L’actualité de la crise: la dette ou comment s’en débarrasser, par François Leclerc

Billet invité.

LA DETTE OU COMMENT S’EN DEBARRASSER

Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, vient d’annoncer la couleur dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica : « l’assainissement (des finances publiques) sera extrêmement douloureux », prédit-il. Il détaille ensuite ses modalités : des efforts devront être accomplis pendant 10 à 20 ans, faits de sacrifices sur les salaires, de réduction des dépenses sociales et d’augmentation des impôts.

Sa vision dramatique n’est cependant pas sans arrière pensée, quelques jours après la publication d’une note de recherche, cosignée, qui a fait grand bruit et dans laquelle il est évoqué la possibilité de relever aux environs de 4% le taux d’inflation considéré comme admissible dans les sociétés occidentales. Alors que la norme édictée par les banques centrales est actuellement de 2%. Car, si sa suggestion devait être retenue – ce qui est dans l’immédiat impensable – cela créerait quelques marges de manoeuvre pour concevoir et mettre en oeuvre de nouveaux plans de relance publics, totalement à contrepied de l’ire du moment, qui veut que la lutte contre les déficits publics est la tâche urgente et prioritaire pour les gouvernements. Que cela soit suffisant est une autre affaire, c’est l’intention qui compte  !

Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, vient d’ailleurs de dire tout haut ce que chacun murmure tout bas  : « … la reprise dans notre principal marché d’exportation, la zone euro, semble avoir calé ». Il a aussi estimé que la petite flambée des prix enregistrée au Royaume-Unie allait retomber, évoquant si nécessaire la reprise du programme de rachats d’actifs, interrompu alors que l’enveloppe initiale de 200 milliards de livres a été dépensée.

Le débat est donc posé, en dépit de tous ceux qui voudraient le clore. Sans croissance, les objectifs affichés de réduction des déficits ne seront pas tenables et les pays endettés vont droit dans le mur. Une situation auquel le système financier ne pourra pas résister et qui va impliquer qu’une alternative apparaisse, sans laquelle la crise s’approfondira encore plus. Les épisodes de la crise grecque et l’incapacité des gouvernements à y faire résolument face après l’avoir créée en donnent un petit avant-goût peu encourageant.

Deux prétextes – le danger de l’inflation émergente et de la croissance de la dette publique – font obstacle à l’adoption de nouveaux plans de relance, alors qu’il est désormais démontré que la faible croissance enregistrée ces derniers mois s’éteint lorsque cessent les effets des plans de relance publics. En dépit de l’existence de fortes capacités de production inemployées, ainsi que de la tendance déflationniste de l’économie occidentale, qui rendent fort peu probable un brutal et proche démarrage de l’inflation.

Quant aux déficits publics, c’est encore une autre paire de manches. Les restrictions qui sont envisagées, qu’elles touchent les retraites, la couverture maladie, les allocations chômage ou les mesures d’aide sociale, ont en commun de toutes diminuer le pouvoir d’achat global et donc de porter un coup supplémentaire à la croissance, accentuant les tendances déflationnistes, Est-ce bien raisonnable ?

Le lot des dogmes les mieux établis est de se voir un jour ou l’autre inévitablement mis en question. Peut-on penser qu’il n’en sera pas ainsi ? La profonde absurdité d’une situation dans laquelle l’inflation des produits et des services fait l’objet de toutes les restrictions, tandis que celle des actifs est portée aux nues par des inconscients qui veulent y voir la manifestation de la reprise, n’est plus à démontrer.

Le FMI – pourtant l’un des gardiens du temple – vient d’illustrer le fait que les esprits évoluent confrontés à des épisodes montants de la Grande Crise: il a récemment préconisé le rétablissement du contrôle des changes en Asie, en raison de l’afflux de capitaux occidentaux, à la recherche d’un rendement et de bonnes affaires, qui déstabilisent les marchés financiers et perturbent l’économie de la région.

Une modeste remise en cause est donc déjà intervenue, va-t-elle s’arrêter là? Que ce soit à propos de l’inflation, de ses manifestations, ses causes et moyens de la combattre, ou bien des déficits budgétaires à réduire toutes affaires cessantes ? Sur ce dernier chapitre, va-t-il être possible de s’en tenir aux contes pour enfants qui sont proposés ? A cette analogie spécieuse entre dette des Etats et dette des particuliers et des entreprises ?

Des questions sont déjà posées, elles portent en premier lieu sur l’appréciation de la dette publique et les modalités de son calcul. Certains économistes font en effet remarquer que le patrimoine de l’Etat, une fois ses actifs valorisés (une problématique de même nature que la mesure de la richesse), devrait être mis en face de sa dette. Certains calculs montrant que la balance, de négative, devient alors positive. Mettant en évidence qu’il ne faut pas confondre dette brute et dette nette et qu’il faut prendre en compte la capacité d’endettement de l’Etat en fonction de la valeur de son patrimoine, afin de juger de la réalité économique de la menace qu’il représente.

La mesure de la dette, par ailleurs, devrait être exprimée par le rapport entre celle-ci et le budget de l’Etat, et non le PIB comme c’est actuellement le cas. L’adoption de ce mode a en effet été justifiée par le fait que la croissance du PIB permettait, à partir d’un certain seuil, de rembourser en douceur la dette grâce aux nouvelles recettes budgétaires qui en résultaient. Et que la capacité d’un État à rembourser sa dette était donc fonction de ses ressources, elles-mêmes fonction de la taille du PIB, puisque provenant de prélèvements assis sur l’activité économique du pays.

Or ce schéma ne fonctionne plus, car la croissance est devenue trop faible et les revenus des Etats sont de plus affectés par le moins d’état auxquels ils sont soumis et la baisse des prélèvements fiscaux auxquels ils ont été astreints (ainsi que par le transfert des bénéfices des grandes entreprises dans les paradis fiscaux). Le mécanisme déclenché est alors irrésistible: la dette augmente d’année en année, ainsi que le coût de sa charge (les intérêts), non compte-tenu de l’augmentation des taux sur le marché obligataire, qui vient le surenchérir. En conséquence, non seulement la dette n’est plus remboursable, mais elle ne peut que continuer à croître: elle est devenue perpétuelle, sa mesure en fonction du PIB n’a donc plus aucun sens.

Dans ces conditions, la perspective change, la dette n’est plus aussi écrasante, car c’est son seul service qu’il faut financer. Une telle rente perpétuelle répond certes aux besoins du capitalisme financier, la dette publique lui assurant le gîte et le couvert, un havre en cas de pépin et un revenu garanti. On comprend que, ne voulant perdre le bénéfice ni de l’un ni de l’autre, celui-ci exerce une pression maximale afin d’écarter la perspective de défauts ou le retour de l’inflation, qui tous deux mineraient ses avoirs. Mais le coût économique et social qui risque d’être à payer afin d’y parvenir est-il justifiable ? Une telle rente, par ailleurs, peut-elle être éternellement perçue ?

Pour alourdir encore le montant de l’addition et rendre l’équation encore plus complexe, des dettes implicites viennent alourdir la dette explicite, celle-ci résultant des engagements formels pris par l’Etat. Elles résultent de l’effet de l’aléa moral avec lequel nous sommes désormais familiers, qui va sortir renforcé de la régulation financière telle qu’elle se profile. D’ores et déjà, et à lui seul, le coût intervenu de cet aléa est tel qu’il est peu vraisemblable que les Etats parviennent à l’absorber grâce à des restrictions budgétaires, ne pouvant résorber leur dette d’autant, accroissant celle-ci.

Dette implicite et explicite additionnées, le total explose définitivement, tel une démonstration par l’absurde. Nous rappelant que, convention comptable parmi d’autres, les retraites des fonctionnaires ne sont pas prises en compte dans le montant de la dette. Ce qui démontre qu’il n’y a décidément, derrière ces statistiques, que des conventions et qu’elles ne permettent pas de décrire une réalité économique à laquelle il est fait sans arrêt référence, mais dont la mesure échappe à l’entendement sous les effets de l’obscurantisme ambiant.

L’histoire économique est pleine d’enseignements, et il est utile de s’y référer. Afin de se rappeler que l’essor des dettes publiques a de tous temps correspondu à la nécessité de financer les guerres, avant même que l’Etat ne soit constitué sous sa forme contemporaine, et que la dette puisse être considérée comme publique. Mais, au sortir de la seconde guerre mondiale, la situation a changé. La forte croissance et l’inflation ont contribué dans les années 60 et 70 à gommer le déficit. Puis, une brusque envolée de l’endettement a été enregistrée dans les années 80, suite à la baisse générale du taux de croissance de l’économie occidentale et la hausse simultanée des taux d’intérêt obligataires.Tout a alors pivoté.

L’écart grandissant entre ces deux taux est devenu un facteur majeur de la croissance de la dette publique, concomitant à l’essor progressif du système financier de ce début du XIX ème siècle, dont nous connaissons aujourd’hui la crise profonde. Des facteurs plus particuliers y contribuant au démarrage du processus, aux Etats-Unis les baisses d’impôt des années Reagan, en Europe le coût de la réunification allemande. Au court des années 90 puis 2000 la situation s’est ensuite améliorée, l’écart entre le taux de croissance et le taux d’intérêt ayant diminué. La Grande Crise est survenue, et tout est remis en question.

La période qui s’annonce allant être marquée, en raison de la Grande Crise, par une croissance insaisissable et une hausse des taux obligataires qui l’est davantage, un seul pronostic est possible pour la zone euro : le retour à la barre des 3% de déficit annuel et 60% de dette (par rapport au PIB) ne pourra pas être accompli, en dépit des lourdes restrictions budgétaires qui vont être recherchées. Pour les autres pays occidentaux, qui peuvent laisser filer leur monnaie, la situation sera aussi tendue cette soupape mise à part. Mais, s’agissant des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ces deux pays auront le handicap d’un taux d’endettement des particuliers très élevé, auquel le crédit ne pourra pas suppléer comme précédemment.

Dans tous les cas de figure, l’équation de la dette publique ne pourra pas être résolue sans que n’interviennent de profondes remises en cause, qui résulteront des rapports de force sociaux et politiques. Si l’on se replonge dans l’histoire économique, il est flagrant de constater que les Etats ont utilisé à de très nombreuses reprises deux leviers afin de faire face à leur dette, lorsqu’elle devenait ingérable et qu’il n’était pas possible de lever davantage d’impôts : la monétisation de la dette (via la création monétaire) et le défaut de remboursement, partiel ou total. Ces deux leviers étant frappés d’interdit et la croissance n’étant pas au rendez-vous, l’impasse est certaine.

Dans une note intitulée « Sortir des politiques d’intervention de crise », le FMI vient de délivrer mardi soir son message : « Si des niveaux élevés de dette devaient persister dans nombre des plus grandes économies en même temps, une hausse des taux d’intérêt pourrait s’ensuivre au niveau mondial, avec des conséquences négatives sur l’investissement privé et la croissance mondiale ». Une constatation qui ne propose aucune solution mais fonde ses espoirs dans une résorption de la dette par certains pays, sans pouvoir les identifier ni expliquer comment ils pourraient y parvenir.

La relance mondiale, qui pourrait y contribuer, reste une incantation. L’une des images les plus paradoxales de la situation – qui n’en manque pas – est illustrée par le refuge que continue de constituer la monnaie la plus malade du monde, le dollar américain. Le capitalisme financier marche sur la tête.

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181 réponses à “L’actualité de la crise: la dette ou comment s’en débarrasser, par François Leclerc”

  1. Avatar de Phil de Saint Naz
    Phil de Saint Naz

    Vive la Russie et les emprunts russes, le modèle est tout trouvé. Encore faut-il des politiques révolutionnaires, même sans révolution. Ils ne sont pas, c’est visible. Les populations doivent donc se prendre en main au niveau européen:

    1- Chaque ménage fait des stocks de nourriture de première nécessité et achète des vêtements chauds et des sacs de couchage
    2- La population entière arrête de travailler
    3- Après cette partie de bras de fer, on discute avec des élites, ne mangeant plus à leur faim, soumises à un intense marché noir et à de multiples humiliations. La finance, c’est bien, mais ça ne se mange pas

    Excusez-moi, il est trop tôt et j’ai du rêver!

    1. Avatar de Didier
      Didier

      Quand j’ai un vrai problème, un problème insoluble, je commence par rêver. Quelque chose se réorganise en moi lors du rêve. Cette chose est inconsciente mais joue son rôle dans le traitement du problème.

      Rêvez.

      Pas éternellement, mais rêvez. Cela fait aussi partie de la résolution du problème.

    2. Avatar de Mortimer
      Mortimer

      @Phil de Saint Naz
      Votre suggestion est intéressante. Elle a été décrite en 1909 par Jack London dans une nouvelle « Le rêve de Debs ». A la fin le peuple l’emporte, c’est la victoire des syndicats ! Et le texte se termine sur : »Maintenant la tyrannie syndicale dépasse les bornes de la patience humaine ».

      Cela vaudrait quand même la peine d’essayer.

    3. Avatar de Pascal Bloch-Eisenstein
      Pascal Bloch-Eisenstein

      Peu de gens ont le courage d’une telle action d’une part, ou pensent ne pas en avoir le courage, et les élites financières le savent bien, d’autre part. Ce n’est pas tant que les gens soient « tenus par les couilles » que le fait qu’ils pensent l’être qui est risible.

    4. Avatar de Sido
      Sido

      On commence quand ?

    5. Avatar de louise
      louise

      C’est aussi une de mes solutions .

  2. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Je vais peut-être dire une bêtise. Mais la monétisation n’a-t-elle pas déjà été engagée aux USA et au Royaume-Uni ?
    (Quelqu’un peut-il me le confirmer où je n’ai rien compris à ce qui s’est passé.)
    Sans grand résultat apparemment.

    Resterait donc à organiser une gigantesque répudiation ?
    Avec tout de même un menu problème vis-à-vis de la Chine peut-être ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Elle est plus que largement engagée ! Egalement par la BCE ! Comment croyez-vous que les banques centrales financent les « refis » (les prêts pour refinancement) aux banques ?

      Ne pas confondre création monétaire et usage qui en est fait: prêts aux banques ou prêts aux Etats, via l’achat d’obligations souveraines !

      Quant à « une gigantesque répudiation », une sorte de remise des compteurs à zéro, ce serait évidemment un cataclysme, pas seulement pour les Chinois mais pour tous les prêteurs.

      Mais ce n’est qu’une option toute théorique.

    2. Avatar de Mortimer
      Mortimer

      @ François Leclerc
      Mais une répudiation partielle reste nécessaire. Pourquoi les états honoreraient-ils totalement leurs dette financière en se dégageant des promesses faites à leurs peuples ?

    3. Avatar de Mathieu
      Mathieu

      J’appuie Mortimer.

      On peut voir les choses de la manière suivante: dans les ‘liabilities’ des états, il y a ce qui est dû dans le futur aux citoyens et ce qui est dû dans le futur aux autres créanciers. Dans les deux compartiments, il existe différentes natures de « contrats »/accords. Mais au-delà de cela, il semble qu’il est beaucoup plus facile d’envisager de faire défaut sur ce qui est dû aux citoyens que ce qui est dû aux autres.

      C’est anormal.

  3. Avatar de Eliot
    Eliot

    Rappelez-moi ce qu’a dit M. Éric Woerth à Paul Jorion, il y a quelques jours ?!
    Qu’il… n’allait pas comprimer les dépenses sociales, non ?
    Bonne journée.

  4. Avatar de JFF

    Pour ceux qui ne connaissent pas le blog « tropical bear » de Loïc Abadie, que j’apprécie également, j’y trouve les commentaires suivants:

    « J’ai déjà eu l’occasion de dire ici toute l’estime que j’avais pour Angela Merkel, et je vais donc continuer.
    Pour la première fois, une dirigeante d’un pays très influent vient de détailler la vraie cause de la crise (lire l’interview dans le Financial Times), et la technique de fuite en avant dans le crédit qui était jusqu’ici la pensée unique des dirigeants du G20 (depuis bien trop longtemps) :

    « La crise ne s’est pas produite parce que nous avons distribué trop peu d’argent, mais parce que nous avons créé de la croissance économique avec trop d’argent et que ce n’était pas une croissance durable. Si nous voulons en tirer des leçons, la réponse n’est pas de répéter les erreurs du passé ».

    « Nous devons regarder en face les causes de cette crise. Elle s’est produite parce que nous vivions au dessus de nos moyens ».

    « La responsabilité repose sur des efforts de relance inadaptés aux USA, conduits par le gouvernement et la FED, visant à faire redémarrer artificiellement l’économie (…) en injectant des liquidités toujours moins chères dans le système financier. »

    Interrogée sur l’échec d’un placement de bons du trésor anglais auprès des investisseurs cette semaine, elle a répondu : « Cela nous montre que les états ne peuvent pas éternellement vivre à crédit ».

    Tout est dit, et nous voyons bien ici la différence de vision entre des dirigeants « boomers-euphoriques » intoxiqués par une mentalité générationnelle de l’expansion infinie de la dette, de la consommation et de la vie à crédit aux crochets des autres, et une dirigeante qui a connu un vrai environnement de crise et un système en faillite (l’ex-RDA), et qui n’a pas du tout la même façon de penser.

    La présidente Allemande ne prend pas non plus ses électeurs pour des idiots qu’il faudrait flatter ou de rassurer gentiment avec des discours creux, et n’hésite pas à parler sans langue de bois de la situation de son pays :

    « Germany, she says, is an over-indebted, export-oriented economy with an ageing, shrinking population. It cannot boost consumption at the expense of exports »

    Et cette petite phrase pour finir :
    « It isn’t just that the banks took over too many risks. Governments allowed them to do so by neglecting to set the necessary [financial market] rules and, for instance in the US, by increasing the money supply too much »

    Inutile de dire qu’un tel discours, émanant d’une dirigeante de premier plan et très influente au niveau européen, représente une excellente nouvelle et un vrai espoir de changement : la pensée unique basée sur la fuite en avant keynésienne commence à se fissurer sérieusement. »

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est une analyse médiocre qui répartit les responsabilités de la crise entre salariés et États. Les investisseurs, la finance et les dirigeants d’entreprises ne sont même pas mentionnés. Alors que la responsabilité est essentiellement là.

    2. Avatar de Phil de Saint Naz
      Phil de Saint Naz

      @JFF

      « les boomers-euphoriques » intoxiqués par une mentalité générationnelle de l’expansion infinie de la dette, »

      Faux! Giscard, Miterrand, Beregovoy, Rocard, Helmut Schmitt, et autres européens créateurs de déficit n’appartiennent pas à la génération des baby-boomers

      Jeune homme, vous êtes en plein délire idéologique, complaisant pour votre club, dont la qualité transparait à travers l’ensemble de votre billet

    3. Avatar de François Le Sombre
      François Le Sombre

      Rassurez-vous : ceux que vous dénoncez comme « keynesiens boomers euphoriques  » et mme Merkel vont se rejoindre et s’accorder pour proposer une politique d’austérité identique.

      Il y a de plus dans le discours de Mme Merkel une dimension à la fois quelque peu dépressive (qualifier son propre pays de « ageing shrinking population » est un peu étonnant de la part d’une dirigeante) et collectivement culpabilisante « les Etats ont vécu au-dessus de leur moyens » (les Etats siginfiant en l’occurrence « nous tous »). Ainsi, la recherche détaillée de responsable est évacuée devant la nécessité d’une pénitence collective.

      Cela me rappelle la thématique d’un homme d’Etat de chez nous, il y a un peu plus de 50 ans, qui cherchait des fautes morales collectives après une défaite de grande ampleur, pour justifier la soumission à l’ordre des choses. Mais je m’arrête au bord de ce « point Godwin », qui en l’occurrence, serait une faute de goût…

    4. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Il n’est pas discutable que la masse des capitaux flottants est une menace permanente. Une autre question est de savoir ce qui en est à l’origine, afin de combattre son expansion et la réduire.

      Ce qui est proposé n’est ni plus ni moins que de poursuivre le transfert de dette engagé. De faire régler le montant de l’addition par les Etats, puis d’en faire redescendre le coût sur les citoyens.

      Cela ne touche en rien aux mécanismes mêmes de production des capitaux flottants, ni à ceux-ci.

      Dénoncer « la fuite en avant keynésienne » occulte une question qui n’est pas accessoire : ce qui est en cause, ce ne sont pas seulement les liquidités trop abondantes, mais aussi leur utilisation.

      Cela renvoie à une explication de la Grande Crise comme étant le résultat d’une crise de liquidité, par opposition à une crise de solvabilité. S’accrocher à la première, c’est tourner le dos à la lumière.

    5. Avatar de bachibouzouk
      bachibouzouk

      Les Gouvernements sont responsables de la meme maniere que je suis responsable de mes enfants mineurs. C’est evident qu’il faut mettre une bonne baffe aux enfants delinquants. Mais il faut aussi donner une bonne baffe aux parents qui n’ont pas fait leur travail de surveillance et d’education.

      En revanche, le peuple ne saurait etre responsable des agissements des princes.

    6. Avatar de Paul Jorion

      Zut ! Le point Godwin est pour moi !

    7. Avatar de dissy
      dissy

      elle parle la mère Merkel mais elle agit pourtant comme ses confrères du G20…elle y était au G20..alors parler c’est bien agir c’est mieux..n’est ce pas une reconnaissance (malgré un bon diagnostic)de sa totale impuissance ?

    8. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      La réponse de la première Dame allemande est celle de toute ménagère responsable et avisée.
      Elle a les pieds sur terre. Elle voit l’avenir en « mère de famille ».
      Elle se heurte à des gens « politiques » de pays étrangers usant de « la langue de bois », du gouvernement US qui a intérêt à créer du déficit record, à des syndicalistes sans notions de ce qu’est réellement une entreprise (sauf en Allemagne) et ailleurs d’idéologues qui n’ont jamais brassé que des théories mais jamais pris un cageot d’oranges pour le vendre au coin d’une rue.
      La partie est en train de se jouer sans les idéologues……

    9. Avatar de Sébastien

      l’Italie montre des signe inquiétant : Berlusconi: créer « une armée du bien »

      Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a appelé ses partisans à créer « une armée du bien contre l’armée du mal », que serait la gauche, dans une vidéo rendue publique.

      Le Cavaliere demande à ses partisans de « créer des champions de la liberté, une armée du bien contre l’armée du mal, de ceux qui aiment contre ceux qui haïssent, une force populaire, une vraie armée de défenseurs et de promoteurs de la liberté, composée d’hommes, de femmes, de jeunes, d’Italiens qui se mettent en rang et s’engagent à défendre, exactement comme des champions, la liberté »

      Silvio Berlusconi a également accusé la gauche de « souhaiter une invasion des étrangers parce qu’elle pense que cela peut changer l’équilibre du vote qui a vu la victoire de l’Italie modérée ».

      je sais pas vous mais moi je trouve ce genre de déclaration publique relativement inquiétante

    10. Avatar de yvan
      yvan

      Sébastien. Cela répond tout de même à un certain esprit italien de milices…
      Et qui a déjà commencé. Et qui a déjà posé problème car la police officielle passait plus de temps à défendre les miliciens qu’à assurer la sécurité. Te dire.

      Néanmoins, la réflexion sur les « étrangers » rappellent de trés mauvais souvenirs, non …?
      Mais ceci va se faire au sein de tous les pays. Même si ce n’est pas une consolation, je te l’accorde.

    11. Avatar de kerema29
      kerema29

      J’approuve complètement la réponse de Paul Jorion; ce sont toujours les peuples et plus précisément les gens modestes qui vivent au dessus de leurs moyens, jamais les privilégiés du système, c’est bien un raisonnement de libéraux que l’on retrouve chez Sarkozy, Lagarde, Woerth, Trichet etc, etc…

    12. Avatar de JFF

      A PJ, je me demande si nous faisons la même lecture du même document?

    13. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      « Nous devons regarder en face les causes de cette crise. Elle s’est produite parce que nous vivions au dessus de nos moyens ».

      Dites moi qui est ce « nous »

      dois je comprendre que la chancelière va imposer de manière drastique les plus riches ou doit on comprendre que le chomeur vit au-dessus des moyens , définis par qui d’ailleur.

      ah j’oubliai les pauvres n’ont pas les mêmes besoins que les riches : la marche à pied pour les premiers, les jets privés pour les seconds

      ……………….

    14. Avatar de PAD

      @ P.Jorion

      🙂
      Précisez tout de même à vos lecteurs ce qu’est le » point godwin  » car cela pourrait être « confusing » !

    15. Avatar de Paul Jorion

      Rappel : Mr. Godwin veut que, si je disais par exemple : « Le comportement actuel de Mr. Berlusconi rappelle celui de Mussolini au début du fascisme italien », je reçoive un carton rouge, sous la forme d’un point de Godwin, et m’arrête de parler.

      L’intention de Mr. Godwin ne m’est jamais apparue très clairement. S’agirait-il, par exemple, dans un cas comme celui-ci, de protéger la réputation de Mr. Berlusconi, ou de défendre la mémoire de Mr. Mussolini ?

    16. Avatar de PAD

      🙂
      Plus on approche de 1 du point godwin-énoncé par mike godwin en 1990 dans le folklore Usenet-plus on signifie à son interlocuteur que ses comparaisons impliquant les nazis ou hitler tendent vers 1.

    17. Avatar de PAD

      En terme aéronautique on dirait un PNR-point de non retour-

    18. Avatar de gibus
      gibus

      le sieur Abadie abrité par ses analyses « économétriques » célèbre la cupidité débridée ordinaire. Pas surprenant de sa part une telle position. C’est le genre de grand prêtre qui contribue à maintenir l’hégémonie culturelle des monétaristes.

  5. Avatar de Sébastien

    Merci Monsieur Leclerc pour cet article, en gros ce que l’on nous proposes est tout simplement:

    Des larmes et du sang, ni plus ni moins, les économistes sont entrain de nous préparer en « douceur » à l’idée de revenir à une situation identique à Germinal (pour résumer vite fait).

    Pendant ce temps en chine l’état investit dans la technologie, la recherche, les matières premières, la capacité de production, dans nos chercheurs en les faisant venir chez eux, avec l’argent que nous leurs avons donné pour avoir produit notre vie puisque nous n’avions aucune vision industrielle ni direction technologique autre que celle imposé par le profit financier rapide. Nous avons juste donné le beurre, la vache, la ferme, la fermière aux chinois, ils vont nous exploser sur tous les plans (voir ce qui se passe en Afrique et ailleurs).

    Et nous que nous reste-t-il ? Rien, nada, zéro avenir! Game Over.

    Il est dur de constater tout ceci monsieur Leclerc, et de voir qu’une simple proposition de bon sens comme l’interdiction sur les paris de monsieur Jorion n’est même pas reprise par les politiques, alors qu’elle permettrait de nous protéger a minima de la spéculation.

    Que nous n’avons pas de débat sur la dette, son emploie, sur notre pays et nos choix Géopolitiques …. Bref.

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Absolument d’accord avec ce constat d’échec !
      Les peuples méritent la politique de leurs dirigeants.
      Faut être français pour ne pas admettre cela.
      Allez voir les suisses, ils vont vous expliquer !

    2. Avatar de Etienne
      Etienne

      @Albin: pourriez-vous être plus explicite?

    3. Avatar de merou
      merou

      Ne soyons pas si pessimistes et alarmistes à l’égard de la Chine, nous avons d’abord ici un combat à mener avec nos « gens ». La peur de l’étranger, c’est botté en touche.

    4. Avatar de Sébastien

      ce n’est pas avoir peur de la chine, je n’ai pas peur de la chine en tant que peuple. J’ai peur des non choix et des non débats que nous n’avons pas eu, et des dogmes et croyances du type « pensée unique » que nous avons eu.

      C’est être réaliste face au non choix stratégique de R&D et industriel que l’on à fait pendant 40 ans, quand on entends les « spécialistes » sur BFM radio nous dire que le mythe de l’usine qui fume à la peau dure et que le futur c’est le « online » tout sur le net, tout depuis la chine, etc etc…

      Ouvrons les yeux 5 minutes et ne faisons pas de nombrilisme le problème Français est un problème de choix de mondialisation fait il y a 40 ans sur une base de vérité ultra libérale (en étant passé par une étape libérale).

  6. Avatar de jeannot14
    jeannot14

    Merci François, c’est clair comme de l’eau de source. Les deux leviers, allant à l’encontre des intérêts de la rente, en partant de l’adage suivant:

    A trop charger la barque, on coule!!!!!!!!!!!!!!! laissons les ramasseurs de rente coulés.

    Répudions les dettes contractées durant la crise par nos entités publiques (annulation).

    Remboursons les dettes antérieures par anticipation, en les refinançant directement par la BCE ou la Banque de France.

    Sur ce constat réel ne pourrait-on, comme pour la poste ( celà serait falicité par le déroulement des élections à venir ) organiser une votation citoyenne devant chaque bureau de vote.

    Avec un peu de bonnes volontés, impossible n’est pas Français.

  7. Avatar de BAB64
    BAB64

    Merci pour cette excellente déconstruction des dogmes économiques dont on nous gave à longueur de media.
    Il est bon de faire fonctionner notre BSP (Bon Sens Paysan) à nouveau:
    1. La croissance, entretenu artificiellement par la perfusion du crédit, n’a pas survécu à la crise des actifs pourris; elle est moribonde sinon morte dans nos pays.
    2. Au lieu de dépenser des milliards pour compenser (en vain) la dévalorisations d’actifs pourris, il aurait mieux valu les dépenser pour résorber l’insolvabilité à la source.
    3. On rajoute des milliards en plans de relance qui ne font que retarder l’inéluctable essoufflement de la croissance et qui ne font que creuser les déficits publics
    4. La pression sur les salaires augmente et les Etats, s’émouvant de leur déficits, cherchent à réduire les dépenses de couvertures sociales tout en maintenant voire augmentant, dogme oblige, les multiples exonérations fiscales, i-e réduisant leur recettes. Bref, on sape par les deux bouts (public et privé) la demande et donc les possibilités de cette croissance dont on nous répète tous les jours la nécessité pour « sortir de la crise ».
    5. Tous les actifs à moitié pourris qu’on espérait sauver en attendant des jours meilleurs (la reprise) le sont maintenant définitivement et l’insolvabilité continue à progresser (nouveaux actifs à moitié pourris).
    1+2+3+4+5= on continue à s’enfoncer mais tout va pour le mieux en attendant le grand plongeon…
    Errare humanum est, sed perseverare diabolicum

  8. Avatar de jc Werrebrouck

    oui, nous entrons tout doucement dans une période où les décideurs vont essayer de trouver des moyens non conventionnels pour apurer la dette. Des moyens autrefois largemet utilisés. Les textes suivants évoquent la question:

    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-crise-scenario-pour-2010-42124131.html
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-le-trou-noir-de-la-finance-n-engloutira-pas-les-etats-39243990.html

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Monsieur Werrebrouck

      vos articles sont toujours passionnants. Merci. Toutefois pour une meilleur lisibilité de vos textes ne pourriez-vous pas réduire le contraste ? Caractères blancs sur fond noir, c’est ce qu’il y a de pire pour nos pauvres yeux.

  9. Avatar de PAD

    Passionnant!
    Le détenteur de la monnaie la plus malade au monde n’a t-il pas l’armée la plus puissante l’ »autorisant » d’utiliser un des leviers à savoir le défaut de remboursement ?

    1. Avatar de Otto di Dacte
      Otto di Dacte

      Le détenteur de la monnaie la plus malade au monde n’a t-il pas l’armée la plus puissante

      Oui, ce qui fait du dollar un ABS pour army backed …
      Cette garantie vaut tout l’or du monde.

  10. Avatar de johannes finckh

    Vous écrivez en conclusion:
    « La relance mondiale, qui pourrait y contribuer, reste une incantation. L’une des images les plus paradoxales de la situation – qui n’en manque pas – est illustrée par le refuge que continue de constituer la monnaie la plus malade du monde, le dollar américain. Le capitalisme financier marche sur la tête. »

    Vous me confirmez, une fois de plus mon analyse, tant qu’une monnaie quelle qu’elle soit, ici le dollar, reste un « refuge », il n’y aurait aucune sortie possible de la contrainte capitaliste.
    Même un retour d’inflation ne nous sauverait aucunement , car la hausse substantielle de taux d’intérêts qui l’accompagnerait étoufferait vite fait tout démarrage et étoufferait peut-même même une inflation souhaitée.
    Si, par contre, en raison de troubles sociaux ou de situations de guerre cicvile parfaitement prévisibles, il faut « financer » le maintien de la paix et de l’ordre, l’inflation pourrait devenir aussi incontrôlable qu’en Amérique latine dans les années soixante et soixante-dix.
    Serait-ce une sortie qui solderait les excès de fortunes accumulées?
    Possible, mais peu probable, car plus que les plus fortunés, ce seront les retraités et les petits épargnants qui seraient les premiers ruinés, car leurs réserves ne vont pas loin.
    Certains débiteurs, les états sans doute, seraient éventuellement soulagés? pas tant que cela, car la hausse des taux pour des montants de dette si élevées en valeur nominale rendrait même le paiement des seuls intérêts difficilement supportable.
    En clair: il n’y aura pas de « sortie paisible » de la situation actuelle, sauf à repenser la nature même du signe monétaire et de sa façon d’être mis en circulation:
    Emettre un SMT (signe monétaire marqué par le temps) permettrait d’en finir avec la fonction refuge que vous évoquez, liée au SMD (signe monétaire durable).
    Aussi, j’invite les économistes de tous les pays de se pencher sérieusemnt sur cette mécanique diabolique de la dette.

    1. Avatar de Vulgum pecus
      Vulgum pecus

      « Possible, mais peu probable, car plus que les plus fortunés, ce seront les retraités et les petits épargnants qui seraient les premiers ruinés, car leurs réserves ne vont pas loin »

      Vous parlez des plus fortunés , des petits épargnants , Vous nous parlez des retraités en supposant qu’ils ont des réserves …

      Et les gens qui travaillent ? Qui élèvent leurs enfants ? Qui sont pour la plupart en état de déficit car devant plus que ce qu’ils ont ; n’auraient ‘ils pas droit à ce retour de l’inflation qui rétablirait un peu l’équilibre entre le fruit de l’épargne ( ou du capital ) et le fruit de la sueur .

  11. Avatar de Pipas
    Pipas

    La dette est déjà monétisée cf http://blog.mondediplo.net/2010-02-17-Au-dela-de-la-Grece-deficits-dettes-et-monnaie

    Il est possible d’abroger la loi TEPA, et tant d’autres plus iniques encore.
    On peut même aller jusqu’à la propriété…

    La « reprise », la « croissance » et leur productivité détruisent plus d’emploi qu’elles n’en créent.
    Tant mieux.

    L’Etat fait la guerre et la guerre fait l’Etat, pas ici (quoique), mais là-bas, sinon, comment croître sans ressources (qui par ailleurs s’épuisent)?

    Tout est question de volonté politique, certes.
    Le capitalisme ne marche donc pas sur la tête.
    Tout est sous contrôle.
    Le capitalisme nous marche sur la tête.

    Songez à la Grande Crise, qui n’a jamais été aussi bénéfique. Vous connaissez l’adage: le malheur des uns

  12. Avatar de johannes finckh

    La problématique de la thésaurisation
    A) Le phénomène : texte de Helmut Creutz/Traduction de Johannes Finckh, Bordeaux:
    Helmut Creutz : Qui thésaurise aujourd’hui de la monnaie ?
    *Suppositions et faits/Article paru dans « Humane Wirtschaft n°6 », 2009 (nov/déc 2009), pp 6-9
    « On connaît la notion de la « thésaurisation » le plus souvent seulement dans les temps anciens, dans les contes et les traditions qui relatent les mises en trésor de la monnaie, des collections dans des coffres ferrés et sécurisés par des cadenas. Et aujourd’hui, on déterre encore des vases en argile dans lesquels on tentait de préserver ses trésors monétaires à travers les époques. Quand on en parle cependant dans des conférences, on ne récolte souvent que des mouvements de tête incrédules.
    *Les thésaurisations dans le passé
    Par la collection de la monnaie, moyen de l’échange et du paiement, on voulait autrefois conserver d’une façon sûre sa richesse, la protéger contre le vol et la guerre. Le fait restait pratiquement ignoré qu’on affaiblissait, avec de telles collections, la circulation monétaire et donc le commerce et les transactions. On ignorait aussi que ce sont les déclins économiques précisément liés à ces thésaurisations de monnaie qui conduisaient aux campagnes de pillage et de guerre contre lesquelles on tentait de se protéger.
    Un renouveau économique, après de tels déclins, se produisait le plus souvent seulement par la découverte d’or et d’argent ou après la conquête de trésors d’or et d’argent d’autres pays. Dans les cas extrêmes, il se produisait même des pertes de pouvoir d’achat inflationnistes des pièces, quand bien même celles-ci étaient faites d’argent ou d’or pur ! Inversement, les limitations des thésaurisations de monnaie, et même sans accroissement de sa quantité, conduisaient à une circulation monétaire sans perturbation et ainsi – même dans les cas d’une monnaie de peu de valeur propre – à une économie florissante. Il en était ainsi par exemple du temps des bractéates, ces minces pièces de monnaie émises localement par les seigneurs dont la validité avait été, à intervalles réguliers ou irréguliers, « révoquée » et dont l’échange avait été grevé de frais.
    Alors qu’on ressentait ces frais de change confiscatoires toujours comme irritants et porteurs de pertes, on ne saluait cependant guère les effets pourtant positifs à moyen et à long terme de cette monnaie. Dans quelle mesure les bractéates stimulaient cependant l’économie, cela est démontré par la véritable explosion des fondations de villes entre le 12ème et le 14ème siècle et dont nous admirons encore aujourd’hui les constructions. Le professeur d’histoire Heinz Stoob, qui étudia les évolutions des villes sur le long terme en Allemagne, a indiqué pour ces siècles un accroissement des fondations de villes trois à quatre fois au dessus des chiffres moyens des mille dernières années. Il n’est encore guère admis aujourd’hui que cette animation des constructions des villes était avant tout la conséquence de la monnaie bractéate assurée de sa circulation. Alors que ces enchaînements sont faciles à expliquer : La monnaie libérée de la plaie de la thésaurisation était dépensée régulièrement, afin d’être soustraite aux frais de change confiscatoires à venir ; et elle était prêtée sans intérêts ou seulement avec peu d’intérêts, car l’emprunteur devait supporter le risque du change !
    *La thésaurisation aujourd’hui
    La thésaurisation de la monnaie en or et en argent d’autrefois, qui portait sa valeur en quelque sorte en elle-même, peut se comprendre encore. Mais que quelqu’un collectionne, de nos jours, la monnaie en papier dont la valeur matérielle est sans importance, semble, par contre, moins imaginable et conduit de ce fait à cette première question : Qui donc thésaurise encore de la monnaie ? Car si on met de côté les butins de vols, il n’y aurait guère quelqu’un qui enterrerait une caisse remplie de billets d’Euros. Surtout pas quand il s’agit de monnaie provenant d’un revenu de travail.
    Et pourtant, la thésaurisation est encore aujourd’hui un grand problème. Car, pour stabiliser son pouvoir d’achat, la monnaie faisant demande devra être ajustée en volume aux offres du marché. Quand cet ajustement et cette constance du circuit de la demande sont interrompus, il y aura des biens invendus, moyennant quoi les offrants seront privés de possibilités de demander à leur tour des prestations et de payer ainsi le travail d’autres ! Chaque billet retenu ne cause pas seulement une interruption unique de l’échange monnaie/marchandise, mais produit chaque fois une chaîne de telles interruptions des processus d’échange. Par la dépense et la transmission régulières de sa monnaie obtenue, chacun participe au fait que l’activité économique reste fonctionnelle et – à côté de son emploi personnel – que son revenu personnel perdure !
    Certes, il est aujourd’hui simple pour les banques d’émission de remplacer les billets thésaurisés avec du papier et de l’encre colorée. Mais le dosage correct de la quantité émise, tel que la baisse ou la hausse des prix soient évitées, reste – comme nous le savons de la pratique depuis des décennies – aujourd’hui impossible. Ceci est surtout le cas dans les situations où la monnaie thésaurisée, et entre temps remplacée par des émissions nouvelles, est à nouveau réinjectée dans le circuit de la demande !
    *Les ordres de grandeur des thésaurisations aujourd’hui
    Du fait de l’usage anonyme de la monnaie, le volume des thésaurisations de la monnaie ne peut être constaté qu’approximativement et au moyen de sondages échantillonnés ou de comparaisons avec d’autres grandeurs et évolutions. C’est la « quantité de monnaie circulante » qui se compose de billets et de pièces en dehors des banques et qui était, par exemple fin 2008, de 195 milliards d’euros (Ndt : pour l’Allemagne). Mais cette quantité désignée comme « circulante » n’avait – du fait de la part thésaurisée qui y est contenue et qui croît continuellement ! – que peu de rapport avec la quantité réellement circulante et faisant activement demande.
    Alors que ces parts thésaurisées dans la quantité de monnaie avaient, encore dans les années 1980, été considérées par la Bundesbank comme une bagatelle – probablement avec raison -, une étude effectuée au milieu des années 1990 montrait que 30 à 40% de la monnaie émise avait disparue à l’étranger, surtout dans les pays de l’ex-bloc de l’est et les balkans. Et les banquiers évaluaient déjà à l’époque que les montants thésaurisés dans le pays auraient atteinte une grandeur équivalente.
    Que ces estimations n’étaient pas fantaisistes est démontré par le change des DM en Euros fin 2001. Ceci montre la figure 1, dans laquelle sont représentées les évolutions des billets de banque en Allemagne depuis 1985, pour les plus petites, les moyennes et les plus grosses coupures. Il est surtout net que ce sont les grosses coupures qui ont crû. Rien qu’entre 1985 et 1996, leur volume a triplé, alors que les petites coupures, qui dominent la demande de détail, croissaient seulement d’un facteur 1,7 en suivant, à peu de choses près, la croissance économique.
    Le fait qu’après 1996, après l’annonce du change prévu, l’accroissement des grosses et moyennes coupures fut stoppé sans qu’il y ait eu de problèmes de pénurie plaide en faveur de leur usage éloigné du marché. Cela devient encore plus flagrant lors de la réduction à un tiers des grosses coupures dans l’année précédant le changement de monnaie ! Et aussi, la réduction de toute la quantité de monnaie de moitié avant le change n’avait aucune conséquence pour le commerce !
    Une partie des billets allant au-delà du besoin effectif avait été sans doute, avant le change, remise sur les comptes à vue. L’essentiel des grosses coupures avaient été certainement échangé en liquide contre des francs suisses et des dollars US, bien qu’il n’y ait, comme plus grosse coupure dans la monnaie américaine, que des billets de 100 dollars.
    Il est typique aussi que, après le change, les stocks légèrement réduits des petites coupures avaient été rapidement restaurés. On prenait son temps pour les grosses coupures : Seulement trois années après, on atteignait le niveau de 1999 ; depuis, l’accroissement est rapide. En 2008, on atteignait à nouveau la tendance fortement croissante dessinée en pointillés prolongeant la tendance 1985-1996 (figure1) ; tendance qui sera, dans les années à venir, nettement accentuée.
    Dans le rapport mensuel de juin 2009, la Bundesbank publiait une seconde étude, plus volumineuse, sur l’usage des notes émise par elle, où elle confirme cette évolution et les enseignements lors de l’échange des DM contre des Euros :
    « L’accroissement énorme de la circulation des billets en Allemagne dans les premières années après l’introduction de l’Euro ne devrait pas … a priori être inféré à un besoin accru de moyens de paiement, mais à d’autres facteurs. Il en est ainsi avant tout de la reconstitution des thésaurisations à l’intérieur et à l’extérieur de la zone Euro.»
    Et, concernant l’accroissement rapide après la fin 2001, il est noté d’une façon lapidaire :
    « L’accroissement particulièrement fort de la circulation des billets de banque en Allemagne dans les premières années après l’introduction de l’Euro est en corrélation étroite avec la dissolution des thésaurisation en DM précédant le change. »
    Alors que les thésaurisations de monnaie avaient été encore problématisées dans les premières décennies après guerre, aussi par les banques d’émission dans leurs conséquences concrètes, elles semblent entre temps – aussi pour la banque d’émission allemande par ailleurs si soucieuse de stabilité – être une chose allant de soi !
    *Comparaisons internationales
    La figure 2 montre que la détention de grosses coupures, qui est en relation étroite avec la thésaurisation de la monnaie, n’est pas seulement un phénomène dans l’espace DM et maintenant Euro. Sont comparés ici les parts des billets, selon les coupures grandes et petites, en Allemagne et en Suisse de l’année 2000 avec les volumes allemands en Euros de 2008. Alors qu’on observe à nouveau l’identité pour les part allemandes, la part des coupures de 1000 FS constituait déjà depuis dix ans, en valeur, plus que la moitié de la monnaie émise de ce pays alpin ! Et ceci avait ses raisons, même si personne ne s’en pose la question à quoi cela sert ni qui les a reçues et entreposées dans les caves des banques suisses ! Cette question n’est pas davantage posée en Allemagne ! Sans égard pour les états de fait cachés derrière cela ni pour les conséquences possibles des ces thésaurisations constamment croissantes, les banques d’émission des Euros satisfont la demande sans limite – et parlent en même temps de la stabilité du pouvoir d’achat.
    Les banques centrales sont tout à fait conscientes qu’elles favorisent avec ces émissions illimitées des agissements criminels. Bien qu’elles rejetteraient un tel reproche loin d’elles, elles l’avouent indirectement et parfois aussi directement. On a ainsi expliqué, il y a deux ans, l’accroissement particulièrement important des billets de 500 Euros en Espagne, qui y atteignent déjà la moitié en valeur de la monnaie circulante, par les longues côtes par lesquelles s’effectuent l’essentiel des importations de drogues vers l’Europe ! De même, il a été indiqué qu’il est largement habituel en Espagne d’effectuer les affaires immobilières chez le notaire « sous la table », moyennant quoi les grosses coupures s’avèreraient utiles pour de telles façons de frauder le fisc ! Le fait que les grosses coupures représentent pratiquement une aide pour de tels délits reste toujours refoulé dans le public.
    Même la Bundesbank – pour qui la notion de thésaurisation était encore un terme étranger, sans même parler de l’usage criminel – écrit dans son rapport mensuel de juin 2009 comme allant de soi :
    « La monnaie liquide peut être détenue aussi pour des motivations qui ne sont pas de nature légale… du fait de son caractère anonyme. La monnaie liquide qui n’est pas détenue ou utilisée pour des motivations honnêtes ne sert pas à la thésaurisation mais est aussi une part des encaisses de transaction, par exemple dans le domaine du travail au noir ou du trafic de drogue. »

    (page suivante : figure 1)
    Quelques lignes plus loin, il est noté dans ce même rapport que la part nécessaire pour les encaisses de transaction normales en Allemagne n’est plus qu’un dixième de la « circulation des billets de banque » émis ! Et on en calcule approximativement les autres grandeurs comme suit :
    « Si on suppose un besoin pour les encaisses de transaction de l’ordre de 10% des billets circulants et suppose une demande étrangère de 25 à 35%, il reste pour la thésaurisation la part du lion de 55 à 65%. »
    A la question « qui thésaurise aujourd’hui encore de la monnaie et combien cela serait-il ? », il ne peut être répondu qu’en disant que, dans notre situation encore à peu près ordonnée, il n’y a jamais eu autant de monnaie thésaurisée qu’aujourd’hui ! Les taux d’intérêt bas de ces dix dernières années y contribuent pour une bonne part, et ceux-ci sont en lien avec les taux faibles d’inflation. Les corrélations existantes entre les taux d’inflation et d’intérêt d’un côté et les thésaurisations de monnaie de l’autre sont montrées sur la figure 3 pour la période entre 1960 et 1995 : A chaque poussée des coûts de la vie et des intérêts, les détentions liquides baissent, et inversement, les détentions liquides et les thésaurisations croissent avec la baisse des taux d’intérêt.
    *Que faut-il faire ?
    La monnaie est assurément un bien public. Les biens publics sont caractérisés par le fait que chacun peut les utiliser dans les mêmes conditions et personne ne doit les bloquer.
    Ceci est sensible sur une route où le blocage est puni en conséquence. Pour la monnaie, ce blocage est non seulement permis, mais directement facilité par la mise à disposition gratuite d’un nombre illimité de billets toujours plus grands ! Cela signifie que l’on agit comme un office des routes qui, avec l’accroissement des blocages élargit les routes ! Et si on part de la pratique actuelle des banques qui évitent les blocages de monnaie par des fortes rétributions d’intérêts, on pourrait aussi penser que l’office des routes pourrait s’épargner l’élargissement des routes en offrant des primes de déblocage !
    Ce qui, plus sérieusement, serait à faire et qui seul pourrait garantir la stabilité de la monnaie est fort simple : On devrait faire en sorte que la monnaie émise reste en circulation et ne puisse être retenue dans un but spéculatif ! Tout comme pour les bractéates au moyen âge, cela serait faisable avec une taxe sur la détention monétaire. Avec une « taxe à la détention » (carrying costs), comme Keynes les appelait en suivant les découvertes de Silvio Gesell. Une telle taxe des blocages de la monnaie maintiendrait fluide la circulation monétaire un peu comme les amendes appliquées aux blocages routiers maintiennent le trafic. Et, grâce au fait que cela permettra aussi de limiter l’émission monétaire au niveau économiquement nécessaire, cela permettra aux banques d’émission de gérer la quantité de monnaie libre de toute inflation ! »

    (Pages suivantes : figures 2 et 3)

    1. Avatar de Pipas
      Pipas

      Avec des brigades de fouille de sous le matelas des vieux et tout et tout?
      Merci pour ce point de vue intéressant Mr Finckh!

    2. Avatar de Jean-Louis M
      Jean-Louis M

      @ Pipas :
      Paul Jorion permet beaucoup de choses sur son blog, mais votre inculture des idées géselliennes et votre mauvaise foi vous font dire n’importe quoi.
      Les observations faites par Johannes Finckh méritent mieux heureusement.

    3. Avatar de Pipas
      Pipas

      Oups! Je vais devoir retravailler mon humour franc (voir fondant), avec tout le respect que je dois à Jean Silvio Gesell.

    4. Avatar de jonathan.j
      jonathan.j

      A propos de la monnaie fondante je comprends bien que l’argument valable est d’inciter à la circulation de la monnaie afin de stabiliser dans le temps l’équation « masse de productions et de services offerts = masse de monnaie ». Mais il y a un aspect que je ne comprends pas : certains biens ne peuvent être achetés qu’après une longue épargne ou à crédit. C’est le cas par exemple des logements.

      Le crédit conduit à des comportements d’achat irresponsables et à des situations financières inextricables (voir par exemple les subprimes bâties sur les titrisations des dettes hypothécaires qui ne pourront jamais être remboursées par des emprunteurs lesquels se sont engagés au-dessus de leurs moyens).
      L’alternative c’est qu’il faut épargner pour pouvoir tout simplement se loger (ou pour pouvoir investir dans les moyens de production etc.).

      Il y a longtemps j’ai cru comprendre que l’épargne est une vertu car cela permet d’acheter ce qu’on a effectivement les moyens financiers d’acheter plutôt que ce qu’on espère pouvoir rembourser sur une période plus ou moins longue. L’instauration de la monnaie fondante signifie la fin de l’épargne. Ai-je bien compris ? Dans ce nouveau schéma épargner n’est donc plus une vertu.

      En supprimant le système de crédit et en généralisant la monnaie fondante comment pourra-t-on concrètement par exemple accéder à la propriété d’un logement ?

    1. Avatar de béber le cancre

      Merci .
      Etonnant magistrat !

  13. Avatar de j.malaurie
    j.malaurie

    Un article intéressant de B.Vallageas à propos des « déficits » publiques et des déficits en général
    http://johnmaynard.free.fr/deficit.doc

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Quand on lit qu’une entreprise comme un état ne peut avoir qu’une trésorerie négative…..je m’écroule de rire ! Encore un jeune faquin se croyant intellectuel qui n’a jamais eu la responsabilité de faire payer des salariés…..au moyen d’acomptes clients ! Le besoin en fonds de roulement connaît pas !

  14. Avatar de EOLE
    EOLE

    Plan de relance de la vie

    Pour les états méditerranéo-européens sous peuplés au regard de leur densité démographique comme la France, il existe certainement, au moins, une autre solution de relance très, très politiquement incorrecte.

    Les politiques de relance menées actuellement consistent principalement à ré oxygéner un patient dont la respiration doit être continûment assistée sous peine de perte successive de ses organes vitaux. On voit bien qu’en arrêtant le poumon artificiel le malade se meurt (prime automobile).

    Non, si un état veut obtenir une relance durable de son économie, et tirer un bon profit régulier et à long terme de son investissement en « plan de relance », il existe un moyen naturel et qui s’auto-entretient : la prime à la… naissance !
    24.000.000.000 d’Euros annuels pour 1.000.000 de nouveaux nés, cela fait, si je ne m’abuse, 24.000 € par naissance. Belle incitation n’est-ce pas ! D’autant qu’en aménageant le dispositif, il est possible que cette prime s’autofinance à terme par le rendement futur des nourrissons devenus adultes et, cerise sur le gâteau, crée des emplois, environ 200.000 pour remplacer les femmes en congés maternité. Le poids de cet « investissement » sur le budget de l’Etat pourrait être allégé, du moins au démarrage, en payant cette prime à l’année selon plusieurs schémas possibles comme, par exemple, un compte « prime de naissance » qui libèrerait des montants selon plusieurs schémas optionnels mais prédéfinis.
    Un état un peu plus pingre ne proposera la prime qu’avec le second enfant, quitte à augmenter son montant…
    Un peu de courage politique, dans le sens de la Vie.

    1. Avatar de krym
      krym

      Les etats méditerranéens sous-peuplés ? Lesquels ? L’Italie certainement pas, l’Espagne non plus, Malte ? un record mondial de densité…la Grèce ? voire, le pays est constitué de zone montagneuses, insulaires, stépiques ou forestières inhabitables qui donnent une idée fausse en terme de densité de population…faudrait voir les chiffres plus précisément.
      Si la question est celle du taux denatalité alors il concerne aussi bien et depuis plus longtemps les pays du Nord ( et de l’Est) de l’europe, c’est bien ce dont parle Merkel.

    2. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Vive l’argent « braguette » !
      Et si on allait voir un peu le résultat dans quelques uns des nouveaux « départements » français ?

    3. Avatar de Piotr
      Piotr

      Densité de population

      France -)118,8 h/km²

      Espagne -)80,2 h/km²

      Italie -)193 h/km²

      Grèce -)81,3 h/km²

      Malte -)1182 h/km²

    4. Avatar de David
      David

      Le plus gros du problème n’est pas non plus qu’il manque des taches à faire (ce que vous avez nommé travail) mais de l’argent disponible pour payer ces taches effectuées.

    5. Avatar de Piotr
      Piotr

      Bengladesh
      1066 h/km²
      Pib par habitant :1500 $
      Je ne suis pas certain que l’augmentation de la population soit un facteur d’enrichissement .Là encore ,il y a probablement des limites à ne pas franchir.C’est un débat qui mériterait d’être abordé sur ce blog.

    6. Avatar de Candide
      Candide

      Pardon ? Vous trouvez que nous ne sommes pas déjà assez nombreux dans ce pays ? Pas assez de monde sur les routes, dans les transports en commun, sur les plages pendant les vacances ? Il vous faut en plus un modèle d’élevage intensif ? Non merci, sans moi…

    7. Avatar de EOLE
      EOLE

      @ PIOTR

      D’accord avec vous, il semble que les densités actuelles de la RFA et de l’Italie, autour de 200 h/km², ne sont pas loin du point d’équilibre pour assurer un bien être « sustainable » dans les conditions actuelles de l’UE, même dans le cadre d’une croissance nulle et dans une optique d’adaptation à la dynamique de la pyramide des âges. C’est un débat qui me parait effectivement en amont de l’économie et du social et donc probablement primordial, au sens propre du terme.

  15. Avatar de Paul *
    Paul *

    Bonjour François Leclerc,

    Il y avait la dévaluation … pour que celui qui frappe la nouvelle monnaie puisse préempter la production dans son état lorsque sa liquidité venait à manquer. Cela marchait tant que ses sujets croyait en sa monnaie … sa devise .

    Maintenant comme la mondialisation nécessite le change de devises, la seule façon de préempter la production mondiale pour une devise, est de créer un système ou celle-ci devient à son tour matière première de toute transaction internationale.

    Ainsi s’il faut :

    – acheter de la devise AAA avec de la devise ZZZ avant d’acheter la marchandise XXX
    – puis revendre de la devise AAA pour de la devise ZZZ après avoir acheté la marchandise XXX

    On comprend bien que si le prix d’achat de AAA est supérieur au prix de revente, le créateur de la devise AAA récupère une marge sur la marchandise XXX sans n’avoir rien fait d’autre que d’imposer celle-ci pour la transaction.

    Dans un système ou une marchandise XXX est vendue 100 fois avant d’être livrée effectivement on voit l’intérêt de la manœuvre.

    La seule obligation pour toucher le gros lot, est qu’il n’existe (virtuellement) que dans la devise AAA.

    L’ennui avec cela c’est aussi que le bénéfice sur les devises devient virtuel et ne correspond pas à une plus-value réelle s’il dépasse le prix du sous-jascent, de la marchandise achetée XXX.

    Et c’est bien ce qui se passe aujourd’hui, les bénéfices générés par le tour de passe passe de la machine financière qui a créé une industrie dont la matière première est le dollar par l’obligation du change, ces bénéfices gérés sont devenus virtuels, car ils sont supérieurs au prix réel des marchandises achetées.

    La finance du dollar va entrer en cavitation, comme une hélice de bateau patine lorsque que des bulles trop nombreuses se forment autour d’elle.

  16. Avatar de AntoineY
    AntoineY

    merci beaucoup Johannes

    1. Avatar de johannes finckh

      merci pour vos encouragements

  17. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    J’ai l’honneur et l’avantage de vous annoncer que l’Europe, le continent de Shakespeare, Rembrandt et Mozart, lequel avait déjà été affublé du charmant sobriquet d’Union Européenne (hue-heu pour les intimes) vient d’être rebaptisée une nouvelle fois.

    On la nommera désormais poétiquement « Markit iTraxx SovX Western Europe Index », du nom du dernier indice en date permettant d’estimer ce qu’il en faut pour s’assurer contre les aléas des dettes souveraines agrégées de 15 Etats européens.

    Donc si on vous demande à l’occasion « C’est quoi l’Europe ? », vous répondrez que vous n’en savez strictement rien mais par contre, que vous savez ce qu’elle vaut.

    En ce moment, par exemple, à 9h28 CET, l’Europe vaut bid/ask : 85,5/86,5

    1. Avatar de Mathieu
      Mathieu

      M’enfin!

  18. Avatar de Paul *
    Paul *

    Pour éviter la cavitation …

    La tentative effrénée actuelle d’achat de dollars par les banques européennes est désespérée. Par pour toucher leurs subsides elles doivent convertir leurs devises ZZZ en devises AAA, entrainant de ce fait l’écroulement des devises autres que AAA.

    Le drame ne vient pas de la baisse des devises, non, il vient de la propagation de l’effet de virtualisation de la finance qui oblige les autres états à sur-inonder leurs propres marchés de devises sousmises, et à répandre la bulle sur leurs propres marchés locaux.

    En réalité, ce n’était pas l’euro qui baissait, mais le dollar qui coulait, à présent ce n’est pas le dollar qui monte, c’est l’euro qui coule.

    1. Avatar de Paul *
      Paul *

      Pour éviter la cavitation … il suffit de naviguer en dehors des bulles …

      Les pays émergents (producteurs de biens réels) vont se tenir à l’écart du dollar et bientôt de l’euro (sauf si l’europe réagit vite).

      Ils vont ECHANGER leurs productions par un nouveau système que nous allons bientôt et rapidement voir apparaitre (sauf s’il tiennent à ce qu’il reste secret … salles de marché de gré à gré dans leurs propres devises ou sans device … en nature tout simplement).

  19. Avatar de dissy
    dissy

    Des chiffres de + en + sombres partout(est ce une surprise?),la fin du  »cover up » par les politiques?

    Le moral des ménages allemands recule pour le 5e mois d’affilée
    Reuters | 24.02.10 | 09h41

    par Brian Rohan

    BERLIN (Reuters) – Le moral des ménages allemands devrait légèrement reculer en mars car ces derniers redoutent une baisse de leurs revenus et sont moins enclins à dépenser, selon l’indice publié par l’institut économique GfK.

    Son indice du sentiment, calculé après enquête auprès de 2.000 ménages allemands, est tombé à 3,2 pour mars, contre 3,3 (révisé) en février. L’indice avait d’abord été estimé à 3,2 pour février. C’est son cinquième recul mensuel consécutif.

    Il est toutefois supérieur au niveau de 3,0 attendu par les économistes interrogés par Reuters.

    « Les anticipations d’activité diminuent et le consommateur regarde à la dépense un peu plus que les mois précédents », dit Rolf Bürkl, chercheur de l’institut GfK de Nuremberg, dans un communiqué.

    « Le fait que le marché du travail va devenir plus difficile dans les mois à venir perturbe les effets positifs de la loi d’accélération de la croissance », ajoute-t-il, faisant référence au dispositif de réduction des impôts pour les ménages et les entreprises, d’une enveloppe de 8,5 milliards d’euros cette année.

    L’Allemagne a émergé de la récession au deuxième trimestre 2009 mais le ministre de l’Economie Rainer Brüderle a signalé que le pays n’avait toujours pas de reprise auto-entretenue.

    L’indice Ifo du climat des affaires publié mardi a chuté en février, pour la première fois en près d’un an, laissant penser qu’un hiver rigoureux risque d’avoir provoqué une nouvelle contraction du PIB au premier trimestre.

    « Ce qui intéresse réellement le citoyen, c’est de savoir si le gouvernement fait quoi que ce soit pour encourager la reprise économique », a dit à Reuters Television Klaus Wübbenhorst, le patron de l’institut GfK.

    Les trois sous-indices, qui renvoient au mois de février, se sont dégradés par rapport au mois précédent.

    Celui des anticipations du consommateur pour ses revenus a reculé à 12,0 contre 12,5. Le sous-indice des anticipations du cycle d’activité s’est replié à -5,6 contre +1,5, tandis que celui mesurant la propension du consommateur à dépenser rétrograde à 24,2 contre 25,4.

    Le chômage est attendu en hausse dans les mois qui viennent et les revenus risquent d’être déprimés dans la mesure où des centaines de milliers d’Allemands sont passés à une durée hebdomadaire du travail réduite suivant le dispositif du « Kurzarbeit » mis en place par Berlin pour prévenir des licenciements massifs.

  20. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    D’après le titre j’espérais une ébauche de solution, sinon d’évolution.

    Foin de la monétisation et du défaut de remboursement ? (et plutôt d’un mélange des deux selon les rapports politiques) … percues différemment selon les générations.
    Reste l’aggravation et cette perte de controle induit l’idée vertigineuse d’un crash, idée alimentant d’elle même des comportements sur-déterminants ?

    L’avenir est déjà en cours par définition … comment se fait il que l’on ne distingue pas plus surement ses prémisses ? Risquons une ébauche.

    L’Angleterre a été la première puissance industrielle, la Belgique la deuxième (la seule Wallonie a fait jusqu’à 60% du PIB Français), faut-il citer l’évolution de l’URSS, celle en cours des USA … ce reclassement perdure au niveau mondial avec ses oscillations (la Russie se stabilise). A l’ouest l’europe redevient ce petit cap du continent asiatique, à l’est le Japon se recentre également sur l’Eurasie. Le tropisme Atlantique perd sa primauté mais pas encore son imaginaire, il est pourtant déjà inscrit dans les faits et c’est même visible. (Le paradoxal reflux vers le $ me semble un réflexe significatif, autant que l’idée du FMI de limiter le déferlement financier vers l’Asie.)

    En conclusion il est temps de scénariser cette reclassification avec l’évolution concomittante de nos style de vie. Notre « modèle » se révèle insoutenable et de plus en plus oligarchique pour un monde se globalisant aussi vite dans nos villes.

  21. Avatar de bachibouzouk
    bachibouzouk

    Finalement, la seule mesure qui compte c’est la masse d’argent reversee par le peuple aux princes/banques du fait des interets sur la dette. C’est le montant de cette rente qui doit etre pris en compte.

    Les banques jouent a se faire peur sur notre capacite a leur payer leur rente simplement pour faire monter les taux et obtenir une rente plus elevee encore.

    Il est bon de les rassurer sur notre capacite a rembourser en arguant du patrimoine/richesse des etats.

    Mais si nous pouvons rembourser sans peine, alors pourquoi ne pas emprunter plus !

    Le but ultime des princes est d’augmenter leur rente.

    Notre but, en tant que peuple, devrait etre de bien gerer nos affaires pour nous liberer de l’emprise des princes. Peu importe ce que veut dire bien gerer. Si cela veut dire rassurer les banques sur notre solvabilite pour ne pas faire grimper les taux, OK. Pourquoi pas renegocier le pret avecune baisse des taux a la clef ? Pourquoi pas effectivement rembourser les banques et passer a autre chose ? Pourquoi pas simplement annuler la dette en fin de compte, en prelevan un impot exceptionnel sur les tranches superieures ?

    Les princes qui nous gouvernent et les banques n’ont pas envie de rgler le probleme de la dette. C’est finalement ce qui nous fait travailler pour leur plus grand profit.

  22. Avatar de Didier
    Didier

    Mr Leclerc,

    Je retiens de votre article que les financiers utilisent la dette comme rente éternelle à leur avantage, qu’ils sont assurés d’être secourus par les Etats en cas de problème, qu’ils ont les mains totalement libres pour aller faire des affaires « rentables » hors de la dette et qu’en plus ils reçoivent de l’argent des banques centrales pour monétiser cette dette.

    Je note que dans ces conditions, il est parfaitement logique d’avoir une croissance importante des actifs financiers. Les trop fameuses « pousses vertes » sont logiques. La croissance de l’économie des biens et des services n’est pas du tout nécessaire à cette croissance des « actifs » financiers. Cette économie devient tout à fait secondaire par rapport à celle de la finance. Cette économie doit juste rester stable pour éviter d’influencer le prix des actifs financiers.

    Cette croissance, leur croissance, peut être mise en péril par l’inflation et le défaut de dette. Les financiers ont les moyens de dire aux Etats d’éviter ces options. Le mot « lobby » prend ici, pour moi, une saveur très amère.

    Je constate que le capitalisme financier s’est adapté à la situation actuelle et a retrouvé son équilibre. Pour ses défenseurs, la crise est effectivement terminée. Leur monde leur a prouvé qu’il s’adaptait à tout. La crise est effectivement, pour ces gens, d’une banalité affligeante. La croissance « technique » est de retour. Krugman s’est étonné un jour dans son blog que la finance représentait le 41 % (souvenir) du PIB des USA. La croissance sans humains, sans emplois, sans reprise de l’économie des biens et des services est là. Bien là. « Circulez ! Rien à voir »

    Il y a juste ce « détail » qui me gêne. Le truc décrit ci-dessus me tue au sens littéral du terme. Il faut assurer le service de la dette et elle est croissante. Cette argent provient des contribuables. Ils, nous, subissent donc un prélèvement obligatoire par la dette en faveur des financiers. Vu l’état de mes finances, je ne peux pas suivre. Selon la planète finance, je ne compte pas.

    Nos gouvernements sont au service des financiers. C’est le seul truc qu’ils savent faire apparemment. C’est le seul truc possible selon cette philosophie qui exige de ne jamais introduire dans les rapports humains autre chose que des rapports de force ou d’argent. Nos gouvernements ne peuvent pas être au service de la population.

    Il faudrait pour cela des choses exotiques, étranges et bizarres. Pensez qu’elles devraient être partagées par la très grande majorité de la population et être des affirmations sur ce qui est bien. Elles devraient supposer que les êtres humains peuvent faire du bien et énoncer la nature de ce bien. Sans ces bizarreries, je ne vois pas comment sortir des rapports de force et d’argent.

    Pour l’instant, le capitalisme financier triomphe. Il peut même profiter de la situation pour réorganiser notre société à son idée. Selon ma compréhension de l’hypothèse des marchés efficients, ce que demande le marché est le plus juste, le plus fondé, le plus intelligent. Ce que le marché demande de faire est donc le plus juste, le plus fondé, le plus intelligent. Il demande de payer ses dettes, éviter l’inflation et rejeter le défaut. Pour la raison précitée, c’est bien.

    Je trouve que c’est mal, mais j’ai d’autres critères de jugement.

    1. Avatar de Didier
      Didier

      Je pense qu’il y aura des révisions déchirantes, mais pas seulement chez les financiers.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Pour ce monsieur, la cause première de la crise est le libre-échange…

    2. Avatar de yvan
      yvan

      D’après les extraits que j’ai entendu, cela ressemble à un rassemblement de témoignages contre l’Europe.

      Mais bon, vu ce qui se passe en GB, et comme les « zévènements » se précisent et se précipitent, il est urgent de ne pas jeter ses Euros tout de suite.
      Me les donner serait mieux 🙂

  23. Avatar de BA
    BA

    La dette publique, comment s’en débarrasser ?

    Concrètement, les dirigeants politiques ont le choix.

    Je vais m’amuser au petit jeu des pronostics.

    Les dirigeants politiques peuvent choisir :

    1- L’inflation. Noyer la dette publique en obligeant les banques centrales à fournir des milliers de milliards de dollars, de livres, d’euros, etc.

    Problème : dans l’Union Européenne, l’inflation ruinera les rentiers, les détenteurs de capitaux, les créanciers, c’est-à-dire : l’inflation ruinera l’électorat de Nicolas Sarkozy, d’Angela Merkel, de Silvio Berlusconi, etc ! A mon avis, les dirigeants politiques européens ne choisiront pas l’inflation, car ce serait un suicide pour leur ré-élection !

    2- Les dirigeants politiques peuvent choisir la guerre.

    Problème : attaquer des pays musulmans pour leur voler leur pétrole et leur gaz naturel, ça a déjà été fait. Attaquer des pays musulmans pour contrôler la route des pipelines, pour y installer des entreprises pétrolières occidentales, ça a déjà été fait … et ce n’est pas un résultat positif ! A mon avis, les dirigeants politiques européens ne choisiront donc pas la guerre.

    3- Les dirigeants politiques peuvent choisir la répudiation.

    Par exemple, à la fin d’un G20, les 20 dirigeants politiques peuvent publier un communiqué commun. Ils peuvent écrire de belles phrases. Ils peuvent évoquer la morale, la justice, l’intérêt général, les générations futures, etc :

    « Nous, dirigeants politiques des 20 nations les plus puissantes, nous sommes hyper-endettés. Or, nous devons soigner nos vieux. Nous devons loger nos vieux. Nous devons nourrir nos vieux. Nous devons faire face à l’explosion des dépenses pour nos vieux. Nous devons faire face à l’explosion des dépenses de santé. Nous devons faire face à l’explosion des prix de l’énergie. Nous devons investir des milliers de milliards pour préparer la civilisation de l’après-pétrole. Donc, nous ne pouvons plus rembourser nos dettes, nous ne pourrons plus JAMAIS rembourser nos dettes, et nous ne rembourserons JAMAIS nos dettes. Aujourd’hui, tous ensemble, nous avons décidé de remettre les compteurs à zéro. Nous ne devons plus rien à personne. Merci de votre attention. »

    Problème : ça serait la ruine pour les prêteurs, pour les détenteurs de capitaux, pour les créanciers, etc. A mon avis, les dirigeants politiques n’oseront pas ruiner leur base électorale ! Les dirigeants politiques ne choisiront pas la répudiation de la dette.

    4- Il y a peut-être d’autres choix.

    1. Avatar de Mathieu
      Mathieu

      4 – Réinstaurer un système de taxe progressif, comme il l’était il y a 40 aux USA et en UE, y compris une taxe sur les revenus mobiliers et sur le patrimoine.

      Cela permet, contrairement à l’inflation et à la répudiation, de faire contribuer aussi ceux qui ont des actifs tels que les actions, l’immobilier, etc…. Je pense que cela serait mieux accepté car plus diffus.
      Mais je ne pense pas que cela soit plus politiquement acceptable actuellement que l’inflation et la répudiation.

      NB:
      Inflation=faire payer tous ceux qui ont des actifs prêtés à taux fixe (obligations, mais aussi comptes à terme, etc…)
      Répudiation=faire payer uniquement ceux qui possèdent des obligations

    2. Avatar de Jean-Pierre
      Jean-Pierre

      Oui, il existe une autre solution, sélective, comme l’a pratiquée Camille Gutt, ministre belge après la seconde guerre mondiale : afin de confisquer les profits frauduleux que certains citoyens avaient réalisés sur le dos de leurs concitoyens, les gens ne pouvaient échanger qu’une somme fixe par tête d’habitant. Le reste partait en fumée. Dans le cas présent, réinstaurons un dollar, un euro ou je ne sais quoi contre remise d’une somme fixe par habitant, par société, institution (à définir), le reste étant ignoré.

    3. Avatar de PAD

      Taxer le carbone par un baril de pétrole fictif à 400 Euro dès maintenant !
      Il vaudrait mieux se l’imposer dans un cadre européen restreint et en tirer des bénéfices financiers pour la collectivité plutôt que de laisser cette réalité s’imposer à nous, dans très peu d’année, dans la brutalité !

  24. Avatar de laurence
    laurence

    « une résorption possible de la dette par plusieurs pays… » (FMI)

    C’est-ce à dire ??

  25. Avatar de Jérôme
    Jérôme

    Voici donc bien analysé par François Leclerc le 3D, ou DDD, « Développement Durable de la Dette » qui est in fine aussi intenable et aussi peu durable à long terme que la fumeuse notion de Développement Durable…
    Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement, disait Bouddha, on peut ajouter qu’il n’est rien de durable si ce n’est le changement.

  26. Avatar de Lucas
    Lucas

    La seule et dernière option qui pourrait *éventuellement* mener à un futur de prospérité partagée pour l’humanité est d’abandonner l’idée de la nécessité et – plus important!- de la possibilité d’une croissance économique perpétuelle sur un planète avec des limites écologiques.

    L’urgence d’une transformation vers une PROSPÉRITÉ SANS CROISSANCE est exposée dans (entre autre) le livre « Prosperity Without Growth » (« Prospérité sans Croissance ») de Tim Jackson et est basée sur les travaux + publications de la « Sustainable Development Commission », établi par le Royaume-Uni il y a quelques années (http://www.sd-commission.org.uk/pages/about-us.html).

    Je serais très intéressé d’apprendre qu’en pensent messieurs Leclerc & Jorion et les lecteurs du blog.

    1. Avatar de JFF

      Personnellement je pense qu’il n’y a pas d’autre issue que de ne consommer que ce que la planête peu fournir. La consommation de nos pays « développés » étant déjà trés au-delà, seule une réduction (décroissance) et donc un changement fondamental de nos comportements sont l’issue durable. Pas gagné.

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