« L’esprit absolu – art, religion, philosophie – semble s’élever au-dessus de l’esprit du monde qui se manifeste dans l’histoire des peuples ».
Jean Hyppolite, Introduction à la philosophie de l’histoire de Hegel (1948)
En parlant de ‘milliards de dollars’ … un trou de serrure indiscret avec vue sur l’intimité du clan TRUMP… C’était…
157 réponses à “Alexander McQueen (1969 – 2010)”
Quel abus du mot « créateur »!! Plus un faux artiste dans un art mineur produit « du vent » et plus les adorateurs des extravagances nouvelles se prosternent devant lui en l’appelant « créateur »…
Qu’est-ce qui vous permet de dire « faux artiste » ? Et qu’est-ce que cet « art mineur » condescendant qui vous permet de faire l’économie d’une argumentation ?
Il faut vraiment prouver que faire des chaussures ou des robes est un art mineur à côté d’écrire « Hamlet·, composer la « Passion selon St. Mathieu », peindre Las Meninas ou construire la cathédrale de Reims?
Ou que McQueen est un faux artiste à côté des vrais: un Picasso, un Bonnard, un Matisse, un Bacon… (pour ne parler que de peinture du XXe siècle).
Oui, il faut le prouver : votre indignation ne fait malheureusement pas l’affaire.
Les créatifs créent des noms propres: Mac Quenn; Koons… Marque qui a une valeur d’échange sur un marché dit de l’art comtemporain comme les produits structurés en avaient sur un autre marché. Le prix de l’art comtemporain est un prix spéculatif, le « prix de beauté » de Keynes devenu le prix de « transgression dérangeante ». » «Visionnaire et avant-gardiste, ses créations s’inspiraient à la fois de la tradition et de l’hyper modernité pour être hors du temps»dixit F.H Pinault grand capitaine d’industrie et fils de son père. Ce qui disparait dans ce monde, finance ou art contemporain , mode … c’est la valeur d’usage: « Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil. « Delacroix Où est la fète? A la bourse sans doute!
le monde de la mode est comme le monde de la finance, c’est à dire completement déconnecté du réel…
En tout les cas pour ce créateur là qui semble vouloir attirer l’attention.
Il faut reconnaitre que c’est surprenant, de la à dire que c’est de l’art …Non , c’est plutot comme un spectacle, un jeu du cirque.
D’autre part ON peut bien critiquer les voiles et burqa..en disant que cela dénigre et rabaisse la femme à l’état de chose ou d’objet pour les hommes, je crois que ces spectacles là n’ont rien à envier aux talibans.
La burka cache la beauté des femmes. Ici on la gâche.
Paul Jorion, psychanalyste à ses heures, pourrait nous dire si l’homosexualité de tous ces créateurs de mode y est pour quelque chose… Ces femmes mannequins ressemblent de plus en plus à des phallus, non? 🙂
@ ayatollah (quel nom étrange)
Le monde de la mode est depuis toujours, et par nature, déconnecté du réel. Si le vêtement est affaire de coutume (costume) et d’habitude (habit), la mode est forcément au-delà. Des parures Mayas aux robes à crinolines, le réel à toujours été mis hors jeu.
Si le spectacle est un jeu avec le réel, alors oui, comme vous le dites, la mode est un spectacle. Ne boudons pas notre plaisir!
Voile, burqa, femme réifiée, objet des hommes,… Calmons le jeu. Jamais aucun vêtement n’abolira la femme.
Je me demande si on est vraiment dans l’art ou le snobisme ? Mais les deux vont si bien ensemble aussi…
Les chaussures Bionat, moins « styliste », sont si agréable à porter. Une adresse près de Paris ? Montreuil.
Ce style de chaussures n’existe que pour completer une silhouette idéalisée d’un défilé sans vrai objectif commercial.
Devant le nombre de collections, chaque saison, le message doit être fort pour sortir du lot. D’ailleurs avez vous vu ce
genre de modèle dans la rue à part sur peu d’originales argentées? McQueen a créé bien d’autres belles choses qui resteront dans la mémoire.
L’histoire du costume nous démontre que les excés vestimentaires ne sont pas réservés à nos contemporains : poulaines du XVème siecle, pieds bandés des chinoises, escarpins à talon pour homme au XVIIème. Pour affirmer leur appartenence à un groupe, une ethnie, un rang les hommes sont allés trés loin dans l’inconfort sinon dans leur intégrité physique. On peut constater qu’une tendance au corps liberé succéde à une mode plus contraignante, mais pour aprés mieux se soumettre à de nouveaux diktats.
Force est de remarquer que la rue est marojitairement triste et uniformisée et cela malgré la surabondance de propositions et surement à cause de cela. Les modes les plus marquantes et créatives ne sont-elles pas nées de périodes tourmentées ou de restrictions?
Dommage : parti avant qu’il ne lui vienne à l’idée, de créer des gants…
Mes amis ! Quelle intolérance ! Quelle étroitesse d’esprit ! Plus le sujet est, paraît-il, « mineur », plus on s’autorise à s’enrager ! Revenons à nos moutons de changer le monde… pour rétablir un peu de calme !
Avec un brin d’humour noir, tout de même…
Le sujet est fondamental, c’est pour ça qu’on « enrage »: c’est quoi l’Art? C’est quoi la vérité dans l’Art? Pourquoi on prend l’artisanat pour de l’art et on confond le laid avec le beau? Pourquoi l’art « moderne » officiel est devenu une vaste escroquerie sans aucune limite?
Paul, voilà où mène Hegel 😉
Cela prouve que vos lecteurs vous prennent au sérieux, du coup même un peu trop 😉
Moi, j’aime les citations…
-L’intolérance est en elle meme une forme de violence et un obstacle a la vrai pensée démocratique
~Mohandas Gandhi
-Intolerance is evidence of impotence.”
~Aleister Crowley (English poet, author, philosopher, 1875-1947)
Quand je vois ces pauvres filles anorexiques , je ne vois pas leurs vetements je ne vois que leurs »canes » et j’ai envie des les dégommer comme au bowling. Elles ne sont que la triste représentation de notre haine du charnel, du réel. c’est pour cela que nous préférons l’argent aux choses. Sous des dehors très « porno chics » nous meurtrissons la chair honnie . Nous n’aimons plus les choses. La théocratie n’est peut-etre pas là où on l’attend
Ces extraterrestres étranges…, ces caméras articulées qui les suivent, cette musique atonique: est-ce un défilé de mode ou un tournage d’un film de science-fiction? Les frigues m’ont semblé jolies mais faut-il torturer de pauvres jeunes filles pour vendre la camelote ?
Quelle est le mobile de Paul quand il nous montre cela ? En tout cas j’ai été étonné par le peu de réaction féministes outrées…
@ GDelaporte
Moi aussi j’aime les citations:
« Il faut être intolérant pour être libre. »
(Georges Darien)
Oh, Giacometti.
l’Homme qui marche.
La silhouette tendue,
la géométrie parfaite,
un espace déglingué,
la boue sur tes pieds,
la fange recouvre,
l’espace mutilé,
vient la fragilité,
et cette femme flamboyante, qui marche,
est-ce elle qui t’arrive aux chevilles ?
le temps, le temps,
ne vaut plus un clou.
Oui quelle dureté dans vos commentaires à tous !
Reste qu’il n’était qu’un homme, fragile …
Relire « Fragilité » de Jean Claude Carrière , un joli livre …
@Hervey 11/02 20h49.
J’ai regardé cette vidéo qui me met extrêmement mal à l’aise sans trop savoir pourquoi.
@Paul,
Mais moi j’aime beaucoup les pieds ! Pas tous, c’est vrai… 🙂
@ Ken Avo
C’est l’occasion de s’interroger, ça peut prendre du temps… sérieusement.
@ tous…
Picasso disait de l’art, « c’est comme le chinois, ça s’apprend ». Si c’est Picasso qui le dit, ça passera mieux que si c’est moi qui vous le dis abrupto.
Je suis un peu déçu mais pas trop surpris de la bronca que cela soulève. Cette manifestation d’indigence m’attriste et m’amuse en même temps.
Si l’Art est en parti lié à la richesse, si on l’assimile aux traders, s’il décore les devantures des banques etc… s’il est assimilé aux surplus de l’économie, tant pis. Tant pis et tant mieux.
Tant pis parce qu’il vaut mieux que ça et je ne développe pas, ce serait trop long…
Tant mieux parce que je préfère que l’on gaspille les surplus de l’économie sur les enchères d’un Giacometti plutôt que d’alimenter un complexe militaro-industriel.
Et pour étendre la réflexion, il me semble préférable de voir se développer des activités artistiques que des activités militaires. Il faut faire la différence. Certains n’en ont cure et partent en guerre contre l’art parce qu’il serait trop lié à l’argent. Mauvais prétexte, aveuglement, je dis !.
En rire je vous dis pour ne pas avoir à en pleurer.
En matière d’art, et je pense effectivement que c’est ici de l’art – et pourquoi cela n’en serait-il pas ?, on aime ou on aime pas et puis c’est tout. Restons simples !
Triste.
L’Art (au sens large) et ses excès, sa folie, l’incompréhension qu’il suscite (mais n’est-ce pas là son rôle essentiel?)
n’a-t’il plus sa place dans ce monde borné par des considérations économiques?
Les artistes pourtant, dans leur activité sublimatoire, contribuent largement à changer le monde ou le regard que l’on porte sur celui-ci.
Et la notion de ‘ Beau’ dans la création , futile au regard du trouble et des réactions qu’il suscite.
La notion du Beau « futile »?? Mais il n’y a que la Beauté de vrai dans ce monde-ci !!
« Quel corps à corps, toute ma vie avec le néant. Tant aimer la vie et si peu y croire! Admirer le monde et le détruire à mesure qu’on l’adore! C’est à la beauté seule que je crois; et la laideur de la mort est partout. »
(André Suarès)
« Le beau est la splendeur du vrai. »
(Plotin)
Pablo, la notion de « beau » dans l’art est en effet completement futile. Tu devrais lire les critiques d’arts fin 19eme hurlant sur les impressionistes (Manet surtout), trouvant leurs oeuvres « laides ». 20 ans plus tard tout le monde s’extasiait…
L’art ne doit pas etre beau, l’art doit intriguer, provoquer. Dans ce sens Mc Queen a franchement reussi.
Apparence quand tu nous tiens…
Plus sérieusement je suis assez curieux de voir ce que l’on en dira avec le temps…
D’un point de vue artistique c’est choquant sur le coup puis cela a tendance à se légitimer dans le temps, en effet,les exemples sont nombreux : Baudelaire s’invectivant face à la photographie naissante ou encore les débuts du pantalon chez la femme…
Pour la petite histoire ces pieds torturés ne datent pas d’hier…les chaussures montantes existaient déjà à l’époque romaine.
Ceci dit, loin de là à prétendre m’y connaître tel un expert dans ce domaine, cette vison de pierreries et paillettes par les temps qui courent me laisse un peu dubitatif dans la mesure le monde va quand même un peu moins bien qu’avant ; en effet à mes yeux l’argument de la fête, du rêve, de l’insouciance prôné par l’état d’esprit de la mode comme solution face à la monotonie de la vie de tous les jours tient mal la route. Désormais les gens consomment et consommeront moins qu’avant, bien sûr il y aura toujours des argentés pour s’offrir ces folies mais ces défilés de haute couture servent aussi de banc d’essais pour nos futurs vêtements et instinctivement (je ne suis pas d’accord avec Mia!) on peut s’attendre à une certaine « frilosité » en matière de création dans ce domaine : maintenant on regardera à deux fois avant de lancer la commande en chine ou je ne sais où…
En bref tout ceci pour dire que l’avenir de ces belles choses peut sembler compromis dans la mesure où les potentiels acheteurs se contenteront davantage d’en rêver plutôt que de dépenser et la disparition de McQueen aussi malheureuse soit-elle, résonne comme une triste coïncidence…
Objection sur les appendices disgracieux!
je mettrais bien une vidéo… mais bon.
L’art est au porcs (pigs) ce que les échasses sont à nos manques.
Paul a la queen au basques et drague le béret Govoy (pan-pan-boom-boom)…….. Avec élégance, …tout du moins la sienne.
Quel engouement général pour ce Hendaye (end-day pour le Keupon ) !!!! Que de monde à la manœuvre!!!
Quand nous nous élevons au dessous de la ceinture de ce, ….. »tu parts ou tu raques ».
Anella tu est vraiment une femmmmmmmmme insupportable. Mais je t’aime, malgré tes prothéses .
Tristesse.
C’est marrant, toutes ces prises de position tranchées, parfois outrées, vis à vis d’un truc finalement un peu insignifiant pour le sort de l’humanité. C’est parce que ça doit toucher chez chacun de nous des zones différentes. Citons:l’esthétique, la création, le people et sa corrélation le marché, le sort des femmes, la communication. Et pourtant, c’était un professionnel de la légèreté!
Ce qui est intéressant, c’est que cette info (la mort) fasse autant réagir (ce sont les meilleurs qui partent). Les infos sont un paravent qui cachent les choses sérieuses.
Vous dites bien : « le people et sa corrélation le marché ». Un pas de plus, concernant cet artiste : « la haute couture et sa corrélation la ploutocratie ». Cette relation établie simplement par beaucoup des vulgum pecus, spectateurs de défilé de mode. Et trouble provoqué par l’entrelacement de séduction, de subjugation, auxquels ont peut céder, et d’arrogance qu’on peut rejeter – le mouvement de beauté qui emporte le tout n’apaise rien, bien au contraire. Choses très sérieuses donc.
Comme c’est étrange. Steve Mc Queen (vrai artiste) na pas « élevé » ses créations « au-dessus de l’esprit du monde ». Au contraire, il en a pleinement exprimé la part la plus épouvantable. Précisément : l’idéologie ploutocrate, selon laquelle la richesse c’est bien, et que les pauvres attendent que les miettes tombent de la table, et que plus les riches sont riches plus il y a de miettes. Par conséquent qu’il glorieux de manifester et claironner l’argent qui est tout. Et l’élégance de ses créations n’est pas antinomique à cette dévotion aux puissants et aux puissances : l’argent achète aussi le talent, voire le génie, ce ne sont pas les exemples qui manquent dans l’histoire.
@ Phil de St Naze,
pour vous, je cite : « esthétique, création, le marché, le sort des femmes, la communication »,
ne sont donc pas des choses sérieuses …
Allez, vous êtes pardonné : vous êtes amusant.
@Laurence.
« esthétique, création, le marché, le sort des femmes, la communication » se rapporte à ce que ça doit toucher chez nous. C’est donc évidemment signifiant sans quoi notre vie ne le serait pas
C’est le phénomène de la mode qui est relativement insignifiant.
Quand on veut faire un match, il faut s’assurer qu’on a les bonnes jambes, quand on veut lire, il faut des lunettes, quand on veut penser, il faut un cerveau et quand on veut agir, il faut des idées et un réseau.
Non non ceci n’a rien d’anecdotique.
Les outrances lingères importables évoquent les outrances financières meurtrières.
Mais tout çà est « légal ».
Les terriens (riches) sont devenus fous.
Lacroix est dépressif et va peut-être….
PS
Entre nous Picasso se foutait du monde , mais les investisseurs qui en ont pris se régalent encore…pour un temps.
Vous voulez achetez une couleur?
Vous savez qu’une fois barbouillée sur une toile un « bleu » ou un « noir » changent de valeur au m².
Cà me Soulage!
Si Picasso se foutait du monde (regardez ses dessins) qu’est-ce qu’ils faisaient Malevitch avec son « Carré blanc sur fond blanc » ou Klein avec ses monochromes ou Robert Ryman avec ses « tableaux » entièrement blancs collectionnés avec passion par le cinéaste Claude Berri?
Paul,
D’un coup, c’est comme-ci les images devenaient le catalyseur de bien des frustrations.
Intolérance énorme, esprits bornés, regards fermés, donneurs de leçons…
Surtout ne pas rêver parce que les temps sont durs? Quelle bêtise.
Dès qu’on critique les modes, on est un frustré, un intolérant, un esprit borné, un aveugle, un donneur de leçons ou un imbécile.
L’insulte comme argument suprême. Ça rappelle les vieilles techniques du stalinisme, auquel votre pseudo fait penser.
On se calme. Pablo75, tout le monde est soit un escroc, soit un imbécile à vos yeux. Vous ne facilitez pas les choses.
Mais c’est le contraire !! C’est les gens qui n’aiment pas McQueen qui se font traiter d’ntolérants et de bornés !!
@ Pablo 75
Faut pas s’ennerver comme ça, la vie est trop courte, va faire une sieste et un peu de méditation. T’as le droit de penser ce que tu veux et d’autres le contraire, comment vouloir que quoique ce soit s’améliore dans ce monde de M …sans un minimum de tolérance?
Deux personnes peuvent avoir deux point de vue différents en ayant raison toutes les deux. Ca concerne la réalité de chacun, son histoire, ses frustrations, son parcours, son expérience, son émotion.
“LE SAVOIR AMOUREUX “La plupart des philosophes, de Platon à Hegel et Heidegger, présentent le réel comme problématique : ne pouvant être reçu comme tel, c’est-à-dire approuvé, qu’avec l’appoint d’une garantie extérieure, Idée, Histoire ou Être. On dirait que le réel est manchot, et que rien de bon ne saurait en être attendu tant qu’on n’aura pas récupéré le bras manquant. Cela, tel quel, n’a point de sens, point de raison : le réel peut bien advenir, il n’en sera pas pour autant reconnu. D’où l’habituelle besogne de la philosophie, son dur et perpétuel labeur : exhumer le sens caché, recomposer le puzzle, attendre, comme Hegel, d’une fin de l’Histoire qu’elle veuille bien confier au philosophe, in extremis, son fin mot. Sans doute le même Hegel entend-il vivre pleinement le réel, c’est-à-dire en son présent – “Ici est la rose, ici il faut danser”, est-il recommandé dans la préface aux Principes de la philosophie du droit – ; mais il faut pour ce faire passer d’abord par une laborieuse “réconciliation” avec le réel, obtenue à l’issue d’interminables médiations conceptuelles. De quelle faute le réel est-il donc coupable qu’il faille ainsi le bouder, sauf à entreprendre, par la suite, de lentement se “réconcilier” avec lui ? C’est là, on le sait, une immense question qui parcourt toute l’histoire de la philosophie, du moins de toutes les philosophies principalement affairées autour du problème du manque.
“A cette histoire de la philosophie – de la philosophie triste, pour cause de manque –, l’allégresse fait une opposition constante. (…) En sorte que c’est bien ici la rose, et maintenant qu’il faut danser : pas pour ce qu’en dit Hegel, qui n’approuve le présent qu’à la condition de le rattacher à la totalité concrète, c’est-à-dire à la fin des temps. (…) A la considérer ainsi – en tant que savoir approbateur du réel –, l’allégresse consiste essentiellement en une élimination de l’autre et une dissipation du double – soit en une approbation non narcissique de ce qui n’est pas autre, c’est-à-dire de tout ce qui existe, justement saisi comme à jamais préférable à ce qui n’est ni présent ni ici.”
(Clément Rosset, L’Objet singulier, “L’appréhension du réel”, PP 107-111)
Les chaussures, il faut les voir portées sur les modèles. Je ne sais si ça peut donner envie aux femmes de les acheter.
En tous les cas, en tant qu’homme, je n’aurai jamais envie de les offrir à une femme comme celles qui les portent sur cette vidéo. Il est vrai que je n’ai plus l’âge, mais quand-même, je trouve que ça sent la décadence. Au final, les vêtements qui cachent et les chaussures et l’intégrité des modèles, ont peut-être leur utilité plus qu’on ne le croit. Tout peut s’expliquer parfois.
Rendez-vous dans 20 ans (si j’arrive à 95 ans). Où en seront les créateurs d’avant ou d’arrière garde quand, dans la pénurie de beaucoup de matières premières et d’énergie pour les façonner, ils seront contraints à créer dans le virtuel?
Tout porte à sortir du matériel dont on ne sait plus quoi faire d’utile ni même d’esthétique. A moins que ce soit seulement pour faire de l’argent et rien d’autre. C’est triste, et ça ne peut durer longtemps.
Bonjour,
chaussures trés curieuses mais qui les portent ? c’est de l’art pour les communs, femme statue vivante ange emprisonnée statufié sur un socle de jolies pierres
… et que seul les esclaves sexuels de riches bouffis de la finance peuvent porter et que seul les gens trés trés riches peuvent venir lécher aprés leurs méfaits financiers et avant la « petite conclusion » .
Sans mentir, j’associe tout ces délicieux petits organes enfermés dans ces « socles à lampadaires » à notre prison économico-financiére.
En tout cas seul leur créateur et avec tout les artistes du monde (j’y inclus aussi les footballeurs) méritent des salaires et avantages à la Proglio dé Veolia, car ils nous font rêver.
Cordialement
Alexander a rejoué « La Grande Evasion ».
L’art c’est comme le sport.
Quand c’est mis en vente çà tombe dans l’ excès.
Ce qui est excessif est ridicule.
La tolérance?
Cà mène aussi aux excès…
Hi hi!
L’ art est une composante fondamentale de l’ humanité.
Serait-il préférable qu’il cesse d’exister (quel danger!) sous prétexte que celui -ci est, comme toute choses en ce monde y compris nous, récupéré par la Finance ?
Si on en doutait, on sait maintenant -au vu des réactions que ses créations suscites- qu »alexander MacQueen était un Artiste.
« on sait maintenant -au vu des réactions que ses créations suscites- qu »alexander MacQueen était un Artiste. »
Je ne savais pas qu’un de mes étrons faisait de moi un Artiste avec un grand A.
(ce qui n’est pas une critique du talent de MacQueen, je trouve ses robes jolies; juste sur l’absurdité de votre affirmation).
Ya des form’ d’art, moi qui m’dérangent !
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/02/12/une-artiste-qui-derange_1304618_3246.html
C’est fait pour.
En périose de campagne électorale actuelle… puis, ce peut être considéré comme un détournement…
Le locataire de l’Elysée osera-t-il réclamer des droits d’auteur?
L’Art pose toujours pleins de questions. N’est-ce pas ?
Bah, c’était pas si méchant, après toutt.
@Hervey « C’est l’occasion de s’interroger, ça peut prendre du temps… sérieusement. »,
Oh c’est assez simple. Ce défilé par sa mise en scène, les vêtements présentés, la coiffure et le maquillage des mannequins me fait penser à une nuée de sauterelles extraterrestres. Et c’est exactement ce que voulait l’artiste, n’est-ce pas ? C’est donc une réussite de ce point de vue.
Il reste que « j’aime pas », paysan ou pas. 🙂
Ceux qui aiment ne sont-ils pas plus riches que ceux qui n’aiment pas ?
Hervey,
Peut-être mais « ne pas aimer » plus « qu’aimer tout » n’est-il pas également plus courageux ?
J’admets, quand j’ai vu le sujet, je fus surpris, Mr Jorion se transforme-t-il en gazette.
Ma réaction en voyant ces photos de chaussures, mais il en est de même pour moi lorsque je vois certains défilés de collections,un hochement de tête, je n’ai en fait pas de jugement particulier, j’ai une formule toute faite : » ce n’est pas mon truc », des jours c’est » ce n’est pas ma tasse de thé « , je vous ferais sourire en vous disant que je suis consommateur de café, quoique, donc pour revenir au sujet présent, sur un certain nombre de sujets, je ne me sens pas à même de donner mon avis et ce faisant je ne dis rien d’autres que mes formules toutes faites.
Si j’interviens sur ce sujet, c’est que je reconnais l’esprit de mes concitoyens, je dois reconnaitre que je voyage peu, oui ce français qui sait tout sur tout et qui est capable de mieux faire que le président et l’entraîneur des bleus.
Si je dis que je ne voyage pas, c’est que je ne sais si, sur ce sujet présent, ce » critiquisme » est français ou vient de l’homme d’aujourd’hui.
Bref dans ce débats, apparait cette capacité que nous avons à nous approprier toutes les conversations, notre capacité à ne pas faire abstraction de nous-même ( nous ne sommes pas le centre du monde « , notre capacité à nous croire supérieur aux autres, sans doute d’autres choses pas très gentilles… et ce faisant, en voyant les réponses et votre réaction, je me dis que ce post sur cette disparition, me semble pas si mal venu que cela.
Je vais donné mon opinion perso, sur ma manière de lire et de suivre ce blog, peut-être est-ce hors de sujet, je ne sais, mais cela me tarabusque depuis quelque temps.
Cette crise, votre blog, les réponses, m’ont montré combien je m’étais ou coupé de la réalité, ou que la réalité ne me correspondait plus.
Je m’explique, j’ai l’impression que nous sommes comme orphelin, nous nous sentons incompris, nous avons conscience que la période actuelle est une rupture de société et pourtant, la société continue son chemin, quasi comme de rien…
A certains moments, je me dis que j’affabule, que suis pas un bon, que tous ceux que je vois savent mieux que moi, et une info et je me redis alors, pas possible que cela puisse repartir, c’est pas possible…
Alors sur ce site, je reprends confiance en moi, je ne suis pas seul, d’autres pensent comme moi, je dois admettre cependant que j’aimerai que les réponses soient plus fraternelles, que la discussion s’entame réellement, j’ai donc l’impression que chacun s’épanche un peu, il y en a qui ont de la suite dans les idées, comme la monnaie fondante, d’autres qui veulent créer des mouvements, en fait je vous remercie M. Jorion et Leclerc, même si le sujet traité est grave, si la situation n’est pas agréable du tout, vous nous donnez la possibilité de ne pas nous morfondre dans notre coin, en pensant que nous sommes les seuls à avoir compris combien la crise n’avait en fait rien à voir avec les précédentes, sauf à faire un grand voyage vers le passé, comme vers la Rome antique…
A une époque vous aviez lancé l’inventaire de demain, ne serait-il possible de lancer, les bonnes nouvelles, ce me semble il y a quelques bonnes choses, contre le réchauffement climatique, des avis contraires parfaitement documentés et plausibles, des idées comme les maisons actives, des découvertes allant dans le sens du « comment faire sans le pétrole « , des découvertes sur de nouvelles techniques pour les cellules photo-voltaïques ou sur les piles…
Je crois que nous avons tous besoin de positiver, et oui une autre idée, suis un créatif et pas un créateur, les questions et j’en pose une, vu que les banques françaises sont principales actionnaires des banques grecques, vu que les banques grecques sont les principaux débiteurs de la dette grecque, que la Deutche-Bank est une des 3 principale banques dans le traitement des CDS, qu’une des agences de notation était à capital français, je me dis que peut-être regarder uniquement derrière les USA pour la crise Grecque est peut-être une image imposée .
En d’autres termes ne mettons nous pas trop de responsabilité sur cette crise, uniquement sur le dos des financiers, ce faisant et si c’est vrai, cela expliquerait que finalement rien ne bouge réellement, ce faisant nous avons raison de penser que la crise est gravissime et que personne ne sait où nous allons et ce qu’il faudrait éventuellement faire pour nous éviter d’y aller…
@ Bourdon
Il y a plein de bonnes nouvelles. Dès qu’on quitte un tant soit peu le tissu urbain, en Bretagne en Alsace ou dans les Pyrénées, la vie de demain s’organise avec les circuits courts et les rapports directs entre producteurs et consommateurs (c’est ainsi que René Dumont voyait la suite de l’histoire), la lutte contre l’expulsion des sans-paiers ou contre les aéroports inutiles.
Mais rien n’est jamais gagné, la coopérative des paludiers des Marais de Guérande (anarchiste au départ) s’est transformée progressivement en entreprise capitaliste verte, avec directeur sortant de l’ESSEC, ou quelque chose comme ça, et mépris des producteurs. Et c’est ça la marque des mondes pourris: la spoliation des producteurs par les commerçants.
(Une des actions marquantes de Gandhi: la marche vers la mer pour que chacun produise son sel)
L’explication de la crise et de ses récurrences tient à ce que les instruments de production (artistique et autres) ont acquis une puissance telle que la nature (à laquelle on inclut les hommes) est épuisée par leur emploi sans répit, et qu’il faut ensuite la laisser se régénérer. Toute l’activité se ralentit alors jusqu’à la prochaine possibilité matérielle et spirituelle de renouveau. L’homme ne se sert pas de sa puissance avec raison et entendement mais l’utilise à son rendement maximum jusqu’à ce que la nature le rappelle à l’ordre. Ce fonctionnement est rendu possible par le désir aveugle de substituer à Dieu un entendement détaché et cantonné à la sphère humaine. Il est concomitant d’une certaine peur de la mort qui atteint les classes dirigeantes et qui, médiatiquement, se développe désormais dans les populations, pousse à la survie matérielle, qui pourtant est évidemment illusoire.
Pour contrer cette tendance il faut réaliser la deuxième partie du plan initié par les esprits des Lumières. Après avoir démontré que les dieux n’existaient pas, qu’un dieu n’existait pas, il faut entendre désormais que Dieu existe et que nous sommes spirituellement immortels. Que pour cette raison seule la raison a raison.
En vertu de cette axiome, seule la joie doit avoir droit de cité et la joie ne peut venir que de la connaissance. Bref, ne vous laissez pas toucher par la crise, comprenez-là et elle vous fera jouir – mais cela je n’ai pas besoin de l’écrire, sinon, vous ne liriez pas ce blog.
Ha ! Je ne connaissais pas ce styliste. J’aime beaucoup. Super.