Ce texte est un « article presslib’ » (*)
On ne manque pas depuis hier d’établir un lien entre le réveil inopiné d’Obama – accompagné de la montée au front de Paul Volcker, le prédécesseur d’Alan Greenspan à la tête de la Federal Reserve, et le désaveu cinglant du bilan de sa première année à la direction des affaires que constitue l’élection du candidat républicain Scott Brown aux sénatoriales partielles dans le Massachusetts.
Mais il y a peut-être à ce sursaut, une autre raison : l’audition qui doit avoir lieu mercredi 27 devant une commission du Congrès américain, et devant laquelle Timothy Geithner, le Secrétaire au Trésor, doit témoigner. Il s’agit d’établir avec cette enquête pourquoi les avocats de la Federal Reserve de New York – l’une des composantes régionales de la confédération que constitue la Banque Centrale américaine – sont intervenus à l’automne 2008 pour contraindre au silence AIG la plus importante compagnie d’assurance américaine, sauvée de justesse de l’effondrement par une pseudo-nationalisation au coût faramineux (182 milliards de dollars aux dernières nouvelles). La consigne de silence visait tout particulièrement l’identité des bénéficiaires du versement de la totalité des sommes dues dans le cadre des Credit Default Swaps dont la chute de Lehman Brothers déclenchait le paiement. La banque française Société Générale et Goldman Sachs seraient les principaux bénéficiaires de cette manne.
Timothy Geithner témoignera mercredi, au côté des avocats de la Fed de New York à l’origine des pressions, et dont il a affirmé jusqu’ici qu’il ignorait les agissements, selon la formule classique que le bruit de ce genre de ronron administratif ne s’entend pas dans le cercle des instances supérieures. Témoignera aussi, Henry Paulson, le prédécesseur de Geithner à la tête du ministère américain des finances. On pouvait penser jusqu’à ces jours derniers que l’omerta règnerait entre gens du même monde mais la nouvelle atmosphère électrisée pourrait changer la donne.
Que symbolisent en réalité les pressions sur AIG datant de l’automne 2008 ? L’ère du semblant dans laquelle on entrait alors d’intention délibérée alors que la chute de Lehman Brothers provoquait un effondrement généralisé du marché monétaire américain. Le silence devait se faire désormais sur l’état réel de la finance et dans son sillage – par le truchement du crédit –, de l’économie. Les moyens utilisés, on les connaît : manipuler les règles comptables dans un sens favorable aux chiffres financiers, repousser les échéances de paiement des dettes selon des critères mal définis, coups de pouce discrets aux marchés boursiers et obligataires.
Quelle que soit l’issue des auditions, il y sera dit des choses que les artisans de la politique du semblant n’aimeront pas entendre dire, et Geithner en sortira de toute manière affaibli. Autre consul du triumvirat, Larry Summers, l’homme à qui l’on doit l’abrogation du Glass-Steagall Act en 1999, le feu vert donné aux banques pour utiliser l’argent provenant des dépôts de leurs clients dans des opérations spéculatives, Summers qui vient d’être désavoué publiquement puisque la « Volcker Rule », la « règle Volcker », comme l’appelle Obama, n’est rien d’autre qu’une réinstauration ne voulant pas dire son nom de ce même Glass-Steagall Act.
Aux côtés de Geithner et de Summers, Ben Bernanke, le chef de la Fed, est lui le troisième consul de ce triumvirat de l’ère du semblant, et l’on comprend soudain pourquoi l’un des événements de la journée d’hier a été le vent de défections dans les rangs de ceux qui, au Sénat, avaient promis de voter sa confirmation pour un second mandat avant le 31 de ce mois, date à laquelle son premier mandat s’achève.
Deux autres événements de la journée d’hier viennent compléter ce tableau d’une détérioration brutale de la santé de l’ère du semblant : le renchérissement soudain des Credit Default Swaps portant sur la dette des compagnies américaines – on comprend en effet qu’un retour à la transparence dans leur comptabilité provoquerait des dégâts sérieux dans l’image qu’on se fait de leur solvabilité et, plus significative encore, la chute des bourses américaines dans la journée de vendredi, chute au profil inquiétant (voir figure – merci à Dow Jones & Cy.) et dont l’accélération en cours de séance ne présage rien de bon pour la journée de lundi.
© Dow Jones & Cy.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
136 réponses à “États-Unis : la fin de l’ère du semblant ?”
On a beaucoup écrit ici sur la monnaie. N’oublions pas l’essentiel, l’origine de tout :
« Le dollar est notre devise, le dollar est votre problème. »
Donc si on doit réguler, la première chose à faire c’est de toucher au statut du dollar.
Sans cela tout le reste est littérature.
C’est le moment compte tenu de la réalité de la première économie du monde mais QUI osera ce que Charles DE GAULLE seul avait tenté par sa conférence du 4 février 1965 quand nous connaissons tous la suite et cette légende sur les évènements de mai 1968, mouvement qui n’eût d’autre réalité que de sortir un homme qui dérangeait du pouvoir ?
Je vous plusse !
Conférence du 4 février 1965 de Charles De Gaulle sur l’étalon or:
http://www.24hgold.com/english/contributor.aspx?contributor=De%20Gaulle%20et%20l'or&article=709086766G10020
Quelques chiffres forts instructifs sur la production et les réserves minières d’or, ainsi que les stocks des banques centrales. (n’apparait pas les achats colossaux de la chine depuis 5 ans)
L’or
Production Réserves minières
Total mondial 2 530
Pays Production
Afrique du Sud 400
États-Unis 350
Australie 290
Chine 185
Russie 175
Canada 160
Pérou 140
Indonésie 120
Pays réserve
Total mondial 50 000
Afrique du Sud 19 000
États-Unis 5 600
Australie 5 000
Russie 3 000
Indonésie 1 800
Canada 1 500
Chine 1 000
Pérou 200
source US Geological Survey 2001
Banques centrales (1/4 des réserves)
Banque centrale 1948 – 2004
Réserve fédérale des États-Unis 21 700 8 100
Banque d’Angleterre 1 400 312
Banque nationale suisse 1 200 1 350
Banque de France 487 3 200
Banque du Japon 765
Bundesbank 0 3 400
Banque populaire de Chine 600
Banque centrale de Chine 420
Banque centrale de Russie ~ 400
Inde ~ 350
Venezuela ~ 350
Banque du Liban 286
Ensemble de l’Union européenne 12 700
Banque des règlements internationaux 208
Total banques centrales mondiales 30 200 31 400
Dans les 400t d’or de la Banque de Russie, une partie provient de la banque d’Espagne remis à l’URSS fin 1936 contre quelques armes (Hold up de Staline avec la complicité du PCE et de la Guépéou en Espagne).
source
Fabienne Lemarchand, L’or, Science et Vie de mars 2005, p. 110-121
Ce samedi les deux plus grandes commissions bancaires du sénat américain ont déjà apporté leur soutien total à Ben Bernanke avant même l’interview de mercredi … en pleine série B pour que le marché puisse se rassurer rapidement car la chute n’est pas programmée pour maintenant … On peut encore rustiner au nom de la sécurité nationale !
En fin d’article vous répondez à la question que je me posais ce matin sur la soudaine chute des cours en fin de semaine, merci encore pour ces éclairages.
Pour le coup, le soutien d’Obama à Bernanke semble un peu baroque. A moins que, comme beaucoup le pensent, Bernanke ne soit qu’un pantin… Mais manipulé par qui?
les Grandes Familles WASP !
quo non descendet ?
Ils sont fous ces romains!
Très bien cher fouquiste!
Je crois qu’il n’y aura Pas de réorganisation bancaire possible sans se débarrasser des actifs toxiques, spéculations et autres produits dérivés qui ont causé la crise et infesté le système.
Pour cela, il faut une procédure fédérale de mise en redressement judiciaire des banques, impliquant d’aller fouiller dans leurs comptes pour trier le bon grain de l’ivraie.
Ensuite, les activités saines qui correspondent aux critères de Glass-Steagall devront être placées sous l’égide d’un système de banque nationale organisant l’émission de crédit qui doit financer les besoins à long terme de développement de l’économie, du territoire et de la population.
@tartar: voir la proposition de Simon Johnson qui rappelle à chaque fois que le total d’actifs des six plus grandes banques représentent 60% du PIB:
« An antitrust investigation for the banks ? » http://economix.blogs.nytimes.com/2010/01/21/an-antitrust-investigation-of-the-banks , sachant que par ailleurs la non-modification des règles comptables qui était prévue par certains pour le 1 er janvier fait que le hors-bilan est toujours le ‘trou noir’des pertes ‘latentes’ sur actifs toxiques, qui justifie les inquiétudes de certains pour qui ces banques sont insolvables….
Ne pas oublier d’aller fouiller dans les placards des compagnies d’assurance.
Il se peut qu’on decouvre quelques mauvaises surprises.
C’est la position de Larouche. Elle est disons ‘brutale’, car elle n’admet pas de position intermédiaire (celle de Volcker, monétariste). Selon lui, le discours d’Obama est trop tardif (je le lui accorde volontiers) et n’aura aucun impact tant que les bilans n’auront pas été nettoyés et les banques d’investissement fermées, point sur lequel on peut discuter.
En tout état de cause, Obama part de trop loin et trop tardivement pour intégrer, comme le voudrait Larouche, la liquidation judiciaire des banques d’investissement pourries. Il a d’abord besoin de gagner des points et d’établir des alliances fiables avec ses électeurs, avant les mid-terms, cad avant novembre 2010. Le temps presse pour lui mais il doit y aller par étape. Je ne suis pas certain que Volcker soit opposé, à terme, sur cet objectif, contrairement à ce qu’en dit Larouche.
Précision :
Galbraith ne dit pas autre chose : http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8572
Et Krugman aussi : http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8569
« So in the context of a broader financial reform, this stuff could help. »
Obama a besoin d’aide … et de résultats politiques tangibles. Après, quand on sait faire du vélo, ça ne s’oublie plus …
Mais alors il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi Obama s’attaque-t-il aux banques alors que dans le même temps, il affiche son soutien à un des responsables de ce désastre, Mr Bernanke ?
QUESTION:
je ne comprends pas pourquoi Obama n’a pas eu ce comportement économique et politique vis-à-vis des banques dès début 2009 ?
Tous ces commentaires qui expliquaient qu’il était tenu par Wall Street ne tiennent plus puisque qu’enfin il prend les décisions allant contre les intérêts de ceux qui seraient supposés le tenir (en tout cas à la lecture de certains commentaires sur ce blog depuis des mois)
Quelqu’un peut-il m’expliquer ?
Ah zut ! c’est ce que je croyais que je venais de faire ! Je recommence…
@coucou.
Ne confondons pas intentions afichees et decisions.
Cet on en est toujours la, comme en europe d’ailleurs.
Pour le moment, on entends beaucoup de discours, mais mis a part le sauvetage du systeme bancaire, peu ou pas d’actes.
Mis a part les analyses extatiques des commentateurs francais, le bilan de l’administration obama est quasi nul, comme celui de sarkozy d’ailleurs.
La reforme du syteme d’assurance sante, qu’on nous presente comme realisee, est en cours et l’unification des textes votes par le senat et la chambre des represantants loin d’etre acquis. Et en admentant meme que cela se concretise, dans quel etat en sortiras le tecte final.
On recommence a nous servir la meme chanson avec coup de menton a l’appuis sur l’air de « on vas voir ce qu’on vas voir » pour ce qui concerne le monde bancaire.
La com, nom moderne de la propagande, regne en maitre, et l’on jase, en attendant le prochain probleme qui vaudras un prochaon projet, qui renveras au oubliettes le sujet qui agitais le landerneau mediatique.
Bis repetita placent.
Doctus cum libro (les pages roses)…
@astrorock
Vous êtes bien dur quand même à leur égard.
N’oubliez pas de relever qu’ils travaillent à longueur de temps pour le » bien » des peuples, ne le voyez-vous pas c’est partout visible, ce sont d’ailleurs les meilleurs représentants du peuple alors pourquoi dire autant de misère.
Jeremie, je ne met pas tout les politiciens dans le meme panier; de plus « la com » a gangrene tous les secteurs de l’activite humaine, voir ce qui se passe dans les entreprises ou nous travaillons, si l’on decrypte un tant sois peu le discours et qu’on le confronte aux actes.
Les politiciens ne sont pas seuls coupables de verser du cote obscur de la force. Le pseudo travail des journalistes est a examiner a la loupe, et au lieu de decrypter et de nous donner a voir et a comprendre il faut que nous nous livrions nous aussi au decryptage de leur travail.
Je respecte plus le politicien qui a au moins le courrage de remettre son mandat en jeu regulierement, je meprise la caste mediatique, qui ne se remet quasiment jamais en cause et qui dissimule sa mediocrite et sa servilite sous le couvert de l’indepandance.
Et une fois encore je ne met pas tout le monde journalistique dans le meme panier.
Car il n’est qu’un politicien aux services des grandes familles WASP de gré ou de force !
FDIC : 5 nouvelles banques en faillite cette semaine.
http://www.fdic.gov/bank/individual/failed/banklist.html
La faillite des petites profitent au grandes;too big too fail .
Dites moi, Paul, 2 fois 16 milliards divisés par 2… ça fait combien ?
C’est une colle!
Paradoxe salement et bizarrement exactement autant que 4/$16blx4 ,je viens de vérifier avec une scientifique (une calculette, pas une dame)!
Mais je découvre à l’instant que çà marche aussi avec des nombres imaginaires..et même 3.14 ou la section dorée.
Veuillez préciser le fond de votre pensée Betov?
Vu que dans l’ensemble j’apprécie vos interventions.
ça me fait penser à une réflexion que Stendhal a eu un jour à propos de la multiplication de deux nombres négatifs.
Il disait que ça n’avait aucun sens et qu’on arriverait jamais à lui faire croire que si l’on multipliait deux dettes alors il possèderait une créance…
Peut-être que certains de Wall Street auront cette lumineuse idée…
@ albatros899.
Ah, Stendhal et ses insurmontables difficultés avec l’arithmétique….
En vérité, il fait une petite erreur en posant le problème. Deux dettes ne se multiplient pas, elle s’additionnent. Pensez-y en physicien, l’unité « euro au carré » n’a aucun sens (du moins, il me semble, j’apprécierai que l’on infirme ou confirme cet avis…).
Ce qui se multiplie, c’est la valeurs d’une dette et le nombre de titre (en admettant que chaque titre ait la même valeurs, mais passons…). Or les deux nombres peuvent être conceptuellement négatifs, dans ce cas, on possède bien une créance.
Bien à vous
J’imagine que les groupes d’influence, ou les conseillers se disputent ou négocient le cocotier dans tous les sens. Des mesures contradictoires sont inévitables dans la masse des arbitrages et la multiplicité des organismes de gestion.
Les mesures d’Obama sont préparées depuis des mois, il y a des agendas appliqués « stratégiquement » en fonction des opportunités et des aléas, ces agendas sont relativement connus ou redoutés dans les milieux parfumés.
Ainsi des analystes sentaient venir cette baisse, on sent une « convergence Pacifique » … ce qui me semble évident dans ce « G2 Chinérique ».
2010/01/21 La Chine met fin à la récréation spéculative à crédit, Philippe Béchade:
« Parmi les conséquences les plus spectaculaires du durcissement de ton chinois, il faut souligner l’envolée de 1,5% du dollar, jusque vers 1,4080/euro en quelques heures. Cela tend à prouver que de nombreux opérateurs s’empressent de déboucler leur carry trade (euro/dollar) et manifestent de la sorte une soudaine aversion au risque. Le mouvement atteint une rare intensité depuis le 13 janvier puisque le billet vert reprend 3% en cinq séances.
Lorsque le marché des changes commence à subir ce genre de pic de volatilité, c’est qu’un séisme boursier n’est pas loin de se produire… où qu’un tsunami est déjà en formation au large de Wall Street. Il pourrait s’agir cette fois-ci de l’amorce d’un gigantesque glissement sous-marin de la valeur des dettes gouvernementales. Il reste encore invisible aux yeux des investisseurs mais une curieuse vague frangée d’écume se dessine déjà au ras de l’horizon.
Il est grand temps de gagner les abris. »
« G2 Chinérique ».
Ou Chimérique ?
Il s’agit d’une sorte de « jeu de mots » entre les deux termes.
G2 amours est un autre jeu de mots.
C’est un exemple.
Les Chinois durcissent le ton surtout depuis le positionnement pétrolier américain en Haiti !
▪ Les pros anticipent un krach et se couvrent
Regardons maintenant les faits. Alors que les stratèges crient à l’optimisme, voilà ce qui se passe réellement. Les investisseurs institutionnels se ruent sur les options pour se couvrir contre une chute des marchés. La demande est telle que les options sur le S&P 500 pour se protéger contre une baisse au cours de l’année prochaine coûtent 22% de plus que des contrats similaires, mais avec une échéance d’un mois.
Pour observer une différence aussi prononcée entre les échéances à douze et un mois, il faut remonter à 1999. En fait, la toute dernière fois que le coût des options à un an a dépassé celui à un mois (sur une moyenne pondérée) était cinq mois avant que le S&P 500 s’effondre de 49%, à partir de mars 2000.
Petit extrait de
« En anticipation d’un krach boursier, les pros se couvrent contre le risque marché »
Les zinzins sont de grands optimistes!
Ils pensent qu’il y aura encore un marché dans 12 mois.
Je sais pas pourquoi, mais sur « chronique Agora » (votre lien)…ils veulent toujours que je fonce me couvrir d’or…
@ Paul Jorion:
« Quelqu’un peut-il m’expliquer ?
Ah zut ! c’est ce que je croyais que je venais de faire ! Je recommence… »
Désolé Monsieur, oui vous devriez effectivement recommencer. Votre billet relate des faits sur des auditions ou virements de certains depuis peu mais n’explique pas pourquoi Obama était soit-disant tenu par Wall Street depuis un an (état soutenu par vous-même depuis des mois .. ) et ne l’est plus depuis ses déclarations d’il y a 2 jours.
Ou dans d’autres termes, Pourquoi Obama appliquerait les règles de Paul Volcker aujourd’hui, alors qu’il ne les as pas appliquer depuis un an …
En fait j’ai ma réponse dans le commentaire de Lambert Francis ci-dessus.
Merci à lui
AMHA s’il est l’élu de WS, aujourd’hui qu’il n’a plus la majorité : il peut encore plus facilement faire semblant d’agir contre, après tout sa bonne volonté ne pourra être remise en cause, peut être même finira t il par dire : c’est vous le peuple américain qui m’avait lâché en vous tournant vers les républicains, n’allez pas vous plaindre à présent…
@ Coucou
La réponse est l’EXCES DE CONFIANCE d’Obama en la puissance de la rhétorique qui a beaucoup fait pour le porter au pouvoir. Il se croit une destinée messianique, comme l’attestent les quelque 500 (!) discours de « morale politique » qu’il a prononcés depuis son investiture (lesquels ne dépareraient pas une liste d’homélies d’un pasteur baptiste). Il est possible qu’il se rende compte aujourd’hui qu’il a commis une erreur.
Obama n’est pas une « créature » de Wall Street. C’est un avocat de Chicago. Mais son chef de cabinet est Rahm Emanuel, qui a ses entrées à Wall Street et qui a vraisemblablement suggéré en début de mandat qu’il serait bon de suivre la ligne Geithner-Summers parce que ça faciliterait les rapports avec les banquiers. Il se mord les doigts d’avoir suivi ce conseil, mais il n’est pas sûr qu’il comprenne le fond du problème, à savoir la collusion entre Wall Street et la Fed de Bernanke. Comme il ne veut pas rompre avec Wall Street, ceci explique pourquoi il continue d’apporter un soutien modéré à la candidature de Bernanke à la présidence de la Fed. Wait and see…
Car la géo-politique sur matières premières a évolué depuis le nouveau positionnement militaire pétrolier américainen en Haiti.
Les contributions du secteur financier aux campagnes présidentielles US n’ a fait qu’ augmenter au fil du temps , comme le montre le graphique . Difficile de croire qu’ Obama va réellement » voler dans les plumes » d’ un de ses meilleurs sponsors .
S’il en avait véritablement l’ intention , certains se chargeraient rapidement delui mettre des batons dans les roues , par tous lesmoyens , légaux ou pas . Le graphique ne représente que les contributions officielles , et on ne parle même pas du poids du lobby financier à Washington , ni des billions $ dépensés à toutes fins utiles……
http://www.daily-bourse.fr/forum-Situation-actuelle-vtptc-536-start-1932.php
Si ça se trouve tout cela n’est qu’une vaste campagne de Com en plus pour rassurer à la fois l’opinion publique de temps en temps et puis demain il recommencera encore à annoncer autre chose pour rassurer les marchés frileux, enfin on verra bien … L’homme moderne est parfois si inconstant il change fréquemment à l’antenne …
Autres ‘pièces’ au dossier, cet article de votre confrère Janet Takavoli: »Show Bernanke and Geithner the door »
http://www.huffingtonpost.com/janet-tavakoli/show-bernanke-and-geithne_b_432897.html
ainsi que ces deux analyses fouillées de la ‘bombe à fragmentation’ de la semaine prochaine: la FED et AIG, et la stucture Maiden Lane, un des commentaristes du blog rappelant opportunément que « The House also has the power to act against counter-feiters. Done without Congressional approval,oversight, or investigation, under a blanket of secrecy, there is what might be a straigh forward, prima facie case to be made that Bernanke has been counter-feiting US obligations and monetary instruments. Maiden Lane II, and the rest of the same old, might be best examined in that light, to seize the initative back from the money-power. »
http://www.nakedcapitalism.com/2010/01/fed-secrecy-claims-bogus.html
http://www.nakedcapitalism.com/2010/01/further-discussion-of-maiden-lane-iii-analysis-and-implications.html
Heuuu.. la citation… c’est quoi comme langue ?
@PJ merci de ce flash sur la situation américaine
Je préfère largement cette tonalité à celle qu’on lit ici et là sur le grand complot des élites.
Mais je crois qu’il faut prendre de la distance. Ce qui se passe était facile à prévoir (c’est ce qui a été fait dans certains post dont les miens) : le système politique prend acte de la gravité de la crise, et il se met en branle une fois que l’on pense passé l’orage de la crise pour chercher une autre forme de régulation.
Mais il va le faire selon ses propres modalités ; celles du pouvoir politique dans lequel l’intention prétendument cachée des acteurs compte peu par rapport à leur attitude réelle. . Et ce qui compte ici pour le moment c’est la direction que cela imprime : pour la première fois un pouvoir politique remet en question la croyance selon laquelle les USA ont le meilleur système économique en place.. qu’il faut changer des choses sur le fond. Et l’idée va faire son chemin ..même si dit comme je l’exprime elle est probablement minoritaire?
De ce point de vue, il importe peu qu’Obama se soit réveillé après une défaite cuisante, et que son pouvoir réel soit désormais en question : aujourd’hui l’important est le débat d’idées… et il prendra du temps
Il est vrai que je suis de ceux qui ne se sont jamais fait d’illusion sur ycelui (avec une campagne d’une démagogie consommée)..
amicalement
Envisageriez-vous que les intentions déclarées et non ratifiables de BHO fassent partie d’un plan ?
Je pense que le revirement d’Obama entre son soutient à Wall Street depuis un an et celui d’il y a deux correspond aussi à une stratégie co-entrepirse avec Wall Street,
Elle a permis aux Grandes Banques américaines de se refaire sur 2009 et de s’en mettre plein les poches avant un assainissement du système en 2010 rendu obligatoire sous la pression de l’electorat, et qui de ce fait et toute connaissance de cause du lobby démacrate (Obama)-Financier, provoquera l’effondrement des bourses … Stratégie et politique finement distillée et déployée depuis un an .. Maléfique mais efficace.
@tartar, coucou
Comme vous l’avez sans doute deviné , j’ai parfois un faible pour Hegel. Je pense que les intentions d’un homme politique d’assez faible envergure comme OBAMA ne comptent que très peu . Je vous recommande de n’y prêter qu’une attention anecdotique ni à rechercher une connivence cachée avec Wall street (la connivence n’est pas cachée mais assumée chez les Démocrates)
L’important est d’abord sa campagne : Obama ne s’est jamais mis en situation de réformer le système économique américain ( même si en France on a pris ses désirs pour des réalités)
Et l’important est qu’il ait été conduit à évoluer sur un point qui renvoie aux valeurs profondes de l’amérique. Le reste est à mon sens contingent
Car à mon sens la seule chose qui compte aujourd’hui c’est que l’évolution de l’opinion qui me semble aller vers une crise des valeurs fondatrices. Obama même involontairement donne une forte impusion dans ce sens
cordialement
La bataille commence à peine et bien malin qui peut en prédire l’issue.
Les indices boursiers européens ont plongé 3 jours de suite avec des mouvements de baisse de plus en plus violents depuis les sommets.
Pour l’instant, Wall Street se contente de marquer sa désapprobation.
Les banques vont ruser, n’en doutez pas. Comme d’habitude, le diable est dans les détails. Un exemple : il va y avoir une guerre féroce sur la définition d’activités pour compte propre. Goldman Sachs a réalisé environ 28 milliards de dollars de PNB en 2009 dans ses activités de trading (sur un PNB global de 44 milliards je crois). Or, ils ont indiqué que l’interdiction du « prop trading » leur coûterait 10% de leur PNB global, soit un peu plus de 4 milliards. Et les 24 milliards restant (28-4) alors… ? D’où proviennent-ils…?
Et bien, Goldman considère qu’une grosse part de son activité est à l’initiative de ses clients et ne peut donc être considérée comme du trading de compte propre.
Voilà ce que vont faire les banques : elles vont tricher en déclarant que la majeure partie des opérations est à l’initiative des clients. Elles vont se retirer du capital des hedge funds mais trouveront des moyens détournés, via des commissions exagérées par exemple, de prendre part à la fête.
En tout cas, depuis le début de la crise, c’est ce qu’on constate. Les banques étaient censées rapatrier la majeure partie de leurs actifs hors bilan dans la partie visible des comptes et bien non… Wells Fargo a encore 2000 milliards (oui oui, 2000 milliards) d’actifs hors bilan mais la banque a fait un gros effort, elle en rapatrié 10 (milliards pas milliers, il vaut mieux être précis, roublardes comme elles sont…). Wells Fargo considère en effet qu’elle bénéficie de la garantie des GSE pour les 2000 milliards restant, ce qui en fait des actifs non risqués.
Un autre exemple ? Tout récent celui-ci d’ailleurs et François Leclerc l’a évoqué je crois. Il s’agit de la nouvelle taxe sur les banques, à hauteur de 0,15% des actifs possédés. Et bien, elles tentent de récupérer l’argent via des crédits d’impôt.
Il va falloir beaucoup de force à Obama pour aller au bout.
Et si la partie semble mal engagée pour Wall Street, la bourse chutera, ce qui ne sera pas conséquence sur la soi-disante reprise économique en cours. Les banques vont se faire un plaisir de durcir de nouveau les conditions de crédit et le cercle vicieux habituel se mettra en place : hausse des taux, accélération des défauts/faillites, et badaboum.
D’où la seule solution restante : ‘nationalisation’ du crédit. Certains y pensent tout haut, d’autres tout bas. Volcker n’y est pas très loin je pense.
« le diable est dans les détails. »
Comment devenir plus malin que le malin tout en évitant bien sur de devenir comme le malin, ils sont vraiment très malins quand même les banquiers de Wall Street.
Pourvu que l’homme politique moderne ne devienne pas aussi malin qu’eux à force de se faire manipuler.
Sauf erreur de ma part, les banques ont choisi ‘d’oublier, ou plus vraisemblablement leur a été concéde une facilite’ sur la nouvelle règle FAS 166 / 167. Sur les 2 trillions de Wells Fargo, la moitié est ‘backstoppped; , garantie par les GSE, ce qui m’a incité à poster les links sur la fausse valorisation des CDO détenus par Maiden Lane III, la structure de défaisasance des ‘actifs’d’AIG. Pour répondre à Betov, la première question qu’on se pose, est comment on démonte de telles fraudes, post-Enron ? L’une des solutions est l’autorité de régulation,la Fed.., l’autre est une initiative de la FCIC, la commission du Congrès d’émettre des ‘subpoenas’ ou d’utiliser le Département de Justice qui accélère les enquetes pour fraude depuis la comparution de son chef Eric Holder devant la FCIC, ou de recourir comme le suggére Simon Johnson aux dispositions de la loi anti-trust. J’ignorais que le Congrès avait parmi ses prérogatives de pouvoir agir contre les contre-facons d’obligations américaines, éventuellement donc contre la FED.Pour les intéressés face à ces terminologies, je recommande la lecture de la déposition de Mme Sheila Bair de la FDIC et sa description de la crise bancaire: http://www.fcic.gov/hearings/pdfs/2010-0114-Bair.pdf
Du déni à l’ère du semblant du monde des « Comme Si »
Quelle coïncidence !
Je lis l’article de Paul, tout en travaillant sur le texte : Un type de pseudo-affectivité : « les Comme Si » (1934) de la grande psychanalyste Hélène DEUTSCH, polonaise de naissance et américaine d’adoption, une des mères de la psychanalyse surnommée l’enfant chérie de Freud.
Helene DEUTSCH explique que les personnalités « Comme Si » sont apparemment normales, rationnelles, mais elles montrent une trop parfaite adaptation, elles n’éprouvent rien, ne peuvent que s’identifier massivement aux émotions ou attitude des autres. Elles sont dans la reproduction d’un modèle et dans le mimétisme des sentiments. A leur contact, on se pose cette question : « mais qu’est ce qui cloche ? ». Les « Comme si » ne sont pas totalement couper de la réalité mais se défendent pour ne pas sombrer corps et âme dans le délire. Tiens, ça m’évoque, à certains égards, le comportement des acteurs des salles des marchés.
On peut penser que les acteurs du monde de la finance sont entrain de faire à marche forcée un bond qualitatif structurel.
En deux ans, ne sont-ils pas passés de l’époque du déni massif délirant (pré 2008), à celle de l’ère du semblant des « comme si » (2009), qui est déjà progrès puisque moins pire, ère du semblant dont on serait entrain de vivre la fin, comme le suppose Paul.
Espérons que le grand Analyste Obama avec son recadrage ferme à l’encontre des banques tienne bon, qu’ils les contraignent au principe de réalité, à de nouvelles règles, qu’ils mettent des limites drastiques à leur avidité et leur fantasme de toute-puissance.
Espérons aussi que ce processus de transformation obligé permette la ré-humanisation du secteur de la finance au point même de faire émerger chez ses différents acteurs le sentiment nouveau de culpabilité, qui serait la preuve de sortie du délire et donc de la folie.
Je suis une psy d’un incorrigible optimisme.
Cette intrusion de la psychiatrie dans le domaine économique me sidère.
Encore qu’il y ait bien à dire de nos propres rapport à l’argent.
@Clemence Daerdenne
L’addiction à la spéculation c’est comme l’addiction à la vitesse en voiture; il faut des règles, des radars et des retraits de permis, voir la prison.
Une psychothérapie n’est pas incompatible avec la sanction.
Il n’y a plus de règles sur les routes de la finance.
Un effondrement partiel ou total du système financier sera nécessaire pour trouver des hommes politiques qui oseront mettre les banquiers à leur place.
Il y aura une case « prison »pour certains actionnaires et
dirigeants de banque, mais ils auront droit à une défense et à un procès pénal équitable.
Début de l’ére du soupçon!
@astrorock
« La com, nom moderne de la propagande » Pas faux. Tout se passe en fait, comme si la parole se substituait aux actes. Dans une société d’hypertrophie médiatique, où les images tiennent lieu de slogans, où les discours sont amplifiés et par le temps médiatique et par la multiplicité des canaux, c’est presque naturel.
Dans une certaine mesure toutefois, et là je rejoins Claude Roche, nommer les choses les fait exister, et si de fortes voix se font
entendre, endossent de nouveaux discours, peut-être, je dis bien peut-être que cela fera tâche d’huile. Mais les bastions conservateurs sont solides, conseillés, gras et bien nourris, et n’ont sans doute aucunement l’intention de lâcher leur privilèges.
encore une fois, j’ai bien peur que la seule chose qui puisse vraiment changer la donne, soit un nouveau Krach planétaire. Si cela se produit, on changera sans doute d’ère, car je vois mal les états remettre au pot comme en 2008 vu l’état de leurs dettes respectives…
Le début de la semaine à venir nous donnera peut-être des pistes.
Qui sait?
Quand en 2008 j’ai emis l’idee qu’il fallais laisser le systeme s’ecrouler pour avoir une chance de rebatir autre chose, je suis passe pour un fou.
Nous avons tous quelque chose a perdre, l’homme par nature ne saute pas dans l’inconu, il est plus confortable, moins effrayant de tenter de sauver le systeme et c’est ce qui a ete fait, le tout sur l’air de « il n’y avais pas d’alternative ».
Je suis de ceux qui pensent qu’il y a toujours une alternative. Le prix a payer seras surement lourd, tres lourd pour ce qu’on nomme l’occident, c’est dire grosso modo l’amerique du nord et l’europe de l’ouest.
Nous nous payons de mot depuis bien trop longtemps. Un exemple? Le deficit admis par les critere de maastricht est de 3% du pib, hors la realite c’est que le deficit anuel du budget de l’etat francais quand il respecte ce critere est de 25%. En ce moment de 50%.
On me retorqueras qu’un etat, a la difference d’une entreprise ou d’un particulier leve l’impot de maniere souveraine et ne peut faire faillite. C’etais le discours tenu il n’y a pas si longtemps et pourtant on evoque l’insolvabilite de membres de l’euro groupe.
C’est la chute de l’empire romain, tout simplement, et les colmatages que tentent les elites au pouvoir economique ou politique n’y ferons pas grand chose a mon avis.
De tout ce « merdier » sortiras autre chose, pas forcement le pire envigasable, autre chose tout simplement.
Bonjour ,
Je viens de découvrir votre blog, et vais être surement décaler par rapport au sujet. Mais pour ma culture personnelle M.Jorion , j’aurai souhaité avoir votre explication sur un évènement qui me semble structurant aujourd’hui à savoir :
1/ les causes de Brettons Woods
2/ les lobbying investis à cette cause
3/ les conséquences organiques
Le hors piste est autorisé ,au pire vous déclencherez une avalanche de commentaires.
Métaphore montagnarde.
Bonsoir,
le mieux est de se jeter sur tous les livres successifs de Paul, au sujet des évènements actuels (depuis 2004). Après c’est totalement limpide (enfin, c’est une façon de parler…)
La génération des quarante ans et les plus jeunes sont fatigués de la somme des petites lâchetés qu’accumulent nos pouvoirs successifs vivant sur les restes de l’ancien monde -monde du consumérisme a outrance – pendant que nos aînées après avoir délocalisé notre avenir professionnel et hypothéqué nos éventuels revenus se prélassent sur des HLM flottants et alimentent les caisses des pires dictatures du monde par un tourisme béa !
Il est vrai que la démocratie offre le débat d’idées… qui est bien souvent rattrapé par les forces en marche comme nous montre l’Histoire.
Qu’attendre de nos anciens colons ?! Qu’attendre d ‘Obama et de la clique de General Electric et consorts … leurs nombreuses compétences désintéressés au service de leur peuple ? Ou peut-être leur Humanisme forgé par l’Histoire de leur continent ?
Les solutions politiques et économiques au niveau de l’Europe occidentale existent bien et sont exposées très clairement par Emmanuel TODD, notre ami Paul et quelques autres.
Le gouvernement a initié un débat sur l’identité nationale mais n’aurait-il pas été plus ambitieux de parler d’identité européenne, pour quand le retour d’hommes sans faux semblants digne de la construction européenne des douze ?
Ne dit-on pas que les grands événements font les grands hommes?
Au regard de la ploutocratie ambiante … des ombres semblent se dessiner à l’orée du bois 🙂
« So in the context of a broader financial reform, this stuff could help. »
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8569
De plus le « stuff » vaut AAA!
C’est une plaisanterie ? AAA !! (lol)
Depuis le 1er janvier 2010, aux Etats-Unis, 9 banques ont fait faillite :
1- Horizon Bank (Etat de Washington)
2- Barnes Banking Company (Utah)
3- St. Stephen State Bank (Minnesota)
4- Town Community Bank & Trust (Illinois)
5- Columbia River Bank (Oregon)
6- Evergreen Bank (Washington)
7- Charter Bank (Nouveau Mexique)
8- Bank of Leeton (Missouri)
9- Premier American Bank (Floride)
Quand une banque fait faillite, une agence rembourse leurs dépôts aux épargnants. Cette agence s’appelle la FDIC.
Comme les banques sont de plus en plus nombreuses à faire faillite, la FDIC doit rembourser des sommes de plus en plus importantes.
Conséquence : la FDIC elle-même est en faillite !
En conclusion, selon ce calcul, la FDIC devrait juste être en mesure de passer l’année 2010, et seulement grâce à cet artifice de trésorerie consistant à réclamer les primes 2011 et 2012 en avance. Sans cette astuce, celle-ci serait en faillite vers le milieu de l’année 2010. Que ces primes aient été demandées en avance ne procède certainement pas du hasard, il s’agit probablement pour la FDIC de passer le cap de l’année 2010, autrement dit de gagner du temps. La direction de la FDIC connaissant parfaitement la situation et étant en mesure d’influer sur le rythme de fermetures, celle-ci a probablement calculé ses ressources et les fermetures en 2010 afin de ne pas être acculé à la faillite cette année-là. Cependant, à la lumière des éléments actuels, la faillite de la FDIC semble inévitable à terme, et probablement au premier trimestre 2011. En effet, du côté du secteur bancaire, aucun élément n’indique à l’heure actuelle une amélioration sur le terrain et on voit mal la FDIC demander d’autres primes en avance à un secteur en proie à de grandes difficultés.
A l’instar d’autres institutions financières aux Etats-Unis, la FDIC va devoir elle aussi se mettre sous la tutelle gouvernementale. Cet échec aura probablement de grandes répercussions, la FDIC jouant un rôle essentiel dans la confiance des citoyens envers le système bancaire. La nécessité de restaurer la confiance fut d’ailleurs la raison de la fondation de la FDIC en 1933 alors que les Etats-Unis connaissaient une vague de faillites sans précédent, provoquée notamment par le retrait massif des dépôts par les citoyens.
Son effondrement annoncé symbolise également celui du néolibéralisme. En effet, ceux qui ont vu « Capitalism : a Love Story » de Michael Moore se rappelleront peut-être de l’image où l’on voit un groupe de personnes s’attaquant fièrement à un tas de paperasse réglementaire et parmi lequel figurait un responsable de la FDIC. On peut s’étonner de l’écart entre cette sombre prévision quant au sort de la FDIC et la confiance affichée par celle-ci à l’égard des citoyens des Etats-Unis. Néanmoins, la FDIC ne fait que parfaitement jouer sa partition qui est de maintenir aussi longtemps que possible la confiance et l’illusion d’un système qui ne peut se maintenir tel quel et qui se sait condamné.
Faillitesbancairesusa
La blague du jour: « Paul Krugman for the Fed » http://baselinescenario.com/2010/01/23/paul-krugman-for-the-fed
Krugman, non. A moins qu’Obama ne veuille ‘cliver’ l’opinion et les républicains, durablement.
Mais Stiglitz ?
Et si Geithner n’arrive pas à se sortir du ‘guépier’ de la commission en janvier, Volcker est sur les starting blocks. Volcker/Stiglitz, LA paire d’expérience dont Obama a besoin, à défaut d’innovation. Krugman, ce sera plus tard ou ailleurs.
La sortie de cette crise sera périlleuse, porteuse de troubles sociaux majeurs.
Je pense que nous n’échapperons pas à une opération »mains propres » consistant, comme il était dit dans l’un des commentaires, à une opération vérité sur les comptes des banques.
Les bilans sont truqués, les cabinets d’audits sont complices et partie.
L’opération vérité est indispensable, devra être menée par des autorités indépendantes et ménera à un effondrement du système car tout le système est endetté et de nombreuses écritures comptées en actif reposent sur du vent n’étant que du passif.
Cette opération vérité devrait, devra inclure les paradis fiscaux. Je suis bien curieux de connaître la réalité des bilans des banques installées au Luxembourg, en Suisse…
Notre cher Président de la République devrait être l’invité d’une emission télévisée ce Lundi.
Nul doute que ce thème sera amplement évoqué…
« Nul doute que ce thème sera amplement évoqué… »
Il y a bien longtemps que je n’écoute plus les joueurs de flute et de pipos nul doute qu’ils continueront encore à jouer du pipo jusqu’au bout, moi pas contre j’ai toujours eu un peu de mal à jouer du pipo comment font-ils ?
Sur ma télécommande j’ai une touche « muet », j’ai pris l’habitude de l’actionner parfois, c’est amusant, divertissant.
Je ne vois pas quelle est la marge de manœuvre du pouvoir politique que l’on prête à Obama suite à ses derniers discours.
Il est pris dans un piége institutionnel d’ordre pratique et financier.
Modifier la donne pour le système bancaire c’est aussi mettre à mal les fonds de pension et les assurances, c’est me semble-tu priver un grand nombre de ses concitoyens de ressources vitales.
Laisser faire c’est faire perdurer un système de plus en plus inégalitaire et insupportable aux yeux des américains, et pas seulement.
« Gouverner c’est choisir » disait Mendés. Où se situe alors « le moindre-mal » politique ?
Au stade actuel, comment le soldat Obama peut-il se sortir de cette seule tenaille ?
Ne doit-il pas regretter quelques atermoiements des premiers beaux jours de son élection ?
On se prend alors penser que la seule solution ne peut venir que de l’écroulement du système et que l’honneur (s’il en ait) du politique serait d’accompagner au mieux cette chute inéluctable.
A mon humble avis une chute des bourses n’est pas évidente : après tout, si les lois qui seront proposées sont dans l’intérêt de la santé de l’économie américaine – je crois que tout le monde est plus ou moins d’accord pour dire qu’une finance « bridée » est nécessaire à la stabilité économique -, alors les sociétés côtées en bénéficieront tôt ou tard, du moins sur le long terme. Simple spéculation… Obama ne va pas non plus interdire les OPA ou les versements de dividendes !
Obama est-il en guerre contre Wall Street ? Mais personne ne contrôle Wall Street ! Ni Obama, ni même la Fed. La Fed peut amplifier la spéculation en proposant de l’argent bon marché, mais après ? Tout ça confirme mon idée selon laquelle les créanciers d’Obama Corporation Ltd ont soutenu le gars qui avait avant tout les meilleures compétences pour le job ! J’imagine assez facilement que les GROS comptes bancaires mal conseillés – et ils ont du être nombreux – n’ont pas trop apprécié la fin de l’année 2008, et encore moins le début de 2009. Pas seulement par rapport à leurs pertes – latentes ou réelles – mais surtout par rapport à la solvabilité du système tout entier ! Et donc de leurs comptes…
‘ Mais personne ne contrôle Wall Street ! ‘
Qui a déjà vu de nos jours un pauvre citoyen se faire écouter et respecter directement par une personne riche et puissante de Wall Street non il faut toujours en passer par des intermédiaires en politique. S’il vous plait Mr le banquier soyez gentil et généreux ne voyez-vous que vous faite beaucoup de mal à la société, ce n’est vraiment pas bien du tout comme conduite. Le banquier oui cause toujours tu m’intéresses hein les gars et c’est alors que les autres banquiers se prennent de nouveau une autre rasade de plus en s’y prenant demain autrement …
Claude Roche, le débat d’idées prendra d’autant plus de temps qu’il n’est pas même engagé. On voit se développer ici des réflexions sur le « too big to fail », sur la séparation des banques par secteur d’activité, en un mot, sur des remèdes qui permettraient aux bases du système de se perpétuer, en jouant sur des aspects quantitatifs, sans même aborder la notion capitale d’aire d’application des systèmes.
Chaque système (naturel ou social) a une aire d’application. Par exemple, une ruche fonctionne bien avec 50.000 ou 80.000 abeilles. Un troupeau (de loups, de chêvres ou autres…) fonctionne bien autour de 20 individus. Une entreprise SCOOP idéale fonctionne bien avec 20 salariés… Au delà d’un certain nombre, la ruche assaime, la troupe se divise, l’entreprise SCOOP doit passer à un autre mode de fonctionnement. En deçà, de quelques milliers, l’essaim meurt, en deçà de quelques individus la SCOOP devient un artisanat…
On a rencontré le même absurde problème avec la mondialisation vs le protectionnisme. Le problème a été abordé, comme d’habitude (esprit de généralisation abusive), comme si la notion de protectionnisme était un tout à généraliser dans tous les domaines. A prendre ou à laisser… sans tenir compte du fait, connu de tous, que rien ne vaut le boulanger du coin pour faire une bonne baguette, et que rien ne vaut la recherche internationale pour découvrir de nouveaux modes énergétiques. Aire d’application: Connais pas ! 🙁
Parlant de banques et d’économie on fait l’erreur inverse de ce qu’a fait le communisme (toujours la généralisation abusive), en s’occupant (en Russie) de repeindre les volets des particuliers, ou (à Cuba), en gérant collectivement les plâtres des appartements. On sait que ça ne marche pas. Pourquoi ? Parce que personne ne peut être plus motivé que le particulier propriétaire à prendre soins de son bien. Par contre, on est certain que la gestion étatique des détails insignifiants de la vie, mène au b* généralisé.
Symétriquement, on pense pouvoir gérer des structures manifestement collectives (au-delà de la dimension raisonnable d’un groupe humain), sur la base d’intérêts privés. C’est juste absurde. Ce qui est collectif doit être… collectif et le rester.
L’aspect quantitatif des grandes entreprises n’est donc en aucune façon le problème. Elles peuvent (et elles doivent) être sous gestion étatique, pour la simple raison que leurs aires d’applications sont des aires collectives.
Ce qui est à prendre en compte, c’est la fusion du collectif et de l’individuel, tant en Chine qu’en Occident. Ces fusions convergent mécaniquement vers un fascisme d’une nouvelle forme, dont nous avons les prémices dans tous les domaines (Information, politique, culture, etc).
Bien sûr, il est beaucoup mieux que les banques soient séparées en secteurs d’activités, pour diviser les risques. Et ensuite ? Que les banques appartiennent à l’état, (comme en Chine), ou que l’état appartienne aux banques (comme aux USA ou en Europe), quelle différence cela fait-il ? Au vu de la différence énorme entre la santé du système chinois et la maladie du système US, il est évident que les « too big to fail » ne sont pas le sujet. Ici, l’aspect quantitatif des structures du système ne joue pas. La solution aux très gros systèmes sociaux est connue et appliquée: C’est la collectivisation des structures. Dans un cas, ça fonctionne, et dans l’autre ça ne fonctionne pas, alors que tous deux sont dans la même configuration. Ce qui fait la différence, c’est que la Chine, étant un pays totalitaire depuis la dynastie King, peut appliquer la technique du « Y’a qu’à », alors que les systèmes occidentaux… sont encore trop loin du fascisme pour pouvoir suivre.
Si c’est le fascisme généralisé que vous souhaitez, réjouissez-vous: On y va tout droit, qu’on « réforme » ou pas.
Excellent !
Ce fascisme qui se met en place est la troisième forme de totalitarisme, le totalitarisme en démocratie.
Riziculture et système collectif.
La culture du riz est gourmande en eau à différents stades de son cycle.
Pour pallier aux aléas de la pluviométrie, des réservoirs d’eau sont aménagés, ainsi qu’un sytème complexe d’irrigation, déversant le précieux liquide d’un champ à l’autre par gravitation. Un paysan propriétaire de son champ est néanmoins dépendant de la bonne gestion collective du circuit de l’eau. Exemple millénaire de fusion entre le collectif et l’individuel.
Situation similaire pour la culture du maïs dans l’empire Inca, même si ce dernier apparaît comme un phénomène bref par rapport à longue histoire de l’empire chinois.
Très bien mais je ne vous comprends plus du tout à partir de :
« Ce qui est à prendre en compte,…. »
Comme le batracien écarlate je vous plusse Betov.
@betov
Si vous vouslez avancer, il ne faut pas aller sur la voie des généralisations abusives..
Nous sommes des sociétés très largement civilisées, qui pratiquons depuis plus de trois siècles la démocratie et l’Etat de droit depuis encore plus longtemps
Parler d’un fascisme qui vient n’est pas sérieux ,( il n’arrête pas de venir d’ailleurs, Foucault et les gauchistes nous le répètent régulièrement depuis plus de 40 ans); parler de banques qui possèdent l’Etat non plus.
Jusqu’à preuve du contraire les gouvernements occidentaux sont régulièrement élus par des élections valides : les banquiers y ont une voix comme tout le monde.
Et plutôt que de vous faire plaindre des résultats de ces élections, je préfèrerai vous voir essayer de comprendre pourquoi la majorité des gens pensent ( et probablement votent ) de façon différente de vous..
amicalement
La période (d’ Obama – 1.ère année) marquée par le semblant ? Oui, pour les perdants
sans doute mais pour Wall-Street, c’ était du solide, du ferme et plantureux.
Quant à ce que l’élection du Massachusetts marque un renversement , même
partiel, il faut attendre la réalisation effective des projets avant d’ y croire.
Obama est un rhéteur – le ministère de la parole- il a très peut réalisé ou fait
aboutir en accord avec ses paroles… En revanche il a délégué et laissé faire
des actions largement contraire aux attentes de son électorat.
Mais il a tant dit que retrouver une ligne directrice est bien difficile.
D’autre part, l’électorat est plutôt disparate- y déceler des objectifs clairs
transposables en actions politiques n’est sans doute pas facile.
Au final, la peur des élections est supérieure à la peur de Wall-Street.
C ‘est en définitive un retour aux réalités; en fait tout au plus
une amorce de début tant l’opinion publique a besoin de se désintoxiquer
des pressions idéologiques.
Car si Obama change de direction, il faut aussi qu’une opinion publique
libérée lui indique des projets viables.
Et ce n’est pas en bonne voie . Un petit exemple:le Wall-Street Journal
prétend maintenant que les bail-out était dans l’intérêt des payeurs d’impôt – futurs électeurs
( « Taxpayer a.k.a voters »). Et la taxation des bonus c’est du socialisme primaire.
Echapper aux soupçons de bolchévisme va être difficile.
L’ actuel American Way -the best- reste encore intangible…
On notera que rien de ce qui précède n’est une justification de la bonne vieille
manière politique fançaise. Qui donne des leçons à qui ?
@
Je ne suis pas loin de vous suivre , mais vous oubliez une chose : c’est l’aveu d’erreur qu’ OBAMA est en train de faire.
Cela n’est pas du tout dans la mentalité américaine : tant qu’on soupçonne OBAMA de collusion avec les banquiers il n’y a rien de grave , cela s’inscrit dans leur imagerie. Mais qu’il avoue de fait s’être trompé est plus inquiétant : les américains ne peuvent pas imaginer cela de leurs dirigeants. C’est ce point qui les fait douter : « e serions nous donc pas le peuple le plus civilisé de la terre ? « . Après l’Irak, cela commence à faire désordre
amicalement
@ Claude Roche
Lu une interview du romancier américain James Ellroy dans le Figaro Magazine de ce week-end où Ellroy qualifie de clowns tous les présidents américains depuis Nixon (le titre du N°1 revenant bien entendu à Bush Junior), concluant qu’un seul président à ses yeux échappe à l’épithète : le président Obama. Ellroy trouve le dernier président bien trop ennuyeux pour le rôle ! Ce qui dans sa bouche est sans nul doute un compliment.
Et si c’était le coté lisse d’Obama était son meilleur atout ? Et si son irrésolution dans l’action n’était qu’apparente ?
Une certaine plasticité de l’esprit – caractéristique psychologique renforcé par un background culturel atypique — qui lui permet sans grande difficulté de changer de point de vue, de perspective quand cela lui semble nécessaire, parce qu’il considère toujours les problèmes sous plusieurs angles, thèse qu’accréditerait la présence dès le début de sa présidence de Volker (l’anti Bernanke) parmi ses conseillers importants, et aussi sa méthode habituelle qui consiste à consulter beaucoup avant d’agir, ce qui ne correspond pas beaucoup à l’image d’un homme qui serait vendu corps et âme à Wall Street, ni à celle d’un pantin. Obama est connu pour avoir une grande confiance en lui-même tout en semblant être capable de remettre en question les prémisses de ses réflexions, lorsque les circonstances l’exigent et lui démontrent qu’il avait eu tord…
L’avenir dira de quoi est vraiment capable Obama, mais en attendant force est de reconnaître qu’il n’a pas fait preuve de molesse dans ses dernières déclarations. Après un changement d’attitude si rapide et affirmé devant Wall Street et qui prend à témoin l’opinion publique, il peut plus revenir en arrière. Nous assistons donc véritablement à un tournant politique. Bref, les choses deviennent intéressantes. Qu’il réussisse ou pas à court terme, les termes du débat ont d’ores et déja changé. Impensable était le démantèlement des mégabanques dans la bouche des milieux dirigeants. L’idée est maintenant sur le tapis. Cela crée un précédent.
A ce propos, quid des banques universelles françaises, qui elles aussi pratiquent allègrement la spéculation sur fonds propres ?
@je vous suis sur l’essentiel ( mais vous avez deviné : je n’ai aucune confiance dans Obama.
amicalement
Eliot Spitzer, ancien gouverneur démocrate de l’état de New York, ne disait pas autre chose ans un article de ‘Slate’ en novembre 2009 :
http://www.slate.fr/story/12451/eviter-une-nouvelle-crise-financiere
« Quatrièmement, la commission doit étudier à la loupe la branche new-yorkaise de la réserve fédérale. La Fed de New York était au cœur de chaque transaction majeure pendant la crise. »
« La commission Angelides devrait enfin également demander à voir tous les documents concernant le prêt d’AIG, ceux de la Fed comme ceux d’AIG. »
Spitzer était un partisan fin 2008 début 2009 de créer une commission d’enquête au Congrès et de s’orienter vers une ‘nouvelle commission Pecora’, du nom de l’ancien procureur, qui, soutenu par Roosevelt, permis d’aboutir au Glass-Steagal Act.
Pour rappel, la dite commission Pecora a mis plus de 2 ans pour être mise en place (1932), après le Krach d’octobre 1929. La commission Angelides, créée en mai 2009 par Obama et mise en route en juillet 2009, n’a mis que 9 mois après la faillite de Lehman Brothers de septembre 2008 à être créée.
Conclusion : les choses vont beaucoup plus vites maintenant qu’en 1929 (même si on intègre le début de la crise actuelle à début 2007) !!
Election d’Obama : 4 novembre 2008.
Prise de pouvoir d’Obama : 20 janvier 2009
Mise en place de la commission Angelides : juillet 2009
Auditions des principaux banquiers + Trésor + FED : décembre-janvier 2010
Si Obama décide, comme Roosevelt, de soutenir la commission d’enquête parlementaire (et incidemment de ‘prendre acte d’un vote de défiance contre Bernanke’, solution la plus aisée pour Obama de se débarrasser de Bernanke), les choses pourront, sans doute, aboutir aux mêmes incidences que dans les années 30, notamment la liquidation judiciaire des actifs pourris des banques d’investissements voir des banques d’investissement elles-mêmes.
Encore faut-il que comme avec la commission Pecora, les auditions soient rendues publiques et que les citoyens américains soutiennent le président dans ses décisions futures. Encore faut-il qu’Obama s’occupe, enfin, de l’emploi …
Let’s dance !!
BHOnaparte , un an jour pour jour pour arpenter son champ et agir aux limites!
C’est passionnant!
C’est vrai. Ne pas oublier qu’Obama était travailleur social, où la fonction de la parole, surtout en zone de pénurie, est l’acte. Il s’inscrit ainsi dans une lignée d’élites issues de l’université et non du monde économique ou financier. Mc Cain, par sa ‘lignée’, en avait une toute autre compréhension.
Obama vient de comprendre que le pouvoir de changer le monde n’est pas (que) la parole. Mieux vaut tard que pas du tout. Mais un ancien travailleur social enragé qui découvre qu’il possède (un peu) de pouvoir et qu’il peut en user, vraiment, en lieu et place de tenir une fonction d’arbitrage et d’équilibre, est dangereux. Pour ses adversaires. A ne pas sous-estimer. Si les paris ne sont pas truqués (si on est sur un ring de boxe et non de catch), je mise 1 sur 4. Et +1 s’il arrive à dégager Bernanke sans qu’il apparaisse comme celui qui l’a fait. Comme quoi, c’est maintenant que ça devient passionnant.
Un qui n’a pas peur de continuer à faire semblant c’est Eugène Fama, l’intégrisme de cet homme et de son efficience des marchés fait peur.
Are you saying that bubbles can’t exist?
EF – They have to be predictable phenomena. I don’t think any of this was particularly predictable.
.
.
.
So you still think that the market is highly efficient at the overall level too?
EF – Yes. And if it isn’t, it’s going to be impossible to tell.