Billet invité.
GRECE, TOUS LES TIROIRS DU TEST NE SONT PAS ENCORE OUVERTS
Des deux tests européens identifiés début janvier, celui de l’Islande semble s’acheminer par un compromis en cours de négociation, plus tenable pour les Islandais. L’autre, celui de la Grèce, n’en finit pas de déraper et de produire des effets imprévus.
Il est même devenu un feuilleton à rebondissements immaîtrisés. Au prétexte de remettre de l’ordre dans des règles budgétaires bafouées par la Grande Crise, et de préparer les opinions publiques à une politique d’austérité – choisissant pour mieux le démontrer un cas exemplaire – l’affaire a échappé des mains de ceux qui l’avaient engagée, au premier rang d’entre eux le gouvernement de coalition allemand. Montrant la légèreté de ceux qui sont aux manettes.
Le test grec a, dans un premier temps, déclenché une spéculation internationale imprévue sur les obligations souveraines de plusieurs pays – ainsi que monétaire sur l’euro – mettant en danger l’équilibre déjà fragilisé de la zone euro, qu’il a fallu juguler dans une grande improvisation. Il apparaît aujourd’hui qu’il a sur les opinions publiques – principalement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche – des effets qui n’étaient pas ceux que l’on attendait. Induisant une très forte poussée bien peu partageuse, afin de prioritairement préserver la paix et le bouclier social, tels qu’ils sont en vigueur dans ces pays.
Différentes hypothèses avaient pu être envisagées sur la manière dont allait évoluer la crise, s’agissant de la zone euro. Résultant d’un effet domino pouvant atteindre d’autres pays, Portugal, Espagne et Italie, pour ne pas élargir la liste à d’autres pays de l’Union européenne; ou bien aboutissant à redimensionner et recentrer cette zone, à l’initiative de l’Allemagne. D’un soutien financier à la Grèce, au départ considéré comme inévitable, on en était venu à se dire qu’il allait faire défaut, entraînant des ruptures. Puis l’on revenait en arrière, comprenant que l’on allait trop vite en besogne, après avoir mesuré à quel point le système bancaire européen n’était pas en mesure de supporter un nouveau coup de ce genre, que la stabilité de la zone euro restait essentielle et qu’il fallait la préserver.
Le mal était cependant fait. Chauffée par d’unanimes déclarations catégoriques et démagogiques, relayées dans toute l’Europe, (« C’est aux Grecs de régler leurs problèmes ! »), l’opinion publique allemande réagissait, confortée en cela par la révélation, arrivant à point nommé, d’une « tricherie » des cueilleurs d’olives, fréquentables uniquement à l’occasion du farniente estival. Non sans des relents profondément déplaisants envers les pays du Sud de l’Europe, aimablement qualifiés de PIGS par certains britanniques s’oubliant également un peu. Le risque que chacun cherche refuge derrière un intérêt national illusoire grandissant, porteur d’une traduction politique en suspens. Illustrant cette situation, 53% des Allemands se déclareraient si nécessaire en faveur de l’expulsion de la Grèce de la zone euro, selon un sondage paru dans Bild am Sonntag,
S’agissant de l’Allemagne, c’est bien son modèle social fait de concertation qui pourrait être mis en péril, alors qu’il est devenu évident que la croissance ne sera pas au rendez-vous, permettant à la fois de diminuer les prélèvements fiscaux et de subventionner à grande échelle le chômage partiel, quitte à ne pas augmenter les salaires avec l’accord des syndicats (l’inflation a été de 0,4% en 2009). Les libéraux membres de la coalition ont déjà rappelé leur préférence pour la première de ces deux politiques. Provocateur, Guido Westerwelle, ministre libéral des affaires étrangères, a assimilé le système social allemand à la « décadence digne du bas empire romain ». Il sera facile de l’affubler du surnom de Néron.
Or, le seuil des 4 millions de chômeurs pourrait être atteint cette année. Environ 11,4 millions d’Allemands disposeraient, d’après l’institut de recherche économique DIW, de moins de 60% du revenu moyen allemand, soit 2.000 euros mensuels (considéré dans ce pays comme le seuil de pauvreté). Les communes, qui supportent une partie du coût des programmes sociaux, sont en général dans une très mauvaise passe financière, suite à la baisse des recettes de la taxe professionnelle – la crise économique en étant à l’origine – accrue par les mesures gouvernementales de baisse des impôts, qui la pénalise également. Le plan de soutien à la création de bad banks a été finalement peu utilisé par les banques, qui considèrent qu’il est plus avantageux pour elles de conserver au bilan leurs actifs toxiques (comme aux Etats-Unis, où elles ont sabordé le plan du Trésor public PPIP – Public-Private Investment Program for Legacy Assets). Ce qui a pour conséquence la poursuite de la crise du crédit, qui affecte durement le tissu des PME allemandes. Bref, les marges de manoeuvre dont le gouvernement dispose sont réduites. L’opinion publique tranche à sa manière.
Dans ce contexte, Angela Merkel tente de reprendre l’initiative, arrêtant de faire de la Grèce sa principale cible pour s’en prendre aux banques, coupables d’avoir contribué au maquillage des comptes grecs, provoquant ainsi une crise se propageant dans toute la zone euro. « C’est un scandale s’il s’avère que les banques, qui nous ont déjà amené au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce », s’est-elle indignée. C’est qu’elle est prise à contre pied, dans l’obligation de défendre l’intégrité de la zone euro, sans en avoir les moyens politiques. Préparant discrètement des mesures de soutien financier, sans pouvoir en faire état. Ses alliés européens entrant dans son jeu afin de ne pas envenimer les choses, d’autant qu’aucune décision n’a vraisemblablement été prise, contrairement à ce qui est affirmé.
La leçon est pourtant là, ni les banques allemandes, ni les françaises, ne peuvent se permettre une nouvelle crise financière qui les affecterait durement si après la Grèce d’autres pays devaient être touchés par la spéculation. Il faut donc gagner du temps, louvoyer, en espérant que les Grecs pourront tenir le prochain examen de passage du 16 mars prochain devant la commission de Bruxelles, les marchés attendant leur heure.
Une véritable tutelle budgétaire de la Grèce a été mise en place, donnant des idées à ceux qui voudraient aller au-delà. Le pacte de stabilité européen ayant volé en éclats, la crise actuelle pourrait être l’occasion de rebondir, le dispositif de prévention ayant tout bonnement été contourné et devant être remplacé. Non sans volontarisme, les plus optimistes échafaudent des projets de gouvernance économique, qui s’appuieraient sur les mesures de gestion de la crise grecque péniblement mis en place. Les think tanks communautaires plancheraient sur les moyens de coordonner les politiques macro-économiques des Etats, au lieu de se contenter de fixer ensemble des seuils à ne pas franchir (dont il est vraisemblable de penser qu’ils devront de toute façon être revus). Mais ces bons esprits, ce faisant, continuent de n’appréhender la problématique européenne que sous son angle institutionnel, un pêché mignon qui est devenu une véritable tare.
Si les gouvernements européens veulent sortir par le haut de la crise (une formule vide de sens, dans le cas présent, car aucune sortie de crise n’est en vue), ils devraient pour ce faire définir les grandes lignes d’une stratégie économique commune, et s’en donner les moyens financiers. Cela supposerait de faire sauter certains verrous, alors qu’ils sont loin de l’envisager, et moins encore de l’admettre. Car il serait nécessaire de traiter le problème de la dette publique autrement qu’il n’est actuellement considéré, et de se donner les moyens d’une solidarité affirmée, devant une crise qui s’annonce de longue durée et qui imposera tôt ou tard des dispositifs autres que de circonstance. Il serait aussi indispensable de définir un plan d’investissement, incluant la sauvegarde du bouclier social dont il est nécessairement partie prenante, assorti de son financement. Qui donc pourrait aujourd’hui être porteur d’une telle vision ?
Si la relance s’obstine, comme probable, à être aussi anémique – tangente à la récession – il faudra bien de toute façon en venir à de fâcheuses remises en question, mais lesquelles ? La circonspection dont font preuve les gouvernements européens ne fonde pas une politique.
Demain sera un autre jour.
141 réponses à “L’actualité de la crise: Grèce, tous les tiroirs du test ne sont pas encore ouverts, par François Leclerc”
Finalement une opportunité historique pour une Europe des Fondateurs qui aurait compris que son avenir est dans la taxation du carbone et non du travail.
Une Europe restreinte 12-15 dans un premier temps pour revenir aux fondamentaux.
Une Europe Politique, économique – harmonisation fiscale et sociale-, une Europe fière de son Histoire !
C’est quand même trés passéiste non? L’Europe de demain va naitre dans la douleur, mais pourquoi retourner en arrière?
http://laurentgrandsimon.hautetfort.com/archive/2010/02/18/la-dette-encore.html
Il est urgent de créer un fond monetaire européen (FME) afin d aider les pays de l eurogroupe en difficulté, et cela sans nuire aux finances des autres membres .
Heu…
Et avec quels sous?
« Si la relance s’obstine, comme probable, à être aussi anémique – tangente à la récession – il faudra bien de toute façon en venir à de fâcheuses remises en question, mais lesquelles ? » : dans un pays économiquement sinistré comme la France, une relance même non anémique n’aurait strictement aucun effet sans une remise en question profonde des dépenses de fonctionnement délirantes de l’Etat (y compris au niveau éducation, social et santé) et la stabilisation d’une structure industrielle.
Mauvaise réponse.
Tout à fait… élucubration basée sur un paradigme périmé.
Et de cette manière renforcer la dualité grandissante de la société entre les gens qui de part leur historique familliale ont les moyens de se soigner, de s’éduquer, … et ceux qui ne les ont pas. Belle société que celle là (même si c’est malheureusement ce vers quoi on tend).
… »une remise en question profonde des dépenses de fonctionnement délirantes de l’Etat (y compris au niveau éducation, social et santé) »…
Donc : pour palier à la crise et à la paupérisation corolaires à la restructuration capitaliste des années 80 (1979..) qui a enrichi les plus riches et appauvri les plus pauvres, il faut sabrer dans les dépenses sociales, c’est-à-dire, réduire, encore plus le salaire indirect.
Sauf vot’ respect, monsieur P. B-E, c’est trop.
Sont délirantes toutes les dépenses qui concourent à la santé, à l’éducation, à la culture, à la dignité humaine…
Ne sont pas délirantes les exportations de capitaux, les dettes publiques générées par l’insuffisance des emplois (et des salaires) ou par l’obligation d’emprunter l’argent public aux banques privées depuis 1973…
Bravo ! Bravo !
Si vous voulez que je vous dise que d’être bien soigné c’est bien, avoir une bonne éducation c’est bien, avoir le minimum pour manger c’est bien, je peux vous le dire pendant des lignes et des lignes…
Si vous voulez que je vous dise que certains mécanismes de la finance sont pervers, certains outils sont à banir, certains individus devraient être interdit d’exercer toute fonction dans le domaine financier, c’est pareil, je peux vous le dire pendant des heures. Je peux même vous dire que la maladie c’est pas bien, que les gens méchants sont vraiment méchants et que les gens gentils sont mal récompensés etc…
mais actuellement, qui doit payer et en vertu de quoi ? les contribuables ? soit directement par l’impôt soit indirectement par l’inflation ? quelle est la solution ? parce que la majorité (j’entends majorité par gauche + droite) ne propose rien à part dire comme moi « c’est bien…c’est pas bien »…qui est assez courageux pour effectivement se mettre au RSA, arrêter de consommer ? et qui est assez naif pour penser que l’Allemagne va intervenir de façon plus que symbolique, et même dans ce cas elle ne le ferait jamais sans des engagements précis de restriction budgétaire. Intelligent, nous le sommes tous, et nous avons tous compris ce qui se passe, mais combien sont intelligents ET courageux ??
Votra argument est usé. le libéralisme est mort. Il faut accepter de l’enterrer plutôt que de se lamenter sur son cadavre. Votre idole n’est plus.
@ Pascal Bloch-Eisenstein
Questions sur votre paradigme :
Vous parlez de dépenses délirantes concernant la santé, mais d’après vous, quel est le prix d’un service envers autrui (sa santé) que personne ne veut prendre à sa charge ?
Connaissez-vous le nombre de pathologies que soigne l’hôpital public ? Pensez-vous qu’un hôpital privé pourrait en soigner autant ?
Pourquoi l’Etat ne créé-t-il pas directement sa monnaie pour payer ses médecins plutôt que d’emprunter sur le marché et laisser les méchants spéculer sur la vie d’autrui ?
Les vices privés ne font pas le bien public, saviez-vous qu’il s’agit d’un fait dorénavant établi ?
Marrant comme les promoteurs d’un certains libéralisme accuse la santé, l’école, plutôt que les trucs qui ne servent vraiment à rien, comme les chars leclerc, les avions Dassault, les bombes, et autres apparats mortifères de l’Etat capitaliste !
Sur la zone Euro:
En effet la stabilite du nombre de participants est primordiale a partir du moment ou on y a mis les doigts et le reste du corps. Hormis les problemes techniques de sortie de l’euro a resoudre, qui tout en etant probablement dificilles ne sont que de la technique, le dur de l’affaire est politique et ce serait probablement la curee sur le pays qui s’y risquerais. Ceci dit je me trompais dans un de mes billets recent, et il existe bien un article du traite de Lisbone qui evoque l’assistance a pays en difficulte. Mais le probleme de cette assitance est que le dispositif a mettre en place n’avais pas prevu que TOUT les pays de la zone Euro seraient dans un etat calamiteux au rayon finances publiques. De plus l’article en question est bien vague et n’engage guere. D’ailleurs pour le moment c’est bien a des coups de mentons donnant l’illusion du volontarisme auquel on assiste.
En admettant que la grece soit dans l’incapacite d’honnorer ses promesses dans un mois que ce passeras t’il? On tireras sur l’ambulance? Car on oublie un probleme de taille, et c’est le peuple, car on a bien vite oublie les emeutes de la generation 700€ d’il y a quelques mois, et ce que nous rapporte les journalistes sur la course a la facture de tous les grecs me laisse dubitatif. Comme si l’ensemble de la societe devenais tout a coup vertueuse et se precipitais pour regulariser sa situation fiscale. Bref tout cele me semble des opperation de propagande a l’intention des opinions publiques nationales des autres memebres des pays de la zone euro et des « marches », dont on se demande bien pourquoi ils serait dupes de cette partie de claquettes, meme pas synchronisée. N’est pas Fred Astaire qui veus.
Sur le principe de l’aide financiere, je n’y vois aucun avantage, car les pays preteurs degraderaient encore plus leur endettement et seraient a leur tout la proie des speculateurs, il n’existe qu’une seule alternative, que l’ensemble de la zone euro envois se faire foutre « les marches » et redefinisse les missions de la BCE. mais pour cela il faudrais des geants politiques et nous n’avons que des nains sous la main. Et ce n’est pas l’ironie a l’egard de Sarkozy.
De plus l’allemagne est encore, pour combien de temps, dans l’illusion qu’elle se retabliras sur le dos de ses partenaires, remember la hausse de sa TVA, et qu’elle se sauveras, seule s’il le faut.
Sur ce je m’en vais cuisiner des tagliatelles carbonara pour ma famille!
Monsieur Leclerc.
Je me permets un élargissement par rapport à la Grèce, mais là, c’est trop :
« Les banques devraient trouver d’autres moyens pour s’assurer contre le risque inhérent à chaque pays, en prenant des positions courtes sur la dette nationale ou sur un indice boursier pertinent. »
Cet article de propagande pure est, excusez-moi, mais franchement à vomir.
« usage légitime »… C’est clair : affamer un peuple est légitime.
Bon, sinon, un peu d’oxygène :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8773
@ Yvan :
Arf … Breakingbollocks.
De plus, ‘confusion’ (entretenue, à dessein) avec un des objets (obligation d’états) des CDS, qui n’est pas unique. Sans compter que l’on déclare toute honte bue que l’on peut séparer le bon grain de l’ivraie, entre ceux qui possèdent déjà une obligation et ceux qui spéculent ! Ah. Donc si j’ai une obligation et que le taux d’intérêt augmente, je ne peux donc pas être du tout à l’origine de cette spéculation car … ?
Tentative pathétique de détourner les scuds qui commencent à partir vers leur cible.
Le plus délirant, c’est que ce genre de tribune puisse encore être offerte sur Le Monde, car bien que la pluralité d’opinion soit nécessaire, il reste que les tissus de mensonges doivent être recoupé en amont puis plié sur le bord de la table ensuite si nécessaire.
Apparemment, Le Monde n’estime pas devoir effectuer ce travail pour Breakingbollocks …
Yvan,
Vous faites références à l’article du Monde sur Les produits dérivés et CDS. Et bien moi cet article m’a paru tout à fait réjouissant. Je m’explique. Tout d’abord il y a le peu de conviction du titre « les produits dérivés ne doivent pas devenir des boucs émissaires », qui dit clairement tout le bien que l’on commence à penser de ces « objets financiers » mais ensuite il sent bon la parade en service commandé, le pur communiqué de presse. Et si certains prennent la peine de si grossières défenses des CDS dans le contexte actuel, c’est que les arguments en faveur de leur régulation voire interdiction, abondamment argumentées sur ce blog, commencent à porter voire à persuader.
Salutations
Breakingviews est un service rédactionnel de Reuters, auquel Le Monde est abonné, qui en reproduit des articles après traduction en Français.
@ F. Leclerc :
D’où ma remarque, à fortiori, sur Breakingnews : Le Monde ne peut pas se contenter QUE de traduire. Il y a un minimum d’examen des news et des infos, quand bien même ce service provient de Reuters. Qui plus est, ce n’est pas la première fois que breakingbollocks diffuse ce genre de ‘news’ à la limite de la propagande.
Ou alors Le Monde n’est plus qu’un service de traduction … (il est vrai, bien mieux qu’une traduction ‘automatique’).
En complément de votre excellente analyse sur le « dilemne allemand », Wuppertal au bord de la faillite parmi d’autres, une coalition qui boite bas avec un allié qui canarde , uzw, coincidemment un article fouillé de Business Week qui rejoint les conclusions de W.Munchau, ‘L’Euro entier dans les mains de Mme Merkel qui doit sauver l’Europe d’elle-meme’, un cadeau dont amha elle se serait bien passée, die Chefin:
Germany’s Merkel: She’s got the whole Euro in her hands
Le lien : http://www.businessweek.com/magazine/content/10_09/b4168024506794.htm
Mutti ! We need ammo !!
Deux choses sur l’article, qui m’ont ‘surpris’ :
1. A aucun moment( ?), on y parle de la France et de Sarkozy. Ce qui laisse songeur sur l’importance que revêt aux yeux de Businessweek ce personnage …
2. A aucun moment le journal ne parle du ‘couple’ franco-allemand, symbolique usée jusqu’à la trame jusqu’à maintenant pour toute l’iconographie traditionnelle européenne (‘moteur’, ‘couple’, ‘coeur’, etc.) : Merkel est seule ‘maître’ à bord … de l’Europe.
Doit-on s’en réjouir ?
@ je vous rejoins sur ce point .. et je persiste à ne pas comprendre la tonalité totalement unilatérale des articles de F Leclerc et ses critiques récurrentes sur l’attitude des Européens
D’une part parler de refus ed solidarité est totalement faux : c’est oublier que l’Euro est un instrument mécanique de solidarité entre les peuples et que mécaniquement « l’Allemagne paie » comme disait Clémenceau
C’est oublier surtout que l’Etat Grec a constamment menti sur ses statistiques ( au su de tout le monde rassurez vous on a simplement attendu une occasion) .
Enfin laissserr entendre que les grecs auraient « été trompés » par un gouvernement sans scrupule ‘ cela fait bien dans le paysage d’une monde opposant « les peuples « à la finance , mais c’est se fermer les yeux sur la réalité du clientélisme méditerranéen . Il y a dans toute une série de pays une solidarité consciente pour « tirer » le maximum de l’Europe qui traverse toutes les couches de la société et joue largement y compris chez nous : irez vous aller jusqu’à dire que quand l’Europe proteste vis à vis des escroqueries à la subvention qui font florès en Corse » elle exploite le peuple Corse » ? Le blog est réputé pour son sérieux
Je voudr&is terminer sur deux points . 1/ Il se joue en sourdine une partie importante entre l’univers anglo-saxon et l’Europe ( je parle de l’Europe à leadership franco-allamand) . Et que pour la première fois depuis la chute du mur c’est l’Europe qui se renforce : comme en témoigne la nomination de Barnier à la commission (et le fait qu’il a gardé la finance, ce qui fait hurler les anglais)
– c’est europe qui pèse le plus sur la régulation des banques et qui se heurte à l’opposition ouverte ( et irrespodnable des Anglais) .
– c’est la France qui a le système bancaire le plus solide et elle le doit à la qualité de sa régulation ( il est connu que c’est l’administration française qui rédige en sous main nombre de recommandations européennes défendues par Sarko et Merkel) . Je sais que DSK confond la présidence du FMI avec la candidadture à la présidence de la Répblique, mais il est bon de le rappeler
2/ Le deuxième point est plus important. La domination Anglo-saxonne en Occident est d’abord une domination culturelle. C’est d’abord une vision du monde qui consiste à dire que » ce qui se passe chez nous détermine ce qui se passe ailleurs » . Ce qui revient à nier la spécificité de notre tradition politique européenne. Or aujourd’hui les anglosaxons doutent de leur modèle et l’idée que l’Eirope doit les suivre dans cette crise devient un enjeu idéologique évident
En plaquant les schémas d’analyse anglo-saxons sur l’Europe , en voulant à toute force in fine que « puisque les anglo-saxons sont politiquement destabilisés , les autres doivent l’être nécessairement » ne pensez vous pas que vous relayez cette vision du monde ?
amicalement
tout à fait d’accord avec Claude Roche sur l’affrontement Europe Monde Anglo-saxon; je rajouterai que pour ceux qui sont les plus dans la mouise, RU et USA, c’est une façon de détourner l’attention. Enfin, la compétition va être rude pour se financer, tous les moyens sont bons, propagande, manipulation…Ça ne fait que commencer.
@ Claude Roche
Certes je suis unilatéral puisque j’expose mon point de vue. Est-ce à dire que je serais de parti-pris, c’est à dire partial pris dans son sens péjoratif ? Nous ne partageons pas la même analyse, c’est tout !
Vous avez les pêchers et leurs fruits juteux pour la soif, les fruits de la mer tout frais pêchés pour la faim, et les péchés mauvais pour aller en enfer. 🙂
Bonsoir tous.
Les brèves de contreinfo indiquent clairement que nous approchons du but.
S’agissant du Rallye de l’Acropole ,il fallait s’attendre à des dérapages…
Eh oui, mais à quand la crevaison? Et en plus le staff technique allemand a perdu les rustines
Une « stratégie économique commune » est incompatible avec le fondamentalisme libéral. Pour ces beaux esprits éclairés au néon, la simple mention d’une stratégie économique évoque des images de planification à la soviétique.
Comme quoi, par un de ces etonnants détours dont l’Histoire a le secret, le communisme finira peut être quand même par abattre le capitalisme, fût-ce d’une façon détournée dont Marx aurait probablement été le premier surpris. Le libéralisme a fait dérailler le capitalisme, le spectre du communisme empêche qu’on puisse oser envisager des solutions pour le remettre sur les rails.
Les dirigeants européens ne valent guère mieux que les cadres deu Parti à l’époque de Brejnev. Je ne sais pas où s’arrêtera le parallèle, mais je ne vois aucun Gorbatchev à l’horizon.
En 2006, l’avis provocateur de Vladimir Boukovski, célèbre dissident de l’URSS et candidat (refusé) à l’élection présidentielle russe en 2008.
http://spoutnitsi.net/Un-avis-sur-l-Union-europeenne
Effectivement, les parallèles sont nombreux. Il y a pas mal de différences également, mais la comparaison de ces deux monstres paralysés par leur propre poids est instructive.
« I have lived in your future, and it didn’t work. »
Glaçant.
Il faut habiter dans une monarchie décadente comme les UK ou les Pays-Bas pour devenir pro-européen !!
La question n’est pas d’avoir un Gorbatchev ou quelque sauveur que ce soit…
Il nous faut nous prendre par la main est forcer l’harmonisation sociale et fiscale indispensable à toute stratégie économique.
Peut-on envisager une Europe développée sans une sécurité sociale universelle, sans des retraites par répartition dans tous les pays de l’UE, sans une politique de plein emploi tirant un développement humain par la formation et la culture ?
N’est-ce pas contre ce projet que le traité de Lisbonne a été construit sous la promesse fallacieuse d’une Europe puissance qui se révèle et reste un nain politique ? Rabougrissant tous les acteurs politiques de l’UE, à commencer par son président… vous savez lequel ! Il est là pour des années, président-permanent, ce qui laisse supposer qu’il y a aussi un président-temporaire… des noms, des noms !
Un sauveur, Gorbatchev ? Ce n’est pas ce que j’entendais par là. En fait de sauveur, il a accéléré l’écroulement du système qu’il essayait de réformer. D’ailleurs, lorsqu’on lit les sondages sur l’opinion publique russe, leur sauveur est plutôt Poutine.
En fait, je mentionnais Gorbatchev en référence à l’hypothèse mort-née de Philippe Grasset (dedefensa.org) qui se demandait il y a un an si Obama ne serait pas appelé à devenir le Gorbatchev américain. Philippe Grasset y croit de moins en moins, mais c’était néanmoins une idée intéressante.
Pour en revenir au parallèle E.U./U.R.S.S., on pourrait se demander si tout le ramdam autour des comptes bidouillé des pays du Sud de l’Europe ne va pas devenir involontairement la Glasnost (politique de transparence) européenne. Cette hypothèse-là vient de germer dans mon petit cerveau et elle vaut ce qu’elle vaut. N’est pas Philippe Grasset qui veut.
Pour le reste, JeanNimes, je suis d’accord avec vous. Mais je crains bien que Frédéric Lordon ait vu juste lorsqu’il disait que « cette Europe-là est irréparable ».
http://blog.mondediplo.net/2008-11-30-Cette-Europe-la-est-irreparable
A propos du Diplo et de Lordon, un papier plein d’humour dans la livraison de février 2010 : « Et si on fermait la Bourse ». Il y est démontré qu’une certaine bourgeoisie aurait intérêt à une telle fermeture. Il s’agit de celle reposant sur l’exploitation immédiate du travail, laquelle exploitation serait immédiate dans le sens où elle serait non médiée par la spéculation ou, disons, la finance.
En outre, il contient, peut-être, au passage une allusion à Paul Jorion. J’ai bien écrit « peut-être ». Il s’agit de ce qui est entre parenthèses dans la citation ci-dessous de la page 9 :
« C’est peut-être dans ce registre prophétique des lendemains technologiques que le discours boursier, par ailleurs si déconsidéré, trouve son ultime redoute – avec parfois l’improbable secours de technologues de gauche, écolos amis de la chimère ayant reçu le nom de « croissance verte », ou enthousiastes du « capitalisme cognitif » (certains, pas tous…) qui nous voient déjà savants et émancipés par le simple empilement des ordinateurs connectés en réseau. »
Ce passage « enthousiastes du « capitalisme cognitif » (certains, pas tous…) » m’a foutrement fait penser à ce blog. Peut-être est-ce à tort, pour l’heure, publiquement, seul Lordon le sait.
La pique de Lordon sur le capitalisme cognitif semble plutôt dirigée vers Jean Zin ( http://jeanzin.fr/ ), non ?
@ slowXtal
Très bonne question. J’ai été sur le site de Jean Zin que vous indiquez, et je ne saurais encore moins répondre à la question que j’ai posé quant à ce que vise Lordon qu’avant d’y avoir été. Je répondrais que ça dépend où on clique dans son blog.
Le titre de son dernier bouquin, « L’écologie à l’ère de l’information » (dont il explique l’enjeu ainsi : « Il est grand temps que les écologistes exposent à la face du monde entier leurs conceptions, leurs buts, leurs tendances et qu’ils opposent au spectre de l’écologie un véritable manifeste écologiste avec un programme concret d’alternative au productivisme. ») abonderait dans votre sens.
Mais en un sens Zin est plus radical que Jorion, puisqu’il écrit lors d’un commentaire :
« Sinon le point de vue de Jorion et sûrement de bien d’autres est de réduire drastiquement la spéculation. Selon lui, le problème du renforcement des protections ne se poserait plus dans ce cas.
Je veux bien, mais je ne sais pas trop dans quelle mesure une telle réforme a des chances d’aboutir sans l’assentiment d’un nombre majoritaire de pays qui paraissent encore très indécis, la meilleure façon de rester sur place.
Tout ça c’est un problème de tactique, à savoir de mesures faisables, et surtout dans du terme assez court. On a beau voir les paysages stratégiques, il faut bien se demander comment se donner des chances d’aller dans le sens qu’ils indiquent. »
Cela dit son éloge de la « post-démocratie » qu’il substitue à « la fin du mythe de la démocratie comme auto-fondation (Castoriadis) » me laisse pantois. J’y vois une sorte de post-maoisme, proche de ce qu’a pu faire Negri après « Marx au-delà de Marx » (qui l’avait mené jusqu’à la défense du « oui » à l’Europe !) lorsqu’il mettait au premier plan chez Marx « le General Intellect ».
Je vois une contradiction énorme entre la prise d’acte de l’automation et l’abandon de la démocratie comme auto-fondation. Ces approches économistes, y compris celle de Jorion, me semblent bien trop éclectiques, au moins Lordon en fait il un humour (que je ne comprends pas toujours).
Sur la relance:
Comme vous avez pu le deviner, je suis assureur et je m’honore de tenir boutique, bref je me parfume du titre de commercant!
En gros s’il n’y a personne chez le poissonier, il n’y a personne chez moi, et s’il n’y a personne chez l’habilleur il n’y a personne chez moi.
Bref, depuis avril 2009 c’est le calme plat et depuis septembre c’est le marasme! C’est la course en sac a qui paieras le moins et si les pas maigre comme moi maigrissent, la maigres perissent comme je l’observe chez mes clients les plus precaires.
Pour le moment les fameux « amortisseurs sociaux » compensent a grand coup de subventions des assurances habitation par le secours catholique, populaire et les caf et sur le plan de l’assurance sante par les mutuelles subvantionnées par l’etat!
assurance=gross malheur
Notre société veut s’assurer sur tout. Assurément elle va droit dans le mur et dans le panneau assurance.
Allez une solution pour en finir avec les déficits, faisons tous comme les grecs vendons donc les produits de l’Etat sur 50 ans, avec la somme récupéré soldons les emprunts d’états avec une partie et avec l’autre faisons comme les banques spéculons sur les marchés avec effet levier comme les banques……et au lieu de payer des intérêts nous aurons avec un peu de chance des revenus…
De toute manière bientôt tout y passera dans les intérêts de la dette et ensuite nationalisons toutes les banques pour récupérer le reste…
« D’après le sondage publié par Bild, 67 % des Allemands interrogés ne veulent pas que l’Allemagne ou d’autres Etats européens accordent des milliards d’euros à la Grèce. »
Le Point
Questions :
– Quel homme politique allemand osera se suicider politiquement ?
– Quel homme politique allemand osera aller contre 67 % des électeurs ?
– Quel homme politique allemand osera utiliser l’argent des contribuables allemands pour sauver la Grèce ?
Et aux Pays-Bas ?
Que disent les sondages aux Pays-Bas ?
Réponse : aux Pays-Bas, le score est de 92 %.
« 92 % des Néerlandais souhaitent voir la Grèce quitter la zone euro, selon un sondage publié mercredi 17 février par le quotidien De Telegraaf. »
Investir.fr
Questions :
– Quel homme politique néerlandais osera se suicider politiquement ?
– Quel homme politique néerlandais osera aller contre 92 % des électeurs ?
– Quel homme politique néerlandais osera utiliser l’argent des contribuables néerlandais pour sauver la Grèce ?
@ votre mail est à la limite de la ligne jaune
Vous oubliez une chose , c’est que vous payez déjà et depuis longtemps pour la Grèce, que les Allemands et les Hollandais payent déjà et encore plus que vous pour la Grèce. C’est l’effet mécanique de l’Euro.
amicalement
Mon mail est à la limite de la ligne jaune ?
Pourquoi ?
Quelle ligne ? Pourquoi jaune et pas rouge, ou verte ? C’est vous qui déterminez ce qui est ‘out’ et ‘in’ ?
BA a le droit de poser des questions, ne vous en déplaise. Celle notamment de la relation entre la fabrication de l’opinion, les sondages et les représentants élus qui doivent mener parfois des choses contradictoires, comme l’intérêt à court terme et l’intérêt à long terme.
Il n’y a pas de déni me semble-t-il de solidarité financière (bien réelle) mais à se poser la question de quelle solidarité et de quel vivre ensemble, avec quelles règles. Cette question n’est, évidemment, pas posée dans les sondages.
Comme je suis étonné …
Cordialement.
Quand on la chance d’accéder, gratuitement, à un blog aussi riche en qualité et en quantité d’information, alors que d’autre media vous obligent à payer pour lire des banalités, quand par ailleurs chacun peut s’exprimer librement, dans la limite de la courtoisie, il est la moindre des choses que de respecter les intervenants et l’auteur.
Ainsi quand BA s’exprime, en ne faisant que donner certaines données chiffrées, avec certes un sous-entendu politique, il n’était pas utile d’employer des termes agressifs de type « ligne jaune », complètement disproportionnés, il suffit calmement de donner son point de vue. Sur le fond, la remarque de BA est par ailleurs tout à fait pertinente aussi bien sur le plan de la réalité politique que économique, et il ne s’agit pas de ne pas aider mais de savoir dans quelles conditions on va aider.
Je le répète, ce blog est de qualité et mérite qu’on l’aide (1 ou 2 euros chaque mois pour être correctement informé c’est pas grand chose), et ne dois en aucun cas servir de prétexte à une espèce de chasse aux lapins libéraux (de toute façon bien blessés…) menée par des fragiles de la gâchette.
Pour réduire le poids de la dette et pour rendre les pays à nouveau solvables, ce qui reviendrait aussi à dire que les créanciers pourraient reprendre confiance, il n’y a qu’un moyen:
émettre dès à présent un signe monétaire marqué par le temps (SMT) susceptible de circuler immédiatement et sans pouvoir attendre d’autres moments spéculaifs.
Un SMT qui financerait sans tarder tous les investissements et tous les refinancements nouveaux.
A ce moment-là, nous assisterions rapidement à un rétablissement des fiances publiques et à un recul du poids de la dette. Les créanciers seraient sûrs d’être remboursés, mais ils seraient confrontés à une baisse du rendement du capital, cette fois-ci sans pouvoir bloquer les refinancements pour autant. Une telle solution est sans trop simple et trop efficace pour être prise au sérieux?
Pourtant, si on veut éviter l’effondrement sur un large front de l’équilibre social, il me semble qu’il n’y ait aucune autre solution en vue.
@johannes finckh
L’idée d’un SMT avait été évoquée en 1932 lors du new deal…
@ F. Leclerc :
vous indiquez prudemment que « celui de l’Islande semble s’acheminer par un compromis en cours de négociation, plus tenable pour les Islandais. »
Certes, les anglais semblent faire machine arrière sur le taux (5,5% !) mais l’horloge tourne et plutôt dans le sens favorable du peuple. Car le Président ne sera pas prêt à signer n’importe quoi.
Que les anglais et les hollandais ne croient pas que parce que le ministre des affaires étrangères se montre prudemment optimiste.
Car « Bien qu’il se soit déclaré optimiste, le ministre islandais a cependant rappelé que les réunions pourraient aller dans un sens différent. »
Reuters
« Selon des sondages, les électeurs ont l’intention de rejeter le projet de loi. »
Ce qui réellement étonnant, au sens de positif, c’est que le peuple islandais, qui a déjà viré l’ancien gouvernement à grands coups de pompes dans le train il y a peu en le remplaçant par un autre, ne lui disent pas pour autant amen, ni eux, ni leur président.
Sans doute parce qu’une « Initiative islandaise pour la Modernisation des Médias » récente permet justement ce type de positionnement (à cause des scandales liés à l’absence d’informations sur la crise).
D’où l’importance aussi de ce blog …
Pour l’Islande certains oublient rapidement les fermes menaces militaires de Gordon Brown… A mon avis c’est loin d’être réglé…
Comment peut-on espérer des idées novatrices des gouvernements actuellement en place , pour sortir de cette grande crise , quand ce sont ces mêmes dirigeants qui l’ont provoqué . La seule issue viendra de gens neufs qui auront le courage et le talent de s’imposer face à l’enfumage et au matraquage médiatique qui veut nous faire avaler que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et que ça repartira comme avant ou presque. Peut-être qu’un effondrement rapide et brutal fera disparaitre de la circulation tous ces incompétents ( politiques et financiers ) ,mais là ce n’est qu’un rêve.
Vous vous souvenez du non à la constitution EU ?
Pour info (pardon pour la dérive) :
« Selon le syndicaliste, « au bout de cinq jours d’arrêt, il peut y avoir un début de pénurie d’essence dans les stations-services ».
Total assure environ la moitié de l’approvisionnement des stations-service françaises, a indiqué la direction. »
http://www.liberation.fr/depeches/0101620292-total-appel-a-une-greve-illimitee-dans-les-raffineries
La CGT ‘fédérale’ semble débordée par ‘le terrain’.
ça part en vrille … mais maintenant, ça s’accélère dans la riposte. TOTAL n’avait sans doute pas prévu ça dans ses plans.
8 milliards de bénef après une année à râcler sur tous les couts…
1.1% d’augmentation pour 2010
Et en plus on nous dit que le raffinage ne génère plus de cash………..
Vaut mieux construire des raffineries aux USA, c’est sûr, la main d’oeuvre y devient moin chère …
et si sur le terrain le le Modem du Nord/Pas-de-Calais s’y met…
L’ex-membre du conseil de la Banque Centrale Européenne, Otmar Issing, professeur avisé en matières financières, affirmait dans un éditorial au Financial Times lundi dernier qu’il était impossible aux états membres de venir en aide à autre membre sans mettre l’union monétaire, l’euro donc, en danger :
(http://www.ft.com/cms/s/0/9b8e66a6-1a3c-11df-b4ee-00144feab49a.html)
Il fallait respecter les engagements conclus, sans quoi la crédibilité de l’euro s’estomperait.
Aussi longtemps que cette pensée (unique) sévira, l’euro, sa zone, et tout ce qui va avec ne s’en sortira pas. Le politique est dépassé par les événements et ne les comprend pas. Les spéculateurs, eux, ne doivent pas comprendre les événements, mais maîtrisent parfaitement les enjeux. Ils peuvent donc s’en donner à coeur joie aussi longtemps que nos politiciens continuent de prêcher des âneries à longueur de journée.
Il est temps qu’ils prennent des mesures fermes à l’encontre des banques. Finalement, de tout ce qui ressort, elles setrerouvent toujours à l’origine des déraillements. Alors, si une pièce mécanique ne fonctionne pas dans un ensemble, on l’écarte et, le cas échéant, la remplace. Pourquoi devrait-il en être autrement avec le système bancaire ?
L’honorable Otmar Issing est également, ce que le FT a omis de signaler et que Simon Johnson a relevé sur son blog, un distingué conseiller de Goldman Sachs.
A quel jeu joue-t-on ?
La plupart des maitres du monde n’ont aucun problème avec les « conflits d’intérêts » qui gébèrent des délits d’initiés en masse.
Cà marche comme çà.
Tout bon placement résulte d’une « initiation » et ceux qui pondent les textes le savent.
Il ne faut pas se faire prendre, mais la caste qui se coopte dans les conseils d’administration et les ministères sait jusqu’où aller trop loin.
Parfois des haines personnelles provoquent des clashes çà et là, mais c’est marginal et dû au fait que certains ne savent pas tenir leur carnet de « fautes à reprocher médiatiquement à un ex-ami au cas où celui-ci deviendrait un ennemi ».
« Il est temps qu’ils prennent des mesures fermes à l’encontre des banques. Finalement, de tout ce qui ressort, elles setrerouvent toujours à l’origine des déraillements. »
C’est vrai que c’est la responsabilité de la banque si on dépense plus que ce que l’on peut rembourser…
@ Alex T
Il faudrait apprendre à lire ce blog aussi…
La démonstration a été faite mille fois que ce sont les banques qui pour l’essentiel sont au coeur de la spéculation internationale, des paradis fiscaux et qui prêtent de l’argent aux Etats avec des intérêts tels que la dette devient non seulement éternelle mais exponentielle.
Il n’est donc pas question de dépenser plus que ce qu’on a, mais de pouvoir conserver ce que l’on a gagné.
Peut-être hors-sujet?
Il y a eu une tentative d’ attaque il y a quelques mois sur les banques européennes et l’euro il y a quelques mois quand il se disait l’extrême exposition de ces banques aux risques tant elles ont investi dans les pays de la Nouvelle Europe- du moins dans les merdias qui font l’opinion et les mouvements browniens télécommandés boursiers.
Vite calmée.
Puis, ceci, que les Chinois ne sont plus si empressés que cela de s’alourdir d’UST et ce nettement depuis l’été 2009:
http://www.financialsense.com/Market/cpuplava/2010/images/0217_clip_image004.jpg
Le résultat de cette guerre monétaire fait que dans l’immédiat, l’Euro ne pourrait sérieusement être considéré contre monnaie refuge, de réserve pour les quelques pays qui en avaient affirmé l’attention
sachant que la qualité essentielle d’un complot est d’être totalement occulté ici les jeux se font quasi-ouvertement, donc sans complotisme
Effectivement tous les tiroirs sont loin d’être ouverts:
Eight Financial Fault Lines Appear In The Euro Experiment! By: Gordon T.Long
http://www.marketoracle.co.uk/Article17332.html
FAULT LINE #1: CURRENCY SWAPS
FAULT LINE #2: SPC & PPI / PFI
FAULT LINE #3: TITLOS PLC (SPV)
FAULT LINE #4: GREEK CDS’s
FAULT LINE #5: REPO ARRANGEMENT
FAULT LINE #6: GREECE & THE BALKANS
FAULT LINE #7: SWITZERLAND
FAULT LINE #8: EUROPEAN LENDING RATES
CONCLUSION
The apparent dithering of the ECB and the EC, along with the tremendous deficiencies in financial controls and audits of member countries, makes European leadership look empty headed.
(…)
Is the Euro devaluation a byproduct of inaction or a strategy?
Il y a une analyse interessante sur business insider, concernant les implications de la Grèce en EMU:
http://www.businessinsider.com/rbs-the-only-nine-ways-the-greek-crisis-could-be-dealt-with-you-need-to-know-2010-2#loans-from-other-emu-treasurys-1
on peut suivre avec:
http://www.businessinsider.com/heres-three-solutions-to-the-greek-problem-2-bad-1-nuclear-2010-2
Il est frappant de constater que la logique qui sous-tend ces raisonnements – à l’image d’une Merkel- ne remet absolument pas en question la logique financière actuelle à l’oeuvre…
..la « moralisation du capitalisme » n’ayant pas l’air d’avancer beaucoup ds les tètes, il ne resterait donc plus qu’à attendre ce que venait à souhaiter Simon Johnson dans son fameux « Coup d’Etat feutré »; un effondrement total du Système?
>on a de plus en plus l’impression de vivre un invraisemblable hold-up planétaire ..
Ce qui a fait la fortune de la finance et son développement extraordinaire ces quarante dernières années c’est une seule et même chose : le déficit des Etats.
Supprimer ce dernier par n’importe quel moyen et vous ruinez la finance.
Concernant la Grèce : il n’y a pas que la Grèce qui va être en défaut de paiement. Il y a aussi plusieurs grands Etats, que l’on pensait solides. La Grèce ouvrira le bal des défauts de paiement, mais d’autres Etats entreront dans la danse ensuite.
Entre 1501 et 2002, quels sont les Etats qui ont été en défaut de paiement ?
Réponse :
1- L’Espagne : l’Espagne a été 13 fois en défaut de paiement.
2- L’Equateur : 9 fois en défaut de paiement.
3- Le Venezuela : 9 fois.
4- La France : 8 fois. Rappel : le dernier défaut de paiement de la France remonte au 30 septembre 1797 (les historiens l’appellent « la banqueroute des Deux Tiers »).
5- L’Allemagne : 8 fois.
6- Le Mexique : 8 fois.
7- L’Uruguay : 8 fois.
8- Le Brésil : 7 fois.
9- La Colombie : 7 fois.
10- Le Liberia : 7 fois.
Blog.crottaz-finance.ch
Et d’ici 2014 ?
Quels sont les pays qui vont être en défaut de paiement d’ici 2014 ?
La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.
La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.
La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.
La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.
La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.
La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.
La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.
IMF.org
Tous ses pays n’existent pas depuis 1501, contrairement à l’Espagne qui était déjà constituuée et conquérante de l’Amérique. Ce n’est donc pas comparable.
le point de vue de Simon Johnson :
http://www.project-syndicate.org/commentary/johnson5/French
http://ladettedelafrance.blogspot.com/2010/02/le-scandale-de-la-dette-masquee.html
voila , une autre info intéressante .
@Paul Jorion et François Leclerc
Il serait sans aucun doute intéressant que vous puissiez publier sur ce blog un article démystifiant les propos lénifiant sur l’impossibilité de servir une retraite décente aux gens en France et faire le comparatif avec les autres pays occidentaux. Tout article journalistique ou d’universitaire est balayé depuis 30 ans. Un article de Couvrat du monde http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2010/02/17/indecente-dramatisation-de-la-question-des-retraites/
Coucou, http://www.huffingtonpost.com/simon-johnson/greece-should-approach-th_b_467042.htmlle revoilà! Simon Johnson propose que la Grèce fasse appel au FMI (pour couper court aux tergiversations des dirigeants de l’UE?)
Je me suis emmêlé les pinceaux au sujet du lien renvoyant au billet de Simon Johnson, pardon!
http://www.huffingtonpost.com/simon-johnson/greece-should-approach-th_b_467042.html
Vi
DSK n’est plus « exilé » puisque le FMI sera peut-être évoqué comme solution de dernier ressort.
Sarko voudra-t-il minorer son action pour des raisons bassement policardes?
Par ailleurs je m’interroge sur le potentiel de sauvetage du FMI….est-il capable de réparer quoi que ce soit quand des dizaines de gros états sont en perdition?
Même problème avec FDIC et le montant de déposit garanti par les états dans les banques.
Pas de souci, AH.
Les solutions arrivent « toutes seules » au fur et à mesure des événements.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8790
« Le FMI prêt à vendre 191,3 tonnes d’or sur le marché »
Juste en prévision de « jours meilleurs »…
Ca rustine de tous les bords, ces temps-ci 😉
@ Yvan :
Je ne suis pas certain que cette ente d’or soit utilisée directement pour résoudre le ‘problème grec’ ou même tout simplement refinancer le FMI (qui va en avoir ou en a déjà besoin).
Par la bande, ce qu’indique contre-info c’est que le FMI n’a pas choisi la même solution qui est indiquée dans l’article pour l’Inde notamment, à savoir du gré à gré avec BC.
Mais bien une mise sur le marché de l’or, ‘par tranches’.
Si vous regardez les cours de l’or en EURO (et pas en dollar car le dollar baisse relativement à l’or), alors vous comprenez pas mal de choses, en particulier ceci :
un cours qui prend 8,79% d’augmentation depuis le 1er janvier (soit en 50 jours) devrait inquiéter le FMI … En rythme ‘équivalent’ annuel, cela représenterait une hausse de plus de 50%, soit 2 fois plus que l’année dernière !!
http://www.24hgold.com/francais/cours_or_argent.aspx?money=Euro
Pas pour ‘lui’, car il dispose des 3ème réserve mondiale d’or toute augmentation du métal est aussi bon pour ‘lui’, enfin, pour les états-membres qui composent et financent le FMI).
Mais plutôt pour les monnaies. En particulier, le dollar et l’euro.
Et le FMI est l’un des rares acteurs ayant encore suffisamment de ‘cash’ (en or) pour freiner le cours de l’or à la hausse et ceux du dollar et de l’euro à la baisse. C’est pourquoi il va le vendre non pas en gré à gré mais ‘par tranches’, pour tenter de freiner (pas stopper) le cours.
Quant à la Grèce, je pense que le FMI a d’autres moyens, suffisants et que cet ‘enjeux’ n’est rien face à l’autre cité plus haut.
Enfin, je dis ça, je dis rien …
Je n’évoquais pas spécialement la Grèce, Zébu. Mais surtout la GB.
Qui s’oriente vers pire que la Grèce et là, nous avons 2 problèmes.
Le mien d’abord, honneur aux meilleurs.
La GB n’a pas une monnaie de réserve tout en faisant tourner la planche à billet de façon à la faire rougir.
Le tien, de façon plus globale à une époque de mondialisation et donc plus réfléchie :
La crainte énorme de la hausse de l’or est un reflet d’un certain « malaise » sur les monnaies…
Un hyper-malaise de rentier, peut-être… 😉
@ Yvan :
Vu les oscillations, le ‘malaise’ est en train de tourner à la crise vagale !
Il est clair que les rentiers qui ont tout misé sur les obligations en monnaie (dollar ou euro, voir en livre avec les gilts) sont en pré-réanimation : la crise de la dette publique n’est pas là pour les rassurer et voir l’or augmenter fait monter leur tension ‘monétaire’ d’un cran.
L’or est ‘neutre’. Ce n’est pas une monnaie. C’est l’étalon ultime. Au COMEX, il paraît qu’un nombre limité de grandes banques (toujours les mêmes) jouent sur du shortage court d’or. Pour faire baisser les prix artificiellement. Jusqu’à maintenant, cela a fonctionné. Mais jusqu’à quand ?
Car quand la plupart des ‘miseurs’ auront appris que les ETF GLD or qu’ils croient être basés sur un dépôt réel en stock ne sont que du vent, je ne voudrais pas être à la place des TBTF qui sont sur le COMEX (les mêmes que sur le marché des obligations grecques). Un certain nombre d’acteurs sont d’ailleurs en train de retirer leurs avoirs d’or pour les mettre en lieu sûr (pays du golfe notamment, Chine). Mais commencent aussi à envoyer des auditeurs et des avocats …
On a donc le même risque de défaut sur l’or que sur les marchés obligataires ou actions. Sauf que l’effet sera inverse : l’or étant intangible et restant l’étalon ultime, en cas de krach sur le marché (d’ailleurs basé à Londres principalement), les prix vont s’envoler (rareté / demande ‘réelle’ et croissante).
De quoi donner des sueurs froides à ceux qui y sont (court, ETF) et ceux qui n’y sont pas (et qui voudraient y être … réellement). Mais pas à ceux qui y sont réellement. Eux, se frottent les mains.
C’est pourquoi l’intervention ultime du FMI sur la vente d’or me semble la dernière parade pour pouvoir freiner la hausse des cours. A priori, cela fonctionne puisque le COMEX a freiné sa hausse suite à la diffusion de la nouvelle (cf. cours). Mais jusqu’à quand ?
PS : Savez-vous que la banque Rothschild, historiquement présente sur le marché de l’or depuis un siècle et plus, s’en est retiré fin avril 2004, sans explications ? Juste au moment où les fameux ETF se son mis en place. Etrange, non ? Sans compter les rumeurs de lingots d’or fourrés au tungstène … Et que le GATA fait le forcing depuis des années pour avoir accès à des véritables audits sur les stocks d’or, notamment des USA. Sans succès, jusqu’à maintenant.
La contrainte « démogéographique »
L’Union Européenne n’est pas une fédération, contrairement à l’idée que beaucoup s’en font, mais une ligue au sens hellénique ou hanséatique du terme. Une ligue c’est une seule Civilisation enrichie de plusieurs cultures, de plusieurs nations et de plusieurs états, sans que les contenus des uns ne recouvrent obligatoirement les frontières des autres. Il en résulte un pacte mouvant de liens associatifs qui valorisent la coopération et de dissensions qui limitent le « faire ensemble ». On voit bien que des institutions ou une constitution sont inadaptés à ce type de structure même si leur but est de « corriger » les rapports de force et les paramètres exogènes différenciatifs entre ses membres.
Les conséquences de deux parmi ces derniers paramètres sont systématiquement négligées dans les rapports entre les membres de l’UE : la latitude géographique et la densité de population. L’Europe peut se découper en trois bandes horizontales sur la carte : au nord une Europe scandinave à très faible densité (en dessous de 50 habitants au kilomètre carré) à la population concentrée sur les zones côtières ; au centre une Europe dont la densité est supérieure à 200 habitants au kilomètre carré avec une population bien répartie pouvant jouir d’infrastructures bien développées; au sud une Europe méditerranéenne qui ,Italie mise à part, avoisine 100 habitants au kilomètre carré souvent très inégalement répartis sur le territoire.
Il faut absolument comprendre et intégrer dans nos relations au sein de l’UE, comme c’est le cas à l’intérieur même de la plupart des états membres, que le bien être des populations sur les territoires est différent parce qu’on lève à 200 deux fois plus d’impôts qu’à 100 et dix fois plus qu’à 20. La densité des infrastructures finit par correspondre à celle de la population.
En d’autres termes la France ayant des contraintes « démogéographiques » plus lourdes ne peut être gérée économiquement et socialement comme l’Allemagne et à fortiori la Grèce… sauf à mettre au point des mécanismes compensatoires toujours difficiles à accepter par les régions les plus denses et les plus riches.
Bien évidemment, on peut aussi réfléchir aux moyens possibles pour alléger ces contraintes…
Sans forcément avoir recours aux services de GS ou autre diable !
Exact !
Et c’est pour cela que le programme du CNR (résumé dans le préambule constitutionnel de la France depuis 1946) prévoyait une péréquation tarifaire et des ressources pour les réseaux gérés par des services publics, mis en oeuvre selon un plan incitatif.
Cette solution reste la seule qui soit gérable démocratiquement et qui conduise à un pays développé et administré sur l’ensemble de son territoire. Ce que la France était parvenue à faire malgré un exode rural massif et les freins progressivement installés contre cette politique qui ne donnait pas assez à manger aux appétits financiers. La suite est connue, nous la vivons.
@ Eole :
sur un post, j’avais émis l’hypothèse d’une ‘reprise’ de la ligue hanséatique, des confins de la mer baltique aux abords de la manche, qui était du 13ème siècle jusqu’à la fin du 16ème siècle le véritable poumon de l’europe économique et financière (une mare nostrae nordique), qui a été remplacée par la suite par le basculement de la France vers le sud (Italie, Péninsule ibérique) vers 1492-1495.
On retrouve cette ‘solidarité’ hanséatique actuellement, comme vieux réflexe culturel, chez certains.
@ tous,
mais quel temps fait-il donc ?
J’espère que Monsieur Jorion va bien ?!
La crise est peut-être terminée !… ( poil à gratter sans grande méchanceté …)