Billet invité.
QUAND LE BROUILLARD SE DISSIPE
« Les marchés manifestent un regain d’aversion au risque vis à vis de la dette souveraine grecque ». Non, vous ne vous êtes pas trompé de blog, ne cliquez pas ! La mention de cette formule passe-partout, et pour tout dire sentencieuse, est là pour faire remarquer qu’elle a – tout du moins momentanément – disparu des commentaires de la presse !
En l’espace de quelques jours, à la faveur de la crise de l’euro, les Credit Default Swaps ont sous leur petit nom CDS acquis une notoriété dont ceux qui en bénéficient se seraient bien passés. L’un des principaux mécanismes spéculatifs par lequel la Grande Crise est arrivée à été démonté en place de Grève. Donnant à la prohibition des paris sur les prix des actifs une actualité qu’elle n’avait pas encore acquis et qui ne va plus la quitter. On parie ?
On a donc vu exposé que, sous prétexte d’assurance, les CDS permettaient de spéculer sur le marché obligataire public (ils sont en fait multi-usages), étant l’indice par excellence du risque attaché à la dette d’un pays. Alors que leur valeur peut être manipulée, car il n’est pas nécessaire pour les acheter de posséder le bien que l’on assure et l’on peut, par des achats massifs, influer sur celle-ci ! C’est un jeu encore plus simple que celui des agences de notation.
Le nom d’une banque d’outre-Atlantique aux moeurs connues pour être dissolues a également été jeté en pâture à l’opinion, évitant l’épineuse question de savoir si des banques européennes – notamment allemandes – avaient bien pu tremper dans la combine. Amenant jusqu’aux services de renseignements du gouvernement espagnol (CNI), selon des sources très bien informées, à s’engager sur la piste des spéculateurs visant leur pays, comme si la guerre était déclarée et que seuls les hommes de l’ombre pouvaient naturellement intervenir afin de percer les mystères d’une économie qui y baigne également.
Comme si une leçon ne suffisait pas, une fuite, dont a bénéficié le Spiegel puis le New York Times, a été l’occasion d’une seconde révélation, qui a suscité à ce jour beaucoup plus de questions que de réponses. Goldman Sachs a aidé le gouvernement grec en lui avançant un milliard de dollars, moyennant finance et en gageant des recettes futures, sous couvert d’un swap de devises, afin de passer sous la barre des contraintes budgétaires permettant d’accéder à la zone euro. L’histoire est désormais connue mais ne va pas pouvoir s’arrêter en si bon chemin.
Qui était au courant dans les instances communautaires et gouvernementales européennes ? D’autres pays auraient-ils procédé de même ? D’autres banques se seraient-elles prêtées à de telles opérations ? Pour répondre à ces questions, il n’est envisagé, aujourd’hui, qu’une banale demande d’information au gouvernement grec de la part d’Eurostat – l’organisme chargé de centraliser les données économiques et financières des pays membres de la zone euro – et qu’une enquête très indécise menée depuis Bruxelles. Les grosses voix qui comptent, celles de Jean-Claude Trichet et de Jean-Claude Junker, ont d’autorité et d’entrée de jeu évacué l’idée que d’autres pays pourraient avoir joué au même jeu interdit que la Grèce (en précisant, à tout hasard, « à ma connaissance »).
Seul, le ministre grec des finances a affirmé le contraire. Faire de la Grèce un cas unique arrangerait donc presque tout le monde, sauf cette dernière, afin de ne pas élargir le camp des coupables, voir les mises en cause se multiplier, et la nécessité d’une sérieuse enquête s’imposer. A nouveau, on parle beaucoup de Goldman Sachs sur cette nouvelle affaire, sans pour autant envisager de lui demander des comptes, et sans chercher à élargir le cercle à d’autres banques ! Bref, on tente de circonvenir le feu, une fois de plus, et à noyer le poisson par la même occasion.
Cela va pourtant vite, quand cela s’y met, dans le domaine des supputations et des révélations, des surprises sont donc possibles ! Simon Johnson envisage déjà que Mario Draghi, candidat à la succession de Jean-Claude Trichet et président du FSB, soit dans l’obligation de retirer sa candidature à la présidence de la BCE et qu’il pourrait même ne pas garder la sienne à la FSB (le Comité de stabilité financière). Les limiers rodent autour du cas de l’Italie, dont il est de notoriété publique que les comptes sont créatifs. Des bouches se décousent, et de vieilles histoires du début des années 2000 sortent, quand les miracles de la titrisation et des Special Purpose Vehicles, ces discrètes structures, étaient vantés aux Etats afin d’habiller leurs comptes. Impliquant non seulement la Grèce, mais également le Portugal et l’Italie. Des noms de banques sont aussi citées : Deutsche Bank, BNP Paribas…
Ce nouveau coin de voile levé sur l’économie de l’ombre ne laisse pourtant pas d’étonner. Car un Etat en est donc venu – censé être un parangon de vertu dans un monde de brutes – à se commettre avec une banque dont la bonne fortune est désormais suspecte afin de manipuler ses propres comptes. Amenant à penser que les Etats eux-mêmes, à y regarder, pourraient être partie prenante de l’économie de l’ombre. Une généralisation bien entendu hâtive et presque sans fondements.
Les banques – encore et toujours les banques, symboles du système financier ! – sont à nouveau projetées à la une de l’actualité en raison de leurs pratiques. La question d’une légalité qu’elles auraient pu transgresser, dans le second cas, est pour l’instant écartée, sauf par des voix isolées outre-Rhin. Une enquête concernant leurs agissements, ou pire des poursuites, même pas évoquée. Comme si leur impunité était de droit, leurs services par ailleurs requis, leurs intérêts en contrepartie préservés. Veillant à ce que la Grèce ne fasse pas défaut, et que les émetteurs de CDS ne se retrouvent pas avec leur garantie sur les bras. Exigeant de la Grèce une rigueur extrême, pour leur plus grand bénéfice.
Cela a amené John Kemp, choniqueur de Reuters, à proposer sur son blog que le gouvernement grec demande un moratoire et une renégociation de sa dette, afin de soulager la pression et de faire payer aux banques une partie de l’addition. Car, selon lui, c’est encore une dose d’aléa moral qui est distillé à ces dernières à la faveur de la crise grecque, sous forme de garantie donnée qu’elles seront remboursées, la zone euro intervenant si nécessaire en toute dernière instance.
Dans le feu de l’action, des déclarations restées très timides ont été prononcées, notamment par Christine Lagarde (ministre française des finance), à propos de la spéculation contre la zone euro et l’usage à cette fin des CDS, dont on attend un début de concrétisation. Ayant conscience qu’il valait mieux cependant allumer un contre feu, Barclays a pondu un rapport, distribué largement à la presse, cherchant à laver les CDS des pêchés qui leur sont attribués. S’interrogeant gravement sur le fait de savoir si l’on devait les comparer à un canari dans une mine (chargé en mourant d’avertir de la venue du grisou), ou à un matou lâché au sein d’un groupe de pigeons, pour bien entendu privilégier la première de ces deux images, plus avantageuse. De son côté, Angela Merkel (la chancelière allemande), voudrait que de nouvelles règles imposent désormais aux pays et aux banques de dévoiler les opérations de swap obligataires ayant un impact sur les finances publiques.
Petit à petit, le brouillard dans lequel le système financier est enveloppé se dissipe. Plus il affiche ses résultats, dans un monde qui se confirme être en crise économique prolongée, plus ceux-ci deviennent suspects. Plus ses agissements et ses instruments s’affirment comme contribuant au bien-être d’un nombre réduit de privilégiés, sa base sociale devenant de plus en plus étroite, plus il va avoir tendance à s’enfermer dans un monde excluant les autres, pour se protéger hors d’atteinte. Tout en développant un contrôle social de plus en plus lourd et omniprésent. Est-ce une option viable et tenable, si c’est la seule promesse qu’il peut tenir ?
190 réponses à “L’actualité de la crise: quand le brouillard se dissipe, par François Leclerc”
Ils ne semblent rien risquer.
« EU Finance Ministers to Resist Obama Plans for Banking Overhaul »
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601109&sid=ad9u.o9vgBiQ&pos=10
« De son côté, Angela Merkel (la chancelière allemande), voudrait que de nouvelles règles imposent désormais aux pays et aux banques de dévoiler les opérations de swap obligataires ayant un impact sur les finances publiques. »
Mais si ils vendent toutes leurs positions ? C’est d’ailleurs peut-être ce qu’ils sont en train de faire ? 😉 Ce qui permettrait, soit dit en passant, de soulager quelque peu les finances grecques…
@ Alphonse
La position européenne par rapport aux propositions d’Obama n’est pas vraiment surprenante. Qu’attendre de l’Europe, aujourd’hui ? Le constat est plutôt triste, mais il est là ! Voyons… quel sera le prix du pétrole, disons, dans 5 ans ? dans 10 ans ? uhm ? Et quelle sera la part spéculative de ce prix ?
Evidemment, je suis convaincu que les responsables politiques savent ce qu’ils font… N’est-ce pas ?
Mais qu’attent-on pour laisser cete partie de redressement financier à la charge du FMI.? Lui seul, sans arrière pensée politicienne pourra faire ce travail avec justesse et précision. Nous savons tous que nos « Hommes Politiques ne sont que des « couilles molles », plus intéressés à chercher les faveurs de leur électorat que l’intérêt général de l’Europe.
La dernière arrivée de Vitor Constancio, à la vice présidence de la BCE,l’homme avec ses casserolles financières importées du Portugal, laisse voir la mentalité de cette direction européenne plus que « vérolée et pourrie ». Cohn Bendit a raison de « gueuler » contre cette maffia européenne lors du renouvellement de la commission avec Barroso, autre pantin et guignol de service
C’est une plaisanterie ? Le FMI impose des traitements qu’un médecin du 17ème n’aurait pas renié. Rien de tel qu’une bonne saignée, c’est ça ?
Bravo pour la décoration, peut être bientôt des thèmes?
François, vous nous décortiquez bien la situation de d’imbrication du politique et des instruments économique. Les éclaircissements que l’on peut entrevoir de l’attitude de chacun montre de profondes divergences, notamment entre l’Allemagne et ses ‘cousins’ latins dont nous sommes partie.
On peut lire au sujet de l’Allemagne une extrême prudence du gouvernement Merkel sur le sujet, cette coalition de centre droit doit faire fasse à des turbulences à ses extrêmes, certains brandissent le fait de revenir au Mark si l’on renfloue les PIGS. Le jeux des megabanques dans la crise ne fait qu’attiser les braises. Braises, rougissantes, apparaissent plus grand jour et se révelle au plus grand nombre.
Cette petite remarque de Merkel n’est certainement pas sans rappeler la situation financière des collectivités locales en France, exemple Saint Etienne, avec toute courtoisie de mise.
Quand vous citez « Les marchés manifestent un regain d’aversion au risque vis à vis de la dette souveraine grecque », en peut parler de marchés en tant que champ de bataille aussi.
Le fait de s’attarder sur l’attitude le duo franco-allemand dans la crise Grecque nous dira jusqu’où pourrons aller les politiques pour sauver l’euro au sein d’une zone ou les stratégies de dumping social en ont déjà bien affaiblit l’unité. Espérons que les divisions ne l’emportent pas en Europe.
Quand à Goldman Sachs et ses condisciples européens, ils participent directement au champ de la ‘grande’ politique, ce sont des mercenaires.
Ces échanges de bons procédés expliqueraient le peu de zèle des états pour mettre au pas la Finance. Tu me tiens, je te tiens par la barbichette…
« on tente de circonvenir le feu, une fois de plus, et à noyer le poisson par la même occasion ».
Avec la même eau? C’est sportif. Et le poisson est-il noyé ou trop cuit?
A part ces billevesées du matin, un excellent édito de Yves de Kerdrel le noblio breton du Figaro sur BFM. Je résume. je pense que c’est podcastable, mais pas sur)
je résume (grosso-modo): « BNP PB va publier ses résultats, ça risque de provoquer un tollé général dans le population. Les Français sont ignorants du rôle économique de bienfaiteur de l’économie (et sous-entendu de l’humanité) joué par ces banques. Les Français n’ont aucune culture économique, il serait bon de leur en donner » dixit le sang bleu.
Non, ce n’est pas un sketch des clowns Alex et Francini. Si on compte sur lui pour donner des cours d’économie à la population, on est mal barré. En fait, il ne pense pas pédagogie, il pense info-intox, comme la plupart des journalistes qui « font » l’info grand public. En d’autres temps, il aurait eu toute sa place à Radio Paris.
Quel mépris de la part de cette caste de nantis vis à vis de leurs concitoyens. Malgré cet univers d’infos chiens écrasés viols de petites filles ils ont cependant compris, même confusément, que la banque-finance était responsable de cette crise au premier chef, et que la dégradation progressive de leur mode de vie en était-serait la conséquence.
Cette manière de prendre les gens pour des C… est insupportable. Ceux là devraient faire gaffe à leur popotin, gare à la Grande Fessée en public place du Champ de Mars.
@Philippe de saint Naz :
Cela fait longtemps que les journalistes des grands médias ne se préoccupent plus d’informer, mais de « conscientiser » leur auditoire depuis qu’il s’agit d’une caste produite par les mêmes écoles. Et c’est valable sur tout le spectre politique : Un journaliste féru d’écologisme pourra utiliser des données scientifiques non fiables pour « sauver la planète », avec un argumentaire digne de l’artillerie lourde pour faire peur aux gens et élever leur conscience de bobo écolo. Dans un autre genre, un journaliste qui sert la soupe aux experts économistes se doit de conscientiser le public avec cette fausse science qu’il est le seul à comprendre avec ses co-religionnaires.
C’est logique dans une civilisation libérale : le journaliste n’a pas la vocation d’informer un lecteur mais de justifier moralement nos choix de vie pourvu qu’ils célèbrent l’idéologie des lobbys en place. Nos vices privés ou notre ignorance sont la finalité du bien public dans cette civilisation, sans les médias célébrant cette religion, l’humanité ne l’aurait sans doute pas trouvé « naturelle ».
la critique des médias et de la machine à produire l’information est plus que nécessaire. La prendre par le biais de celle des journalistes n’est pas à mon sens le plus éclairant.
à François Leclerc
Il ne s’agit évidemment pas de faire un prix de gros pour « la » presse ou « les » journalistes ». Cependant, quelques réflexions:
Comme dans tous les métiers, les journalistes ont un métier, des compétences avérées, mais c’est un truisme de dire qu’ils ont des sensibilités diverses. Je ne parle pas sensibilité politique, mais plutôt de la manière dont les journalistes conçoivent leur métier.
La plupart ont la volonté soit d’en rester à l’anecdote qui fait du bruit dans le Landerneau de leurs lecteurs attitrés, des « clients » de leur média, de conforter »le positionnement de leur organe » (sous-entendu compris). D’autres, par culture, ont choisi de prendre de la distance et écrire parfois des choses qui dissonnent aux oreilles de leur lectorat. Leur stature est en général reconnue et ils font autorité.
Il va sans dire que la profession des premiers a plus de rapport avec la « science » du marketing qu’avec le journalisme, et ces professionnels se prêtent parfois avec complaisance aux vues étroites de leur patrons. Sinon: gare! Le fait que Génestar ait été viré à cause de la proximité du propriétaire de Paris-Match avec le Président prouve à contrario que ceux qui marchent dans la combine sont complaisants, même si on peut comprendre qu’ils n’ont pas envie de perdre leur boulot.
Ces mêmes journalistes pratiquent également volontiers l’information tautologique. Le matin, l’important c’est de savoir ce que les collègues ont mis à la une, quelle sorte d’information ils traitent. Du coup l’information ressemble à l’aboiement des chiens à la campagne. L’aboiement est repris par un chien, par un deuxième et à partir du troisième, aucun chien ne sait plus qui a provoqué cet aboiement. Et croyez-moi, je connais personnellement ce dont je parle.
Si j’ai évoqué l’intervenant de BFM, c’est parce qu’il provoque régulièrement chez moi des hauts le coeur. Il représente tout ce que j’ai appris à détester, Neuilly et la noblesse bretonne parisienne. Il est évident que c’est un coup de gueule personnel. On a tous des choses qui nous gâchent le petit déjeuner.
Mais je suis d’accord avec vous, ne nous en prenons pas « aux » journalistes, le problème ne vient pas forcément d’eux, comme les gardes à vue n’ont pas comme raison première la police. Mais quand même, un petit peu, parfois.
Les journalistes économiques (en tout cas une partie d’entre-eux), sont aux dérives médiatiques ce que les traders sont à la dérive financière. Ils ne sont pas les créateurs du système, ils n’en sont pas non plus les plus gros bénéficiaires, mais ils utilisent leur position favorable pour en tirer des avantages matériels et symboliques.
Pour diner avec le diable il faut une longue cuillère et manifestement la cuillère grecque était un peu courte.
Mais au festin de l’ingénierie financière et de la cupidité réunie, la Grèce n’était probablement pas la seule invitée: au suivant!
François Leclerc, j’ai envie de citer Montaigne « Le monde n’est qu’une branloire pérenne »
Et tout autant du bas vers le haut combien sont les gens de bonne volonté ?
La technologie n’a pas libéré l’homme, elle ne l’a pas rendu plus intelligent, elle l’a simplement coupé des réalités de la nature et rendu court-termiste à tout prix dans un individualisme de mauvaise facture. Tous les coups sont bons pour avoir aujourd’hui ce qui nécessite du temps, après avoir tué Dieu, on a tué Demain et nous nous sommes condamné à un Présent sans saveur sans rêves sans espoirs parce Demain dans ce monde accéléré où tout est si vite démodé, Demain est une injure.
Et au nom de ce court terme rien ne peut plus être construit. Tout est de ce fait tourné vers la destruction.
« Est-ce une option viable et tenable, si c’est la seule promesse qu’il peut tenir ? »
Absolument. Le GIGN est déjà formé aux interventions contre le social-terrorisme (palettes et feu de bois devant les usines massivement dégraissées, Adieu)…
Et pendant ce temps se vote tranquillement la Loi « loppsi 2 », premier pas vers la mise sous surveillance constante, le flicage, du Net.
Rappelons que le Net, en dépit de ses outrances, reste le dernier endroit du Monde où la Parole est Libre…
« Tu me tiens
Je te tiens par la barbichette
Le premier qui lachera le morceau
Il sera ruiné ! »
Le capitalisme ne peut pas s’autoréguler, c’est une arnaque que l’on fait avaler aux gogos depuis 30 ans. Si vous croyez-vous que le renard de la Fontaine rendra son fromage ? 🙂
Les politiques n’ont aucunement la volonté de changer de politique. ils estiment avec assurance qu’ils mettront les peuples au pas.
ps: rien à voir avec le sujet ou essentiel au blog, existe-t-il un traducteur pour que ce blog soit aussi diffusé en langue anglaise, espagnole, allemande, italienne…. ?
Très bonne idée 🙂
FRAUDE DES CROUPIERS
« Les gouvernements ne peuvent pas encaisser d’avoir été abusés (ou fraudés ) ou apparaissant comme les dindons de la farce,et Goldman apparait comme ayant réussi à produire les deux. » Yves Smith
So when a fraud is not a fraud- Greece-Goldman
J’ajouterais qu’en dehors du « shadow banking », le brouillard dissipé révèle une ‘shadow economy’,
une économie de l’ombre, qui fonctionne en vases clos,’no borders’, sans respect des lois et sans frontières avec la tacite complicité des autorités de régulation, ce qui rejoint les propos de Janet Takavoli ou d’Elizabeth Warren sur le fonctionnement du marché des titres hypothécaires ou des cartes de crédit, tout ceci en grande partie aux frais du contribuable et au détriment de l’ économie réelle. Jusqu’où ?
« Bankers have been careful not to show just how much they’ve minded being the target of such generalized opprobrium. » >a href= »http://www.dailyfinance.com/story/revenge-of-the-wall-street-traders-the-fat-cats-strike-back »> Revenge of the Wall Street bankers: the fat cats strike back
@ TOUS,
tant que vous ESPEREZ que les solutions viennent ‘d’ailleurs’ , ‘d’autres’, « des « autorités » (c’est tellement plus facile),
VOUS ATTENDEZ.
NI PLUS NI MOINS.
Attendre : rester dans un lieu jusquà ce qu’arrive quelque chose, quelqu’un.
Que c’est passionnant. Et vivant.
Bonjour Laurence.
Vous dire que j’ai aussi envie d’action, ce n’est rien de l’écrire.
Mais, et pour avoir été confronté à des situations complexes, il me semble important pour l’instant de bien comprendre les rouages.
Et, coté action, faites comme moi, diffusez l’information, ce qui permettra à beaucoup d’avoir une autre vue sur la propagande courante.
Sans être parano ni partisan d’une quelconque théorie du complot ,je me pose la question suivante : pourquoi les responsables politiques , qui je pense sont et surtout étaient au courant des agissements des structures bancaires prédatrices genre G.Sachs , n’agissent pas en conséquence aujourd’hui ? Est-ce qu’ils n’attendent pas en fait que le système s’effondre ,sachant que c’est inéluctable , pour instaurer un régime plutôt autoritaire et anti-démocratique ?
Je suis convaincu que la plupart des politiques sont incompétents en finance et en éco.
Ils travaillent à être réélus avec l’aide (financement+pression) des lobbies qui leur « soufflent » les bonnes lois.
Les politiques commencent à avoir un peu peur et font tout pour sauver le système qui leur est favorable.
Mentir pour durer…blah blah, phrases creuses et langue de bois avec fin de sentence en « après la crise…grâce à l’indispensable croissance ».
Fins de phrases qui clouent le bec du journaliste car prolonger la question consisterait à demander comment on obtient fin de crise et croissance…
De toutes façons ils ne peuvent plus « émigrer ».
@Tartar
« Ils travaillent à être réélus avec l’aide (financement+pression) des lobbies qui leur « soufflent » les bonnes lois »
Certains lobbies, comme la FNSEA, le syndicat productiviste officiel, de l’abolition des quotas laitiers et à l’origine de la crise du lait ne « soufflent »pas les lois, mais les écrivent carrément. véridique!
@ François Leclerc
« Tout en développant un contrôle social de plus en plus lourd et omniprésent. Est-ce une option viable et tenable, si c’est la seule promesse qu’il peut tenir? »
Je ne comprends pas cette dernière phrase de votre billet: comment le système financier peut-il développer un « contrôle social de plus en plus lourd et omniprésent »? et de quelle « seule promesse » s’agit-il, celle d’une austérité draconienne dans l’avenir? Les marchés voudraient bien dicter leur loi, mais ils ne sont pas (encore) aux manettes.
Le système a besoin de la coopération des politiques pour imposer un quelconque contrôle social; or, c’est justement cette coopération qui se fissure allègrement, aux dires mêmes de votre billet. Et nous ne sommes sans doute pas au bout des révélations concernant les mésactions des banques, ce qui pourrait se traduire par un discrédit durable de ces institutions, et même par des mesures de rétorsion. Ce matin même, BNP Paribas a annoncé un bénéfice de cinq milliards d’euros en 2009, lequel interpelle les journalistes. Etant donné la conjoncture, ce chiffre indique que la banque française a réalisé de nombreux gains sur ses opérations de marché, et suggère subrepticement que BNP Paribas a pu participer à l’assaut contre la dette souveraine grecque, tout comme la Deutsche Bank.
Quoi que disent (ou ne disent pas) MM. Trichet et Juncker, ils ne sont pas chefs de gouvernement. En revanche, Angela Merkel et bien d’autres gouvernants en place savent ce qu’il leur en coûtera politiquement d’imposer la cure d’austérité qu’exigent d’eux les marchés. Il n’y a pas encore de levée de boucliers, mais une défense pied à pied des Européens contre les banques est une possibilité qu’on peut pas exclure, à mon sens. Certains organes de presse vont même jusqu’à dire qu’il y a là une chance à saisir pour l’UE afin de consolider ses structures, aujourd’hui mal en point.
L’UE a pour seule structure l’Euro.
Pour structurer une vraie Europe il eut fallu commencer par uniformiser les fiscalités.
Puis le droit pénal.
Puis le droit.
Puis la défense et la police.
La défense…
Enfin la monnaie.
Contruite à l’envers…
Ma formulation n’était pas des plus explicites, dont acte !
Bien entendu, la partie n’est pas jouée. La question est de savoir s’il va être possible de tenir les objectifs drastiques affichés de réduction des déficits publics, en Europe comme aux Etats-Unis, dans une situation marquée par une croissance atone et tributaire de dépenses publiques.
En d’autre terme, quelle dose de rigueur va être socialement et politiquement tenable ? Sachant que le désendettement privé est loin d’être accompli et qu’une nouvelle bulle financière continue de gonfler. Un nouvel accident de parcours n’étant pas à exclure.
La situation n’est faite que de contradictions non résolues et est donc profondément instable ! Ce qui n’empêche pas de percevoir des évolutions inquiétantes possibles. En deux mots: l’accroissement structurel des inégalités sociales, atteignant les classes moyennes inférieures et son corollaire, l’avènement d’une société tentant de l’imposer de manière durable.
@François Leclerc
Où s’arrêtera le curseur de « classe moyenne inférieure ». Ma fille travaille comme archi dans une ONG à Lima. Ils construisent des logements d’urgence. Ils viennent d’en construire un pour une professeur d’économie vacataire (docteur es qualité) à la fac de Lima. auparavant elle habitait dans une favela avec sa petite fille. Allons nous en arriver à cela, en combien de temps?
« l’avènement d’une société tentant de l’imposer de manière durable ». Effectivement, au Pérou, ca a l’air très stable, il n’y a plus de Sentier Lumineux, et tout le monde se demande d’ailleurs par qui il était manipulé.
J’appuie vos écrits avec un petit graphique qui vaut un long discours :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2981
« Dépression : 50% des américains les plus pauvres sont au chômage ou en situation de sous emploi »
Notez que la dégradation de la situation est aussi confirmée par :
« USA : 60% des 730 milliards de crédits étudiant en retard ou en défaut de paiement (WSJ via Cryptogon) »
Et là, ce ne sont pas les plus pauvres qui ont des crédits étudiant…
En 17 mois, ça mérite un Guiness des records..
Et à Washington, assiste-t-on à une rébellion des financiers « seniors » en faveur d’une régulation stricte des banques (et même à un retour à Glass-Steagall), même si certains (Soros, en particulier) ne sont pas les derniers des Tartuffe de la place? Voir le NY Times d’aujourd’hui: Les vieux caves se rebiffent (en anglais).
Lien: http://www.nytimes.com/2010/02/17/business/17volcker.html?ref=global
C’est une manie, chez les vieux d’opprimer la jeunesse!
Ne pas oublier tout de même que cette histoire grecque c’est un peu « l’arbre utilisé » pour cacher une forêt bien plus importante des dettes souveraines (celles de Washington et de Londres) sans pour autant minimiser la responsabilité des dirigeants grecs de l’époque, ni la responsabilité de Goldman Sachs (pour complicité)….les marchés ne s’y trompent pas d’ailleurs..!
La manipulation des médias anglo-saxons est remarquable, alors que les sommes engagées pour la spéculation sur l’Euro n’est guère convainquante. Cela permet de masquer l’évolution des économies US et du Royaume Uni…!
à titre d’info Voici les chiffres des déficits publics des divers Etats pour la seule année 2009
– USA : 13 735 €
– Royaume Uni : 13 260 €
– Grèce : 11 708 €
– France : 8 745 €
– Allemagne 7 045 €
( pour une famille standard : une couple et deux enfants)
François Leclerc écrit : « Amenant à penser que les Etats eux-mêmes, à y regarder, pourraient être partie prenante de l’économie de l’ombre. »
Je suis d’accord. Comme dit l’adage: « Il faut être deux pour danser le tango ». Les banques ne sont pas les seules responsables. Les vautours ne se sont pas précipités sur la carcasse d’une gazelle innocente. La demande vient des Etats eux-mêmes, comme le prouve le cas de la Grèce. Nous constatons donc une remarquable collusion d’intérêts entre des Etats laxistes et dispendieux et des banques ingénieuses et rapaces. Les Etats cherchent à contourner les contraintes budgétaires européennes et à creuser les déficits en étalant la charge de la dette sans que cela se remarque, les autres mettent leurs nombreuses innovations au service des Etats, ce qui leur permet de toucher un beau pactole au passage, sans oublier qu’elles n’ont aucun scrupule à spéculer contre les Etats qu’elles cherchent à « aider » si d’aventure les affaires ne se concluent pas. Comme le disait bien l’article du New York Times sur cette affaire : « Banks eagerly exploited what was, for them, a highly lucrative symbiosis with free-spending governments. ».
Chaque fois que les Etats produisent des inefficiences – inefficiences au regard du marché -, les marchés, c’est-à-dire les banques, les hedge funds et autres fonds spéculatifs se vengent sur eux en exploitant ces inefficiences à leur profit. Dans ce cas-ci, l’inefficience a consisté à exiger des Etats de l’UE d’obéir aux fameux critères de convergence en sachant pertinemment que les Etats ont déjà des difficultés à s’y tenir quand tout va bien et ne les respectent plus du tout quand tout va mal. Cette leçon n’est pas perdue pour les rapaces.
Il y a corruption croisée entre les « hommes de l’état » et les banquiers.
Les hommes de l’état ont à perdre leur réélection, les banquiers ont à gagner leur commission.
Les hommes de l’état ne jouent pas leur propre fric.
Les banquiers gagnent le leur de toutes façons.
Les critères d’efficience, pour les financiers, sont bien connus. Mais quels devraient-ils être pour les états ?
Le Canard Enchaîné, 17 février 2010, page 2 :
Sarkozy craint surtout un effet domino en Europe, comme il l’a confié aux mêmes visiteurs : « Le problème grec n’est pas encore réglé. La situation de l’Espagne et du Portugal est inquiétante, et celle des finances de l’Italie est préoccupante. Il ne faudrait pas que tout s’effondre, parce que la crise de 29, ce serait de la rigolade à côté. »
@ Jaycib,
AH AH AH AH AH !!!
@ TOUS,
mais quand donc vont cesser vos incantations ??
« Etats, banques, finances, BCE, FMI, politiques….. TOUS sont COUPABLES.
Et c’est d’eux que vous ATTENDEZ (encore et encore et encore et…) du SECOURS???
REVEILLEZ-VOUS ,de grâce.
L’échafaud en place de Grève? C’est ça votre programme d’action? Tous pourris, tous coupables? Qui va jeter les bases de votre parti jacobin, et qui le contrôlera?
@ Jaycib
Vous entrez dans le procès d’intention, c’est regrettable.
Pas d’accord, François! Je lis ce que je lis et j’en tire certaines conclusions qui me paraissent logiques au vu des circonstances. C’est curieux, tout le monde (ou presque) appelle à l’action mais sans rien proposer de concret. J’en déduis que nous n’avons pas dépassé le stade de la « mob rule », comme aurait dit Shakespeare.
Cela ne vous autorise pas à m’attribuer ce que je n’écris pas.
Mais, François, vous n’êtes pas en cause! C’est à Laurence que je répondais.
C’est un malentendu: j’avais bien noté que votre commentaire était en réponse à Laurence, mais votre emploi de la Place de Grève, que j’ai moi-même utilisé dans mon billet, m’a fait croire à tort que vous faisiez référence à celui-ci.
@ Laurence :
Certes … quoiqu’il faille néanmoins faire attention avec le ‘tous sont coupables’.
Propositions ? Actions ?
Une pétition ? baaah … Du PQ de perdu (cf. la votation pour La Poste et ses résultats).
Retirer ses fonds déposés sur des banques ? Pour aller où ? Très peu de banques, y compris de l’économie sociale et solidaire sont indépendantes. Et ne pratiquent pas les mêmes pratiques (j’en connais quelques unes néanmoins).
La régulation ? Elle ne peut s’effectuer, en démocratie, que par nos représentants légitimement élus lors d’élections. Celles qui viennent sont locales et ne concernent pas la loi.
Il faudra donc attendre, en ce qui concerne la France, 2012 (législatives et présidentielle). Ce qui n’empêche pas de préparer mais ne répond pas à votre question, d’urgence.
L’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne ? Fort bien, mais comment ? Je veux dire, légalement, sachant que pour une révision, il faut l’accord unanime du Conseil européen puis une ratification à l’unanimité des pays sur ce type de question.
De plus, les élections européennes sont passées (2009), qui auraient pu porter cette thématique. Mais personne ne l’a porté, par ailleurs, y compris Europe Ecologie.
L’action immédiate est limitée … à une action d’information, ce qui est à mon sens nécessaire, afin d’induire justement un renversement de pression politique, sur nos élus.
D’où la nécessité de ce blog.
D’autres ont pris le parti de l’action violente (Grèce, avec explosion bombe artisanale) mais ce type d’action, en démocratie, ne peut que renforcer (‘victimisation’) les cibles visées. Et pose de toute façon des questions éthiques sur l’utilisation de la violence pour contrer la violence subie.
What else ? Je ne sais pas.
Sauf à créer une banque, ou une monnaie … qui ne règleront pas de toute façon le ‘saccage’ en cours (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=57348.html)
Des idées ?
@Laurence :
N’oubliez pas que l’affaire est entendue : Lorsqu’un peuple dit souverain se prononce contre un traité européen, le législateur représente son texte à l’approbation du peuple jusqu’à l’obtention d’un « oui » célébré dans les médias. Dans cette logique là, la seule solution est de massivement ne plus voter. Cela peut paraitre anti-démocratique que de proposer cela puisqu’il a fallu lutter pour voter, mais que feraient les politiciens si personne ne se déplace pour entériner les décisions qu’ils ont déjà prises sans nous demander notre avis ?
Exercer son droit de retrait vis à vis du vote reste le seul moyen encore démocratique et non violent pour signifier sa désapprobation, et c’est l’unique moyen pour ne pas donner un boulevard aux populistes qui pointeront leurs nez pour proposer leurs solutions démagogiques : Personne ne serait là pour les élire, avant de produire une nouvelle constitution.
@ Bertrand
Croyez-vous que les politichiens vont réagir à votre non-vote autrement qu’en disant « merci de ne pas nous emmerder avec un vote adverse »? Celui qui renonce à un droit… n’a droit à rien. Vous n’avez qu’a voir à quoi ont droit les états de la part des banques après les avoir aidés avec notre argent.
Tant pis pour les ingénus… Business as usual, and the show must go on.
La disqualification de Draghi vient à point pour qu’un allemand prenne la tête de la BCE apparemment. Le dogme persiste et signe et c’est donc une bien mauvaise nouvelle pour la zone euro. L’éclatement semble difficilement évitable, à moins que le prix social à payer soit dores et déjà accepté, avec donc, les mesures de contrôle des populations qui vont bien.
Après la Grande Crise, ils se croyaient tous un peu à l’abri. D’abord l’index pour boucher un trou de la barcasse sur laquelle chacun s’était réfugié, puis le majeur, vint ensuite l’annulaire, et enfin l’auriculaire. Grâce à Dieu, (c’est selon), Il leur restait les doigts de l’autre main, mais là aussi il leur fallu déchanter trop vite, car la barcasse continuait de se percer de partout. Après les doigts finalement les orteils furent appelés à la rescousse pour colmater ce qui ressemblait de moins en moins à une barcasse, et de plus en plus à une passoire. Le vent de leva, et alors tous comprirent qu’ils étaient en « mauvaise posture ».
Et nous avec, malheureusement.
Excusez-moi, mais…
Avec une si bonne note, vous devez être un fond souverain, non?
« Après les doigts finalement les orteils furent appelés à la rescousse pour colmater ce qui ressemblait de moins en moins à une barcasse, et de plus en plus à une passoire. »
@Paul Jorion
Heureusement qu’ils n’ont pas laissé A Mc Queen les emprisonner (les orteils), sinon leur inesthétiques tentacules ne leur auraient été d’aucun secours, et la barcasse aurait coulé plus vite.
La « Grande Crise », c’est aujourd’hui et maintenant, si j’ai bien compris François Leclerc. Mais je ne suis pas pour autant prêt à embarquer sur le Radeau de la Méduse. Si vous avez une recette pour y mettre fin politiquement, SVP, confiez-la nous!
Perso, ma petite barque ne coule pas et je la dirige à ma manière sans aucun problème!
Bon c’est sur je n’ai presque rien dedans, ni économie, ni crédit, ni maison, rien pour l’alourdir!
Quand j’ai soif je bois l’eau de pluie, quand j’ai faim je pêche un poisson!
Pourquoi se soucier alors que tout est déjà là!!! Il suffit de s’en rendre compte!
Mais on y voit déjà plus clair! C’est la fin de l’histoire!
On les croyait super intelligents, méritants, travailleurs,…les élites de la finance mondiale. Que voyons nous depuis le début de la Grande Crise; Des « Illuminés », qui se prennent pour Dieu, (CEO de GS), des plombiers bricolos, qui ne savent pas comment réparer les fuites de leurs installations, des borgnes au royaume des aveugles qui n’ont rien vu venir, comme soeur Anne du haut de sa tour, rappelez-vous les propos de Greenspan. On les croyait bon capitaine, pour prendre le vent, le bon, celui qui éviterait la tempête, et que voit on, des marins d’eau douce, capables de rien, enfin rien c’est encore quelque chose, donc mauvais en tout, et sans cap. Ou voulez vous qu’on aille ainsi équipé ? La doxa libérale voudrait que la Grande Crise élimine les moribonds, pour laisser la place au renouveau. Que nous propose la doxa néo-libérale ? Une poursuite en l’état de toute chose ? Réapprenons à compter; Ils sont peu et nous sommes beaucoup.
Un vert qui voit rouge, ça me rajeunit de 40 ans…
http://www.mefeedia.com/video/28554413
Mettre les pieds dans le plat, il sait faire, le Cohn-Bendit! Fasse le ciel qu’il ait des émules… mais on n’en prend pas le chemin.
Je suis de la génération des « après-soixante-huitards ».
Et je ne peux que constater qu’ils sont devenus les pires exploiteurs du système. Tant en politique que dans le domaine financier. Revanche…??? Peut-être. Le doute doit bénéficier à mon accusé.
Mais la prudence est pour moi de mise. Et aussi dans l’ « écologie »… financière.
En parlant de pays qui auraient profité des « magouilles de GS » pour cacher la gravité de leurs dettes, il n’y aurait pas un rapport entre dette française et le décret du J.O qui leur permet de distribuer du gaz ?
Il faut étudier les dates d’attribution des contrats.
Cà me semble remonter un peu loin à moins que le ministre du budget de l’époque n’ait su à quoi s’en tenir et ait favorisé le « troc ».
Si l’on en croit l’article de la revue « Risk » paru en 2003 et qui traitait déjà du cas de la dette grecque, l’utilisation de produits dérivés pour masquer l’étendue des déficits aurait fait à l’époque, l’objet d’un débat intense entre d’une part les statisticiens d’Eurostat qui insistaient pour que le passif soit clairement indiqué et les fonctionnaires de certains ministères des finances des pays de l’UE qui préféraient qu’il reste hors bilan. Preuve que beaucoup de gens savaient parfaitement de quoi il retournait.
« But why did the large negative market value of the swaps not appear on the liability side of Greece’s balance sheet?
The answer can be found in ESA95, a 243-page manual on government deficit and debt accounting, published by the European Commission and Eurostat in 2002. As revealed by Piga, the drafting of ESA95’s section on derivatives was the subject of fierce arguments between the government statisticians and debt managers of certain eurozone countries.
The statisticians wanted derivatives-related cashflows to be treated as financial transactions, with no effect on deficit or interest costs, and with the derivatives’ current market value stated as an asset or liability. The debt managers opposed this, insisting on having the freedom to use derivatives to adjust deficit ratios. The published version of ESA95 reflects the victory of the debt managers in this argument with a series of last-minute amendments.
In particular, ESA95 states in a page-long ‘clarification’ that ‘streams of interest payments under swaps agreements will continue… having an impact on general government net borrowing/net lending’. In other words, upfront swap payments – which Eurostat classifies as interest – can reduce debt, without the corresponding negative market value of the swap increasing it. According to ESA95, the clarification only covers ‘currency swaps based on existing liabilities’. »
http://www.risk.net/risk-magazine/feature/1498135/revealed-goldman-sachs-mega-deal-greece
@ Jaycib,
ma conviction, c’est que dans cet effondrement, il est nécessaire de trouver de nouvelles voies.
De réfléchir à la société que nous voulons pour demain. Quelles priorités? Quelles valeurs?
Quelle éthique ? Quelle type d’ économie?
Je ne pense pas que les « institutions-vestiges » d’une « société-cadavre »
pourront nous y aider.
Je pense que nous devons construire un autre modèle.
C’est bien cela qui est difficile : FAIRE UN DEUIL. et aller de l’avant.
@ laurence
je pense malheureusement ( mais doit on réellement le regretter ) qu’il ne s’agit pas de reconstruire un autre modèle.
l’aventure stalinienne a tué toute croyance en la possibilité de construire un autre monde ; seule la propagande par le fait ( au sens non vulgaire du terme ) peut ramener l’espoir.
De mon point de vue , il ne s’agit pas de construire un nouvel __ isme, mais bien plutôt de construire des alternatives CONCRETES , locales et entre gens motivés dans les domaines vitaux que sont se nourrir, se vêtir, se loger, s’éduquer , …… avec des principes qui ne sont pas à ré-inventer mais bien plutôt à mettre en pratique : la solidarité, l’entraide, l’honnêteté et la sincérité.
donner à chacun selon ces capacités la possibilité de participer à la vie sociale ; ni tribun ni cesar, l’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-même : nous en avons soupé de toutes ces avant-gardes qui nous promettaient des lendemains glorieux.
bref faire vivre des alternatives simples ( pour commencer ) pour montrer concrètement que l’on peut vivre hors de la logique marchande et surtout DONNER ENVIE.
le chemin sera long escarpé et trouvera, tôt ou tard , la violence étatique : mais nous serons alors pour quoi nous nous défendrons.
le mouvement social a une longue tradition de création d’alternatives : caisses de résistance, mutuelles, syndicats, coopératives, ….. , squats, villages autogérés lors d’évènements, sel, AMAP,
Pourquoi devrions nous continuer à croire que le seul chemin possible c’est la politique partidaire et son corrolaire la démocratie représentative : IMAGINONS et CREONS
socialisme ou barbarie
@ Jaycib,
il n’en reste pas moins que votre réponse à mon commentaire était bien un procès d’intention.
Votre logique est tout à fait personnelle.
Dire que l’on (je) ne s’en remet plus à certaines instances ne SIGNIFIE PAS, quoique vous en pensiez, qu’on (je) souhaite les exécuter en place publique.
Du calme. Merci.
Croyez-moi, je suis tout à fait calme. C’est votre « TOUS COUPABLES » qui peut induire en erreur. C’est en tout cas un langage que je n’emploie jamais parce qu’ils sont assez nombreux, dans l’appareil d’Etat et même dans les banques et au FMI, ceux qui connaissent les turpitudes de leurs dirigeants et veulent s’en démarquer. Il y a parmi eux des donneurs d’alerte (anglais: whistleblowers) qui se manifestent. Ex. Simon Johnson, ex-économiste en chef du FMI et prof au MIT, qui sonne la charge contre Goldman Sachs et ses agissements vis-à-vis de la Grèce. Il y en aura d’autres, vous pouvez en être sûre. Et ceux-là ne sont pas « coupables ». Ils joueront même un rôle clé dans la reconstruction du monde que vous (comme moi) appelez de vos voeux. Paul Jorion lui-même a travaillé pour Countrywide et s’est fait traiter d’emmerdeur par un dirigeant pour avoir signalé que cette boîte allait droit dans le mur du fait d’une utilisation frauduleuse d’un logiciel régissant l’établissement des comptes. Paul a quitté Countrywide juste à temps pour rédiger « La crise du capitalisme américain », qui était un signal d’alerte par excellence.
Vous serez sans doute surprise de voir qui se retrouve de votre bord un de ces jours. Mais la question reste posée: quelle institution politique devons-nous, soit rejoindre, soit créer de novo? Pour ma part, j’attends que les régionales soient passées avant de proposer du « concret » (pour ce qui concerne la France). Je ne désespère pas de trouver à Europe Ecologie, entre autres, des éléments susceptibles de se rallier aux préconisations de Paul Jorion. Je trouve même qu’il y a davantage de radicalité post-capitaliste dans ce mouvement qu’ailleurs. Cela dit, aucune organisation existante ne connaîtra la perfection du jour au lendemain; c’est le problème de tous les partis à optique essentiellement parlementaire…
A mon avis Laurence c’est vous qui avez commencé..
Si Vous avez une solution novatrice et constructive (même osée) nous sommes toute ouïe.
Une solution bizarre apparait parfois:
Retirer son argent des banques; pour le mettre où?
Cà c’est une solution pour ceux qui n’en ont pas.
Quant à ceux qui , fruit d’une vie de travail, en ont mis de côté pour leurs vieux jours il ne peuvent pas grand chose sauf souhaiter que le système ne pète pas.
C’est là que les politicards en place sont tranquilles..
La bourgeoisie fait le dos rond, râle et espère que ces foutues banques de m…ne s’évaporeront pas.
@ Tartar
Il y a des alternatives à avoir son argent en bourse ou en assurance vie ou en capitalisation. On peut par exemple l’utiliser pour faire une maison destinée à des gens défavorisés qui ne paieront que les allocations consenties par les pouvoirs publics.
Si je prends le cas de l’habitat ossature bois que je connais depuis longtemps, si tu construis toi-même ta maison (avec les combines ad hoc), ça passe parfaitement en budget, ton capital risque moins qu’à à la banque, et si tu as l’argent d’avance (puisque c’est pour le retirer de la banque), il est conservé, les maigres loyers étant parfaitement suffisants pour effectuer l’entretien du bâtiment. Ce n’est pas mon métier, mais j’ai 25 ans de recul sur ce type de montage.
De plus c’est un habitat très confortable et chauffable pour un prix modique, ce qui convient à des gens défavorisés. Et peut être que tu seras bien content de le trouver pour toi, si ça se gâte pour ta retraite.
Je vais peut-être un peu dénoter, mais pourquoi ne pas les raccourcir d’une vingtaine de centimètres…??
A moins que la responsabilité ne soit plus de ce monde… Auquel cas, je ne sais plus ce que j’y fais.
Quoique… responsable mais pas coupable est devenu un slogan à la mode. On en reparle dans 3 à 6 mois…
@ yvan
Raccourcir… http://www.pauljorion.com/blog/?p=8121#comment-58080
« Amenant jusqu’aux services de renseignements du gouvernement espagnol (CNI), selon des sources très bien informées, à s’engager sur la piste des spéculateurs visant leur pays »
Sur la piste des Etats derrière ces spéculateurs…