Un nouveau tournant dans la crise, par Jean-Pierre Pagé

Billet invité.

Ce qui devait arriver arrive. Pour juguler les premiers assauts de la crise, les pays touchés ont dépensé l’argent public sans compter. Les déficits ont augmenté, faisant sauter en Europe les barrières du Traité de Maastricht. Aujourd’hui, c’est le retour du bâton. Les marchés financiers, constatant la montée de ces déficits, commencent à se manifester. Les taux d’intérêt demandés aux Etats emprunteurs réputés les moins solvables se tendent.

Confrontée à cette situation, la zone euro semble se révéler impuissante car elle ne dispose pas des institutions nécessaires pour y faire face. Quand tout allait bien, dans l’euphorie générale de la croissance mondialisée, sa gestion par la BCE paraissait suffire sous la férule de Jean-Claude Trichet.

Aujourd’hui, tel n’est plus le cas. Composée comme une collection d’Etats ayant adopté la même monnaie, mais en l’absence d’une institution chargée de coordonner véritablement les politiques budgétaires et de faire jouer des mécanismes de solidarité financière entre ces Etats, la zone euro se trouve frappée d’impuissance face aux marchés déchaînés. La première réponse que l’on ait trouvée – la vieille recette – est de préconiser l’abstinence, la réduction des dépenses. Mais l’on sait que si tous les pays mettaient cette mesure en pratique, adieu la croissance, sans compter les conséquences sociales inacceptables.

Ceci conduit à poser des questions de fond. Cette nouvelle phase de la crise met en évidence plusieurs des maux dont souffre le monde.

En premier lieu, plus que jamais, la spéculation. Tant qu’il sera loisible aux marchés financiers, avides de gains, en jouant avec les variables financières, de pousser un Etat dont la situation devient critique à l’hallali, il ne sera pas possible de la gérer convenablement. Ceci renvoie à la nécessité de changer un paradigme qui gouverne le monde et donne la priorité à la recherche individuelle du profit et la liberté d’utiliser les moyens pour ce faire. Il convient de s’atteler d’urgence et sans vergogne à la régulation et à la limitation des activités de spéculation financière. C’est, bien sûr, vouloir heurter un mur d’intérêts et de puissances qui défendront leurs privilèges avec becs et ongles. Mais nous n’avons pas le choix. Tant que l’on ne se donnera pas les instruments permettant de s’affranchir de la dictature des marchés financiers qui, en pariant sur la détérioration de la situation pour assouvir leur cupidité, jouent le rôle d’amplificateurs puissants de celle-ci, l’on ne parviendra pas à endiguer les phénomènes destructeurs qui assaillent actuellement le monde occidental. Il est d’ailleurs scandaleux d’entendre parler de mouvements de « panique » des marchés financiers, alors que l’on sait très bien qu’il s’agit souvent de comportements délibérés et rationnels visant à réaliser des profits en utilisant sciemment les moyens modernes de la spéculation. Et l’on ne peut pas invoquer l’impossibilité d’agir par méconnaissance du phénomène et de ses acteurs. On connaît aujourd’hui la chaîne qui passe par la création de CDS (credit defaults swaps), mécanismes d’assurance contre le risque de défauts de paiements, qui sont eux-mêmes objets d’une spéculation qui a des effets sur les rendements des obligations que les Etats endettés émettent. On sait aussi que les banques utilisent l’intermédiation de hedge funds auxquels elles prêtent de l’argent pour spéculer. C’est donc une question de volonté politique (Voir à ce sujet l’éditorial du Monde en date du 11 février et le livre qui y est cité de Michel Aglietta, Sabrina Khanniche et Sandra Rigot : Les Hedge Funds. Entrepreneurs ou requins de la Finance ? Perrin, janvier 2010).

En second lieu, cette nouvelle phase de la crise met l’Europe et les pays tentés par le « chacun pour soi » – au premier rang desquels l’Allemagne – au pied du mur. Tout d’abord, faut-il souligner qu’il revient à l’Europe elle-même – et non à d’autres – de trouver une solution. La solution n’est pas, non plus, comme on pourrait l’imaginer, la sortie des plus faibles de la zone euro. Cette sortie est impossible, comme l’expliquait d’ailleurs fort bien un analyste de Standard and Poors dans le Figaro. Elle équivaudrait à un suicide pour les pays concernés condamnés à des dévaluations en chaîne de leurs monnaies équivalant à une faillite larvée permanente. Dans le sens contraire, les pays qui n’en font pas partie, mais sont affectés par ces maux, n’aspirent qu’à y rentrer. En outre, le déclenchement des mécanismes de sortie de la zone euro dans les conditions actuelles s’apparenterait vite à une implosion en rase campagne ! L’Europe n’a donc pas d’alternative : il lui faut se doter d’urgence de mécanismes de coordination budgétaire et de solidarité financière avec la perspective de la mise en place d’un organe commun de gestion. Et ceci sans attendre une révision toujours hypothétique et aléatoire des traités européens. Ceci devrait incomber à l’Eurogroupe, à charge pour celui-ci de mettre en place des dispositions transitoires. La déclaration de soutien à la Grèce des chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Européenne va dans le bon sens, mais faut-il encore passer des promesses aux actes et rien n’indique que les responsables de l’Union oseront mettre en place des mécanismes qui prouveront leur volonté de promouvoir une véritable solidarité européenne. C’est pourtant une condition sine qua non pour la sortie de la crise.

En troisième lieu, cette nouvelle phase de la crise oblige à réfléchir à la manière de lutter contre le creusement des déficits publics. La doxa, imposée notamment par le FMI jusqu’à récemment, selon laquelle ceci ne pourrait être fait principalement que par des réductions drastiques et « courageuses » des dépenses publiques résultant de réformes visant à économiser les dépenses tient encore moins la route qu’auparavant, surtout si elle est mise en application partout en même temps. Et, de fait, on entend préconiser partout des programmes de réduction et d’ajustement des dépenses, en Grèce bien sûr, maintenant en Espagne et au Portugal, demain peut-être en France…. ! Après la « course à la relance » par l’injection d’argent public, va-ton assister à une compétition dans l’effort de rigueur, mettant en concurrence les différents pays pour la réduction des dépenses publiques ? Ce serait une autre manière de vérifier l’adage selon lequel « on privatise les gains et collectivise les pertes » : après avoir déversé l’argent public pour sauver les banques et leur avoir ainsi permis de reconstituer, et au-delà, leurs profits, on prélèverait de quoi rembourser ces libéralités sur le nécessaire des plus démunis. Ceci ne pourrait que renforcer le phénomène de déflation à l’œuvre dans l’Occident et tuer dans l’œuf la timide reprise qui tente de s’y faire jour. Il faut aussi remarquer que, dans de nombreux cas, l’accent est mis, presqu’exclusivement, sur la diminution des dépenses et non sur l’augmentation des recettes.

Cela oblige donc à remettre en question un autre dogme, celui de la diminution (ou de la non augmentation) des impôts, qui a tant nui, et à dénoncer l’illusion selon laquelle le passage au « tout privé » suffirait pour résoudre le problème. Certes, il convient de remédier aux gaspillages de l’argent public et à la mauvaise gestion de certaines institutions, mais il ne faut pas écarter l’augmentation des impôts en vue de réaliser une plus juste répartition des ressources et des efforts qui, telle qu’elle est aujourd’hui, pénalise les plus démunis au profit des privilégiés. Seul un tel réajustement dans la répartition des ressources et des richesses qui pourrait être stimulant pour l’économie – et non la multiplication des plans d’économies pesant inévitablement sur les plus pauvres – peut faire accepter par tous les efforts que nécessite la très grave crise que nous traversons.

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105 réponses à “Un nouveau tournant dans la crise, par Jean-Pierre Pagé”

  1. Avatar de BAB64
    BAB64

    D’accord avec la conclusion!
    Juste un petit problème à résoudre: comment restaurer un impôt progressif qui, de facto, va ponctionner fort justement les plus riches alors que ce sont eux (ou leur marionnettes bling-bling) qui sont aux manettes et que leur principaux opposants politiques déclarés ont pratiqué la même politique neo-libérale pendant des années?
    Il y a comme de l’eau dans le gaz démocratique!

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Vous avez raison. Il faudra, pour ce faire, une très forte volonté politique et une grande lucidité de nos gouvernants et, sans doute, de fortes pressions de la part des victimes de la crise et des pratiques que vous dénoncez.

    2. Avatar de DAVID
      DAVID

      nous avons simplement affaire a une economie casino mondiale ou le voyage de bulle en bulle des speculateurs qui joue avec de largent qui ne leurs appartient pas quitte mener le monde a la ruine,a la guerre , a la famine .la course a l echalote risque bien de tres mal se terminer.les economies emmergentes comme la chine attire les plus glouton qui s engoufre dans le piege qui detruira l economie par la cupidite , par la difference technologique transmise de generation en generation ,le savoir faire que ces pays ne maitriseront jamais a un niveau de conception et de fabrication.car le savoir ne se delocalise pas quoi que l on dise quoi que l on fasse la maitrise technologique ne peut s exporter que dans une moindre mesure .a moins de fabriquer la machine a remonter le temps pour leur inculquer les developements de base permettant d eviter les erreur fatale dans certain domaine comme l aeronautique, le nucleaire ect….autant se tire une balle dans le pied.l economie c est comme un geser ,pour faire jaillir l eau il faut 1 une nappe freatique (les revenue des travailleurs)2 la colone d eau(le systeme economique) 3 le panache d eau(les capitalistes) et un peu de pression pour faire monter l eau je dis bien un peu si on ne veut pas un jet et plus rien car l economie c est en continue(leau redescent dans la nappe).alors que dans la realite les capitaliste on confondue le jeser avec un chateau d eau (la capitalisation de l egot) hors pour que le systeme marche il faut que ca circule et comme ca ne circuler plus asse l eclosion des bulles financieres (argent qui nexiste pas)fut la parade jusqua l eclatement(argent virtuel disparue,d ou les dettes colossale) et le marasme que l on connais aujourdhui nous conduit dans le mur .tout ca aide par les puissance mondiale qui se dispute la plce de n1 au detriment de la population mondiale.une prise de conscience planetaire et ineluctable si on veut evite le pire car apres 1929 il y eu 1939 a 1945 des date qui ne laisse personne indiferent surtout quand on voit les vente d armes qui prolifere a travers la planete ,avion,char ,missile ,bateau,systeme d armes

    3. Avatar de eudops
      eudops

      Augmenter la pression fiscale,reviendra à ponctionner un peu plus la « Middle class » jusqu’à la faire disparaitre ou tout au moins la paupériser davantage.
      On sait très bien que les vrais possédants savent échapper à l’impôt ;défiscalisation,bouclier fiscale et évasion fiscale…
      La classe politique ne prendra jamais de décisions visant à atteindre la caste dont fait partie et qu’elle sert à bon compte.On voit bien en ce moment avec l’affaire Woerth les intrications entre ces deux mondes de la politique avec notamment le financement des partis politiques (d’ailleurs les socialistes sont curieusement muets) et dirigeants de multinationales .
      Donc diminuer le revenu de la classe moyenne sur laquelle repose déjà une grosse partie du financement de l’état et son volet social (chômage,retraite,assurance maladie…) ne fera que creuser un peu plus le différentiel et réduire le paysage social à deux groupes; l’oligarchie des possédants et le peuple servile.
      Maintenant, la solution serait ,à mon humble avis à trouver du côté du monde de la finance et de ses profits spéculatifs honteux.

  2. Avatar de Millesime

    La zone euro c’est quinze membres qui ont mis leur destin dans le même compte en banque. C’est donc de
    CE GROUPE que doit partir la stratégie commune quand il s’agit de l’un de ses membres.
    Les sommets à 2 (France,Allemagne) ne sont que perte de temps.
    En octobre 2008 après l’appel à pétition pour la tenue d’un sommet de « l’euroland » les dirigeants de la zone euro se réunissaient à Paris. Ils semblaient enfin avoir compris qu’ils étaient dépositaires de la prospérité de 320 millions de citoyens partageant la monnaie européenne.
    A l’époque cela avait permis de calmer la panique en train d’engloutir le système financier mondial, malgré ce qu’en disaient les médias britanniques, américains et leurs « perroquets » français.
    aujourd’hui la crise est toujours là. Les forces qui opposent les blocs comme les USA, l’Europe ou l’Asie n’hésitent pas à manipuler les informations pour destabiliser voir conduire à la désintégration de marchés intégrés, come celui de la zone euro, en s’attaquant au maillon les plus faibles.
    (l’incapacité des partis politiques nationaux à avoir anticipé et compris la crise en cours,le reflexe nationalistes des ministères des finances,les intérets contraires de certains pays ayant refusé l’euro,la peur de la commission européenne de se voir marginalisée, le mutisme du parlement européen paralysé par les intérêts divergents de partis nationaux et l’inquiètude de la BCE de perdre son indépendance) ..tout cela crée un immobilisme qui désavantage l’Europe.

    UN NOUVEL APPEL A SOMMET DES 15 ETATS MEMBRES DE LA ZONE EURO S’IMPOSE. (réunissant les chefs d’Etat, les ministres des finances, etc..)
    sur un programme de travail précis, c’est l’intérêt des grecs, des espagnols, des portugais et des 320 millions de citoyens d’Europe
    C’EST CA AUSSI ETRE EUROPEEN

    1. Avatar de L10
      L10

      Si je puis me permettre; c’est 16 membres

    2. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Hélas ! Vous avez raison. Mais on peut garder l’espoir que, comme souvent lorsque la situation est grave, l’Europe saura trouver des solutions in extremis qui ne pourront d’abord être que provisoires avant d’être gravées dans les traités.

  3. Avatar de yoananda
    yoananda

    Mais non au contraire, sortir de l’Euro est une bonne solution. Dans ce monde ou tout marche a l’envers, ou le rationnel n’a plus l’apparence du rationnel et ou l’irrationnel devient le rationnel, c’est le bon chemin a suivre.

    Aujourd’hui, on ne gagne plus d’argent en travaillant, mais en trouvant une niche pour être moins imposé (en France du moins). Le seul moyen, c’est la défiscalisation. Sinon on est pompé jusqu’à la moelle.

    Les mesures de rigueur « moins de gaspillage et moins de dépenses » semble « logique », mais dans la situation actuelle, sont une hérésie. Ce qui manque en vrai, c’est un « but » un « objectif », un « idéal », car notre société n’a plus d’objectif que de survivre, croitre. Un idéal un rêve. Et on fait l’inverse, on annule la voyage sur la Lune. On ne travaille que pour des jobs débilitants, qui ne servent a produire que des choses inutiles, et avilissantes. Bref, on s’ennuie ferme, alors faut s’occuper coute que coute ! lol … donc, au contraire, il faut partager le temps libre plutôt que réduire les dépenses.

    La médecine est devenu un gros n’importe quoi qui fait plus de mal que de bien, ou chacun devient de cobaye des labos qui s’en mettent plein les poches.

    Tout fonctionne a l’envers. L’Europe n’est plus qu’un outil pour déconstruire les états, et la souveraineté des peuples. L’Europe nous protège de l’extérieur, mais pas de l’Europe !!! En Angleterre ils sont en train de passer des lois pour avoir des drones armées (taser, projectiles non lethaux et vomisseur). L’homme a peur de l’homme, dans cette société ultra maternisante !

    Alors il faut dire adieu a la protection devenue prison de l’Europe. Lui dire Adieu. Oui ca sera très dur … pendant un temps. Et après on pourra reconstruire sur une meilleure base.

    Penser global, agir local.

    Voir le prochain film de Coline Serreau.

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Vous retombez dans l’illusion qui a fait voter non au référendum sur le Traité Constitutionnel et fait croire que l’on pouvait tout recommencer autrement et mieux. La sortie de la zone euro ne pourrait être que catastrophique pour les pays qui sortiraient et seraient soumis à la pression des marchés financiers, puis condamnés à des dévaluations sans fin. En outre, la seule chance que nous avons de continuer à exister dans un monde qui va être dominé par le choc des grandes puissances est de rester unis.

    2. Avatar de Samuel
      Samuel

      La Suisse est seul !

      La Malaisie et le Chili ont montré qu’en contrôlant l’entrée et la sortie des capitaux, on pouvait s’en sortir.

      C’est pays s’en sont sorti.

    3. Avatar de ybabel
      ybabel

      @Jean Pierre,
      c’est ce qu’ils veulent nous faire croire ! Sans l’euro ou sans les financiers, nous ne serions rien ???? lol .. c’est exactement de cette logique inversée dont je parlais. Les financier ne sont rien sans ceux qui travaillent et innovent. Et l’Euro n’est rien rien sans une Europe forte. Et non l’inverse. Il faut qu’ils aient réussir a bien nous embrouiller l’esprit pour qu’on en soit venu a penser le contraire !
      Et même si c’est « catastrophique », et alors ??? il vaut mieux assumer ses propre choix librement que d’être soumis aux dicta de psychopathes qui n’ont d’autre objectif dans la vie que de maximiser les profits. Et je le redis, au moins, on pourra tenter autre chose.
      Il faut bien admettre son erreur pour pouvoir faire d’autres tentatives. Si on se croit infaillibles, on est condamnée a s’enfermer dans l’immobilisme, synonyme de mort. L’Europe actuelle est une erreur, un monstre.
      De toute manière, a moyen terme, ce n’est pas tenable. « Ils » (les financiers d’un coté et les technocrates de l’autre) ne feront que tout bouffer. Croire qu’en se soumettant a eux on y échappera est une dangereuse illusion. Et comme l’a bien précisé Samuel, y en a qui s’en sortent sans l’Euro et même sans les financiers (en réinventant une autre finance)

  4. Avatar de astrorock
    astrorock

    Bonjour.

    « Certes, il convient de remédier aux gaspillages de l’argent public et à la mauvaise gestion de certaines institutions, mais il ne faut pas écarter l’augmentation des impôts en vue de réaliser une plus juste répartition des ressources et des efforts qui, telle qu’elle est aujourd’hui, pénalise les plus démunis au profit des privilégiés. »

    Voila ce que j’ecrivais, a grands trait, en avril 2006….

    La rupture est necessaire. Maintenant, quelle rupture et dans quelle optique.

    Rupture avec le consensus mou, les fausses oppositions, les postures qui n’engagent a rien, les promesses intenables, les complaisances coupables, la diarhée législative, les lois de circonstances, la politique a l’estomac, l’economie devoyée, etc.

    Je pense que tout le monde vois bien qu’on marche sur la tete, mais que personne n’ose franchir le rubicon et affronter les electeurs et la realite. On est comme un poulet a qui on a coupe la tete et qui continue a courrir.
    ————————–
    Sur cette histoire de dette, il y a quelques années je trouvais que c’etais un probleme secondaire. Sauf que la la derive est astronomique. Si tu rajoute les comptes sociaux ca deviens n’importe quoi. Voila une rupture necessaire. Mais pour cela il faut du courrage politique. Et c’est ce qui manque a gauche ET a droite. Il faudrais venir devant le pays, jouer carte sur table, avec les chiffres et proposer un projet pour resoudre ce fléau. On imagine aisement que les reformes seraient fortes et profondes.

    Mais comment croire qu’un systeme reposant, pour la protection sociale, sur les charges sur les salaires (pour l’essentiel)de salariés travaillant entre 25 ans et 55 ans puisse perdurer a l’identique. Avant ils sont trop jeunes (25% de chomeurs) et apres trop vieux (65% de chomeurs ou de pre retraités). On rajoute 10% de chomeurs et ca fait un systeme qui repose sur 30% des francais.

    L’irpp? la moitie des foyers fiscaus ne le payent pas.

    L’ir? les societes mettent les etats en competition fiscale.
    —————————————-
    Je vous soumet, dans le desordre, des pistes de reflexion.

    1)Fusion en un seul et meme organisme de la perception des charges sociales (ca existe deja pour certaines professions). Fonctionnement selon le principe du GARP, avec previsionnel declaratif et une seule regul en fin d’annéee. Ca simplifierais le boulot des petits employeurs et laisserait du personnel pour reellement controler. Vous imaginez deja les hurlements des petits barons presidents de ceci et de cela et de leurs alliés objectifs.

    2)fusion en un seul organisme de protection sociale pour tout les statuts (liberaux, commercants, artisans, salariés, mandataires sociaux). Redefinition de ce qui releve de la solidarite et ce qui releve du confort pour les remboursements. Meme hurlements previsible qu’en 1).

    3)prelevement a la source de l’irpp sur les revenus salariaux. Ca laisse du monde pour controler les autres revenus.

    4)reorganisation du territoite pour ne laisser en place que des groupements de communes et des regions. Suppression du departement. Hurlements previsibles des potentats locaux.

    5)supression du senat pour le remplacer, selon le projet de de gaulle, par le conseil economique et social et le plan (connement supprimé). La je vous laisse imaginer les arguments a la con deployés par les senateurs pour les conserver.

    6)presidentialisation du regime, avec un president reellement responsable, y compris penalement. Ceci entraine la supression du fusible 1er ministre. On coupe ainsi definitivement le lien legislatif/executif car le 1er ministre est presque toujours le leader de la majorité parlementaire.

    7)pouvoirs redefinis du parlement, avec pouvoir d’enquete, liberté de son ordre du jour, etc.

    8)reforme de la magistrature, ou je trouve anormal que deux ans d’ecole a bordeaux, vous exonere a vie (j’exagere un peu, la!) de responsabilité dans la chose jugée.

    9)reforme de l’heritage (avec un taux d’imposition unique)que je juge immoral et anti-economique.

    10)supression de TOUS les comités theodules, selon la jolie formule du general de gaulle. La ca fait une cohorte de hurlements a la mort de nantis illegitimes

    11) redefinition de ce qui releve de l’intervention de l’etat et de ce qui releve de l’initiative privée. Sans ideologie debile genre liberaux contre etatistes.

    12) reforme de l’election du parlement afin d’instiller une dose de proportionelle. Ca permet de degager une majorité qui permet de faire fonctionner le parlement et permet la representation des minorités.

    13) Retour au principe de responsabilité dans le code civil, donc dans la vie en general. Abbolition du principe du renversement de la charge de la preuve.

    14) Le budget est voté avec une hypothese de croissance a 0% tant qu’on n’as pas remboursé la dette de la france. L’année n+1 on vote un budget sur la croissance de l’année precedente.

    15) Reprise d’independance a la banque centrale et mission de favoriser la croissance de la zone euro au lieu de la seule inflation.

    16)reforme de la fonction publique avec reaffectation au gre des departs en retraite des remplacants la ou le besoins se font sentir. Refonte des grilles et abbolition des corps ce qui devrait faciliter le changement de metier a l’interieur de l’administration.

    17)fusion en un meme service de securite national de la gendarmerie et de la police.

    Bon, depuis on peut rajouter:

    18)suppression de la loi tepa, couteuse et ineficace.

    19)Remise a plat, apres evaluation, de toutes les aides a l’emploi.

    20)nationalisation du secteur bancaire, de toute maniere c’est comme cela que ca vas finir, mais attendons que les cours de bourse baissent, ca vas etre le cas bientot!

    21)Refonte de l’irpp et de l’is.

    22)baisse des charges sociales et transfert sur la CSG et 1 point de TVA.

    ca fait un peu inventaire, mais bon, sur le forum ou j’avais balnce cette liste, nous avions bien debattu.

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Bon courage !

    2. Avatar de Nayko
      Nayko

      Il y a des choses fort intéressante dans cette liste. Je rajouterais une interdiction absolue de cumul des mandats et une limitation de la durée de ceux ci. Et pour avoir une rentrée d’argent maximale, la légalisation des psychotropes, du jeu et de la prostitution, sous contrôle de l’état. Ca crée des emplois, ça vide les prisons et ça fait du revenu fiscal assez conséquent pour entreprendre un urbanisme vert et une politique de transport en commun, investir dans la santé, l’éducation etc… Le tout accompagné de moyens pour la désintoxication des personnes gravement atteinte. Je pense vraiment qu’il y a quelques choses à creuser de côté là, sachant que le tout repressif ne marche pas et coute de l’argent à la société.

      A part ça, dans un moment de curiosité, j’ai fait quelques recherches sur le clan Sarkozy. Alors je tombe sûrement des nues, mais je viens de découvrir le demi frère de Nicolas, Olivier, qui se trouve être un des gros poissons de Wall street, et membre du groupe Carlyle après un passage chez UBS. Bizarrement, très peu d’articles en français sur ce personnage dans ma recherche google…. Et François, vrai frère cette fois, travaillant comme conseiller dans l’industrie pharmaceutique (Aventis, Biopharma)…. En plus de guillaume qui lui travaille dans l’assurance maladie et retraite privée (Malakoff Mederic). Vous êtes sûrement nombreux ici à savoir cela mais moi, j’en reste pantois. Et je me dis qu’un billet sur la galaxie Sarkozienne serait intéressant.

    3. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Il n’y a pas besoin de courage après une révolution…
      La tabula rasa est le socle.
      Hélàs l’Europe a été bâtie à l’envers sans fondations en commençant par le toit….sciemment!
      Il fallait commencer par uniformiser les fiscalités, les protections sociales et le droit de chaque Nation avant d’unifier la monnaie..
      DeGaulle où est-tu?

    4. Avatar de astrorock
      astrorock

      Il s’agit de bases pour discuter et develloper, ca n’est pas vraiment un programe politique, quoique….

      D’autant que si certaines propositions sont quasiment impossibles a appliquer sans « casse », d’autres sont faciles a mettre en place pour peu qu’on s’y atelle.

  5. Avatar de ULTEC
    ULTEC

    @Jean-Pierre Pagé : excellente synthèse et d’accord sur les 3 points. Qui và contraindre les gouvernements et l’Europe à prendre rapidement les mesures : limiter drastiquement les nuisances de la finance spéculative (au mieux l’éliminer) , un organe commun de gestion Européenne, et vite; une fiscalité progressive réelle et la chasse au trou noir des paradis fiscaux. Quoi d’autre que la pression de la société civile pourra donner le feu au « c… » aux pouvoirs politiques.
    Au final, la vraie question est de se pencher maintenant plus que jamais sur la stratégie à penser pour faciliter l’émergence d’une vraie force civile de sauvegarde !!!

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Vous avez raison. Entièrement d’accord. Alors, au travail !

  6. Avatar de Fab
    Fab

    Pour ceux qui seraient tentés de dire que l’économie, la politique (voir Jérémie), l’économie politique ou encore la politique économique sont dénués d’humanité, je tiens à dire que c’est faux. La preuve, dans ce texte j’ai relevé, par ordre de fréquence d’apparition, plusieurs termes faisant allusion à l’homme : démunis, privilégiés, pauvres et ongles.

    Courage.

    L’éternité, c’est long. Surtout vers la fin.

    🙂

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Merci !

  7. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » Il convient de s’atteler d’urgence et sans vergogne à la régulation et à la limitation des activités de spéculation financière.  »

    C’est ce qui se dit la plupart du temps aujourd’hui, n’y aurait-il donc pas plutôt une meilleure priorité à faire entendre aux gens et dans les médias ? C’est-à-dire pour mieux réellement changer de valeurs au lieu de vouloir continuellement attendre le progrès moral de ces gens là, ce n’est bien sur pas du tout leur premier travail dans la vie que de rendre le monde moins dangereux, ne serait-ce pas plutôt préférable.

    Bien sur dans le vocabulaire du monde d’aujourd’hui ce genre de propos ne pourrait être considérer comme plus crédible alors on continue systématiquement à parler le même langage des gens de la finance mondiale, si seulement ce genre de vocabulaire pouvait réellement éviter que les choses ne se précipitent à force de vouloir trop en user ….

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Oui, il faut changer de valeurs et de paradigme. Redonner la place qu’il n’aurait jamais du perdre à l’homme travesti en « robot economicus », substituer au paradigme de la « recherche individuelle du profit » la « recherche d’une juste répartition des ressources et des richesses ».

    2. Avatar de Tigue
      Tigue

      Ce que Jeremie vous dit c’ est pas ça…

      Donc si je resume votre propos : Vous seriez favorable a une couche supérieure d’ europeisation: un gouvernement économique européen ?
      Et c est ce machin qui va permettre a Jeremie Et d’ autres de retrouver les valeurs perdues, sans autre effort que celui d’ aller voter ?

      Il faut laisser tous ces tartuffes finir le travail, et on verra bien si nous sommes des moutons.

  8. Avatar de xavier 37
    xavier 37

    Reprendre en main notre destin.

    Les spéculateurs ont une telle puissance de frappe qu’ils peuvent déstabiliser des états au travers de la monnaie et les dettes. Dettes induites par les exigences fiscales des mêmes. La Grèce n’est que la première victime des pays occidentaux. N’oublions pas que des « pays émergeants» comme le Mexique et l’Argentine avaient fait une expérience semblable il y quelques années.
    Les spéculateurs jouent sur toute la planète sans frein ni contraintes avec les règles qu’ils ont définis eux mêmes et que les pouvoirs politiques ont entérinés.
    Les politiques jouent chacun pour leur boutique (carrière, parti, pays). Ils sont soit dépassés par les techniques et stratégies mises en œuvre par les spéculateurs, soit complices par idéologie. Ils sont spectateurs des évènements. Les citoyens eux sont seuls devant leurs écrans avec leurs pseudonymes dans les forums Internet.
    La distorsion de pouvoir est colossale.
    Il s’agit ni plus ni moins d’une guerre entre une dictature financière maintenant installée et des lambeaux de démocratie. Guerre froide pour le moment, mais avec des conséquences très concrètes pour les populations. La spéculation a maintenant le pourvoir d’acculer à la ruine les « puissances » occidentales suite à leurs renoncements durant la recapitalisation des banques. Elles se croyaient à l’abris. Pensaient elles avoir droit à de la reconnaissance ? Non, les financiers sont des guerriers, tout avantage doit être exploité !
    Les états n’existent que par l’adhésion des peuples. Les élus ne tiennent leur pouvoir que des peuples, même avec la main mise sur les outils modernes de propagande. Les manipulations, mensonges, reniements finissent toujours par être démasqués et sanctionnés à terme en décrédibilisant l’action politique et ruinant la démocratie.
    La seule force des citoyens, c’est l’action collective. Ecrire ses coups de gueule sur les forums Internet est sans effet à part un bref soulagement. L’action collective doit être concrète, visible, bruyante, gênante, perturbante, le curseur de la crainte (et donc la puissance dans le monde des bipèdes) doit changer de camp. La lutte des classes n’a jamais cessé. La classe des contractualisés a seulement renoncé à lutter, anesthésiée par la propagande. La passivité nous conduit à la dictature et à l’esclavage. Le Meilleurs des Mondes est en cours d’avènement. Souvenons nous, que nous n’avons du la prospérité et la relative justice sociale des « 30 Glorieuses » qu’à la crainte qu’inspirait l’alternative communiste (malgré tout !).
    Nous devons contraindre (aider ?) nos états à reprendre leur (notre) souveraineté et donc notre liberté.
    Nous devons inventer une alternative. Notre destin doit être défini et redéfini en permanence ici et par nous même.
    Des pistes :
     Détourner les flux économiques en reconstruisant une économie locale et régionale.
    Il faut donc :
    o une dose de chauvinisme, préférence patriotique, préférence européenne, …
    o abandonner le consumérisme (la course au plus bas prix n’est plus supportable)
    o inventer une économie à faible besoin d’énergie et de ressources, du recyclable et du réparable (l’accès aux ressources lointaines étant le cheval de Troie de la spéculation dans notre économie)
     S’approprier la monnaie,
    o La mise en place de monnaies locales ou régionales est une solution pour créer des flux économiques indépendants des trusts financiers.
    L’adoption de l’Euro a constitué une régression pour les citoyens (rigueur salariale, inflation masquée, carcan économique pour les nations, accélération des délocalisations) et n’a profité qu’aux multinationales. Ne nous avait on pas promis la prospérité, des emplois, un nouvel élan pour l’économie européenne ?
     S’approprier les réseaux.
    o Se réapproprier l’information, et les médias,
    o réapprendre la réunion et le débat public,
    o lutter contre la publicité qui est le vecteur du consumérisme et promeut l’individualisme forcené.
    Il ne s’agit pas d’imaginer que tout serait plus simple. Non, ce serait seulement plus humain. S’abandonner et subir est bien plus facile, malgré quelques nausées, et le néant.
    Et si non, quel horizon ? le chaos ? La promesse d’un monde de riches archipels fortifiés dans un océan de misère sociale ?

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      « Reprendre en main notre destin. » : ce genre de phrase me déprime bien plus que la perspective des pires catastrophes. Tenir quoique ce soit « en main » ne m’inspire qu’une idée: laisser tomber ! Elles ne sont pas faites pour ça, les mains ?

  9. Avatar de Di Girolamo
    Di Girolamo

    Il faut passer de l’écume au fond : à partir du moment où les sociétés mondialement sont rentrées dans une logique d’abandon du politique( au sens de maîtrise collective sur les buts et l’organisation de la société ) à l’économique , ce type de conséquence est prévisible ;et rester dans un questionnement technique plus d’impôt moins d’impôt etc etc reste illusoire .
    C’est un piège d’autant plus fatale que les causes se situant au niveau des logiques sociétale elles mêmes ne sont jamais abordées dans le sens d’une réflexion action ; la société du fait même de ses non choix amont ( pas de maîtrise collective amont ) :on confie ça au marché , est organisé en de multiples secteurs qui ne se retrouvent jamais en lien au sein d’une structure politique de projet ; à partir du moment où cette toile se mondialise le piège est d’autant plus fatal .
    Seul la reprise en main amont territorialisée , l’organisation de structures politique de projet ,établissant un diagnostic global et préconisant des politques globales , peut permettre par exemple au niveau économique de réconcilier l’économie et le politique en préconisant par ex des

  10. Avatar de Di Girolamo
    Di Girolamo

    des Sociétés Coopératives D’intérêt Collectif , portant des projet politiques /économiques , de scréations de monnaies locales etc etc

  11. Avatar de Fatalitas
    Fatalitas

    Bonjour Astrorock,

    J’adhère pour la plupart à vos propositions et propose également d’en ajouter quelques unes que voici ci-dessous:
    Ceux qui alors se présenteront pour gérer le pays, région, ville le feront pour l’intérêt commun et non personnel.

    1/ Mandat unique et non reconductible pour chaque élu.

    2/ Les élus ne sont pas rémunérés et n’ont droit à aucun avantage spécifique hors ceux d’être nourris et logés au frais de la république et ce dans une limite décente.
    Idem pour les réunions, voyages représentatifs etc…

    3/ Obligation de rendre des comptes en cours et en fin de mandat et possibilités de sanctions si faute de gestion constatée.

    Voila, il y a certainement d’autres propositions que nous pourrions tous ajouter et faire l’inventaire parmi celles-ci afin de ne garder que ce qui nous semble le plus efficace.
    Cordialement.

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Je ne suis pas pour la non reconductibilite, on perdrais en efficacite par le fait que le nouvel elu mattrais a chaque mandature un certain temps a maitriser les choses. On pourrais limiter le nombre de mandat successif et creer un statut de l’elu pour resoudre le moment ou il quitte ses fonctions. Sur le mandat unique, je suis d’accord a partir du moment ou l’elu est debarasse des contigences finnacieres pour se livrer a 100% a son mandat.

      On vois bien que ce n’est pas tenable quand on constate le mille feuille administratif actuel, il s’agit donc simultanement de reformer l’organisation administrative du pays pour se doter de collectivite locales de tailles significatives, donc dotes des instruments necessaire a la realisation des objectifs. Le probleme le plus crucial etant la taille des communes, la majorite etant dans l’incapacite de se doter du budget necessaire du fait de leur nombre d’habitants trop faible.

      Si l’on reduit le nombre des communes, de fait le departement deviens rapidemeny obsolete, un exemple, il y a moins d’habitant en lozere (75000) qu’a st denis (100000), mais d’un cote 185 communes contre une. C’est certe extreme comme comparaison mais comment fait le maire de bassurel,47 habitants, pour gerer sa commune.

      Sur la sanction pour faute de gestion, je suis contre, car la responsabilite deleguée est politique, la gestion revenant aux administrations. La sanction dois rester politique, et cette sanction, c’est les elections.

  12. Avatar de coucou
    coucou

    L’Allemagne et la France doivent profiter de la crise et sous couvert de la crise, pour faire sortir de l’euro les états « croupions » Grèce, Espagne, et autres qui nous coûtent trop cher et avortent dans l’oeuf toute dynamique économique européenne. L’Europe à 29 est d’ores et déjà condamnée et c’est tant mieux.

    Les raisons et bien fondés économiques d’une Europe forte a ses raisons et sont contraires et surtout antagonistes à une Europe large (à 29) soit-disante Historique mais trop utopiste. La crise est une opportunité , saisissons-là

    1. Avatar de L10
      L10

      Je dis bravo, vous avez 2 pays membres d’avance (je ne vais pas mettre de lien) et vous raisonnez comme un nationaliste de base, chapeau.

    2. Avatar de 4 Août
      4 Août

      Vous proposez donc du darwinisme à l’échelle Européenne ?

    3. Avatar de coucou
      coucou

      Cette Europe ne marche pas, les faits nous en font la démonstration:

      L’Euro condamne à la misère les peuples des pays dits faibles (Grèce, Espagne, Irlande .. ), et en sortir permettrait aux plus faibles et aux classes moyennes de reprendre la main sur leur destin. Le rapport de force s’inverserait, et c’est ce que nous prêchons sur ce blog non ! ..

      L’euro d’aujourd’hui c’est imposer à ces peuples à leur faire soulever de la fonte de 200 Kgs alors qu’ils sont des athlètes de 60 kgs catégorie poids plume ! Donnez leur à soulever des poids plus légers et ils seront à nouveau maître de leurs mouvements et de leur stratégie de progrès.

  13. Avatar de grandgillou
    grandgillou

    Sans vouloir doucher l’optimisme (que je ne qualifie pas de béat) de certains, au sujet de la capacité de réaction européenne, si j’étais « penseur et conseiller » d’une certaine oligarchie financière mondiale, je proposerais de couler la Grèce, et cela très rapidement; la France n’y pourrait rien et le temps que l’Allemagne réfléchisse! Cela ne devrait pas être trop difficile: un coup de fil à deux banques, pas à la troisième, allemande celle-là, ce serait trop gros. Puis je suggérais d’aller chatouiller deux ou trois autres cochons, un peu plus gras que le grec. La solidarité européenne n’irait pas très loin en tout cas pas jusqu’à la noyade. Ainsi le spectacle d’un peuple « élu », le grec, celui-là, sombrant dans la misère la plus insupportable, la diffusion d’images de fonctionnaires en file d’attente à la distribution de soupes populaires, les reportages sur les manifestations-répressions du peuple dans la rue suffiront à calmer les velléités des autres peuples européens à s’opposer aux « mesures de rigueur » imposées par leurs dirigeants. J’ai lu dans un commentaire de ce blog, il y a déjà un certain temp, que c’est l’Europe qui ferait les frais de cette crise; à mon avis commentaire prémonitoire et si je me trompe, tant mieux.

    1. Avatar de rvrigo
      rvrigo

      Iraient ils jusqu’à se tirer une balle dans le pied: « Les banques suisses et françaises sont les plus exposées à la dette grecque. Selon la Banque des règlements internationaux, elles détiendraient des créances à hauteur de 50 milliards chacun, contre 43 milliards pour les banques allemandes. La Grèce doit lever 54 milliards d’euros pour refinancer sa dette cette année. Son ardoise au total s’élève à 300 milliards d’euros, l’équivalent de 120% de son PIB. » (Le temps 13 02 2010.

    2. Avatar de grandgillou
      grandgillou

      @rvrigo du 13 à 9h55
      Je n’ai pas été assez clair. Quand je parle d’un coup de fil à deux banques, il ne s’agit évidemment pas de banques européennes.Et si ces dernières sont trop exposées, elles seront rachetées, peut être par les deux précédentes!

  14. Avatar de yvan
    yvan

    Ecrits pertinents et percutants.

    La redistribution des richesses (qui ne valent plus grand-chose actuellement et vont valoir de moins en moins) me refait penser à mes parents qui m’expliquaient que notre vieille voisine n’avait pas voté pour Mitterrand car, les communistes arrivant au pouvoir, ils allaient lui voler ses économies et la priver de retraite…
    Lorsque je pense aussi qu’un milliardaire d’un pays de l’american dream est considéré comme un demi-dieu vivant…

    Plusieurs siècles d’envie de richesse et confort matériel remis en cause…??
    Même sous l’épée de Damoclés de l’effondrement complet…???
    Le malheur, c’est toujours pour les autres, non…???

    Mais je tiens à essayer de voir ça.

  15. Avatar de La vague ??
    La vague ??

    Bon article!

    Les nations (les gouvernements et les peuples) ont été piégées par la haute finance (les banques) et les multinationales….
    Depuis longtemps, nos pays sont les victimes des dogmes de la mondialisation, du libre-échange et du néolibéralisme. En effet, depuis le Traité de Maastricht (notamment par l’article 104 qui oblige les états à emprunter via les banques privées plutôt que d’emprunter directement à la BCE), cette idéologie a été promulguée par la droite, mais aussi par la gauche (on peut d’ailleurs remarquer une certaine gêne à ce sujet lors de débats droite-gauche !). Conséquence : une désindustrialisation, la vente des entreprises publiques, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, les inégalités… La France et l’Allemagne ont mieux résisté à la crise par le simple fait qu’elles ont réussi à protéger leur influence au sein de certaines banques (ex.BNP, le premier actionnaire reste l’état français…) et d’entreprises (EDF …). Certaines personnes essaient d’ailleurs d’encourager la France à vendre ses derniers bijoux de famille afin que l’état se trouve entièrement désarmé vis-à-vis des banques et multinationales…. Pour des raisons mercantilistes, une grande partie des médias n’osent d’ailleurs plus les critiquer. Espérons pour tous les Français que – contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays tels que l’Islande, l’Irlande, … qui ont été obligés de demander l’aide d’états comme la France et l’Allemagne – le peuple forcera ses dirigeants à réagir avant qu’il ne soit trop tard et que des partis extrémistes ne s’emparent du débat.

  16. Avatar de jmrever
    jmrever

    réponse à astrorock,
    votre catalogue me parait exhaustif et tout à fait aproprié à nous remettre dans le chemin du bon sens,mais il y a un mais ; il est totalelment inaplicable si soumis au suffrage universel, je pense que vous en êtes d’accord!
    alors pour lui donner un peu plus de crédibilité, dites-nous ce que vous seriez pret à sacrifier dans votre vie personnelle: doubleriez vous votre ir?
    paieriez- vous le litre de gas-oil 3 euros?
    accepteriez-vous de ne prendre votre retraite qu’à 67 ans?
    j’arrète là la liste
    soyez sympa de nous répondre et encore une fois votre diagnostique me semble le bon

    1. Avatar de La vague ??
      La vague ??

      Cela peut vous paraître étonnant, mais des indépendants comme Paul Jorion n’ont pas droit au chômage et pratiquement pas de pension… Pourtant, nous défendons le service public et ne voulons pas que les gouvernements et la population se trouve désarmée et dépourvue de tout pouvoir vis-à-vis des banques et multinationales, avant tout par souci de démocratie, et ceci malgré les pressions….

    2. Avatar de astrorock
      astrorock

      « soyez sympa de nous répondre et encore une fois votre diagnostique me semble le bon. »

      C’est bien volontier que j’accepte l’ouverture du debat et que je peut develloper, mais il me faudrais une tribune ou tout au moins un sujet ouvert a cet effet.

      Je propose d’ailleurs que paul ouvre un forum de discussion connexe a ce blog.

      Excusez mes fautes d’ortographe, je suius autodidacte et ce n’est pas mon fort.

    3. Avatar de astrorock
      astrorock

      PS: des demain je develloperais neanmoins, meme si la formule du blog me parrais limitative.

  17. Avatar de yvan
    yvan

    Un peu d’infos pour les anti-Européens convaincus :
    http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8733
    « La crise de l’euro compromet la reprise américaine (Simon Johnson) »

    Cela rejoint aussi les écrits de François Leclerc sur le fait que la baisse de l’Euro « arrangeait » les pays exportateurs de NOTRE zone. (en majuscule car je suis moi-même je personnellement nombriliste.)

    Donc, lorsque la Grèce est attaquée, cela fait baisser l’Euro et c’est à cause de nous que les US coulent…

    Nous sommes vraiment méchants…

    Bon, sinon, pour ceux qui connaissent swift, la Commission Européenne a refusé que les américains continuent à espionner les mouvements monétaires au sein de notre zone.
    Chose délicate, car cela leur permettait de connaître ce qui se passait dans notre industrie…

    1. Avatar de L10
      L10

      @ yvan,

      Pour être précis, c’est le parlement européen qui a rejeté SWIFT, le 11 février:

      (au passage ceci découle de l’application du Traité de Lisbonne qui d’après ce que j’ai compris donne un droit de vote du PE sur certaines questions internationales.)

    2. Avatar de zébu
      zébu

      … bancaire, industrie bancaire. Surtout. 🙂

  18. Avatar de communisation
    communisation

    Cette liste programmatique (et pourtant vous l’ignorez?) n’y fera rien, ni son impossible application.
    Toutes ces réformes, hardies, ou pas, se résument à fort peu c’est à dire à l’essentiel : Tout changer pour que rien ne change.
    L’économie politique n’est pas la solution, c’est le problème.

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Et quelle est la solution?

  19. Avatar de BA
    BA

    Lundi 18 janvier 2010 : Jean-François Roubaud, dirigeant de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME), s’exprime.

    Capital.fr : Quel est aujourd’hui l’état de santé des PME françaises ?

    Jean-François Roubaud : Il n’est évidemment pas florissant. Beaucoup d’entre elles sont au bout du rouleau. En 2009, elles ont reçu des aides de l’Etat et et réduit au maximum leurs coûts, mais le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. Au cours des 5 à 6 prochains mois la situation va devenir très délicate pour bon nombre de PME et les faillites vont continuer d’augmenter. Il ne faut surtout pas arrêter de les soutenir. Les PME doivent être placées au cœur de la politique sociale de notre pays : ce sont les entreprises, qui créent de la richesse et in fine de l’emploi.

    Capital.fr

    Vendredi 12 février 2010 : l’INSEE donne ses chiffres pour le 4ème trimestre 2009. L’investissement a reculé de 1,2 % au 4ème trimestre.

    « pour le septième trimestre consécutif, l’investissement a fortement régressé (- 1,2 %, soit une chute de – 6,9 % sur l’ensemble de l’année 2009).

    Cet effondrement de quasiment deux ans s’observe tant pour l’investissement des ménages que pour celui des entreprises, leur repli annuel atteignant respectivement – 8,1 % et – 7,7 %. C’est là que réside le point faible de la reprise française. Car, tant que l’investissement des entreprises restera aussi déplorable, le cercle vertueux investissement-emploi-consommation ne pourra pas se mettre en place.

    Acdefi.com

    1. Avatar de enzobreizh
      enzobreizh

      @ B.A
      je confirme dans mon secteur professionnel
      http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/batiment-5-000-emplois-perdus-12-02-2010-780442.php

      -40%, c’est pas beau une bulle qui éclate

  20. Avatar de bruno
    bruno

    monsieur le president de la republique et ses services
    la crise ne sera jamais finie sans changer l’article 123 de lisbonne mais ce sera trop tard alors la bce doit pouvoir preter à l’euro-groupe!(qui sera transformé en banque mutualiste de pays)
    vous pouvez retourner le programme dans tous les sens,il a un bug dans le traité,donc je propose ce patch!
    salutations
    bruno frandemiche

  21. Avatar de Jsirius
    Jsirius

    Une idée en l’air orienté l’économie au niveau européen en économie de guerre ou assimilé ? ça donnerait quoi ?

    1. Avatar de Vincent WALLON
      Vincent WALLON

      ça donnerait la guerre.

  22. Avatar de Christopher Johnson
    Christopher Johnson

    Augmenter les impôts ? Vous n’y pensez pas !

    http://img716.imageshack.us/img716/5739/prelob.jpg

    Ils sont déjà beaucoup trop élevés !

    Cette crise est une crise du keynesianisme. Il faut en finir avec le dogme de la relance par la dette ! La dette tue la croissance. Le déficit doit rester exceptionnel.

    Mais de toute manière, nous n’avons pas le choix. Nous déjà tombés dans le précipice de Ponzi. Nous tombons à une allure exponentielle. Il ne reste plus qu’une chose à faire : attendre de voir jusqu’à quelle profondeurs, jusqu’à quelle degré de désastre il nous faudra aller pour enfin trouver un sol et nous redresser.

  23. Avatar de Yves de Bressy
    Yves de Bressy

    Bonsoir,
    Excellente analyse, merci pour cette orientation du débat à propos des hypothèses de sortie et/ou de maintien de la zone euro.
    je ne sais pas si quelqu’un ici l’a déjà évoqué, on ne peut malheureusement pas TOUT lire, mais il m’est venu une réflexion ces derniers jours, qui m’a étonné tant le dispositif que je vais évoquer aurait paru logique : Nous avons créé une monnaie unique, nous avons décidé de critères de convergence et de stabilité pour faire partie du « club » euro, mais alors pourquoi n’avons-nous pas instauré l’obligation aux états membres de n’emprunter QU’A la banque centrale ?
    Ainsi le système aurait été de facto solidaire, aurait empêché toute évasion de capitaux par le recyclage intérieur des intérêts des dettes souveraines, et surtout aurait été AUTO contrôlé puisque les états n’auraient pas pu emprunter plus que 3% de leur PIB.
    Franchement il y a des choses qui m’échappent…

    1. Avatar de barbe-toute-bleue
      barbe-toute-bleue

      Ne pas emprunter directement à une banque centrale, pour regarder la dette et la part de son remboursement augmenter partout, n’a pas été décidé pour le bien des peuples, vraiment ?

      Ah ben alors ça doit être fait exprès. En Réalité, ça ne vous a pas échappé.

    2. Avatar de Toute Neuve
      Toute Neuve

      C’est à l’origine la pensée monétariste et ordo libérale

  24. Avatar de fauvarque
    fauvarque

    billet lumineux
    merçi

  25. Avatar de zébu
    zébu

    @ JP Pagé :
    De fait, j’en viendrais presque à remercier les spéculateurs, car en relisant votre article, on s’aperçoit très rapidement qu’ils ont (presque) réussi là où les fédéralistes européens (et tous les européens non fédéralistes qui souhaitent atteindre le même objectif mais par d’autres moyens) ont tous échoué : construire des alternatives, même ‘de facto’ (à défaut d’alternatives ‘de jure’) à l’Europe libérale telle que construite depuis 30 ans, sinon depuis ses ‘origines’.
    Spéculateurs de tous les pays du monde, si vous vous donniez la main …
    Car cette crise :
    1. révèle l’essence même de l’origine de cette crise, à savoir la spéculation (ce que la très grande majorité des européens ignoraient et que dorénavant ne peuvent plus ignorer, comme sources de leurs malheurs : la course au profit, sans limites).
    2. oblige à repenser l’action à mener face à cette situation et plus largement l’action collective, qui avait eu tendance à disparaître ces dernières décennies de l’Europe politique.
    3. remet en cause la ‘doxa’ (ou vulgate) libérale, quant à la nécessité et surtout l’origine des politiques de rigueur, à savoir la spéculation et le lien que DOIVENT désormais faire les européens entre ce qu’ils vivent et ce qu’ils savent (dorénavant, sur la spéculation).

    Depuis des années, M. Jorion (et d’autres avant lui), se sont échinés à démontrer ces faits sans avoir été écoutés le moins du monde. Aujourd’hui, en l’espace de quelques mois, des millions de personnes en Europe commencent à ouvrir les yeux, de par les conséquences qu’ont produites les politiques libérales mises en oeuvre, qui ont permis à la spéculation de faire son ‘travail’ puis s’en sont servies pour appliquer leur programme de politiques de rigueur.
    Deo Gracias donc, les choses sont à nu. Comme quoi, l’ironie et le bien peuvent parfois se cacher dans l’oeil du mal ;).
    J’insiste sur ce point : l’ontologie du monde européen semblait irréversiblement libérale. Seuls des ‘ajustements’ semblaient être recevables.

    Ceci implique donc plusieurs choses :
    1. mettre systématiquement en valeur les liens existants entre les politiques libérales et les actions spéculatives, ainsi que leurs conséquences, dans tous les débats.
    2. refuser les politiques de rigueur qui s’annoncent, en s’appuyant sur le point 1 : l’origine de la crise est la spéculation (et incidemment la baisse des ressources), non l’augmentation des dépenses.
    3. construire une alternative sur la base non pas d’une ‘nouvelle doxa’ mais bien sur une mise en place pratique (et non ‘pragmatique’) de solutions collectives à la crise en cours.

    Si la crise continue, le nombre de personnes qui commenceront à ouvrir les yeux augmentera et finira par atteindre un seuil de rupture qu’en démocratie rien ne vient contrebalancer.
    Le (gros) souci est de pouvoir informer ces personnes et d’éviter que des ‘solutions’ réactionnaires de type ‘fachisme mou’ ou ‘régime policier-autoritaire’ ne viennent à stopper ce processus. Ou anarchie individualiste.

    Car la crise, elle, continuera à engendrer ses effets. Effets dont les spéculateurs même ne peuvent plus en contrôler ni l’importance ni le sens.
    C’est le côté ‘positif’ des choses : sauf ‘accident’ planétaire, ceci ne peut être stoppé.
    Le côté ‘négatif’, c’est que l’on ne sait pas sur quoi il peut déboucher ni même s’il y aura suffisamment de témoins pour en profiter.

    Que sera, sera …

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Je ne suis pas d’accord du tout sur le fait que vous atribuez l’origine de cette crise a la speculation. Si ce n’etais que cela, ce serais relativement simple, pour pru qu’il y ais volonte politique j’en conviens, d’y remedier.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm…
      Même si un paquet de vieux ne sont plus là, il reste des traces de 1929, qui donna 1936, qui donna 1939…

      Rien n’est plus dupe qu’un peuple qui souffre.

      Je suis optimiste, mais cartésien.

    3. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Merci pour votre intervention. Je suis très largement d’accord avec vous. Je pense que la crise actuelle est en train de provoquer une prise de conscience très nette des défauts du modèle ultralibéral qui fonde le fonctionnement du monde depuis 30 ans. Et, vous avez raison. Nous pouvons remercier les spéculateurs d’avoir, par leurs excès, démontré ces défauts ! Je pense que l’on ne pourra plus revenir en arrière, même si cela prendra beaucoup de temps. D’accord aussi pour refuser le systématisme des politiques de rigueur et sur la nécessité d’inventer de nouvelles solutions faisant appel au sens de la solidarité.

    4. Avatar de zébu
      zébu

      @ astrorock :
      d’accord sur le fait que la spéculation n’est ‘rien’ si le politique la reprend en main. ça s’est déjà vu (années 30).
      J’aurais donc dû préciser que si les dérégulations, politiques, des années reagan n’avaient pas eu lieu, on n’en serait pas là (et les années Clinton, cette grande s……e, aussi).

      @ Yvan : vous voulez dire que quand un peuple souffre, il ne peut plus être dupe ? Je reste sceptique. ‘On’ a bien d’autres moyens de le détourner de ses colères vers d’autres points de fixation : l’immigré, le musulman, et que sais-je encore.

      @ M. Pagé : ce qui ne veut pas dire qu’il faille néanmoins abandonner l’évaluation nécessaire des politiques menées en termes de dépenses publiques, ce qui n’est pas le cas actuellement en France, la RGPP n’étant là non pas pour réaliser cette valuation mais bien pour légitimer les réductions de dépenses publiques. Pas du tout pareil.

  26. Avatar de J.Gorban
    J.Gorban

    je vous cite :

     » Seul un tel réajustement dans la répartition des ressources et des richesses qui pourrait être stimulant pour l’économie – et non la multiplication des plans d’économies pesant inévitablement sur les plus pauvres – peut faire accepter par tous les efforts que nécessite la très grave crise que nous traversons.  »

    sous des dehors avenants , vous ne proposez qu’un moyen plus doux ( meilleur répartition des richesses ) pour faire accepter aux salariés le fardeau des dettes.

    quand va-t-on tirer toutes les conséquences de cette nouvelle crise du système capitaliste ?

    ce blog est interessant en ce sens qu’on y trouve des explications sur un certain nombre de mécanismes économiques ; cependant beacoup tourne autour du pot : ce système est il oui ou non réformable ?

    et surtout ne rêvez pas, comme dans le passé les dominants ne lâcheront rien sans qu’on les y contraignent.
    C’est d’ailleurs pour cela que partout en occident les politiques sécuritaires ont le vent en poupe : non pas pour la sécurité des peuples ( ou à la marge ) mais bien plutôt pour constituer les outils répressifs de futurs mouvements sociaux.

    non aux remboursements des dettes ici comme en afrique et ailleurs , surtout en afrique …….

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Il y a un grave malentendu qu’ »il convient de dissiper. Quand je parle de « réajustement de la répartition des ressources et de la richesse » je ne propose pas comme vous le croyez un moyen de faire accepter aux salariés le fardeau des dettes. Là vous vous référez au problème actuel du financement des dettes publiques.
      Pour ma part, je fais référence à la nécessité de changer un système qui conduit à toujours plus enrichir les riches et appauvrir relativement les pauvres ou, en d’autres termes, privilégie les détenteurs du capital, les actionnaires et d’autres bénéficiaires (par exemple les agents financiers qui s’enrichissent par la spéculation) au détriment des salariés ramenés à la portion congrue. On constate, en effet, en France comme aux Etats Unis, une diminution relative dans le temps du pouvoir d’achat de la grande masse des salariés (en prenant comme référence le salaire médian et non le salaire moyen) au détriment des salaires les plus élevés et des revenus d’autres ctégories de populations. C’est ce que les économistes ont appelé le phénomène de déflation salariale qui menace le développement de l’activité économique dans nos pays occidentaux.
      Ce que j’écris est qu’il faut renverser ce mouvement en revalorisant la part des salaires et, à l’intérieur de celle-ci, en rééquilibrant la répartition des salaires au benéfice des plus faibles et des salaires moyens? C’est ce que j’appelle une « plus juste répartition des ressources ».
      Ceci étant dit, vous avez raison. On peut se demander dans quelle mesure et comment ce système est réformable. Déjà la connaissance et la prise de conscience de ses vices représentent un progrès, alors que tout cela sort dans l’opinion à l’occasion de la crise (sinon ce ne serait pas sorti). C’est la crise, en s’aggravant (elle est loin d’être finie), qui peut forcer à réformer le système (on le voit très timidement à propos des turpitudes financières), mais vraisemblablement cela nécessitera une forte pression des victimes du système (appelons cela une pression populaire).

  27. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Je vois que ça phosphore dur sur ce blog.

    Comment faites-vous pour résoudre la crise de la surproduction, en restant à l’intérieur du capitalisme ? (prix libres, libre circulation des capitaux).

  28. Avatar de laurence
    laurence

    😀 😀 😀 Article passionnant Monsieur Pagé

    Que de propositions !!
    Débattons, débattons (Ily a tant de gens extraordinaires ici, quelle richesse!)
    Et plaçons l’homme au centre de toutes ces idées.
    Economie et politique sont des moyens, non une fin en soi…

    On y arrivera!

  29. Avatar de AntoineY
    AntoineY

    5upression du senat pour le remplacer, selon le projet de de gaulle, par le conseil economique et social et le plan (connement supprimé). La je vous laisse imaginer les arguments a la con deployés par les senateurs pour les conserver.

    Certainement pas.

    Le Senat EST la Haute Assemblée… Ce sont les seuls à résister, à ne pas subir la loi oppressive du fait majoritaire (parlementaires aux ordres des partis dont ils sont issus, afin de pouvoir se représenter la fois prochaine). Bref le Sénat fait le job que les parlementaires ne font pas (comparez le niveau et la qualité des rapports des deux Assemblées, c’est consternant pour l’AN). Bref le Sénat est le seul espace libre doté de parlementaires raisonnables (dans tous les sens du terme).

    (quand le général a créé l’AN, c’est à dire un Parlement à 2 chambres, c’était pour contrebalancer les problèmes posés par le Sénat. Mais entre temps est intervenu le fait majoritaire et c’est l’AN qui joue le rôle du Sénat de l’époque, ce dernier étant devenu, dans un grand mouvement de balancier, la chambre d’quilibre d’aujourd’hui. Doté des mêmes intentions, c’est l’AN que le général remplacerait par un Conseil éco et social aujourd’hui).

    A moins de vouloir donner un blanc-seing à la bêtise et à l’ignorance crasse, ainsi qu’un boulevard à l’executif, il vaudrait mieux éviter ce genre de chose. Il y a certainement d’autres alternatives si l’on veut créer un Conseil économique et social (en fait il y en a beaucoup d’autres).

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Sur le senat. Pour quoi le reformer et meme le supprimer? Parce qu’il est le reflet d’une France qui n’existe plus et est elu selon un mode de scrutin obsolete. Vous avncez le fait que le senat resiste, tres bien, mais a qui, a quoi? De fait l’assemblee nationale a TOUJOURS le dernier mot. Meme sa diversite est de facade car le fait majoritaire s’y impose, comme a l’assemblee.

      Quand au bi camerisme, ce n’est pas de gaulle qui l’as institue mais les thermidoriens.

      Sur les relation de l’executif et du legislatif, il faut a mon avis couper definitivement le cordon ombinical entre ses deux pouvoir. Je n’ignore pas les limites du systeme americain, mais il me parrais nettement meilleur pour l’equilibre des pouvoir, car la derniere reforme constitutionelle s’est arrete au milieu du gue, elle a laisse en l’etat, ou presque, la constitution de 1958.

      On a toujours un president omnipotent mais irresponsable politiquement avec le maintiens du poste de 1er ministre qui dans les fait est un super secretaire general et sert de fusible au ca ou et une assemblee nationale caricaturale dans l’expression de la volonte populaire.

      Je n’ai rien contre un hyper president, mais il lui faut un hyper parlement!

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  1. @ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?

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