L’actualité de la crise: Grèce, tous les tiroirs du test ne sont pas encore ouverts, par François Leclerc

Billet invité.

GRECE, TOUS LES TIROIRS DU TEST NE SONT PAS ENCORE OUVERTS

Des deux tests européens identifiés début janvier, celui de l’Islande semble s’acheminer par un compromis en cours de négociation, plus tenable pour les Islandais. L’autre, celui de la Grèce, n’en finit pas de déraper et de produire des effets imprévus.

Il est même devenu un feuilleton à rebondissements immaîtrisés. Au prétexte de remettre de l’ordre dans des règles budgétaires bafouées par la Grande Crise, et de préparer les opinions publiques à une politique d’austérité – choisissant pour mieux le démontrer un cas exemplaire – l’affaire a échappé des mains de ceux qui l’avaient engagée, au premier rang d’entre eux le gouvernement de coalition allemand. Montrant la légèreté de ceux qui sont aux manettes.

Le test grec a, dans un premier temps, déclenché une spéculation internationale imprévue sur les obligations souveraines de plusieurs pays – ainsi que monétaire sur l’euro – mettant en danger l’équilibre déjà fragilisé de la zone euro, qu’il a fallu juguler dans une grande improvisation. Il apparaît aujourd’hui qu’il a sur les opinions publiques – principalement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche – des effets qui n’étaient pas ceux que l’on attendait. Induisant une très forte poussée bien peu partageuse, afin de prioritairement préserver la paix et le bouclier social, tels qu’ils sont en vigueur dans ces pays.

Différentes hypothèses avaient pu être envisagées sur la manière dont allait évoluer la crise, s’agissant de la zone euro. Résultant d’un effet domino pouvant atteindre d’autres pays, Portugal, Espagne et Italie, pour ne pas élargir la liste à d’autres pays de l’Union européenne; ou bien aboutissant à redimensionner et recentrer cette zone, à l’initiative de l’Allemagne. D’un soutien financier à la Grèce, au départ considéré comme inévitable, on en était venu à se dire qu’il allait faire défaut, entraînant des ruptures. Puis l’on revenait en arrière, comprenant que l’on allait trop vite en besogne, après avoir mesuré à quel point le système bancaire européen n’était pas en mesure de supporter un nouveau coup de ce genre, que la stabilité de la zone euro restait essentielle et qu’il fallait la préserver.

Le mal était cependant fait. Chauffée par d’unanimes déclarations catégoriques et démagogiques, relayées dans toute l’Europe, (« C’est aux Grecs de régler leurs problèmes ! »), l’opinion publique allemande réagissait, confortée en cela par la révélation, arrivant à point nommé, d’une « tricherie » des cueilleurs d’olives, fréquentables uniquement à l’occasion du farniente estival. Non sans des relents profondément déplaisants envers les pays du Sud de l’Europe, aimablement qualifiés de PIGS par certains britanniques s’oubliant également un peu. Le risque que chacun cherche refuge derrière un intérêt national illusoire grandissant, porteur d’une traduction politique en suspens. Illustrant cette situation, 53% des Allemands se déclareraient si nécessaire en faveur de l’expulsion de la Grèce de la zone euro, selon un sondage paru dans Bild am Sonntag,

S’agissant de l’Allemagne, c’est bien son modèle social fait de concertation qui pourrait être mis en péril, alors qu’il est devenu évident que la croissance ne sera pas au rendez-vous, permettant à la fois de diminuer les prélèvements fiscaux et de subventionner à grande échelle le chômage partiel, quitte à ne pas augmenter les salaires avec l’accord des syndicats (l’inflation a été de 0,4% en 2009). Les libéraux membres de la coalition ont déjà rappelé leur préférence pour la première de ces deux politiques. Provocateur, Guido Westerwelle, ministre libéral des affaires étrangères, a assimilé le système social allemand à la « décadence digne du bas empire romain ». Il sera facile de l’affubler du surnom de Néron.

Or, le seuil des 4 millions de chômeurs pourrait être atteint cette année. Environ 11,4 millions d’Allemands disposeraient, d’après l’institut de recherche économique DIW, de moins de 60% du revenu moyen allemand, soit 2.000 euros mensuels (considéré dans ce pays comme le seuil de pauvreté). Les communes, qui supportent une partie du coût des programmes sociaux, sont en général dans une très mauvaise passe financière, suite à la baisse des recettes de la taxe professionnelle – la crise économique en étant à l’origine – accrue par les mesures gouvernementales de baisse des impôts, qui la pénalise également. Le plan de soutien à la création de bad banks a été finalement peu utilisé par les banques, qui considèrent qu’il est plus avantageux pour elles de conserver au bilan leurs actifs toxiques (comme aux Etats-Unis, où elles ont sabordé le plan du Trésor public PPIP – Public-Private Investment Program for Legacy Assets). Ce qui a pour conséquence la poursuite de la crise du crédit, qui affecte durement le tissu des PME allemandes. Bref, les marges de manoeuvre dont le gouvernement dispose sont réduites. L’opinion publique tranche à sa manière.

Dans ce contexte, Angela Merkel tente de reprendre l’initiative, arrêtant de faire de la Grèce sa principale cible pour s’en prendre aux banques, coupables d’avoir contribué au maquillage des comptes grecs, provoquant ainsi une crise se propageant dans toute la zone euro. « C’est un scandale s’il s’avère que les banques, qui nous ont déjà amené au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce », s’est-elle indignée. C’est qu’elle est prise à contre pied, dans l’obligation de défendre l’intégrité de la zone euro, sans en avoir les moyens politiques. Préparant discrètement des mesures de soutien financier, sans pouvoir en faire état. Ses alliés européens entrant dans son jeu afin de ne pas envenimer les choses, d’autant qu’aucune décision n’a vraisemblablement été prise, contrairement à ce qui est affirmé.

La leçon est pourtant là, ni les banques allemandes, ni les françaises, ne peuvent se permettre une nouvelle crise financière qui les affecterait durement si après la Grèce d’autres pays devaient être touchés par la spéculation. Il faut donc gagner du temps, louvoyer, en espérant que les Grecs pourront tenir le prochain examen de passage du 16 mars prochain devant la commission de Bruxelles, les marchés attendant leur heure.

Une véritable tutelle budgétaire de la Grèce a été mise en place, donnant des idées à ceux qui voudraient aller au-delà. Le pacte de stabilité européen ayant volé en éclats, la crise actuelle pourrait être l’occasion de rebondir, le dispositif de prévention ayant tout bonnement été contourné et devant être remplacé. Non sans volontarisme, les plus optimistes échafaudent des projets de gouvernance économique, qui s’appuieraient sur les mesures de gestion de la crise grecque péniblement mis en place. Les think tanks communautaires plancheraient sur les moyens de coordonner les politiques macro-économiques des Etats, au lieu de se contenter de fixer ensemble des seuils à ne pas franchir (dont il est vraisemblable de penser qu’ils devront de toute façon être revus). Mais ces bons esprits, ce faisant, continuent de n’appréhender la problématique européenne que sous son angle institutionnel, un pêché mignon qui est devenu une véritable tare.

Si les gouvernements européens veulent sortir par le haut de la crise (une formule vide de sens, dans le cas présent, car aucune sortie de crise n’est en vue), ils devraient pour ce faire définir les grandes lignes d’une stratégie économique commune, et s’en donner les moyens financiers. Cela supposerait de faire sauter certains verrous, alors qu’ils sont loin de l’envisager, et moins encore de l’admettre. Car il serait nécessaire de traiter le problème de la dette publique autrement qu’il n’est actuellement considéré, et de se donner les moyens d’une solidarité affirmée, devant une crise qui s’annonce de longue durée et qui imposera tôt ou tard des dispositifs autres que de circonstance. Il serait aussi indispensable de définir un plan d’investissement, incluant la sauvegarde du bouclier social dont il est nécessairement partie prenante, assorti de son financement. Qui donc pourrait aujourd’hui être porteur d’une telle vision ?

Si la relance s’obstine, comme probable, à être aussi anémique – tangente à la récession – il faudra bien de toute façon en venir à de fâcheuses remises en question, mais lesquelles ? La circonspection dont font preuve les gouvernements européens ne fonde pas une politique.

Demain sera un autre jour.

Partager :

141 réponses à “L’actualité de la crise: Grèce, tous les tiroirs du test ne sont pas encore ouverts, par François Leclerc”

  1. Avatar de députés
    députés

    Il y a pire que nos députés, si, si, c’est possible !!!
    > > > RETRAITES DORÉES
    > > > Les technocrates européens jouissent de véritables retraites de nababs…
    > > > Même les parlementaires qui, pourtant, bénéficient de la Rolls, des régimes spéciaux, ne reçoivent pas le tiers de ce qu’ils touchent… C’est dire !
    > > > Giovanni Buttarelli, qui occupe le poste de « contrôleur adjoint de la protection des données », aura acquis après seulement 1 an et 11 mois de service (en novembre 2010), une retraite de 1 515 € / mois.
    > > > L’équivalent de ce que touche, en moyenne, un salarié français du secteur privé après une carrière complète (40 ans).
    > > > Son collègue, Peter Hustinx, vient de voir son contrat de cinq ans renouvelé. Après 10 années, lui aura droit à près de 9 000 € de retraite / mois.
    > > > C’est simple, plus personne ne leur demande des comptes et ils ont bien décidé d’en profiter. C’est comme si, pour leur retraite, on leur avait fait un chèque en blanc.
    > > > En plus, beaucoup d’autres technocrates profitent d’un tel privilège :
    > > > 1. Roger Grass, greffier à la Cour de justice européenne, va toucher 12 500 € de retraite par mois;
    > > > 2. Pernilla Lindh, juge au Tribunal de première instance, 12 900 € / mois;
    > > > 3. Damaso Ruiz-Jarabo Colomer, avocat général, 14 000 € / mois.
    > > > 4. Etc.
    > > > Consultez la liste
    > > > http://www.kdo-mailing.com/redirect.asp?numlien=1276&numnews=1356&numabonne=62286
    > > > Pour eux, c’est le jackpot. En poste depuis le milieu des années 1990, ils sont assurés de valider une carrière complète et, donc, d’obtenir le maximum : 70 % du dernier salaire.
    > > > Car, c’est à peine croyable… Non seulement leurs pensions crèvent les plafonds mais il leur suffit de 15 années et demie pour valider une carrière complète alors que pour vous, comme pour moi, il faut se tuer à la tâche pendant 40 ans et, bientôt, 41 ans.
    > > > Face à la faillite de nos systèmes de retraite, les technocrates de Bruxelles recommandent l’allongement des carrières : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais, pour eux, pas de problème, le taux plein c’est 15,5 ans… De qui se moque-t-on ?
    > > > A l’origine, ces retraites de nababs étaient réservées aux membres de la Commission européenne puis, au fil des années, elles ont également été accordées à d’autres fonctionnaires. Maintenant, ils sont toute une armée à en profiter : juges, magistrats, greffiers, contrôleurs, médiateur, etc.
    > > >
    > > > Mais le pire, dans cette affaire, c’est qu’ils ne cotisent même pas pour leur super retraite. Pas un centime d’euro, tout est à la charge du contribuable…
    > > > Nous, nous cotisons plein pot toute notre vie et, au moindre retard de paiement, c’est la déferlante : rappels, amendes, pénalités de retard, etc.
    > > > Aucune pitié. Eux, ils (se) sont carrément exonérés. On croit rêver !
    > > > Rendez-vous compte, même les magistrats de la Cour des comptes européenne qui, pourtant, sont censés « /contrôler si les dépenses de l’Union européenne sont légales, faites au moindre coût et pour l’objectif auxquelles elles sont destinées…/ « , profitent du système et ne paient pas de cotisations.
    > > >
    > > > Et, que dire de tous ces technocrates qui ne manquent pas une occasion de jouer les « gendarmes de Bruxelles » et ne cessent de donner des leçons d’orthodoxie budgétaire alors qu’ils ont les deux mains, jusqu’aux coudes, dans le pot de confiture ?
    > > > A l’heure où l’avenir de nos retraites est gravement compromis par la violence de la crise économique et la brutalité du choc démographique, les fonctionnaires européens bénéficient, à nos frais, de pensions de 12 500 à 14 000 € / mois, après seulement 15 ans de carrière et sans même cotiser… C’est une pure provocation !
    > > >
    > > > Mon objectif est d’alerter tous les citoyens des Etats membres de l’Union Européenne. Ensemble nous pouvons créer un véritable raz de marée.
    > > >
    > > > Il est hors de question que les technocrates européens continuent à jouir, à nos frais et en toute impunité, de telles retraites. Nous allons leur remettre les pieds sur terre.
    > > > Sauvegarde Retraites a réalisé une étude précise et très documentée qui prouve par « A+B » l’ampleur du scandale. Elle a déjà été reprise par les médias.
    > > > http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-05-19/revelations-les-retraites-en-or-des-hauts-fonctionnaires-europeens/916/0/344867 >.

  2. Avatar de coucou
    coucou

    Une crise sans emplois … aussi pour 2010 :

    a job machine est cassée en France
    Danièle Licata, Centre de Prévision de L’Expansion – 19/02/2010 10:46:00

    Une autre année noire attend les Français sur le front de l’emploi.

    L’Expansion
    Danièle Licata, Centre de Prévision de l’Expansion.
    Si le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Vauquiez, est rassuré, jugeant que le bilan 2009 sur l’emploi aurait pu être bien plus lourd, il est bien le seul. Parce que l’an dernier, la France a connu une saignée jamais vu du nombre d’emplois salariés depuis au moins 15 ans. 412 000 postes ont été détruits par rapport à 2008, selon la Dares, le département statistiques du ministère de l’Emploi, soit trois fois plus qu’en 2008.
    Tous les secteurs ont souffert : dans l’industrie, l’emploi a reculé de 5,6% ce qui correspond à 196.100 postes détruits, à titre de comparaison, lors de la crise de 1993, la baisse avait atteint 4,1%. Dans la construction, l’hémorragie est également importante (-3,6% soit 53.100 postes de moins). Et même le secteur tertiaire, gros pourvoyeur d’emplois, a flanché : -1,4% soit 162.800 emplois supprimés). Cela ramène à un peu plus de 16 millions le nombre de salariés, hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale.
    Et pour 2010 ?
    Le pire, c’est qu’aucune inversion de tendance n’est à prévoir. Même pour les 3,4 millions de cadres, l’année restera noire. Après une chute de 28%, les recrutements se feront encore au compte gouttes cette année. Au mieux, 130.000 à 135.000 postes nouveaux sont à prévoir.
    Mais c’est pour les nouveaux Bac+ 4 que la situation dégradée du marché de l’emploi est la plus préoccupante, avertit l’Agence pour l’emploi des cadres. Après déjà deux années de baisse, aucune amélioration des recrutements n’est prévue en 2010, puisque, l’Apec prévoit 21.000 à 23.000 créations de postes. Largement insuffisants pour absorber les 120.000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Et si la panne des embauches concerne surtout l’industrie, elle touche, en revanche toutes les fonctions.
    Alors comment s’explique ce marasme ambiant. D’abord par la baisse du niveau des investissements des entreprises. Mais aussi par la volonté des chefs d’entreprise de continuer à serrer les boulons. Et fait nouveau : la mobilité des cadres, traditionnellement élevée, s’est effondrée alors que pour la première fois en 2009, les départs en retraite ont diminué (-12% par rapport à 2008).
    Un bilan alarmant, qui devrait peut-être modérer, Christine Lagarde, l’autre membre enthousiaste du gouvernement, qui a déclaré récemment que la lutte pour l’emploi a déjà porté des fruits tangibles en 2009.

  3. Avatar de sakhaline
    sakhaline

    Pendant ce temps, en France, en Europe, en Occident, le fascisme monte, monte, monte
    et, à part quelques militants, personne ne semble s’en soucier.

    Qui donc jouera le rôle des juifs, cette fois ?

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Car le fascisme comme vous dites est instrumentalisé par le pouvoir, avant des élections comme en France, et chacun commence à se rendre compte qu’il ne sert qu’à détourner l’agressivité, le mécontentement des gens vers un bouc émissaire, à créer une sorte de consensus d’urgence nationale pour faire oublier tout ce qui ne va pas.

      C’est pourquoi en effet je ne m’en soucis guère. La meilleurs façon de combattre un épiphénomène est de l’ignorer.

      Ceux qui se campent sur le nationalisme veulent cliver la société selon différentes fractures que celles, économiques. C’est donc un véritable acte d’enfumage politique, d’agitation vaine d’une oligarchie aux abois.

      Vous voulez qu’on se souci d’un pseudo fascisme que vous qualifiez comme tel, plutôt que de l’effondrement économique, des inégalités, de la pauvreté ? non.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Lisztfr. Je ne voudrais pas te contrarier, mais Hitler fût élu démocratiquement…

      Et vu que les Allemands de l’époque utilisaient le Deutchmark par brouette pour aller acheter un steack ou se chauffer, on pourrait presque éventuellement ébaucher l’idée de projet qu’il cherchaient à tout prix un « sauveur »…

      Le populisme est dangereux. Et il faut toujours le rappeler pour éviter de retomber dedans.

    3. Avatar de zébu
      zébu

      C’est un équilibre à avoir il me semble : être ‘attentif’ ne doit pas vouloir signifier se focaliser sur les conséquences en lieu et place des CAUSES( pauvreté, écroulement économique, …) qui furent les causes essentielles à la création du fascisme en Europe.
      Le faible score politique du FN est plutôt rassurant, bien qu’augmentant de nouveau.
      Ce qui peut aussi s’expliquer par le fait qu’une grande partie de ses idées sont déjà réintégrées ou appliquées par le gouvernement.
      Néanmoins, là encore, c’est aussi rassurant : le fumeux débat sur l’identité nationale a viré au cauchemar pour ses promoteur. Mais ceci n’a été possible que parce qu’effectivement un certain nombre de personnes et d’institutions se sont mobilisés pour dire stop à la connerie et à l’enfumage. Donc, mef’ !! Mais sans se laisser divertir, me semble-t-il.

      Cette histoire d’identité nationale et mépris qu’a affiché le peuple français m’a un peu rassuré sur ce point. Car il est vrai que je commençais à m’inquiéter sérieusement, y compris pour ma famille !

    4. Avatar de communisation
      communisation

      L’anti-fascisme est le pire résultat du fascisme… pareil pour l’anti-capitalisme.
      Il est perdu d’avance l’anti-fascisme, l’anti-capitalisme, c’est le mode de production capitaliste qui est le but du mode de production capitaliste, la gestion démocratique, ou fasciste, ou socialiste, cela dépend…des opportunités. D’ailleurs c’est souvent la social-démocratie qui a fait le lit du fascisme, mais celui-ci me semble être un phénomène historique de la période de transition entre deux phases de développement du mode de production : subsomption formelle/subsomption réelle (environ : 1914-1945). Dire que l’on assiste à une montée du fascisme est faux, la démocratie réellement existante s’accommode, et elle l’a toujours fait, de toutes sortes de brutalités et de « mise au pas ». Car la mise au pas c’est exactement la gestion de la force de travail : le travail est toujours la liberté, et le libre commerce exige l’entrave des travailleurs et des travailleuses , pas de papiers, expulsées.
      Litszfr a raison : le problème est à la base, la solution s’y trouve.

    5. Avatar de Amsterdamois
      Amsterdamois

      @ Lisztfr
      Le fascisme contemporain, un épiphénomène? hum, j’aimerais bien vous croire, mais lorsqu’un pays longtemps réputé pour sa ‘tolérance’ comme les Pays-Bas voient l’essor d’un parti violemment xénophobe, dont la rhétorique haineuse et populiste relève de la dichotomie la plus sectaire entre ‘nous’ et ‘eux’, on est en droit de s’inquéter. Le PVV de Geert Wilders est, selon certains sondages en passe de devenir le premier ou second parti du pays. Or certaines de ses propositions dépassent en radicalité ce que, dans mes souvenir du moins, le Front National a jamais pu faire. Comme faire interdire la vente et la possession du Coran, par exemple, y compris en faisant des perquisitions, ou supprimer le principe d’égalité devant la loi, afin de pouvoir ôter aux musulmans certains droits en matière sociale, éducative, politique, etc, autrement dit, de pratiquer une discrimination légale.

      Même si le mouvement a des caractéristiques singulières au regard des autres partis d’extrême-droite Européens – nullement antisémite, Wilders est au contraire pro-sioniste fanatique, et trouve que le gouvernement Israëlien a été trop soft dans le siège de Gaza; le PVV n’est point socialement réactionnaire et se proclame au contraire hérault des droits de la femme et des Gays (mais c’est aussi un moyen de faire du « moslim bashing ») – la teneur des propos tenus ouvertement en public ne laissent guère de doutes possibles sur la nature fascistoîde du mouvement.

  4. Avatar de coucou
    coucou

    La tragédie grecque inquiète la Grande-Bretagne
    [ 19/02/10 ] 1 commentaire(s)
    NICOLAS MADELAINE EST CORRESPONDANT DES « ECHOS » À LONDRES.

    La crise de confiance actuelle sur la dette grecque est parfois vue comme une conspiration de la finance anglo-saxonne contre l’euro. Cette zone est relativement solide sur le plan des finances publiques, en tout cas prise dans son ensemble, alors pourquoi les investisseurs ne s’attaquent-ils pas plutôt à la Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, estiment en effet certains observateurs. Pourtant, vue de Londres, cette première panique de l’année sur la solvabilité d’un Etat n’a amusé personne.
    Le premier réflexe, lorsque les marchés européens ont chancelé, a été de s’inquiéter de savoir si la Grande-Bretagne ne serait pas le prochain domino à tomber. La City s’est immédiatement demandé si le terme de « PIGS » [Portugal, Italie, Grèce, Espagne (Spain)], désignant les pays fragiles du sud de l’Europe, n’était pas déjà désuet et s’il ne devait pas être remplacé, maintenant que la Grèce avait été mise à nu, par le terme « Stupid » [Espagne (Spain), Turquie, Royaume-Uni (United Kingdom), Portugal, Italie, Dubaï], plus large. « Depuis le début de la crise grecque, la demande d’information des investisseurs sur les fondamentaux de la dette d’Etat britannique et sur la livre est constante », expliquait un économiste de Schroders la semaine dernière, au plus fort de la tempête sur Athènes. Il faut dire que deux investisseurs, et non des moindres, venaient de tenir des propos particulièrement alarmistes. « Vendez toutes les livres que vous avez : c’est terminé », affirmait tout simplement Jim Rogers, un des cofondateurs du Quantum Fund avec un certain George Soros, lequel avait fait chuter la devise britannique en 1992. De son côté, Bill Gross, le responsable des investissements de Pimco, un des plus gros investisseurs du monde dans les dettes d’Etat, recommandait d’éviter le Royaume-Uni, « ses bons du Trésor reposant sur un lit de nitroglycérine ».
    La sympathie britannique pour la tragédie grecque a même dépassé les frontières des milieux financiers pour entrer dans l’arène du grand public. Alors que les élections approchent, les conservateurs n’ont pas hésité à comparer les comptes de leur pays à ceux de la Grèce et à affirmer que les mêmes tourments attendaient le Royaume-Uni s’il ne redressait pas ses finances. Si ces prédictions justifient leur position plus orthodoxe que celle des travaillistes sur la nécessité de couper dans les dépenses publiques, elles en ont surpris beaucoup : associer la Grande-Bretagne à la Grèce dans l’esprit des marchés est un jeu dangereux, même si une crise avant le scrutin favoriserait l’opposition.
    Pourtant, en dépit de toutes ces analogies, la contagion de la panique à la Grande-Bretagne ne s’est jusqu’à maintenant pas produite. La livre est restée stable par rapport à l’euro, ce qui montre sa fragilité, mais les investisseurs ont gardé leurs nerfs.
    Dans l’esprit d’une majorité des investisseurs, la Grande-Bretagne, si elle ne peut pas être renflouée par un Etat, comme la Grèce peut l’être par l’Allemagne, conserve néanmoins d’autres points forts. D’abord, elle est souveraine pour imprimer des livres. Ce n’est pas sans conséquence sur ses taux d’intérêt et sa devise, mais cela exclut le risque de défaut pur et simple. Une devise qui est aussi pour elle un instrument de compétitivité. Depuis deux ans, elle s’est dépréciée de près d’un quart. Certes, le sterling est fragile en raison de la situation des comptes publics et la Grande-Bretagne doit importer des finances de l’étranger. Il ne faudrait donc pas que les investisseurs internationaux retirent leur confiance, sans quoi l’économie britannique ne pourrait plus se financer et la devise s’écroulerait. Mais, en attendant, la baisse de la livre attire les acheteurs étrangers vers la Grande-Bretagne et elle rend plus compétitifs les agents domestiques exposés aux marchés internationaux. Un bon point pour l’économie britannique, qui se caractérise en outre par la flexibilité de son marché du travail, ce qui fait plusieurs raisons pour que Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, estime que le sort de la Grèce ne pourrait pas être celui de la Grande-Bretagne, comme il l’a affirmé le 10 février.
    L’autre atout de la Grande-Bretagne est la capacité du pays à se serrer la ceinture. Bien sûr, une absence de majorité aux prochaines élections, qui doivent se tenir avant le 3 juin, pourrait compliquer la donne en provoquant une instabilité gouvernementale. Mais, pour Simon Hayes, l’économiste en chef de Barclays pour le Royaume-Uni, le pays a déjà affronté une période d’ajustement semblable, au milieu des années 1990, et il s’en est sorti. Et les agences de notation lui accordent pour l’instant le bénéfice du doute.
    Les crises sont comme les tremblements de terre : elles se préparent longtemps à l’avance et sont imperceptibles jusqu’au moment où les équilibres basculent, sans prévenir. David Deddouche, un stratège devises à la Société Générale, estime que les marchés ne s’attendent pas à une panique sur la livre aujourd’hui, mais restent vigilants, comme l’a prouvé la journée d’hier (lire nos informations page 6), en observant notamment le rendement de l’obligation d’Etat, proche d’un seuil élevé susceptible de réveiller les inquiétudes.

    1. Avatar de cityislander
      cityislander

      Mais ca merite son blog du Monde tout ca, sinon c’est perdu dans la masse…

      Voir aussi

      http://moslereconomics.com/2010/02/15/question-for-mr-mosler-re-us-debt-to-china/#comment-16234

      Lire, en particulier, les reponses de Warren Mosler.

  5. Avatar de bruno
    bruno

    http://palim-psao.over-blog.fr/ext/http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/La_veritable_barriere_de_la_production_capitaliste_est_le_capital_lui_meme.pdf
    un jour,on realisera que le capitalisme n’est qu’une illusion destructrice
    finalement,peu de gens ont compris ce systeme,c’est pourquoi nous allons doucement et surement à l’effondrement qui n’est pas synonyme de catastrophe mais de pourissement de la civilisation mondiale
    la tierce économie étrange du non profit est la seule solution,que vous le vouliez ou non,malheureusement!

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Il ne faut tout de même pas désespérer de l’humanité. 50% du travail mondial est non déclaré. (au noir, selon l’expression)
      De même que pendant les guerres, l’économie souterraine est largement supérieure à l’économie taxée par les possesseurs.

      Raison de plus pour aimer la guerre…?? Oui, pourquoi pas.

    2. Avatar de JeanNimes
      JeanNimes

      Histoire de ne pas s’embrouiller davantage :

      le travail au noir n’est pas du travail à but non lucratif !

      C’est même l’inverse : intégralement à but lucratif, il est la pointe avancée du capitalisme sauvage, celui qui s’est débarrassé des impôts et des taxes et de toute solidarité collective !

      Une nouvelle économie ne peut se construire sur cette base… la guerre économique et les nationalismes guerriers, oui.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Nous sommes sur la même longueur d’onde, Monsieur Nimes.

      Lorsque la situation est désespérée, tout humain social redevient animal.
      (d’où une trés juste appelation du capitalisme de votre part)
      Hors, nous sommes en guerre économique depuis la fin des trentes glorieuses…

      Il faudra que nous nous rencontrions un jour. Vu notre vision commune.

    4. Avatar de zébu
      zébu

      @ Yvan et à JeanNîmes :
      arrêtez d’insulter les sauvages et les animaux ! Ils n’ont rien fait d’autre que de vouloir survivre. 🙂

  6. Avatar de charles
    charles

    La remarque juste, issue du FT, de John Normand: EUROPE NEEDS A LIQUIDITY FUND ( extraits ), qui reprend sur l’idée de Daniel Gros. Quand on sait que les Etats-Unis int déployé un filet de sécurite de 13 trillions de $ pour la « santé »de leur secteur finacncier…

    « Europe needs a liquidity fund to tackle vulnerability of Economic and Monetary Union – the credit risk created by the lack of a lender of last resort for sovereigns, says John Normand, global head of currency strategy at JPMorgan. »In the US, Japan and the UK, the sovereign’s lender of last resort is the central bank, which can forestall default by buying government debt, albeit at the risk of inflation and currency debasement, » he notes. « EMU forbids the European Central Bank from acting in this capacity directly. « Until such a facility emerges, peripheral bond markets will struggle to stabilise.He acknowledges that any facility initially would be ad hoc and comprise measures such as stategy guarantees on cross-border bank lending, accelerated disbursement of EU structural funds and possibly direct purchases of government debt by core European countries. Eventually Europe would need to make permanent this liquidity fund, and make explicit the conditions for tapping it. »

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Je ne suis pas assez au fait du fonctionnement d’un état au niveau financier, mais, d’après vous :
      L’annonce du relèvement du taux de la FED est-il une conséquence de cela..??

      Et, par ailleurs, le changement de composition des créanciers est-il un signe..??

  7. Avatar de laurence
    laurence

    @ tous,

    réfléchissons sur cette notion de ‘TRAVAIL’ comme le propose Fab.(+retraites;))

    Je vous invite à relire ces commentaires et réflexions

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bonjour Laurence.

      Je vais peut-être vous déplaire, mais la mise en place d’un système pérenne ou même la réflexion sur celui-ci demande une visibilité sur l’avenir que nous n’avons pas trop à l’heure actuelle.
      (mais ça semble bien arranger les « court termistes » qui visent des profits immédiats et un boxon d’enfer ensuite)
      J’ai donc vaguement l’impression qu’on en est même réduit à essayer des procédures d’urgence qui étaient loin d’avoir été réfléchies, construites, organisées et testées.
      Pour être assez proche du milieu des pompiers, je dirais même qu’un pyromane allumant des contre-feux serait plus efficace.

      Notez, ce que je peux dire dans ce genre de situation où on sent bien que les « élites » paniquent de partout… a peu d’importance.

    2. Avatar de Fab
      Fab

      Yvan,

      Absence de visibilité économique ? Financière ?

      Qu’est l’économie sans le travail ?

      Qu’est la politique sans l’homme, dont la vie est intimement liée au travail ?

      Placer l’économie ou la politique avant le travail ou indépendamment de lui, n’est-ce pas prendre le risque de perdre de la visibilité ?

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Fab,
      Je ne voudrais rien dire, mais…
      Vous venez de résumer la situation actuelle.

      La valeur travail a été laminée par la valeur rentier.

      Bonjour chez vous.

    4. Avatar de Fab
      Fab

      Yvan,

      Merci…bien que je ne sois pas sûr que l’on puisse en quelques mots résumer la situation actuelle :).

      Quant à l’article sur contre-feu, est-ce bien celui que vous vouliez proposer ?

  8. Avatar de communisation
    communisation

    »…qui est assez courageux pour effectivement se mettre au RSA, »…
    Le réveil n’a pas sonné ?
    Les personnes dans la misère et qui ne peuvent pas consommer grand chose « courageuses » ou exclues?
    Sauf vot’respect, monsieur Pascal Bloch-Eisenstein, vous n’y êtes pas du tout.
    Pour le reste, vous n’êtes pas le seul à vouloir poser la résolution des contradictions par un surcroît de contradictions.
    Pour tout vous avouer : nous ne serons satisfaits que de ce que nous bricolerons nous-mêmes.
    L’économie c’est la dictature des exploiteurs :
    En finir avec, un point c’est tout.

  9. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    On est vendredi … ou pas ? q

  10. Avatar de Charles F
    Charles F

    Je me souviens d’articles incendiaires d’Ambrose Evans-Pritchard de l’année dernière qui présentaient l’Europe de l’Est comme LE risque systémique pour les banques européennes.

    Depuis le problème grec et les tensions à l’intérieur de la zone Euro, je ne trouve plus guère d’analyses sur l’état de l’Europe de l’Est. Où en sommes-nous ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Vous n’avez pas tort de regretter que l’actualité soit si oublieuse, ni de constater qu’Ambrose Evans-Pritchard s’emporte parfois un peu !

      Les pays de l’Est ? Ils ne sont pas tous dans la même situation et le FMI est passé par là, pour aider ceux qui en avaient le plus besoin.

      Mais il faut y revenir. Le modèle de développement économique qu’ils ont suivi a largement volé en éclats.

      Incités à le faire, ils ont fondé celui-ci sur le développement de leurs exportations, bénéficiant de faibles coûts de main d’oeuvre, et fait appel au crédit pour financer leur consommation. Les capitaux étrangers ont été sollicités et le piège s’est refermé: pour bénéficier de taux faibles, ces crédit ont été libellés en devises, l’évolution défavorable des taux de change des monnaies locales a surenchérit la dette, la dévalorisation des monnaies devenant impossible, sauf à accentuer encore le phénomène. Parallèlement, les exportations ont chuté. Résultats: coupes dans les budgets sociaux, baisse des salaires…

      La question qui y est posée est simple: quel est le modèle de remplacement ?

  11. Avatar de Pierre Charland
    Pierre Charland

    Selon certaines personnes:
    [ la violence n’est pas seulement une réponse, mais est la seule réponse ]
    http://www.liberation.fr/monde/0101620305-desespere-il-explose-son-avion-sur-un-batiment-du-fisc
    les terroristes intérieurs ( les américains en mangent du terrorisme, ça fait parti de leur structure mentale ) entrent maintenant en action……
    The « American dream » est en train de prendre l’eau
    Ça va certainement avoir un effet boule de neige, car la tension monte aux États.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Tutututu …
      ‘boule de feu’, un effet ‘boule de feu’. Pas un effet ‘boule de neige’.

  12. Avatar de Phil de Saint Naz
    Phil de Saint Naz

    La circonspection dont font preuve les gouvernements européens ne fonde pas une politique.

    Au cours de cette attaque contre la Grèce, on ne peut pas dire que « la » politique et « les « politiques sortent grandis auprès de leur population respective. Que ce soit Papandréou obligé de mettre en oeuvre une politique contraire à celle qu’il avait annoncé, ou Merkel qui ne sait sur quel pied danser, ou encore Sarkozy qui regarde un peu ailleurs, tous vont en prendre pour leur grade auprès de leur opinion respective.

    Gouverner, c’est prévoir. Cet adage a été bien peu suivi d’effet ces dernières années. Le conformisme de la pensée économique unique n’a permis aux membres des gouvernements de seulement envisager la réalité des faits annoncés par quelques voix discordantes, telle que celle de Paul Jorion, où même de chercher un avis différent sur la situation d’avant-crise, afin de pouvoir raisonner sainement.

    N’y at’il pas un problème dans nos démocraties dans le recrutement des élites politiques? Celles-ci, quel que soit leur bord, se sont montré atteintes de pensée moutonnière depuis au moins les trente dernières années au cours desquelles j’ai assisté en qualité d’adulte, à un certains nombre de décisions ou d’indécisions de leur part.

    Si on raisonne sur le cas français, la grande majorité des hommes politiques de premier plan sont issu de grands partis, à par des »ectoplasmes » comme Jobert, Stoleru et quelques autres « issus de la société civile ». Cette expression même montre en quoi, être en politique, pour la presse mais aussi le commun des mortels, c’est comme être dans l’armée, on acquiert un statut à part, on ne fait plus partie de la population.

    Or, les deux grands partis de droite et de gauche ne comptent que 300 000 militants en tout et pour tout, l’ensemble des partis, en partant des extrêmes 100 000 encartés de plus. Ce sont donc sur 400 000 personnes que le pays compte pour trouver des idées, les mettre en forme sous forme de programme, et les mettre en application s’ils sont élus.

    Quiconque a fréquenté un parti politique, sait que les motivations qui guident les militants sont diverses, mais que le bien public arrive loin derrière d’autres préoccupations comme foutre la pâtée à l’adversaire, grâce à des assauts de coûteuse démagogie. Le nouvel entrant, loin d’apporter ses idées avec lui, doit les renier pour se ranger derrière la « ligne officielle ». C’est pourquoi, après 4 ans d’appartenance aux jeunesses socialistes ou aux jeunes populaires, les militants deviennent à vingt cinq ans des vieillards politiques.

    De plus, les « pointures » des partis sont souvent brocardés par les dominants de la société civile, patrons et autres qui disent volontiers d’eux qu’ils sont dans la carrière parce qu’ils n’ont pas la carrure pour le monde des affaires. C’est sans doute vrai, vu la difficulté qu’ils ont à quitter le monde politique pour se reconvertir et la peur qu’ils en éprouvent.

    Dans un monde complexe, on ne peut laisser ce système perdurer et il est largement temps d’élargir les bases des partis ou peut-être de carrément de les interdire pour imaginer un autre système de représentation.

    1. Avatar de Michel GIRAUDET
      Michel GIRAUDET

      Très bonne analyse quand vous dîtes;
      « être en politique, c’est comme être dans l’armée, on acquiert un statut à part, on ne fait plus partie de la population »
      On peut dire la même chose à propos du monde de la Finance « être dans la finance, c’est …. »
      C’est ce même message que j’ai voulu passer ici en parlant d’un monde de drogués, c’est à dire d’un monde hors du monde réel , impuissant et inconscient de son impuissance.

    2. Avatar de Clemence Daerdenne
      Clemence Daerdenne

      @Phil de Saint Naz
      400 000 militants politiques.
      ça parait peu, et pourtant , parfois, je me surprends à penser que c’est trop et si on n’y souffre pas d’un exces de democratie où a force de tenir compte des sensibilités des différents courants , tout devient tiédasse, sans projets courageux (en tout cas dans les partis democratiques où se sont les militants qui elisent les candidats)

    3. Avatar de communisation
      communisation

      M.P.Jorion voudrait faire interdire les paris(sur les fluctuation de prix) et vous, Phil… les partis politiques, c’est bien, c’est presque très bien car c’est l’argent et le politique, l’économie politique qu’il sera question d’interdire.
      Ce que je propose?
      Un bricolage fait par nous-mêmes, sans programme, ni plan, sans comptabilité, avec notre but est notre moyen.

    4. Avatar de daniel
      daniel

      Très chère Clémence, vous employez 4 fois le mot « charge » au sens
      de charges sociales/patronales. Du sérieux et de l’intégré ? peut-être
      Je vous propose les réflexions suivantes.

      Les charges sociales n’existent pas. C’est une création arbitraire, bien
      pratique pour assécher les caisses des organismes sociaux.
      Ce qui est réel, c’est la rémunération globale de travail , RGT.
      La retenue totale ( différence entre RGT et salaire net) est de l’ordre de 60%.
      Les salaires en France sont ‘imposés’ à 60%. Et preuve de modernité, il s’agit
      d’une retenue à la source. Il est vrai que cette somme va à des organismes
      sociaux ou d’utilité sociale. Je la trouve normale. Parmi ces 60%, il n’est pas question, ni possible de distinguer une part patronale.

      Si vous êtes employeur et réfléchissez en terme de salaire déconnecté
      des chaaââaarges, vous risquez de commettre des erreurs.
      En revanche en comptant RGT, les prévisions sont bien plus faciles et fiables.
      Les charges sociales sont comme les épicycles: la réalité ne change pas,
      mais la notion est lourde et inadaptée.
      Si vous êtes salarié, il est évident que seul le salaire net est à prendre en compte
      pour usage. Prendre conscience de la différence entre RGT et net est le début
      du civisme éclairé…

      L’endettement des organismes sociaux est à ramener aux chiffre totaux:
      pour mémoire l’argent brassée par ces organismes est de l’ordre du budget de l’Etat.
      L’endettement des organismes sociaux est créé par les différents gouvernements qui ne remboursent pas les réductions des soit disantes charges, réductions offertes à leur clientèle éléctorale. Le gouvernement, dans ce domaine, agit en démagogue: il décide de l’emploi de sommes dont il n’a pas
      la libre disposition. Il est facile, après avoir assèché les caisses, de crier au scandale de l’inefficacité.
      Une loi oblige le gouvernement à rembourser ce qu’il exonère; il ne la respecte pas. Le manque,de l’ordre de 20 milliard d’euro au moins, suffit à équilibrer les comptes.
      Rituellement, année après année, les administrateurs de ces organismes sociaux
      exposent et déplorent ces errements.

      La notion de « charges » est le préalable indispensable pour détruire le sytème de financement par répartition. Et ils sont nombreux, parmi les élus à vouloir détruire notre protection sociale.
      En acceptant de parler « charges » nous les y aidons.
      Les sommes cumulées ne sont pas des capitaux ‘libres’: ils en trépignent de rage…
      Dans la plupart des pays, l’endettement de l’Etat et la richesse en capitaux des nationaux sont comparables.
      Les ‘énormes masses de capitaux’ cherchant un placement n’existent que parce que les pouvoirs publics refusent de taxer les richesses à leur juste prix.
      Ils sont élus dans ce but… La substitution des protections sociales
      par répartition en faveur de l’épargne donne des munitions aux spéculateurs/spoliateurs.

  13. Avatar de laurence
    laurence

    @ Yvan,

    me déplaire ?! Quelle idée!! 😉

  14. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    http://www.flickr.com/photos/maulleigh/4148963696/sizes/l/

    The Speculator
    1852
    Francis William Edmonds

    Que se passe-t-il ici ? il n’a pas l’air bien méchant… mais il pourrait leur signifier leur expropriation, selon la charte qu’il tient à la main…

    L’amérique est loin d’être monolithique, seulement ses conflits sociaux ont été passé sous silence….

  15. Avatar de laurence
    laurence

    @ JeanNîmes,
    (réponse aucommentaire de 16h24)

    le travail au noir me semble, à moi, une Conséquence du capitalisme sauvage qui, à force de tout taxer à outrance amène les gens à se soustraire au système.

    1. Avatar de Clemence Daerdenne
      Clemence Daerdenne

      @laurence
      certes les charges sont élevées en France et frappent trop les revenus du travail au detriment des autres revenus et c’est une des raisons du travail au noir.

      Mais ce n’est pas la seule.
      Prenons le secteur de l’hotellerie-restauration, gros pouvoyeur de main-oeuvre. d’apres une enquete de 2009, 60% des etablissements d’Ile de france, ont des salariés au noir, 90% en PACA.
      Les salaires dans ce secteur sont majoritairement payés au smic 8,86 brut/h et beneficient de abbatement Fillon ( reduction de certaines charges patronales ).
      Ce secteur ne subit pas la concurence des pays à bas couts de main-d’oeuvre (contrairement aux autres secteurs agriculture, textile qui sont les autres secteurs à fort travail au noir) : une brasserie est en concurence avec une autre brasserie de son quartier.

      et ben, voilà que ce secteur vient de reussir le casse du siécle de 3 milliards d’E avec la TVA à 5,5% et pas un kopeck de plus pour les salariés, pas de baisse des prix (sauf 30% des ets sur 7 prix à la carte)

      On pouvait s’attendre à des ameliorations, des avancées des conditions de travail, pour le consommateur, pour l’URSSAF avec moins de travail au noir…

      et ben non, NADA ! tiroir caisse, une brasserie moyenne va engranger de gros benefices supplementaires rien qu’avec la baisse de la TVA.

      Comment est ce possible sur le plus gros secteur de travail au noir ?

      ce ne peut pas etre qu’une raison de charges sociales elevées !

      ????

    2. Avatar de louise
      louise

      Le travail au noir est aussi une des manières de récupérer de l’argent liquide et de le soustraire aux marchés financiers.

      Ceux qui ont essayé de retirer une somme au dessus de 1500 € à la banque ont déjà remarqué que cela devenait le parcours du combattant.

      Les lois rendant obligatoires les paiements en chèque ou par virement ne sont faites que pour nous obliger à mettre notre argent à la disposition des banques.
      Tous les autres arguments sont faux (sécurité, lutte contre le blanchiment, le travail au noir ou la fraude fiscale).
      Le rève des banquiers : supprimer l’argent liquide.
      Ils ont essayé avec moneo.
      En Grèce il est désormais interdit de payer en liquide au dessus de 1500 €.

      Toute personne ayant la possibilité de retirer ses avoirs de la banque devrait le faire.

  16. Avatar de Boson
    Boson

    Oui, je sais il y a toutes chances pour que vous ayez lu mais à tout hasard , l’un des grands fondateurs de l’Europe…..http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article24

    (notez l’humour , deschouxdebruxelles )

  17. Avatar de Jeanne
    Jeanne

    Erreur de manip ?? Pourquoi avez vous supprimé le post de Roma, qui était en 4ème position, à propos de Antigua ??

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      A sa demande.

  18. Avatar de zébu
    zébu

    ça commence à viendre …
    http://www.independent.co.uk/news/business/news/shock-as-british-deficit-equals-that-of-greece-1904129.html

    Etrangement, dans le pré-budget, il ‘manquait’ 2 milliards de livres de déficit en 2010 pour finir bon premier de la classe en Europe, devant … la Grèce (12,7% au lieu de 12,8%).
    Petite erreur ou grosse manipulation, pour dévier l’attention vers le dit pays ?
    Non, c’est de la complotite !! 🙂

  19. Avatar de laurence
    laurence

    @ phil de Saint Naze,

    je ne sais pas si il faut élargir la base ou éradiquer le sommet mais je suis absolument d’accord avec le centre de votre propos !

    1. Avatar de Bachibouzouk
      Bachibouzouk

      C’est joliment exprime !

  20. Avatar de pineda
    pineda

    Un incident isolé ? L’homme qui a jeté son avion contre le centre des impôts d’Austin, Texas en avait gros sur la patate et en particulier il détestait le capitalisme…

    http://www.thesmokinggun.com/archive/years/2010/0218102stack7.html

  21. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Lizzy est inquiète :
    Humour anglais:
     » l’acronyme STUPID (Spain, Turkey, United Kingdom, Portugal, Italy et Dubaï) qui ne comprend plus la Grèce…remplace les PIIGS »…
    Funny isn’it?

  22. Avatar de yvan
    yvan

    Mince…

    La réalité existe quand-même et superman semblait être un rêve… C’est ballot.

    « Crash fiscal : le « cauchemar américain » de Joe Stack« 

  23. Avatar de zébu
    zébu

    Selon l’éditorialiste du Monde Frédéric Lemaître, la crise grecque serait un bien pour un mal :
    Vive la crise grecque !

    Le premier effet est un effet induit. Il ‘avantage’ un peu plus les industries d’exportation. Néanmoins, une grande partie des échanges se font intra-communautaire me semble-t-il (à vérifier).
    Puis le fait de l’inexistence d’un politique économique, qui deviendrait ainsi nécessaire. Certes. Mais quid des politiques fiscales et financières (notamment de la régulation), relevant du domaine de la BCE ?
    Car si les politiques budgétaires et monétaires sont indissociables, comment concilier deux pôles de ‘légitimité’ différents (BCE/Etats) ?
    La ‘morale’ est ici aussi importante et la Grèce semblerait la redécouvrir. Encore eusse-t-il fallu rappeler qu’en la matière ceux qui l’ont moins porté sont justement des gouvernements libéraux, défenseurs acharnés du néo-libéralisme. Et que la Grèce, comme le dit M. Lemaitre, n’est pas seule a avoir succombé aux sirènes de la spéculation. Si un exemple (puisque l’on parle de ‘morale’) est fait, il doit être applicable à tous. La redécouverte du bien commun, que ce soit par les grecs dans leur ensemble, qui ont ‘profité’ des faiblesses (‘largesses’) de l’UE et des fonds structurels, en développant un économie de fraude fiscale, ou par les pays de l’UE, qui prennent conscience des inter-connexions existante dans une ‘Union’, aussi ‘libérale’ que peut l’être l’UE : dans un mariage, à 6 ou à 15, même si l’un a trompé les autres ou a menti, il ne reste que deux alternatives. Le divorce, avec les conséquences à assumer. Ou remettre les pendules à l’heure. A condition de balayer devant sa porte, aussi.
    Enfin, d’un point de vue géopolitique, l’avis est intéressant, tant cette option permettrait enfin aux grecs de sortir, de se débarrasser du poids des militaires et de l’Histoire : Turquie mais aussi Chypre, voir Macédoine (conflit sur l’usage du terme par la République de Skopje).
    Néanmoins, il me semble que M. Lemaitre oublie les aspects fiscaux, comme un certain alignement de la fiscalité indirecte (TVA) : Espagne (16% à 18%), RU (15% à 20%), Grèce (probablement de 15% à un taux plus élevé). L’orientation ainsi prise n’est pas des plus favorable aux moins fortunés (en lieu et place d’une hausse de la fiscalité directe, notamment par la baisse des niches fiscales et l’augmentation des tranches supérieures d’impôts).
    Si du bien sort de ce mal, on s’aperçoit aussi nettement que l’on s’empresse largement de mettre en place des politiques de rigueur extrême dont la majorité des citoyens pâtiront mais quasiment pas les plus riches.
    Enfin, qu’il n’existe aucun ‘plan’ politique, aucune structuration, vision, qui permette, de ce chaos, tirer ‘bénéfices’ de cette situation, d’en tirer aussi les enseignements fondamentaux :
    – spéculation financière,
    – solidarité et vivre ensemble dans l’UE (valeurs ‘morales’),
    – fiscalité et monnaie,
    – gestion et régulation politique.
    Car sans tout cela, tout recommencera.

    Quand les loups rôdent encore dehors, on ne sort sans flingue en criant ‘le soleil est revenu !’ …

  24. Avatar de yvan
    yvan

    Jetez un oeil à cette intox, ça vaut le coup.

    1. Avatar de Jaycib
      Jaycib

      Il me semble que le non-dit dans tout ça, Yvan, c’est que le FMI aspire à devenir la banque centrale du monde. Est-ce que je me trompe?

    2. Avatar de zébu
      zébu

      Pas certain :
      « Les mesures de contrôle des changes qui viennent d’être imposées seront levées progressivement à mesure que la confiance reviendra. »
      http://imf.org/external/french/np/sec/pr/2008/pr08271f.htm
      Pour l’Ukraine, en novembre 2008.

      Et comme le cite Le Figaro :
      «Par cette note, les économistes du FMI légitimisent l’attitude de plusieurs pays émergents. Ils reconnaissent que le contrôle des changes peut permettre de stabiliser une économie, à condition qu’il soit d’une durée limitée», analyse Patrice Gautry, économiste à l’Union bancaire privée.
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/20/04016-20100220ARTFIG00199-pays-emergents-le-fmi-admet-le-controle-des-capitaux-.php

      Mais uniquement pour les pays émergents en croissance (à 2 chiffres !) et que de manière temporaire …

      Pour les pays émergés en croissance (à 2 chiffres, avec un zéro et une virgule), ils continueront toujours de devoir accueillir à bras ouverts les fluctuations de change.
      Un peu comme un iceberg dont la tête émergée doit continuer à émerger (voir ‘croître’) tandis que la partie immergée, qui enfle, l’entraîne vers le fond.

      Le FMI réintègre les nécessités du monde, qui est ‘devenu’ pluriel en terme de monnaie. Mais laisse de côté la parité dollar/euro et les parités monnaies étrangères/dollar-euro (dans le sens entrants).

      Ce n’est effectivement pas un ‘revirement’ mais bien un ajustement ‘structurel’ du FMI 😉

  25. Avatar de laurence
    laurence

    @ zebu
    @ TOUS

    REFUSONS CES POLITIQUES DE RIGUEUR !!!

  26. Avatar de laurence
    laurence

    suite :

    ET surtout EXIGEONS que des enseignements fondamentaux qu’a produit cette crise (voir zebu -19 à 23h14) >> TOUT le système soit repensé AUTREMENT.

    Commençons déjà à le repenser nous-même, ICI.

  27. Avatar de BA
    BA

    Grèce : craintes pour les banques allemandes.

    La crise financière grecque pourrait précipiter une réaction en chaîne d’autres pays européens et mettre en difficulté le secteur bancaire allemand, estime le Bafin, l’autorité de tutelle du secteur financier allemand, cité par le magazine Spiegel.

    « Le plus grand danger pour le secteur financier allemand provient des difficultés collectives des PIIGS », (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne ‘Spain, en anglais’), selon un mémorandum interne du Bafin.

    La Grèce pourrait « éventuellement être à l’origine d’une dislocation » de l’ensemble du système, selon le mémorandum cité par l’édition du Spiegel à paraître lundi.

    « Des problèmes graves de turbulences dans les marchés pourraient être provoqués par des spéculations et des problèmes financiers touchant l’ensemble des PIIGS », selon le Bafin, qui estime que ces pays détiennent pour 522,4 milliards d’euros d’obligations émises par des banques allemandes.

    Par ailleurs, plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d’euros, selon le Bafin.

    HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.

    Le Figaro

  28. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Ouais, mais maintenant le Financial Times parle de le vulnérabilité de la livre et s’attend à des attaques en règle de la part des spéculateurs:

    http://www.ft.com/cms/s/0/12d6e176-1d75-11df-a893-00144feab49a.html

    L’euro, l’arbre qui cache la forêt?

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta