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70 réponses à “Le temps qu’il fait, le 12 février 2010”
Merci Paul pour ce message juste décousu comme il faut, témoin d’une parole humaine et sensible.
Et c’est justement pour ça qu’on apprécie tant votre apparition du vendredi 😉
La structure et le fond de votre vidéo est l’image d’une déliquescence des propos, des perspectives, et du lien sans lendemain.Un peu « n’importe quoi » pour reprendre votre expression et surtout propos décousues, sans doute en rapport avec nos sociétés occidentales remplies de « non sens » et sans projet. Là est la vraie crise de nos sociétés modernes , c’est NOTRE crise, individuelle et sociétale, vide de sens et sans projet.
« nos sociétés occidentales remplies de « non sens » et sans projet ».
Je ne veux pas faire les louanges de « nos sociétés occidentales », mais c’etait quoi au juste le projet sublime des merveilleuses civilisations de notre passé?
Nous vivons une période d’incertitude, de transition, on ne sait pas vraiment vers quoi c’est sur. Maintenant il y a une prise de conscience, planétaire, une germination, qui va progressivement porter ses fruits.
Il semble que les religions monothéistes qui ont dicté nos pensées pendant des siecles connaissent un recul ineluctable. Dieu n’aime pas les paraboles quand elles sont de reception satelitte.
On assite a l’émergence de la Chine, a la pensée confusianiste (qui a tellement influencée nos Voltaire Diderot et d’Alembert) de L’Inde, et le pauvre petit homme blanc pleure sa mere… C’est normal, ca va tout changer, et oui, en bien!
Vous avez un art de la digression humaniste qui réchauffe le coeur….C’est aussi pour ce « décousu », jusque dans la diction, qu’on vous aime bien.
Cher Paul, ce matin au réveil vers 6 heures, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envi d’écrire ce billet pour les grecs, mais pas seulement. Je vous le livre, ci-après. peut-être un cri du coeur, qui sait ?
La Grèce : un cas d’école
Une dette qui ne nous concerne pas.
Et si ce qui se passe en Grèce, était tout simplement, un refus des grecs de payer une dette qui n’est pas la leur ?
En Grèce, comme en France, en Espagne, au Portugal, dans toute l’Europe et dans le monde, celui qui produit la richesse et n’en reçoit que les miettes, c’est le peuple. Les dettes ? C’est pas lui, c’est ceux qui dirigent, au plus haut niveau, j’ai nommé la gouvernance mondial et leurs complices nationaux.
L’argent de la dette, il est où ? Dans les poches du peuple ? Sur des livrets d’épargne ? Vous voulez rire, j’espère.
L’argent de la dette il est dans les poches des milliardaires et de leurs complices. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’ils sont riches.
Précision : dans le mot « dette », il faut comprendre tous les déficits créés volontairement, et contrairement à ce qu’on vous fait croire, que nous serions, nous qui n’avons rien ou presque, les responsables de ces dettes. (citons les dettes des états, les budgets déficitaires, mais aussi les déficits des caisses sociales et de retraites gérées par eux).
Dans une comptabilité, il y a toujours un débit et un crédit. Quand on prend de l’argent dans une caisse, on le met obligatoirement dans une autre.
L’argent ne part pas en fumée comme ils essaient innocemment de faire croire au peuple incrédule, censé ne rien comprendre. Bin voyons.
Toutes les dettes du monde ont une contrepartie obligatoire : la richesse des élites.
Et là le système se grippe. Ces élites en veulent plus. Ils veulent tout. Une véritable gourmandise boulimique. Il y a le feu, ils savent que c’est la fin pour eux.
Voilà ce peuple grec et demain celui de l’Europe, puis d’Amérique qui ne l’entend pas ainsi.
40 % de l’économie grecque échappent aux poches des élites. (ce que l’on appelle populairement le travail au noir).
Quelle honte. Insupportable pour eux.
Cette crise, mise en place par les élites, ne l’oublions pas, est un prétexte pour mettre en route une politique de rigueur, ce n’est pas moi qui le dit, c’est dans la bouche de tous ceux qui nous gouvernent.
– diminution des retraites du peuple mais hausses de leurs retraites dorées.
– diminution des revenus et du pouvoir d’achat (par le chômage, les nouveaux impôts, les nouvelles taxes, les prélèvements en tout genre, l’inflation) sauf leurs propres revenus dont ils ont voté l’augmentation.
– Déremboursements des frais liés à la maladie.
– Diminution du nombre des fonctionnaires dans les administrations, sauf ceux qui travaillent pour eux à Paris ou à la nébuleuse Europe.
– Diminution du nombre des enseignants. Le peuple doit en savoir le moins possible.
Et si les grecs avaient raison. Si ce qui se passe en Grèce faisait tâche d’huile. Si de 40 % on passait à 100. Une société solidaire, équitable.
Leur dette, ils se la boufferaient. Votons. Si ce droit existe encore. Chiche.
Il est étonnant de noter que les journalistes accablent les grècs, les accusant de vire au dessus de leurs moyens, etc…
Le plus sidérant étant la chronique d’A. Adler ce matin, préconisant une grande coalition des partis grecs qui appliqueraient une politique d’austérité *contre* le peuple et les étudiants anarcho..etc, une « dictature bienfaisante » (sic ! on n’arrête pas le progrès) de 90% des électeurs contre le peuple grec ! Alexandre Adler.
Maintenant il y a des dictatures bienfaisantes !
Adler n’a jamais été bienfaisant : c’est connu de 90% des français (les autres peuples s’en contre-fouten et ils ont bien raison).
Original et tourné vers autrui,
Paul Jorion accorde le singulier au pluriel
😉
Bonjour Paul Jorion,
Lorsque le prix d’une marchandise baisse s’est parce qu’on en vend beaucoup.
Des centaines de milliards d’euros sont et vont être vendus depuis 3 semaines et pendant 2 semaines encore, jusqu’à ce qu’on arrive à un euro pour 1.28 dollar.
Cela est effectué par les banques européennes pour acheter du dollar.
La vraie question est de comprendre pourquoi. La question de la Grèce l’Espagne et du Portugal sont importantes, mais essayons donc de comprendre ce que nous prépare cette vente massive d’euros, ou plutôt ces achats massifs de dollars.
Peut-être que cela nous permettrait de voir une fil conducteur à tous ces évènements portés par les médias, qui ne sont peut-être aussi des diversions.
Merci, l’ouverture d’esprit, l’intérêt de l’autre font nos humanités. A bas les dogmatismes de toutes sortes.
Pour la petite histoire, j’étais présent lors de cette discussion au Berlemont (le centre de presse de l’époque de la Commission), vers 6 heures du matin après avoir passé une nuit blanche, à attendre qu’un porte parole veuille bien apparaître et dire où en étaient les ministres de leur discussion sur la taille des mailles des filets, debout devant la porte de l’ascenseur ! Ce qui explique que je m’en souvienne particulièrement !
A chacun ses souvenirs. Mais pardon aux pêcheurs bretons (et belges). No offence !
@ P.J.
C’est un peu facile de dire que si on aime pas McQueen c’est parce qu’on ne le connaît pas. On pourrait retourner l’argument et vous dire que si vous aimez McQueen c’est parce que vous ne connaissez pas le Grand Art. Dans les deux cas, l’argument n’est pas recevable.
La question de savoir qu’est-ce que c’est l’art, et, donc, où est la frontière entre l’art et l’artisanat, entre l’art et la décoration ou entre l’art et l’escroquerie commerciale, est une question très importante, et pas seulement d’ordre esthétique mais aussi spirituel, sociologique et même politique (j’ai écrit un livre sur ce thème, je connais donc un peu « la musique »).
Comme je ne suis pas sûr que ça soit l’un des vos thèmes de réflexion préférés, et que je n’oublie pas qu’on est sur un blog essentiellement économique, je me permettrais uniquement de vous recommander la lecture de ce que dit Gombrowicz dans son « Journal » sur l’art en général et la Forme (avec majuscule) en particulier, et surtout la relecture des écrits de Lévi-Strauss (l’un des rares intellectuels lucides sur ce thème au XXe siècle) sur l’art contemporain, et plus particulièrement celle du texte « Le métier perdu », publié par Le Débat (n°10) en 1981 (et repris dans l’un de ses livres, il me semble).
Relativisme de l’epoque, la haute couture est de l’artisanat de tres tres haut niveau, de l’art certainement pas.
Apres, passonx a autre chose, la mort de ce couturier est un drame pour sa famille et ses amis, pas de quoi en faire une icone ou un genie.
Merci Jérome pour ce regard si juste.
Et pour le sourire de Monsieur Jorion aussi…
« avoir souffert de toutes les souffrances qui me furent épargnées » Jankélévitch
Et de bonnes nouvelles :
les rencontres que des hebdos tentent d’organiser entre vous, Monsieur Jorion, et des ‘personnes bien placées’… Génial !!
Et le fait que désormais votre proposition sur l’ ‘interdiction des paris sur la fluctuation des prix’ soit relayées par les médias !! C’est fabuleux !
Courage, les choses avancent. Que ca fait du bien!
😉
Bravo Verywell pour le clin d’oeil sans méchanceté!
Nous sommes si nombreux sur ce site ou ailleurs à faire les importants, à nous croire en haut d’une chaire alors que nous sommes tout juste montés sur un tabouret, que les mots de Laurence sont régulièrement nécessaires.
Les bulles de souvenir hippies, les petits billets « fleur bleue » ou les sourires de Paul Jorion sont là aussi pour, de temps en temps, nous faire descendre du tabouret.
Selon l’expression consacrée, nous passons notre temps à constater que la vie ne vaut rien et eux nous rappellent parfois que rien ne vaut la vie.
Assez des grincheux! Pourvu qu’il subsiste toujours des gens comme eux!
Paul, votre esprit d’ouverture et de tolérance est apprécié de tous, mais les réactions qui vous choquent a propos du créateur « A. Mac queen » sont des réactions à un « provocant » qui revendique de l’etre et dans un domaine ou le « Business »est omniprésent (une griffe vaut des titres )!!! L’intolérance a vos yeux choquante n’est tout de meme pas du meme ordre que celle dont Van Gogh fut victime; pouvez vous accepter cela ou le critiquer de votre point de vue. J’ajoute que la mort probablement tragique d’Alexander Mac Queen à 41 ans n’est pas à mes yeux suffisante pour l’envoyer au panthéon des créateurs; mais je peux aussi me tromper, n’avoir pas perçu comme d’autres son talent, et n’avoir qu’une censure d’ordre esthétique.
Je pense à Serge Gainsbourg, qui lui aussi jouait de la provoc, mais son talent me frappe d’évidence, ce qui n’est pas le cas pour Mac Queen.
Mc Queen (ce nom) aurait un talent ébourriffant si il était gratuit.
Le prix ne fait pas la qualité.
L’art ne se monnaye pas…même si des commandes royales ont toujours existé.
D’ailleurs chacun est libre de créer pour son compte.
Essayons.
Tout à fait d’accord.
Ce monsieur était peut-être un « grand créateur » mais il évoluait dans un monde qui représente pour la plupart des gens celui des riches, des nantis, des « élites », du « bizness », tout ce dont nous ne voulons plus.
Ce n’est pas notre monde.
A part çà, du point de vue de l’esthétique on peut discuter, mais c’est vrai il y a de l’originalité et ces recherches dans les lignes, les formes les couleurs sont intéressantes.
De là à m’habiller comme çà………..
M’étant trompé d’article, je mets ici mon commentaire parce qu’il est approprié au sujet:
Pourquoi ne parlez-vous pas de l’article 104 du Traité de Maastricht?
Pourquoi ne pas demander… exiger son annulation?
Pourquoi les États européens ne peuvent-ils pas se financer à faible taux auprès de LEUR banque centrale et doivent utiliser les marchés et les banques privées qui ELLES se financent à faible taux auprès de la BCE?
Y a-t-il quelque-chose que je n’ai pas compris?
http://www.youtube.com/watch?v=YbOA8utFlFE
J’ai fait un commentaire similaire dans l’article concerné. Peut-on initier une action pour l’abrogation de l’article 101 du traité de Lisbonne? sachant que des violations des traités européens ont déjà été perpétrés par la France, L’Allemagne et d’autres qui laissent filer leur déficits sans qu’un juriste ait bronché… On me dira que c’était justifié par des circonstances exceptionnelles (sauver les banques) mais justement, nous sommes dans une situation économique exceptionnelle! Ou alors la nature de la situation (sauver le peuple) parait-elle d’un seul coup moins exceptionnelle ? Autrement dit peut-on imunément violer des traités pour sauver la Finance et s’interdire de le faire pour saigner les peuples? Belle Communauté que celle-là!
S’il y a un juriste dans la salle, merci pour son aide sur le type de recours éventuel, genre droit d’initiative citoyenne ou autre…
C’est bizarre ,les associations d’idée…
Mon pantalon est « décousu » si ça continue on verra l’ trou d’ mon (pantalon)…
Chanson extraite de la Guerre des boutons qui nous ramène à des considérations sur la mode.
Pour le détracteurs du défunt créateur,je ne puis m’empêcher de citer Jean Cocteau .
La mode meurt jeune.
C’est ce qui fait sa légèreté si grave.
@ André Morvan
Super ce billet! Quelle réjouissante inspiration !
@ Yan et Monsieur Jorion,
cette question je me la pose aussi : pourquoi ne pas abroger un article ,qui porte un autre n° dans le traîté de Lisbonne, puisqu’il semble déplaire (euphémisme) à beaucoup de monde ?
Comment pouvons-nous agir pour obtenir cela ??
Merci Laurence pour tes encouragements. Tu sais, ce n’est pas si simple d’écrire comme cela ce que l’on pense, c’est un métier, de journaliste, et je ne le suis pas. Je demande l’indulgence de mes lecteurs. Et puis malheureusement beaucoup de journaliste ne font pas leur métier, ils sont trop politisés, accrocs de la pensée dominantes, alors je n’ai pas de scrupule. Tu auras bien compris que mon truc c’est plutôt la mathématique. Pour moi un et un cela doit faire deux et quand çà ne le fait pas, alors je m’interroge. Tu imagines qu’actuellement, la gestion des finances publiques me fait faire des bonds. Pourtant ce n’est pas beaucoup plus compliqué que de gérer sont budget familial. Les chiffres sont plus gros c’est tout.
Paul Jorion,
A propos du breton, puisque cela s’adresse sans doute à moi.
Relisez moi, je n’ai montré à aucun moment un quelconque mépris de cette langue. Mon problème se situe à un autre niveau, post troisième république.
De même que votre compréhension des propos de votre professeur de breton à l’époque (effectivement typique) est une interprétation possible et c’est la vôtre. Typiquement flamande pour le coup.
Mais je n’arriverais pas à bousculer vos certitudes alors tant pis pour moi.
Et pour faire le lien à mon tour avec Mc Queen d’une autre manière, rappelez vous que l’URSS avait « figé » et « gelé » les folklores des populations. Cela les rendait-il plus vivants ?
Bonjour !
Merci de parler des paysans, avec un grand « P » .
le contemplateur, celui qui communique sans mots…à demi mots…malgré les maux !!!
« le premiers seront les derniers …les derniers, les premiers ! » dit l’autre … Un paysan ????
Il sait, le paysan: il est une composante de son environnement. Il parle à la lune, à sa lune.
Aujourd’hui, cependant, ils ne sont pas nombreux ces paysans là !!!!
Entre les certitudes des uns (a) et les peurs des autres (b)… pas facile de les inviter à s’écouter ….
Et ma foi, force est de constater qu’il y a, ne serait ce qu’en europe, des concentrations de (a) et (b):
notamment en bretagne et aux pays-bas.
Je ne reconnais plus, aujourd’hui, la bretagne et ce pays -bas de ces photos en noir et blanc … Ou est ‘il donc passé ???? Ca pue aujoud’hui … 30 kms avant la fonrtière bretonne et 20 kms avant celle du bas pays …
…Soupir….
Encore une histoire de PIGS…
LES MANGEUX D’TERRE – Gaston Couté (1880-1911) le gâs qu’a mal tourné…
http://gastoncoute.free.fr/sons/EmmanuelPariselle_LesMangeuxDeTerre.mp3
Quand la pensée est décousue, c’est qu’elle n’est pas limpide. Être à la fois l’intellect, protestant, qui méprise le paysan (qui n’aime pas ce qu’il ne connaît pas) tout en affirmant être aussi ce paysan, c’est pas clair et plutôt confus. C’est même affirmer d’une certaine façon être méprisable et peu connaissant.
Que l’art moderne soit une photo, dans le temps, ne prouve en rien que cette photo soit bonne. Certains l’aiment, d’autres pas!
Avoir une pensée articulée dans tout, c’est se prendre pour Dieu.
Mon pantalon est « décousu » si ça continue on verra l’ trou d’ mon (pantalon)…
@Lisztfr 14h20
J’étais sans doute euphorique ce matin, je n’avais pas vu votre post………
*d i c t a t u r e b i e n f a i s a n t e * un concept d’ Alexandre Adler.
Qu’en pensent les lecteurs de ce blog?
Il y a une très bonne analyse de F.Lordon sur le métier du chroniqueur sur Acrimed…Je préconise pour ce monsieur Adler une cure de silence de quelques années pour se remettre de ses chroniques répétées sur FC; sinon il va succomber de suffisance.
Laurence, cela fait aussi penser au concept de « guerre juste », repris par Obama dans son discours de réception de son prix Nobel de la paix.
« Dictature bienfaisante », « guerre juste », des oxymores qu’Orwell pointait du doigt dans son 1984: « la guerre c’est la paix », « le mensonge est la vérité », etc.
C’est étonnant le nombre d’horreur qui nous est promis « pour notre plus grand bien ».
L’humanisme devrait rester la seule piste pour sortir de cette domestication qui nous est promise.
C’est le sujet de « Règles pour le parc humain », le petit livre du philosophe allemand Peter Sloterdijk (éditions Mille et une nuits – 2,50 euros):
« La domestication de l’être humain constitue le grand impensé face auquel l’humanisme a détourné les yeux depuis l’Antiquité (…) – le simple fait de s’en apercevoir suffit à se retrouver en eau profonde. »
@ simplesanstete
Les cibles sont mouvantes.
En suivant un peu les débats de ce blog et les différentes interventions de monsieur Jorion, j’ai cru comprendre que, dans la première mouture du site, les réactions étaient relativement focalisées sur la recherche de la structure qui mène le monde. Il s’agissait sûrement de comprendre et de chercher à désigner qui dirige pour ne pas se tromper de cible. Paul Jorion a indiqué quelque part pourquoi il avait décidé de modifier cette tendance (entre autre, si je me rappelle bien, parce que ça générait des conflits stériles façon « bataille de chiffonniers »).
Si c’est bien la finance qui manipule tout, cela ne l’empêche pas d’avoir trouvé aux états unis une terre accueillante. « Les USA manipulent tout » dites-vous. L’histoire du libéralisme économique nous fait bien comprendre pourquoi ce vaste territoire vierge sur lequel un « melting pot » culturel et social a trouvé refuge, suite aux soubresauts de l’histoire, était le lieu idéale pour que se développe l’expérience libérale, et partant, le pouvoir de l’argent.
Paul Jorion ne dit pas autre chose lorsqu’il rappelle que depuis Jefferson (suite à un choix fait entre la démocratie et l’argent pour savoir qui est le juge le plus impartial) c’est la chambre de commerce des états unis qui fait et défait les présidents. L’avez-vous entendu sur France-Info (« parlons net ») qualifier Obama de « Bush III », peu de temps après son élection. Comment ne pas comprendre en effet, en comparant le budget de campagne de Mc Cain, vingt fois inférieur à celui d’Obama, que l’argent avait voté pour ce dernier, comme il avait voté pour Bush la fois précédente. Il serait naïf de penser que l’énorme pouvoir que représente la finance américaine n’ait pas participé au « casting » pour choisir celui qui allait plaire aux foules sentimentales. Celui qui durant quatre ans allait gérer le magasin.
Vous parlez d’Israël. Un coup d’oeil sur « La géopolitique pour les nuls », quelques visites à la bibliothèque (plus le visionnage d’une très fameuse conférence de presse du général De Gaulle en 1967), suffisent à comprendre les intérêts qu’avait les états unis (et la finance américaine) à choisir ce camp-là dans la région.
Lorsqu’on a trouvé ça, on est pas plus avancé.
La finance est une drôle de bête, sans maître et sans patrie.
Jorion a rappelé récemment qu’il existe des structures sans dessein (il citait la famille, qui est une structure sans intention, en l’opposant à la loi, qui elle n’est qu’intention).
La finance est devenu peu à peu cette structure sans dessein, cette « famille » sans patriarche.
Inutile de traquer le complot caché, le train de la finance avance sans conducteur (on avait mis quelqu’un de permanence, pour surveiller les rails, mais il est depuis longtemps allé rejoindre les passagers à la table de pocker, dans le wagon Pullman).
Si le train déraille, on incriminera le chef de gare du pays traversé. Allez! roulez jeunesse! Une nouvelle donne, et champagne!
La finance est sans patrie.
Nous continuerons à la traquer aux états unis qu’elle aura déjà sauté de continent. Nous avons tous été témoin du fait qu’en 1989 il ne lui a pas fallut trois semaine, après la chute du Mur, pour s’installer dans ces nouveaux quartiers russes.
La finance est sans patrie mais elle aime beaucoup grossir sur les ruines des nations et des peuples. C’est pour cela que, lorsqu’elle nous demande de choisir un camp, dans un conflit nouveau destiné à l’engraisser, la première chose à faire est de refuser cette bataille truquée.
Le temps pour nous de qualifier la machine folle à écraser les peuples d’ »axe libéral atlantico-sioniste » qu’elle aura déjà changé de nom, en laissant les victimes innocentes qu’on aura désigné à notre vindicte.
Cette machine a changé plus de dix fois de nom au cours de l’histoire. Nous construirions une ligne Maginot pour l’arrêter, qu’elle aurait déjà trouvé sa « percée de Sedan » pour contourner notre barrage.
Nous sommes dans une guerre de mouvement. Le site de Jorion est un des postes d’observation.
Si vous avez raison sur Adler, si il est vraiment le « cas d’espèce » que vous dites, laissons le faire et se ridiculiser de lui-même. Si il est l’ »idiot utile » du camp qu’il a cru trouver, ne soyons pas les idiots utiles du camp d’en face. Ne rejoignons pas les rangs qu’on nous désigne.
Les cibles sont mouvantes, soyons mouvants.
Une petite information qui va dans le sens de votre proposition sur les stocks options. Malheureusement, M Jouyet n’a jamais reussi a etre audible depuis son arrivee a l’AMF.
J’interviens pour la premiere fois sur ce blog que je lis frequemment. Je travaille actuellement en Pologne (donc, desole pour les accents) au sein d’une federation d’employeurs. Il est etonnant ici de constater que la grande majorite considere que la Pologne ne subit pas de crise, mais au contraire a reussi a piloter ses politiques economiques mieux que les autres. Quand on creuse un peu, on s’apercoit rapidement qu’il s’agit surtout d’une dependance moindre de la finance. Ce qui n’empeche pas les politiques d’appuyer sur la pedale liberale, quitte a trouer le plancher…
Surtout continuez! il est vital que quelques voix de « bon sens » puissent se faire entendre
Dans les musées vont les âmes, admirant l’artisanat d’un temps
Broches de Bactriane, chausses et robes Gupta
parures de reines, farouches esclavagistes … nos mères parfois …
Leurs enfants errent-ils cloches et ruelles, palais, forum ou immondices ?
Savent ils ce beau de leurs aïeux, ce laid du présent, la sagesse ou le vice ?
Réclament t’ils la tête des riches, des nobles, des gueux, des sots ?
Jugent t’ils parfois les hommes sur foi de leurs étranges oripeaux ?
Dans les musées vont les âmes, admirant l’artisanat d’un temps,
Broches de Bactriane, chausses et robes Gupta
parures de reines, farouches esclavagistes … nos mères parfois …
« Was d’Bur nit kennt fresst’r nit ! »
Version en francique rhénan de « Ce que le péquenot de connait pas, il le bouffe pas ».
Le francique rhénan est un dialecte parlé en Moselle-Est depuis des siècles, mais aussi en Allemagne voisine(Sarre, Palatinat, Rhénanie).
En Moselle, les gens « instruits » parlent le français, ce qui a entrainé la quasi disparition de la langue locale au sein de la jeune génération, avec les encouragements de l’Education Nationale (ici, chanter La Marseillaise, svp).
Effet de bord non désiré : les entreprises allemandes, qui emploient une part non négligeable de la population locale, renoncent à recruter les jeunes mosellans, parce qu’ils ne comprennent plus l’allemand (langue très proche dudit patois).
Comme quoi des politiques culturelles aux relents nationalistes, voire colonialistes, peuvent avoir une incidence non négligeable sur l’économie d’une région.
C’est kif-kif bourricot en Alsace et cette expression je l’ai entendu maintes fois quand il s’agissait d’ingérer des plats « exotiques » comme des huitres ou des escargots, non sans avoir fait l’effort préalable d’essayer. Déception.
Ceci ne m’a pas empêché de m’intéresser à de multiples sujets, libres.
@ Roger,
c’est justement parcequ’il est humain que Monsieur Jorion n’a pas ‘une pensée articulée dans tout’. 😀
Et puis il est gentil, vous avez d’ailleurs remarqué qu’il p r é f é r a i t être décousu et confus (quitte à encourir des remarques) plutôt que d’aller jusqu’au bout de sa pensée que l’on devinait très cohérente… mais qu’il a retenue.
Vous êtes très aimable mais j’ai enregistré cela très tôt ce matin. En plus j’ai succombé à un tic que l’on vous apprend quand vous enseignez dans une université anglaise : un redoublement de la fin de la phrase précédente dans le début de la suivante, qui est censé aider l’auditeur mais qui en français ressemble plutôt à du bégaiement !
@erca57 « Comme quoi des politiques culturelles aux relents nationalistes, voire colonialistes, peuvent avoir une incidence non négligeable sur l’économie d’une région. »
?!
Vos propos sont emplis de tant de contre-sens et d’interprétations erronées qu’on ne sait quoi y répondre.
« politique culturelle » dites-vous ? –> Il n’a jamais été question de ça !
« aux relents nationalistes » ? –> Anachronisme
« colonialistes » –> Vous touchez le fond.
Visiblement, la notion de « insurable interest » fait son chemin, même au FT :
http://www.ft.com/cms/s/0/e7168fc6-1740-11df-94f6-00144feab49a.html
Bon, il serait quand même temps d’être un peu sérieux.
Je ne connais pas les mosellans, mais je connais les bretons. Et force est de constater que les « péquenots » de basse-bretagne ont investi en masse toutes les administrations de notre pays « colonialiste ». Et c’est évidemment une bonne chose et pour eux-mêmes en tant qu’individus et pour la Bretagne qui a largement profité de ces attachements. (autoroutes gratuites, décentralisations massives, absence de nucléaire, agriculture, etc. Pour le meilleur et le pire parfois en ce qui concerne l’agriculture.)
Et là encore, le phénomène est très différent de qui s’est passé avec les riches capitalistes flamands et la comparaison abusive.
» Bon, il serait quand même temps d’être un peu sérieux. »
Oui surtout que le positif est de retour en boucle à la télévision, vu à la télé dans une publicité, si si je vous assure ce n’est pas des blagues.
Quoi que je l’aurais vu dans le métro cela n’aurait pas été aussi la même chose.
@Jérémie,
Je ne sais pas à quoi vous faites référence, j’ai bazardé ma TV il y a quelques temps déjà. Vous pouvez expliquez svp si possible ? 🙂
@Bab 😀
@Jean-Luc merci pour votre réponse et les références de l’ouvrage.
Sur le fond, j’ai longuement réfléchi à cela (et ce n’est pas fini!) en découvrant ‘Les animaux dénaturés’ de Vercors il y a longtemps…
Tout cela conjugué fait une belle journée!
« @ Laurence
« Les animaux dénaturés » de Vercors; c’est noté pour ma prochaine virée à la bibliothèque.
De cet auteur j’avais lu au collège sa nouvelle intitulée « Le silence de la mer ». Etrange nouvelle: Pendant la seconde guerre mondiale, un officier allemand, imprégné de culture française, est logé chez un vieux monsieur et sa nièce. Persuadé du nécessaire rapprochement des peuples, amoureux de la France et de sa culture, l’officier essaie chaque soir d’engager la conversation avec ses hôtes. Il parle musique et littérature française, il n’obtient que silence et mépris. Il retombe à la fin de son idéalisme.
Cette nouvelle était si universelle, si peu partisane, qu’il paraît que certains on cru à l’époque qu’elle avait été écrite par un nazi.
Il est des écrivains qui savent faire parler le coeur de l’être humain, peu importe son uniforme. Ils nous faut les lire toujours, et nous les recommander pour que leurs leçons restent vivantes de générations en générations.
Je vous citais plus haut Peter Sloterdijk. C’est drôle, il a écrit aussi quelque chose à ce sujet. Selon lui, « les livres sont de grosses lettres adressés aux amis. (…) Les auteurs grecs se seraient certainement étonnés de savoir quels amis se feraient connaître un jour en réponse à leurs lettres. Cela fait partie des règles du jeu de la culture de l’écrit: les expéditeurs ne peuvent prévoir qui seront leurs véritables destinataires. »
Plus loin il explique l’importance du « facteur », de celui qui au cours du temps, des siècles parfois, porte la lettre à l’ami destinataire (les romains hellénistes portant les lettres venues de Grèce jusqu’à l’espace ouest-européen. Sans eux les lettres se seraient perdue en route). Le destinataire ne soupçonnait pas que quelqu’un lui avait écrit et pourtant la lettre est là.
D’où l’importance de relever son courrier régulièrement, comme je le fait aujourd’hui grâce à vous. Merci encore.
Bonne journée Paul, la cause gagne un avocat de plus: « Gary Gensler, chairman of the Commodity Futures Trading Commission, is shattering any illusions that his 18 years at Goldman Sachs Group Inc. would make him sympathetic to Wall Street’s effort to weaken derivatives legislation. »
Gensler turns back on Wall Street to push derivatives overhaul
Paul Volcker en interview vidéo sur le FT, très confiant.