Billet invité.
MONTEE D’IMPERATIFS CONTRADICTOIRES
Les gouvernements occidentaux, qui n’ignorent pas que la crise est installée et chronique, sont toujours à la recherche d’une ligne de conduite, sans avoir évacué la crainte d’une possible rechute aiguë. Ils font face à deux dilemmes, plus faciles à identifier qu’à trancher. L’un concerne la réduction des déficits publics, l’autre le renforcement des fonds propres des banques, tous deux apparemment contradictoires avec la reprise économique.
A propos du premier d’entre eux, les gardiens du temple – BCE en tête, qui mène une campagne acharnée – martèlent tous le même discours: les déficits publics doivent être impérativement réduits. Mais ils ne disent pas comment s’y prendre, car – admettent-ils – il ne faut pas casser la reprise économique. Le dernier communiqué du FMI illustre parfaitement ce choix impossible entre des impératifs contradictoires, justifiant d’être abondamment cité.
L’organisation internationale vient de relever ses prévisions de croissance pour 2010, tout en reconnaissant que celle-ci restait dépendante du soutien des Etats dans les pays développés. Ce qui implique, selon elle, « de soutenir la reprise là où elle n’est pas encore fermement enclenchée » (dans les pays occidentaux). Utilisant une formule qui ne manque pas de saveur : « On ne discerne encore guère de signes de solidité de la demande privée autonome, tout au moins dans les économies avancées ».
Mais, une fois de plus, le FMI souligne que « les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles ». Avec pour objectif de « concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s’affranchir du soutien de la politique monétaire, et de les communiquer». En vue de diminuer « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière ». Remarquant également que « l’inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises ». Mais aussi que d’autres facteurs pourraient « freiner la reprise dans les économies avancées », comme « le niveau élevé du chômage » ou bien « l’existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages ».
Un tel constat global, balancé et formulé dans des termes si choisis, laisse au final dans la plus profonde expectative quiconque se demande ce qu’il convient d’en conclure et de faire. C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement dans les pays occidentaux, dont les gouvernements – chacun de leur côté – se penchent sur la question, sans décider à se relever. Cherchant timidement, en Europe, des formules de coopération afin d’affronter le problème à plusieurs et reporter la responsabilité de ce qu’ils vont devoir entreprendre sur les autres. A ce titre, Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des finances de la zone euro, propose vaguement de renforcer le pilotage des politiques économiques, après que le projet Espagnol d’instauration d’un gouvernement Européen économique ait fait long feu, devant le refus Allemand d’entrer dans ce jeu. Ces mêmes Espagnols, en charge de la présidence de l’Union européenne, se replient sur une plus modeste « coordination » dans le domaine fiscal, au moins pour tous les nouveaux impôts qui pourraient être décidés, précisent-ils. Ne mentionnant que la taxe sur les transactions financières et une taxe carbone, pour ne pas effaroucher les Allemands et les Français, qui conservent l’intention de diminuer les impôts, ou de ne pas les augmenter.
En France, une conférence se réunira jeudi à l’Elysée, afin de faire un point sur la dépense publique (c’est la formule employée pour minimiser son importance), sans prendre de décision sur la manière de la réduire, car celles-ci ne seront annoncées qu’après les prochaines élections régionales. Elle se tient toutefois juste avant que ne soient transmises à la Commission européenne les prévisions de déficit et de dette jusqu’en 2013. L’enveloppe va donc être annoncée avant que son contenu ait été examiné. En Allemagne, la coalition au pouvoir négocie péniblement la réduction de la baisse des impôts prévu à son programme, sans avoir encore abordé, tout du moins publiquement, le chapitre de la réduction des dépenses, où elle est attendue par les syndicats.
Hors zone euro, Alistair Darling, le ministre britannique des finances, fait preuve d’une grande prudence en commentant la publication de chiffres, très attendus, montrant que le Royaume-Uni est le dernier de la classe sorti de la récession au quatrième trimestre 2009, avec un +0,1% de croissance très modeste. Il y a « beaucoup d’incertitude dans le monde » et l’on peut s’attendre à « d’autres secousses sur le chemin », a-t-il dit pour tout signe de victoire. Concluant que « les chiffres d’aujourd’hui confirment qu’on ne peut pas de manière réaliste s’engager dans une revue de détail des dépenses publiques ».
Aux Etats-Unis, Barack Obama se prépare à annoncer dans son discours de l’Union qu’il va proposer d’économiser 250 milliards de dollars sur dix ans et, pour commencer, geler pendant les trois ans à venir le budget fédéral, hors dépenses de sécurité intérieure, militaires et en faveur des anciens combattants ! Le Sénat vient de rejeter le principe de la création d’une commission bipartisane à majorité démocrate, qui aurait eu pour tâche officielle de déblayer le terrain et officieuse de construire une majorité aussi large que possible pour décider des coupes budgétaires. A chacun son parapluie, à condition de parvenir à l’ouvrir.
Dans le meilleur des cas, si l’on peut dire, un cadre très général est ou va être donc fixé, mais les mesures qui doivent permettre de le respecter sont encore à l’étude. Jamais, on peut en tout cas s’y attendre, le déploiement d’autant de pédagogie et de savoir faire en matière de communication n’aura été envisagé en vue de l’annonce d’une politique a priori aussi peu populaire.
Le second dilemme concerne plus spécialement le secteur financier, dont les faiblesses générales ont été estompées par les brillants résultats d’une grosse poignée de mégabanques, mais qui sollicite encore beaucoup l’attention. Après que le spectre de l’inflation ait été évoqué avec la même conviction que ne l’est aujourd’hui le danger que représentent celui des déficits publics – pour justifier dans le premier cas une remontée des taux directeurs des banques centrales et l’arrêt de la distribution des liquidités-cadeaux – un autre problème vient occuper le devant de la scène. A nouveau un dilemme, donc, avec d’un côté la nécessité d’un renforcement des fonds propres des établissements bancaires, de l’autre le sentiment qu’il ne faut pas trop précipiter le mouvement en raison de ses conséquences. Car cette mesure pourrait se faire, est-il craint, au détriment de la contribution tant espérée des banques à la relance de l’économie. Une raison plus prosaïque se dissimulant derrière cet argument, les dites banques étant effrayées par l’ampleur des fonds qu’elles risquent de devoir lever, ainsi que par le coût que cela risque de représenter, en raison des tensions sur les marchés qu’une telle demande massive ne manquera pas de susciter. Non compte-tenu de la présence d’autres demandeurs, les Etats et les grandes entreprises.
Dans ces conditions, la manière de procéder à ce renforcement donne lieu à des appréciations pour le moins contrastées en Europe, qui vont devoir être résorbées pour qu’une nouvelle cacophonie ne s’installe pas. Mervyn King, gouverneur de la Banque d’Angleterre, estime ainsi que ce n’est pas le moment de demander aux banques de s’y engager, afin de ne pas faire obstacle au maintien et au développement du crédit. Tandis qu’Alex Weber, président de la Bundesbank (et candidat non déclaré à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE) accuse celles-ci de ne pas assez y procéder sans tarder, en utilisant leurs bénéfices (au lieu de distribuer des bonus).
La réunion des ministres des finances du G7, tenue hier lundi à Londres sous la présidence de Lord Myner, s’est également penchée sur la question, même si elle n’a pas été particulièrement prolixe sur la teneur de ses travaux et de ses conclusions. Probablement n’en avait-elle pas à annoncer, faute d’accord. Elle était initialement convoquée afin de faire un point sur le projet, défendu par Gordon Brown, de taxation des transactions financières (ou alternativement d’assurance anti-crise), au pied levé elle a été l’occasion d’obtenir des Américains des éclaircissements sur le plan Obama de « réglementation Volcker », mais elle s’est également penchée sur la problématique du renforcement des fonds propres des établissements financiers. Le remède miracle des Cocos (les obligations convertibles contingentes qui pourraient être admissibles dans des conditions encore inconnues au Tier one des fonds propres, comptant pour le calcul du ratio de solvabilité) aurait été évoqué, ainsi que les mesures qui pourraient inciter les banques à les émettre, afin de répondre aux futures exigences du Comité de Bâle. Leur admissibilité par ce dernier étant par ailleurs en question, pour rajouter à la clarté de la situation.
Or, les banques renâclent fortement aux exigences qui sont proposées à leur discussion, les estimations qui circulent faisant état de montants très élevés pour les sortir d’eau et leur permettre, très hypothétiquement d’ailleurs, de faire face à une prochaine crise. « Bien que des fonds propres aient été levés jusqu’à présent, les banques pourraient être amenées à en mobiliser beaucoup plus pour contribuer à la reprise du crédit et entretenir la croissance économique », vient d’affirmer le FMI dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière mondiale » rendu public mardi. Les banques souhaitent quant à elles vivement que la barre ne soit pas placée trop haut, précisément au prétexte de leur contribution à la reprise de l’économie. Elles attendent des politiques, là encore mis à contribution, qu’ils jouent leur rôle dans la partie. En l’occurrence qu’ils se fassent les interprètes des banques auprès des organismes régulateurs, et qu’ils obtiennent que le bouclier de fonds propres dont elles vont devoir se doter soit aminci, et que les délais qui vont leur être donnés pour s’en doter soient allongés.
Mais ce dossier déjà complexe vient d’être encore compliqué par la venue du plan Obama, venant se surajouter aux discussions en cours sur une liste de différents projets de taxes et d’assurances déjà longue. Car tous ces projets ont un coût pour les banques, dont le seul objectif est bien entendu d’éviter qu’ils s’additionnent, et de les minorer. La motion de synthèse qui devra être effectuée, officiellement par le FMI pour le chapitre taxes et assurances, ne s’annonce pas comme un exercice de tout repos. Le FMI vient d’ailleurs de réclamer, toujours dans le même rapport, que le débat soit « dépolitisé », manière de dire aux gouvernements qu’il faut lui laisser de l’espace ! D’autant que travaillistes et conservateurs britanniques sont partagés, les premiers en faveur d’une taxe (ou d’une assurance) et contre l’application du plan Obama, les seconds (ainsi que Mervyn King, à la tête de la Banque d’Angleterre) ayant la position opposée. Les élections devant les départager risquant fort d’intervenir après que la réunion du FMI qui doit statuer sur la question ait eu lieu.
La décision finale du Comité de Bâle sur les modalités du renforcement des fonds propres, quant à elle, risque de ne pas être plus facile à prendre, les banquiers centraux tenaillés entre des impératifs eux aussi contradictoires: régulation renforcée contre relance de l’économie est un choix douloureux, quand les politiques multiplient les prières pour que la relance se précise et se confirme, facilitant d’autant la réduction des déficits publics. Tout est lié, ce qui ne simplifie pas les décisions.
Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, vient d’apporter sa pierre à cet édifice construit sans architecte et promis à une construction laborieuse, en déclarant que le plan Obama « peut aider à éviter une nouvelle crise financière » (on a connu soutien plus enthousiaste). Pour lui, le principal problème « n’est pas tellement la taille des banques mais la nature de ce qu’elle font », validant ainsi à moitié le plan Obama. La séparation entre les activités commerciales et celles d’investissement est la question essentielle. Adoptant une formule également à inscrire au livre d’or, il considère que celle-ci pourrait réduite « les risques de contagion », «favoriser une croissance soutenable » et permettre que les banques commerciales ce concentrent sur les besoins de leurs clients, « sans distractions » (voilà la cerise sur le gâteau). Mais il ajoute que le calendrier de toute réforme devra être établi avec précaution, alors que « les pertes des banques commerciales sur les crédits non remboursés commencent à augmenter », occasionnées par la crise. Nous y revoilà.
Demain sera un autre jour.
124 réponses à “L’actualité de la crise: montée d’impératifs contradictoires, par François Leclerc”
Et pendant ce temps là …
« La solution à leur fond, c’est la liberté, i.e. la concurrence, étant donné le cadre de la loi naturelle. »
http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-banque-libre-ou-crise-financiere–il-faut-choisir-.aspx?article=2623580414G10020&redirect=false&contributor=Georges+Lane
« Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. »
Zébu,
J’ai lu l’article que vous donnez en lien URL. J’en tire une conclusion.
Dans les limites de mes compétences, ce Monsieur accuse une foi abusive dans le déterminisme d’avoir provoqué la crise actuelle. L’abus est ici d’avoir appliqué sans réfléchir des modèles entre autres mathématiques inadéquats à l’économie. Cela a été possible par les positions monopolistiques de quelques institutions et par de règlement étatiques inadéquats.
Pour résoudre la crise, il propose de respecter la loi naturelle, dont la concurrence est l’expression et de supprimer les banques centrales pour laisser les autres banques libres.
Il est réaliste de parler d’abus d’usage de modèles mathématiques. Si leurs limites ne sont ni reconnues, ni comprises, les utiliser est abusif. Je trouve l’idée, que le détonateur de cette crise a été l’immobilier US, fort acceptable.. Mais exempter tout le reste de son interconnexion et surtout exempter tout le reste de sa totale liberté d’action est aussi abusif. Aucune réglementation, à ma connaissance, ne venait « perturber » l’activité financière des CDS, CDO, ABS, ABX, etc… Les banques étaient libres d’échanger leurs produits comme elles l’entendaient. Je suppose ici que les banquiers considéraient ces dettes comme de l’argent. Les banquiers et autres financiers s’échangeaient ces produits. Sous la condition d’argent dette, nous avons donc un système de banques libres qui a échoué.
Sa solution, revenant aussi à supprimer les banques centrales, a échoué. A ma connaissance, la banque centrale US n’intervenait pas. Les banquiers ne se sont pas régulés entre eux. La loi naturelle a brillé par son absence.
Tout à fait. Ma citation et le lien avait une connotation très ironique (‘Et pendant ce temps là … les shaddocks pompaient’).
Et votre analyse ne vient que conforter le fait que Paris-Dauphine est un lieu où des économistes se pensent intellectuels mais en ignorent le sens de cette signification. La réalité aussi, ainsi que les faits.
@Zébu :
Votre lien montre des gens arc-boutés sur leur théorie, comme les schadocks que vous citez. Salin se définit lui-même comme extrémiste et c’est ce qu’il est réellement. Ce sont des gens pour qui la privatisation des rues parait normale, logique et cohérente. Pour se rendre compte à quel point ces experts sont perchés très haut sur leur chaire d’économiste, il faut lire le blog de Lemennicier et voir où la sacro-sainte « cohérence » libertarienne peut mener : Un monde où l’humanité est transformé en monade, soit des agents économiques libre d’échanger entre-eux, qui pourront privatiser les rues selon leur bon vouloir, sans se rendre compte qu’une rue privatisée et que les vertus de l’égoïsme si chère à la mère Ayn Rand mènent à une impasse.
D’après The Independant (7 decembre 2009) qui s’appuie sur une analyse du Centre for Economics and Business Research (CEBR), le PIB du Royaume-Uni pourrait dévisser jusqu’à la 11ème place d’ici 2015 derrière le Brésil, le Canada et l’Inde, juste devant l’Australie.
http://www.independent.co.uk/news/business/comment/sean-ogrady-uk-economy-to-drop-out-of-worlds-top-10-1835493.html
La GB ne produit plus rien ou presque hormis de la finance si l’on considère cela comme une production.
Et, aux dernières nouvelles, une partie (la plus fortunée, donc la plus « efficace ») de ces « producteurs » a décidé de se délocaliser en …Suisse!
Mais y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Pour Louise:
Les pilotes sont présentement en réunion.
L’avion est en pilotage automatique.
Il n’y a pas d’avion, pourquoi faudrait-il in pilote?
D’après nos rapports les plus récents, il se pourrait qu’une petite bande de pilotes, dont certains ou la plupart seraient des imposteurs ou des parvenus notoires, se disputent actuellement le manche.
Mais à y regarder de plus près, il semblerait qu’ils essayent plutôt de se le refiler, l’un l’autre, comme s’il n’était finalement
plus tenable.
Sinon, selon nos renseignements les plus brûlants, il s’avèrerait de plus en plus évident qu’aucun d’entre eux n’ait jamais appris
à faire atterrir quelque appareil que ce soit.
Et, bien qu’ayant tous ou la plupart été sévèrement dressés à l’attaque en piqué, chacun n’a jamais réellement connu que les cabines de simulation.
A l’heure où j’écris ces lignes, on aurait repéré plusieurs gros porteurs aux trajectoires incertaines et déroutantes, survolant
le ciel de nombre de mégalopoles des divers continents de notre planète.
L’enjeu, et tout le suspens, est maintenant de savoir s’il va encore être possible de les guider à partir du sol, en espérant qu’ils n’aient pas décidé de continuer de s’obstiner, et de définitivement couper tout contact et relation réels.
« les déficits publics doivent être impérativement réduits »
FMI et BCE engagent l’artillerie lourde pour parler déficits, beaucoup et à tue tête, et relance, pour faire responsable.
Par complaisance envers des gouvernements qui n’entendront que « déficit ».
Par complaisance envers des gouvernements qui sauront trier le bon grain des exonérations de l’ivraie des subventions.
Pour la relance, faisons confiance au marché.
Bonjour,
« Pour le patron de Pimco, les obligations britanniques sentent le soufre »
Source: http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/afp_00225222-pour-le-patron-de-pimco–les-obligations-britanniques-sentent-le-soufre.htm
Comme vous dite, nous y revoilà.
Mr Leclerc, je vous trouve excessivement pessimiste : »Un tel constat global, balancé et formulé dans des termes si choisis, laisse au final dans la plus profonde expectative quiconque se demande ce qu’il convient d’en conclure et de faire. »
N’avez vous pas écouté notre Président de la République Lundi soir sur TF1 ?
Le chômage va reculer, les auxiliaires de la fonction publique vont être titularisés, le niveau des retraites ne baissera pas, il va même passer une secouée au PDG de la grande surface qui refuse d’accorder des heures supplémentaires à sa salariée… A priori, la majorité des télespectateurs fut séduite par le message passé si j’en crois les sondages.
Il n’y a guère que vous, Paul et quelques autres »insignifiants » à ne pas savoir ce qu’il convient d’en conclure.
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes, z’avez pas compris ?
Bon, il est 10 heures, je vais finir ma bouteille de Whisky pour oublier que tout va si bien.
Demander au Monde Financier (FMI, WTO, Commision de Bâle, Banques Ministres des Finances, le plus part des économistes et science etc.*) la solution pour la crise c’est demander un trafiquant pourquoi il y a tellement des drogués.
* Finalement nous sommes tous ‘le monde financier’ avec la croyance que l’argent à un valeur en soi et c’est cette croyance qui a créé notre dépendance bureaucratique au frais de la vie même.
Il semble bien que la sortie de crise passe par une re-spécialisation des métiers de la Banque, avec ou sans leur assentiment.
Qui sera assez fort pour l’imposer?
That is the question…
(A mon avis, pour le moment :Personne !)
« Après que le spectre de l’inflation ait été évoqué avec la même conviction que ne l’est aujourd’hui le danger que représentent celui des déficits publics »
« En vue de diminuer « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière »
Je ne comprends pas pourquoi ils parlent tous de danger d’inflation. Nous sommes en période de deleevering. Si chacun tente de se desendetter (en vendant des biens ou en reduisant sa consomation) on est plus dans une période de déflation, non?
Le quantitative easing pratiqué par les USA, L’angleterre et le japon pourrait être source d’inflation, mais les banques ne redescendent pas les liquidités dans l’économie (mise en reserve ou spéculation)…la BCE ne pratique pas le quantitative easing et lutte toujours contre l’inflation (cf ses statuts inchangés. Reste la chine…mais personne ne sait ce que fait réellement la chine (est ce que ses données stats sont fiables).
Bref, si quelqu’un peut m’expliquer d’ou viendrait les craintes d’inflation, svp?
C’est de l’idéologie pure cette histoire de crainte de l’inflation.
Paul Krugman, par exemple, est de cet avis. Ca n’est basé sur rien de concret. Tous les modèles suggèrent encore à l’heure actuelle des taux directeurs de l’ordre de -5% (que l’on approxime par 0%, faute de mieux).
Dans un environnement de corruption institutionnalisée, les obstacles à la CONFIANCE MUTUELLE sont devenus tellement insoutenables !
Fort heureusement, les domaines d’activité dans lesquels la PROBITE pour reprendre le terme utilisé dans le billet précédent par Paul (intégrité qui a tant contribué à façonner à contre-courant sa stature d’exception), est réellement devenue INDISPENSABLE et incontournable, sont en progression constante : la véritable création logicielle par exemple, comme le précise Piotr ne souffre pas la moindre erreur, TOLERANCE ZERO, et les domaines socioéconomiques qui en dépendent sont de plus en plus immenses ! Nous sommes là bien loin des élucubrations malsaines de l’industrie financière, des robots de calcul boursier désespérément dédiés à de la hausse artificielle, de l’économie qui a accepté de s’y asservir, de la cancérisation des rapports humains constitutive du capitalisme et de la marchandisation systématisée des échanges …
Les témoignages d’anthropologie financière que nous propose Paul, enrichis des excellentes analyses économiques de François LECLERC et des excellents billets invités qui défilent ici régulièrement, nous sont d’autant plus précieux que pour accéder à des futurs viables, nous devons de toute évidence apprendre à nous émanciper de ces asservissements, à nous soigner de la défiance généralisée qui en résulte et à nous guérir de ces cancérisations socio-économiques !
Même si les 2300 ans environ qui nous séparent d’Aristote et de son BIEN-VIVRE opposé au VIVRE, sont peuplés de contre-exemples délétères et de CORRUPTIONS en tous genres inventées, accumulées et soigneusement entretenues par les dominants de toutes les époques et de tous les horizons idéologiques pour continuer à exploiter à leur aise les dominés, opprimés et sacrifiés de toutes sortes, ce rapport de force dominant/dominé n’aura jamais sa place en démocratie véritable pas plus que dans le monde grandissant et bien réel du partage de la connaissance ou dans celui du partage de l’oxygène respirable sur notre petite planète !
La PROBITE avec soi-même tout autant qu’avec autrui et ENFIN avec les espèces vivantes qui parviennent encore à survivre dans notre biotope nourricier (malgré tous les mauvais traitements qu’on persiste à leur infliger quotidiennement, malgré Tchernobyl, malgré 50 ans d’essais nucléaires en atmosphère, malgré les pollutions chimiques des terres cultivables et des cours d’eau à n’en plus finir etc), S’IMPOSE de plus en plus si nous voulons « pour de bon » SURVIVRE sur une planète archi-polluée et avec une BIODIVERSITE qui s’appauvrit de plus en plus dangereusement d’année en année !
A un moment charnière où les populations commencent à prendre conscience qu’il n’y aura même pas de retour possible à un hypothétique PARADIS ECOLOGIQUE ORIGINEL qui n’est autre qu’une pure fiction entretenue par le business de l’écologie politique, à un moment où les dominants armés jusqu’aux dents et capables des plus incidieuses terrorisations, commencent eux aussi à réaliser que leurs jours sont comptés au sein d’une espèce humaine purement et simplement menacée d’extinction, des témoignages du poids de ceux de Paul peuvent être d’une plus grande portée qu’il n’y paraît !
Dans la foulée, les échanges et approfondissements esquissés sur ce blog hors du rapport dominant/dominé, tout comme sur INTERNET plus globalement, au sein de la NOOSPHERE en croissance constante, nous démontrent quotidiennement que, même dans un environnement aussi verrouillé et attaqué que celui-là, les flux économiques d’échanges exempts de tentatives de domination les uns sur les autres, et indemnes de la concurrence malsaine du tous contre tous, SONT NON SEULEMENT POSSIBLES, mais deviennent de plus en plus PORTEURS DE VERITABLES VIABILITES et de FUTURS ECOSOUTENABLES !
Ce faisant, nous sommes probablement en train de devenir de plus en plus capables de passer aux actes individuellement et collectivement !
Bien, mais proposer le participatif (exemple typique les logiciels sous GPL), n’adresse en rien la dominance sociale. Le fait que Linux existe ne fait pas grand mal à Microsoft. Passer aux actes individuellement, certains le font depuis longtemps, mais… collectivement… en dehors du politique, je ne vois pas trop. Admettons qu’une majorité, comme moi-même, passe au Bio et cultive son jardin, ce n’est pas (même si c’est toujours ça de pris), ce qui va changer le monde. Surtout avec des déchets ultimes comme ceux d’Europe Ecologie, qui « veillent au grain ».
Côté politique, tout est sévèrement verrouillé, par les médias, au premier chef, par les partis politiques aux-mêmes, en second lieu, dont aucun ne propose la moindre remise en cause de la dominance sociale, par la population, enfin, qui reste sérieusement engluée dans une idéologie du mérite, dont rien n’indique la moindre remise en cause.
@jack evols
Je ne le dirais pas comme cela, mais je suis entièrement d’accord avec vous pour mettre en avant des valeurs, et relativiser nos manières traditionnelles de penser inspirées de la lutte de classe. Nous sommes en effet dans une crise institutionnelle : ce qui veut dire que des questions apparemment classiques comme celle de la gestion économique commandent de faire évoluer nos institutions. On n’y parviendra que si nous retrouvons la voie d’un débat pratique sur ces valeurs fondamentales.
cordialement
Le principe même d’objectifs contradictoires crée des tensions, voir de l’hyper-tension .
Sauf à avoir loupé un épisode, il me semble que l’idée d’une « répudiation » de leurs dettes par les états n’a pas été envisagée sur ce blog .
Peut être parce que cette idée de chaos apparait trop énorme ? Pourtant …comme à l’impossible nul n’est tenu .
L’autre scénario est celui de la créativité et de l’intelligence .
Mais alors…Pourquoi les richissimes qui s’accaparent de plus en plus d’argent et de pouvoirs prendraient conscience que la richesse de tous à plus de potentiel d’avenir que leur niveau personnel de possession?
Louis 14 aurait il pu comprendre celà , lui dont la puissance devait se passer de dentiste , de chauffage, de toilettes , de douches etc..( quelle vie de merde finalement ) ?
Et voui, la richesse donne accès à l’éducation du plus grand nombre , principe qui permet d’augmenter le pourcentage de créateurs aux inventions essentielles pour l’humanité .Sans richesses , les préoccupations humaines sont basiques et limitées à la survie .
En France , le gouvernement a essayé de pondre récemment une taxe carbone qui ne pénalisait pas les principaux pollueurs , on a gaspillé des milliards pour une pandémie qui n’a jamais existé, on a prété de l’argent aux banques qui nous le reprète (en prenant leurs marges) , on a soutenu une industrie automobile qui ne voit d’avenir que dans les délocalisations : pour l’intelligence , triste constat, on en est là .
Les lobbies industriels sont particulièrement puissants . Leurs intérêts priment sur l’intérêt général .
Si l’intérêt de tous devait reprendre le dessus , il y aurait plusieurs cas de figures .
Soit une prise de conscience des lobbies financiers que soutenir leur seuls intérêts est une attitude suicidaire à long terme ( exemple du drame écologique ) , soit l’écroulement de la puissance de ses lobbies ET , dans le même temps, soit la mise en place d’un plan d’action positif pour tous, soit l’émergence d’une dictature ( la nature ayant horreur du vide).
On parle tjs de calculs, de mathématiques, c’est une logique implacable que vous décrivez parfaitement, en matières d’économie 1+1 fera tjs 2, et l’argent de l’un proviendra tjs d’une autre personne, même si les USA tentent de nous démontrer que l’on peut comme par magie multiplier les billets !!!
Je crois que ce qu’il manque dans toute les analyses, c’est la prise en compte de la situation actuelle et surtout du changement fondamental qui est actuellement entrain de se produire.
Nous sommes passé d’un système de croissance permanent, même s’il y a eu des cycles, à un système de non croissance et je m’en expliquerait ensuite.
Un prêt en général est un pari sur l’avenir, on anticipe une rentrée future et on emprunte une somme qui sera remboursée par cette rentrée future.
La croissance est morte, le déficit qui était auparavant dilué par l’effet de l’augmentation plus rapide du PIB que du montant cumulé de ce déficit ne fonctionnera plus, est donc posé aujourd’hui la question du déficit…
On prend les règles énoncées par les économistes de la croissance, Keynes et autres mais ils sont inopérants dans la période actuelle qui n’est plus celle de la croissance…
En fait voilà le dilemme actuel, passer d’un système de croissance où je dirais certaines erreurs étaient gommées à un système où les erreurs ne pardonnent plus…
Bref les balances des paiements doivent être équilibrées entre les états où le système ne peut perdurer.
Tous font remonter le début de la crise aux années 70 et à la fin de l’étalon or, in finé c’est quoi l’étalon or, juste un moyen de faire les calculs des balances commerciales, le stock d’or étant le résultat des bonnes et des mauvaise politiques des états…
En fait la monté des BRIC et surtout leur population qui est plus importante que celles des pays dits développés fait que, je me répète, le gâteau mondial ne peut plus être partagé sans réduction des parts de chacun.
Ma conviction est que le pic de pétrole a été atteint début des années 2000, c’est par la production de charbon qui a doublé pendant cette période que le système perdure…
Les techniques d’exploitation sont, comme usuel chez l’humain, hautement agressive, on perce les puits dans tous les sens, on injecte de l’eau et du gaz, bref on va au delà de ce que la nature fait et rien ne dit que nous n’ayons pas à travers ces méthodes largement dépassé la 1/2 des réserves de brut exploitables dans le sens, moins d’un litre de pétrole produit un litre !!!!
Je ne parle pas des retraites que tous les états ont délaissé, je remarque au passage que la demande de forts taux d’intérêt à commencé lorsque les fonds de pensions ont promis aux salariés anglo saxons de fabriquer une retraite en une quinzaine d’année alors qu’il faudrait logiquement le faire sur la durée de la vie active…
Aujourd’hui la Chine qui est le principal prêteur et financeur de déficit a la puissance et l’expérience qui lui permet de refuser tel le Japon ou les pays d’asie la spoliation imposée par les USA en 1985 et 1995…
Quelque soit le sens où on peut regarder, l’équilibre des balances des paiements sont aujourd’hui le 1er problème du monde avec un petit bémol, la monnaie des USA est la monnaie du monde, ce me semble et sans parler de relance ni de sortie de crise, il adviendra la création d’une monnaie mondiale qui ensuite deviendra la création d’une banque de compensation mondiale où sera jugé des balances équilibrées de chaque pays…
Reste que la croissance nous fera désormais défaut et toutes les règles économiques sont a reprendre, c’est vrai qu’il y a des innovations et des ruptures technologiques importantes, seulement elles sont de moins en moins créatives d’emploi, la communication fait que même sans infrastructure on peut produire partout, le monde a changé en peu de temps, nos raisonnements doivent eux aussi changer, ce que votre article décrit M. LECLERC c’est cette prise de conscience qu’on ne peut pas régler le problème comme avant et que l’on n’ose pas regarder en face cette vérité, la croissance n’est plus et ne sera plus…
J’ai appris que plus de 50% des retraités en France touchaient moins de 1000 Euros par mois … je suis resté « visser » sur ma chaise quand j’ai entendu ce chiffre .. Allons-nous si mal ???? .. dites-moi que NON svp.
La proposition de la CFDT d’une nouvelle retraite à points fera baisser le montant des pensions de 15 à 25% et la population active ne pourra en bénéficier pas avant 70 ans.
Il ne faut pas confondre retraité et rentier.
« …relativiser nos manières traditionnelles de penser inspirées de la lutte de classe. » dit Claude Roche commentant jack evols, qui lui dit n’importe quoi mais avec des MAJUSCULES, Messieurs, et plus particulièrement, M. Claude Roche que connaissez-vous de la « lutte des classes », s’il vous plaît, cantonnez-vous à votre spécialisation, et n’écrivez pas de grosses bourdes telle que celle-là.
Ces bourdes d’ailleurs ressemblent à s’y méprendre à une idéologie en vogue notamment dans les pays fascistes des années 20-40, le corporatisme, les syndicats verticaux en sont des exemples. Je n’ignore pas que dans ce blog s’expriment en grande majorité des cadres et professionnels de ce genre.
Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire les analyses de MM Jorion et Leclerc sont parfois bien utiles, mais je ne partage pas le besoin, un peu obscène, à mon goût, de déverser des commentaires laudatifs et les déclarations admiratives (ceci concerne plus particulièrement M. Jorion), à quoi cela rime-t-il? Sinon quelques rares commentateurs font preuve d’intelligence personnelle, la plupart ressassent des topos, brassent différents vides de Ferdinand de Saussure, aux réformes nécessaires, aux valeurs, sans rien dire des remèdes, des réformes, du pic pétrolier et de la fin de l’espèce humaine, rien que cela….
COUCOU
Vous habitez où, coucou?
Mais comme dit M. Claude Roche…les luttes de classes, faut arrêter, on est tous humains, non?
C’est votre étonnement qui m’étonne . Je ne connais pour ainsi dire que des retraités qui touchent moins de 950 euros par mois . Beaucoup n’ont que le minimum vieillesse, devenu ASPA depuis 2007, qui plafonne à 690 euros par mois .
C’est une « crise des ciseaux » classique, quoi! Si on force les gens à rembourser la dette faramineuse, même sur une longue période, il n’y aura pas de reprise (ou alors seulement une reprise sans emploi, comme disait Paul Jorion récemment). Si on prend le parti de la reprise en desserrant l’étau du crédit, on augmentera automatiquement l’endettement. A mon avis, une fois l’hypothétique « réforme » des banques accomplie (condition nécessaire mais pas suffisante), il faudra bien envisager une annulation, même partielle, de la dette des personnes physiques. Je n’entrevois aucune autre solution.
Le fait que le système se referme sur ses propres contradictions est peut-être une bonne chose. En posant les mauvaises questions, on ne risque pas de trouver les bonnes solutions. Permettons aux tendances naturelles d’aller à leurs termes.
Pourquoi est-ce souhaitable d’aller à terme ?
1) Parce que c’est la dernière occasion, dans l’histoire de l’humanité de redresser la barre. Après la mise en place des contrôles absolus, il sera impossible de faire quoi que ce soit (c’est déjà presque le cas). C’est maintenant ou jamais, et il y a urgence.
2) L’écart entre la nécessaire prise de conscience des phénomènes de dominance sociale, d’une part, et les mentalités effectives, d’autre part, est si grand que le choc souhaitable est à la mesure du gigantisme de l’aveuglement. Allons au fond du gouffre, pour voir si un rebond sera possible.
Pour l’heure, on baigne dans le risible:
* On déplore l’accroissement du chômage, alors que c’est une bénédiction. On feint de croire que les gens souhaitent un emploi alors qu’ils veulent un revenu. On fait semblant d’ignorer que ceux qui travaillent font beaucoup *trop* d’heures, et que l’augmentation de la productivité est loin d’avoir achevé sa course.
* Les meilleurs analystes économiques (Frédéric Lordon, Paul Jorion, Jacques Sapir, Jacques Généreux,…), proposent des solutions absurdes, qui tendraient à *accroître* la dominance sociale, au lieu de la réduire.
* Aucun parti politique n’a l’ombre d’un programme qui permettrait de lutter à minima contre l’idéologie du mérite. Cette idéologie mortifère est universellement répandue et acceptée par la quasi totalité de la population.
Souhaitons juste que les contradictions du système se refermeront également sur l’armée américaine, comme on vient d’en avoir un avant goût dans le basculement géopolitique récent qui vous indiffére tant.
« acceptée par la quasi totalité de la population » : des tas de gens raisonnent avec cette idée selon laquelle « la population » « accepte » (a accepté) ceci ou cela. Je suis seul au monde à protester énergiquement contre les assertions de ce genre qui sont d’une fausseté à se taper la tête contre les murs. « La population » n’accepte rien, elle subit. Ce n’est pas « la population » qui instaure les modes de penser, de consommer, de se divertir, de travailler, voire de faire la guerre ou de réprimer les manifestations, (jadis par le sabre de gendarmes montés, aujourd’hui à grands coups de « taser », etc.) Ce n’est pas « la population » qui accepte ou refuse par exemple l’immigration, sujet toujours sensible, mais des hommes politiques qui choisissent, selon leurs intérêts en jeu, de mettre l’huile sur le feu ou dans les rouages.
Je viens de lire, dans ces infectes journaux gratuits, qu’EDF et AREVA expédient dans l’ex-URSS des déchets nucléaires par milliers de tonnes. Faut-il dire, parce que ‘la population » est désormais au courant, qu’elle « accepte » que « ses » déchets soient ainsi expulsés quasiment dans la clandestinité ? Si oui, j’aimerais qu’on me dise qui, au gouvernement ou à l’assemblée, à pris ce genre de décision.
Autre exemple : le déclenchement de la guerre en Irak, approuvé à l’époque, selon les sondages, par la quasi totalité de l’électorat américain. Certes, on peut dire dans ce cas que « la population accepte » mais il faut alors rappeler le GIGANTESQUE BATTAGE MEDIATIQUE qui avait précédé suite à l’attentat du 11/9.
La population ne fait que subir. Ce qu’elle prétend « accepter » ou non lui vient uniquement de ce qu’ON lui fiche dans la tronche. Il n’y aurait pas de catholiques dans à peu près tous les pays du monde si des missionnaires ne s’étaient pas BATTUS pour: a) inculquer leur religion à des gens qui en ignoraient même l’existence, b) obliger ces gens à renoncer à leurs anciennes croyances et couumes.
à qui c’est : « on » ?
Qui c’est « on » ?
Monsanto par exemple. Avec la complicité de Bush père, cette firme a réussi à faire passer une loi disant que les « produits OGM ne sont pas substantiellement différents des produits sans OGM ». Cette loi en fait des produits ordinaires. De quoi couper l’herbe sous le pied des contestataires, de sorte qu’ensuite l’on dira que « la population a accepté les OGM ». Les petits paysans mexicains, qui voient leurs espèces de maïs se faire contaminer, n’acceptent pas, évidemment. Pas plus que les Palestiniens n’acceptent la colonisation israélienne.
Quand j’étais jeune, je croyais ce que l’on me disait : qu’il y a toujours eu des gens pour résister au progrès technique, mais des attardés, des idiots qui n’ont pas compris que « le progrès c’est mieux ». Maintenant, je crois qu’il faudrait faire l’anthologie de leurs combats, et leur élever une statue.
Crapaud Rouge, ce n’est pas moi qui invente les spectateurs de foot, ni qui justifie les salaires du CAC-40 en prenant exemple sur des « compétences exceptionnelles ». D’ailleurs, on pourrait se poser la question de savoir, si compétence exceptionnelle il y avait, en quoi cela justifierait un salaire exceptionnel. Que la population soit engluée dans l’idéologie du mérite parce qu’elle ne comprend pas, ou parce que le système de propagande a bien fait son travail de destruction, ne change rien à l’affaire.
Je ne dis pas que la population est « responsable ». Je constate le fait. Que ça nous plaise ou non, les Ségo-Sarkos sont légitimes, puisqu’élus, avec pour base, l’idéologie du mérite. Le fait que les opinions n’aient aucun sens, au côtés d’un système de propagande, n’est pas en contradiction avec le constat de l’état des lieux. Si ?
Monsieur Betov persiste et signe. « Le fait que les opinions n’aient aucun sens, au côtés d’un système de propagande, n’est pas en contradiction avec le constat de l’état des lieux. Si ? » : mais votre « état des lieux », auquel vous n’adhérez point mais que vous déplorez, est exactement ce que la propagande voulait vous faire croire: que la population est, comme vous dites, « engluée dans l’idéologie du mérite ». Vous le dites avec vos mots à vous, en le regrettant avec force, mais en le constatant comme un fait établi, « objectif ». La propagande a gagné.
Cette propagande se fiche éperdument que la population ou Duchmol croient ou ne croient pas en cette idéologie du mérite, (du reste, on ne sait même pas ce qu’il y a dedans, sinon qu’il faut travailler plus), elle veut seulement que l’on croit que « tous les autres croient ». Croire que « tous les autres croient », c’est admettre une normalité, (même pour la déplorer), admettre que c’est dans l’air du temps, qu’on n’y peut rien, que personne n’y pouvait rien, et donc qu’il n’y a pas de propagande, ni personne pour faire de la propagande.
Enfin, comment pouvez-vous dire : « Que la population soit engluée dans l’idéologie du mérite parce qu’elle ne comprend pas, ou parce que le système de propagande a bien fait son travail de destruction, ne change rien à l’affaire. » Si, vous devriez admettre vous-mêmes que ça change tout. Dans le premier cas, qui invoque une incompréhension dont on ne sait rien, il n’y a pas de cause, seulement un terrain. Dans le second il y a une cause. Ce qui ne change pas c’est que, dans les deux cas, on ne sait pas du tout dans quelle mesure « la population » serait « engluée » dans « l’idéologie du mérite ».
Cordialement
Autre « impératif contradictoire » le prolongement de la durée du travail à 61 ou 62 ans et le chômage systémique pour les plus de 50 ans..
Ces situations indécidables mènent au suicide de certains sujets (cf LABORIT)
Qu’est-ce que le suicide pour un état ?
D’autre part je me demande quelle est l’épaisseur de la frontière séparant les fonds propres des banques et les depôts des clients?
Tandis qu’Alex Weber, président de la Bundesbank (et candidat non déclaré à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE) accuse celles-ci de ne pas assez y procéder sans tarder, en utilisant leurs bénéfices (au lieu de distribuer des bonus.
C’est vrai que « détail » là, j’ai bien du mal à comprendre qu’il soit accepté la bouche ouverte.
La logique voudrait au vu de la situation des banques que rien ne soit distribué et tout mis en réserve. Au moins ça pour commencer.
En fait, le soucis vient que tous veulent tout comme des enfants gâtés, personne ne veut faire d’efforts ou plutôt on demande toujours aux mêmes de faire des efforts.
«Seul le fantastique a des chances d’être vrai.»
[ Pierre Teilhard de Chardin ]
« L’Institution Brookings a lancé un avertissement lundi. Selon elle, 30% des Etats-Unis sont sous le seuil de pauvreté, ou vont l’atteindre. Les Etats-Unis sont en train de devenir « un pays en voie de développement », déclarait le rapport, avec 39,1 millions de personnes pauvres. »
Bill Bonner.
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100127-2452.html
On a pas encore réussi à déterminer qui seraient les perdants du formidable pari sur l’endettement généralisé. Mieux, on en est encore à espérer que tout le monde puisse s’en sortir à bon compte. Ou du moins on tente de pérenniser ces croyances.
Ce qui me sidère, c’est cette notion de relance. Les mots ont un sens: Celui-ci indique qu’on ré-initie un mouvement sur des bases similaires aux conditions qui ont menées au crash précédent. Le FMI envisage ainsi le plus sereinement du monde que cette relance soit financée par de la dette – toutefois publique, cette fois – On vient de buter dans le trottoir à pleine vitesse mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin, le mur est si proche…
Finalement, les perdants du pari sont tout désignés: Les États, euphémisme poli pour désigner les contribuables, ou, selon les modalités de paiement choisies, les citoyens. Déjà sur vos écrans: L’Islande, la Grèce. D’autres à venir prochainement…
L’Europe est dors-et-déjà un édifice branlant de toutes parts. Il serait « intéressant » de voir si elle parvient à tenir encore debout si l’un de ses principaux membres venait à faire défaut (de paiement). Incidemment, on évalue mal l’effet supposé positif de la ratification du traité de Lisbonne dans un tel contexte.
D’ailleurs F. Leclerc ne s’y trompe pas: Il ne fait aucune référence au président du conseil européen. Soit que Van Rompuy n’ait rien à dire sur les circonstances actuelles, soit que sa position sur le sujet soit purement consultative en la matière, et donc parfaitement inutile tant la symphonie jouée par ailleurs se suffit à elle-même.
@zebu
« La solution à leur fond, c’est la liberté, i.e. la concurrence, étant donné le cadre de la loi naturelle. »
etes-vous sur de ce systeme?!
ces idées se sont ancrées depuis darwin (lamarck était le premier sur l’evolution et plus proche du systeme naturelle,darwin a dérivé(au sens mathematique))
elles ont besoins de safiner
la cooperation et la competition sont coconmitantes,intrinsectes l’une de l’autre
la concurence libre et non-faussée n’existe qu’en théorie et non en pratique
meme les spermazoides utilisent les deux formes de strategies pou arriver à l’ovule!
ouhla !!
C’était juste pour souligner l’aberration de telles positions que l’on imaginait avoir disparu …
Mais il n’y a pas besoin de faire des conférences et des sommets, il est de la plus patente évidence que l’économie va sombrer, parce que… le raisonnement est accessible à partir de 6 ans et demi. En enfant peut comprendre que, SI PERSONNE NE S’ENDETTE, ça n’ira pas (car le peuple des salariés est incapable d’avaler sa production, le peuple des oisifs de consommer le surplus). Il n’y a pas assez de consommateurs pour absorber la production, alors je ne sais pas ce qu’on espère ? l’avenir ne sera pas différent du présent :
Marcel Proust :
« … parce que, comme l’avenir est ce qui n’existe que dans notre pensée, il nous semble encore modifiable par l’intervention in extremis de notre volonté. Mais, en même temps, je me rappelais que j’avais vu agir sur lui d’autres forces que la mienne et contre lesquelles, plus de temps m’eût-il été donné, je n’aurais rien pu. À quoi sert que l’heure n’ait pas sonné encore si nous ne pouvons rien sur ce qui s’y produira ? »
Quoiqu’on fasse, on détruira le système soit par l’asphyxie (austérité), soit par la perte de crédibilité de la monnaie (inflation, chute du $). Alors oui il faut garder le moral, faute de mieux…
Qui va s’endetter ? la Chine, mais les chinois ne vont pas relancer l’économie :
Il produisent toutes l’électronique chez eux.
Les monarchies du Golfe ?
La dette globale du Monde n’en sera pas diminuée… Si un pays accepte de s’endetter lourdement, ce ne sera pas suffisant encore pour que les autres remboursent la leur. Ainsi on n’aura gagné qu’un peu de temps
Des consommateurs ne vont pas apparaitre tels de petits hommes verts. Pourquoi ne pas le dire, il se dit tant de bêtises que je peux bien en rajouter, de moins sottes que d’autres (Sarkozy : le chômage va baisser, dans les semaines, dans les mois à venir)
Même si des petits hommes verts apparaissaient un peu partout, achetant tout, ils créeraient une inflation qui réduirait la valeur de la monnaie à néant.
La conclusion est qu’il faut intervenir dans l’économie, et pour cela, fixer les prix (le locatif est déjà régulé, le prix du livre…), les salaires, oui, définir la valeur au lieu de la laisser dépendre du manque. Car l’argent ne vaut que parce qu’il manque, et dans ce cas comment espérer devenir une société prospère, capable de rembourser une dette ?
L’alternative est d’aider les plus faibles, ce qu’on ne fait jamais dans la pratique.
Je note que le gouvernement produit des lois sur l’inceste, juste avant une élection pour apparaitre tel Zorro sauvant la veuve et l’orphelin. La politique d’aide aux démunis est entièrement instrumentalisée en ce moment, on s’attache aux cas particuliers criants, pathétiques pour faire oublier que pour l’ensemble, on ne fait rien ! Se donner bonne figure, à bon marché.
Badiou passe à la radio ce soir sur FR CUlt. !
Pas besoin de petits hommes verts pour écouler la production : tant de gens meurent de faim dans le monde et sont privés de tout . C’est la répartition des revenus qui est aberrante . Même un travail de 12h par jour n’assure pas nécessairement des revenus suffisants pour nourrir ses enfants dans certains pays . En France, les stages sans salaire imposés par le Pôle Emploi pour une promesse d’embauche qui ne vient presque jamais et tous les autres contrats précaires ne permettent pas de se loger .
Avec ce que l’on vient d’apprendre sur l’ACTA, on peut voir qu’il y a des domaines pour lesquels tous les gouvernements arrivent à s’entendre et à mettre en place un contrôle et une régulation.
Et tout ça sans avoir besoin des structures existantes…
Adam Smith « le spéculateur est un être qui privilégie en toute circonstance son intérêt aveugle, avec un mépris total de l’humanité ».
Peut-être la phrase la moins citée par les promoteurs de « la main invisible » des marchés ?
@ Lambert
Smith fait partie d’un mouvement de pensée conservateur qui défend la propriété foncière ( et l’endettement des propriétaires à l’éoque très dispendieux ) et les banques privéers écossaies contre le capitalisme industriel qu’il juge ici comme appartenant à un système lié à la Banque d’Angleterre .
Maintenant ne vous étonnez pas qu’on ne cite jamais ce genre de positiions. Car on a fait endosser à Smith des positions qui n’étaient pas les siennes, en particulier sur la main invisble qui ne joue qu’un rôle secondaire dans sa théorie (La main invisible n’a rien à voir avec le marché des biens : mais avec le marché bancaire : Smith défend par là l’abandon de toute régulation en matière financière ).
accessoirement si on travaillait ces questions on se rendrait compte que SMITH n’avait pas bien compris la monnaie de son temps. Mais chut.. vous alleez déranger pas mal de croyances
amicalement
Si les banques, les particuliers, les entreprises, les états sont tous sur-endettés, ou est l’argent ? qui détiens ces dettes ?
Pourquoi ne pas se résoudre à l’inflation pour résorber tout ça, tout simplement …
Ah qu’en termes galants ces choses là sont mises !
«soutenir la reprise là où elle n’est pas encore fermement enclenchée»
« les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles ».
« concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s’affranchir du soutien de la politique monétaire, et de les communiquer»
« les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière ».
« l’inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises ».
«…la fragilité des bilans des ménages ».
« les chiffres d’aujourd’hui confirment qu’on ne peut pas de manière réaliste s’engager dans une revue de détail des dépenses publiques ».
Ce qui nous ramène à cette éclairante affirmation de Humpty Dumpty :
-Quand j’utilise un mot, dit Humpty Dumpty sur un ton plutôt méprisant, il signifie exactement ce que je choisis de lui faire dire – ni plus, ni moins.
-La question, répondit Alice, est de savoir si vous pouvez lui faire dire autant de choses différentes.
-La question est de savoir qui est le maître, dit Humpty Dumpty, c’est tout.
LEWIS CARROLL, A travers le miroir
De grands poètes de la langue de bois, ces journalistes financiers aux ordres .
Quelle est la vraie note de la dette américaine ?
▪ Autrement dit, les chances de répétition du scénario qui a rythmé l’automne 2009 semblent assez élevées si Ben Bernanke est reconduit à son poste (ce sur quoi nous n’avons guère de doute). Il en ira de même si la Fed maintient dans le communiqué qu’elle publiera ce mercredi soir la formule magique « les taux resteront très bas pour une période de temps étendue » (six mois au minimum selon les spécialistes).
Toute la question réside maintenant dans la prise de conscience que l’injection d’argent gratuit de l’an dernier n’a servi à rien — sinon à enrichir les banquiers. La poursuite d’une telle politique rendra intenable la position du Trésor américain, qui ne peut plus compter sur la Fed pour acheter les 1 350 milliards de dollars de dette qui seront mis aux enchères en 2010.
La monétisation par la Banque centrale américaine a atteint ses limites physiques. C’est d’autant plus vrai que les banques chinoises doivent maintenant réduire la voilure et envisager de liquider quelques actifs pour respecter leurs ratios de solvabilité. Les T-Bonds US apparaissent tout désignés pour leur fournir un bon ballon d’oxygène dans une atmosphère de crédit raréfié.
▪ Mais avant que la question de confiance concernant la valeur de la dette américaine se pose avec l’acuité qu’elle mérite, les cambistes considèrent — à notre avis un peu à tort — que le risque se situe prioritairement sur le Vieux Continent. Après tout, il y a la dégradation imminente de la note du Portugal puis de l’Espagne (après la Grèce)… et l’Irlande ne nous semble pas mieux lotie.
Il y a toutefois une différence fondamentale : la BCE ne peut pas gonfler démesurément son « compte courant » en entassant des emprunts toxiques provenant de pays qui sont bien engagés sur le chemin du défaut de paiement.
La Grèce et le Portugal figurent en tête de liste en Zone euro. Mais si les agences de notation ne redoutaient de voir leurs analystes finir au fond de la Tamise… elles auraient depuis longtemps placé l’Angleterre quelque part entre l’Islande et la Hongrie dans leur classement des pays incapables d’honorer leur signature à l’instant T (contrairement au Japon dont le ratio dette/PIB est plus spectaculaire mais qui peut mobiliser une épargne intérieure considérable).
La mansuétude des Moody’s et autres Fitch et Standard &Poor’s pour les Etats-Unis relève des mêmes tabous psychologiques.
La Californie, le Nevada, l’Arizona, l’Illinois, l’Ohio, le Maryland, le Connecticut, la Pennsylvanie sont pourtant bien en faillite. Et nous ne pouvons citer tous les Etats qui sont dans le même cas ; il y en avait déjà 13 fin 2009 — mais avec la chute des recettes fiscales, ce nombre devrait rapidement doubler. En tout cas, ils ont déjà commencé à licencier des fonctionnaires, fermer des écoles, des services sociaux et même des prisons.
Pour résumer, la moitié des Etats de l’Union mériterait soit une mise sous surveillance négative immédiate de leur notation… soit une dégradation au rang de junk bond. Comment justifier aujourd’hui le AAA dont jouissent toujours les Etats-Unis ?
La chronique Agora
En gros, la FED devient la bad bank des USA. Mais qu’est-ce qui empêche son bilan de grossir indéfiniement ? y a une limite ? une loi ? c’est psychologique ?
Par le fait que les USA ont une bonne armée encore en état de marche (malgré l’enlisement sur certain terrain), et un arsenal nucléaire prêt en cas de besoin ? Qui aura les « couilles »(excusez moi de l’expression par avance) d’exiger des USA le remboursement de leur junkbond ?
ps: ceci n’est que une hypothèse de réponse je ne tiens pas cette réponse comme une vérité.
La nouvelle est passée relativement inaperçue dans les médias, mais la Standard & Poor »s a tout de même, le 13 janvier 2010, baissé d’un cran la note sur la dette de la Californie, la faisant passer de A à A- annonçant déjà qu’elle pourrait encore réviser cette note à la baisse dans les 12 prochains mois. C’est dire si la situation n’est pas bonne … .
A la liste d’Etats de l’Union en faillite, on peut ajouter New-york :
Le projet de budget de l’Etat de New York se traduirait par le licenciement de 19 000 fonctionnaires, dont 8 500 professeurs, 3 150 policiers, 1 050 pompiers.
Mardi 26 janvier, la ville de New York a décidé de fermer 20 écoles, 500 soupes populaires, et 15 maisons de retraites.
Article en anglais:
http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/28630/
(Information signalée par le site Contreinfo.info via bellaciao.org)
A cause du Dollar, sans le Dollar qui tient encore le monde en otage, la note des USA, c’est du Z……..
« Si les banques, les particuliers, les entreprises, les états sont tous sur-endettés, ou est l’argent ? qui détiens ces dettes ?
Pourquoi ne pas se résoudre à l’inflation pour résorber tout ça, tout simplement … »
Si vous ne craignez pas un bain de sang, l’arrivée d’un extrémiste au pouvoir, ou une sale guerre… pourquoi pas.
Une chose est certaine : virtuellement la majorité des états est en cessation de paiement.
Les notes sont maintenues à AAA ou AA pour ne pas créer de mouvement de panique. Tenir le plus longtemps possible semble être la devise.
Il y aura cependant un événement qui déclenchera l’avalanche, je l’anticipe avant le printemps, les tensions s’accroissant dangereusement en ce début d’année.
L’empire romain a mis 200 ans pour s’effondrer…Nous irons beaucoup plus vite tant le monde est interconnecté.
Nos sociétés fragilisées sont en train de subir des bouleversements majeurs difficiles à imaginer pour le quidam qui a besoin de stabilité au quotidien.
Les politiciens n’ont pas d’autres alternatives à proposer tant ils se sont englués dans des promesses irréalisables, tant ils ont manipulé les foules. Aucun n’a suffisamment de courage pour remettre en cause le système qui a conduit à deux crises mondiales majeures (1929 et 2008).
Il est beaucoup plus facile et électoralement rentable de s’attaquer aux avantages »indus » de telle profession plutôt que de s’attaquer aux racines du mal.
Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi.
Nous sommes confrontés à un choix de société, force est de constater que nombreux sont ceux qui soutiennent des idées en complet déphasage avec les besoins de la société de demain.
Comme il était dit dans un post précédent, la croissance est morte, du moins telle que nous l’avons connue jusqu’à présent. Il va falloir vivre dans un monde de raréfaction, il va falloir partager les ressources, le savoir, les revenus…
Tout le contraire de ce qui nous est proposé actuellement.
Nous vivons un moment dangereux mais passionnant dans l’histoire de l’humanité tant il est source de réflexion. Je crains cependant qu’il nous faille aller beaucoup plus bas pour comprendre que le monde passé n’existe plus, ses recettes étant inopérantes. La phase de déni peut durer longtemps.
« Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi. »
D’après les chiffres annoncés, 8 millions de Français devant la télé à regarder le président, donc 50% des 8 millions…………..
@ jeanpaulmichel
« La phase de déni peut durer longtemps. »
A mon sens le déni cesse lorsque l’objet réel du déni arrive à la conscience de celui qui dénie.
Disons qu’en attendant, un déni peut en cacher un autre …
La croissance n’est pas morte, c’est son modèle matérialiste qui lui est mort.
1) Tout d’abord donner le lien au document du FMI: Outlook
http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2010/update/01/pdf/0110.pdf ( 6 pages )
Je me permets de traduire un extrait pour aider à faire voir que la contradiction est ‘íncorporée’ :
» Une fois que la demande privée sera devenue auto-entretenue, la séquence de sortie de politiques fiscales et financières devrait etre guidée par une variété de considérations, qui incluent: si les hauteurs des déficits fiscaux et de la dette publique acroissent les interrogations sur leur soutenabilité et le risque souverain, la considération majeure dans de nombreux pays; si les bas taux d’interet contribuent à la formation de bulles d’actifs, si le taux de change est soumis à la pression d’une appréciation ou d’une dépréciation, au vu de ses fondamentaux à moyen terme, et à quelle vitesse les politiques monétaires et fiscales peuvent etre ajustées à des changements de la demande intérieure. »
Or l’un des constats de l’ examen des principales économies, à preuve du contraire, est la faiblesse de la demande privée, pour les raisons que l’on connait ( et son évolution en Chine inquiète meme les économistes chinois ) et dont on ne voit pas la fin pour 2010 en l’état des choses ( cf. les chiffres de l’UE et les chiffres récents sur le crédit à la consommation en France ), et connaissant l’inertie casi-structurelle de cette demande dans des économies de la taille de l’Allemagne et du Japon, donc la révision par le FMI de la croissance mondiale à +4% me semble relever de la pure spéculation, indiquant ailleurs dans le rapport la prévision de stabilité des taux de chomage…
2) Sur le ‘message martelé’ par la BCE, Fitch et la BCE ont publié un document hier, émettant de forts avertissements sur le poids de la dette publique européenne et la menace conséquente sur les marchés financiers(..) et la reprise
économique. Fitch estime qu’environ 20% du PIB sera absorbé par les couts de la dette, mais que dans des pays tels que la France,l’Italie et l’Irlande, l’impact serait de 25%. Fitch estime que 15 des 27 pays de l’UE plus la Suisse devront emprunter l’equivalent de 19% de leur PIB cette année pour financer l’accroissement de leurs déficits publics et le refinancement de leurs dettes. Par ailleurs, Fitch considère que le pays avec le plus gros problème en termes absolus est la France, suivie de l’Italie, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Avec des prévisions de croissance révisées de
+ 1,4% pour la France et 1,5% pour l’Allemagne, chacun en tirera ses conclusions…