu le sens de l’Humain)
C’est comme la mode ou toute religion : ça passera.
@ Piotr
« Le doute est le commencement de la sagesse. » Aristote
@hema: « j’ai parfois l’impression que ça manque un peu de jeunes par ici. » : oui, ça se voit facilement à la qualité de l’orthographe. 🙂
« Ni la législation criminelle ni les exécutions capitales ne peuvent éradiquer la délinquance. » (Houai-nan tseu)
🙂
Pour ceux qui se demanderaient ce qui distingue les Belges (du moins les francophones) des Français, c’est d’évidence le taoïsme! Ca nous change des frites…
Je découvre un attroupement des copains, alors je viens voir …Piotr, Hema, Yvan, Fab, Crapaud Rouge, Taotaquin, Jaycib,… (d’autres vont peut-être encore arriver avant que mon commentaire ne s’affiche). Jorion a même mis une jolie image en couleur. Qu’est-ce qui se passe?…
Ah! je comprends, vous êtes venu saluer un nouveau!
… mmm…mgnn…(mais poussez-vous quoi!) …salut Christophe! J’espère que vous allez vous sentir bien par ici. Vous verrez il y a des cadors, mais ils ne sont pas méchants, ils ont seulement parfois lu plus de livres que nous, plus de livres sans images que moi en tout cas. Et puis le patron est magnanime. Il fait seulement les gros yeux quand les discussions virent à la cour de récré (si il sort son « Grincheux », c’est qu’il est temps d’arrêter de faire les marioles). A part ça, vous avez vu? Piotr a été le premier à vous calculer; normal, c’est le sniper le plus rapide du lieu, mais il ne tire jamais pour tuer, seulement pour nous éviter de devenir le Club des Cinq, ou le Cercle des Pouet-pouets! Pour le reste débrouillez-vous. Dans le commerce international, j’imagine qu’on a pas froid aux yeux.
Tiens, à propos: salut Piotr!
J’étais en train de me dire qu’avec les citations de Lao-Tseu et le nombre de citations du Dalaï-Lama qu’on peut lire par ici, j’espère qu’on va pas se retrouver au milieu du conflit sino-tibétain.
Sinon, tout à l’heure j’étais tout fier; je suis arrivé avant vous chez Laurence:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9137#comment-65142
entre François Le Sombre qui hésite à donner un lien vers l’INSEE de peur d’enfreindre un éventuel copyright ou droit d’auteur et M. Jorion qui copie colle une vignette de Tintin sans se poser la question, alors que le propriétaire des droits d’auteur d’Hergé est un intégriste et qu’une vignette d’Hergé est considérée comme une oeuvre à part entière… 🙂
Il va sans dire que j’apprécie l’ouverture et le partage, le fait d’oser utiliser le « fair use », même si je ne sais pas si ça existe dans le droit latin.
A l’ère de la guerre contre le partage, il s’agit de ne pas se laisser faire. Les pirates n’existent que sur les rayons de la Fnac. Tiens, puisque j’en suis sur le sujet, ces vidéos youtube qu’on aime tous à regarder et à se partager, lorsqu’il s’agit de morceaux de musiques, est-ce légal ou illégal?
pour revenir au sujet: comment fait-on le calcul des chômeurs en France, en Suisse, ailleurs? Un chômeur en fin de droit est-il encore un chômeur? Qui pense encore que c’est simplement au USA que les statistiques ne correspondent pas à la réalité?
Jorion : excellent rapprochement avec le débat actuel. Et, dans le même courant de pensée :
Fab : le doute rend fou. Il n’y a pas besoin de citer un auteur même fut-il chinois par un ami de la famille.
Et l’autre extrême, citée par Jorion de certitude dans la folie montre que les extrêmes se rejoignent en effet.
Moebius. Je vois ton anneau.
yvan,
Quand vous écrivez « le doute rend fou » vous faites référence à un auteur que vous connaissez bien : vous ! Alors oui, je suis totalement d’accord avec vous : « Il n’y a pas besoin de citer un auteur même fut-il chinois par un ami de la famille. »
Je reprends : « Le doute est le commencement de la sagesse. » Aristote
Cela dit, rien n’empêche que ce soit la folie qui soit le commencement de la sagesse. Toujours est-il que le manque de doute, ou de folie donc, est flagrant. Imaginer régir les règles du jeu du peuple sans remettre en doute cette approche qui ne considère pas l’humain comme capable de choix réfléchis, c’est ce que j’appelle oublier le doute. Pour le coup, c’est ça que j’appellerais folie : l’absence de doute.
Moi qui m’attendait à un forum cafardeux et insipide.
Je découvre des personnalités variées et charismatiques. (Piotr le sniper, François Le Sombre….). Je vous remercie de vos salutations.
@ Jean Luc : « Dans le commerce international, j’imagine qu’on a pas froid aux yeux. » Si on commençe à trembler, on avance plus.
@ Paul Jorion : Sympa la vignette du Lotus Bleu !
Je vous rassure, il y a quelques jeunes… En tout cas, il y a moi aussi !
20 ans, étudiant en sciences humaines (histoire et sciences politiques), anarcho-communiste militant au PCF de sa banlieue rouge (et oui !)…
Je ne rate pas un papier de ce blog depuis plus d’un an maintenant, et je me demande vraiment ce qu’on peut/doit faire… Et ça me déprime, parce que j’ai pas envie de vivre dans le monde qu’ils nous préparent !
Bref le « stigma » est un symbole très parlant.
Le signe extérieur de richesse deviendrait « dangereux ».
C’est bon pour la planète çà?
Pour tout vous dire ma belle soeur ne sort plus son cabriolet Mercedes ni ses bagages siglés LVMH.
Heureusement les cayeras de banlieue, çà la rassure un peu, roulent dans des « b »nz » plus chic que la sienne…
Quant à moi
Dans mon vieux 4×4 de 18 ans et 300000km je ne risquerais rien, si des écolos fous ne me regardaient d’un sale oeil.Dans quel monde on vit!
Les paris sont ouverts : le fils de VGE songe à faire fermer la bourse.
Diversion d’entre deux tours des régionales, ou réelle volonté ?
Il doit penser que c’est devenu la seule façon d’éviter que Tapie ne spécule sur le club méditerrannée .
@ à pseudo « 4 août » ( dont le nom de famille est « nuitdu » ?)
écrire ce que vous avez écrit est plutôt abusif.
Quand on lit
on peut traduire son propos pas « fermer la Bourse » …. la nuit.
Mais cette mesure est un rêve.
Si l’on peut dénoncer la « vente à découvert » comme une escroquerie improductive …. qui remonte à loin dans le temps (Elle est la clef du roman « L’argent de Zola », il faut être conscient de ce qui se joue derrière.
Tenter de jouer le « capitalisme industriel » contre le « capitalisme financier » est une tentative vaine.
Il faut rappeler que l
==
La défaite de juin 1848.
Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d’Orléans à l’Hôtel de ville 1, il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer. »
Laffitte venait de trahir le secret de la révolution.
Ce n’est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l’on appelle l’aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu’aux bureaux de tabac.
La bourgeoisie industrielle proprement dite formait une partie de l’opposition officielle, c’est-à-dire qu’elle n’était représentée que comme minorité dans les Cham bres. Son opposition se fit de plus en plus résolue au fur et à mesure que le développement de l’hégémonie de l’aristocratie financière devenait plus net et qu’après les émeutes de 1832, 1834 et 1839 2 noyées dans le sang elle crut elle-même sa domination plus assurée sur la classe ouvrière. Grandin, fabricant de Rouen, l’organe le plus fanatique de la réaction bourgeoise, tant dans l’Assemblée nationale constituante que dans la Législative 3 était, à la Chambre des députés, l’adversaire le plus violent de Guizot, Léon Faucher, connu plus tard pour ses vains efforts à se hausser au rôle de Guizot de la contre-révolution française, guerroya dans les derniers temps de Louis-Philippe à coups de plume en faveur de l’industrie contre la spéculation et son caudataire, le gouvernement. Bastiat, au nom de Bordeaux, et de toute la France vinicole, faisait de l’agitation contre le système régnant.
==Les luttes de classes en France Karl Marx (janvier octobre 1850)
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/km18500301.htm
Il faut donc rappeler que c’est la révolution de 1848 qui a mis à mal le pouvoir de cette « aristocratie financière ».
Et que c’est la « révolution » de 1830 qui l’avait posée sur le cheval.
Le fait que la « nouvelle » « aristocratie financière » soit (re)devenue la fraction de la bourgeoisie qui a le leadership doit s’interpréter en prenant la lutte des classes en considération.
C’est la défaite politique de la formoise qui a mis a mal le pouvoir de la « bourgeoisie industrielle ».
La réaction thatcherienne, la contre-révolution bourgeoise en URSS qui a détruit l’Etat formois, l’Etat de la formoisie a mis un terme au « compromis historique » bourgeoisie-formoisie, un compromis datant de Roosevelt aux USA et postérieur à la 2° guerre mondiale en Europe.
C’est cette « coexistence pacifique » sur le dos du Tiers Monde qui est la clé de l’abandon des travailleurs algériens par le PCF en 1956 et les années suivantes.
Les deux bourgeoisies, celle du capital machine (les capitalistes) et celle du capital humain (la formoisie, la classe formoise) allaient pendant 30 ans se partager le butin colonial.
Mais, après la vague révolutionnaire initiée en 1966 en Chine, la classe des salariés exploiteurs, poussée par sa jeunesse, va, dans un premier temps voir se construire des partis révolutionnaires, pour, à partir de 1979, effrayée de sa propre audace, repartir en courant vers le réformisme puis vers la défaite, puis enfin le sabotage délibéré des mobilisations populaires (LCR à partir de 1979 jusqu’en 1995).
L’accentuation du pouvoir de l’aristocratie financière provient de là.
Le second facteur passé dans l’ombre, c’est la montée économique et sociale (mais pas politique) de la classe des droits d’auteur.
Cette innovoisie (Beatles, et autres aspirateurs de droits d’auteur, la partie corrompue de la strate des INNOVANTS) et sa fraction mutée en « bourgeoisie-innovoise » (Bill Gates et autres créateurs de Google) auraient pu se présenter comme une nouvelle classe exploiteuse réclamant le pouvoir.
Mais, de même que le parti KD de Milioukov et la classe bourgeoise russe de 1906 arrivait trop tard sur la scène de l’histoire et craignait plus l’irruption des masses que l’oppression des réactionnaires tsaristes, de la même façon, les Bono et autres Goldman craignent plus l’irruption politique des SDF, des pauvres et des Africains que l’oppression qu’ils subissent de la classe bourgeoise.
La misère intellectuelle de la nouvelle bourgeoisie qu’est l’innovoisie a pour reflet parfait l’immonde structure des « Restaurants du Coeur ».
Quand la bourgeoisie capitaliste du 18° siècle secrétait des Voltaire, des Diderot, des Newton, des Encyclopédie, l’innovoisie, en tant que nouvelle bourgeoisie ne nous secréte que des Saint-Vincent de Paul-Jean Jacques Goldman ou des Mimi-Mathy-La Maintenon : les pauvres n’ont besoin que charité, que des oeuvres sociales, de philanthropie, toutes ces immondes comportements qui ne sont que la version franco-française de l’humanitaire.
Le pauvre d’Afrique est endormi et chloroformé par l’humanitaire, le pauvre de France est endormi par les Restaurants du cœur.
Pas étonnant que la classe innovoise obtienne le soutien de la classe capitaliste pour endormir le peuple
===
143 millions d’euros (près de UN milliards de nos anciens Francs, 100 milliards de centimes de francs gérés par une classe exploiteuse pour endormir 800 000 pauvres, 800 000 vitimes du capitalisme.
800 000 malheureux – dont 27 000 bébés de moins de UN an – contraints d’être humiliés par cet « humanitaire » pour l’Occident.
Et pendant ce temps-là, la classe innovoise réclame « HADOPI ! HADOPI ! » le flicage généralisé des communications télématiques.
C’est ce naufrage POLITIQUE de la classe innovoise qui crée cette situation politique extraordinaire.
Après 1653 et la république de l’Ormaie, après que la république ait été proclamée à Bordeaux, la bourgeoisie française se mit à trahir effrontément le peuple en révolte.
Ce fut donc la réaction qui prit le premier plan : la Fronde des grands seigneurs se substitua à la révolte de la nouvelle classe exploiteuse.
En France, contrairement à la Grande Bretagne de Cromwell, la classe bourgeoise se révéla n’être que velléitaire et lâche.
Le résultat, ce fut le Siècle de Louis XIV. Et ses deux successeurs
146 ans de plus de règne de la classe féodale.
La lâcheté politique des Maxime Le Forestier, des Jean-Jacques Goldman, des Francis Cabrel, des Alain Souchon, de tous ces hérauts de la liberté, de l’humanisme nous vaut …. un retour en selle de la pire (presque) fraction de la bourgeoisie : l’aristocratie financière.
http://monsyte.blogspot.com/2008/12/souchon-deraille-la-chanson.html
« Presque » ?
Mais pour une raison simple : il y a pire bourgeoisie que l’aristocratie financière : au 18° siècle, ils étaient les bourgeois esclavagistes du « Triangle Maudit ».
La classe bourgeoise colonialiste, la « colonoisie ».
Nous, en France, nous avons pire que les joueurs de casinos, nous avons Crassus Bolloré, nous avons Crassus Bouygues.
Mais tous ceux-là ne cèderont leur pouvoir ni aux imprécations de Frédéric Lordon, ni aux conseils de Paul Jorion, ni aux critiques du fils Giscard.
Ce sera la révolte populaire qui – comme en 1848 – chassera du pouvoir ces gens-là.
Aristocrates financiers, bourgeois esclavagistes.
Mais aussi – pour nous éviter des « Journées de Juin », capitalistes industriels, innovoisie et formoisie !!!
http://www.restosducoeur.org/content/dates-et-chiffres-cl%C3%A9s
Un petit tour sur le blog The Liscio Report m’a donné un (autre) extraordinaire graphique : la courbe des grèves réunissant plus de 1000 grèvistes.
http://tlrii.typepad.com/.a/6a00e5516841ac88330120a62800bc970b-320wi
… graphique illustrant parfaitement le passage de mon texte sur la défaite politique de la formoisie
On voit parfaitement la dégringolade de la capacité de lutte de la formoisie étasunienne.
L’exact contraire de la courbe du Dow Jones donnée par un commentateur
http://fr.finance.yahoo.com/echarts?s=^DJI#chart1:symbol=^dji;range=my;indicator=volume+roc;charttype=line;crosshair=on;ohlcvalues=0;logscale=off;source=undefined
(mes excuses : je ne retrouve pas le commentaire d’où provient ce lien)
fermer la bourse paris seule, ça ne fera pas avancer le problème…si on veut faire de même à NY ce sera une autre paire de manche…en voyant ces graphiques, on peut être pessimiste sur une reprise rapide (comme dirait je ne sais plus quel footballeur : « les carottes sont mortes ») et le dernier communiqué du LEAP 2020 parlant d’une dislocation géopolitique abonde dans le même sens.
Parti comme cela est, la décennie semble déjà perdue…
Pour en revenir aux graphiques, quand se situe le « T » des deux graphiques du haut?
« T »=Through=creux dépressionnaire.
Je me permets si cela est possible de reposter le lien que j’avais déjà posté dans le billet précédent.
Ce lien étant plus en phase avec celui-ci sur « la reprise » :
La seul statistique et analyse fiable sur la situation économique d’aujourd’hui, celle des échanges maritimes.
à lire:
http://www.daily-bourse.fr/analyse-BDI-Harpex-La-realite-des-echanges-commerciaux-vtptc-9201.php
Amusant, car employer le mot « espoir » en économie capitaliste est un contre-sens.
Ils espèrent que cela s’est stabilisé, seulement ils n’ont pas de théorie. Sans théorie, tout le monde peut dire ce qu’il veut, n’étant lié à aucune instance logique supérieure, aucune axiomatique. Qu’est-ce qu’une pensée sans théorie ? Celle des journalistes, des enfants. « On voit que », et l’on en conclu qu’on a atteint le fond, et puisqu’on ne sait pas, on est en droit de conclure que la reprise n’est pas loin. Voilà la soupe que l’on sert au peuple, tous les jours que Dieu fait.
Le médecin lui, pense. Nous autres, avons des idées, logiques… qui ne demandent qu’à être réfutées, d’ailleurs.
Nous voyons par delà l’accident, l’évolution de la maladie, qui nous est moins inconnue qu’aux observateurs de métier. Observer ce n’est rien.
Mon professeur (J.P Deconchy) disait : lorsque vous avez observé une montre, vous avez décrit cette montre particulière; vous n’êtes pas en droit, épistémologiquement, de généraliser. Or lorsque vous avez décrit le concept « montre », là vous pouvez généraliser… la montre, c’est mon concept. C’est par là que la science simplifie sans doute…
Avoir une théorie, do anything but do something, disait une autre personne. Il faut un plan. Une théorie même mauvaise, peut être corrigée. Or les journalistes, n’ont pas de théorie, par manque de formation philosophique. En revanche ce là ne les empêche pas de se poser en éducateurs du peuple.
Une bonne question serait de savoir si des journalistes professionnels lisent ce blog…
Sans idée, on peut dire n’importe quoi sur le capitalisme et croire qu’après la pluie, le beau temps reviendra et le dire avec toute l’assurance que donne le prestige de la position sociale, sauf qu’on n’a aucune idée…. On n’a aucune idée à soi.
DSK a dû mal accepter ceci :
« Avec un bon sens dont le Fonds avait bizarrement manqué durant deux décennies, le bulletin faisait observer: “Des raisons logiques portent à penser que, bien conçus, les contrôles sur les flux des capitaux pourraient avoir toute leur place” aux côtés d’autres mesures. En novembre dernier, Dominique Strauss-Kahn, le responsable du FMI, jouait encore les rabat-joie face à la volonté brésilienne de taxer les flux de capitaux spéculatifs et refusait d’ériger ce type de contrôles en norme. »
http://www.project-syndicate.org/commentary/rodrik41/French
Bonsoir AH.
Il faut tout de même reconnaître la fantastique capacité de DSK à :
1) essayer de sauver les meubles alors que la maison brule.
2) ménager la chèvre et le chou en étant dans le parti des loups. (remarque comme l’analogie du loup est judicieuse car il élimine naturellement toute bête faible)(ce qui renforce le reste de l’espèce)
Habituellement, les ricains embauchent les Français pour la Recherche ou la cuisine. Là, ça sort des compétences habituelles.
De quoi se poser des questions, non?
Sans compter que ces graphiques ne disent rien sur la re-chute prochaine !
Disons pour être politiquement correct sur la bonne tenue de cette reprise.
N’oublions pas qu’il s’agit d’une reprise sous perfusion et qu’elle est LOIN de s’auto-alimenter.
Vous avez peur de l’avenir, Ybabel..???
Je vous rassure, nous l’avons devant nous.
Et si nous pouvions nous permettre de délirer un peu avec « si on se retourne », ou, « l’avenir dépend de ce que nous donnons aux organismes privés de retraites », ou, …
Allez, on se fait une séance d’éclatage sur cette partie unique du blog, ça va nous faire du bien. Ponctuellement et virtuellement, mais ce sera déjà ça de gagné et que les « autres » n’auront pas.
La « reprise » aussi dans mon quartier, une autre boutique vient de fermer rideau et en plus dans l’une des rues les plus affluentes, comme elles sont bien courageuses toutes ces petites Pme qui tentent de survivre et d’exister face à tant de si bons financiers et politiciens vertueux, allez on y croit encore bien fort à la reprise surtout qu’à carrefour le positif est de retour, très important d’y croire encore à ces valeurs surtout les pieds mouillés.
« Taxer les flux financiers » ; un article dans la Libre Belgique…
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/569349/taxer-les-flux-financiers.html
Faudra-t-il une « vraie » crise pour enfin mettre les choses à plat et faire le nécessaire pour renaitre dans une économie saine… vivement ?
A mon humble avis, les crises sont de plus ne plus profondes et les reprises de plus en plus faibles, sur ces dernières décénies.
Pouvez-vous concevoir un pays prospère sans exportations ? On disait que la consommation intérieure US entrait pour 70% dans son PIB, – oui mais grâce au crédit ! Sinon c’est une blague, la demande intérieure comme moteur de la croissance.
Si un pays pouvait se contenter comme moteur de sa croissance de sa demande intérieure, il y a longtemps que ce serait fait. La solution serait simple il suffirait de stimuler cette demande.
Or le Monde n’a que sa demande intérieure. Krugman a très justement fait remarqué que nous n’exportons rien vers Mars ou Venus.
Comment allez-vous résoudre ce problème ? Aucune régulation des marchés n’y parviendra.
L’économie est mondiale, personne ne pense qu’au niveau mondial il y a un problème et pas seulement au niveau européen.
La mondialisation, quelqu’un en a fait la théorie ? Apparemment non, car la théorie est très vite vue : au niveau mondial, l’économie n’exporte pas et constitue une autarcie, alors il faut réfléchir à la signification d’un capitalisme en AUTARCIE, et se demander si le modèle du marché libre, notre modèle est compatible avec cette contrainte.
Il ne l’est pas. D’ailleurs plus rien n’est compatible avec rien.
De même lorsque vous avez un billet de 10E en main, c’est parce qu’une autre personne est privée de ce même billet que celui-ci a de la valeur.
L’argent est une donnée psychologique, il n’entre pas seulement dans la vie d’un Balzac et autre créateur, criblés de dettes, il entre dans la vie de chacun comme manque. Nous manquons de temps et d’argent.
Voilà 2 raisons pour lesquelles rien n’ira, et que tout mérite de finir d’une façon ou d’une autre.
1) Immoralité de l’argent en tant que tel, de façon irrémédiable
2) incapacité de s’élever au niveau global de l’économie, malgré l’existence du concept de « mondialisation ». Le mot existe, le sens est perdu, de même que le sens de toute limite, de la finitude que notre monde de consommation ne supporte pas. La politique de la consommation ne supporte pas de dépression et de se demander « à quoi bon ». C’est le contraire, le paraitre, l’hystérie, la jeunesse, s’amuser sans penser à rien.
D’où l’incapacité foncière de penser les limites du monde, et les conséquences afférentes au domaine de l’économie.
« j’ai marché derrière le ciel »…
Dans le cadre de sa 41ème saison :
>> BLUE
Bande son du film Blue (1993) de Derek Jarman
@ Lisztfr
Ce n’est pas que je veuille mourir idiot, mais franchement, je préférais Youssef Dafher.
Cordialement
Je ne crois guère au terme des rivalités ostentatoires engendré par cette crise.
Riches ou aspirants riches, hélas parfois même pauvres demeurent matérialistes, plus préoccupés par leur niveau de vie que par les questions de leur liberté ou de leur érudition. Certains aliéneraient leur mère quarante annuités de plus pour voir l’envie briller dans vos yeux.
Le théâtralisme réduit à l’ombre, ce n’est pas pour aujourd’hui. Je travaillais ce week-end sur le salon international de l’auto à Genève, j’ai même assisté à la convention des chefs d’entreprise de Renault. Je répète: le théâtralisme réduit à l’ombre, ce n’est pas pour aujourd’hui. Ni pour demain.
Je ne prêche rien, j’explique.
Demain risque d’arriver plus vite qu’on ne croit…
Nous ne sommes pas préparés à la finitude, ni de nous même, ni de nos proches… mon beau-père est mort avant-hier. Le jour d’avant il allait mieux, et mon amie ne l’a pas appelé croyant qu’elle pourrait encore lui parler le lendemain ! Voilà…
Si je puis me permettre, nous surestimons la stabilité des choses, de l’économie surtout. Puisque nous avons l’expérience de sa durée nous nous imaginons que ça va continuer comme ça, tranquillement. Ca ce sont des idées à priori.
Or l’économie, est un système cybernétique (et pas seulement politique), si l’on fait abstraction de la dernière bulle fondée sur la dette qui ne se répètera pas. Sans injection d’argent supplémentaire, l’entrée du système est égale à sa sortie. Or l’entrée dont il est question est égal à 2/3 de la sortie.
Le cout du travail représente 67% du prix d’une marchandise, or le cout du travail est le salaire, c’est en gros la demande globale. Cette demande est donc environ de 2/3 par rapport à l’offre globale… en négligeant bien sûr une quantité de facteurs.
Demain arrivera assez vite… j’en suis désolé.
Lisztfr,
Assez d’accord avec vous là-dessus.
La bulle la plus problématique n’est pas économique, mais celle qui peu à peu nous sépare de la réalité par des artifices fragiles.
Au cas où certains l’auraient loupé : La Grèce préfigure la tiers-mondialisation de l’Europe
100 % des gagnasnts du loto on joué.
citation de LOTO TSEU
et pour ceux qui préfère Diogène un série de 3 vidéos rigolotes sur ce lien.
rigolotes mais axés sur l’économie ultramoderne.
http://www.delaservitudemoderne.org/
Bonne rigolade.
Et bien ça promet …
Mon Dieu, Mon Dieu comme tout cela est bien triste à voir aussi, mon Ame avait pourtant tellement soif d’entendre autre chose ce matin. J’ai donc tourné la tête et poursuivi ma route, en espérant peut-être trouver quelque chose de moins mensonger et contradictoire non seulement pour moi mais aussi pour mon prochain, racontez-moi demandais-je à un autre chômeur de plus comment tout avait aussi commencé pour vous dans la douleur ?
On aime les écritures les pauvres gens, mais tout juste afin de pouvoir mieux dénoncer comme Karl Marx les seules valeurs marchandes de ce monde et puis après hop on vous passe à la trappe et on éprouve plus du tout alors le besoin de faire appel à vous et à votre foi, tellement plus facile de nos jours de dénoncer quotidiennement le lavage de cerveau chez les autres qu’en soi que dans nos propres livres, enfin si cela peut encore rassurer le monde actuel et la multitude.
Vous qui lisez ces lignes faites aussi bien attention à vous, le monde moderne ne se montre hélas pas toujours mieux disposé à recevoir de plus belles choses venant du ciel, alors faute de mieux on préfère de nouveau ressasser aux êtres les mêmes choses habituelles, pour rigoler aussi
un peu entre jeunes c’est important de vouloir toujours penser comme son meilleur pote de fac.
Pas beaucoup rigolé, mais c’est pas mal fait ce petit film.
PS Les perdants, des millions de fois plus nombreux, ont tous également tenté en vain leur chance.
http://market-ticker.denninger.net/
A *Very Serious* Warning To Nancy Pelosi
Lisztfr,
Condoléances. Votre commentaire du 16 mars 2010 à 19:53 me semble fondamental. J’aimerais avoir des précisons sur celui de 21h45, notamment sur le passage « Or l’économie […] de facteurs. » : je ne comprends pas ce que vous voulez y dire, notamment avec les chiffres d’entrée et de sortie. Je souhaiterais ne pas commettre l’erreur habituelle de lire dans vos mots ce que j’ai envie d’y lire. Merci.
Bien merci….
Dans une marchandise, 67% du montant du prix représente le coût du travail, c’est-à-dire ce que l’on verse au salarié (+ cotisations, frais, etc). Or le salarié, c’est le consommateur… le consommateur principal.
Le « consommateur principal » ne dispose même pas de la quantité d’argent nécessaire pour acheter ce qu’il a lui-même produit, et en fait il n’en dispose que des 2/3. Le reste va à l’épargne, à l’actionnariat etc.
Donc l’entrée du système, si l’on simplifie et l’on considère toute l’économie comme un système cybernétique, l’entrée n’est que de 66% de la sortie (valeur mise sur le marché sous forme de marchandise = 100%). Donc je suis désolé, seules 66% des marchandises produites peuvent trouver acquéreur !
Ceci est aggravé par le désir d’épargner du « salarié global », et en revanche allégé par toute forme de crédit (cf. Cigale…)
C’est amusant. Vous avez devant vous une marchandise, toute l’économie s’y reflète… la part salariale du prix de cette marchandise est la seule (en gros) qui permettra d’acheter cette marchandise ! Il suffit de partir du CONCRET pour comprendre !!! Il en va de même pour un billet. Vous l’avez devant vos yeux ! tout est là, sous vos yeux… Et nulle par ailleurs, je suis pour un panthéisme de l’économie, tout est déjà là, proche, tangible. Il n’y a pas besoin de regarder dans les comptes en Suisse (complot !). Rien ne fonctionne parce qu’au niveau élémentaire, au niveau de la miche de pain, du rasoir bic, déjà il y a un problème. La somme des petits problèmes fait la catastrophe globale.
la théorie du complot, à la mode, sert aussi à masquer la vérité. La vérité n’est pas cachée !
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Autre considération : Votre boulangère est sympathique. Pourrait-elle, et le voudrait elle, acheter tout son pain, ses gâteaux, croissants ? Non, elle ne le veut pas et ne le peut pas.
La « sortie » c’est ce qu’elle produit comme valeur.
L’entré est se dont elle dispose comme salaire.
L’entrée est la seule chose qui permette d’éponger, d’absorber la sortie, or l’entrée est toujours largement inférieure à la sortie ! Et descendre les prix n’y changera rien.
Si vous avez, en physique, un système qui subit ce qu’on appelle un amortissement (c’est le terme technique) un amortissement de 1/3, ce système atteint l’immobilité très rapidement. Personne n’échappe aux lois physiques, sauf dans la 4è dimension, celle qui est la préférée de nos ministres. Dans la 4è dimension en effet, tout est possible.
En physique, si vous retirez à chaque période, 1/3 de l’énergie du système, l’asymptote rejoint très vite le ZERO !
OR NOUS SOMMES DANS CE GENRE DE SYSTEME !
Ici, les périodes valent 1 ans. N’empêche que sans crédit (énergie externe) nous sommes dans un système qui perd son énergie d’une fraction probablement de 1/3 ! Donc, je vous laisse augurer de la durée que nous avons à vivre dans ce « machin »….
Jusqu’à lors on s’en est tiré en endettant les pays colonisés, en endettant l’Etat etc.
Mais enfin, les forces qui freinent l’activité économique sont donc énormes !
La première année, -1/3 (pire que Waterloo)
La deuxième, il restait 70 % -1/3 = 47 %
Voilà l’ordre de grandeur….naturel, inscrit dans le génome de l’économie actuelle….
Lisztfr,
D’accord je vois votre raisonnement. Mais est-ce que cette disparité entre l’entrée et la sortie du système est un fait nouveau? Pourquoi maintenant et pas dans des époques antérieures?
Désolé si j’ai peut-etre compris de travers, je ne suis pas economiste, mais physicien.
Lisztfr,
Merci pour les précisions.
Je maintiens, donc : votre texte du 16 à 19h53 me semble fondamental.
Vous avez raison : nous ne sommes pas préparés à la finitude. Partant, l’économie non plus, ainsi que bien d’autres choses…
Une remarque concernant l’amortissement : vous envisagez une période d’un an. On peut également envisager une période d’une vie : l’énergie serait alors liée de manière inverse à la prise de conscience de la finitude. Le crédit, l’énergie externe étant dans ce cas du domaine de la distraction… Un monopoly, une élection, une consommation, etc. Ce qui rejoint votre « La politique de la consommation ne supporte pas de dépression et de se demander « à quoi bon ». »
lisztfr 12h11 un grand merci pour cet éclairage, une nouvelle pierre à mon édifice.
Si j’émets l’hypothèse suivante:
Supprimons le référent travail/salaire pour les biens concrets (matériels).
Remplaçons par un prix (à définir collectivement pour couvrir tous les besoins essentiels de la collectivité) sur toutes les matières renouvelables ou issues du recyclage.
Nous aurions là de quoi faire vivre tout le monde, avec des ressources pérennes.
Seul le non consommable (immatériel) serait pourvoyeur de revenu supplémentaire, dans la limite du pouvoir d’achat de chacun ou dans l’échange consenti de sa force musculaire ou neuronale.
Oui, je sais je rêve tout éveillé, alors bon rêve à tous.