Billet invité.
La dégradation de la situation financière de certains Etats européens dans un premier temps, mais d’autres pourraient suivre, démontre que :
– la crise n’est évidemment pas terminée, au contraire
– la puissance des banques est plus grande qu’avant la crise
– les Etats et donc les citoyens sont désormais en première ligne et ce pour deux raisons : d’une part, les mesures d’austérité réclamées vont se faire sur le dos des politiques sociales, d’autre part, les citoyens et les économies locales vont être les premières victimes des spéculateurs.
Cette situation impose de revenir aux fondamentaux en ce qui concerne le rôle du politique et à s’interroger sur ce que les sociétés civiles peuvent faire pour n’être pas éternellement spectatrices d’une descente aux enfers annoncée…
Sur le rôle du politique, force est de constater que les réformes en profondeur n’ont pas été engagées, que les Etats n’ont pas su utiliser ce moment unique qu’a été le renflouement du système bancaire pour changer les règles du jeu, imposer une nouvelle régulation, changer les méthodes de rémunération, encadrer les agences de notation, réglementer voire interdire les ventes à découvert.
Cette faiblesse très coupable fait que les Etats ne sont non seulement plus en mesure d’agir sauf collectivement, car ils dépendent des banques pour leur dette, mais encore sont victimes des spéculations auxquelles les banques renflouées contribuent au moins indirectement (voir l’exemple de la Grèce). Le sujet est donc celui de savoir comment, aujourd’hui les Etats à supposer qu’ils aient la volonté politique de le faire, pourraient agir. Cette question est particulièrement posée pour l’Europe qui accumule les difficultés. Or, l’orientation très libérale actuelle ne prédispose guère à prendre des mesures drastiques à l’égard du marché financier.
Restent les citoyens qui, après avoir assisté au hold-up du siècle, constatent que ce qui a été pris dans les poches des contribuables et qui était officiellement destiné à renflouer l’économie réelle, sert en réalité, à les dépouiller un peu plus. La montée du chômage et des personnes en fin de droit, la mise en cause de ce qui reste de la protection sociale, la charge sur le budget des dettes qui impose un relèvement inéluctable de la fiscalité ne peuvent rester sans réaction et ce d’autant plus que les bonus continuent dans l’allégresse… il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes pour produire et financer qui reposent sur le bottom-up et la décentralisation, sur les mécanismes coopératifs et mutualistes.
C’est dans cette logique que j’avais, voici 15 jours, sur ce même blog lancé un débat sur les banques. Je pense qu’il devrait continuer. Le thème de la décentralisation est fondamental car il permet d’inverser le sens de la pyramide et de se réapproprier sa vie et ses choix pour sortir de la torpeur dans laquelle la situation anxiogène dans laquelle nous vivons, nous plonge.
194 réponses à “De nouvelles méthodes pour produire et financer, par Corinne Lepage”
J’aimerai moins de belles phrases creuses, moins de mots choisis et plus d’actions sur le terrain.
Que nos politiques animent leurs militants à agir sur le terrain auprès des gens qu’ils cherchent donc les solutions qui existent là où elles se trouvent et non pas la haute sphère qui ne règle rien.
Règlons donc déjà à la source les problèmes : tiens par exemple que les militants agissent contre l’inertie total et la bêtise de Pôle emplois, ce mastodonte qui ne sert à RIEN, ça c’est de l’action.
Je rêve de voir des militants qualifiés aider ceux qui cherchent un emplois les aider vraiment pas comme cela se passe avec Pôle emplois entité plus qui ne sert qu’à une seule chose : payer ceux qui y travaille mais qui n’apporte rien aux autres.
Assez de mots, ceci est une action parmi tant d’autre qu’un combat politique avec de vrais militants peut faire bouger dans le bon sens au lieu de ces kermesses de militants qui discutent du sexe des anges sans jamais s’attaquer à la réalité.
L’action devrait être le maître mot de la politique, les discours on en a assez.
C’est sur le terrain qu’on veut vous voir relever le défi et relever la France de l’inaction.
vous etes pret à payer plus d’impot pour qu’un conseiller de Pole-emploi ait les moyens de faire correctement son travail et qu’il n’ait à s’occuper QUE de 60 chomeurs au lieu des 300 à 500 actuels.
Accompagnement des chomeurs en France : 1% du PIB
Accompagnement des chomeurs dans les pays scandinaves : 3% du PIB
votre commentaire est caricatural et pour ma part non merci, je ne souhaite aucune action en votre compagnie.
Je ne crois pas que Mme Daerdenne soit contre l entraide.
J aime bien sa « Frenchitude ».
Le procédé consistant a brailler dans un micro pour imposer son point de vue avec quelques complices qui
applaudissent dans la foule, et couvrir ainsi la petite voix de celles et ceux qui essaient de réfléchir, ne vaut
pas mieux, que le plus subtil procédé du ministre pour discréditer les propos de Paul, et faire dérailler son
raisonnement (il fait dire a Paul ce qu il n a pas dit).
Ceux qui braillent et agissent sans réfléchir (apparemment) ont été, sont, et seront les troupes d’ élite irremplaçables, de ceux qui nous spolient, leurs meilleurs alliés, ils empêchent de PENSER, acte patient et necessaire pour
dénouer l écheveau de toute arnaque de très haut vol.
Ils transforment une manifestation pacifique en scènes de guerre urbaine, ils maintiennent l esprit au
niveau de problématiques binaires, au ras du sol, dans une logique binaire (agir , ne pas agir; etre
de gauche, de droite, etc…) qui est le pain béni de nos saigneurs qui évoluent dans un autre cadre.
La toxicité des ces gens a permi de détruire la performance de bien des services publics, et ainsi réussir
la prouesse de faire souhaiter leur privatisation par les usagers qui en avaient le plus besoin (de ces
services publics).
Revenir a la « Frenchitude » : être ouvert, ne pas exclure a priori, ne pas coller d’ étiquettes définitives sur
les gens, c est un fil d’ Ariane pour reconnaitre les habitués de ce blog, et les distinguer des troupes
d’ élite, des casseurs du modèle Social Français.
Cela n’ interdit pas la saine colère, par ailleurs.
C’ en était une.
@Tigue et Daerdenne
Je pense que personne ici ne pense que les services publics sont inutiles, sont à éliminer, à forcément privatiser, etc, etc.
Par contre, que beaucoup de gens sur ce blog soient traversés par l’idée que le management des services de l’Etat, à la schlag, à l’intimidation, à la carotte et au bâton, n’est certainement pas le meilleur moyen d’améliorer leur productivité, me semble une quasi-évidence
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
Reuters
Voici mon interprétation :
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques). Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
3- Barak Obama, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, sont des hommes politiques. Ils veulent être ré-élus. Or, ils viennent de constater l’effondrement de leur cote de popularité. Sarkozy a battu cette semaine son record d’impopularité, Obama aussi, en plus, il a perdu une élection imperdable dans le Massachusetts. Bref, les dirigeants politiques ont constaté que leurs électeurs étaient furieux.
4- Obama, Merkel, Sarkozy, ont distribué l’argent des contribuables pour aider les banques, mais ils se sont rendus compte que cet argent n’était pas re-prêté aux ménages, ni aux entreprises, et que, en plus, leurs électeurs étaient de plus en plus furieux contre les banques. Le G7 a donc marqué ce retournement politique : maintenant, les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques.
5- Ce retournement politique montre que les dirigeants politiques se re-centrent sur leur propre nation, et sur leur propre électorat. Ils n’en ont plus rien à foutre de la Grèce. Ils ont déjà passé la Grèce par pertes et profits. Comme le disait Axel Weber, le patron de la Bundesbank : « Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu’on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s’épargner les douloureux efforts d’adaptation qu’on a soi-même endurés. »
Je le répète, La France et l’Allemagne profiteront de cette crise pour laisser les pays « croupions » , Grèce, Irlande, Portugal et autres à leur ruine et les obliger à sortir de l’Euro. Il y aura ensuite une possibilité de reconstruire un zone Euro restreinte et enfin efficace avec la France, l’Allemagne, le Benelux Italie et quelques autres.
DETRUIRE LA ZONE EURO POUR EN RECONSTRUIRE CELLE QUI AURAIT DU L’ETRE DEPUIS 15 ANS sans les états parasites et sous perfusion depuis leur intégration
Enfin une bonne nouvelle
On revient aux temps des rançons pour liberer tel ou tel souverain ,sauf au lieu de capturer un roi lointain qui n’avait somme tout pu d’influences sur les campagnes éloiggnées , on capture un pays entier en laissant libre leurs dirigeants
après Yalta, on a donné la Grèce aux Occidentaux et la Bulgaire aux Russes : La Chine (ou autre ) pourrait très bien aider les Grecs ,après un G20/davos/OMC/ machins de l’ONU en 2010 .
Il serait interessant de savoir quelles pourraient être les contreparties d’un tel marchandage !
Car si cela se passe pour la Grèce ,cela se passera pour d’autres pays dans d’autres régions ,les pays les moins fragilisés font des OPA hostiles sur les pays plus faibles !
!
Et pourquoi donc abandonner les Grecs ? N ont ils pas des chômeurs, des gens qui souffrent ?
A qui le tour après ?
Le chomeur grec semble moins coupable que le ministre qui cède à cette logique du chacun pour soi, responsable première de cette crise.
bien-sur qu’il y’a des gens qui souffrent en Grece comme ailleurs. on ne peut pas poser le probleme sous cet angle sinon on est coincé.
La grece a souhaité entrer dans l’EU et la zone Euro mais n’a JAMAIS eu la volonté d’en respecter les regles, JAMAIS comme d’autres pays actuellement, notamment les nouveaux entrant de l’est qui finiront par avoir les meme problemes.
La grece voulait les fonds structuraux collossaux de l’Europe et l’acces à son immense marché . Les gouvernements et le peuple grec n’ont JAMAIS respecter les regles du pacte de stabilité, lutter contre la corruption à tous les etages notamment celle des fonctionnaires même de base, lutter contre le travail au noir (plus de 20% du PIB, en France 5%), la fraude fiscale.
Le peuple grec pourra t-il aujourd’hui, face à la catastrophe qui le guette, accepter les reformes structurelles et surtout CULTURELLES indispensables ?
Madame,
Ce « hold up du siècle » n’appelle-t-il pas un tribunal d’opinion : Un « Tribunal Lepage-Jorion sur la dette publique » ? Votre ténacité et le scalpel d’Aristote sur l’argent écriraient de concert une page d’Histoire, pas seulement pour la France.
La crise que nous vivons renforce chaque jour un peu plus l’argument selon lequel les banques et les assurances devraient être soit des services publics soit des mutuelles. Or l’actualite nous demontre que c’est tout le contraire qui est en train de se produire.
Le changement de statuts de la Poste en société anonyme et désormais entériné.
Autre exemple : la Commission Européenne est en train de mettre au point la directive dite « Solvabilité II » qui doit régir le secteur de l’assurance à partir de 2012. Dans sa version actuel ce texte est extrêmement pénalisant pour les mutuelles. Sans trop rentrer dans les détails. Les mécanismes autorisés par la directive pour renforcer les fond propres en cas de nécessité correspondent exclusivement aux instruments utilisés par des société disposant d’un actionnariat ce qui par définition n’est pas le cas des mutuelles.
Par conséquent les mutuelles vont avoir de grandes difficultés à remplir les critères de solvabilité ce qui pourrait entraîner la disparition de bon nombre d’entre elles.
L’assurance est le secteur économique européen ou les mutuelles ont le plus de poids et au lieu de servir de base à sa reconstruction et a son redéploiement il en en train de disparaître sous nos yeux.
Qu’est ce qu’on fait, les gars, là, maintenant ?
Toi, moi, nous. Maintenant.
Allez!! Il y a plein de gens intelligents et très instruits ici…
Propositions : –
–
–
oui, Laurence, c’est bien la question. Qu’est ce qu’on fait ? J’avoue je ne sais pas pour l’instant mais je suis sur que çà va venir. La nature a horreur du vide, et alors là, c’est le vide total. Je ne connais pas un parti politique qui propose autre chose que le capitalisme-libéralisme d’un côté ou le Socialisme-communisme de l’autre. Il faut proposer quelque chose qui ne sera ni l’un ni l’autre et un système où la finalité ne sera pas : »on va se faire un max de pognon ». Un système où celui qui produit la richesse sera reconnu et non l’inverse. Un système ou celui qui produit la richesse, le fait pour le bien de la masse et non le bien d’un petit nombre de familles oligarchiques qui ne foutent rien si ce n’est des guerres ou de la violence. Je crois qu’on arrive à un tournant. Oui il y a des gens suffisamment intelligents pour bâtir un système ou chacun aura sa place. Je ne crois pas que Keynes ou Marx aient été les derniers hommes intelligents de la planète. De qui se moque-t-on ? Je suis optimiste. Oui. Résolument optimiste.
http://www.no-sarkozy-day.fr/
rendez-vous le 27 Mars
les filles ont le droit de repondre, aussi, Laurence ? :=)
oui, Laurence, on fait quoi maintenant ???
diffuser largement le blog de Paul, ça on le fait deja, mais what else ?
je grogne d’impuissance , GRRRRRRR
A lire d’urgence – Un autre point de vue :
http://www.marianne2.fr/Annie-Lebrun-des-maux-pour-dire-la-crise_a184840.html
Parmi ces expressions creuses très à la mode il y en a une qui me heurte tout particulièrement c’est le « principe de précautions », mais après tout, peut être pourrait-il se révéler comme un principe salvateur si on l’appliquait à l’environnement SOCIAL subissant les dérèglements de l’industrie financière, on pourrait alors envoyer nos ministres chargés de l’économie et du budget devant la haute cour de justice !
Les erreurs et les tricheries des financiers sont percues à ce jour comme des catastrophes naturelles (tremblement de terre, Tsunami …), des fatalités sans causes (humaines).
Bref rappel du fumeux principe, qui gagnerait à s’appliquer à l’homme dans ces rapports sociaux:
» l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable «
Voici un communiqué de l’AMF qui illustre un fois de plus la main mise des institutions financières:
=> Elle savent très bien se protéger par l’interdiction de la spéculation à la baisse, alors que cette règle devrait être appliqué à l’ensemble des marché. Je suis mitigé sur l’interdiction de la spéculation sur les variations de prix, un pari à la hausse est constructif par contre un pari à la baisse est destructif et devrait être formellement interdit !
Ce comportement est scandaleux car ils appliquent à eux même une réglementation qu’ils combattent…
»
Interdicition de Vente à Découvert sur valeurs financières
Ventes à découvert : l’Autorité des marchés financiers prolonge les mesures exceptionnelles sur les valeurs financières dans l’attente de la définition d’un régime permanent au niveau européen.
Le collège de l’AMF a décidé, lors de sa séance du 26 janvier 2010, de prolonger jusqu’à nouvel avis les dispositions prises le 19 septembre 2008 qui visent à interdire les ventes à découvert sur une liste définie de valeurs financières.
L’AMF poursuit sa contribution active aux travaux menés au sein du CESR qui ont pour objectif de définir un régime permanent et harmonisé de régulation des ventes à découvert en Europe.
Les titres de capital et les titres donnant ou pouvant donner accès au capital, concernés par le communiqué de presse du 19 septembre 2008 relatif aux ventes à découvert sont les suivants :
ALLIANZ
APRIL GROUP
AXA
BNP PARIBAS
CIC
CNP ASSURANCES
CRÉDIT AGRICOLE
DEXIA
EULER HERMES
HSBC HOLDINGS
NATIXIS
NYSE EURONEXT
PARIS RE
SCOR
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
«
Sans aller jusqu’au tribunal de la dette publique (mais après tout pourquoi pas) je crois essentiel de ne pas accepter et de chercher des voies nouvelles d’actions. Le phénomène courtisan que nous vivons aujourd’hui en France a des répercussions par cercles concentriques. A force de vivre dans la société de l’oxymore, il devient impossible dans la sphère médiatique classique de poser les questions de fond. Car souvent les mots sont employés pour dire le contraire de ce que l’on fait, ce qui finit par rendre la société folle et déboussolée. Paul permet par ce blog de poser les questions même celles qui fâchent et de s’expliquer avec des mots qui sont compris de tous pour ce qu’ils veulent dire.
Par ailleurs, la hargne du politique qui se comprend parfaitement pose un problème politique. Qui est chargé de décider et avec quels organes de contrôle ? A mon sens, la première question à régler est celle des conflits d’intérêt et de la poursuite pénale du trafic d’influence. Je pense que si tel était le cas, la confiance dans les politiques pourrait peut-être commencer à revenir… ne serait-ce que parce que les décisions changeraient….
La lutte contre le trafic d’influence et les conflits d’interet, le nepotisme et certains privileges des elus.
Oui, cela recredibiliserait les politiques et la politique.
sans aucune demagogie car j’ai beaucoup de respect pour les élus qui dans leur tres grande majorité font un gros travail avec un engagement authentique pour defendre l’interet collectif.
La retraite « avantageuse » des élus est une injustice insupportable pour les citoyens sur fond de reforme des retraites.
Autant, il est necessaire de revoir le statut de l’elu, sa remuneration, son devenir apres mandat( reglé pour partie par M.Debré avant de quitter le perchoir quand il a attribué des allocations chomage aux parlementaires non-reelus, ce qui n’etait que justice sur le fond, dommage que dans la forme M.debré leur ait accordé plus d’indemnités sur une plus longue durée qu’aux autres salariés. c’est une erreur grossiere d’autant plus inssuportable en ce temps de crise)
Si j’etais moi-même élue, ce que j’ai failli etre, je revendiquerai l’alignement des droits des elus sur ceux des citoyens, ni plus , ni moins. Sinon comment etre credible quand on est parlementaire ?
Le principal problème politique est le défi posé à la démocratie par la morale des hommes publics. Il n’est pas question des les mettre tous dans le même sac. Pour avoir travaillé pour un certain nombre d’entre eux, je dois attester que ce sont souvent des hommes honnêtes, mais malheureusement tellement obsédés par le nocif combat politique (baiser l’adversaire, cf François Bayrou), donc peu cultivés, voire informés objectivement. Leur psychologie dérive également vers un quasi-mimétisme par rapport au « bon sens » de l’électeur. Crtiquer les hommes politiques, c’est implicitement critiquer leurs électeurs, juqu’au moment où il n’y a pas d’offre politique conforme aux aspirations de certains d’entre eux.*
Seulement, une relative honnêteté, teintée de psychologie un peu ploucarde, légèrement tordue des élus de proximité, n’est pas superposable à celle de politiciens nationaux influents qui sont membres du jockey-Club, qui se sont mariés avec un beau parti qu’ils ont rencontré dans un rallye et qui sont par appartenance sociologique, cul et chemise avec la finance. Lors de la révolution, certains nobles étaient du côté des lumières, ce n’a pas toujours suffi à sauver leur tête.
En 68, le seul révolutionnaire, c’était de Gaulle
30/05/2008 | Mise à jour : 14:26 | Commentaires 5 | Ajouter à ma sélection
Le 30 mai 1968, le président de la République reprenait la main, tournant la page des «événements». Un an plus tard, il était désavoué sur un programme social novateur. Par Alexandre Duval-Stalla, l’auteur d’«André Malraux, Charles de Gaulle, une histoire, deux légendes» (Gallimard).
En mai 1958, au moment de son retour au pouvoir, le général de Gaulle avait confié à André Malraux : «Si, de mon vivant, je voyais la jeunesse de France tenir toutes les promesses que je mets en elle,je considérerais que cela est plus important pour le pays que la Libération. Alors le jour où, en 1944, j’ai descendu les Champs-Élysées ne compterait plus pour moi.» Dix années plus tard, en mai 1968, le généralde Gaulle rencontre une certaine jeunesse de France. Ce serait trop simple de ne voir dans la contestation étudiante de Mai 68 menée par Dany le Rouge qu’un simple rejet du père glorieux de la nation, concentrant sur sa personne les conservatismes et symbolisant le pouvoir autoritaire.Mai 68 : sorte de révolution œdipienne mêlée à un hédonisme individualiste et libertaire. La réalité est plus complexe.
Depuis sa «réélection» en 1965, le général de Gaulle défend un projet social qui lui tient à cœur : l’association capital-travail. Il souhaite que les salariés puissent recevoir une partie des bénéfices des entreprises par la participation : « Dans une entreprise, la participation doit prendre trois formes distinctes. Pour ceux qui y travaillent, il faut d’abord qu’elle comporte l’intéressement matériel direct aux résultats obtenus, ensuite le fait d’être mis au courant de la marche de l’entreprise dont le sort de chacun dépend, et enfin la possibilité de faire connaître leurs propositions pratiques.» Idées révolutionnaires, voire subversives, à l’époque. Le premier ministre, Georges Pompidou, est loin d’être séduit par ces idées. Il n’est pas le seul. Le général de Gaulle songe alors à se séparer de lui, mais la courte victoire aux élections législatives de mars 1967 l’en empêche. Le 8 mars 1967, au Conseil des ministres, à la surprise et à l’incompréhension de ces derniers, il annonce que «c’est la question ouvrière qui, avec le désarmement atomique, conditionne désormais les grandes questions de notre temps». Et André Malraux de l’approuver : «Il faut une politique sociale plus généreuse :il faut distribuer nos caisses pleines. Quant aux jeunes, prenons garde ! Le gaullisme est le destin de la France. Tout ce qui est en face, ce sont des combinaisons. Pas un contradicteur n’a compris ce que le général de Gaulle tente depuis tant d’années. À nous de faire en sorte que la réalité gaulliste soit mieux comprise.» Ils ne seront pas entendus.
Un an plus tard, au début de l’année 1968, l’atmosphère en France est trompeuse. Si tout semble calme en apparence, les réalités économiques et sociales sont différentes. La situation s’est progressivement dégradée : l’inflation est de retour, la croissance ralentit, le chômage augmente en touchant essentiellement les jeunes. Un problème devient aussi majeur : celui de l’université. Les étudiants sont de plus en plus nombreux. L’université a du mal à suivre. Un projet est préparé pour introduire sélection et orientation, à la demande du général de Gaulle. Mais les esprits dans les universités commencent à s’échauffer, particulièrement à Nanterre. On connaît la suite. Six mois plus tard, André Malraux livre sa pensée sur Mai 68 : «L’imagination au pouvoir,ça ne veut rien dire. Ce n’est pas l’imagination qui prend le pouvoir, ce sont des forces organisées. La politique n’est pas ce qu’on désire, c’est ce qu’on fait. L’important n’est pas de crier “Vive la Liberté”, c’est de faire que les libertés soient réalisées par l’État. Ce que les jeunes attendaient de nous, avant tout, c’était un espoir, au fond des malaises qu’ils ressentent plus que nous encore, et qui est au fond de nature religieuse, parce que nous sommes dans une situation sans précédent de rupture entre l’homme et le cosmos, entre l’homme et le monde…» Et le général de Gaulle de conclure au plus fort de la crise étudiante : «Il est possible que parmi ces farfelus de la Sorbonne, il y en ait certains qui n’aient pas tort. »
Quarante ans plus tard, la prophétie de Malraux se confirme : «Tout le mondea été, est ou sera gaulliste» ; même la jeunesse de 1968, avec quelques rides, cheveux blancs et années en plus. Mais le gaullisme est entré dans la légende, et se dire gaulliste aujourd’hui relève plus d’une nostalgie que d’une réalité politique. En quarante ans, la France et le monde ont tant changé que bien heureux celui qui prétendrait parler «gaullien» aujourd’hui. Cependant, face aux immenses défis de notre monde, il reste une aventure collective pour la jeunesse de France, et cette aventure s’appelle la France, et un exemple qui s’appelle Charles de Gaulle, homme de culture et d’histoire, de réflexion et d’action, rebelle et visionnaire. Il faut relire le programme du Conseil national de la Résistance à l’aune de notre siècle. Et le général de Gaulle de confier à André Malraux au soir de sa vie : «La Révolution ? Le seul révolutionnaire,c’était moi !»
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/05/29/01005-20080529ARTFIG00733-en-le-seul-revolutionnaire-c-etait-de-gaulle.php
Que de temps perdu…
Je met ma réflexion ici parce que je ne sais pas où la mettre.
D’abord un peu de logique :
On parle de causalité quand un évènement A entraine un évènement B, on l’écrit souvent comme ceci :
A entraine B ou A => B
On parle de corrélation quand deux évènement A et B sont souvent observés ensemble. Il y a corrélation dans plusieurs cas :
quand A => B
quand B => A
quand C => A et C => B autrement dit C => A et B
Une erreur couramment commise est de mélanger causalité et corrélation, volontairement ou non.
Application : on remarque que les périodes de croissances sont accompagnées d’un taux de chômage faible. Ni une ni deux, les économistes concluent : croissance => chômage faible, qu’on notera Cr => Cf .
Mais les observations ne nous permettent de conclure qu’une chose : la croissance est corrélée à un chômage faible, Cr est corrélé à Cf.
A partir de là, ne pourrais-t-on pas envisager la causalité inverse : Cf => Cr, c’est à dire que, quand beaucoup de gens travaillent, la production augmente ?
Voir les choses ainsi permettrait :
1) D’une part donner un bon coup de pied au *** des économistes.
2) D’arrêter de chercher la croissance, mais de s’attaquer à l’emploi, en partageant le temps de travail.
Voilà la discussion est ouverte 🙂
La croissance, avec le partage des ressources à venir et la casse sociale par la non consommation.
Partageons le reste, il y en aura assez pour tous les citoyens de ce beau pays pour y vivre décemment.
Votre 1) c’est quoi un économiste (pardon Paul), la lorgnette, il l’on toujours pris par le gros bout forcément ça éloigne des réalités.
http://www.allocationuniverselle.com/index.htm, pour le partage.
» c’est à dire que, quand beaucoup de gens travaillent, la production augmente ? »
Pardonnez mon ignorance, mais quand la production augmente ne pousse-t-on pas indirectement ou directement
les gens au consumérisme et donc à ces mêmes valeurs de vie ou de mort spirituelle ?
A moins qu’une petite minorité en finisse un jour pas expérimenter une idée avant d’autres, celle par exemple d’alterner avec autrui,
la possiblité de travailler 1 an sur 2 ou alors 1 mois sur 2 ainsi il y aurait alors un réel partage du travail, sans forcément pousser trop
les gens à l’exagération du productivisme, de l’égoïsme, plus respectueux aussi de notre environnement, de notre biotope sans doute
moins de gens malades et plus sains dans nos sociétés.
Bien sur cela serait conduire à une réelle révolution de nos modes de penser comme de conduite en société, Ainsi celui qui serait continuellement
mis au placard ne serait pas toujours mis au placard, et celui qui travaillerait de trop pourrait de nouveau se reposer et voir que la vie ce n’est
pas non plus cela, ne pas toujours vivre d’abord 7/7 pour les seuls besoins matériels du corps ou marchands, mais aussi pour les besoins de l’Ame
et de l’Esprit (corps 33,3- ame 33,3- esprit 33,3 ) trop souvent négligés par un trop grand nombre de personnes malheureusement.
C’est bien sur une grande idée folle que je vous soumets ça je vous l’accorde, moi même je la trouverais complétement irréalisable de nos jours.
surtout que de nos jours le cout de la vie est très chère sans un minimum d’argent, vous ne pouvez même plus vous permettre de vivre autrement
sans vous sentir continuellement obligé de vous tuer continuellement à la tâche de perdre son A pour pouvoir survivre, exister, beaucoup en y
perdent la santé et la foi de croire qu’il puisse être encore possible de vivre autrement.
Bof bof..
Le dernier système en date à avoir essayé ça, c’était l’union soviétique. Tout le monde travaillait, mais niveau productivité c’était pas ça…
Par ailleurs, la corrélation est une notion statistique. Elle traduit le fait que lorsqu’un évènement A intervient, la plupart du temps (ou non, selon le degré de corrélation) l’évènement B survient. Les exemples que vous donnez sont au sens mathématique des implications, cas extrêmes de la corrélation où celle ci est égale à 1. L’évènement A est donc toujours accompagné du B. Bref je chipote, navré, mais ça m’a fait le même effet qu’une grosse faute d’orthographe…
@jeannot14
Merci pour le lien, la BD est amusante 🙂
@Jérémie
Vous ne parlez pas vraiment de la même chose que moi, mais vous avez tout à fait raison de remettre en cause la croissance, qui ne devrait pas être un but en soi.
@Tchita
Merci de préciser, je n’ai pris que les cas où la corrélation est totale.
L’URSS ne se limitait pas seulement à du travail pour tous, d’autres facteurs peuvent expliquer une productivité faible (collectivisation des moyens de productions, salaire inchangé suivant le travail fourni, etc…)
Voici un article du Parisien sur une escroquerie à plus d’1 milliard d’euros, ça se passe en France, cette fois.
Apollonia : une arnaque de plus d’un milliard d’euros
Des notaires, mais aussi de grandes banques sont mis en cause dans une gigantesque escroquerie au placement immobilier . De nouvelles mises en examen sont attendues dans les prochaines semaines.
DAMIEN DELSENY | 07.02.2010, 07h00
On leur a vendu la « bonne affaire », le « placement de père de famille ». Ils sont aujourd’hui ruinés et endettés sur plusieurs générations. « Ils », ce sont les victimes de l’affaire Apollonia, une gigantesque arnaque au placement immobilier évaluée à 1 milliard d’euros que sont en train de décortiquer deux juges d’instruction marseillais.
Le principe était séduisant : proposer aux clients de capitaliser pour leur retraite en leur faisant acheter des biens immobiliers neufs qui s’autofinançaient par l’argent des loyers. Le tout en défiscalisant.
La complicité des banques
« Ce n’est pas une escroquerie traditionnelle, c’est un système organisé, une machine créée dans le but d’endetter les gens avec, au bout, des personnes peu scrupuleuses qui se font de l’argent sur le dos des investisseurs », prévient d’emblée M e Jacques Gobert, l’avocat qui défend l’association des victimes. « Des familles sont plongées dans des tragédies absolues », souffle-t-il.
L’an dernier, les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille se sont attaqués au premier cercle de l’arnaque, des investigations qui ont abouti aux mises en examen de Jean Badache, l’homme fort d’Apollonia, ses proches ainsi que des commerciaux de la société. Mais la procédure s’est accélérée ces dernières semaines. Trois notaires des Bouches-du-Rhône ont à leur tour été mis en examen et incarcéré aux Baumettes. L’enquête ne va pas s’arrêter là.
Avec les policiers de Marseille, les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (DNIF) cosaisis du dossier s’intéressent au comportement de plusieurs banques, notamment le Crédit mutuel, le Crédit agricole et le Crédit immobilier de France. « Leur responsabilité est engagée », assène Me Jacques Gobert. Des banques qui auraient prêté des millions d’euros dans des conditions souvent obscures et au mépris parfois des règles les plus élémentaires de la profession. Deux juges marseillais décideront bientôt si l’affaire Apollonia peut se transformer en scandale bancaire.
Le Parisien
« On leur a vendu la « bonne affaire », le « placement de père de famille ». Ils sont aujourd’hui ruinés et endettés sur plusieurs générations. « Ils », ce sont les victimes de l’affaire Apollonia, une gigantesque arnaque au placement immobilier évaluée à 1 milliard d’euros que sont en train de décortiquer deux juges d’instruction marseillais. »
On leur a vendu la « bonne affaire », mais qui c’est « leur » ?
On « leur » a vendu la bonne affaire, n’e serait ce pas plutot : « ils ont acheté » la bonne affaire ?
Precisez que les « victimes » de cette enorme arnaque immobiliére sont principalement des personnes en profession liberales notamment du corps medical (medecin, dentiste etc….). les rabatteurs ont ciblé la classe superieure aisée, à tres aisée.
On a une belle demonstration du systeme qui prevaut dans notre société :
plus je suis riche, plus je veux etre encore plus riche, alors j’achete des appartemenents, pour payer moins d’impot parce que je suis furibard d’en payer alors que j’en ai largement les moyens, que je loueraient à la classe populaire ou des smicards à des loyers les plus elevés pour que mon retour sur investissement soit le plus rapide possible meme si mon locataire n’a plus, lui, les moyens de vivre, merci la crise du logement qui me permet d’imposer mes loyers sans etat d’ame, pour peu que je sois encore plus riche, encore plus vite.
Je suis pret à prendre tous les risques pour cela, y compris celui de prendre « des vessies pour des lanternes » qu’un bonimenteur m’agite sous le nez en stimulant habilement mon avidité insatiable.
Conclusion : si « ces victimes » avaient choisis de payer leur impot citoyen plein pot, sans niche fiscale, ils auraient gagné de l’argent.
A Clemence, c’est pas faux : cependant cela reste une arnaque montée par des notaires et des banquiers et rien que pour ça, je trouve l’info bien croustillante.
Face à ce qui apparaît hyper complexe, du fait entre autre de la technicité, il est important de remonter cette chaîne de complexification et de retrouver les éléments communs.
Le symptôme de notre mal développement qu’est le changement climatique m’a amené à cette démarche de réflexion. En temps qu’habitant de cette petite planète je ne prétends pas avoir un esprit « universitairement » très intelligent. Pour autant mon esprit est généraliste et adapté à interconnecter les infos de différentes spécialités.
Dans un premier temps je m’interrogeais pour trouver un projet d’action à mettre en oeuvre qui ait un pouvoir à effet levier très puissant pour enclencher une spirale vertueuse à notre niveau, européen. (les riches détruisent la planète ne l’oublions pas (Kempf) ). J’avais pensé à la relocalisation de la production alimentaire moins riche en protéines animales peut assimilable par l’organisme. Car la nourriture et l’agriculture sont des archétypes très puissants dans l’esprit de l’humain. Lesquels archétypes sont les supports de mythes pour les sociétés (les rêves des sociétés) et de rêves pour l’individu : « L’imagerie » de ce a quoi il aspire. Mais comment faire pour pousser à ce basculement ?
Ce type de réflexion m’a amené à pousser des collègues lobbistes experts sur les questions climats, à non plus réfléchir en terme technique de réduction de gaz à effet de serre mais à réfléchir à des propositions qui fassent qu’on ne parle pas de GES, mais plutôt en terme d’organisation sociale qui offre un autre cadre de prise de décision collective qui influera plus rapidement sur les mesures collectives et individuelles d’adaptation sans pour autant remettre en question nos qualités de vie mais plutôt la manière de vivre « la société » pour redevenir des « êtres vivants » et non plus des « forces de la natures », tabou suprême que notre génération d’humain a franchi. Car le tabou n’est pas là que pour nous protéger de l’inceste. Il y en aussi à créer pour protéger les équilibres planétaire. 😉 !
J’ai pu lire que certains d’entre vous ont su parler vrai, sans peur de remettre en question Le problème majeur : le capitalisme. Ce mode de pensée, entraîne des qualités de relations humaines qui ne sont pas compatibles avec la bonne entente entre les êtres. A lire la définition de Keynes « c’est un phénomène d’accumulation, où l’argent doit se transformer en toujours plus d’argent en passant par l’exploitation du travail. C’est un système ou les 3 biens fondamentaux ont été mis sur le marché : la terre, le travail, l’argent. ». Nous sommes aujourd’hui dans ces 3 crises là. Silvio Geisell un des pionniers de la monnaie fondante proposait une monnaie qui ne sert pas à l’accumulation, car il avait compris que l’accumulation est la perversion du capitalisme.
Je suis devenu persuadé comme la plupart d’entre vous que le capitalisme a fait son temps. Et il a été un formidable moteur pour dynamiser le développement de certaines sociétés de notre planète.
Or, tous mes échanges autour d’éventuelles solutions à trouver pour faire face à cette multitude de crises m’a conduit à entrevoir une seule solution commune. En effet j’en entrevoie qu’une seule :
ELEVER NOTRE NIVEAU DE DEMOCRATIE comme le pratique déjà en France la commune de Vandoncourt : Voir le site Wikipedia
au niveau local tout d’abord, (des exemples existent déjà en France) dans la non violence, et dans les cadres définis par nos anciens, dans le cadre constitution actuel.
Et dans un deuxième temps :
Et si on changeait ? Une Bd pour vous détendre et offrir d’autres perspectives 😉
BD sur l’économie distributive
(*1) Voici écrit sur le site de la commission européenne : les « EXPLICATIONS (*) RELATIVES À LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX (2007/C 303/02) 14.12.2007” ; [« Explication ad article 2 – Droit à la vie] [ 3. Les dispositions de l’article 2 de la Charte correspondent à celles des articles précités de la CEDH et du protocole additionnel. Elles en ont le même sens et la même portée, conformément à l’article 52, paragraphe 3, de la Charte. Ainsi, les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte: ] [ a) l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH: « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire « : ] [ a) pour assurer la défense de toutes personnes contre la violence illégale ;] [b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue; ] [ c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.» » ] Copenhague en est un avant goût. Plus de 700 personnes arrêtées de manière préventive. Les 2 derniers relâchées il y a seulement qqs jours. On n’est passé d’un « état de droit » à un « état de prévention », donc des prémices dictatoriaux. Le cadre du traité de Lisbone le permet à présent.
Très bien.
Faisons le. – Pouvez-vous, Madame Lepage, « Règler la question des conflits d’intérêts » ? Oui?
Allons-y.
– Pouvez-vous « organiser la poursuite pénale du trafic d’influence » ? Oui?
Allons-y.
– » » » « mettre sur pied un tribunal de la dette pubique » ? Parfait.
Faisons-le.
Vous avez besoin d’aide, de soutien, de renfort de n’importe quoi pour r é a l i s e r ces choses que (presque) tout le monde exige ?
Faites-le nous savoir, je crois que vous trouverez plein de bonnes volontés.
Assez de mots…
Des actes. S’il vous plaît.
En choisissant de faire partie du monde politique, C.Lepage a sûrement estimé qu’elle pouvait changer les « choses » de l’intérieur, ce qui implique qu’elle fait toujours confiance au « système ». Mais accepter de travailler de l’intérieur, cela veut aussi dire que l’on accepte d’agir dans le cadre des règles et des obligations que ce système vous impose, sinon il n’y a aucun doute que vous en seriez rapidement éjecté….
Je suis à 100% en phase avec Laurence (comme 80 % des intervenants sur ce blog).
J’ai vu hier soir le film « INVICTUS » (début de la présidence de Nelson Mandela), j’ai pensé pendant le film à notre classe politique nationale,…. et vraiment je ne suis pas fière de nous.
@Corinne Lepage
Il y a, me semble t’il, en politique, comme dans la finance (CF billet de Paul), ou comme l’industrie (selon mon expérience personnelle), une espèce de plafond de verre qui fait qu’on trouve nombre de gens respectables, compétents et efficaces jusqu’à un certain niveau. Et au delà, (au niveau national), c’est le plus souvent la course à la bêtise, à la veulerie et à la prétention (en tout cas c’est ce qui ressort).
Nombre de mes proches ont cessé de voter, personnellement, je continue, car j’ai 3 enfants et je voudrais éviter de passer par la case » catastrophe » avant une éventuelle renaissance, est-ce trop ambitieux ??? ou la solution est-elle de se contenter de cultiver son jardin, en espérant que ça suffira????
Amicalement à tous.
Apollonia : une arnaque de plus d’un milliard d’euros.
Des banques dans le collimateur de la justice…
L’affaire Apollonia pourrait bien déboucher sur un nouveau scandale bancaire. L’enquete, menée depuis plusieurs mois sur cette société de placements immobiliers a révélé des »bizarreries » qui suscitent la curiosité de la justice. Dans le collimateur des magistrats figurent notamment le Crédit mutuel,le Crédit agricole et le Crédit immobilier de France.Dans les prochaines semaines plusieurs hauts responsables de ces banques devraient devoir fournir des explications sur leurs relations avec Apollonia.
Dans le meme temps j’apprends que Georges a bien du mérite ?
En effet,le 11 février madame Lagarde remettra à Bercy,les insignes d’officier dans l’ordre du Mérite à Georges Pauget, l’actuel directeur général du Crédit agricole…
Madame Lepage, quelle est votre définition du Mérite d’un banquier ?
Je connais bien l’affaire, alors je vais faire une parenthèse, ils sont tous coupables même les clients victimes, car entre nous comment pouvez vous sérieusement penser ne pas prendre de risque quand vous prenez plus d’un ou deux millions d’euros de crédit et que vos revenus ne couvrent pas ce dernier, vous allez me dire on leur a promis que les appartements seraient tous loués pour couvrir le crédit, ok mais le raisonnement veut qu’on prenne ses précautions, il faut se garder un filet de sécurité, que la grenouille ne veuille pas se faire aussi grosse que le boeuf.
Seulement voilà s’ils ont eu affaire à des requins escrocs, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont cru plus malins que les autres et qu’ils ont été aussi cupides que ceux qui leurs vendaient ces belles promesses,.
Comme les clients de Madoff, ils se sont crus au dessus du troupeau.
Je ne ferai qu’une brève remarque à propos de l’appartenance de madame Corinne Lepage a un parti qui a pendant la campagne présidentielle proposé d’interdire constitutionnellement le déficit du budget de l’Etat pour les dépenses de fonctionnement, ce qui est heureusement moins grave que toute interdiction de déficit, mais n’en demeure pas moins un excellent moyen de lier les mains des politiques au même titre que le respect des traités européens en matière économique, le tout au bénéfice complet de l’idéologie libérale.
Pour le reste, au sujet des banques, il est évident qu’il faut récupérer un contrôle et que les Etats doivent pouvoir se financer directement auprès des banques centrales.
Le point finalement le plus important du billet est la décentralisation. Je suis déjà intervenu pour montrer que le choix du démantèlement de l’Etat était intimement lié en France du moins, aux conquêtes néolibs. Le bilan de 25 ans de décentralisation est globalement négatif : elle a provoqué une rupture de la continuité territoriale et le développement des inégalités, elle a servi de prétexte et d’appui aux élus, de gauche ou de droite, acquis aux idées anglo-saxonnes, pour casser le réseau de service public et faire pénétrer le nouveau management public (en fait une gestion de type privé) au plus profond des mentalités, elle a vu le retour d’un féodalisme et de son lot de népotisme, de gaspillages monstres, de frais de représentation et de luttes entre les territoires à coups de comm’ dispendieuse. Là où les collectivités auraient pu devenir un contre-pouvoir constructif et adapté à l’échelon décisionnel, elles n’ont pu que limiter les dégats (la gestion des TER par exemple), soit par manque de moyens (inégalités territoriales en sus), soit par manque de volonté puisque les élus sont issus du même sérail politique.
Il ne s’agit pas prôner une recentralisation. Les pouvoirs locaux peuvent être à même de gérer certains services. Je ne citerai que les régies municipales de gestion de l’eau ou des transports publics pour exemple. Mais sans volonté centrale ce genre des gestion publique n’a aujourd’hui plus aucune chance de s’imposer.
La décentralisation comme l’ont fait remarquer d’autres commentateurs n’est pas une solution, ni structurelle, ni au moins contextuelle en ce moment. L’effort doit être entrepris pour que les élus actuels, dont la grande majorité ne veut pas ou ne peut pas changer les choses, soit ne puissent plus adopter cette attitude, soit cèdent la place. Ensuite il sera temps de réformer les structures après analyse rigoureuse des bilans et notamment, celui peu reluisant, de la décentralisation. Ces changements pourront se faire soit par ascendance de mouvements citoyens autogérés (décentralisation citoyenne et non institutionnelle) et par un mouvement issu du sommet, l’idéal étant que les deux se rejoignent.
Je le répète, je crois que les idées néo-jacobines, dans notre situation de tension extrême sont de celles qui peuvent apporter des réponses (dont une partie en transcendant les clivages comme a su le faire en son temps le CNR), si se fait jour une dynamique qui les porte à l’échelle de l’Union Européenne, qui elle-même doit drastiquement se transformer (Lisbonne est déjà l’échec patent que beaucoup avaient prévu et dénoncé). Au contraire, un accent sur la décentralisation politique (économiquement, cela est bien différent, je suis là partisan d’une relocalisation, nuance) aujourd’hui pourrait donner encore des marges de manoeuvres supplémentaires aux libéraux, provoquer des recroquevillements délètères, accentuer encore les inégalités territoriales, éparpiller les résistances…
Le problème n’est pas l’Etat, mais ce qu’on en fait…
@Clemence Daerdenne
Vous travaillez à Pôle emploi ?
Je ne pense pas qu’avec des personnes comme vous qui sont contre l’entraide, nous avancerons.
Je propose d’utiliser les militants sur le terrain et vous vous ne comprenez rien.
Vous pensez sans doute que les militants sont plus utiles à discuter sur la comète lors des différents congrès ou réunion des partis. Je ne le pense pas, je pense que le militantisme doit se situer où se trouve les problèmes, pas tout en haut à causer pour ne rien dire et surtout ne pas agir.
C’est avec des gens comme vous que nous avons le monde tel qu’il est.
@liervol
au moins pour l’affaire Appolonia , on est d’accord. c’est deja un début !
:=)
@ Corinne Lepage
Je partage vos analyses et plus généralement celles qui sont faites sur ce blog.
Malheureusement, je me rends bien compte qu’en France, les partis de gouvernement sont incapables de mener la moindre réflexion, à l’exception de celle de leur ré-élection. D’où ma question. Comment allons nous nous débarasser de la classe politique qui nous à conduit à la situation actuelle et qui nous y maintient ? Selon moi, tous les travaux (remarquables) entrepris sur ce blog sont inutiles si ils ne sont pas adossés à une stratégie de prise de pouvoir. Dans le respect des règles démocratiques bien sur.
M
Sortir du contexte pour inventer des solutions .
Planète Gardavu , une petite coallition de lobbies, le « système », arrive au pouvoir suprême .
Sur cette planète , trois classes sociales coexistent : les possesseurs , les croyants, les gogos .
Les possesseurs détiennent la plupart des richesses , les croyant trouvent intérêt à défendre cet état de fait , les gogos ne comprennent rien aux enjeux de la situation .
Il était une fois donc, il était un commencement .
A noter qu’au commencement justement , l’ objectif du « systèm » était juste de toujours, toujours, privilégier ses seuls intérêts.
Mais au bout du compte , se rendant compte que la seule variable d’imprévu facilement gérable serait le politique , la coallition réussit à faire élire un croyant , sarkvador, au sommet d’un des états .
Dans le même temps , un mouvement de résistance s’insurgea aux confins d’un territoire exotique . Une école d’anti-gogo , décida d’inviter les humains à se remettre à penser par eux même , malgré l’interdiction par décret d’une telle outrance .
« Les peuples devraient pouvoir décider de leur destin » prétendirent les « d’jetd’ail » (la faction la plus combative des anti-gogos ) .
« Payez déjà vos dettes! » fit répondre séchement le Systèm
A Toute volonté de détruire le Systèm se vit répliquer une augmentation de la charge financière, comme le cran de plus d’une simple ceinture autour d’un banal cou .
La situation semblait sans issue.
C’est alors que débarque le « Et si « , le sauveur !
« Et si on remontait aux origines du problème , à cette possibilité que les entreprises ont de ne point être citoyennes ? »
Bonjour, je trouve intéressant de laisser des politiques s’exprimer sur ce blog que je lis assidument . Celà montre que certains politiques s’intéressent encore (pas beaucoup mais un peu) à l’avis du citoyen .
Cependant, les politiques qui nous dirigent n’ont jamais pris le temps d’expliquer les choix économiques et sociétaux à leurs patrons (nous!) . Ils ont attendu que le monde économique et social s’écroule sous leur yeux pour essayer de comprendre l’économie étant donné qu’ils ont laisser celà à d’autres (banquiers entre autres). Nous y voilà : ayant eu peu d’intelligence ou n’ayant pas pris la peine de s’en préoccupé, ils (les élites de tous les partis) ont donner un blanc sein à ceux qui s’en préoccupait et ont donc sacrifié des droits inaliénables de la Nation (à la création monétaire vià la BCE, à d’autres droits à l’Europe libérale (traité de lisbonne que je considère comme soit un coup d’état soit à de la haute trahison) !
Enfin et pour finir pour ceux qui recherche des alternatives, j’ai lu des choses intéressantes (pas toutes !) sur http://wiki.societal.org/tiki-index.php
Merci à tous pour l’ouverture d’esprit des gens participants à ce blog et de surcroit à ma culture générale 🙂
Corinne Lepage,
Content de vous voir de nouveau par ici.
Vous parlez « De nouvelles méthodes pour produire et financer ». Afin que le débat soit le plus efficace possible, je me permets cette question : produire et financer quoi, et pourquoi ?
Je cite, je ne sais plus trop de qui c’est mais c’est quelqu’un qui passe à la télé 🙂 :
« Pourquoi ne se pose-t-on jamais ce genre de questions ? On dira : « Parce que c’est dans la nature des choses ». Ou bien : « On ne pose pas ce genre de questions par manque d’imagination ». Mais le manque d’imagination s’assimile toujours au conservatisme : on se satisfait des choses comme elles sont ; ce faisant on confirme et renforce les structures de pouvoir dans leur état présent. »
PS : Paul, je ne sais pas si c’est dû à mon ordi ou pas, mais cette page a un drôle de format à l’ouverture…
ah le monde des politiques !
Je ne crois malheureusement plus à vos institutions, qu’elles soient Européennes et grandes uniformatrices ou Nationales et spéculatrices…
Je ne crois plus depuis longtemps à la capacité ni à la volonté des états et de leurs patrons financiers de changer quoi que ce soit au fonctionnement du système tout en prêtant allégeance à la Chine !
Je ne crois pas plus aux promesses populistes des ‘forces’ d’opposition, qu’elles soient de droite ou de gauche (alors qu’il y a tant de place au dessus) : le pouvoir est trop confortable une fois que vous l’avez atteint !
C’est certes très louable de lancer ce genre de débats. Mais je crains que ceux ci ne restent improductifs tant que n’y seront pas mêlés (de force) les financiers et les acteurs bananiers de cette parodie de république qui nous gouverne.
Philippe de St Naz a dit plus haut :
=> Que l’Etat rentre chez lui, à Neuilly, qu’il s’occupe des grandes tâches régalienne et du quartier des futures ruines de la Défense,
=> qu’il dissolve régions et départements, grands générateurs de cocktails (je connais, je travaille dans le milieu)
=> et de copains, mais dont l’efficacité réside surtout dans une dépense publique effectuée le coeur léger.
C’est effectivement à partir de cette base que l’on pourrait commencer à reconstruire un système d’économies locales à peu près décent. Un système qui redonne sa place à l’homme, et un sens humain et utile au mot travail.
Les solutions ne peuvent plus aujourd’hui, force est de s’en rendre compte, venir que de la base, que du bas, que des serfs ‘cochons payeurs’ que nous sommes devenus en 20/30 ans de consommation et de pouvoir à tout prix.
Les micro économies locales et de proximité qui tentent de se développer sous le manteau, et auxquelles j’adhère et participe, en sont l’illustration parfaite.
Je dis ‘qui tentent’ et ‘sous le manteau’ ! Les principaux freins à ce développement, actuellement, sont l’état, ses organismes de tutelle divers et variés, les voyous banquiers, les tout puissants syndicats productivistes (et même, dans une certaine mesure, des écologistes bornés) etc etc
Alors, mesdames et messieurs les politiques, retournez à Neuilly ou à Bruxelles dans vos tours d’ivoire, n’en sortez plus, et cessez de décider de ce que vous pensez être notre bien (qui n’est en fait que celui de vos fortunés amis).
Ou venez sur le terrain, réellement sur le terrain, pas juste une petite visite poignées de mains, petits fours, joli discours, grosses huiles et médias…
Bonjour,
Juste une petite précision : la décentralisation actuelle était tout en germe dans la création de l’Europe telle que conçue après la seconde guerre mondiale : l’Europe du commerce ne pouvait se faire qu’au détriment de l’Etat nation. D’où la nécessité de démembrer les nations, de les éclater en régions. Cette évidence passait par une phase d’appropriation citoyenne de cette idée consistant à faire rejeter par le peuple lui-même la notion d’Etat.
L’Europe actuelle dominée par le model anglo-saxon a-t-elle quelque chose à voir avec l’Europe que souhaiterait les peuples vivant sur le continent européen ? La question est posée. Il me semble qu’aucune avancée, politique, économique, sociale sérieuse et pérenne ne pourra se faire tant que les citoyens contribuables n’auront pas réfléchi à cette problématique. Que voulons nous vraiment, collectivement je veux dire ? Quel modèle de société souhaitons nous, majoritairement, laisser à nos enfants ?
Cordialement
Communiqué du 7 septembre 2007
A 40 ans, la loi sur la participation reste d’actualité
*
Par Pierre Mazeaud, président de la Fondation Charles de Gaulle, ancien président du Conseil constitutionnel.
Il y a quarante ans, le 17 août 1967, le général de Gaulle signait l’ordonnance sur « la participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises. » Ainsi, en pleine torpeur estivale, était relancé un chantier marqué, jusqu’à aujourd’hui, de nombreux textes de lois et décrets qui ont fait entrer partiellement dans la réalité, y compris dans le Code du travail, un des grands desseins du général de Gaulle.
Si le mot de participation retrouve une nouvelle actualité en cette année 1967, l’idée est ancienne et continue dans la pensée humaniste du général de Gaulle, inspirée en particulier par sa méfiance envers la « loi d’airain » du capitalisme. Durant la guerre, le rassemblement des Français qu’il prône va de pair avec le double refus de l’injustice sociale et de la lutte des classes. En créant les comités d’entreprise en 1945, il concrétise un des points du programme du Conseil national de la Résistance.
À la fin des années quarante, à la tête du RPF, dans ses discours du 1er mai à Bagatelle, dans ceux de Saint-Etienne et de Lille, il souligne la nécessité, pour rénover et moderniser le pays, d’associer le capital et le travail. Entre « un capitalisme abusif » et « un communisme écrasant », l’idée est audacieuse, directement inspirée à la fois du socialisme utopique français et du christianisme social.
Pour le Général, ce qui est en jeu est la condition morale du salarié dans la civilisation moderne, sa responsabilisation comme partenaire à part entière, « associé » à la gestion et au partage des fruits de l’essor de l’entreprise. La participation dans l’entreprise, il la voit comme une solution concrète pour faire évoluer la condition matérielle et morale des travailleurs, et répondre à la contradiction entre le libéralisme et le socialisme.
Son champ d’application est très ambitieux puisqu’il embrasse à la fois les bénéfices, le capital et la gestion, selon un processus qui devrait étendre progressivement le droit des salariés à la propriété des entreprises. Révolutionnaire, puisqu’elle déroge à la logique capitaliste, cette innovation se heurte à des puissants obstacles, le refus des milieux d’affaires conjugué à la contestation de ce que syndicats et forces de gauche appellent la collaboration de classes.
Au cours de son second septennat, le Général reprend l’idée car le moment est venu, comme il l’affirme dans sa conférence du 16 mai 1967, que « les travailleurs français participent d’une manière organique et en vertu de la loi, aux progrès de l’expansion dès lors que ceux-ci se traduisent en bénéfices ou en enrichissements. » Cette étape nouvelle, qu’il nomme désormais la participation, il va s’attacher à la définir en s’inspirant des propositions « pancapitalistes » du patron polytechnicien Marcel Loichot, puis à la promouvoir pour la faire aboutir.
En juillet 1965, Louis Vallon, rapporteur général de la commission des finances, introduit dans la loi de finances pour 1966, avec l’accord du Général, un amendement qui oblige le gouvernement à déposer rapidement un projet de loi élargissant les droits des salariés « sur l’accroissement des valeurs d’actif des entreprises dues à l’autofinancement », ceux-ci étant désormais à considérer comme des associés admis au partage des fruits de l’essor des entreprises.
Une commission ad hoc est alors installée par le premier ministre et le ministre de l’Économie et des Finances, avec, comme souvent en pareil cas, liberté d’enterrer le projet. Mais le Général ne se laisse pas influencer : en juillet 1967, mécontent du travail de retardement accompli par la commission, il presse le mouvement et impose à Georges Pompidou de préparer d’urgence un texte de loi sur ce sujet. Et la rédaction du texte s’est poursuivie sur les bases voulues par le premier ministre qui, compte tenu de sa fragile majorité parlementaire, le fit passer sous forme d’ordonnance.
Par cette mesure de 1967, le Général entendait associer la modernisation du pays et sa rénovation sociale sur la base d’équité et de dignité pour un grand nombre de salariés. Il y voyait un essai de conjuguer l’esprit d’entreprise et l’esprit d’association, pour avancer vers ce qu’il appelait « un ordre social nouveau » capable de changer le sort de l’homme « pris dans les engrenages de la société mécanique ».
Par la suite, de Gaulle aurait dit à Louis Vallon : « Il vous faudra reprendre ces textes pour les muscler ! » ; rude tâche face à l’opposition du patronat et des syndicats et au scepticisme d’une partie du gouvernement. Et, en souhaitant « que la participation devienne la règle et le ressort d’une France renouvelée », le général de Gaulle songeait logiquement aux grands chantiers de l’université et de la réforme régionale ouverts en 1968 et 1969. L’échec du référendum de 1969 freinera cette perspective de renouveau.
Utopie pionnière ou inspiration chrétienne, ou encore, méthode de démocratie participative avant l’heure, le fait est qu’aujourd’hui, après quatre décennies d’efforts législatifs, la participation reste une idée d’actualité, comme en témoigne récemment le rapport remis en avril 2007 au premier ministre par Alain Gournac et Paul Maillard, sur la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il n’est donc pas inutile de rendre hommage, aujourd’hui, au rôle précurseur de Charles de Gaulle aussi dans le domaine de la réforme sociale.
http://www.gaullisme.fr/breve070907c.htm
Rebonjour à tous,
@ liervol :
Témoignage : j’ai personnellement, sans le savoir je dois le dire (sachant toutefois que le milieu familial dans lequel je suis née était porteur de ces valeurs), redonné vie au projet Gaulliste que vous décrivez en formatant une nouvelle notion d’entreprise, tenant compte des dérives de la notion (ou plutôt) des notions juridiques de « société » (y compris la société européenne) à l’occasion d’une thèse que j’ai soutenu à l’université Paris I.
Mon travail allait justement dans le sens d’accorder à chaque groupe présent dans l’entreprise (dont les apporteurs de capitaux) une valeur et un pouvoir reconnu et surtout limité.
Mon travail, qui réanalyse de fond en comble les préceptes juridiques aujourd’hui en vigueur est et s’est toujours évidemment voulu plus un point de départ qu’un aboutissement dans la mesure où il nécessite, pour être efficace, d’être complété une révision de l’ensemble des règles en vigueur (juridiques, fiscales, pénales, comptables etc.) ; qui doit s’entendre d’une nouvelle hiérarchisation des règles existantes tandant à les rendre cohérentes avec l’objectif à atteindre.
Je dois vous dire que mon jury (5 membres), composé de « pontes » en droit, d’horizon divers (je l’avais souhaité ainsi) s’est heurté à un barrage dogmatique absolu de la part des professeurs de droit des affaires. Je passe sur les mesquineries tendant à dénigrer tout travail prétendant aller au-delà de ce que certains membres du jury avaient eux-mêmes analysé (leur dada) pour ne me concentrer que sur le barrage dogmatique dont le tenant était, je l’ai appris par la suite, un stipendié du lobby bancaire.
J’ai été, à l’occasion d’une soutenance mémorable de 3 heures, affublée de divers qualificatifs dont, si ma mémoire est bonne, communiste ou trotskiste ou quelque chose de ce genre pour finir vouée aux gémonies en tant « qu’iconoclaste », ce qui, dans le milieu juridique équivaut à une excommunication pure et simple.
Pour finir, mon travail ayant été défendu par un ou deux membres dudit jury j’ai finalement obtenu les félicitations avec mention très honorables, sous la réserve que (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même), mais dans le rapport de soutenance (reçu quelques mois plus tard) ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition qu’il n’y ait pas de carrière universitaire à la clef.
J’insiste sur le fait que cette décision, prise à l’initiative d’un membre du jury lors de leur délibération, ne m’a pas été signifiée oralement lors de la soutenance mais résulte d’une ou deux phrases bien tournées du rapport de soutenance qui m’ont été explicité ultérieurement par mon directeur de thèse.
L’absence de carrière universitaire à la clef signifiait mon exclusion d’une cooptation soit en tant que professeur d’université si j’avais souhaité passer l’agrégation, soit en tant que maître de conférence dans la cas où je ne me sentais pas le courage de passer l’agrégation. Dans tous les cas, cela mettait un point final à mes vélléités de recherches futures dans la mesure où, en droit, la recherche se fait essentiellement, si ce n’est exclusivement, au sein de l’université.
Bien cordialement
En 1968, il était interdit d’interdire, mais on n’a pas dit quoi et les gens ont pensé tout.
En fait non, il était interdit d’interdire le retour à la féodalité.
@ VB, triste monde n’est pas ! mais qui hélas ne m’étonne guère.
Correctif :
4ème § : lire « mon travail s’est heurté à un barrage dogmatique émanant des membres du jury représentant le droit des affaires (2 sur 5) » et non « mon jury… s’est heurté à un barrage dogmatique… »
6ème § : lire « sous la réserve (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même mais dans le rapport de soutenance, reçu quelques mois plus tard) que ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition… » au lieu et place de « sous la réserve que (faite non pas à l’occasion de la soutenance elle-même), mais dans le rapport de soutenance (reçu quelques mois plus tard) ces mentions n’étaient accordées qu’à la condition… »
Désolée, on devrait toujours relire ses commentaires avant de les envoyer 🙂
Cordialement
Comment peut-on encore croire les partis qui ont depuis 30ans promulgué le néolibéralisme (libre circulation de biens et capitaux) et signé des traités comme le Traité de Maastricht ,Uruguay Round…et dont les nouveaux représentants affirment être contre l’ultralibéralisme ???
M’dame Lepage, pour tourner la page …d’un capitalisme écologiquement et humainement destructif , il faudrait se préoccuper de favoriser les entreprises citoyennes , celles qui favorisent le développement des démocraties et de la qualité de vie du citoyen , et dans le même temps, pénaliser (impôts) les autres .
Cà c’est le boulo des politiques.
Si ceux là sont incapables de comprendre que les entreprises construisent le monde de demain , on est foutu.
Pour le reste , les créatifs ne peuvent que vous proposer des brouillons d’idées .
CHARTE DE L ENTREPRISE CITOYENNE EUROPEENNE
ARTICLE 1. ni délocalisation des bénéfices, ni délocalisation des effectifs.Sinon, compensation à l’état qui se verrait sacrifier des rentrées fiscales sur l’autel de la concurrence.
ARTICLE 2. refus du mobbing.
ARTICLE 3. participation à l’effort de la nation quand les citoyens ont à faire face au chômage de masse ( pour résorber le chômage ,adoption d’1 emploi citoyen , voir plus si les qualités d’entreprises citoyennes sont reconnues
ARTICLE 4. ne fait pas de l’âge, ni de l’origine sociale ou ethnique une occasion de discrimination.
ARTICLE 5.En plus du salaire, fait participer le personnel à l’enrichissement consécutif à l’activité, et ce au moins à la même hauteur de rétribution que les actionnaires
ARTICLE 6. refus du travail non déclaré, refus des tricheries comptables .
ARTICLE 7 . l’entreprise citoyenne investie serieusement dans la recherche et le développement, dans la formation de ses salariés de façon à privilégier la pérénnité de l’activité économique de la nation.
CHARTE DE L ENTREPRISE TUEUSE D ETAT
1. Vendre sans souci d’écologie
2. Vendre en sacrifiant un maximum d’emploi pour privilégier le salaire des dirigeants et les bénéfices des actionnaires
3. vendre en délocalisant les bénéfices dans l’état le moins fiscalement coûteux
4. vendre en faisant travailler au noir
5 vendre en virant les vieux du personnel
6 .vendre en refusant le travail des handicapés
7. vendre en se foutant de savoir si les employés peuvent vivre grâce à leur salaire
8. etc…
lepage dit :
6 février 2010 à 18:46
Madame,
Sans rejeter l’éventualité d’un tribunal d’opinion comme nouvelle voie d’action, vous évoquez en parallèle la dissolution du sens par les médias. Si je vous entends bien, plutôt qu’une mise en scène médiatique d’un tribunal d’opinion, vous préféreriez user des procédures de la « vraie » justice et mettre en accusation les trafics d’influence ayant induit le hold-up du siècle sur la dette publique. Par ailleurs, c’est de cet engagement politique dans un procès attaquant d’autres politiques que vous attendriez un retour de la confiance des électeurs envers les politiques. Je ne doute pas de votre écoeurement sincère et de votre volonté d’en découdre, mais disposons-nous d’instrument juridique permettant de mettre en cause la légalité de la dette publique récemment engendrée ? Si oui, il faudrait foncer, aller sans tarder au rapport de force direct. À l’inverse, comme je le crois, si la justice ne dispose pas des instruments lui permettant d’entériner juridiquement la différence entre argent et reconnaissance de dette, alors il ne faudrait pas « ne rien faire » , éviter de la mettre en échec, pour lui conserver, malgré tout, un reste de croyance dans sa part de pouvoir « fétiche », illusoire.
L’idée est simple : le fétichiste attribue toutes les puissances du monde à un petit bout de bois « incongru pour l’occidental» mais l’autochtone, qui s’y connaît, reconnaît immédiatement sa pratique. Plus généralement, le fétichiste croit à la vérité de ses propres représentations. Un tribunal « réel » serait fétichiste par rapport à l’argent, il ne pourrait juger que par la raison commune de l’argent, laquelle, Paul l’a montré, se révèle radicalement fausse. Autant essayer d’expliquer à un sorcier qu’il triche …malgré lui.
Ce hold-up du siècle demande pourtant à être jugé, comme le fut la guerre du Vietnam par le tribunal Russel-Sartre.
Au fond, nous nous fichons de savoir par quel trafic d’influence ! Ce qui nous intéresse c’est une nouvelle présentation publique des bilans comptables. Concernant la France, quelles Banques ont reçu de l’argent de l’État afin de couvrir des reconnaissances de dettes qu’elles avaient engendrée sans pour les payer,et pour quel montant ? Qui a bénéficié de ce sauvetage de « reconnaissance de dette » par du « bel et bon argent » : les actionnaires ? Les détenteurs de comptes à vue (au-delà de la limite que l’état pouvait garantir au commun des mortels ) – chiffrons – ! Qui dans l’opération a perdu sa maison et qui a ramassé de quoi en acheter une seconde? Et pour payer la dette, combien de familles et pour combien d’années ne seront pas en mesure d’en acheter une ou de payer les études des enfants ? Et c’est quoi « st’embrouille » : selon le 20 H, un jour les banques ont remboursés et le lendemain l’État est à sec …
@ tous
Bruno vient de nous glisser un texte intéressant sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Tout en haut des commentaires de cette page, en cinquième place (10 février 2010 à 14:55), vous avez vu?
(c’est parfois un labyrinthe pour s’y retrouver dans nos échanges!)
Encore une piste concrète.