CDS
Le travail, en avoir ou pas
En parlant de ‘milliards de dollars’ … un trou de serrure indiscret avec vue sur l’intimité du clan TRUMP… C’était…
*Godot est mort !*
En parlant de ‘milliards de dollars’ … un trou de serrure indiscret avec vue sur l’intimité du clan TRUMP… C’était…
Un peu tôt pour chiffrer avec précision, mais certainement pas des milliards de dollars.
Salade russe au menu. https://hervey-noel.com/trump-et-poutine-fictions/
« Biden vient de soulever un peu la planche de son côté. » « L’élargir hors de l’Ukraine. Zelensky s’y est employé » Ah…
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…
@Konrad si je peux aider…🙏
Pour détendre l’atmosphère, je suggère d’abord quelques gorgées de whisky ou de très bons vins avant de stocker les pastilles…
Un détail… Au 1/1/2025 D. TUSK succède à V.ORBAN… https://www.letemps.ch/monde/donald-tusk-nouvel-homme-fort-europeen-figure-de-proue-du-soutien-a-l-ukraine
Magnifique stratégie de Poutine que de dire à ses voisins qu’il est prêt à les bombarder. Ca a abouti à…
@Ruiz, La situation est en suspend d’une certaine manière et peu pencher d’un coté ou l’autre. Je ne sais quoi…
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120 réponses à “Le temps qu’il fait, le 12 mars 2010”
Paul a une nouvelle descendance, mais linguistique cette fois, depuis que Daniel Schneidermann dans son Neuf-Quinze de ce matin a parlé -sans ironie aucune- de « l’initiative jorionienne ». Promotion méritée.
Merci Mr Jorion, moi meme dans la situation de sans emploi, vous me rendez une part de dignité ce matin. Et pour soutenir vos propos, je dirai que la création d’une constitution sur l’économie devrait prendre en compte l’utilité sociale des métiers. En effet produire par millions des déchets plastiques, creér de l’argent à partir de rien (spéculer) ou détruire des activités de lien social ne devrait plus etre rémunéré, mais taxé. A l’inverse les activités d’enseignement, de médecine, et d’écologie au sens premier du terme devrait constituer le socle d’une nouvelle manière de vivre ensemble sur la planète.
Rémunéré et taxé fortement.
On retrouve dans ce discours la différence entre les « bons » et les « mauvais » pauvres. Les bons étant ceux qui aimeraient travailler et ne trouvent pas; les mauvais étant ceux qui ne veulent pas travailler. Les deux vivant au crochet de ceux qui travaillent.
Le salariat étant devenu une chose rare; l’individualisation de la société post-fordiste créé des « prétentions » incompatibles avec les emplois restants (le « parce que je le vaux bien » de l’Oréal), souvent confiés aux immigrés; viendra le retour de la « police des pauvres » qui imposera le travail (ou la corvée) même si celui-ci ne permet pas d’en vivre.
Merci la finance.
Depuis des années je suis indépendante et actuellement on ne peut pas dire que cela soit facile, d’autant que j’ai changé de domaine avec un départ à zéro.
Je ne suis pas sans emploi, mais pas non plus dans l’emploi d’ailleurs en terme de revenus.
Je persiste, je n’ai pas envie de redevenir salariée.
Yann, je n’ai pas compris la même chose que vous en visionnant la vidéo de Paul. Son message me paraît beaucoup plus humaniste et généreux que ce que vous en dites.
Votre message me touche, parce qu’en 1989, je me suis retrouvé au chômage pour environ une année. Plutôt que de me renfermer sur moi-même, je me suis mis à réfléchir sur notre mode de vie, pourquoi je m’étais retrouvé au chômage. J’avais remarqué que nos automobiles n’étaient occupées que par une seule personne pour la plupart et ça n’a pas changé. La question de l’isolement m’est apparue comme une caractéristique importante de notre société et je me suis donc mis à réfléchir à une structure sociale qui serait en accord avec la modernité et la liberté et qui en même temps nous apporterais une meilleure solidarité, sans nous ramener à l’ancien communautarisme, aux anciennes corprations et congrégations que nous avions voulu quitter. C’est le début de ce projet d’état providence participatif que je continue à promouvoir malgré un bien faible succès. Réfléchir à ce projet m’a déjà très largement payé de mes efforts et j’y ai mis le meilleur de moi-même. Il se peut que ce soit une utopie, mais je crois toujours fermement qu’il est porteur d’avenir, qu’il peut nous aider à résoudre notre problème de redistribution d’activité et ainsi offrir une place à tous ceux qui le souhaitent, tout en developpant la pratique du soin que nous apportons aux plus dépendants d’entre nous, c’est àdire finalement à nous-même.
Pour les courageux, voici le témoignage de ce parcours:
http://solidariteliberale.hautetfort.com/media/02/01/3d8d8d6c6a23e6cc542b41b20e5bcb9f.pdf
Je suis intéressé par ce témoignage. Avez-vous un résumé disponible ?
A demobilier,
Oui, les pages 43 à 46 et 88 à 92 du document en lien résument assez bien le parcours effectué jusqu’en 1998.
Sur le sujet du travail, …. hier soir, certes, ce n’est peut-être pas encore vraiment le commencement d’un grand questionnement, … mais cette méchante petite pique dans les Guignols du 11/3 : vous n’avez pas d’emploi, est-ce que vous avez essayer le racisme, « racisme, première employeur de France » ….
Vous devriez postuler chez Goldman Sachs.
Une erreur courante que je ne pensais pas trouver chez vous, Paul, c’est de penser que les chômeurs veulent un emploi. Ils ne veulent pas un emploi, mais un revenu. C’est très différent.
Ensuite faire une activité utile ou pas à la société est une autre question. On peut être utile sans avoir de revenu ou être parfaitement inutile voire nuisible et très bien gagner sa vie.
Un travail, tout simplement. La tête et les mains occupés à construire un monde vivable pour d’autres yeux.
Vous l »avez dit: « …être parfaitement inutile voire nuisible et très bien gagner sa vie » !
Qui n’a jamais eu le sentiment que certaines personnes étaient trop payées pour leur travail ? Ou même pire, que certaines, a des postes hauts placées, deviennent obsolètes (misent au placard bien souvent) suite à une stratégie de pression sur ladite personne.
Bien évidemment ces idées, émises de cette façon, pourraient relancer le débat sur la capacité d’une personne à en juger une autre. Mais lorsque ce jugement est partagé par plusieurs, il doit probablement y avoir une grosse part de vérité sur l’incapacité de ce pauvre salarié.
J’en profite pour vous diriger vers ce lien de wikipédia, à la fois humoristique mais tellement vrai : http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_peter
Salutations à tous les lecteur
@ demobilier
« Une erreur courante que je ne pensais pas trouver chez vous, Paul, c’est de penser que les chômeurs veulent un emploi. Ils ne veulent pas un emploi, mais un revenu. »
Que voulez-vous dire ??, que tous les chômeurs ne sont que des parasites qui ne pensent qu’a bénéficier de revenus ??. Ces propos sont indigne de notre époque et surtout de ce blog.
@demobilier
Syllogisme du revenu:
Toute personne aspire à un revenu.
Or un sans-emploi est une personne.
Donc un sans-emploi aspire à un revenu.
So what?
Qu’est-ce que vous voulez dire par là, Demobilier ? Votre commentaire me glace le sang.
Dans notre société, un revenu est indispensable pour subsister. Pour pouvoir manger, avoir un toit. Vous n’avez jamais entendu parler des droits de l’Homme ? Vous pensez que les chômeurs devraient tous crever de faim et de froid sous un pont ?
Vous croyez au mantra néolibéral « quand on veut, on peut » ?
Ce mantra, je le traduirais approximativement par : « la société industrielle écrase tout le monde sans discriminations, quoique ni de la même manière ni au même rythme. »
Quand on veut quoi, exactement ? Et on peut quoi, exactement ?
Refuser de se laisser écraser est-il moralement condamnable ? Suffisamment pour mériter de déchoir, de pourrir sans espoir de rémission, d’être exclu du genre humain ?
Vous affirmez que « faire une activité utile ou pas à la société est une autre question. »
Je ne suis pas du tout d’accord : c’est un autre aspect de la même question.
Parmi les personnes sans emploi, il y en a beaucoup, et probablement de plus en plus, qui accepteraient avec grand plaisir d’exercer une fonction valorisante et utile à la société, mais ne peuvent se résoudre à n’être qu’un rouage de plus dans la grande machine à concasser les êtres.
Vous croyez que les chômeurs vivent aux crochets de la société, alors même que l’entièreté de leurs maigres revenus, qui ne font que transiter très temporairement à travers eux, bénéficient principalement aux commerçants de leur voisinage et au propriétaire de leur logement ? S’il y a bien une catégorie de la population qui ne thésaurise pas, ce sont les chômeurs.
Pour terminer : vous croyez toujours que les chômeurs sont des parasites sociaux, à l’heure où les innombrables abus de la soi-disant élite financière sont de plus en plus apparents ?
J’aimerais croire que vous vous êtes mal exprimé ou que nous avons mal interprété vos propos, comme le montre la forte concentration en points d’interrogation de ma réponse. Si ce n’est pas le cas, votre commentaire est à ce point dépourvu d’humanisme que c’en est choquant.
Quelle époque de m…
P.S. : Merci de tout cœur, Paul. Je fais partie de ceux dont les qualités et les talents ne trouvent pas de débouché constructif dans cette anti-société à l’agonie. Votre humanité et votre sagesse me sont d’un grand réconfort.
Coluche disait à peu près ceci : » On dit que les chômeurs on besoin de travail. Ce n’est pas vrai de l’argent leur suffirait. »
A Enrique :
Je vois que vous seul m’avez compris.
Aux autres :
Si demain on vous demande de travailler sans salaire, allez-vous l’accepter ?
Si demain on vous offre un salaire sans devoir travailler, allez-vous l’accepter ?
A Candy says…
Vous n’avez clairement pas compris mon propos.
Le vrai progrès serait que chacun puisse avoir un revenu sans être obligé de travailler (au sens « contrainte »). Ensuite chacun choisi les activités auxquelles il souhaite consacrer son temps.
Maintenant, si le travail est le seul moyen de gagner sa vie, il faut en passer par là. Mais ce n’est pas le but.
@ demobilier,
Je suis très heureux d’avoir mal compris vos propos. Comme je le disais à la fin de mon commentaire très épidermique, cette profusion de points d’interrogation exprimait (mal, sans aucun doute) que j’espérais les avoir mal compris.
J’espère que vous excuserez mon impulsivité. Il se trouve que je connais malheureusement des personnes qui pensent réellement ce que j’avais cru que vous pensiez.
Vous êtes donc partisan du revenu universel, si je ne vous comprends pas de travers une seconde fois.
On dirait que cette belle idée commence à se répandre. Comme quoi, cette crise ne débouchera pas nécessairement sur un monde encore plus invivable.
Pour répondre à vos deux questions :
– étant chômeur, on m’offre un salaire sans que je doive travailler.
– étant peintre, je travaille tous les jours même le dimanche sans autre rémunération que le plaisir que je trouve dans cette activité et la fierté que je ressens parfois (mais pas toujours) lorsque je parviens à coucher sur la toile ce que j’avais en tête. Cette satisfaction et les encouragements chaleureux de mon entourage sont des salaires d’une valeur inestimable. Ils valent largement le sacrifice du confort matériel et l’instabilité dans laquelle je vis.
Bien sûr, je préfèrerais ne pas devoir manger de la merde industrielle pour pouvoir acheter des toiles et de la peinture. Et je préfèrerais ne pas être vu comme un parasite par des crétins travaillant dans la publicité. Mais bon. J’ai choisi.
Encore une fois…
« Se trouver un travail pour avoir un salaire : – voilà ce qui rend aujourd’hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous le travail est un moyen et non la fin ; c’est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu’il procure un gain abondant.
Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans plaisir : ils sont délicats et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d’un gros gain lorsque le travail n’est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d’hommes rares font partie les artistes et les contemplatifs, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse ou bien aux intrigues d’amour et aux aventures. Tous cherchent le travail et la peine lorsqu’ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s’il le faut. Sinon, ils sont décidés à paresser, quand bien même cette paresse signifierait misère, déshonneur, péril pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas tant l’ennui que le travail sans plaisir : il leur faut même beaucoup d’ennui pour que leur travaille réussisse. Pour le penseur et pour l’esprit inventif, l’ennui est ce calme plat de l’âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre les effets à part eux : – voilà précisément ce que les natures inférieures n’arrivent absolument pas à obtenir d’elles-mêmes ! Chasser l’ennui à tout prix est aussi vulgaire que travailler sans plaisir. » Nietzsche, Le Gai Savoir
La vision est belle mais c’est aussi, à notre époque, le chemin le plus sûr vers la solitude…
Verywell
Pourquoi le chemin vers la solitude? Notre monde est suffisamment interconnecté (comme ici où nous nous parlons alors que nous sommes peut-être distants de centaines de kilomètres) pour que chacun trouve des humains qui partagent des façon de voir, de sentir, de penser peut-être très minoritaires (quoique…).
J’observe grâce à Internet la naissance de « communautés existentielles » qui préparent peut-être l’émergence de groupes, peut-être pas nietzschéeins, mais quand même non soumis aux impératifs de la société travailliste.
Verywell a raison, Alain.
Le fait de ne pas avoir « besoin » d’argent ou de se rendre compte des dégâts qu’occasionne l’obsession d’en gagner, vous place dans la catégorie des gens qui ne suivent pas les « us et coutumes » généraux.
Et ceci sans être obligatoirement SDF…
Prenons juste un exemple qui parlera à beaucoup.
Imaginons un cadre de société dont la fonction est d’acheter (approvisionner pour l’entreprise) et qui se rend compte des manœuvres « commerciales » pratiquées partout et qui consiste à le corrompre.
Ou un comptable de cabinet d’expertise qui est obligé de rester discret alors qu’il voit certains trafics dans une société.
Ou un inspecteur des impôts qui doit être au bord de l’écœurement en constatant chaque jour la malhonnêteté de certains…
Oui, l’argent compte…
Même dans les mafias actuelles.
Cela pourrait même, en terme de réflexion, aller un peu plus loin.
Regarder comment ont toujours été craints ou mis sur la touche, des humains qui ne pouvaient (ne voulaient) se faire acheter…
Alain A
Ce que vous dîtes est tout à fait juste.
Peut-être aurais-je dû parler plutôt de sentiment de solitude ou de solitude sensible, et ce en dépit des multiples interconnexions que permet internet.
Un chômage de longue durée et une certaine intransigeance – « chercher le travail et la peine lorsqu’ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s’il le faut. Sinon, être décidé à paresser, quand bien même cette paresse signifierait misère, déshonneur, péril pour la santé et pour la vie » – me font voir les choses ainsi. Je ne pense pas être le seul dans ce cas et, à la fois, je n’entends pas généraliser.
Je ne suis ni artiste ni contemplatif, et je me reconnais pourtant dans cette description « cherchent le travail et la peine lorsqu’ils sont mêlés de plaisir », pour ma part, même largement moins rénuméré. J’ai bientôt 40 ans, j’ai atteint, je pense, la limite de tolérance dans l’entreprise dans laquelle je « gagne ma vie » (ce que je fais ne peut que s’appeler comme ça quand je vois le déplaisir apporté par mon activité professionnelle quotidienne).
Je suis entrain de travailler avec le Fongecif pour me reconvertir dans une voie qui m’a toujours énormément attirée, au point que je la pratique régulièrement dans mon garage, c’est la menuiserie. Je sais que mon revenu sera divisé par plus de 2 en étant employé dans cette voie, mais je travaillerai enfin, et ne « gagnerai plus ma vie ». Notre maison sera finie de payer l’année prochaine, et donc beaucoup moins de charges mensuelles, ce qui autorise une grande liberté dans le revenu !! Dans mon entourage proche, de nombreuses personnes aimeraient travailler, plutôt que gagner leur vie, mais sont prises au piège par leur loyer, leur voiture, et tous les artifices qui donnent la part belle à la consommation !!
Vivre simplement mais être heureux tous les jours est mon utopie, et j’espère que je la réaliserai. Et je ne comprends pas ce qui devrai m’emmener dans la solitude en suivant cette voie…
Verywell, Paul,
C’est une des meilleures introductions possibles !
La solitude peut permettre la réflexion, Jésus dans le désert ou Michel Martin dans l’antichambre de l’ANPE pour preuves ! Nous manquons de vraie solitude, nous sommes pris dans un tourbillon d’habitudes qui nous donnent l’impression de non-solitude alors que c’est tout le contraire : nous sommes seuls parmi la multitude, seuls faces aux divertissements, seuls au travail…tant les échanges y sont impersonnels et dénués de toute spiritualité. A tel point que le moindre signe de spiritualité est immédiatement interprété comme le signe d’un début de folie, un début de lâcher-prise.
La vraie solitude est crainte comme peut l’être la mort. A tort. C’est d’ailleurs un des bras armés de nos dirigeants que de supprimer toute possibilité d’exposition à la vraie solitude. N’ayant pas de modèle alternatif au travail rémunéré dans leur besace, ils se doivent pour garantir la survie du système, la survie de la société, de limiter le nombre de rêveurs : « Tout le monde au boulot, quel que soit le boulot », et vogue la galère. Mêmes les chômeurs se sentent coupables de ne pas participer à l’effort collectif : ceux qui sont privés de rames pédalent ou pompent avec les pieds. Ceux qui ne peuvent offrir à leurs enfants le minimum de qualité de vie défini par le groupe se sentent coupables au point bien souvent de n’être plus en mesure de leur donner le minimum d’amour indispensable pour qu’ils puissent oser chercher ailleurs la sérénité que eux n’ont pas trouvée.
Merci donc pour cette introduction.
Et pour rester dans la Nietzsche attitude :
« Ce qui se paie n’a guère de valeur ; voilà la croyance que je cracherai au visage des esprits mercantiles. »
« Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit. »
à Reynald LETELLIER
Merci pour votre témoignage.
Il y a quelques années de ça j’avais suivi une formation d’ébéniste. Cependant, pour des raisons que je ne veux pas développer ici, je n’ai pas persisté dans cette voie.
Mais je continu à penser que c’est un très beau métier. Savoir fabriquer une table, une commode, ou un confiturier… quelle classe ! Rien que cette merveilleuse odeur du bois, n’est-ce-pas.
Donc, je vous en souhaite plein les narines et aussi les yeux.
Verywell, Yvan
Peut-être ne nous sommes pas compris sur le sens du mot solitude. Certes, en tentant de vivre selon ses désirs et pas selon ses besoins (souvent fictifs mais bien entretenus par la pub), l’on est considéré comme anormal (hors norme) par la majorité de vos contemporains. Cela ne veut pas dire qu’on est condamné à la solitude, au contraire: on peut développer quelques liens humains, vrai, profonds, sincères avec ceux qui, comme vous, pensent autrement.
Un témoignage: à la fin, des années 70, je me sentais seul et incompris en tant qu’écologiste très militant dans une société où ces idées étaient fort rares. Et puis en 1980, s’est créé le mouvement Ecolo en Belgique et des dizaines, puis des centaines, puis des milliers de personnes se sont rendues compte qu’elle n’étaient pas seules à penser autrement. Un lutte collective s’est développée depuis 30 ans et je peux vous assurer que je ne me suis plus jamais senti seul (et j’ai même pu faire de ma passion écologiste mon moyen de vivre, évidement sans excès consuméristes…).
Comme le dit Fab en d’autres: mots, on n’est jamais seul et on ne s’ennuie jamais quand on est avec soi….
Je suis heureux d’apprendre que je suis un « homme rare ». 🙂
Une bouffée d’air frais dans le smog irrespirable de cette interminable dépression en montagnes russes à laquelle cette anti-société me confine, ça fait du bien. Merci Nietzsche, et merci Verywell.
Il semble que nous soyons de moins en moins rares, d’ailleurs. Hommes et femmes rares de tous les pays, unissez-vous !
Le système se déshumanise à un point tel que toute personne douée d’au moins une qualité humaine n’aura bientôt plus d’autre choix que de s’en désolidariser.
Alain A, je confirme que ce chemin serpente à travers des étendues aussi riches intérieurement qu’elles sont pauvres socialement.
Internet est effectivement un lien très précieux, mais il ne remplacera jamais un véritable lien social. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier à leur juste valeur ces « communautés existentielles », en attendant impatiemment « l’émergence de groupes » qu’elles pourraient engendrer dans un futur plus ou moins proche.
à Fab
En lisant votre texte, j’ai poussé un gros soupir. Vous observez finement les grosses ficelles de la société contemporaine. Je n’utilise pas les smileys, mais je vous adresse quand même un clin d’œil complice.
moi je trouve que vous avez un travail, c’est celui d’alimenter notre réflexion à tous, et vous êtes rémunéré par les dons qui vous sont fait. les multiples sources de revenu que vous procure votre travail vous permette d’être indépendant. beaucoup de gens ne peuvent pas dire « merde » a leur patron car ils représentent leur seule source de revenu. c’est un aspect de notre société qu’il serais bon de changer et votre vie actuelle me semble bien plus équilibré que celle de nombreux salariés dont je fait parti.
Je pense que vous devriez conserver ce mode de vie, et que si vous avez besoin de plus de moyens, n’hésitez pas a demander 🙂
@Cyrille
Bravo ! Cyrille, pour cette magnifique encouragement et cette belle idée !
J’espère qu’il vous écoutera, le Vieux …
@ Paul
Vous êtes humain et sensible et c’est là peut-être votre principale qualité. Elle n’admet pas de compromission. La valeur des personnes n’est pas le montant de leurs revenus. « Combien on pèse ? » C’est, m’a-t-on dit, une question fréquente aux Etats-Unis. Ca l’est aussi ailleurs mas de façon moins directe. L’illusion de l’argent mais aussi son pouvoir réel ou supposé. Il ne fait pas le bonheur mais il y contribue dans notre monde tel qu’il est.
Combien on « pèze » ?
La valeur d’un humain lui est rendu chaque matin devant sa glace, encore faut il qu’il regarde et se questionne.
Bonjour M. Jorion
C’est toujours un plaisir de vous voir chaque semaine.
Ah ! Le travail !
Franchement, je préfèrerais ne pas avoir besion d’être payée pour le travail que je fais mais par contre avoir la possibilité de le faire bien !
Paul
Comment offrir à la société le meilleur de nous même et pas ce que souhaite en extraire le système dominant: vous ouvrez là une problématique essentielle et très vaste. Allocation universelle (appelée aussi revenu inconditionnel), bénévolat et tiers-secteur comme alternative au duopole privé/public, travail autonome ou hétéronome. Je sens qu’on va reparler d’André Gorz…
Je me pourlèches déjà (intellectuellement s’entend) de ce que nous allons lire ici.
Sur page du site Seesmic, on ne peut plus télécharger les vidéos au format MP4 pour les regarder off line. S’agit il d’un incident ?
Je viens de faire le test : les 2 formats flv et MP4 sont bien téléchargeables pour la vidéo du 12 mars sur seesmic.
En fait pour cette vidéo et pour les 2 dernières, il télécharge un fichier de taille nulle.
Ce problème est apparu à partir de la vidéo BFM du 1ier mars, avant tout va bien, je viens de revérifier sur celle du 26 février.
En résumé :
– Le temps qu’il fait, le 12 mars 2010 : ko (taille nulle)
– BFM Radio – le 8 mars 2010 : ko (taille nulle)
– BFM Radio – 1er mars 2010 : ko (taille nulle)
– Le temps qu’il fait, le 26 février : ok
… Ok
Merci à vous,
Contrairement à tant d’idées reçues sur les gens sans emploi,
Heureux l’Homme qui se reconnaîtra parfois dans la situation difficile d’un autre,
Il y a sûrement dans ce monde quelqu’un qui s’adresse déjà à l’homme autrement,
C’est bien connu un homme au chômage ne méritera jamais mieux le respect de tous,
Malheur à celui qui recherchera continuellement à maudire son prochain dans l’adversité,
Ne baisse pas les bras tu n’es peut-être plus le seul maintenant à être touché par la crise,
On ne devrait pas toujours forcer le chômeur à penser comme l’insensé aussi riche soit-il,
Vouloir continuellement rappeler à l’autre son malheur est-ce vraiment faire son bien ?
Et si le réel malheur de l’homme n’était pas de se retrouver subitement sans fortune,
Un homme trop influencé par certaines valeurs peut-il vraiment faire le bien du prochain ?
Quel était votre visage avant que tant de gens ne viennent s’empresser de vous déformer ?
C’est effrayant de voir tout ce qu’il est encore permis de dire durement à l’autre de nos jours,
Comme si le chômeur devait toujours se sentir responsable de ceux les plus difficiles à approcher,
Denrée rare de nos jours de voir un citoyen parler du chômeur autrement à l’antenne,
Il est toujours plus facile de dénoncer la paresse spirituelle chez les autres qu’en soi,
De nos jours un homme sans travail a-t-il encore le droit d’être reçu d’égal à égal ?
Il est bien connu de nos jours qu’un chômeur ne pensera jamais mieux qu’un animal,
Un homme qui n’aime déjà pas aider en son cœur quel bien peut-il vraiment bien dire ?
Pourquoi le politique moderne recherche-t-il toujours à interdire de voir l’autre autrement ?
Pour le politique un chômeur de moins et un autre point de plus gagné dans les statistiques,
Un cynique qui n’aime déjà pas se connaître en mettra toujours un autre de plus au placard,
Dans ce monde de marchands toujours bon de rappeler que la marchandise coute trop cher,
Faut pas croire un chômeur bien peu diplômé donne bien plus de travail aux gens difficiles,
Puis-je d’abord vous aider mais surtout de la même manière machinale que nos élites,
A quoi servirait encore le politique s’il n’y avait plus de gens sans emploi sans argent ?
Hélas pour le politique tout devient même une question de rentabilité à court terme.
Et si La meilleure façon de venir en aide à l’homme, c’était déjà d’avoir un peu le courage d’expérimenter en premier certaines lois,
Faut pas croire il devient même de plus en plus lucratif de nos jours de s’en prendre davantage aux petits qu’aux puissants, pourquoi vouloir d’abord payer si mal les hommes ?
A force de vouloir traiter plus durement l’homme, ne risque t-on pas indirectement de causer plus de mal à ceux qui ont encore la chance d’avoir une place,
Et si ce qui était habituellement dit à l’homme sans emploi de nos jours et dans ce monde en crise,
n’étaient pas du tout des paroles de vie,
Paroles de Jérémie pour toi le Chômeur d’un monde en crise,
– Alinsi donc vous voilà pensionné, qu’avez-vous fait durant toutes ces années ?
– J’étais en pause-carrière.
___________________________________
Oui à la résistance passive !
Et à l’humour comme révolution.
Louis Scutenaire a écrit: « Ne tombez pas dans une carrière! »
Merci Louis, et merci Jérémie !
Un jour j’ai croisé quelqu’un sortant d’un bureau complétement abattu, bien démoli humainement,
était-ce encore un homme, une marchandise trop coûteuse ? Oui vous auriez du voir son visage ?
Je me suis dit alors mon Dieu, mon Dieu, pourvu que j’en finisse pas un jour comme lui surtout à force d’être payé au rabais, surtout si la crise perdure, bien sur au début cela ne fait pas du tout mal on trouve même cela tout-à-fait normal tant c’est si bien rentré dans les mœurs, pire même dans l’esprit du plus grand nombre.
Hélas c’est surtout à l’usure que cela pousse à l’interrogation surtout de nos jours ou la concurencce en devient de plus en plus infernale même envers pour les plus diplômés, lorsque qu’est venu mon tour c’est bien la même chose que l’on a préféré plutôt me faire entendre aux mêmes automatismes de conduite comme de paroles. Si si je t’assure à toi mon frère, à toi le chômeur, oui c’est vraiment pas des choses très très belles à voir surtout en ce moment !
Du coup je comprends mieux pourquoi le plus grand nombre vit de plus en plus dans la peur de
se retrouver tôt ou tard au chômage d’avoir de nouveau à revivre cela demain comme pour hier, pour tes enfants, ta famille, comme pour d’autres partout ailleurs, mais ça je crois qu’il faut encore l’avoir vécu pour mieux en faire témoignage, sinon tout cela sonne faux dans la bouche de nos élites tu ne crois pas ?
A toi le chômeur d’un monde en crise, j’aimerais tellement te dire autre chose, t’adresser une autre parole à cet instant en ce moment, mais tu sais ce n’est guère évident parfois de pouvoir trouver le temps et l’occasion de penser autrement sa condition d’homme, de s’adresser à l’autre différemment tu sais d’égal à égal, et non selon les bêtes et dangereuses valeurs en cours.
Le temps qu’il fait chez eux dans les paradis fiscaux n’est bien plus du tout le même temps qu’il fait chez toi. Tu sais ce qu’on dit au grand bal masqué, la vie c’est surtout de l’argent et une croissance toujours plus folle et rapide pour les Marchands de la terre.
Alors au Diable le reste des hommes qui se trouvent déjà en enfer à cause de nos vaines richesses matérielles de plus.
Quand on a pas de métier il est urgent de trouver un emploi .
Et le métier d’homme ( ou de femme) mérite bien d’être le seul but .C’est pour ça que je m’étais fait fonctionnaire , sans trop me plaindre . Je vous livre un poème que j’avais écrit à l’âge de trente cinq ans , à la manière de R . Kipling :
Si tu peux,à vingt ans,
Choisir, sans nostalgie,
De servir en tous temps,
Tous ceux de ton pays,
Si tu peux résister aux tentations tenaces
De l’argent, dont partout tu sentiras la trace,
Si tu peux dire non en dépit de ta peur,
Si tu peux faire fi des ambiteux menteurs,
Si tu peux, insulté, honteux budgétivore,
Faire ton travail encore, point trop sûr de ton sort,
Si tu peux croire qu’envie et jalousie ne sont
Que des péripéties peu dignes d’attention,
Si tu peux garder propre cette image abusive
De l’Etat confondu avec la force vive
D’une Nation vivante ainsi qu’aux premiers jours,
Et qui te détruira pour nourrir son cours,
Si tu peux , au delà de tout opportunisme,
Croire que ton choix est bon car désintèressé,
Si tu peux échapper à cet immobilisme
Où l’aigreur conduit ceux qui vivent du passé,
Si tu peux enrichir tous les dons qu’en dépôt
La nature a pu mettre dans tes bras ou ta tête,
Si tu peux avouer au moment du grand saut,
J’ai fait sans certitude l’ange et souvent la bête,
Et si auprès des tiens tu peux rester aimable,
Eviter injustice et faiblesse haïssables,
Alors tous les héros t’apparaîtront vulgaires
Car tu seras élu au rang de fonctionnaire,
Mon fils ( puis , ma fille),
Et si tu es déçu n’en veux pas à ton père
Qui en fut un longtemps, modeste (?), mais sincère,
Pour que tu sois un Homme ( une Femme)…
Simplement
Infiniment .
mes activités de coach de poker m’amènent à être en contact avec un certain nombre de personnes « sans emploi » qui ne vivent pas leur condition comme un stigmate. Ces ex-consultant dans l’industrie automobile ou docteur en astrophysique se détournent temporairement d’un marché du travail qui ne se jette pas sur eux, et attendent des jours meilleurs en jouant au poker. On ne peut pas dire qu’ils contribuent quelque chose d’utile à la société, mais après tout 90% du secteur financier est dans le même cas.
En fait le problème n’est pas tant celui de l’emploi que celui de la précarité. On recherche l’emploi avant tout pour la diminution du risque de se retrouver en situation précaire, quitte à accepter l’aliénation qui l’accompagne parfois. Il serait intéressant pour nos statisticiens d’état de distinguer les emplois qui apportent un parcours professionnel sécurisé (fonctionnaires, grandes sociétés chez qui le plan social est tabou) des emplois qui ne sont que la première marche au dessus du chomage en terme de précarité (interim, auto-entrepreneurs). Cela donnerait une autre grille de lecture des politiques de privatisation, réduction du nombre de fonctionnaires etc..
@ Alix Martin
Oh là,là, mollo avec les auto-entrepreneurs ! On est l’avenir du pays … Pauvre Pays !!!
Je me balance de vos sentences
Je me balance
de vos sentences.
Tant qu’en conscience
je puis dévorer ma pitance,
je n’ai pas besoin d’allégeance
à vos pâles jactances
creuses. Accroître la sapience
je le peux par moi-même. La finance
depuis toujours régit le monde.
Il se fera bien tondre
celui qui à lui-même ne sait pas correspondre.
Et la pédanterie
n’est qu’une vilaine manie :
j’ai dit.
Robert Walser
Poèmes
Bonjour Paul,
j’ajouterai que si vous aviez été obligé d’accepter un emploi sans grand intérêt par rapport à vos recherches, celles-ci n’auraient probablement pas abouti dans les même délais.
Et la prise de conscience que vous avez instillée aurait été bien moindre.
Ah si certains politiques (et une majorité des gens) pouvaient enfin prendre conscience de la nécessité de l’instauration d’un revenu minimum de base – de décence – de ce genre:
http://le-revenu-de-base.blogspot.com/2009_10_01_archive.html
alors notre société pourrait commencer avec moins de violence la nécessaire transition vers une consommation durable et une plus grande liberté de choix de vie pour chacun.
La mécanisation nous promettait moins de temps à consacrer à un Travail non choisi (lequel engendre bien souvent un impact écologique de grande ampleur et n’apporte rien à la qualité de la vie).
Et bien c’est le moment de lui rappeler ses promesses.
Merci à vous pour cette voix qui commence à être écoutée, et pour ce blog qui aide à une meilleure compréhension du monde actuel.
Amicalementao à tous.
Paul,
A quand un livre TRAVAIL MODE D’EMPLOI ?
Nul doute qu’avec une phrase comme : » Ne vous découragez pas si vous n’avez pas d’emploi, vous pouvez apporter des choses au monde… » Vous allez à l’essentiel.
Il y a des hommes et des femmes qui se sentent vraiment démoli jusqu’au plus profond de leur Être. Entendre cela, a le pouvoir de faire une journée plus belle. Merci.
» Il y a des hommes et des femmes qui se sentent vraiment démoli jusqu’au plus profond de leur Être. Entendre cela, a le pouvoir de faire une journée plus belle. Merci. »
Pour toi le chômeur j’aimerais d’abord te dire autre chose, mais laisse moi encore un peu de temps d’y réfléchir pour mieux te le dire aussi autrement, mais pas aujourd’hui vois-tu car on me convoquera sans doute bientôt comme toi, et pour te dire quoi de moins plombant ? Et bien d’abord et avant tout la même parole que les grands de ce monde dans nos esprits.
Comme il est tellement plus facile de nos jours de laver le cerveau des petits que celui des grands de ce monde avec bien plus de moyens matériels, courage, courage, ne te laisse pas tant avoir si ça se trouve les plus mauvais travailleurs dans ce monde ne sont pas du tout les plus souvent montrés du doigt, tu ne crois pas ?
A suivre …
Excellente idée, mais je proposerai comme titre:
« COMMENT SUPPRIMER LE TRAVAIL OBLIGATOIRE »
Je garantis quelques sarcasmes comme à la parution de « Comment la vérité et la réalité furent inventées », mais un tirage d’enfer !
(Je me contenterai de 3% pour l’idée du titre, plafonnés à un euro)
Jérémie,
Là, je dois vous parler un tout petit peu de moi.
Cela fait des années que je me consacre à ma grande passion : LA PEINTURE.
L’année 1997 a été pour moi une sorte de renaissance (ma renaissance), un processus intérieur c’est mis en place, un mouvement, une respiration possible après bien des années de recherches et de tâtonnements. J’étais heureux comme un gosse, je peux vous le dire, de pouvoir appliquer sur une surface de papier ou de toile des couleurs en veux-tu en voilà. Intensément concentré, je n’avais plus qu’à suivre le mouvement de la main. Certaines personnes ont senti dans ce travail un surcroît de Vie. Aujourd’hui c’est un peu plus difficile, disons pour faire court, que c’est de nouveau une traversée du désert ou si vous préférez un manque d’inspiration.
Amicalement.
Paul Cézanne
Pendant trente-cinq ans, Paul Cézanne vécut dans l’obscurité, personne ne le connaissait, personne ne semblait même faire plus attention à lui, produisant des chefs d’œuvres, qu’il donnait par bonté et grande générosité à des voisins qui ne soupçonnaient rien. L’amour et le respect qu’il éprouvait pour son œuvre était si grand qu’il n’eut jamais d’abord la moindre envie d’être reconnu ni même d’être considéré comme le père de la peinture moderne, il était si modeste, si humble, denrée rare de nos jours à la télévision.
Il doit sa réputation à un vendeur de Paris qui avec quelqu’unes de ses peintures, les rassembla, et présenta au monde artistique c’était alors la première exposition de Cézanne. Le monde fut ébahi de découvrir de nouveau la présence d’une telle personne dans le monde de la peinture.
Cézanne lui même en fut tout autant surpris et ébahi le premier pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi sa peinture et pas celle d’un autre ? Il arriva à la galerie d’art appuyé au bras de son fils et ne put retenir de nouveau son étonnement, et peut-être bien quelques larmes lorsqu’il vit ses premières peintures exposées. Se tournant vers son fils, il dit: » Regarde, ils les ont même encadrées ! »
Qu’avait-il encore ressorti à ce moment là ? Notre monde manque cruellement de Cézanne je trouve. La peinture peut-elle encore émouvoir et guérir le cœur du financier, du banquier ? Je l’espère en tous cas dans le cas contraire on ne trouvera bientôt plus guère d’artistes encore en vie, de meilleurs joueurs de flute, des musiciens, des tailleurs de pierre, qui trouve encore le cœur, l’envie, l’honneur et l’inspiration de nos jours de se produire devant ce genre de personnes, surtout au regard de tout ce qui se passe de nos jours, oui comment peut encore fermer les yeux face à tout cela, c’est sur l’inspiration ne sera bientôt plus guère trouvé parmi ces gens là ressortant à l’habitude que du réchauffé, du déjà vu et entendu en fait.
Pas étonnant que l’humanité déchante de plus en plus au fil du temps qui passe, qui trouve encore l’inspiration de nos jours d’avoir des ailes, d’élever ses enfants autrement et non dans la peur du chômage.
Jérémie
Ah! Cézanne, la Peinture Couillarde. Le vert dans ses tableaux! fraîcheur fraîcheur! Et le bleu comme une douce vibration de l’âme. Le bruissement dans les feuilles, on sent le vent du Midi, comment non ? et l’ocre jaune ou rouge qui chauffe légèrement les joues. Vibrations du cœur. Des fruits d’amour peints avec Amour. Mordre dedans avec notre crâne d’os pulpe des vanités.
Tenez, un autre peintre si vous voulez bien, dans un autre registre.
Cet homme vivant et encore vivant né en Chine à Pékin : je veux parler de Zao wou-Ki. Comment un homme peut-il faire une chose pareille? Il me donne l’impression d’avoir passé des milliards d’années dans le liquide amniotique de la terre-mère, d’être né dans le bouillonnement de la lave pour à la fin, tranquillement, accorder sa voix aux rayons d’un antique soleil. Sa tête de sage là, chez nous, dans le monde. Pour faire cette peinture il faut être capable de faire le VIDE très nettement. Je ne me suis jamais tout à fait remis de l’exposition de 2003 à Paris, au Jeu de Paume.
Pour en revenir à Cézanne sa Sainte Victoire est aussi une saine victoire contre l’abrutissement généralisé.
@ Octobre
Un jour un peintre en manque d’inspiration se leva et sortit de chez lui pour aller faire un tour,
ce jour là il aurait pu prendre le tram, la voiture, la bicyclette, l’avion, le bateau, mais non quelque chose semblait le pousser à aller plus loin. Il marcha, marcha alors très longtemps, longtemps, vers un au delà de ce qu’il avait souvent pu voir près de chez lui, puis au bout d’un moment il s’approcha d’un autre lieu il prit alors la décision de rentrer pour se réchauffer un peu.
La porte s’ouvrit, et vit alors plusieurs personnes en train de jouer aux cartes et d’autres attablés en pleine discussion. Tandis qu’il observa minutieusement la pièce, les lieux, l’ambiance, le temps d’un éclair la voix de la patronne se fit entendre. La femme à la cafetière lui dit alors: » Et pour vous mon cher Monsieur qu’est-ce que je vous sers. » Il répondit : » Un petit café s’il vous plait merci, encore Madame. »
Puis posa son chapeau sur le comptoir, et se remit soudain à penser comment vais-je pouvoir mieux peindre cet instant ? Le temps est-ce aussi de l’argent pour tous les êtres de ce café ?
L’homme se dit ensuite, l’hiver cette année a été bien rude qu’est-ce qu’il fait bien froid dehors
les gens d’ailleurs n’ont plus guère le cœur et l’esprit à l’ouvrage, comme il me tarde de peindre de nouveau le printemps comme autrefois. Je ne peux pas non plus toujours peindre Madame Cézanne sur un fauteuil rouge ou sur une chaise jaune.
Puis remarquant une pendule noire au fond du café, l’homme frissonna quelque peu en lui, la vie et le temps passe si vite, malheureux de ne pouvoir trouver plus de temps pour pouvoir tout peindre, tant il avait faim et soif d’autre chose, pommes et biscuits, Oignons et bouteille, Pommes et oranges, Nature morte aux petits oignons, et tant d’autres choses et bien tant pis se dit-il peut-être bien dans une autre vie que je pourrais peindre Mme Cézanne sur une chaise verte.
http://www.youtube.com/watch?v=NQyNGq0vXbA&feature=PlayList&p=DB4523AB9A58CEC3&playnext=1&playnext_from=PL&index=22
Donc nous reparlons du rapport Stiglitz, qui se propose de mesurer la croissance autrement en remettant le PIB en question.
Merci Paul c’est un tres beau message que vous nous adressez la .Amities a tous
Bonjour M. Jorion.
Vous êtes le seul blogueur francophone que je connaisse qui arrive a retirer 2000 euros/mois et plus de son blog. C’est remarquable ! Félicitation.
Vos écris sont de qualité et vous pourriez facilement envisager en plus de créer une Newslettre payante sur un site d’abonnement. Je suis certain que le succès serait au rendez-vous.
Bonne continuation.
« une Newslettre payante sur un site d’abonnement » : un produit dérivé, en somme, vous croyez que Paul va accepter ?
Merci beaucoup Paul pour ce beau message. On l’oublie trop souvent lorsque nous sommes pris dans l’engrenage du quotidien. Mais c’est vrai, nous avons tous et toutes quelque chose de valeur à apporter à notre société… pour la faire avancer !
Paul,
– Comment ça va?
– C’est vendredi »
Combien de fois , n’ai-je pas entendu cela en 40 ans de loyaux services?
La fin de semaine devait tout arranger, tout faire oublier. On allait se ressourcer pendant un weekend.
Comme si on ne se ressource pas tous les jours de la semaine.
Le tout c’est d’avoir un job qui botte et non pas du bouche trou.
Les offices de placement
Je lisais aujourd’hui dans l’Echo, que l’efficacité de l’outplacement était en chute libre.
4600 entreprises y ont eu recours en 2009. L’entreprise y a une obligation d’y recourir.
Travailler ou chômer?
Travailler le plus longtemps possible pour assurer les pensions et puisque la durée de vie augmente.
L’homme est-il fait pour travailler et faire du bouche trou?
Nous ne sommes pas fait pour faire n’importe quoi.
L’ANPE, l’ONEM se doivent de placer un maximum de personnes en fonctions de leurs compétences.
Plus vite dit que fait. Alors, on fait n’importe quoi pour combler ce trou.
L’école n’empêche pas de suivre des filières d’études qui ne sont pas orientées vers l’emploi.
Le Plan n’est là que pour donner une idée du futur.
Les numerus clausus existent mais ne sont pas aimés. Ce qui est compréhensible, mais pas stratégique.
Faire ce qui plait et trouver une emploi motivant et en rapport avec ses études. C’est le pied.
Je l’ai déjà dit ici. Il y a pas que le pied dans le corps.
Les périodes de travail vont de plus en plus s’intercaler entre des périodes de recyclage, de repositionnement, enfin, en fonction des besoins.
L’école permanente et en alternance avec période de jachère et l’activité rémunératrice.
Paul, je ne considère pas que vous êtes au chômage, mais plutôt en période de chaumage.
Définition: « Temps où on coupe le chaume. La chaume est la tige qui à la fin de l’été ou au début de l’automne, lorsqu’elle sèche et s’éclaircit. ».
le train pour rencontrer Jane,
le metro pour ceux du blog,
métro, boulot pour les chanceux, dodo pour les moins stressés…
mais nous sommes tous à vos côtés, même dans le bus !
CDS: mensonges d’États, Par Serge Quoidbach – L’Echo
Je laisse à ceux qui sont plus calés que moi le soin d’argumenter cette vision biaisée ?
Le Droit à la paresse (1883), Paul Lafargue
« On s’est trompé, dit encore La Rochefoucauld, quand on a cru qu’il n’y avait que les violentes passions, comme l’ambition et l’amour, qui pussent triompher des autres. La paresse ne laisse pas d’en être souvent la maîtresse. » Que la paresse soit donc notre recours, notre pourvoi, notre défense, notre oasis. (Eugène Marsan, « Eloge de la paresse – La plus sage de nos passions »)
les machines,les robots,l’ia,tout cela est deja en marche depuis 150 ans
c’est inéluctable,et c’est bien
un français utilise déjà entre 125 et 130 équivalent personne (voir site manicore)
en 2080,entre 1% et 20% de la population aura un travail
le but est d’avoir des activités pour s’épanouir en ayant un revenu d’existence (1500E/MOIS en france en 2010)
cher paul,vous etes dans ce cas là si on retire le cout du blog en gros
reste les problemes financiers de votre femme et de votre fils,et du logement si ce n’est pas un hlm
pour resoudre cela par la redistribution,je ne vois que la tva entre 0.1% et 99.9%
Il est plein d’éclaircies le « temps qu’il fait » d’aujourd’hui! C’est bien agréable.
Coïncidence.
On s’interroge souvent sur les « hasards » des rencontres, comme celle que vous racontez (vous croisez un ami et un lecteur dans le même métro). Il paraîtrait (est-ce vrai?) qu’il nous arrive des dizaines de fois par jour, dans une grande ville, de croiser des personnes que nous connaissons, ou qui nous connaissent, et qui pourraient nous apporter les petits bonheurs que vous dites. Le jour où nous nous en rendons compte, est un jour où nous serions plus « réceptif », et eux aussi. C’est un peu mystique tout ça, mais il est vrai que certaines rencontres tiennent du miracle parfois (nous avons tous des exemples fabuleux à citer). Face au miracle, on cherche à comprendre.
Coïncidence.
Ce genre de rencontres peuvent donc aussi se faire d’une autre manière puisque vous semblez dire que le fond de l’article des Echos vient un peu de rencontres et de conversations très importantes qui ont lieu en « surface des choses » (en dehors du blog et de vos écrits). Vous dites qu’il y a un rapport entre ce qui était à la Une des Echos et vos articles et chroniques, au Monde ou sur BFM. Là aussi, peut-être faut-il que s’opère ce petit miracle qui fait que, à un moment précis, l’ensemble des acteurs sont soudain « réceptifs » au même moment.
Coïncidence.
Est-ce que ce que nous faisons coïncide avec ce que nous sommes? Et surtout est-ce que le rôle que nous voulons tenir dans la société, par notre métier ou notre activité, coïncide avec notre véritable utilité sociale?
Vos dernières paroles sont ambigües et pleines d’espoir.
Vos livres ne se vendent pas comme des « best-sellers » (=faible rôle), mais nous voyons qu’ils forment des balises aux réflexions actuelles (=grand rôle).
Vous allez peut-être devoir trouver bientôt une source de rémunération plus importante dans un rôle qui le sera moins. La coïncidence des deux ne se fera pas.
Concernant l’utilité sociale, je sens qu’il y a des guillemets à placer quelque part, mais je ne sais pas très bien où. Alors je n’en mets nulle part, tant pis.
La société ne valorise pas toujours les hommes à leur juste utilité sociale (1 sportif = 400 agriculteurs + 300 infirmières + 100 instituteurs + 100 ouvriers spécialisés ? …1 auteur de mélo « best-seller » = 50 philosophes + 50 sociologues + 20 linguistes + des dizaines d’auteurs scientifiques divers, qui vendent 1000 exemplaires chacun?).
La chose est complexe.
Expérience vécue:
Nous étions une quinzaines d’amis, réunis pour un repas. Je n’avais pas fait le constat que nous étions tous dans des métiers liés au spectacle au sens très large (cinéma, télé, publicité, édition, graphisme). Je m’en suis rendu compte lorsque le seul des convives qui n’était pas dans ces domaines (il était installateur de pylônes pour EDF), est venu me dire à l’oreille: « Jean-Luc, j’ai dit à tout le monde que j’étais romancier, ne vends pas la mèche ».
Il voulait sûrement tenir un rang social parmi le groupe, ne pas être « déclassé ».
Et pourtant! parmi tous les métiers qui étaient représentés, n’était-ce pas le sien le plus utile pour la société?!
Expérience vécue (bis):
Une amie, réalisatrice de film, m’a raconté avoir fait sa formation professionnelle, après le bac, à l’école du cinéma de Lodz, en Pologne. C’était encore l’époque communiste. Les professeurs rappelaient sans cesse aux étudiants en cinéma qu’ils avaient la chance de faire partie d’une élite, mais que, sans les ouvriers et paysans qui travaillaient durs en dehors de cette école, ils ne seraient rien et ne pourraient pas manger, se vêtir et se loger. La conclusion était toujours qu’ils devaient faire leurs films à destination des « travailleurs » du dehors, en forme de remerciement, et que ces films devaient être les meilleurs qui soient, à la hauteur de leurs sacrifices (Wajda, Kieslowski, Polanski, Zanussi ou Rybczynski, entre autres, ont été formés dans cette école).
C’était une façon de penser qui nous paraît difficile à accepter sans discussion, mais cette amie m’a dit que cette conception du cinéma lui a servi de guide pour toute sa carrière.
Comme vous le dites, on peut à tout moment apporter quelque chose d’utile au monde, même à une petite dose. Et qui sait? cette petite dose deviendra peut-être « mirobolante » par un effet d’entraînement …si les choses veulent bien finir par coïncider miraculeusement.
Jean-Luc,
J’ai bien aimé votre commentaire.
Oui, des rencontres miracles, fortuites existent et c’est celles-là que l’on retient le mieux. Anecdote.
Il y a un quart de siècle, je passais des vacances à Madère.
Il y avait un guide que j’avais repéré tellement il passait d’une langue à l’autre sans perdre la moindre information au passage.
Deux mois après, voilà que je le rencontre dans un magasin de Bruxelles.
Il y était pour deux jours seulement. Coïncidence de temps et d’espace.
Il ne se souvenait même plus de moi, vu le nombre de « clients » de toutes origines qui étaient passés devant lui.
Aujourd’hui avec le net, les rencontres sont virtuelles mais pas nécessairement dénuées d’intérêts.
Les masques tombent sur la toile.
Des pseudos, des absences de clarification sur l’ego de l’interlocuteur, porte un certain mystère en soi. Obligation de rester à l’abri des insultes qui volent parfois très bas, n’est pas rare. Mais école très fine de l’écriture et la maintenance de deux interlocuteurs pour que ni l’un ni l’autre ne se noient dans le jeu de la vérité non partagée.
Une autre école, quoi.
Bon weekend
@ L’enfoiré
Regardez l’autre coïncidence:
Au moment même où je découvre votre mot, j’entends à la radio que ce soir sera la fête des « Enfoirés » (vous savez, la soirée pour les Restos du Coeur). J’aime décidément beaucoup les télescopages du hasard.
Anecdote pour anecdote:
Ma première arrivée à Bordeaux, en solitaire. Je ne connais personne dans cette ville inconnue. Je pense soudain à une amie qui m’a dit qu’elle devait aller y travailler cette année-là. Est-elle dans cette grande ville? Je rentre dans le premier café venu et je m’attable (je pense que je demanderai un jeton tout-à-l’heure pour téléphoner à son frère -c’était avant les portables). En se levant, la fille qui est assise dos à moi me bouscule. Elle se tourne pour s’excuser; c’est elle, bien sûr.
Merci énormément pour la dernière partie de votre commentaire, qui me touche et me réconforte. Je comprends que vous m’avez lu ailleurs, et que certains malentendus peuvent être heureusement gommés à la lecture par une attention bienveillante. Vos mots ne peuvent pas être le fruit du hasard (ou alors dites-le moi vite, que j’aille au tabac avant la fermeture, pour m’acheter un billet de loterie!).
Jean-Luc,
« Je comprends que vous m’avez lu ailleurs, »
Très possible. J’utilise le même pseudo ailleurs. Blog, forums…
Même mon adresse email correspond.
« Les Enfoirés », j’ai enregistré l’émission.
Je me le réserve pour des moments de solitude.
Se retrouver en famille avec ses homonymes.
@+
Bonjour Monsieur Jorion,
Belle victoire pour l’ « interdiction Jorion » !!
Merci infiniment… C’est un symbole et c’est , en grande partie, le résultat de votre clairvoyance et de votre combat obstiné. Merci.
Et merci de rappeler aussi délicatement que chacun apporte au monde, d’une manière ou d’une autre, quelque chose d’important .
Vivement les échanges sur cette notion d’utilité au monde et aux autres!! 😀
Un beau message de remise en question qui s’oppose à la conclusion de l’article Valérie Bugault : « attendre et espérer » ?
Ce rapport entre les revenus que l’on obtient et le travail exercé peut se faire assez simplement je pense : par la diversité. C’est en s’intéressant au travail de l’autre et en le gratifiant du travail accompli que l’on pourra avancer. Je dis « gratifiant », cela peut être d’une façon financière, mais aussi en participant à l’activité ou plus simplement en faisant la promotion de ce travail. C’est pour ces raisons que je continue à lire chaque article de ce site et nombres de commentaires.
Les exemples qui montrent que l’enrichissement se fait dans la diversité sont suffisamment nombreux je pense. Bon week-end à tous : )
bqlou,
« attendre et espérer »
Il y a la chanson « On attend » de Suarez que j’aime beaucoup