Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Je vais raisonner à grands coups de serpe, on ne m’en voudra pas : la question que j’essaie de résoudre est une question très générale où les détails importent peu.
Monsieur X gagne tant d’argent. Le montant est tel qu’il est obligé de le dépenser entièrement pour subvenir à ses besoins quotidiens. Il n’est pas pauvre mais dès qu’il doit acheter un objet qui coûte plus que 1 000 €, il doit avoir recours au crédit à la consommation. Mr. Y gagne deux fois autant que Mr. Y. Quand il achète une maison, il doit emprunter mais il a à part ça suffisamment d’économies pour payer cash l’achat d’une automobile. Mr. Z. gagne dix fois autant que Mr. X et il dépense tout son argent. Pour arriver à le faire, il va à l’opéra tous les mois, possède un yacht, achète des bijoux dispendieux à sa femme et se constitue petit à petit une collection de peintres contemporains. Il fait vivre des artistes et soutient l’industrie de luxe.
Mr. AAA gagne 40 fois autant que Mr. X. (Ah ! on passe aux choses sérieuses !) Mr. AAA ne peut pas dépenser tout l’argent qu’il gagne, il faut qu’il en « place » une partie. Il en met une partie à la Bourse et une autre partie, il la consacre à acheter des obligations, des emprunts d’État.
Les actions qu’il possède lui donnent droit à des dividendes. L’argent que les firmes dont il achète des actions consacrent au versement de dividendes (de manière générale, les dividendes constituent une part en hausse constante du profit des sociétés), c’est de l’argent qu’elles ne peuvent pas consacrer à leur refinancement. Sur les capitaux qu’elles doivent emprunter, elles verseront des intérêts – en particulier à Mr. AA+, le cousin de Mr. AAA. Le montant de ces intérêts se retrouvera transmis aux consommateurs des marchandises produites par ces firmes sous forme d’une surcote de leur prix : vendues à la foule des Mr. et Mme. X.
Question 1 : ne voudrait-il pas mieux, d’un point de vue de ce qui est « socialement utile » (petit hommage en passant à Lord Turner !), que l’argent versé aux actionnaires sous forme de dividendes soit plutôt réinvesti dans la firme – diminuant d’autant sa dette ?
Les obligations que possède Mr. AAA lui rapportent des intérêts. Ces intérêts constituent ce qu’on appelle la « charge de la dette d’État » que nous contribuons tous à rembourser. La charge de la dette d’État en France est un poste budgétaire substantiel : du même ordre de grandeur que l’impôt sur le revenu ; se situant entre le budget de l’éducation nationale et celui de la défense nationale.
L’argent que Mr. AAA consacre à acheter des obligations (1/3 de la dette française reste en France), c’est manifestement de l’argent qu’il a en trop, même après qu’il a consacré une partie de ses revenus à l’achat de biens de luxe. L’État lui verse des intérêts sur cette somme – contribuant à gonfler la dette publique, dont on nous rappelle avec insistance ces jours-ci quel grand souci elle nous cause – et au remboursement de laquelle il faut que nous consacrions tout notre effort, même au prix d’une réduction du bouclier social (« Il faut ce qu’il faut ! »… soupir…).
Question 2 : ne vaudrait-il pas mieux pour tout le monde que ces sommes que Mr. AAA a en trop et qu’il se voit obligé de placer dans des emprunts d’État, qu’on l’en soulage plutôt par l’impôt ? Il y aurait là un double avantage : la dette publique serait diminuée du montant de la somme, et il n’y aurait aucune charge de la dette attachée aux emprunts qui auraient dû être émis à la place.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
129 réponses à “Deux questions simplistes sur la dette”
« Mr. Y gagne deux fois autant que Mr. Y »
Vous avez voulu écrire je crois « M. Y gagne deux fois plus que M. X ».
(déformation de « twice as mu much as »)
Les fameux coups de serpe.
J’imagine que vous attendez des « objection votre honneur » ?
1. Mais qui alors va investir dans les entreprises, puisque ça ne rapporte rien ?
2. Mais vous voulez ruiner aussi tous les petits épargnants qui se sont constitué une épargne-pension ?
1. Mais qui alors va investir dans les entreprises, puisque ça ne rapporte rien ?
Question très intéressante à laquelle je n’ai pas réponse mais je cherche.
Ceci étant, je me suis mis à nuancer.
Dans une société non capitaliste dans laquelle l’argent ne se reproduit pas, il faut nationaliser certains secteurs d’activités (santé, nourriture, transport, éducation, banque). Grâce à la crise cette étape est déjà faite en grande partie même si cela n’a pas été annoncé de façon officielle.
Ensuite, par expérience, à partir d’une certaine taille (nombre d’employés), les entreprises privées se mettent à fonctionner comme la fonction publique (tous les avantages et toutes les faiblesses), donc nationalisation des grandes entreprises. Vu l’état de leurs dettes et grâce à la crise, ce sera aussi bientôt fait…
Finalement, il ne reste plus tant d’entreprises que ça dans lesquelles il nécessaire d’investir. Le problème devient plus simple mais je n’ai toujours pas la solution…
Sinon pour les question de Paul, j’aimerai bien qu’il les pose à M. Woerth demain.
Fujisan
Si les entreprises ne devaient plus payer d’intérêts aux prêteurs, elles pourraient réinvestir leurs bénéfices.
Si elles veulent aller plus vite dans leur développement, elles pourraient emprunter à un taux raisonnable à une banque publique.
Les réponses à vos questions sont en grande partie dans un article très bon de Frédéric Lordon dans la Monde Diplomatique de ce mois de février: il imagine supprimer les bourses et démontre que l’économie réelle aurait tout intérêt à cette euthanasie.
j’ai une autre vision de la dette française : c’est une pyramide type « madoff ». en fait, on compare souvent la charge de la dette a l’impot sur le revenu. je préfère la comparer au déficit : la charge de la dette est ré-empruntée (en gros, mr AAA replace dans la dette française tout les intérêts qui lui sont versés)
quand on considère le système déficit / intérêt séparé du budget de l’état, le déficit effectif de l’état est plutôt faible (ou plutôt était faible avant la crise).
sur Wikipedia, on donne en exemple le budget 2007
dans ce budget, la charge de la dette est de 40 milliards, le déficit de 42 milliard. 95 % du déficit est constitué de la dette. en d’autre terme, si on n’avais pas a payer les déficits des budget précèdent, il ne resterais qu’environ 2 milliards de déficit « courant ». une somme qu’il me semble bien simple de récupérer en ponctionnant la ou il faut.
est-ce une vision réaliste de la dette ?
Réponse à la question 2 :
ça serait certainement mieux pour tout le monde sauf, évidemment, pour Monsieur AAA, qui ne pense pas lui, qu’il a trop d’argent… ( mais qui le pense ? ) et qui par ailleurs, possède peut-être quelque entreprise de presse ou audiovisuelle influente, connait personnellement plus qu’une poignée de députés, ministres voire même au-dessus, ce qui lui permet d’éviter que ce genre de question ne soit posée par trop de monde….
Ne vaudrait-il pas mieux que les besoins de financement de l’Etat soient simplement pris en considération par la Banque Centrale qui ainsi « monétiserait » la dette, ce système évitant de payer des intérêts à qui que ce soit, tout simplement?
Non, rien ne vaudrait mieux que ce qui existe, et qui ne crée pas d’inflation… Si vous touchez à quoique ce soit, dans la répartition de la richesse, l’inflation risque de réapparaitre. Imaginez l’Etat ayant à sa disposition 40 milliards de plus, c’est un risque. La dette, c’est une bénédiction car elle contribue à la « rareté du capital » chère à Keynes, cette rareté faisant sa valeur….
TOUT EST LIE :
L’inflation, l’inégalité, et la dette, dans ce jeu. L’argent est un problème par son abondance, non par son manque: Il manque à des gens qui n’ont rien à dire, donc ça va. En revanche, l’abondance de l’argent est un danger réel qu’on prévient en le concentrant (inégalités), sur des comptes, où il ne nuit à personne.
Si vous vous mettez à dépenser, vous nuisez à l’inflation et donc au capital… au capital financier, non au capital industriel qui lui voit ses revenus augmenter en même temps que l’inflation.
La structure de la répartition des richesses (inégalitaire) est consubstantielle au stade actuel du capitalisme, ce n’est pas pour rien qu’on parle de « dégraisser ». Il faut débarrasser la société de l’argent qu’elle a en trop, de même qu’il faut vous débarrasser de la mauvaise graisse.
Grâce à toutes ces épées de Damocles au dessus de nos têtes, nous ne consommons pas… c’est bon pour l’inflation, et c’est le paramètre le plus important. Le reste n’affecte pas directement le capital. Dans une société optimiste (!) on dépenserait plus d’argent qu’il ne sied au bonheur de ceux qui en ont beaucoup. Donc la dépression collective est elle-même nécessaire à l’économie, l’euphorie, non ! Vive Montesquieu, il n’avait pas vu que le tempérament dépressif était nécessaire au capitalisme dans son traité sur le gouvernement.
Si vous touchez à la propriété privée ce sera pire qu’une guerre atomique en termes de protestations, et pourtant… !
Actuellement nous sommes en déficit d’utopie, aucune idée pratique soutenue par le présentement général qu’un autre monde est possible, c’est ça le drame. Il faut effectivement entamer la propriété privée, mais ceci nécessite des élaborations philosophiques impossibles à présent …. Il nous manque un Rousseau, il nous manque une force d’utopie. Péguy avait ce sentiment de l’éminence de la jeunesse, de l’aurore ! Il nous faut une aurore d’autre chose. « Si chacun aspire à la lumière, il appartient à chacun de faire reculer les ténèbres. » (DANTE 01)
En effet Toute Neuve, un retour à la pratique Française d’avant 1973. Avant que VGE 1er ministre de Pompidou change cette règle de bon sens et interdise à Banque de France de faire crédit son État.
Cher Paul Jorion,
Dans votre exemple, vous omettez de décrire la nature des revenus de Monsieur AAA.
– les personnes qui ont 40 x la base en salaire sont minoritaires et en masse cela représente de 1 à 2 % . Donc les dividendes ne représentent presque rien par rapport à la demande en investissement des entreprises.
– les personnes qui ont 40 à 100 x la base ont des revenus non salariés.
Vous oubliez un facteur clé: la diachronie !!!
Les revenus non salariés dont le montant est de 40 à 100 x la base, sont des revenus du capital. Il représentent en masse entre 30 et 40 %.
C’est le capital d’hier qui produit les intérêts d’aujourd’hui, et le problème avec le capital, c’est qu’il se promène on ne sait où ?
Avec la loi sur les ratios de réserve des banques, ce capital historique, c’est des dettes !!!
Dans les différentes entreprises (grosses PME) où j’ai évolué les écarts de salaires entre la base et la direction étaient, à la louche, au maximum de 5 (avec quelques personnes à 5 sur un millier), ensuite il y a les primes d’objectifs et autres avantages qui sont en général largement mérités et s’il avait fallu rémunérer les efforts supplémentaires au tarif horaire en vigueur, le coût salarial aurait été >.
Par contre ce qui est révoltant ce sont les primes exorbitantes versées récemment aux USA, près de 400.000 $ en moyenne par salarié dans une banque, et ce n’est pas la seule, je n’arrive pas à comprendre.
Reste la rémunération du capital. Je suis OK et conçois aisément qu’un capital acquit à la sueur de son travail soit préservé, il n’a pas à fructifier sans que ça demande le moindre effort, seuls les capitaux qui alimentent des projets innovants et forcément à risques méritent de croître et ceci à hauteur du risque car ils peuvent aussi s’écrouler ou en tous cas se dévaloriser.
Paul,
« – les personnes qui ont 40 x la base en salaire sont minoritaires et en masse cela représente de 1 à 2 % . Donc les dividendes ne représentent presque rien par rapport à la demande en investissement des entreprises. »
Selon L’onu (2008)
« les 1% les plus riches de la planètes se partage plus de 44% des richesses »
….
@ guillaume
vous dites:
« les 1% les plus riches de la planètes se partage plus de 44% des richesses »
j’avais dis:
– les personnes qui ont 40 x la base en salaire sont minoritaires …
– les personnes qui ont 40 à 100 x la base ont des revenus non salariés.
Vous n’avez pas suivi correctement le fil du raisonnement de ma réponse à Paul Jorion
Non mais cela est Odieux, il n’y a que M.X pour poser des questions comme ça! (je me mets dans la peau de M. AAA bien sûr )
Oui seulement si on fait ça : la fortune de ce Monsieur ne s’accroit plus et il ne peut plus contempler son compte et se dire qu’il est au dessus du lot, Monsieur AAA a de plus peur de manquer.
De plus on prive le système financier à la fois de revenus et de ressources et je ne crois pas qu’ils se laisseront faire….
Et pour les actionnaires en général, ils n’ont pas la mentalité d’entrepreneurs, seulement la mentalité de faire du fric.
Cyrille je trouve votre remarque tout à fait judicieuse. En effet si on regarde la somme que représente les intérêts payés sur la dette et qu’on la compare au volume total de dette accumulé on se rend compte qu’elles sont extrêment proche. Autrement dit sans les intérêts payés sur la dette, la dette serait quasiment nulle.
Alors la grande question est de savoir pourquoi les états s’endettent sur les marchés financiers? Ne pourrait-on pas imaginer un système où les états s’endetteraient auprès des banques centrales (avec des règles prudencielles pour éviter l’effet « planche à billet »)?
On en arrive quand même au nom de cette « bonne gouvernance » à ce que des états empruntent à des banques moyennant intérêt de l’argent que les banques sorte de leur chapeau (eh oui quand la banque vous prête 1000 euros dans le meilleur des cas 100 sorte de ses fonts propres et les 900 qui restent sont de la pure création ex-nihilo)…pour que les états puissent ensuite sauver les banques et relancer l’économie que les banques ont mis à genoux…
C’est un sytème rudement bien fait!
Mais la planche à billet elle existe toujours, c’est le financement des déficits par les bons du trésor, la seule différence c’est qu’avant l’état ne payait pas d’intérêt dessus, il mettait 100 francs en circulation point barre.
Maintenant il vend 100 francs de bons à une banque et il doit 103 francs par an + la commission de la banque sur son émission qui va assurer la vente de ces derniers, et la banque met en circulation 100 francs puisqu’elle monétise la dette.
C’est identique à la planche à billet, la seule différence c’est qu’un privé va récolter 3% qu’il ne récoltait pas avant.
Et qui va récolter : les plus riches ceux qui ont les moyens d’acheter des bons.
Les déficits des états c’est la planche à billet appliqué à l’intérêt des plus riches. c’est tout.
Cher Paul Jorion,
Suite … sur la diachronie … l’ennui avec le capital, c’est qu’il n’existe pas !!! Ce ne sont que des chiffres dans les comptes des banques, et pour celui des entreprises … il a été dépensé depuis longtemps !!!
tout ça c est du raisonnement de prisunic car celui a qui tu veux sucrer ses dividendes crois tu qu’il continuerait à placer son argent en obligations ou actions s’il n’en tire pas un profit.
La machine tourne ainsi parce que tout le monde y trouve son compte. De même quand un gars achète un produit défidcalisant l’industrie y trouve son compte en récupérant des capitaux.
@ Georges
« celui a qui tu veux sucrer ses dividendes crois tu qu’il continuerait à placer son argent en obligations ou actions s’il n’en tire pas un profit. »
Son argent c’est du papier, et des chiffres inscrits à son compte, et cet argent n’existe nulle part ailleurs ! Et pourtant il rapporte !
Les grands coups de serpe permettent de voir plus clair, de mettre des mots sur les chats et les points sur les i. Les dettes des états sont aussi le produit de l’inégalité devant l’impôt, c’est par là que le transfert des richesses « publiques » se fait au profit de l’économie privée, ce qui est une façon de transférer les richesses du travail vers la propriété. Pensons aux réductions continues de la couverture sociale, la privatisation des services publics pour cause de service de la dette, la multiplication des taxes… avec comme corollaire l’affaiblissement du politique face à l’économie, aux traders et aux multinationales qui manipulent les états, les opinions, font appliquer les politiques qui favorisent leur profit et leur mainmise sur la société,… ces mêmes multinationales/banques qui se font faire des loi, directives européennes où décrets sur mesure pour imposer leurs petits intérêts particuliers et privatifs. Mais encore si c’était pour faire oeuvre utile… même pas. Seulement pour accroître leur pouvoir totalitaire sur l’humanité et le vivant… Et tout ça se dit si peu, médias aux ordres et l’opinion lobotomisée. Ca ne se peut pas dire comme ça, faut louvoyer au risque d’être confu, etc. Vive les grands coups de serpe.
« qu’on l’en soulage plutôt par l’impôt » ? Vous avez trop bu, monsieur Jorion, l’impôt c’est fait pour les pauvres, pas pour les AAA.
Je suis d’accord avec vous l’impôt c’est pour les pauvres.
D’ailleurs, l’impôt a été inventé par les riches.
Je cite wikipedia: « On présente traditionnellement deux origines possibles à l’impôt.
La première est politique. L’impôt serait né avec la sédentarisation et le développement de l’agriculture. L’existence de surplus de production aurait permis à certains groupes sociaux de se livrer au pillage, d’abord de façon épisodique puis de plus en plus régulièrement. L’impôt serait donc à l’origine un tribut, versé à une classe de guerrier qui en défendait le monopole, moins destructeur pour l’activité des paysans et artisans que les razzia qui l’avaient précédées.
La seconde est religieuse. La pratique du sacrifice, des offrandes faites aux dieux, est extrêmement répandue. Quand les clercs, puis les souverains, se sont présentés comme les intermédiaires entre les dieux et les hommes, ils sont devenus tout naturellement les récipiendaires de ces dons. »
non l’impôt n’est pas fait pour accabler les pauvres théoriquement. Si la France évitait de multiplier les niches fiscales et les boucliers fiscaux, le problème de la dette se poserait moins en France. Par ailleurs, ce qu’il y a de saisissant, c’est le refus de voir que ces politiques n’ont en aucun cas apporté la croissance escomptée. Après, il faudrait que la TVA, l’impôt inégalitaire par excellence, (pour un objet acheté le pauvre et le riche vont payer le même impôt et ce, sans prendre en compte que le riche, consommant moins en proportion et donc épargnant plus, va payer une TVA moindre en proportion de ses revenus) soit réduite voire supprimée.
à Cyrille :
N’oubliez pas les pics de dette à refinancer qui auront peut-être du mal à passer. Les effet d’une dette étant largement dépendant de sa structure (valeurs empruntées et échéance correspondantes) ainsi que de la nature des détenteurs. Par exemple la Grande Bretagne est très endettée mais à plutôt long terme (maturité moyenne de près de 15 ans si mes référence sont exactes). Autre écueil les taux peuvent varier brusquement et le ré-emprunt nécessaire dans votre cas pourra facilement passer 80 ou 120 milliards avec un faible préavis….
@fujisan, pour ne pas spolier les petits épargnants, tu plafonnes/couvres le montant des obligations détenues par un particulier à hauteur de, disons 100 000 euros, soit environ huit ans de SMIC net.
A noter qu ils ont fait très précisément l inverse en Argentine, en 2005.
En spoliant les petits épargnants
En mettant en place des mécaniques spéculatifs sur la nouvelle dette.
admettons que M.X ou Y fasse changer de comportement M.AAA, est-ce que le risque n’est pas que M.X et Y deviennent des M. AAA ?
Comme on ne peut pas être tous en même temps des M/Mme AAA, il faut bien que quelqu’un se dévoue.
La politique, c’est la gestion de l’impôt.
Si un parti prône un bouclier fiscal pour les plus aisés et qu’il gagne les élections, tant pis pour la population !
De toute façon, si l’impôt est trop élevé, ils iront investir ailleurs puisqu’il n’y a pas de frontière pour l’argent.
Au fait, l’Union Européenne, à quoi ça sert ?
En fait, dans votre schéma, Paul, le seul truc qui doit être absolument Too Big to Fail, c est le système de retraite par répartition.
🙂
« Le jugement éthique porté sur le mécanisme du crédit bancaire s’est profondément modifié au cours des siècles. (…) À l’origine, le principe du crédit reposait sur une couverture intégrale des dépôts. (…) Ce n’est que vers le XVII e siècle, avec l’apparition des billets de banque, que les banques abandonnèrent progressivement ce principe. Mais ce fut dans le plus grand secret et à l’insu du public » (…) « En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l’État s’est privé en moyenne d’un pouvoir d’achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national. »
Source : Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988, La réforme monétaire, 1976).
Oui, et la manipe se répète aujourd’hui avec « l’or papier ». Vous pouvez acheter de l’or dans des officines qui se proposent aussi, pour vous simplifier la vie, de le stoker dans leurs entrepôts. C’est pratique, facile, et sécurisé puisque ça vous évite de vous le faire livrer à domicile. En garantie de cet or que vous possédez sans vraiment le posséder, elles vous remettent un papier qui prouve votre propriété. Je n’en sais pas plus sur ce système, mais il se raconte qu’elles vendent plus d’or qu’elles n’en possèdent réellement.
A mon avis, les clients se font floués. Si j’achète à X une maison que je ne veux pas habiter, je ne vais pas laisser X dans les murs, je le vire et me trouve un locataire. Ou si X continue de l’habiter, j’en fais mon locataire. Par analogie, l’or acheté à X et qui reste dans ses coffres devrait lui être loué. Au demeurant il s’en sert puisqu’il y trouve prétexte à le vendre plusieurs fois. Mais je vous fiche mon billet que c’est le client qui paie en sus des frais de stockage. Hallucinant !
« il va à l’opéra tous les mois, possède un yacht, achète des bijoux dispendieux à sa femme et se constitue petit à petit une collection de peintres contemporains. »
Tout ça avec 10 x 1000 = 10 000 euros (par mois) ?!?
Eh bien, je crains qu’il doive encore longtemps choisir entre un balloon flower de Jeff Koons et sa femme !
Et encore ce Mr Z. a de la veine : il est fidèle. 😉
Bon …Allez hop Mr AAA à la guillotine !…
…1789..
… »des citoyens égaux devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus.
On recommence .. mais pas avec les mêmes !…
Pour détendre l’athmosphère..
C’est une option en effet !
le taux d’interet à 0%
m aaa veut gagner plus,qu’il innove
la france a des dettes,le tresor emprunte à la banque de france à 0% ,bien sur
passer les sa à but lucratif en sa à but non lucratif pour celles qui veulent,l’etat peut devenir actionnaire de parts des saabnl à hauteur de 35%,70%,100% en empruntant à la bdf (à 0%,bien sur) et assurera leur developpement financier en privilegiant le projet,et ses acteurs(les salariés et les clients)
c’est de la concurence faussée:OUI car la concurence est un phénomene suicidaire dans la pratique
dejà,avec çà,on y voit plus clair,il me semble
« raisonner à grands coups de serpe »
Ca j’aime. Mais encore faut-il prendre la serpe correspondant à la hauteur de la tâche.
Je crois qu’il y a un glissement dans la compréhension de ce qu’est une obligation ou un emprunt d’Etat.
Cela n’a aucun rapport. Le premier est privé, le second public. A côté de cela, il y a les actions qui ne sont que privées.
A quoi sert les dividendes, à quoi sert les intérêts?
Il y a aussi des gradations entre 1X et 40X.
Vous donnez la réponse « Il fait vivre des artistes et soutient l’industrie de luxe »
N’oubliez pas que vous actionnaire sans le savoir en préparant de manière forcée, votre pension.
Travailler plus tard que l’âge de la retraite, avoir une chance de ne jamais tomber malade pour vous l’empêcher, demande quelques pommes pour la soif. Ce n’est pas la société qui assure à moins de se faire arrêter pour raison de vol au magasin.
Que désire la société, un Etat, une uniformisation des pouvoirs d’achat ou au contraire toucher toutes les parties de sa production?
Au fait, pourquoi prendre vos références par le cas de la France et pas de la Belgique?
et ne serait-il pas plus simple que la communauté récupère l’ensemble du pactole de monsieur AAA à son décès? Paix à son âme… Au-moins il n’aura plus peur de manquer, ou bien?
chomage US +824.000
révision d une erreur lisez manipulation
http://www.bloomberg.com/insight/birth-death-model.html
Sur Bloomberg…
Cela dit, nombre d’Américains en sont conscients, le net le montre bien.
Mais cela peut avoir l’effet d’une bombe sur l’opinion publique. La sous-estimation, en raison d’un modèle caduc, est énorme.
Une manière simple de résoudre le problème : que AAA ne puisse pas exister !
@ toute neuve
L’état ne peut pas à cause de l’article 104 de Maastricht qui impose le pouvoir de crédit aux banques (1992) avant l’état s’accordait lui même pour ses investissements de l’argent gratuit, au bénéfice de tous.
Ford disait lors de la crise de 39 que si les Américains savaient comment fonctionnait leurs banques, ils feraient la révolution. Pour les Américains cela fait 71 ans, nous ne sommes donc pas au bout de nos peines, à peine 18 ans de
frénésie bancaire.
Si, j’ai bien tout compris, nos salaires sont de par la loi obligatoirement virés sur notre compte bancaire.
La banque est juste là pour gérer cet argent que nous lui confions. Comme c’est la loi, en contre-partie l’état garanti
nos comptes à hauteur de 70.000€, il semblerait même que le montant ait été porté à 100.000€ par un accord Européen avec la crise (pour éviter des transferts de compte dans les pays + généreux).
La banque s’engage à nous fournir des liquidités fiduciaires (de moins en moins vrai au guichet) et gèrent les paiements scripturaux.
Crée des liquidités lors de l’octroi des crédits, les annulent après remboursement.
Nos encours étant garantis, laissons les banques faire faillite et repartons sur des bases saines.
Qu’aurions-nous à perdre rien dans mon cas, vu les montants au moins 90% des Français auraient tout à y gagner.
« repartons sur des bases saines. » : en direction de l’enfer, ça rime. 🙂
Plus que 18 ans, ça date de Giscard (sous Pompidou sauf erreur)avant qu’il soit président, la banque de France n’avait déjà plus le droit .
La réalité:Ce que Mr AAA ne dépense pas est directement ou via x,y,z….tranféré vers un paradis fiscal…..