Billet invité.
MONTEE D’IMPERATIFS CONTRADICTOIRES
Les gouvernements occidentaux, qui n’ignorent pas que la crise est installée et chronique, sont toujours à la recherche d’une ligne de conduite, sans avoir évacué la crainte d’une possible rechute aiguë. Ils font face à deux dilemmes, plus faciles à identifier qu’à trancher. L’un concerne la réduction des déficits publics, l’autre le renforcement des fonds propres des banques, tous deux apparemment contradictoires avec la reprise économique.
A propos du premier d’entre eux, les gardiens du temple – BCE en tête, qui mène une campagne acharnée – martèlent tous le même discours: les déficits publics doivent être impérativement réduits. Mais ils ne disent pas comment s’y prendre, car – admettent-ils – il ne faut pas casser la reprise économique. Le dernier communiqué du FMI illustre parfaitement ce choix impossible entre des impératifs contradictoires, justifiant d’être abondamment cité.
L’organisation internationale vient de relever ses prévisions de croissance pour 2010, tout en reconnaissant que celle-ci restait dépendante du soutien des Etats dans les pays développés. Ce qui implique, selon elle, « de soutenir la reprise là où elle n’est pas encore fermement enclenchée » (dans les pays occidentaux). Utilisant une formule qui ne manque pas de saveur : « On ne discerne encore guère de signes de solidité de la demande privée autonome, tout au moins dans les économies avancées ».
Mais, une fois de plus, le FMI souligne que « les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles ». Avec pour objectif de « concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s’affranchir du soutien de la politique monétaire, et de les communiquer». En vue de diminuer « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière ». Remarquant également que « l’inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises ». Mais aussi que d’autres facteurs pourraient « freiner la reprise dans les économies avancées », comme « le niveau élevé du chômage » ou bien « l’existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages ».
Un tel constat global, balancé et formulé dans des termes si choisis, laisse au final dans la plus profonde expectative quiconque se demande ce qu’il convient d’en conclure et de faire. C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement dans les pays occidentaux, dont les gouvernements – chacun de leur côté – se penchent sur la question, sans décider à se relever. Cherchant timidement, en Europe, des formules de coopération afin d’affronter le problème à plusieurs et reporter la responsabilité de ce qu’ils vont devoir entreprendre sur les autres. A ce titre, Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des finances de la zone euro, propose vaguement de renforcer le pilotage des politiques économiques, après que le projet Espagnol d’instauration d’un gouvernement Européen économique ait fait long feu, devant le refus Allemand d’entrer dans ce jeu. Ces mêmes Espagnols, en charge de la présidence de l’Union européenne, se replient sur une plus modeste « coordination » dans le domaine fiscal, au moins pour tous les nouveaux impôts qui pourraient être décidés, précisent-ils. Ne mentionnant que la taxe sur les transactions financières et une taxe carbone, pour ne pas effaroucher les Allemands et les Français, qui conservent l’intention de diminuer les impôts, ou de ne pas les augmenter.
En France, une conférence se réunira jeudi à l’Elysée, afin de faire un point sur la dépense publique (c’est la formule employée pour minimiser son importance), sans prendre de décision sur la manière de la réduire, car celles-ci ne seront annoncées qu’après les prochaines élections régionales. Elle se tient toutefois juste avant que ne soient transmises à la Commission européenne les prévisions de déficit et de dette jusqu’en 2013. L’enveloppe va donc être annoncée avant que son contenu ait été examiné. En Allemagne, la coalition au pouvoir négocie péniblement la réduction de la baisse des impôts prévu à son programme, sans avoir encore abordé, tout du moins publiquement, le chapitre de la réduction des dépenses, où elle est attendue par les syndicats.
Hors zone euro, Alistair Darling, le ministre britannique des finances, fait preuve d’une grande prudence en commentant la publication de chiffres, très attendus, montrant que le Royaume-Uni est le dernier de la classe sorti de la récession au quatrième trimestre 2009, avec un +0,1% de croissance très modeste. Il y a « beaucoup d’incertitude dans le monde » et l’on peut s’attendre à « d’autres secousses sur le chemin », a-t-il dit pour tout signe de victoire. Concluant que « les chiffres d’aujourd’hui confirment qu’on ne peut pas de manière réaliste s’engager dans une revue de détail des dépenses publiques ».
Aux Etats-Unis, Barack Obama se prépare à annoncer dans son discours de l’Union qu’il va proposer d’économiser 250 milliards de dollars sur dix ans et, pour commencer, geler pendant les trois ans à venir le budget fédéral, hors dépenses de sécurité intérieure, militaires et en faveur des anciens combattants ! Le Sénat vient de rejeter le principe de la création d’une commission bipartisane à majorité démocrate, qui aurait eu pour tâche officielle de déblayer le terrain et officieuse de construire une majorité aussi large que possible pour décider des coupes budgétaires. A chacun son parapluie, à condition de parvenir à l’ouvrir.
Dans le meilleur des cas, si l’on peut dire, un cadre très général est ou va être donc fixé, mais les mesures qui doivent permettre de le respecter sont encore à l’étude. Jamais, on peut en tout cas s’y attendre, le déploiement d’autant de pédagogie et de savoir faire en matière de communication n’aura été envisagé en vue de l’annonce d’une politique a priori aussi peu populaire.
Le second dilemme concerne plus spécialement le secteur financier, dont les faiblesses générales ont été estompées par les brillants résultats d’une grosse poignée de mégabanques, mais qui sollicite encore beaucoup l’attention. Après que le spectre de l’inflation ait été évoqué avec la même conviction que ne l’est aujourd’hui le danger que représentent celui des déficits publics – pour justifier dans le premier cas une remontée des taux directeurs des banques centrales et l’arrêt de la distribution des liquidités-cadeaux – un autre problème vient occuper le devant de la scène. A nouveau un dilemme, donc, avec d’un côté la nécessité d’un renforcement des fonds propres des établissements bancaires, de l’autre le sentiment qu’il ne faut pas trop précipiter le mouvement en raison de ses conséquences. Car cette mesure pourrait se faire, est-il craint, au détriment de la contribution tant espérée des banques à la relance de l’économie. Une raison plus prosaïque se dissimulant derrière cet argument, les dites banques étant effrayées par l’ampleur des fonds qu’elles risquent de devoir lever, ainsi que par le coût que cela risque de représenter, en raison des tensions sur les marchés qu’une telle demande massive ne manquera pas de susciter. Non compte-tenu de la présence d’autres demandeurs, les Etats et les grandes entreprises.
Dans ces conditions, la manière de procéder à ce renforcement donne lieu à des appréciations pour le moins contrastées en Europe, qui vont devoir être résorbées pour qu’une nouvelle cacophonie ne s’installe pas. Mervyn King, gouverneur de la Banque d’Angleterre, estime ainsi que ce n’est pas le moment de demander aux banques de s’y engager, afin de ne pas faire obstacle au maintien et au développement du crédit. Tandis qu’Alex Weber, président de la Bundesbank (et candidat non déclaré à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE) accuse celles-ci de ne pas assez y procéder sans tarder, en utilisant leurs bénéfices (au lieu de distribuer des bonus).
La réunion des ministres des finances du G7, tenue hier lundi à Londres sous la présidence de Lord Myner, s’est également penchée sur la question, même si elle n’a pas été particulièrement prolixe sur la teneur de ses travaux et de ses conclusions. Probablement n’en avait-elle pas à annoncer, faute d’accord. Elle était initialement convoquée afin de faire un point sur le projet, défendu par Gordon Brown, de taxation des transactions financières (ou alternativement d’assurance anti-crise), au pied levé elle a été l’occasion d’obtenir des Américains des éclaircissements sur le plan Obama de « réglementation Volcker », mais elle s’est également penchée sur la problématique du renforcement des fonds propres des établissements financiers. Le remède miracle des Cocos (les obligations convertibles contingentes qui pourraient être admissibles dans des conditions encore inconnues au Tier one des fonds propres, comptant pour le calcul du ratio de solvabilité) aurait été évoqué, ainsi que les mesures qui pourraient inciter les banques à les émettre, afin de répondre aux futures exigences du Comité de Bâle. Leur admissibilité par ce dernier étant par ailleurs en question, pour rajouter à la clarté de la situation.
Or, les banques renâclent fortement aux exigences qui sont proposées à leur discussion, les estimations qui circulent faisant état de montants très élevés pour les sortir d’eau et leur permettre, très hypothétiquement d’ailleurs, de faire face à une prochaine crise. « Bien que des fonds propres aient été levés jusqu’à présent, les banques pourraient être amenées à en mobiliser beaucoup plus pour contribuer à la reprise du crédit et entretenir la croissance économique », vient d’affirmer le FMI dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière mondiale » rendu public mardi. Les banques souhaitent quant à elles vivement que la barre ne soit pas placée trop haut, précisément au prétexte de leur contribution à la reprise de l’économie. Elles attendent des politiques, là encore mis à contribution, qu’ils jouent leur rôle dans la partie. En l’occurrence qu’ils se fassent les interprètes des banques auprès des organismes régulateurs, et qu’ils obtiennent que le bouclier de fonds propres dont elles vont devoir se doter soit aminci, et que les délais qui vont leur être donnés pour s’en doter soient allongés.
Mais ce dossier déjà complexe vient d’être encore compliqué par la venue du plan Obama, venant se surajouter aux discussions en cours sur une liste de différents projets de taxes et d’assurances déjà longue. Car tous ces projets ont un coût pour les banques, dont le seul objectif est bien entendu d’éviter qu’ils s’additionnent, et de les minorer. La motion de synthèse qui devra être effectuée, officiellement par le FMI pour le chapitre taxes et assurances, ne s’annonce pas comme un exercice de tout repos. Le FMI vient d’ailleurs de réclamer, toujours dans le même rapport, que le débat soit « dépolitisé », manière de dire aux gouvernements qu’il faut lui laisser de l’espace ! D’autant que travaillistes et conservateurs britanniques sont partagés, les premiers en faveur d’une taxe (ou d’une assurance) et contre l’application du plan Obama, les seconds (ainsi que Mervyn King, à la tête de la Banque d’Angleterre) ayant la position opposée. Les élections devant les départager risquant fort d’intervenir après que la réunion du FMI qui doit statuer sur la question ait eu lieu.
La décision finale du Comité de Bâle sur les modalités du renforcement des fonds propres, quant à elle, risque de ne pas être plus facile à prendre, les banquiers centraux tenaillés entre des impératifs eux aussi contradictoires: régulation renforcée contre relance de l’économie est un choix douloureux, quand les politiques multiplient les prières pour que la relance se précise et se confirme, facilitant d’autant la réduction des déficits publics. Tout est lié, ce qui ne simplifie pas les décisions.
Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, vient d’apporter sa pierre à cet édifice construit sans architecte et promis à une construction laborieuse, en déclarant que le plan Obama « peut aider à éviter une nouvelle crise financière » (on a connu soutien plus enthousiaste). Pour lui, le principal problème « n’est pas tellement la taille des banques mais la nature de ce qu’elle font », validant ainsi à moitié le plan Obama. La séparation entre les activités commerciales et celles d’investissement est la question essentielle. Adoptant une formule également à inscrire au livre d’or, il considère que celle-ci pourrait réduite « les risques de contagion », «favoriser une croissance soutenable » et permettre que les banques commerciales ce concentrent sur les besoins de leurs clients, « sans distractions » (voilà la cerise sur le gâteau). Mais il ajoute que le calendrier de toute réforme devra être établi avec précaution, alors que « les pertes des banques commerciales sur les crédits non remboursés commencent à augmenter », occasionnées par la crise. Nous y revoilà.
Demain sera un autre jour.
124 réponses à “L’actualité de la crise: montée d’impératifs contradictoires, par François Leclerc”
Ce billet de François Leclerc, après d’autres, illustre parfaitement la loufoquerie schizophrénique dans laquelle nous baignons actuellement, nous donnant plus que l’impresion que, quoi que les décideurs comme les non-décideurs fassent, la crise du système va continuer à se déployer.
Pour rembourser les dettes abyssales des Etats, il faudrait tailler dans les coûts (et on sait ce que cela veut dire sur les salaires et le chômage) tout en espérant soutenir un taux de croissance dément. Qui peut y croire un instant ? Qui peut croire aux contes pour enfants que nous racontent les soi-disant grands de ce monde le soir au coin d’une émission de TV ?
De fait les Etats, après l’avoir arraché au Religieux, ont abandonné la gestion de la Violence collective à la Finance (l’Argent) espérant que le « doux commerce » ferait moins de dégats que leurs affrontements passés, mais cela semble peine perdue: la créature a échappé, telle le Golem, à ses maitres et personne ne semble plus en état de pouvoir la contrôler.
On dirait bien que notre dilemne est: tous changer ou tous nous détruire…
Je crains fort que les politiciens n’aient plus aucun choix. Ils ont été poussés au pouvoir pour différentes raisons qui tiennent au cas par cas. Mais ils ne feront rien et ont anticipé le chaos qui arrive.
Dans l’attente l’argent des banques centrales coûle à flots pour nourrir la spéculation sur les marchés financiers internationaux..;!
Ils ne savent même plus comment s’en sortir.Ils ont enchainé un scénario qui risque de leur éclater à la figure.
http://millesime.over-blog.com
@ tous
Monnaie….cours légal……état…….souverain,
monnaie, ensemble de valeurs en circulation ayant cours légal, cours légal = valeur faciale donc 1 vaut 1, 1 euro vaut 1 euro et 10 fois moins que 10 euros, cette valeur faciale et ses écritures correspondantes sont garantie par l’état souverain. Mais la valeur marchande n’est que le fruit de la transaction privée déterminée entre deux individus.
Les libéros-capitalo-liberté chérie doivent donc assumer leurs gestes transactionnels.
En conséquence, l’état de droit public et non privé ne peut que garantir la valeur faciale dit cours légal, et leur nombre c’est à dire l’addition des valeur faciale de la masse monétaire en circulation.
Pour la valeur totale de cette masse, pourquoi ne pas prendre un ratio tel que PIB / Population de l’état, qui doit faire pour la France autour de 30.000€ par habitant. Ratio limiteur de la garantie d’état. Tout contrat de droit privé, est toujours limité par un montant librement consenti par les parties privées.
La valeur totale étant de ratio stable, l’etat s’engagerait en cas de faillite bancaire, à ne rembourser que dans la limite
de ces 30.000€ souverainement déterminé par le peuple, exigeons un référendum sur ce point, l’avenir serait il me
semble beaucoup plus serein. Montant et ratio à déterminer, ceci n’est que proposition?
@BAB64
tout espoir n’est pas perdu si on est courageux,intelligent,et dotté d’une assez bonne vision
un des problemes est la dette
en changeant le statut de la bce,la bce pourrait donnait un pret à 0% sur un temps long 100 ans à chaque pays de l’eurogroup representant sa dette
et un pret à 0% pour chaque projet d’infrastructure,ou d’organisation(ex defense europenne,education) sur 10,20,30 ans
ce serait une vraie cooperation
@Bruno: cette proposition, très faisable, est l’une des propositions de Guy Verhofstadt: « Sortir de crise : Comment l’Europe peut sauver le monde », qui fait le constat en mars 2009: 27 pays, 27 plans de relance, avec le résultat que l’UE sera le parent pauvre de la ‘reprise’
Certes, ce serait toujours mieux que de nous obliger à financer le puit sans fond des banques en leur prêtant pratiquement sans intérêt mais il restera toujours un problème non résolu: celui des revenus. Dans le système actuel, le travail ne peut plus fournir les revenus nécessaires pour vivre.Comme ne l’a toujours pas compris NS (mais, à sa décharge, il n’est pas le seul) le problème n’est pas de travailler plus pour gagner plus mais de gagner le nécessaire en travaillant moins.
Article intéressant du Temps, l’excellent journal outre-Léman :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2f4560de-0ac0-11df-811c-d996489948b4|0
Obama, orientations, analyse des discours (avec Christian Salmon et le storytelling), tea-party, populisme, …
Z’ont de la chance les suisses d’avoir ce niveau d’information …
Donc si on appuie sur le bouton bleu, c’est le rouge qui va plus, mais si on appuie sur le rouge, c’est le vert qui sombre, le jaune enfonce le marron, le violet menace le blanc qui rend malade l’orange……………
Pendant ce temps les bourses plongent.
Est-ce que ça va péter tout seul ?
Si on appuie partout ça fait quoi ?
« A Davos, Sarkozy appelle à changer la règlementation bancaire.
Le mercredi 27 janvier 2010, à 18h 07 CET
Nicolas Sarkozy a demandé un changement de la règlementation bancaire et les règles comptables pour lutter contre la spéculation, lors de l’ouverture du 40e Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Il a estimé que l’on continuerait à faire courir des risques insoutenables à l’économie, à encourager la spéculation, à sacrifier le long terme, si l’on ne changeait pas la réglementation bancaire, les règles prudentielles et les règles comptables, a déclaré le président français.
Il a également souhaité une stabilisation des cours des matières premières, condition selon lui pour vaincre la faim dans le monde. »
http://fr.finance.yahoo.com/actualites/a-davos-sarkozy-appelle-changer-la-rglementation-bancaire-reuters_molt-49a643a0eef8.html?x=0
@ Louise
excellent ^^’
En réalité, il y a en France 4 688 800 demandeurs d’emploi.
Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi :
– catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
– catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
– catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
– catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…) y compris les demandeurs d’emplois en convention de reclassement personnalisé (CRP) et en contrat de transition professionnel (CTP), sans emploi ;
– catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).
Total A+B+C+D+E = 4 688 800 demandeurs d’emploi.
Ce chiffre total de 4 688 800 demandeurs d’emploi est caché dans le tableau page 15 :
Travail-solidarite.gouv.fr
@ BA
Si on regarde la tableau que vous référencez:
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2010-005.pdf
on constate que le nombre de radiations technique, pour oubli d’actualisation est de 198 000 !
Cela signifie que si on déduit ces radiations accidentelles, le nombre de chômeurs n’a pas diminué de 18 000 mais augmenté de 180 000 en décembre 2009.
Ce à quoi il convient d’ajouter les radiations administratives, en forte hausse en décembre (42-43000).
Entre les demandeurs d’emplois découragés et le travail de nettoyage contraint du Pôle Emploi, le chômage se trouve évidemment sous-estimé. Remarquez, cela est plus ou moins vrai chaque mois.
Très intéressant tous ces chiffres et graphiques en tout cas – et un bel outil pour qui voudrait s’attaquer à la politique de l’emploi supposément mirifique du gouvernement actuel.
Les radiations administratives (+11,1 %) sont effectivement en hausse selon http://www.chomiste-land.com/chiffrechomage.htm
Laurent Wauquiez a un compte chez dayly, mais comme par hasard, les commentaires sont désactivés concernant sa vidéo annonçant une « baisse du chômage » en décembre.
« bonjoureu… »
http://www.dailymotion.com/video/xc0aft_baisse-du-chomage-en-decembre_news
Autre donnée qui prouve qu’il n’y a aucune raison de pavoiser : le nombre d’offres d’emploi collectées par le Pôle Emploi connaît en décembre une baisse assez marquée.
Si reprise il y avait, leur nombre serait en progression – cependant, tendance à la hausse depuis mars (mais à des niveaux très bas) et période de fin-début d’année généralement un peu molle.
(ir)radiations techniques : nombre de demandeurs d’emploi s’étant exposés trop longuement au chômage et que Pôle Emploi considère comme ‘techniquement’ (ir)radiés des listes.
(ir)radiations administratives : nombre de demandeurs d’emploi s’étant insuffisamment exposés à l’administration (absence d’actes positifs d'(ir)radiation, …) et que Pôle Emploi considère comme ‘administrativement’ (i)radiés des listes.
Selon Pôle Emploi, pour décembre 2009, l’optimisme est de rigueur puisque l’épidémie de chômage a été stoppée, grâce à une campagne énergique de vaccination contre le chômage, préconisée par le gouvernement et que les centres de vaccination de Pôle Emploi ont bien fonctionné, en (ir)radiant massivement les demandeurs d’emploi des listes. L’espoir est donc pour demain et la croissance itou.
Par contre, l’OMS, l’Organisation Mondiale des Statistiques, s’inquiète d’une très forte croissance d'(ir)radiés et des effets sociaux et économiques collatéraux que cette augmentation pourrait créer sur le tissu social, déjà passablement déchiré. Mais le Secrétaire d’état à l'(ir)radiation et à l’emploi a assuré ce soir que les(ir)radiés de Pôle Emploi l’avaient été après mûre réflexion et que les retombées négatives des rayons n’avaient jamais été scientifiquement prouvées. Et il a jouté que « c’est grâce aux (ir)radiations que l’épidémie de chômage statistique avait pu être stoppée et non l’inverse », sous-entendant ainsi que ce n’est pas l’arrêt du chômage qui avait provoqué l’augmentation des (ir)radiations.
Tous les commentateurs s’accordent à dire que la reprise est ainsi à l’orée du bois …
Pour vendre les nouvelles dettes des Etats, il va falloir trouver des acheteurs.
C’est à dire pratiquer la fuite en avant du crédit parce qu’il semble impossible de réduire les déficits sauf à couper les dépenses et à ponctionner encore plus le privé.
En fait, il faudrait certainement faire les deux : fuite en avant du crédit et réduction des déficits.
Fuite en avant du crédit, c’est à dire refinancer les biens qui ne sont pas déjà sous le crédit une partie à disposer pour investir ( la grande question dans quoi ) une partie en bons du trésor comme source de revenus, tout en ayant des revenus qui permettent de le supporter ce crédit et là le bas blesse parce que les revenus ont du retard à cause du dumping de la déflation salariale.
Et parallèlement il faudrait consommer notre production et non pas celle du dumping, pour les économies du dumping il faudrait qu’elles abandonnent l’export à tout prix pour leurs consommateurs.
C’est un casse tête chinois, c’est vraiment le cas de le dire.
Où peut-on trouver cette information: comment est évalué l’indice de croissance? Le FMI annonce une hausse de la croissance, mais sait-on de quoi , concrètement , est constitué cette hausse ? Quels sont les secteurs d’activité qui ont vu une reprise effective ? Est ce que c’est vraisemblable que ce soient par exemple les profits bancaires records de 2009 qui aient poussé les chiffres de croissance ? (ou bien c’est de la parano ?…)
Ce n’est pas de la parano mais une bonne question !
Les activités financières entrent effectivement dans le calcul du PIB (http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut), dont la comparaison permet de déterminer la croissance, si tout du moins elle intervient.
Cet indicateur, le PIB, est très contesté pour de multiples raisons en tant que mesure de la richesse. Il permet de faire les manchettes des journaux (Le Figaro aujourd’hui), mais n’a qu’un sens très relatif.
Ainsi, on parle aujourd’hui de croissance sans emploi…
Le plus dingue de tout cela c’est que nous avons tous besoin d’employer des gens, d’acheter de nouvelles choses parce que les anciennes sont à bout de souffle, de faire des travaux pour améliorer le quotidien, d’avoir des renseignements et des services qui soient rapides, de sortir de rencontrer des gens, de voir des spectacles, d’apprendre, et que nous réalisons pas grand chose de tout cela car la main d’oeuvre pour le réaliser est au chômage et l’argent trop rare dans nos poches tandis qu’il encombre la sphère financière où il ne sert qu’à spéculer pour la trop grande richesse d’une minorité qui ne sait qu’en faire sauf jouer encore et toujours avec pour faire d’un écu, un autre écu sans que l’économie réelle n’en bénéficie.
« […] dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles. »
Il est compréhensible que le FMI incite les gouvernements à concevoir
des « stratégies de sortie de crise » , qui soient de plus crédibles.
En revanche, le terme « communication » est ambivalent.
Cette nécessaire communication s’ adresse-t-elle au monde de la finance ?
Les gens qui la composent sont craintifs, c’est bien connu; admettons qu’ils
méritent d’être rassurés.
Mais le souci d’une bonne communication-justification concerne certainement ceux
qui vont devoir payer. Leur identité ne soulève pas de doutes ; leur réaction
beaucoup moins.
Derrière la langue de bois des représentants d’organisations internationales
( FMI, OMC, OCDE) transparaît un souci qui est évoqué rapidement et
avec d’infinies précautions: » les gouvernements auront-ils assez d’autorité
pour faire accepter le train de restrictions sociales imposées par des déficits insoutenables ? »
Les radio françaises ont reçu récemment le directeur de l’ OMC et un haut-fonctionnaire
qui fait dans la grosse banque. Les 2 personnages ont traité le sujet chacun à sa manière.
La légitimité de ponctionner une classe moyenne encore solvable pour l’essentiel
n’est pas remise en cause. Mais la faiblesse des gouvernements ( « bonne gouvernance »)
et des réactions en avalanche incontrolables sont redoutées…
Notons que les 2 personnages s’aventurent sur un terrain politique où leur avis
ne vaut pas plus que leur bulletin de vote… Le second représente la classe
responsable du désastre actuel. Son intervention a été un long plaidoyer
pour s’ éxonérer du passé et justifier l’obscène. Et réclamer la liberté
d’agir comme avant moyennant quelques retouches cosmétiques…
Il reste qu’ils ont bien raison de craindre et redouter un futur ‘fluide’.
Les projets d’ Obama ont le mérite de désigner l’ activité responsable, à défaut d’y accoler
des noms et fonctions précises, et stigmatiser sa longue inconscience.
Les 100 ou 110 milliards récupérés en impôts ( un espoir et sur une période de 10 ans !)
sont bien une tentative de faire rendre gorge à qui de droit.
C ‘est un début.
Les officiels internationaux (ou locaux) devraient élargir leur horizons et ne pas croire
que tout va de soit, comme ils l’imaginent. Il est bon de rappeler qu’ ils n’ont
tenu aucunes de leurs mirifiques promesses d’avant crise.
Les ‘marchés’ courent le risque d’être déstabilisés par autres chose que des
incertitudes sur la solidité de la reprise.
Mais qui sont ces fous qui ont laissé monter le prix des actifs sans commune mesure avec la réalité du pouvoir vivre des gens lui tiré à l’inverse vers la baisse ??? Qui sont ces fous qui disaient que ce n’est pas de l’inflation ? Qui sont ces fous qui ont laissé ces déséquilibres s’installer ??? A quoi servent donc les Etats et qui mérite salaires au sein même de ces derniers s’ils sont incapables de voir les dérives et d’y remédier avant que cela ne fasse les dégats que l’on connait ???
Nous payons la croissance américaine qui ne reposait que sur du vent et que tous prenait comme modèle, idem pour l’angleterre soit disant sortir vainqueur avec la politique de madame Tatcher qui comme Reagan n’est plus en mesure de voir les dégats.
La folie est générale et comme nous vivons en démocratie, ces »fous », c’est bien nous qui les avons mis au pouvoir. Je vous rappelle que récemment le peuple français fut séduit par un programme libéral qui consistait notamment à :
– Introduire le crédit hypothécaire (le même qui est décrié aujourd’hui)
– Favoriser l’endettement (le taux d’endettement des français était jugé trop faible comparé à d’autres pays)
– Travailler plus pour gagner plus (il faut bien payer les dettes contractées ci-dessus)
– Introduire un bouclier fiscal préservant les classes les plus aisées
– Heures supplémentaires non-fiscalisées et exonérées de cotisations sociales (ce sui revient à introduire une sorte de travail au noir légal)
– Réformer les retraites des agents des services publics afin d’augmenter les petites retraites (on prend dans la poche d’un salarié pour donner à un autre salarié – le partage de la misère. Notons que les petites retraites n’ont quasiment rien vu et que les grosses fortunes ne sont pas mises à contribution de l’effort général)
– etc, etc…
Quant au niveau des salaires de nos politiques et de leur justification (ils n’ont rien vu venir, le méritent-ils…), je vous rappelerais que le salaire de notre Président de la République fut augmenté de plus de 130 % avec naturellement tous les avantages liés à sa fonction.
Le peuple est souverrain…La France ne devait pas être à la traîne du monde en perpétuel évolution…Il n’y a que nous à refuser d’évoluer ainsi…Et boum, badaboum, boumboum !! Qu’est-ce que l’on fait maintenant ?
Réformer le capitalisme est une noble mission, une tâche ardue. Il importe que les politiques en charge de ce dossier soient sincérement motivés et à la hauteur.
Et du côté des offres d’emploi ?
Que s’est-il passé en décembre 2009 du côté des offres d’emploi ?
Réponse : le nombre d’offres d’emplois collectées par Pôle Emploi s’est effondré.
En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 124 500 offres d’emplois durables.
En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 118 100 offres d’emplois durables, soit une baisse de – 5,1 % sur un mois.
En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 110 200 offres d’emplois temporaires.
En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 109 700 offres d’emplois temporaires, soit une baisse de – 0,5 % sur un mois.
En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 43 200 offres d’emplois occasionnels.
En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 38 900 offres d’emplois occasionnels, soit une baisse de – 10 % sur un mois.
Regardons les chiffres en données corrigées des variations saisonnières :
En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 284 000 offres d’emplois en tout.
En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 273 000 offres d’emplois en tout, soit une baisse de – 3,9 % sur un mois.
Conclusion : ceux qui disent que c’est la reprise sont des menteurs.
Tous ceux qui disent que c’est la reprise du marché du travail sont des menteurs.
Travail-solidarite.gouv.fr
@ liervol :
En parlant de menteurs, en voilà et des bien gros :
http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/300405648.htm?xtor=RSS-2066
« Le Crédit Foncier a accepté la peine proposée par le Ministère Public, une amende de 50.000 euros, homologuée par jugement du 21 janvier 2010. L’association UFC-Que Choisir obtient la somme de 10.000 euros en réparation du préjudice subi par la collectivité des consommateurs. »
3 choses :
1. Tu m’étonnes, anatole, que le dit boni-menteur ‘accepte’ la peine : 50 000 € … Y a un fort des maths dans le coin ? Parce que je voudrais bien savoir combien que ça leur a rapporté au Crédit Mensonger, de faire des crédits à ‘taux variables’ de ce genre …
2. ‘la peine PROPOSEE par le Ministère Public’ … Il est évident que le dit Ministère ‘public’ a tenu compte des estimations que je demandais plus haut dans sa ‘proposition’, afin que justice soit rendue.
3. Si l’association UFC-Que Choisir estime que le fait d’obtenir la somme de 10 000€ est une ‘réparation des préjudices subis par la collectivité des consommateurs’, alors il faut tout simplement dénié à la dite association tout droit de ‘représenter’ la dite collectivité des consommateurs’, afin d’éviter que par ce déni de justice la dite collectivité se fasse complice d’une association, censée la représentée, et qui ne porte même pas en appel ce jugement, afin que le dit Crédit Mensonger puisse enfin cesser de nous la mettre profond, en rigolant ce dit en passant …
Je serais client du Crédit Mensonger que :
– je porterais moi-même, évidemment plainte pour ce fait ;
– je ferais une publicité ‘fantastique’ au dit Crédit Mensonger ;
– avant que de me casser définitivement de cette banque de voleurs et de menteurs ;
– sans oublier d’envoyer une lettre de démission d’adhésion et bien sentie à la dite association UFC-Que Choisir.
Après, faudra pas s’étonner si des clients viennent à saccager quelques comptoirs, dans les temps à venir …
@ François Leclerc :
2 orientations, complètement différentes mais toutes les deux ‘démocrates’ aux US :
– en Oregon : http://www.oregonlive.com/politics/index.ssf/2010/01/oregon_measure_66_measure_67_e.html
– Etat de NY : http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/28630/
En termes d’impératifs contradictoires, lequel des deux sera le plus opérant pour assurer sinon une sortie de crise, du moins le fonctionnement de la société ?
727 millions de dollars, pour une année, rien que pour l’état de l’Oregon …
En transposant à 50 états US (à niveau moyen égal), on obtiendrait la somme de … 36,35 milliards de dollars par an !!
Soit 363,5 milliards sur 10 ans, soit 4 fois plus que la taxe financière qu’Obama propose d’instituer sur les banques sur la même période !!
http://www.lesechos.fr/info/inter/020313876703-la-taxe-obama-sur-les-banques-rapportera-au-minimum-90-milliards-de-dollars-sur-dix-ans.htm
Euuuuuh, Obama sait-il où se trouve l’Oregon ?
Merci de cette information. L’Oregon a, comme vous le savez certainement, une longue tradition démocratique, qui remonte à l’ère progressiste, que l’on associe à la présidence Roosevelt.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88re_progressiste),
@ F. Leclerc :
Question 1.
Quel pourcentage de chance que peut avoir un tel mouvement progressiste aujourd’hui, je veux dire, au niveau fédéral ? Bernie Sanders n’est pas T. Roosevelt …
Question 2.
Le vote ‘indépendant’, en cours de ‘croissance’ actuellement se partage en deux tendances, l’une réactionnaire (très) et l’autre ‘progressiste’. Quelle chance de voir la tendance ‘progressiste’ l’emporter dans ce ‘vote indépendant’ et quelle chance de voir cette tendance influencer fortement Obama et Washington ?
Question 3.
Si la côte Ouest est importante dans l’équation politique (autant, sinon plus que la côte est pour Obama), quel avenir à cette tendance ‘progressiste’ de ces ‘petits’ états (Oregon, Vermont, Wisconsin, Etat de Washington, …), sans l’Etat de Californie ?
je ne suis pas en mesure de répondre à vos questions, qui nécessitent d’être sur place, aux Etats-Unis, pour le faire.
Je crains toutefois qu’il y ait plus de champ pour « l’instrumentalisation » politique du rejet de Wall Street – auquel sont associés l’administration fédérale de Washington et Barack Obama – par le Tea party movement, dont le contrôle est un enjeu, que par la gauche démocrate et les indépendants qui se reconnaissent dans Bernie Sanders.
Dernière précision, concernant le vote d’hier dans l’état de l’Oregon : la marge politique, du moins dans cet état progressiste) est très importante (presque 8% d’écart).
http://gov.oregonlive.com/election/
Malgré le lobby patronal local, les citoyens ont donc largement voté pour payer plus de taxes, afin de ‘sauver’ les services publics, en lieu et place des ‘coupes sombres’ habituelles proposées (notamment par Obama très récemment) !!
Les politiques commencent-ils à se rendre compte qu’ils sont pris entre le marteau et l’enclume ?
D’un côté le lobby de la finance de l’autre leurs électeurs ?
Résorber les déficit ? Avec quoi ?
Réduire les dépenses ? Lesquelles ? Santé ? Retraites ? Actions sociales ? Justice ? Armée ?
La plupart des secteurs publics tirent déjà la langue.
Augmenter les recettes ? Impôts ? Charges sociales ?
Au train où vont les choses il ne restera bientôt que des fonctionnaires ! Et encore !
4 688 800 chomeurs + 198 000 radiés techniques + 43 000 radiés administratifs + tous ceux qui ne se sont pas inscrits ça fait combien par rapport à la population en àge de travailler ?
@Guylaine qui s’étonne « Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi. »
D’après les chiffres annoncés, 8 millions de Français devant la télé à regarder le président, donc 50% des 8 millions…………..
De quels téléspectateurs parle-t-on ? De ceux de l’Audimat . D’une certaine catégorie de téléspectateurs qui se sont sentis flattés d’avoir été choisis ou qui ont réclamé d’avoir à la main un petit boîtier pour indiquer en haut lieu leur choix d’une chaîne précise à une heure précise . Ce boîtier permet de mesurer l’audimat, calculé en pourcentages à partir du nombre de boîtiers distribués . Ces spectateurs bien particuliers se sentent donc investis d’une mission , se croient obligés de passer leurs soirées vissés devant la télé, se retenant même d’aller aux toilettes aux changements d’émissions . Par conséquent, ces téléspectateurs de l’audimat et des sondages, bien formatés, ne sont ni vous ni moi .
Combien d’entre nous ont zappé, sachant très bien que les invités de N.S. seraient de braves gens bien respectueux et qu’il leur promettrait tout ce qu’ils voudraient bien entendre, tout et le contraire de tout ? Les promesses n’engagent que ceux qui les croient .
On aurait pu nous dire que 100% des téléspectateurs lui étaient favorables . Si près de 50% des possesseurs de boîtiers eux-mêmes commencent à douter, il y a de l’espoir .
Effectivement,il y a de l’espoir!
Personnellement, je ne regarde plus les interventions de notre président car la seule chose qu’on ne peut lui renier c’est qu’il passe bien. Mais tout ce qu’il dit n’est que du blabla, d’ailleurs quel pouvoir a t il vraiment depuis qu’il nous a adhérer à l’Otan et qu’il est de ceux qui soutenait ce projet Européen qui s’est fait sans et contre les peuples Européens, car même l’élargissement à l’est ne profite pas du tout à ces pays.
A Bruno le troll de la tierce économie étrange du non profit
Un prêt à 0 % de la bce aux états pour rembourser leur dette .
Rembourser à qui , aux banques ?
D’accord mais avec obligation à celles-ci de réinjecter ces sommes faramineuses dans la vie réelle ! Et quasi gratuitement encore ! Sinon imaginez les dégats qu’elles pourraient faire avec ce pactole !
A ce moment là il n’y aurait même plus besoin de préter encore aux états.
Sans oublier quelques interdictions et aménagements fermes dans les pratiques financières, tels l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix par exemple, sinon ce sera reparti pour un tour et nous n’aurions toujours rien compris !
Actuellement, une grande partie du commerce est pratiquement à l’arrêt (il suffit de voir la diminution en volume et tonnage des bateaux, le Baltic Dry Index http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=BDIY%3AIND.Cette) situation ne peut pas perdurer même si la Bourse est en hausse (de manière artificielle). Il est temps de réindustrialiser nos pays, d’arrêter le chômage et de laisser les pays BRIC (qui ont maintenant les capacités industrielles) vendre leurs produits sur leurs marchés intérieurs .Il faut arrêter d’exploiter la main d’œuvre dans les pays BRIC qui nous font une concurrence déloyale à cause d’une sécurité sociale quasi inexistante chez eux. Actuellement le commerce international ne profite qu’aux multinationales, mais est aussi un désastre écologique à cause du transport (pétrole, co2..) La désindustrialisation va continuer en France, Grande Bretagne, Italie….et vous allez voir, ça sera bientôt aussi le cas en Allemagne tant que nous ne protégeons pas nos marchés. Il faut instaurer le protectionnisme au niveau européen avant qu’il ne soit trop tard (une désindustrialisation totale de l’Europe) vis-à-vis des pays BRIC (pas les USA pour éviter les erreurs du passé..) jusqu’au moment où les systèmes de sécurité sociales seront concordants et ceci pour le bien de leurs peuples ainsi que les nôtres.
@ le marin,
« Il faut instaurer le protectionnisme au niveau européen avant qu’il ne soit trop tard (une dés-industrialisation totale de l’Europe) »
Je trouve votre constat réaliste, mais à sens il faut en chercher les causes réelles et non pas agir sur les effets. La médecine symptomatique ne guérit pas, elle camoufle.
Avec qui allons nous remplir les usines ? Demandez aux jeunes français leur désir en terme d’emploi, ils répondent à 60 % la fonction publique. Et qu’allons nous faire des candidats des star académies et autres ?
La situation de dés-industrialisation actuelle n’est pas la cause de nos maux mais plutôt la conséquence de nos conditionnements qui prétendent à tort qu’un travailleur manuel est inférieur à un employé du tertiaire.
Quelque soit l’absurdité du conditionnement (« un travailleur manuel est inférieur à un employé du tertiaire »), Paul, la dés-industrialisation ne résulte à l’évidence pas ce de conditionnement. Plusieurs facteurs s’entremêlent:
* Moins disant social.
* Libre marché (qui est tout sauf libre).
* Absurdité qui consiste à faire peser la solidarité sur le travail, et non sur la consommation.
* Absence de contrôle des échanges.
* Enfin, plus amusant, le parasitisme social. Sur le dos de chaque Paysan, maçon, marin pêcheur,… c’est, au bas mot, une bonne grosse dizaine de parasites sociaux qui font leurs petites affaires. Parasites qui sont TOUJOURS mieux payés que le producteur sur le dos duquel ils vivent. Comparer, par exemple, les différences de salaires entre vétérinaire (je ne fais pas allusion aux vrais vétérinaires de cambrousse, qui, eux, travaillent réellement et ne gagnent pas tant que cela…) et éleveur, entre architecte et maçon, etc…
C’est le problème de la quadrature du cercle ou la résolution du paradoxe de vouloir une chose et son contraire, c’est-à-dire l’impossible de tout. D’autre part vouloir encercler les Banques dans un carcan administratif comme le proposent nos « Politiques » et même temps leur demander de libérer le crédit est aussi contradictoire que le reste. Seule la « bolchévisation « de nos sociétés pourrait imaginer cette action là, très pour moi personnellement. Certains Pays européens en sortent et n’ont surtout pas envie d’y retourner. Mais critiquer sans apporter de solutions n’est surtout pas constructif et, à mon avis, seul un Plan Européen de relance par l’investissement à une hauteur de X milliards d’euros équivalents à la somme des milliards d’euros mis à la disposition des Banques pour relancer l’économie eut été efficace A tant faire de s’endetter autant s’endetter pour quelque chose d’utile. Et je précise bien « par l’investissement » car seul l’investissement est l’emploi de demain.
les usa peuvent s’en sortir non pas une guerre nucléaire conventiionnelle avec la chine (puisque la puissance economique n’estgarantie in fine que grace à la puissance militaire) mais par un tour de close-up supreme :
le changement de monniae !
le dollar vert deviendrait le « rallod » ( jaune par exemple) ,et on en profiterai pour réécrire le role de la fed ,du tresor ,restaurer des trucs comme le steagall glass act ,les lois antitrust de 1929 etc ..
changer les règles pour un mauvais joueur n’a que des avantages : cela couperait l’herbe sous le pied des européens et des chinois
En tout cas ce que je constate actuellement professionnellement, c’est que des clients et des projets il y en a mais rien n’avance, rien et vous savez faute de quoi : de main d’oeuvre, ceux qui ont des emplois sont surchargé et n’arrivent pas à suivre à moins qu’il y ait vraiment déjà un crédit crunch dont personne ne parle tel qu’il est.
Nous nous retrouvons en France à subir. Résultat rien ne rentre et je ne dépense rien et ainsi moi aussi je me retrouve à créer des chômeurs je suis loin d’être la seule dans ce cas. Le moteur est grippé. Elle est belle notre économie totalement vassalisée à celle des USA.
Moi, je veux bien que les Etats dépensent l’argent des contribuables pour l’investissement.
Moi, je veux bien que les Etats dépensent des centaines de milliards pour l’investissement.
Mais en face ?
Que trouvons-nous, en face ?
En face, nous trouvons des consommateurs fauchés et surendettés.
En face, nous trouvons des consommateurs qui ne peuvent plus consommer par eux-mêmes.
En face, nous trouvons des consommateurs qui sont contraints de consommer si c’est le moment des soldes, si c’est des magasins low-cost, ou si c’est l’Etat qui leur donne de l’argent pour consommer.
L’Etat est obligé de distribuer des aides aux consommateurs pour qu’ils consomment :
– crédits d’impôt pour l’achat de logements écologiques
– prime de rentrée scolaire pour l’achat de fournitures scolaires
– prime de Noël pour l’achat de cadeaux
– prime à la cuve pour l’achat de fuel domestique
– prime à la casse pour l’achat de voitures
– etc.
Quand l’Etat arrête de distribuer une de ces aides, les ventes s’effondrent aussitôt.
En France, les consommateurs sont de plus en plus appauvris : dans les entreprises privées, les carnets de commande continuent de se vider de plus en plus.
Le problème le plus dramatique, la source de tout nos maux, c’est l’appauvrissement des classes populaires et des classes moyennes. A cause de cet appauvrissement, la demande continue de s’effondrer.
Et ça entraîne tout le reste : quand les chefs d’entreprise voient leurs carnets de commande se vider de plus en plus, ils n’investissent pas.
Investir pour qui ?
En face, il y a de moins en moins de consommateurs qui peuvent acheter.
La finance a tout confisqué. De l’argent il y en a mais où il ne faut pas et où il en faudrait il n’y en a pas.
On a construit des Dubai un peu partout et on laisse les bidons villes dans l’état où ils sont.
Lundi 18 janvier 2010 : Jean-François Roubaud, dirigeant de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME), s’exprime.
Capital.fr : Quel est aujourd’hui l’état de santé des PME françaises ?
Jean-François Roubaud : Il n’est évidemment pas florissant. Beaucoup d’entre elles sont au bout du rouleau. En 2009, elles ont reçu des aides de l’Etat et et réduit au maximum leurs coûts, mais le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. Au cours des 5 à 6 prochains mois la situation va devenir très délicate pour bon nombre de PME et les faillites vont continuer d’augmenter. Il ne faut surtout pas arrêter de les soutenir. Les PME doivent être placées au cœur de la politique sociale de notre pays : ce sont les entreprises, qui créent de la richesse et in fine de l’emploi.
Capital.fr
C’est ça, la phrase la plus importante de cet interview :
« le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. »
Voilà.
En face des entreprises françaises, il y a de plus en plus de consommateurs qui n’ont plus les moyens de consommer.
En face des entreprises françaises, il y a de plus en plus de consommateurs qui ne peuvent plus consommer.
Oui, « qui ne peuvent plus consommer » car le poids de la création monétaire à tout va pour ne pas que cela se traduise en inflation (comme dans le passé au détriment des rentiers et de la finance) on la fait porter uniquement sur les salaires et les revenus du travail. Par contre sur les actifs de toute nature on a laissé l’inflation explosé car il parait selon ces messieurs que cela n’est pas de l’inflation car cela profite justement aux rentiers. DONC les revenus du travail ont chuté comme jamais face à la valeur des actifs qui gonflait artificiellement elle du fait de la création monétaire. Voilà donc où nous en sommes. Et maintenant tous ceux qui possèdent des actifs même nous en fait via des contrats d’assurances vie ou autres immobiliers par exemple ne veulent pas les voir chuter, d’ailleurs les voir chuter c’est toucher aux bilans des banques et des compagnies d’assurances et provoquer une autre sorte d’appauvrissement général.
Si on l’acceptait on pourrait repartir sur des basses saines à condition que l’on ne continue pas à refaire ce qui a été fait. Mais qui va l’accepter et qui nous garantie qu’on ne va pas laisser faire à nouveau ce qui a été fait ???
http://hervebaudry.blog.lemonde.fr/files/2010/01/davos.1264611480.gif
Tous savent comment ce mélodrame mondial finira … Une bonne guerre conventionnelle, l’hitsoire se répète inlassablement.
admettons, qui contre qui ? sur quel motif ?