Le temps qu’il fait, le 29 janvier 2010

Le pétrin dans lequel se trouve l’Europe (âmes sensibles, s’abstenir).
La commission du Congrès américain sur le rôle de la Federal Reserve de New York dans le sauvetage d’AIG.

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261 réponses à “Le temps qu’il fait, le 29 janvier 2010”

  1. Avatar de Kidam
    Kidam

    Deux problèmes fondamentaux à mon avis sont évoqués
    – les dérives des systèmes enclavés où les décideurs se retrouvent juges et partis (Friedman, comité de remunération des grand patron, OMS et conseillé soit disant indépendants, justice et politique …)
    – le business modèle de l’europe/USA que l’on a naîvement cru pouvoir être celui de la matière grise par opposition à celui des pays émergents qui eux devaient être « nos » ateliers. Or ces pays émergent savent construire des avions, des satellites et viennent maintenant construire des autoroutes en pologne.
    Un retour au protectionnisme est-il le seul moyen de se protéger, sachant que sa contrepartie sera une baisse importante de notre niveau de vie, mais une meilleure répartition des richesses en permettant à plus d’européens l’accès au travail. Et serait-ce un si grand sacrifice sachant que de toute façon ce niveau de vie à l’européenne est à mon avis en phase de déclin quoi qu’il arrive.

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      « le business modèle de l’europe/USA que l’on a naîvement cru pouvoir être celui de la matière grise par opposition à celui des pays émergents qui eux devaient être « nos » ateliers. Or ces pays émergent savent construire des avions, des satellites et viennent maintenant construire des autoroutes en pologne. »

      Effectivement, cela supposait que les chinois ou les indiens, ou qui on voudras, etais forcement plus cons que nous; le nous etant en gros l’amerique du nord et l’europe de l’ouest. Vision d’une connerie monumentale qu’un mome de 15 ans demonte en 30 secondes. Plus le mensonge est gros, mieux il passe.

    2. Avatar de kerema29
      kerema29

      Oui, je pense qu’il faut mettre en place un certain protectionnisme par grande région pour limiter le choc des pays très loin de notre niveau de vie, en attendant une ou deux générations.Car , que peut faire l’ouvrier de Flins pour lutter contre l’ouvrier Roumain qui monte les Dacia pour 300 euros par mois ?

  2. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Car même de nuit, on n’était pas bien sûr que Fédallah dormît ou seulement quîttat jamais le pont pour descendre. On l’y voyait toujours, des heures durant, immobile; mais jamais il n’était assis, ni même appuyé; et ses yeux à peine entrouverts, mais d’une constance merveilleuse, affirmaient sans détour dans leur éclat :  » Nous sommes les veilleurs, nous deux, qui ne dormons jamais. » (moby dick p 594).

  3. Avatar de le marin
    le marin

    Vous avez raison, Paul, rien n’a changé : nous allons droit dans le mur, c’était prévisible. Et je ne suis pas aussi optimiste que vous : selon moi les gens seront incapables de faire quoi que ce soit (il suffit de voir ce qui s’est passé dans certains pays quand 80 % de la population était contre la guerre en Irak…). La seule chose possible pour sauver l’Europe, c’est d’arrêter le néolibéralisme, la mondialisation et de pratiquer le protectionnisme (capitaux et personnes) au niveau européen pour la réindustrialiser et sauvegarder notre démocratie, notre culture et notre environnement. Espérons que nos gouvernants y penseront avant l’impact et des troubles majeurs (faillite totale, révoltes, guerres…).

  4. Avatar de taotaquin
    taotaquin

    Concrètement:

    Appel à Monsieur Frédéric Taddéi (et à la direction de la télévision publique):

    Monsieur, si vous lisez ce blog ou si certains vous en parlent, accepteriez-vous, au vu de l’impasse dans laquelle se trouve la société actuelle, l’organisation de débats publics en « prime time » , à raison d’une émission par mois ?

    Ces débats seraient diffusés sur internet.

    Dans ces émissions, des intervenants de milieux divers pourraient confronter des idées novatrices.

    La majorité des politiques étant incapables de se défaire de leurs automatismes socio-culturels – et/ou ayant crainte de perdre telle ou telle élection – leur imagination est absente du débat actuel.

    Cordialement. Les signataires

    Quelques idées: Albert Jacquard, Stéphane Zagdanski, Yves Paccalet, Jean-Didier Vincent, Paul Jorion bien évidemment et quelques économistes « inventifs », Le Yéti du blog, et …

    Ps: Si Monsieur Bernard-Henri L. ne peut vraiment pas se déplacer, on ne vous en tiendra pas rigueur :d

    Si quelqu’un est capable de créer un lien pour faire signer cette pétition (ou tout autre formulée comme bon vous semblera), merci de le faire.

    Et si ça n’aboutit à rien (comme de coutume), au moins aurons-nous une idée du nombre de personnes qui sont prêtes à tenter d’édifier un monde moins sot, plus subtil et tolérant (ça doit être possible sans angélisme, en toute conscience de l’abomination du « Meilleur des mondes »).

    Est-il possible de faire cette révolution sociétale sans attendre que, comme l’histoire nous l’enseigne, un bain de sang submerge tout et qu’ensuite on s’écrie: « Plus jamais ça! » ?

    Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre

    On le sait bien,

    On n’aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire,

    On dit : « C’est le destin ».

    Tant pis pour le Sud, …

    (Nino Ferrer, « Le Sud)

    1. Avatar de Papimam
      Papimam

      Mieux, se faire inviter par l’Arlette chapeau du jabot avec son chat beau, là il y aura de l’écoute !
      Le problème sera de trouver la vulgarisation efficace pour faire passer les messages.
      Plus sérieusement il y a bien un think thank capable de fédérer la substantifique moelle, un pro en communication pour la mise en forme et ensuite le plus hard, trouver le financement pour publication dans la presse de gauche à droite, nationale et régionale aussi car nombreux sont les citoyens qui se contentent de leur journal local.
      Ceci n’est valable que si l’on veut s’adresser à un public large.

  5. Avatar de PAD

    Monsieur Paul Jorion,

    Que pensez-vous du livre « après la démocratie » d’Emmanuel Todd, ne constitue t-il pas une ébauche de solution politique qui avait été en son temps proposé à D. De Villepin alors premier ministre de la France ?

    Comme me disait un actionnaire-investisseur de premier rang : rien ne bougera tant que nous nous sentirons pas menaçé dans notre chair au sens premier du terme !

    1. Avatar de Michel MARTIN

      Emmanuel Todd propose un protectionnisme qu’il différencie d’un isolationnisme. Ce qui veut dire un contrôle et une limitation de ce qui passe les frontières, mais pas une fermeture. Il faut voir les principes de ce contrôle. Pourquoi pas.
      Mais de mon point de vue, cela ne résoudra pas nos problèmes à nous. Un modèle social qui ne pense pas à ses nuls et ses inadaptés n’est pas un bon modèle social. C’est le nôtre où l’isolement additionné au chômage produit l’exclusion. La fatigue d’être soi, ça existe. Les naufragés, ça existe. Pour un certain nombre d’entre nous l’insertion sociale n’est ni désirée, ni possible, pas dans ce monde là.

    2. Avatar de Moi
      Moi

      Le problème de la solution de Todd c’est qu’elle présuppose que le problème est déjà réglé. Car le problème n’est pas le néo-libéralisme, ce sont les néo-libéraux au pouvoir et les institutions européennes qu’ils ont mises en place pour cadenasser leur politique. Si donc on applique des mesures de régulation et de contrôle des échanges commerciaux, c’est que les néo-libéraux ont été chassés du pouvoir, qu’on a cassé la politique néo-libérale de la commission européenne et que le plus dur a déjà été fait.
      Il ne dit pas comment on fera pour chasser les néo-libéraux du pouvoir et pour casser le cadre européen (si possible en gardant l’idée européenne). Croire aux élections démocratiques serait très naïf. Les référendum, n’en parlons même pas, ils s’assoient sur leur résultat.

  6. Avatar de antoineY
    antoineY

    Marquis, si mes souvenirs sont exacts, vous avez toujours été libertarien! La tentative de manipulation via l’amalgame avec la Loi Hadopi est fort habile. J’ai bien ri. Sur un forum US, je crois que ca aurait eu des chances de passer. Vos petits copains de la Tea Party auraient sûrement adoré.

    Peut-être ne feignez vous pas de l’ignorer, toutefois. A votre décharge, je crois que monsieur Casanova de France Culture est également persuadé d’être un centriste bon teint. On a tous vu ici en quoi ca consistait.

  7. Avatar de domini CB
    domini CB

    Une question pourrait être de savoir pourquoi et comment les humains ont-ils choisi, ou sont-ils obligés
    de vivre en société, et comment et pourquoi ils veulent continuer, et pour quoi faire au juste, et ce que cela
    peut bien signifier.

    Il appartiendrait à chacun, dans son for intérieur, d’y répondre au plus proche, et le plus sincèrement qu’il lui soit possible.

  8. Avatar de avionnette
    avionnette

    Cher lecteurs de Paul,

    J’ai une solution clés en main pour certains, celle qui leur permettra de dire « j’ai commencé à bouger »

    Elle est politique. Les gouvernants à défaut d’avoir le sens du bien commun, ont le sens de la précarité du pouvoir. Les régionales arrivant très vite, pour qui allez-vous voter ? se pourrait-il que quelqu’un ici veuille voter pour les partis de gouvernement UMP, PS, MODEM ? Assurément non, car ce sont les architectes de la catastrophe présente et ce n’est que sous la contrainte politique ou physique qu’il finiront par amender leurs pratiques, je veux parler des pratiques idéologiques. C’est de ça dont on parle, la finance n’est qu’un symptôme de fonctionnement du modèle économique.
    Vous reste alors les possibilités suivantes : (DLR à approfondir avec leur programme), Europe écologie et autres partis dits verts, PG, PCF, NPA. Productivisme contre anti-productivisme.
    Adhérer aux écrits de ce blog et ne pas voter dans la seconde catégorie est un non sens parfait, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre, ce qui ne se peut pas.

    C’est comme la crise écologique. Ne pas la contrôler maintenant nous expose au risque qu’elle nous contrôle brutalement. Ca a déjà commencé d’ailleurs.
    Ne pas agir politiquement maintenant, c’est-à-dire en votant avec sérieux, nous expose au risque bien connu de l’extrémisme de droite, dès après les nouvelles crises à venir dont nous entretient aujourd’hui même Paul dans sa vidéo.

    1. Avatar de l'albatros
      l’albatros

      Entre Europe écologie et les Verts, il y a pas mal de différences…Europe écologie est très proche du Modem (voire à sa droite) politiquement parlant et très en faveur de la dérégulation de la commission au moins dans le principe…les Verts ont pas mal de gauchistes en leur sein…

    2. Avatar de Jaycib
      Jaycib

      Voter pour X, Y ou Z ne change rien si X, Y ou Z n’ont rien compris à la crise. Ce semble être le cas aujourd’hui. Mais rien non plus ne dit qu’on en ait compris davantage chez A, B ou C (possibilités que vous énumérez). Et c’est bien là le hic. On pourrait sans difficulté trouver de multiples exemples équivalents à l’étranger. Avant d’envisager la possibilité de voter (notamment aux très prochaines régionales françaises, dont le rapport avec la crise internationale devra par ailleurs m’être démontré!), il faut s’assurer que quelqu’un est persuadé de la véracité du diagnostic tracé par Paul Jorion, et donc de la nécessité de prendre les mesures qui s’imposent. Il y a probablement dans chaque formation politique des gens pouvant être convaincus, mais ils ne donnent pour l’instant aucun signe de vie. C’est bien pourquoi Paul se déclare pessimiste.

      Cela dit, il y a peut-être un point sur lequel je suis d’accord avec vous: le présent blog — du moins ses parties prenantes qui nous tiennent informé(e)s — s’arrête toujours au bord du politique. Il dresse un constat mais s’arrête là. C’est bien pourquoi je persiste à croire que les commentateurs du blog (en bloc) vont devoir adresser des propositions urgentes à toutes les formations politiques, qui ne pourront alors plus dire qu’elles n »étaient pas au courant. En bref, nous ne nous donnons pas les moyens de nos ambitions…

    3. Avatar de Kidam
      Kidam

      la question est plus de savoir si l’opinion est prêt aux réformes que de savoir qui va les faire. Car réformer est difficile notamment en France. J’entends bien sûr par « réformer » retirer des avantages et pas en donner car là c’est très facile, cf les 35 heures. Il a fallu faire peur avec des menaces de fin du monde pour sensibiliser l’opinion à l’écologie pour un résultat bien maigre, cf copenhague. Il faudra faire beaucoup mieux si on veux changer de système économique. Quand à voter sérieux en votant besancenot, comment dire, c’est de l’humour ? (faut bien rire un peu)

    4. Avatar de astrorock
      astrorock

      Il n’est pas plus dificille de reformer en France qu’ailleurs. Mais nous avons la passion de l’egalite et une reforme, pour etre acceptee doit avoir au moins deux carateristiques: etre benefique a 80% de la population et surtout que l’effort soit partage par tous, et encore mieux de maniere proportionelle.

      Le probleme c’est que dans l’esprit public, le mot reforme est devenu un repoussoir car le peuple comprend que ce qu’on lui propose beneficie a peu, mais que l’effort est pour tous et que certains en seront exoneres.

      On ajoute a cela les reformes gadgets ou le texte de loi precedent n’est meme pas applique, ou une reforme chasse l’autre sans avoir evalue l’impact de la precedente et on obtiens la catastrophe actuelle.

  9. Avatar de poirson
    poirson

    Une petite photo pour illustrer cela avec leur dernière trouvaille pour encore intensifier les lobbys

    http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2010/01/no-im-not-nascar-driver.html

  10. Avatar de Eomenos
    Eomenos

    Paul,

    Vous avez annoncé la mort du capitalisme, vous confirmez ce jour et le même temps annoncez aussi l’enrichissement
    accéléré de quelques happy few.
    Auriez-vous ainsi défini l’Hyper-Capitalisme comme seconde mamelle d’une Hyper-Présidence ?

  11. Avatar de VB
    VB

    Bonjour à tous,

    On ne peut dire et penser mieux que les textes cités par Antoine Y.
    Je me permettrai simplement d’ajouter que les grands effondrements n’arrivent jamais par hasard. Dans le cas de la France, qui peut être étendu à l’occident, les gestionnaires ont succédé aux décideurs politiques, l’éducation à l’instruction, les sachants aux savants, et le désastre à la gloire.
    Je date (sachant qu’une datation est toujours un peu arbitraire) le déclin de l’occident de la 1ère guerre mondiale ; mais peut-être faut-il encore remonter dans le temps, tant il est vrai que les racines sont profondes. Toutefois, aucune civilisation n’aurait, selon moi, pu survivre aux traumatismes des 2 dernières guerres mondiales : nous sommes un peuple qui a perdu foi en lui. Point à la ligne.
    Restera à reconstruire… en n’oubliant surtout pas les maximes de F. Herbert 🙂

    Cordialement

  12. Avatar de Log56
    Log56

    Bonjour Paul…Merci pour tes réflexions…
    Il faut faire quelque chose…
    Et bien, ICI si tu veux bien, je propose…

    http://www.boursorama.com/forum-cac-40-si-nous-ne-nous-affolons-pas-plus-pour-395468499-1

    C’est sur bourso et souhaitons que ma file existe encore…Prends le temps de lire jusqu’en deuxième page afin de découvrir la principale idée motrice de relance en autarcie initiale sans soutien financier de l’Etat…
    Sinon, contactes-moi…
    J’ai tant la haine de cet immobilisme que je commence à raconter ce que j’ai déjà proposé depuis oct 2008 tout là haut…Sans aucun avis bien sûr !…

    PS/J’ai une petite référence qui fait l’une mes petites fiertés personnelles en raison de sa réussite et qu’il te serait peut-être intéressante de connaître afin de mieux me « cibler »…
    Mail-moi et je te raconte ce que j’ai inventé dans les années 92/93 et qui fait le bonheur (économique) des ménagères et du monde du commerce en général depuis tant d’années…

    A+

    1. Avatar de Bernard.Z
      Bernard.Z

      Ah oui PROGLIO c’est bien le meilleur parmi 64 millions de français.Quelle chance avons nous et quel flair (en argot quel Blair) a eu celui qui l’a choisi.

  13. Avatar de (k)arl
    (k)arl

    Quand j’entends parler de ceux qui font la doxa, la loi et le gouvernement, j’ai un étrange sentiment de malaise. Ils me donnent l’impression d’être dans leur salon, eux assi où évoluant en pijama, prennant une bière, se grattant les c… et devisant gaiement… Leur culte de l’économie privée, de la propriété, de la liberté individuelle me donne l’impression en fin de compte de n’être jamais chez moi mais toujours chez eux. On ne peut pas les froisser, il faut les écouter poliment sans répondre,ne pas faire d’esclandre… Se sentir bien tenu par le protocole dont eux seuls fixent les règles. Mais bien sûr c’est le contraire qui est vrai et ils ne s’en rendent pas compte: ils vivent dans la maison commune, notre lieu à tous mais ils font comme eux seuls en étaient propriétaires. Il y a une indécence totale dans le comportement des élites, ils devraient en être mort de honte. Ils ne connaissent plus l’altérité, ils croient que leur pouvoir est sans limite. Je crois qu’il est temps de ressortir la pensée communiste: nous ne sommes pas tous seuls chez nous, mais tous dans un monde partagé et commun.

  14. Avatar de atao
    atao

    Encore une citation pour remonter un peu Monsieur JORION:  » Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté » (Alain). Les européens ne descendront pas dans la rue (quoique pour ce qui nous concerne, nous français, je n’en suis pas sûr!) mais aucun américain ne le fera puisque tout américain ne rêve que d’une chose: se mettre à la place des winners, traders qu’on vilipende tant.

  15. Avatar de Piotr
    Piotr

    Je vois cette crise comme un infarctus.Le tissu économique a cessé d’être irrigué, pendant un temps trop long.Les dégâts sont irréversibles.Il aurait fallu repérer puis prévenir le risque. Trop tard! nous sommes en phase de cicatrisation.Ce qui ne veut pas dire que nous allons retrouver à court terme la pleine possession de nos moyens pas de restitutio ad integrum.Faute d’avoir remédié aux causes, la rechute est d’ailleurs possible. Auquel cas, je propose l’extrême onction,on se console comme on peut. Il ne s’agit pas temps de savoir si Keynes ou Hayek vont nous sauver mais de réfléchir ,(mais là ,j’avoue que je suis un totalement incompétent) à la JUSTE PLACE de la FINANCE au SERVICE de modèles de développement. Je met modèles au pluriel parce que on ne peut pas proposer la même chose à une ile des caraïbes et à un émirat du golfe persique,Je discutais ,avec un proche de la catastrophe haïtienne et déplorais,(larmes de crocodiles), les faibles pib de Cuba ,de la Jamaïque .Je lui demandais ce qu’il voyait comme business-model pour ces endroits de rêves il me répondit du tac au tac à part un paradis fiscal, je ne vois pas.
    Autrement dit il faut non seulement réfléchir au système d’ irrigation (la finance) mais aussi à des modèles de développements ,spécifiques de tel ou tel point du globe dans le respect de l’homme et de le planète.
    C’est pas gagné!

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Bisounours le retour!

  16. Avatar de Fab
    Fab

    La crise que connaît notre civilisation est une crise économique : c’est épistémologiquement infalsifiable 🙂 !

    J’ai rencontré il y a quelques années un loup totalement sauvage et lui ai posé la question de savoir pourquoi il s’en prenait systématiquement aux brebis et autres animaux sans défense (j’avais eu l’occasion d’apprendre quelques rudiments de langue loup étant plus jeune) : je n’ai pas réussi à savoir s’il s’en foutait ou s’il n’en savait rien… Je suis en train d’apprendre quelques bribes de la langue des requins : sait-on jamais, l’éthologie pourra peut-être nous donner un coup de main !
    Bon, il semble qu’on en arrive aux choses sérieuses avec ce constat que ceux qui tirent les ficelles de l’économie et de la finance n’y comprennent rien et ne veulent surtout pas chercher à comprendre.

    « Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question. » (Albert Jacquard) : la remettons-nous en question ?

    « Il n’y est lui [l’argent] pour rien, c’est notre système de société qui est à revoir. » (Paul Jorion) : le revoyons-nous ?

    « Elle [cette société démocratique non-violente formée de villages fédérés] est réalisable dans la mesure où la non-violence est réalisable […]. Le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence. » (Ghandi)

    1. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      Albert Jacquard, invité permanent, comme écrit plus haut, je suis pour.

      Alors ces débats télévisés pour conscientiser le plus grand nombre ?

      Quelqu’un est pour ? Ou en restons-nous à une succession de monologues/dialogues ?

      Bonne soirée à tous

    2. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Fab,

      Dans le cas de Gandhi la non-violence, en plus d’être une valeur estimable en soi, était tout autant un moyen pour atteindre un objectif bien politique qui était la décolonisation. Gandhi faisait de l’économie lorsqu’il préconisait la diffusion du métier à tisser individuel pour ne plus dépendre de l’économie anglaise colonisatrice. Si l’on veut revoir « notre système de société » il faut donc passer — aussi — par la réflexion sur l’économie. C’est dans cette perspective qu’il faut voir la proposition d’interdiction des paris sur la fluctuation des prix. Comme le métier à tisser de Gandhi c’est un outil pratique pour bouter hors de la sphère économie — et donc de la société — ce qui ne devrait plus y être !

    3. Avatar de Fab
      Fab

      taotaquin,

      Je suis pour ces débats télévisés (retransmis sur le net également pour ceux qui n’ont pas de télé 🙂 ), pour essayer. Votre proposition est d’ailleurs l’occasion de lancer un nouvel appel pour que Corinne Lepage revienne par ici « finir » ce qu’elle avait tenté d’initier : elle a une stature suffisante pour pousser et diffuser votre proposition.

      Bien à vous.

      Pierre-Yves D.,

      Ça faisait un bail 🙂 ! La non-violence commençant par la non-violence de la pensée, ne voyez pas je vous prie dans la critique suivante une pensée malsaine mais une critique que j’espère positive : à votre message ci-dessus où vous faites allusion à Gandhi et à l’économie, je réponds : votre raisonnement, à l’instar de celui qui considère A LA BASE, A PRIORI, que la crise que connaît notre civilisation est une crise économique est épistémologiquement infalsifiable 🙂 ! Mais soit, alors poussons votre raisonnement un peu plus loin : ne pensez-vous pas que notre société ait elle-même été colonisée par cette économie à laquelle vous souhaitez couper quelques excroissances néfastes (j’écris néfastes et je le pense) ? Et partant, ne pensez-vous pas qu’il serait plus efficace et surtout plus HUMAIN de bouter ce colon hors de notre société plutôt que de le tolérer en lui imposant quelques modifications dont je ne nie ni l’utilité ni l’efficacité ?

      Bien évidemment vous pourrez me répondre, à juste titre, que je ne propose aucune solution de remplacement : c’est justement pourquoi j’essaie depuis un bon bout de temps maintenant d’attirer l’attention sur cette fameuse posture D dont parlait J-M GRANIER sur ce blog : il est à mon avis grand temps, voire urgent, de s’y pencher, d’y réfléchir : les solutions existent, C’EST UNE CERTITUDE : nous ne pouvons HUMAINEMENT plus admettre cette absence de spiritualité qui nous contraint à nous contenter de jouer aux marchands, d’observer les dégâts causés par ce jeu et de tenter d’y remédier au coup par coup, CE N’EST PAS DIGNE DE L’HOMME.

      Les propositions commencent d’ailleurs à affluer sur ce blog…et je suis persuadé qu’elles sont l’écho des milliards de sans voix (et d’autres qui n’osent pas encore franchir le pas par peur de l’inconnu, du vide) de par le monde, de tous ceux qui en ont marre de ce système de consommation dénué d’humanité et qui a d’ailleurs tendance à pousser vers la déshumanisation (la culture intensive, la production intensive de viande, la déforestation, le pillage des océans, les pollutions, les esclavages, le gavage pharmaceutique, …n’en sont que quelques exemples), à exacerber les tensions entre peuples, entre « classes », entre toutes différences, à cultiver le maximum d’opiums populaires, etc. (j’en oublie mais j’ai perdu le fil  ) pour assurer sa survie.

      Attendons de voir…

      PS : la proposition d’interdiction des paris sur la fluctuation des prix : pourquoi pas ! Allez, je suis d’accord  ! Mais ne commettons pas l’erreur de laisser à penser que c’est une fin en soi : cela risquerait de masquer la crise de civilisation derrière la crise économique. Et personnellement ça m’embêterait, pour mes enfants et pour moi aussi : si ça se trouve dans ma prochaine vie je serai réincarné en poulet, en cochon (l’animal) ou en couche d’ozone…et là du coup, ça risque d’être moins évident d’agir !

      Bien à vous.

    4. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Fab,

      LA crise que connaît notre civilisation se limiterait à une crise économique. Ni moi, ni Paul Jorion , et pratiquement personne sur ce blog n’a jamais affirmé cela. Il se trouve seulement que la dite crise de civilisation se manifeste — notamment — par une crise économique, parce que l’économie est partie intégrante (avec d’autres parties) de la civilisation. Il est donc logique que nous parlions d’économie, sans oublier de mentionner — vous avez raison il faut toujours le rappeler pour ceux qui l’auraient oublié — que cette économie telle qu’elle se pratique aujourd’hui est une production humaine, culturelle. Et c’est pour cette raison même qu’il s’agit maintenant de faire la critique de l’économie politique.

      L’interdiction des paris sur la fluctuation des prix n’est pas une fin en soi. Vous le savez très bien.
      Paul, si vous vous souvenez à placé cette mesure dans la perspective de la domestication de notre animalité encore présente dans le domaine économique pour appliquer au domaine de l’économie (dans son sens générique) ce qui avait été fait dans le domaine politique avec l’invention de la démocratie.

      Concernant la nécessité de renoncer à la consommation de viande, je vous signale au cas où vous seriez passé à coté que le journal Le Monde a fait sa une sur ce thème il y a peu de temps. Par contre je n’ai pas encore vu une une du Monde qui fasse nettement la critique de l’économie politique en tant que thème à part entière. Cela montre que remettre en cause l »économie telle qu’elle est pensée depuis quelques siècles, c’est à dire comme un domaine autonome qui se suffirait à lui-même, est encore une idée révolutionnaire, même si avant la bifurcation de grands penseurs pensaient l’économie et la morale ensemble, précisément parce qu’ils faisaient de l’économie politique. Bien entendu il ne s’agit pas de reprendre tels quels les pensées économiques d’Adam Smith et Aristote et de les plaquer sur la réalité d’aujourd’hui, même si toutefois la chrématistique d’Aristote et sans doute quelques autres concepts se révèlent des jalons incontournables pour penser l’économie telle qu’elle se pratique aujourd’hui de même que pour la repenser pour ses tenants et aboutissants, c’est à dire y compris les principes sur lesquels elle repose.

      Fab, en réalité nous avons des objectifs très proches, nous voulons que le monde change, vers un mieux, seuls diffèrent nos centres d’intérêt, ce qui nous amènent à privilégier un facteur de la crise plutôt qu’un autre. Nous pourrions faire un jeu de rôle et je crois que je n’aurais aucun mal à trouver des arguments qui plaident pour un changement de nos comportements, de nos représentations, de l’organisation politiques, pour la bonne raison que tous ces facteurs à quelque niveau ont quelque chose à voir avec l’économie. Essayez de faire l’exercice inverse et vous vous apercevrez tôt ou tard (j’espère tôt ! 😉 que vous retrouverez vos préoccupations sur votre chemin.

      Vous l’aviez dit vous-même dans un précédent commentaire, que la consommation de viande est un gâchis de ressources. Si cela ce n’est pas de l’économie qu’est-ce que c’est ? 😉

      Peut-être le malentendu vient-il du fait que l’on parle indifféremment d’économie qu’il s’agisse de l’économie réellement existante, c’est à dire telle qu’elle se pratique, et l’économie en tant que modélisation d’une réalité pour l’appréhender et / ou pour la modifier.
      Or s’il existe cette différence sémantique pour le vocable « économie » c’est bien que celle-ci n’est pas de quelque chose de figé. Ce qui devrait apaiser vos craintes quant à notre prétendue obsession de l’économie.

    5. Avatar de Fab
      Fab

      Pierre-Yves D.,

      Je vous remercie de votre attention et vous salue

      Vous avez sûrement raison : nous ne pouvons faire l’économie de nous pencher sur l’Economie. Cependant, bien que j’aie la possibilité de l’analyser et donc de la comprendre, je n’arrive pas à m’y intéresser. J’accepte et je respecte votre raison et votre lutte intestine au cœur de notre civilisation.

      « Mais, dites-moi donc, mes frères, si l’humanité manque de but, n’est-elle pas elle-même en défaut ? » demandait Zarathoustra. Les constructions du passé sont-elles encore sensées dès lors que cette question est posée ? Prendre en compte l’Economie m’est impossible : soit le chemin est le but et j’ai autre chose à faire, soit l’humanité suit un chemin dont elle n’a pas conscience et elle ne m’intéresse pas, l’Economie pas l’humanité.

      J’accepte le caractère utopique de ce positionnement bipolaire 🙂 !

      En attendant le déclic,

      Bien à vous.

      PS : Je ne sais pas si c’est à cet article que vous faites allusion mais il vaut d’être lu.

  17. Avatar de arkao
    arkao

    Que faire ?
    Une fois que la dynamique d’un séisme ou d’un ouragan est lancée, plus rien ne peut l’arrêter.
    Il ne reste aux Hommes qu’à si adapter.
    Soit bâtir de l’ultra résistant (solution coûteuse)
    Soit bâtir de l’ultra léger emporté au moindre souffle ou au moindre tremblement, mais facile à reconstruire (solution bon marché)
    Face au cataclysme économique et en l’absence de capitaux pour bâtir du dûr, n’avons-nous pas comme seule solution que d’envisager des constructions légères et souples ?

  18. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    France-2003: 3 millions de voitures … plus que la Chine.
    Inde-2009: 1.4 millions de voitures … plus qu’en France … en Chine 13 millions … dans le monde 65.
    Chine-2015: 35 millions envisagés … France 35 milles ?

    Ce n’est pas la mort mais un déménagement industriel à la poursuite des consommateurs.

    1. Avatar de le marin
      le marin

      Merci pour ces chiffres qui sont une preuve de plus de la désindustrialisation de l’europe.

  19. Avatar de François78
    François78

    L’étude Natixis ne décrit pas un dépôt de bilan demain, mais des tendances délétères qui prendront du temps avant de mener à l’insupportable.

    Je me souviens de l’Italie il y pas mal d’années (10, 20, 30 ans ?), qui devait faire face à quantité de problèmes. Tout le monde prédisait sa déchéance (son déclassement au palmarès des nations industrialisées). L’italie rencontre encore des problèmes, mais est toujours présente dans le concert des pays développés.

    Il ne fait pour moi aucun doute que l’Europe possède les moyens de s’en sortir, au moins de montrer la même résilience, mais je m’interroge sur les forces et mécanismes qui permettraient de bâtir un plan d’action. On pourrait penser que le capital, qui nous spolie du résultat de siècles de sueur, à savoir « Notre Industrie », est largement responsable

    Je ne vois personne dans le monde politique Européen en mesure de donner l’impulsion nécessaire, tant en matière d’autorité que de compétences. Le meilleur qui pourrait nous arriver est une véritable union Franco-Allemande (en fait de l’Ueurope des six, avec à sa tête quelqu’un comme Madame Merkel

    1. Avatar de Peter
      Peter

      Non. Pas Madame Merkel. Elle n´a rien compris. Mais une veritable union Franco-Allemande sera bien.

  20. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    @françois78,

    Madame Merkel a une fois de plus prouvé son incompétence le jour où croyant dur comme fer à la bonne santé des banques allemandes, elle rejetait une action coordonnée au niveau européen… pour se rétracter et exécuter un ridicule 180° quelques heures après !

    Non seulement madame Merkel est incompétente mais elle est de surcroît antieuropéenne (et accessoirement violemment anti-française).

  21. Avatar de Thomas

    C’est un honneur de vous voir compter sur nous ainsi.

    Mais combien d’entre nous, mangent dans la gamelle sans s’en apercevoir ?

    Une fois enlevées toutes les fripouilles de bonne foi, comme vous dites, que reste-t-il ?

    Et c’est bien pour cela que rien ne bouge : Nous sommes ce monde.

    C’est au hard ware de chacun, que ce grand changement s’attaque, vaste question.

    1. Avatar de PAD

      🙂
      « Give me control of a nation’s money supply and i care not who makes its laws »

      Amschel Rothschild

  22. Avatar de liervol
    liervol

    Je prie pour que quelqu’un appuie sur la touche RESET.
    On liquide tout et on recommence tout à zéro.

    Je n’ai pas peur d’une faillite mondiale, j’ai peur de l’immobilisme comme une gangrène

    1. Avatar de l'albatros
      l’albatros

      C’est une fausse bonne idée : pendant longtemps j’ai crus que c’était une très bonne solution mais l’histoire nous enseigne que de nombreux états ont fait cela et en particulier la France de Louis XIV. Il disait banqueroute et la France n’était plus endettée. Il l’a fait quatre fois si je ne me trompe pas. C’est la capacité qu’a un état ou un souverain de spolier ses citoyens ou ses sujets. Il peut y avoir de la bonne spoliation si elle sert l’intérêt général y compris celui des spoliés et l’état est là pour réglementer cette spoliation, cela s’appelle les impôts. Par exemple, il y a trop de niches fiscales et d’allègements fiscaux pour les entreprises inexpliqués donc on pourrait intervenir pour une meilleure redistribution. Le bouton reset est une fausse sortie dans le sens où il faut des mesures pour que ce genre de situation ne se reproduise plus et non pas se dire on remet à zéro, on refait les mêmes erreurs jusqu’à se retrouver dans la même situation. De là, la possibilité de ne pas payer une partie des dettes et surtout les intérêts, ce n’est pas inintéressant.

  23. Avatar de Dominique Larchey-Wendling
    Dominique Larchey-Wendling

    Pour un américain, la notion d’Etat ne représente absolument pas la même chose que pour un français :

    Aux USA, Big Business = Big Government, d’où le sauvetage des banques privées et l’arrosage permanent de Lockheed Martin, General Dynamics Boeing etc … Les américains ne peuvent comprendre ce qu’est la notion d’Etat régalien (cf la thèse de Dedefensa), càd au service du peuple.

    Pour un français, même si c’est une vision idéalisée, l’Etat est encore perçu comme une structure capable de marquer son indépendance avec les grandes entreprises. Parce qu’il garde encore le contrôle sur certaines fonctions essentielles : santé, éducation, armée …

    1. Avatar de kerema29
      kerema29

      Je supprimerai les deux »encore »

  24. Avatar de Nicks
    Nicks

    La lucidité n’a aucun pouvoir sur les autres. La lucidité fait peur, elle peut même être parfois considérée comme caractère dépressif et beaucoup la fuient en tant que telle, la repousse en eux ou s’éloigne de celle des autres. La majorité des gens est incapable de se représenter le pire, encore moins de s’affirmer qu’il va arriver. Partant de ce constat, comment envisager une action qui quelle qu’elle soit, doit s’appuyer sur un sentiment largement partagée qu’elle est indispensable, alors que précisément ce sentiment ne pourra sans doute se propager que quand le pire sera déjà effectif. Le programme du CNR aurait-il été envisageable sans la traumatisme de la seconde guerre mondiale ?

    Autrement dit, la solution peut-elle s’appuyer sur une majorité exprimée, hautement improbable, à savoir, dans le cadre institutionnel actuel, issue d’un scrutin démocratique ? Car il est assez clair aujourd’hui que les dirigeants en place, qu’ils soient politiques ou économiques, ne dévieront pas d’un pouce du chemin qui nous conduit pourtant droit dans le mur. Un sursaut démocratique serait donc le bienvenu pour les écarter, mais comment donc l’imaginer quand les électeurs bien que conscients que quelque chose ne tournent pas rond, sont pourtant incapables de se fédérer et de sortir d’une logique consumériste qui leur a été bien inculquée ?

    Il est nécessaire de continuer à élaborer des alternatives techniques au système économique actuel. Mais le principal problème me semble aujourd’hui politique et je crains que la représentativité démocratique ne puisse être en mesure d’apporter le changement nécessaire. Qu’en conclure si ce constat est exact ?

    1. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      Conclusion: le pouvoir continuera à corrompre, les possédants ce céderont rien et seule une catastrophe obligera l’homme a réfléchir sur sa condition et, peut-être, à accèder à une plus grande lucidité.

      On ne changera pas grand-chose par des réformes de structures, il faudrait conscientiser davantage… mais comment ?

    2. Avatar de Paul
      Paul

      Bonjour Taotakin,

      Comme vous le savez déjà, a conscience est comme le Tao, non duelle.

      La structure … voir Lacan (il n’y a pas de méta-langage)

      La déconstruction actuelle comment le dieu Shiva avale le monde (le destructeur) avant une nouvelle construction.

      Dans les Puranas (shri kalki purana) il est dit que nous sommes dans la dernière phase d’évolution de l’humanité avant l’ère du satya yuga ou ère du verseau.

    3. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      Bonjour Paul,

      donc si je vous suis, il faut garder son calme en constatant que tout s’effondre ?

      « Prendre l’initiative, c’est le chemin de la ruine, réagir en dernier, c’est l’origine du succès.

      Au long de leur vie, qui dure en moyenne soixante-dix ans, les hommes marchent vers la mort, partagés entre l’engagement et le renoncement, entre l’initiative et le retrait.

      Ce que j’appelle « demeurer à l’arrière » ne signifie ni paralysie ni blocage. Je tiens pour estimable celui qui s’ajuste à la mesure et qui s’unit au moment.  »

      (Huainan Zi)

      Peut-être…

  25. Avatar de David Hume
    David Hume

    George Soros: « (…) I think that the whole global (…) financial system needs to be rebuilt on different principles than it is currently running. You see the whole globalisation has occurred on the false premise that markets can be left to their own devices, and it was a contagious development because once the US and the UK deregulated, all the other
    countries had to follow because otherwise capital would go away from there. And you need the capital, so they had to attract the capital by making conditions equal to those in the US and … So it was a contagious process. Now you have the problem of devising a regulatory system, and if you want to have a global economy you need global regulations. And that is far from contagious. It’s the other way because regulation still remains based on the sovereignty of states and each have their own interests and it will be extremely difficult to coordinate those interests. Already let’s say the people on the continent are beating up on Britain to regulate more as a way of downsizing London. So there has to be a global regulatory system and I think you will need something like a new Bretton Woods to design this. Unfortunately, we don’t have a Keynes around to provide us with a blueprint. »

    Entretien avec Robert Peston, BBC, 28 janvier 2010

    http://news.bbc.co.uk/1/hi/business/8485240.stm

    Tôt ou tard quelqu’un devra vous présenter à M. Soros, Paul. Malheureusement, ce ne sera pas moi, car, hélas, je ne le connais pas.

  26. Avatar de philippe valembois

    Et simultanément sur le site du monde :

    « La croissance du PIB américain prouve que l’investissement privé est de retour »

    « Radu Vranceanu, professeur d’économie à l’Essec et directeur du centre de recherche du groupe Essec, décrypte les bons chiffres de la croissance aux Etats-Unis à la fin de l’année 2009. Selon lui, la reprise est en cours. »

    1. Avatar de le marin
      le marin

      « Mais j’ai le sentiment que la consommation est sur le point de repartir.. Et c’est une affirmation que j’aurais faite avant même de voir ces chiffres »…..

      Il n’a même plus besoin de chiffres pour faire des prévisions….comme madame soleil….

    2. Avatar de jacques
      jacques

      L’observation brute de l’évolution des agrégats monétaires sur un trimestre permet de conclure à une augmentation du PIB US.Le consommateur américain consomme plus donc le PIB augmente.Vous y allez vite à la manoeuvre .L’investissement privé n’est-il pas aidé et subventionné par l’Etat au prix d’une augmentation de l’endettement ?
      Avec un article pareil , on peut envoyer un C.V. à Goldman Sachs.

  27. Avatar de Pierre Charland
    Pierre Charland

    Une bonne nouvelle, un combattant de longue date va pouvoir respirer un peu:
    Le journaliste et écrivain messin Denis Robert, blanchi hier par le tribunal, estime que le jugement est « un camouflet » pour Clearstream.
    http://www.republicain-lorrain.fr/fr/temps-forts/article/2634039,78/D.-Robert-Le-jugement-legitime-mon-enquete.html
    << Et cette décision est rassurante pour les journalistes et le journalisme, au-delà de mon cas. Des centaines de milliers de personnes autour de moi, via le net, les réseaux sociaux, le comité… étaient inquiets qu’un journaliste puisse être poursuivi pour avoir fait son travail. Le jugement légitime complètement mon enquête. »
    « C’était une épreuve, tout ce que j’ai vécu depuis trois ans, très chronophage et qui m’a empêché de travailler. Je n’oublie pas que j’ai été mis en examen dans ce dossier sur une plainte de Clearstream. Aujourd’hui, c’est un formidable camouflet pour eux. C’est l’arroseur arrosé, parce que tout le monde distingue bien l’affaire des fichiers truqués et la vraie affaire Cleastream […] J’espère maintenant pouvoir passer à autre chose. »

  28. Avatar de Tinsmar

    Ola la foule 😉 .
    cela fait plusieurs mois que je vous lis, [certaines écritures sont de grandes qualités par ailleurs – félicitation- ] et comme à vous, il me semble bien percevoir les échéances qui arrivent : précédemment financière, actuellement monétaire, demain le crunch de certains états européens et avec eux le projet de l’UE et dans la foulé les systèmes de protection sociaux, la crise sociale et les violences qui vont s’amplifier. Que ce soit de fractions des peuples que des gouvernements. Le capitalisme s’accommode très bien du fascisme et autres types de dictatures. D’ailleurs le traité européen le leur permet de manière légale aujourd’hui.(*1) Les oligarques aussi s’en accommodent vu qu’ils sont le moteurs, mais … pas le carburant. Ca c’est notre apanage. Ils le savent et créent pour nous dominer un environnement de domination, de violence et de peur. Et si nous laissons faire alors demain nos enfants nous maudirons car ils recevront en héritage en plus d’un changement climatique trop conséquent, nombres de dérèglements associés (eau, nourriture, migration, guerre associée aux migrations etc.).
    Je n’ai pas de connaissance en Economie financière. Seulement qqs bases en économie générale.
    J’ai une certaine expertise sur la question des changements climatiques depuis 2002 et j’ai pris ces 8ans à lire énormément à ce sujet.
    Face à ce qui apparaît hyper complexe, du fait entre autre de la technicité, il est important de remonter cette chaîne de complexification et de retrouver les éléments communs.
    Le symptôme de notre mal développement qu’est le changement climatique m’a amené à cette démarche de réflexion. En temps qu’habitant de cette petite planète je ne prétends pas avoir un esprit « universitairement » très intelligent. Pour autant mon esprit est généraliste et adapté à interconnecter les infos de différentes spécialités.
    Dans un premier temps je m’interrogeais pour trouver un projet d’action à mettre en oeuvre qui ait un pouvoir à effet levier très puissant pour enclencher une spirale vertueuse à notre niveau, européen. (les riches détruisent la planète ne l’oublions pas (Kempf) ). J’avais pensé à la relocalisation de la production alimentaire moins riche en protéines animales peut assimilable par l’organisme. Car la nourriture et l’agriculture sont des archétypes très puissants dans l’esprit de l’humain. Lesquels archétypes sont les supports de mythes pour les sociétés (les rêves des sociétés) et de rêves pour l’individu : « L’imagerie » de ce a quoi il aspire. Mais comment faire pour pousser à ce basculement ?
    Ce type de réflexion m’a amené à pousser des collègues lobbistes experts sur les questions climats, à non plus réfléchir en terme technique de réduction de gaz à effet de serre mais à réfléchir à des propositions qui fassent qu’on ne parle pas de GES, mais en terme d’organisation sociale qui offre un autre cadre de prise de décision collective qui influera plus rapidement sur les mesures collectives et individuelles d’adaptation sans pour autant remettre en question nos qualités de vie mais plutôt la manière de vivre « la société » pour redevenir des « êtres vivants » et non plus des « forces de la natures », tabou suprême que notre génération d’humain a franchi. Car le tabou n’est pas là que pour nous protéger de l’inceste. Il y en aussi à créer pour protéger les équilibres planétaire. 😉 !
    J’ai pu lire que certains d’entre vous ont su parler vrai, sans peur de remettre en question Le problème majeur : le capitalisme. Ce mode de pensée, entraîne des qualités de relations humaines qui ne sont pas compatibles avec la bonne entente entre les êtres. A lire la définition de Keynes « c’est un phénomène d’accumulation, où l’argent doit se transformer en toujours plus d’argent en passant par l’exploitation du travail. C’est un système ou les 3 biens fondamentaux ont été mis sur le marché : la terre, le travail, l’argent. ». Nous sommes aujourd’hui dans ces 3 crises là. Silvio Geisell un des pionniers de la monnaie fondante proposait une monnaie qui ne sert pas à l’accumulation, car il avait compris que l’accumulation est la perversion du capitalisme.
    Je suis devenu persuadé comme la plupart d’entre vous que le capitalisme a fait son temps. Il a été un formidable moteur pour dynamiser le développement de certaines sociétés de notre planète.
    Or, tous mes échanges autour d’éventuelles solutions à trouver pour faire face à cette multitude de crises m’a conduit à entrevoir une seule solution commune. En effet j’en entrevoie qu’une seule : ELEVER NOTRE NIVEAU DE DEMOCRATIE au niveau local tout d’abord, (des exemples existent déjà en France) dans la non violence, et dans les cadres définis par nos anciens, dans le cadre constitution actuel. Et dans un deuxième temps :
    Et si on changeait ? Une Bd pour vous détendre et offrir d’autres perspectives 😉
    http://economiedistributive.free.fr/spip.php?rubrique46

    (*1) Voici écrit sur le site de la commission européenne : les « EXPLICATIONS (*) RELATIVES À LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX (2007/C 303/02) 14.12.2007 » ; [« Explication ad article 2 – Droit à la vie] [ 3. Les dispositions de l’article 2 de la Charte correspondent à celles des articles précités de la CEDH et du protocole additionnel. Elles en ont le même sens et la même portée, conformément à l’article 52, paragraphe 3, de la Charte. Ainsi, les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte: ] [ a) l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH: « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire « : ] [ a) pour assurer la défense de toutes personnes contre la violence illégale ;] [b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue; ] [ c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»  » ] Copenhague en est un avant goût. Plus de 700 personnes arrêtées de manière préventive. Les 2 derniers relâchées il y a seulement qqs jours. On n’est passé d’un « état de droit » à un « état de prévention », donc des prémices dictatoriaux. Le cadre du traité de Lisbone le permet à présent.

  29. Avatar de Martin Olivier
    Martin Olivier

    Paul Jorion dit : « …il y a ces 70 à 80 % de gens qui se rendent compte que ça va mal, alors il faut que ces gens-là fassent quelque chose… »

    Oui, et ne pas attendre bêtement que les autres agissent à notre place. S’il vous plaît (je m’adresse à qui veut bien me lire), n’allez pas vous creuser la tête, il y a un tas de choses que nous pouvons faire concrètement, là, dans le réel du quotidien chez vous où juste à côté, tiens en sortant de chez vous, en vous éloignant un peu de vos écrans. Ces fameux écrans qui sont comme des murs infranchissables, mais je peux m’exprimer. Bien sûr que nous pouvons faire des choses à notre portée, à portée de main, pas besoin d’être un spécialiste pour accueillir l’autre. Un geste qui nous semble dérisoire peut faire la différence ou rien qu’un mot…sinon le silence plutôt que les phrases creuses. Dans tous les cas le mépris nous n’en voulons pas puisqu’il est à la source de cette catastrophe dont on parle beaucoup. On n’achète pas tout avec l’argent il faut le dire et le redire.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » On n’achète pas tout avec l’argent il faut le dire et le redire. »

      Jadis lors d’une rencontre quelqu’un dit la même chose à un autre : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. »

      De plus en plus déconcertés, les gens des grandes villes se demandaient alors entre eux : « Mais alors, si les gens riches et les gens de la haute ne pensent d’abord qu’à se sauver dans les petits canots de sauvetage mais comment ferons nous alors pour nous délivrer de nos chaines et de nos geôliers, l’eau monte si vite ? »

      Si nous nous mettons tous à fonctionner machinalement comme eux au nom même de la liberté du commerce ?

      Mais cela n’a pas de sens.

    2. Avatar de Marquis de Laplace
      Marquis de Laplace

      « il y a un tas de choses que nous pouvons faire concrètement, »

      Oui, çà été simple. Je suis sorti complètement de la bourse (juste avant la crise… merci d’ailleurs à certains écrits internets, car les journaux traditionnels ont manqué complètement le bateau). C’est une décision d’investissement mais aussi une décision fondé sur l’éthique – mais justement les deux vont de mèche. A long terme, l’une sans l’autre, ne marche jamais: l’investissement est toujours fondé sur la confiance.

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