À propos de « La monnaie – Schémas d’écritures » de Jean Bayard, par Jean-Pierre Voyer

Billet invité. Egalement ici.

Dans La monnaie – Schémas d’écritures, Jean Bayard défend la règle : « toute augmentation de l’actif bancaire entraîne création monétaire ».

Je sais, par expérience, que ce n’est pas le cas pour les établissements non bancaires.

Je me propose donc d’examiner si l’augmentation de l’actif de la banque Mallet et Cie due à la construction d’une cabine de douche présidentielle pour la modique somme de 850.000 par l’entreprise générale Duchmoll et l’augmentation de l’actif de la banque Neuflize par achat pour 1.500.000 à la banque Mallet d’un paquet d’actions cotées, impliquent une création de monnaie.

Je me suis permis de remplacer, dans le texte de J. Bayard les, X, Y, Z, par des noms illustres moins rébarbatifs ce qui facilitera la lecture et la mémorisation.

Les écritures passées par J. Bayard sont bordées d’un épais trait bleu.

Les écritures passées par moi-même ! sont sur fond blanc.

D – La compensation et les règlements interbancaires

2 – PNS, compensation et règlements interbancaires

Examinons maintenant un exemple de compensation dans le système PNS, toujours en montants nets, en y introduisant des opérations d’ordre et pour compte propre des banques. A la différence du SIT, la compensation est ici multilatérale, non plus par paires de banques.

On prend pour hypothèse que :

a) la banque Mallet remet à la compensation un ordre de virement, pour son propre compte en règlement d’un investissement de 850.000 en faveur de son fournisseur Duchmoll, ayant un compte ouvert à la banque Neuflize ;

il s’agit là d’une transaction faite entre une banque et un agent non bancaire ayant un compte dans une autre banque, soit deux banques dont une agissant pour le compte de son client et l’autre pour son propre compte, avec création ou destruction monétaire selon le sens (ici création),

b) la banque Mallet remet également un chèque d’un de ses clients de 1.100.000 tiré sur la banque Schlumberger,

c) la banque Neuflize remet en compensation un chèque d’un client d’un montant de 900.000 tiré sur la banque Schlumberger, tandis que la banque Schlumberger remet un chèque d’un client d’un montant de 1.200.000 tiré sur la banque Mallet,

d) enfin, la banque Neuflize remet un ordre de virement de 1.500.000 en règlement d’un paquet d’actions cotées qu’elle a acheté à la banque Mallet ;

il s’agit là d’un ordre passé par une banque en faveur d’une autre banque, sans relation avec des agents non bancaires, soit deux banques agissant chacune pour compte propre, sans création de monnaie secondaire avec toutefois création d’une monnaie que l’on assimilera à de la contre-monnaie avec laquelle elle se confond,

e) la compensation fait apparaître les positions suivantes :

etude001

Vous noterez que ce compte est soldé. C’est la transmission d’une copie de ce compte à la BDF qui permettra à celle-ci de débiter le compte de Schlumberger et de créditer Mallet etNeuflize et de solder ces comptes par un virement de Mallet et Neuflize à Schlumberger.

etude002

Dans ce modèle, on suppose que la banque Schlumberger dispose d’une provision à la Banque de France de 800.000, ainsi qu’il lui en est fait obligation.

f) nos trois banques vont régler leurs positions sur le marché interbancaire, et dans l’hypothèse où elles ne sont que toutes les trois à intervenir sur ce marché, la banque Schlumberger empruntera 550.000 à Mallet et 250.000 à Neuflize.

Reconstitution des journaux à partir des données de J. Bayard

Si j’ai bien compris le système que je découvre ici, le journal de la banque est adressé tout écrit par le Centre de compensation, mandaté par ses clients, à la Banque de France qui valide puis enregistre aussitôt les écritures en un millième de seconde. Cela à l’air d’un simple enregistrement puisqu’il n’y a aucun ordre de virement compte à compte des banques. Mais ce n’en est pas un car les écritures sont passées en un millième de seconde et s’annulent toutes, mais les virements compte à compte sont réellement effectués. Il s’agit véritablement d’un virement compte à compte sans monnaie aucune. Ces écritures provoquent en parallèle des créations de créances et de dettes chez les banques comme nous allons le voir, car ces banques ont reçu les mêmes documents du Centre de compensation. C’est un couplage. Il n’y a pas production de monnaie – sinon un bref instant, un millième de seconde, monnaie aussitôt annulée, monnaie virtuelle, exactement – à la Banque de France – mais seulement production de crédit et de dettes qui s’annulent chez les banques. C’est parfait. Ces créations sont encadrées et ne peuvent donc monter ad libitum. Au delà d’un certain montant, il faut refinancer. Cela me fait penser aux fameuses particules virtuelles du Pr. Feynman qui sont annihilées en même temps que crées ou au nombre imaginaire i = -1½ (valeur absurde) que l’on emploie pendant le calcul mais que l’on doit éliminer avant la fin du calcul par élévation au carré i2 = (-1½)2 = -1, valeur parfaitement acceptable. Grâce à cela, les trésoreries des banques font du sur place, elles demeurent inchangées pendant toutes les opérations ce qui est bien le but recherché.

Le but de la compensation est de réduire au minimum les transferts de fonds. Il me semble que ce but est parfaitement atteint puisqu’il n’y a aucun mouvement de fonds sauf à la BDF, mais seulement des créations de créances et de dettes, au millième de seconde. C’est un exemple extraordinaire de l’augmentation de la vitesse de circulation de l’argent et J. Bayard envisage que ce petit jeu se répète au cours de la journée afin que les banques ne restent pas longtemps sur leur position. Après la trésorerie zéro, en route vers la position zéro permanente, compensation en temps réel.

etude003

Voici les soldes, pour cette opération, des comptes à la fin de l’opération : Schlumberger = 0 ; Mallet = 0 ; Neuflize = 0 ; Compensation = 0. Il en va de même dans les comptes des trois banques. Autrement dit le volume de cette prétendue monnaie est perpétuellement nul. Voilà donc une notable importance de quantité nulle. Cette monnaie de volume perpétuellement nul est de grande importance puisqu’elle permet d’effectuer des virements réels.

etude004

etude005

etude006

Remarque : il n’y a pas d’argent sur le compte courant créditeur de Duchmoll. Il y a seulement un droit de tirage sur la trésorerie de Neuflize pour un montant de 800.000 (Cf. François Grua, Recueil Dalloz 1998. Le dépôt de monnaie en banque). La trésorerie de Neuflize n’a pas augmenté, son compte BDF est soldé (c’est aussi le cas pour les autres banques, leur trésorerie fait du sur place – jeu de mot sur « hors place » et « sur place »). Mais son actif a augmenté du fait de son prêt à Schlumberger.

Dès que Duchmoll voudra tirer sur la trésorerie de Neuflize, il faudra que cette banque se démerde pour trouver de l’argent sur le marché monétaire (à ne pas confondre avec le marché inter-bancaire réservé aux banques, comme on vient de le voir) ou bien se refinance auprès de la BDF.

etude007

Si l’on procède à la consolidation des banques, en neutralisant les comptes de DAV des divers clients (soldes = 0) pour simplifier, on aura :

etude008

L’examen de ce modèle permet de faire les commentaires suivants :

1) en augmentant son actif par l’acquisition d’un investissement (transaction a), la banque Mallet a créé 850.000 de monnaie secondaire mise à disposition de Duchmoll dans une autre banque, ce qui apparaît à la consolidation des bilans des banques (schéma 14/6) ;

bien que cela n’apparaisse pas, en raison de la compensation, de la contre-monnaie a été créée pour faire le lien interbancaire entre la valeur d’actif (investissement) chez Mallet à l’origine de l’émission monétaire et la monnaie mise en compte DAV chez Neuflize ;

la règle : toute augmentation de l’actif bancaire entraîne création monétaire s’applique bien ici aussi, mais indirectement,

Au point 2) ci-dessous l’auteur envisage le cas d’une transaction isolée. Ce cas me paraît excellent pour éclaircir mon propos. L’auteur a un mot heureux : il parle de troc. Or qu’est-ce qu’un troc sinon l’échange de biens sans argent !

Examinons donc ce cas. Quelle est la situation ? La banque Mallet se trouve devoir 850.000 à l’entreprise Duchmoll qui a un compte chez la banque Neuflize. Mallet est un peu juste en trésorerie. Elle va donc demander à Neuflize de créditer le compte de son honorable client Duchmoll en vertu de quoi Mallet signera une reconnaissance de dette à Neuflize de 800.000. Nous avons donc comme transaction l’échange d’une reconnaissance de dette contre un promesse de créditer le compte de Duchmoll. Quelle est la situation maintenant. Mallet est toujours endettée, mais auprès de Neuflize et moyennant paiement d’intérêts ; Duchmoll est crédité et Neuflize endettée envers Duchmoll. Il y a donc eu un transfert de dette et non pas un transfert de fonds. il n’y a pas eu paiement. Le paiement de Duchmoll, c’est Neuflize qui s’est engagée à le faire à la place de Mallet (substitution). Et Neuflizen’est pas quitte parce qu’elle a royalement crédité le compte de Duchmoll par une simple écriture comptable. Dès que Duchmoll tirera sur Neuflize, Neuflize devra payer et si elle n’a pas de trésorerie, elle devra emprunter. Le crédit du compte de Duchmolln’est pas de l’argent, mais seulement le signal que Duchmoll est autorisé à tirer sur Neuflize : « M. Duchmoll, tirez le premier » et Neuflize fera le reste. Il n’y a paiement que s’il y a transfert de fonds ou dépôt. Or ce n’est pas le cas ici.

Quelles sont les pièces dont disposent les comptables pour passer les écritures ? Chez Mallet, d’une promesse de Neuflize qui s’engage à créditer Duchmoll dès réception d’une reconnaissance de dette de Neuflize. Chez Neuflize, d’une reconnaissance de dette de Mallet. Voici quelles sont les écritures :

etude009

Le compte fournisseur de Duchmoll est soldé, ce qui ne signifie pas pour autant que Duchmoll est payé.

etude010

Le CC de Duchmoll est crédité, ce qui ne signifie pas que Neuflize a la trésorerie nécessaire pour que Duchmoll puisse retirer ses fonds instantanément.
C’est tout. Pas besoin d’argent, pas besoin de Centre de compensation. Où est le problème ?

Peut-être cette procédure n’est-elle pas légale, je n’en sais rien ; mais d’un point de vue comptable, c’est à dire d’un point de vue algébrique, elle me semble correcte. Les pièces ne sont-elles pas en bonne et due forme ?

Donc, nous avons assisté à un transfert de dette. La banque Mallet demeure endettée (mais envers Neuflize) ; Neuflize le devient (envers Duchmoll). Il n’y a eu aucun paiement : la trésorerie de Neuflize n’a pas augmenté, elle a fait du sur place. Il y aura eu paiement lorsque Duchmoll aura vidé son compte. Il y aurait eu paiement s’il y avait eu transfert de fonds, c’est à dire transfert de trésorerie à trésorerie via la BDF ou de Caisse à Caisse par coursier, foi de trésorier. Il n’y a pas seulement transfert de dette ; mais augmentation du volume total des dettes : avant il y avait un endetté, maintenant, il y en a deux. Comme quoi le crédit ne produit pas des dépôts mais des dettes.

Un transfert de dette, un transfert de créance, ne sont pas un paiement car ni la dette, ni la créance ne sont de l’argent. Certes, il est possible que l’argent soit une dette ou une créance (je n’examine pas cet aspect ici) ; mais toutes les dettes et toutes les créances ne sont pas de l’argent : il n’est d’argent que de trésorerie. Si vous aviez été petit patron pendant dix-huit ans, avec une faillite et une inscription en rouge à la BNF pour commencer, vous sauriez ce que veut dire « trésorerie ».

2) dans l’hypothèse où la transaction d) serait isolée, la banque Neuflize donnerait ordre de virer à la banque Mallet de la monnaie qu’elle n’a pas mais que cette dernière, qui en est tout aussi dépourvue, s’empresse de lui prêter !

ce n’est pas une blague ; même s’il s’agit là d’un cas peut-être plus théorique que pratique, il reste toujours possible ! et, ce qui est possible…

Voir ci-dessus.

il convient de préciser que la banque emprunteuse remet des titres en garantie à la banque prêteuse, titres acquis on l’a vu par création monétaire, ce qui n’est pas mal ! ainsi, la transaction s’apparente à une forme de troc exécuté avec de la monnaie virtuelle ! cette monnaie n’existe nulle part, puisqu’elle n’est pas recensée ; on l’assimile ici à de la monnaie de contrepartie puisqu’elle est créée de même : pour la circonstance, avec toutefois pour différence l’absence de cause (obligation de contrepartie) ;

3) les virements visés aux a) et d) ci-dessus, correspondant en partie ou totalement à des opérations de banque pour compte propre, sont noyés dans la masse des transactions traitées en compensation, échappant ainsi au contrôle des autorités monétaires ;

elles sont effectuées en monnaie de contrepartie ou en équivalent * ;

(*) Non, en stealth money, monnaie furtive, monnaie fugace ou de compensation.

4) enfin, la transaction d) est bien faite en monnaie virtuelle, puisque ce n’est pas la provision en compte à la Banque de France qui a servi au règlement des positions (*), mais bien l’appel au marché interbancaire (**)
;

(*) Exact ! Virtuelle ou imaginaire.

(**) Non, au Centre de compensation.

5) comme on l’a vu, il est fait obligation aux banques de disposer d’une provision en compte à la Banque de France (*) ; les autorités supposent ainsi garantir un règlement immédiatement irrévocable, ce qui serait parfait si les participants utilisaient cette provision pour solder leur position débitrice sans faire appel au marché interbancaire ;

(*) C’est le Centre de compensation, en accord avec la BDF et la loi je suppose, qui offre cette provision pour le temps d’une milliseconde.

ce qui n’est pas le cas, puisque la banque Schlumberger a emprunté sur le marché interbancaire en monnaie de contrepartie, c’est-à-dire dans une monnaie que les banques (*) ont elles-mêmes créée pour la circonstance.

(*) Pas les banques mais le Centre de compensation, en accord avec le règlement et la loi, je suppose.

Il faut bien voir, en outre, que les banques ne restent pas en position entre elles, et puis à quoi servirait le marché ? Aussi, est-il probable que les opérateurs de chambres de compensation, mandatés par les banques, procèdent tout au long de la journée au règlement des positions en intervenant pour leur compte sur le marché interbancaire, ramenant ainsi à tout moment les « compteurs à zéro ».

Ainsi donc, il apparaît que les banques peuvent opérer entre elles, en dehors des règles du droit élémentaire qui les lient à leur Banque centrale ; c’est qu’en effet, l’inscription de leurs positions en compte à la super-banque devraient être soldées avec celle-ci en monnaie centrale et non entre elles dans une monnaie créée pour la circonstance.

Non, puisqu’elle est déjà soldée au départ, elle est pré-soldée. Soldée au départ, elle est soldée à l’arrivée.

La Banque centrale n’est donc que la chambre d’enregistrement d’opérations exécutées par les banques, en toute liberté, dans une monnaie qui n’est pas centrale , contrairement à ce que prétend le pouvoir monétaire.

Effectivement puisqu’elle est de compensation. La Banque centrale n’est pas une chambre d’enregistrement puisqu’un virement réel de compte à compte – qui résout la compensation – a eu lieu par son entremise.

Des analyses qui précèdent, on peut avancer que :

– ce soit dans le SIT ou dans le PNS, la Banque de France sert de chambre d’enregistrement,

Non, elle assure le virement de compte à compte qui résout (n’oubliez pas que la comptabilité est de l’algèbre) la compensation. La pratique de la comptabilité est une équation permanente.

– la monnaie secondaire échangée en compensation n’appartient pas aux banques puisqu’elles doivent créer une monnaie de contrepartie pour solder leurs positions,

Je ne comprends pas le sens de cette phrase.

– dans les deux systèmes (SIT et PNS), la monnaie échangée entre les banques est de la monnaie de contrepartie ou contre-monnaie créée pour la circonstance, monnaie dont la seule fonction consiste à assurer la liaison interbancaire entre les valeurs d’actif qui sont à l’origine de l’émission et la monnaie secondaire en circulation,

Je ne comprends pas le sens de cette phrase.

– lorsqu’elle porte sur des transactions pour propre compte de part et d’autre (cas du d), la monnaie échangée est de la monnaie virtuelle (c’est-à-dire sans cause) créée pour les besoins du moment,

Je n’ai pas encore étudié ce cas.

– les banques font leur affaire en toute indépendance de leurs transactions réciproques, ce qui nous autorise à dire que les banques se re-financent entre elles dans une monnaie qu’elles créent pour la circonstance,

La compensation fut créée pour cela.

– la monnaie portée en compte à la Banque Centrale n’est pas de la monnaie centrale (*) comme le pouvoir monétaire s’efforce de le faire croire, à moins que par un coup de baguette magique cette monnaie de contrepartie ne se transforme soudainement en monnaie centrale, dès qu’elle s’inscrit au crédit du compte à l’Institut d’émission ! (**)

(*) En effet ! La monnaie portée en compte à la BDF est de la « monnaie » de compensation. Elle s’annule, ainsi que celle qui se trouve dans les comptes des banques, dès la compensation terminée ; comme la particule virtuelle de la mécanique quantique, cette monnaie virtuelle s’annule dès l’interaction terminée, comme le nombre imaginaire i, cette monnaie imaginaire s’annule dès le calcul achevé. Donc, il n’y a pas création de monnaie, sinon pendant un millième de seconde.

(**) Ce n’est pas nécessaire puisqu’elle s’annule instantanément.

Enfin, qu’il s’agisse du SIT ou du PNS, à l’issue de la compensation, banque par banque ou prises ensemble les positions débitrices des unes sont égales aux positions créditrices des autres. On en déduit qu’il y a égalité de l’offre et de la demande de monnaie. Il ne s’agit donc pas d’un marché ouvert à la concurrence.

Conclusion

En supposant que j’aie compris le système et que mes écritures soient correctes, je ne trouve pas trace de monnaie non centrale. Les trésoreries ne bougent pas. Où se cachent donc ces monnaies ?

Je ne comprends pas les arguments de J. Bayard. Pourquoi les banques opéreraient-elles « en dehors des règles du droit élémentaire » ?

N’ayant été comptable que dans des entreprises non bancaires et non financières, je n’ai jamais tenu ce genre de comptabilité. Il est donc possible que je commette ici des erreurs. Aussi, tous conseils ou critiques sont les bienvenus.

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156 réponses à “À propos de « La monnaie – Schémas d’écritures » de Jean Bayard, par Jean-Pierre Voyer”

  1. Avatar de liervol
    liervol

    Je reprends Johannes Finckh
    Quant aux marchandises offertes, elles sont écoulées en échange de monnaie ou d’une créance, il s’agit d’un échange présent, il n’existe pas d’anticipations qu’un crédit aurait permis, car même le crédit ne permet qu’acheter que ce qui existe réellement, pas le futur. Cela me semble basique. Et quand j’achète à crédit, un autre n’aura pas acheté ce même bien, cela aussi est élémentaire! C’est PHYSIQUE
    ****
    A chacun de juger, donc, B.L.

    Faux aussi à mon sens, prenons le marché de l’or, il existe des certificats qui montent et qui descendent sur un présumé stock d’or, il se peut qu’en réalité le stock soit inférieur à ce qui est dit ( qui audite le stock si c’est comme la fed ou la bce) imaginons que j’ai acheté de ces certificats à 50 euros et que je les revende 150 euros, je me retrouve avec 100 euros en plus. Imaginons maintenant que le stock d’or réel correspondant à ce certificat ne soit pas de 1 mais de 0.25.
    Dans ce cas là, je me retrouve avec de la monnaie en plus alors que la vente que je viens de réaliser pour une base de 1 est une fraude puisque le stock d’or garant des certificats était à la base faux puisque de 0.25.
    Ce que je voulais démontrer c’est qu’on peut tout vendre quand on vend une promesse sur un papier et qu’il n’y a comme limite que la crédulité ou la confiance des gens appelez cela comme vous voulez.

    1. Avatar de Bruno LEMAIRE

      @liervol,
      Tout signe monétaire à l’intérieur d’une certaine communauté repose sur la confiance, c’est bien vrai, que ce soit la monnaie-papier ou la monnaie « scripturale », vous avez tout à fait raison. Mais je crois que personne ne le nie.

      C’est la question du contrôle des signes monétaires que nous posons tous sur ce blog, avec diverses variantes, mais avec le m^me objectif. Mettre la monnaie au service du plus grand nombre.

      Cordialement, B.L.

  2. Avatar de liervol
    liervol

    Mon point de vue, il est peut être faux, mais je ne crois pas.
    C’est que ok il y a destruction une fois le crédit remboursé mais seulement au niveau de la banque qui a fait la création au départ. Mais dans la banque qui a reçu le montant du crédit fait, il n’y a pas destruction. Alors qu’on se penche sur la croissance pour dire que cette création est justifié c’est un autre débat. En effet les subprimes avant d’exploser était partie intégrante de la croissance américaine, est ce pour autant que la création monétaire à la base de ces prêts était justifiée quand on sait qu’ils ne pouvaient être rembourser ? Résultat on se retrouve aujourd’hui avec une perte mettons de 200k$ pour une banque qui a fait le prêt qui vient solder le crédit donc destruction du montant mis en circulation dans cette banque mais destruction aussi au niveau des fonds propres contrebalancé par celle qui a reçu les 200ke initial du crédit. Même dans ce cas de figure les 200ke ne sont pas détruit mais simplement neutralisé.
    S’il y avait destruction réellement les 200ke qui ont été reçu devraient eux aussi être détruit. Or ils ne le sont pas même s’ils proviennent d’une fraude. Ils ne sont neutralisés qu’au niveau des fonds propres des banques sauf que les banques rechignent à passer les pertes ce qu’on peut comprendre compte tenu des montants en jeu.
    Si on s’en tient aux critères réels, c’est à dire le montant de leurs fonds propres et l’ensemble des pertes réelles elles sont toutes pratiquement en faillite.
    Elles sont toutes en faillite parce qu’elles ont crée trop de monnaie sans commune mesure avec l’économie réelle composée elle du pouvoir d’achat des peuples à des années lumières de l’endettement qu’elles ont concédé.
    En résumé, elles ont artificiellement gonflé le poste client de leurs bilans, qu’elles ont soldé par la titrisation, tout cela n’est ni plus ni moins que de la cavalerie.
    Si la monnaie crée se détruisait réellement nous n’aurions aucune crise aujourd’hui, c’est justement parce qu’elle ne se détruit pas mais change de possesseur que nous sommes en crise. En effet comment expliquer à ceux de la fin de la chaine que leur monnaie ne vaut rien puisqu’elle repose au départ sur une fraude du poste client ?
    La crise d’aujourd’hui n’est que la conséquence de la création monétaire à tout va sans fondement avec la réalité économique des peuples. C’est la mayonnaise qui est tombé parce qu’on y a mis des oeufs pourris.
    Sauf que ceux qui ont achetés les tubes de mayonnaise ne veulent pas les jeter mais bien s’en servir.
    A partir de là, je ne vois pas comment on peut dire qu’il n’y a pas création monétaire par les banques privés ???
    Dans notre système monétaire au vu de la répartition qui est faite, la croissance ne peut venir que du crédit, supprimer le crédit et vous n’avez plus de croissance. C’est d’ailleurs à cause du crédit à tout va que la croissance était supérieure avant la crise aux Usa qu’en Europe.
    On parle toujours de croissance mais je pense qu’on devrait distinguer la bonne croissance de la mauvaise croissance. La bonne croissance c’est celle du Fordisme, la mauvaise c’est celle du modèle Wall mart.
    La bonne croissance engendre de la bonne monnaie, la mauvaise de la mauvaise monnaie.
    Aujourd’hui nous avons trop de mauvaise monnaie dans le système tellement que tout le monde à son échelle en possède et qu’elle contamine un peu plus chaque jour la bonne puisque personne ne sait réellement comment nettoyer le système.
    On parle de réduire les déficits des états, mais il faudrait aussi à mon sens que les entreprises privées se serrent la ceinture, qu’elles abandonnent pour quelques temps la notion de profit pour maintenir les emplois et je rêve rattraper les salaires perdus au profit du capital, que les Pdg aussi revoient leurs salaires à la baisse, enfin que tous fassent un effort afin que cette mauvaise monnaie se transforme peu à peu en bonne monnaie, c’est à dire en accord avec la réalité économique.
    Car plus nous mettons de gens au chômage, plus cette mauvaise monnaie devient de plus en plus mauvaise et plus elle contamine la bonne et il faudra des dizaines d’années pour en sortir si toutefois on en sort, voir le cas du Japon.
    Bien sûr les capitaux privés se disent qu’il n’y a pas d’intérêt à faire des efforts ni au Usa ni en Europe puisque le plus grand marché du monde est maintenant dans les BRIC sauf qu’ils oublient une chose les BRIC au fur et à mesure s’affranchiront de tout contrôle occidental, et ces multinationales se retrouveront de par et d’autre sans clients.
    Ce n’est qu’une question de temps et le temps s’accélère,

    1. Avatar de Bruno Lemaire

      REbonjour,

      je vais répondre aux interrogations de liervol par un « petit modèle »:

      Je travaille actuellement sur le modèle « monétaire » suivant.

      Trois groupes d’agents économiques, dans une « communauté socio-économique », communauté C, trois « secteurs », trois systèmes en interaction.
      Le Système E est celui des acteurs économiques, des « vrais » acteurs, les acteurs qui n’appartiennent pas au monde banco-financier
      Le système FB est le système banco-financier, avec le sous-système F qui ne va manipuler que la « vraie épargne », le sous-système B est intermédiaire entre la vraie épargne et les emprunteurs du système E, le système BC représente la banque centrale, la seule qui a le droit de créer de l’argent-papier, du « papier-monnaie ».

      Dotation initiale, en début de période 0 (t=0):
      Argent: X (émis par BC)
      « Monnaie scripturale » (montant des DAV): Y
      Taux de croissance de l’économie prévue entre 0 et 1: r
      Taux d’intérêt: i
      Remboursement des prêts: durée une unité de temps (pour simplifier)

      Question (triviale):Quel est l’etat du système à l’instant t=1, t=2, t=3

      Réponse(s)?

      Conclusions qualitatives éventuelles.

      A vos tableurs, camarades

      Cordialement, B.L.

  3. Avatar de Martine Mounier
    Martine Mounier

    @J-P Voyer

    « (…) Il n’y a aucun mystère en comptabilité. Les banquiers peuvent faire autant de crédit qu’il veulent, à la condition qu’ils les financent. Donc la scie « les crédits font les dépôts » est une parfaite sottise (une de plus) car ce sont les financements des crédits qui font les dépôts… chez les autres banques. » – Voyer on his blog.

    Quand je pense que l’un des commentateurs de ce blog, partisan fiévreux des résumés intellectuels, n’aime pas votre style…
    Quelle injustice !

    1. Avatar de J-P Voyer

      Merci, ça réconforte. JPV

  4. Avatar de liervol
    liervol

    Il n’y a aucun mystère en comptabilité mais un tas d’arrangement possibles et surtout en finance dans un domaine virtuel où une écriture peut s’en problème en engendrer une autre car la monnaie ici n’est pas physique.
    Nous n’en sommes pas à compter des stocks de marchandises.

    1. Avatar de J-P Voyer
      J-P Voyer

      Erreur: toute écriture en comptabilité est l’enregistrement d’un évènement. Pas d’évènement pas d’écriture. Où alors ça s’appelle fraude et ça fini comme Enron. Quand le fisc vient vérifier votre comptabilité, il vérifie que toute écriture enregistre bien un évènement réel.

  5. Avatar de liervol
    liervol

    @voyer
    Je reprends votre exemple :
    Que se passe-t-il à la compensation ? Mallet est en position débitrice pour un nombre de 1.000, exactement. Que se passe-t-il ensuite ? Mallet emprunte 1.000 sur le marché interbancaire (peu importe le procédé) à la suite de quoi il est crédité de 1.000 sur son compte dans les livres de la Banque de France (ce qui correspond à un débit du CC BDF dans les livres de Mallet). Donc, ce prétendu argent créé au bénéfice de Laffitte ne l’était pas, créé, à tel point que le prêt fait à Laffitte par Mallet vient, sous vos yeux, d’être dûment financé par du bon argent scriptural central. Nous avons les écritures suivantes qui enregistrent ces mouvements dans les livres de Mallet :

    Il n’est pas juste : la banque centrale n’a pratiqué aucune intervention active sur le marché se bornant à jouer le rôle de teneur de livre. On peut très bien imaginer que les débits et les crédits issus de la compensation et des emprunts monétaires entre institutions financières s’effectuent sur d’autres comptes que ceux de la banque centrale, par exemple auprès d’une maison de clearing indépendante de celle ci.

    La banque centrale n’intervient que si sur les 1000 euros, 100 sont demandé par le client final en Billets, pour se faire seul un véritable recours au refinancement auprès de la banque centrale est possible. Il se fera soit par une cession direct d’actif à la banque centrale contre crédit en compte monnaie banque centrale nouvellement émise, soit par emprunt auprès d’une autre institution financière qui aura, elle la possibilité de céder des actifs à la banque centrale pour en obtenir l’appoint de monnaie centrale indispensable au bouclage de l’ensemble des circuits émetteurs de monnaie.

    Au demeurant la création de pouvoir d’achat donc de monnaie est une décision initiale des institutions financières qui ne recherchent qu’ultérieurement une fraction de leur création monétaire auprès de la banque centrale. (10% dans notre exemple) .

    Il n’en reste pas moins que le pouvoir de création monétaire des institutions financières dans leur ensemble est limité par la « fuite » sous forme de billet dans le public qui tend à disparaître par l’usage des cartes de crédit.

    Ce sont bien les banques qui créaient la monnaie, la banque centrale ne créait que les billets et le taux directeur c’est le prix de ces derniers payé par les banques.

    1. Avatar de J-P Voyer

      Très bien, passez les écritures et je verrai. Ce que vous me dites là est très vague, très imprécis. Passez les écritures avec les établissements financiers qui vous plairont et nous pourrons discuter. Je demande du concret.

      De toute façon, cette question est secondaire, la question principale est que Mallet est d’olbligé d’emprunter, fut-ce chez le diable et que cela prouve que Mallet ne peut pas créer d’argent.

      Les banques commerciales « achètent » leur monnaie à la banque centrale en lui remetttant des créances. Elles ne créent aucune monnaie.

      La banque centrale ne crée pas d’argent en créant des billets puisqu’elle détruit la valeur correspondante sur le compte des banques commerciales qui les lui demandent. Les banques commerciales achètent leurs billets aussi.

      JPV

  6. Avatar de liervol
    liervol

    Donc tant que les réserves sont ok, la machine crédit peut marcher à plein régime.
    La seule chose qui l’arrête et nous l’avons vu en 2008, c’est si les banques entre elles ne se font plus confiance, estimant que les actifs qu’elles offrent en contrepartie peuvent être l’objet de pertes, d’où intervention des banques centrales qui se sont mises là à prêter à la place des banques (interbancaire en panne) le temps qu’il a fallu pour que le marché retrouve sa liquidité.
    De plus je vous ajoute qu’à la compensation la banque A qui doit mettons 500 à banque B, peut très bien prendre un crédit chez la banque C pour 500 euros pour régler B. Tout cela reste une écriture qui ne coûte à la banque A que les intérêts si par la suite C lui doit aussi en compensation 500 euros.

    Tant que la monnaie reste monnaie bancaire, et tant qu’il n’y a pas de pertes, c’est le meilleur des mondes possibles pour les banquiers, l’univers de la création est infini tant que la réalité des emprunteurs ne s’écartent pas de la réalité économique….

    1. Avatar de J-P Voyer
      J-P Voyer

      Passez les écritures avant de dire n’importe quoi.

  7. Avatar de liervol
    liervol

    Considérez donc le système bancaire comme un grand ensemble où les crédits des uns font vraiment les dépôts des autres. Là vous l’avez votre partie double. Le chiffre d’affaire ne dépend que du volume de crédit qu’il veut bien faire à partir de ses ressources (réserves) et de ses dépenses (billets) : le chiffre d’affaire (si on ne considère bien sûr que cette activité là de la banque) c’est les intérêts de la création monétaire.

    D’ailleurs une chose m’a toujours choqué, c’est que le chiffre d’affaire, c’est à dire les intérêts des crédits de l’année pas encore payés par les clients font le résultat, alors que si on était orthodoxe, on calculerait le résultat année par année de crédit et non pas sur la production de l’année.

    1. Avatar de J-P Voyer
      J-P Voyer

      Erreur, monsieur: les ressources des banques ne sont pas leurs réserves mais 1) les dépôts à vue et à terme; 2) les obligations; 3) les autres emprunts.

      Les bénéfices ne sont pas les intérêts de la création monétaire mais la différence entre les taux des ressources et le taux, plus élevé, des emplois

  8. Avatar de liervol
    liervol

    @voyer

    Si vous cessiez d’isoler Mallet par rapport à Neuflitz, Rimbau, Parlaw ect…. enfin toutes les banques, vous comprendriez. C’est le système bancaire comme il est fait qu’il vous faut considérer dans son ensemble.
    Il y a une grande différence entre le commerce de la monnaie et le commerce de biens.
    Les biens d’une simple écriture vous ne pouvez les créer à part dans le virtuel.
    La monnaie d’une écriture vous pouvez la créer si vous avez les réserves nécessaires qui vous y autorise, et la création de Mallet vous allez la retrouver dans le dépôt de Rimbau : le système se prête à lui même.
    Il tourne en vase clos sauf pour le cash considérez donc l’ensemble et non un maillon.

    La banque centrale n’intervient pas dans ce schéma, elle n’intervient que si les banques veulent du Cash, elle vend le cash au banque, c’est tout. C’est uniquement pour avoir du Cash, la partie la moins importante de la monnaie en circulation que les banques se tournent vers la banque centrale.

    Monsieur Voyer, s’il n’y avait aucune création monétaire par le crédit des banques, nous n’aurions jamais eu une seule bulle immobilière, car qui avait les sommes disponibles pour alimenter cette machine infernale d’où selon vous serez sorti ces milliards tout neufs qui n’existaient pas ?
    C’est bien parce que c’est du ex nihilo que les prix sont passé en France de 100 000 euros en 1998 à 300 000 euros en 2007.

    Considérez donc le système dans son ensemble au lieu d’isoler un de ses participants comme Mallet,
    le système dans son ensemble a mis en circulation dans la machine bancaire 200 000 euros de plus en même pas dix ans gagé sur le même bien x par x cas comme ça et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui 15000 euros cela n’a pas la même valeur que 100 000 francs, il y a dix ans 100 000 francs c’était encore une belle somme, peut on en dire autant de 15 000 euros ?

    Il y a dix ans avec 200 000 francs vous aviez un studio ou un appartement selon les villes, cherchez maintenant

    1. Avatar de J-P Voyer
      J-P Voyer

      Monsieur, la banque centrale est la banque de toutes les banques; et les banques font comme tout le monde, elle mettent leur argent à la banque c’est à dire ici: à la banque de France. Il s’ensuit que tout l’argent de la France se trouve à la banque de France hormis les billets. La banque de France intervient dans chaque opération des banques comme votre banque intervient dans chacune de vos opération monétaires.

      Erreur: ce n’est pas les réserves qui permettent de financer les prêts, mais le ressources, c’est à dire les emprunts de la banque. Regardez vous-même comment ça marche.

      Vous le dites vous-mêmes: « le système se prête à lui-même ». C’est bien la preuve, puisqu’il se prête, qu’il n’y a pas de création de monnaie. C’est la même monnaie qui tourne, de main en main, de banque en banque comme je l’ai démontré pour le cas de Mallet. Le cas est le même pour toutes les autres banques. Selon sa vitesse de rotation, une pièce de monnaie pourra permettre de faire 10, 20, 100 , 1000 paeiment par semaine.

  9. Avatar de liervol
    liervol

    Ce que j’entends par se prêter à lui même, c’est qu’il créait lui même la monnaie dont il a besoin à partir de reconnaissance de dettes. Un autre exemple : les banques achètent des bons d’états : elle monétisent la dette publique en agissant ainsi puisqu’elles transforment des déficits en monnaie que l’état va pouvoir distribuer

    Les réserves et les ressources vont de pairs, les réserves c’est vis à vis des clients, les ressources vis à vis des fonds propres.

    Si les banques ne prêtaient que l’épargne comme vous avez l’air de le dire moyennant une vitesse xxxxxxde rotation,
    il n’y aurait pas assez d’argent dans le système et nous n’aurions jamais vu de bulles.
    Et La banque centrale n’intervient pas.

    1. Avatar de J-P Voyer

      Monsieur, c’est du charabia ce que vous dites. Et des affirmations gratuites. Non des raisàonnements et des preuves. JPV

  10. Avatar de liervol
    liervol

    Maurice Allais : « Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique… à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents ».

    Je crois que l’abstrait n’est pas votre fort, Monsieur Voyer, une banque n’est pas une entreprise comme une autre.
    lisez donc Maurice Allais, mais peut être pour vous lui aussi c’est du charabia.

  11. Avatar de liervol
    liervol

    La monnaie crée se concrétise par une inscription au compte du client emprunteur qui figure au passif du bilan bancaire ; la contrepartie est inscrite à l’actif à un poste créance sur le client. Le remboursement du crédit aboutira, de façon sysmétrique, à une destruction de monnaie en diminuant à la fois l’actif et le passif du bilan bancaire. La masse monétaire, constituée essentiellement par la monnaie scripturale, s’accroit lorsque les flux de remboursements sont inférieurs aux flux de crédits nouveaux Les banques commerciales collectent également de l’épargne ; la part des crédits financés sur épargne ne participe pas, par définition, à la création de monnaie. »

    Vous qui êtes comptable donnez moi donc un exemple d’entreprise où je peux passer ce type d’écriture :
    créditer pour faire simple la classe 7 du même montant que je débite la classe 6 et avoir un bénéfice à la clef de l’opération ?

    Cessez donc de considérer la banque comme une entreprise comme les autres.

    Et au lieu de traiter de charabia ce que j’écris argumentez donc expliquez moi pourquoi s’il n’y a pas de création monétaire comme vous le dites on ne fait plus avec 100 euros ce qu’on faisait avec 500 francs…Pour que le pouvoir d’achat de la monnaie diminue, il n’y a qu’une solution la dilution du pouvoir d’achat de celle ci dans la masse de création de monnaie. Plus vous mettez de monnaie en circulation, moins celle ci a de la valeur.

  12. Avatar de Toute Neuve
    Toute Neuve

    Monsieur Voyer
    Puis je vous suggérer de vous rendre (par exemple) sur http://www.core.ucl.ac.be/~tulkens/Fondements_Economie_Pol.php , puis choisissez le chapitre 17 ; vous aurez les écritures que vous souhaitez.

  13. Avatar de Martine Mounier
    Martine Mounier

    @liervol

    Mais bien sûr que la Banque centrale intervient. Puisque tout se tient. La dette publique et la dette privée. C’est du reste la raison pour laquelle la question de la dette souveraine des états est dorénavant sur le devant de la scène. Et bien sûr que les bulles apparaissent, sans nul besoin que les banquiers créent de l’argent ex ex ex, puisque la dette est en vérité une hypothèque sur l’avenir. L’avenir de qui ? me direz-vous. Et bien le mien, le vôtre, celui de nos enfants et de nos petits-enfants. Autrement dit, de tous ceux qui demain peut-être crèveront de faim et payeront d’une vie de misère votre soi-disant argent nihilo. Autrement dit encore : l’injustice est l’antithèse de la métaphore comptable, Maurice Allais or not Maurice Allais.
    Mais réfléchissez, bon sang ! Que Paul Jorion & Jean-Pierre Voyer n’aient pas toujours l’impression de se décarcasser les neurones pour rien.

  14. Avatar de Toute Neuve
    Toute Neuve

    Ma suggestion semble également valable pour Martine Mounier 🙂

  15. Avatar de liervol
    liervol

    Martine, c’est justement à cause de ce privilège de créer ex nihilo (à partir de rien) des crédits, c’est à dire des sommes à rembourser sans fondement avec la réalité des peuples que ce système bancaire est condamnable.
    Je reprends l’exemple de l’immobilier, les banques ont permis que les prix grimpent pour deux raisons:
    premièrement : elle pouvait créer la dette à rembourser ex nihilo, c’est à dire créer 300 000 euros de dette à rembourser sur un appartement qui dix ans auparavant en valait 100 000 euros.
    deuxièmement pour rendre l’emprunteur solvable vis à vis de ce montant, c’est à dire lui donner 25 ou même 40 ans selon les pays pour payer sa dette moyennant intérêt.
    L’allongement de la durée des prêts n’a été fait que pour rendre l’emprunteur solvable selon les critères des 33%
    De plus comme les banques créaient seulement le principal et pas les intérêts, pour trouver les intérêts le système monétaire doit être constamment en expansion, en croissance appelez cela comme vous voulez.

    Quand à la dette des états, sachez qu’aujourd’hui les Etats ne sont ni plus ni moins qu’une Sarl, ils ont abandonné tout pouvoir, et quand au principal actionnaire des états, le contribuable il n’a même pas le droit de vote.
    Regardez ce qui s’est passé avec le NON au référendum, et les accords de Lisbonne qui ont suivi.
    Les états vis à vis du système monétaire, c’est comme vous et moi, sauf en cas de problème comme en 2008, là comme par hasard, ils redeviennent une puissance, mais une puissance seulement pour socialiser les pertes.

    La banque centrale n’est qu’un arbitre des banques et un vendeur de billet, d’ailleurs la banque centrale est un organisme privé.

    Ce que vous appelez dette publique, c’est la dette de la Sarl France et si la dette des états est sur le devant de la scène c’est parce que la SARL France entre autre a besoin qu’on lui créait du crédit c’est à dire soit qu’on monétise sa dette, ce qui revient à injecter encore et encore de la monnaie dans un système où il n’y a pas assez de croissance pour la temporiser soit qu’on trouve des acheteurs autre que les banques c’est à dire des épargnants et ceux là vu la quantité de dettes à acheter au niveau mondial on n’est pas sûr de les trouver : d’où la hantise de la montée des taux. Hantise de la montée des taux qui serait une mauvaise nouvelle pour les banques qui ont comme actifs des bons d’états. N’oubliez pas la Sarl France ne peut pas demander de monnaie à la banque centrale, c’est interdit, elle ne peut demander qu’à une banque d’acheter sa dette, c’est à dire un crédit ou bien aux épargnants.

    1. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Non, l’état Français ne peut être considéré comme une SARL. C’est ce que veut nous faire croire la doctrine néo-libéralo-capitalo-bankster. Avec succès jusqu’à maintenant.
      Le peuple Français est souverain, il ne fait que déléguer son pouvoir à l’état et à son gouvernement.( parfois, il change son cheval borgne pour un aveugle démocratiquement élu ).

      Pour la valeur de votre appartement, la transaction par échange de bien ou de monnaie, ne vaut que par
      l’accord sur la valeur entre les 2 parties à l’instant même de la transaction. Vouloir projeter ce montant « valeur pérennisé » dans un avenir proche ou lointain, c’est comme vouloir jouer à la roulette russe avec un pistolet.

      Un conseil, peuple Français, n’attachez aucune valeur future à votre monnaie ou à vos biens, profitez en pour ce qu’ils vous apportent à l’instant même. Le but ultime de la vie étant….. pourquoi vouloir jouer avec un pistolet.

  16. Avatar de liervol
    liervol

    Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il ne peut être considérer comme une Sarl mais c’est malheureusement ce qu’il est devenu et ce qu’il faudrait changer. On nous a vendu l’indépendance des banques centrales comme garantes de l’inflation sauf bien entendu sur les actifs là l’inflation pour eux n’existait pas, elle était même bien venu puisqu’elle faisait s’enrichir ceux qui en détenait. Et on a fait porter sur les salaires le contrepoids à la création monétaire qui alimentait les actifs à la hausse.

  17. Avatar de jeannot14
    jeannot14

    Simple sans tête bizarre, votre argumentaire est bien instruit, du couler dans le moule…………..vous oubliez que le choix est pouvoir, que la liberté n’est pas sans le prix de la contrainte.
    Le consom-acteur a toujours le choix de sortir du moule de la mondialisation forcenée et enjouée.
    Pour le crocodile et la maroquinerie, deux espèces en voie de disparation. Pour Coluche, pensée et aide à ses Restos qui ne devait être que temporaire, c’était du recyclage écologique avant l’heure.

  18. Avatar de Rumbo

    Toute Neuve dit :
    3 février 2010 à 20:27
    «  »Monsieur Voyer
    Puis je vous suggérer de vous rendre (par exemple) sur http://www.core.ucl.ac.be/~tulkens/Fondements_Economie_Pol.php , puis choisissez le chapitre 17 ; vous aurez les écritures que vous souhaitez. » »

    Toute neuve, vous m’enlevez de justesse ce site que je connais et que je voulais mettre. L’essentiel est qu’il y soit.
    Que tous et toutes soient remerciés ici.

  19. Avatar de Toute Neuve
    Toute Neuve

    Rumbo

    Surtout que ce n’est pas ce qu’on peut appeler un « rigolo » ou un « vendu » (au système bancaire)
    http://www.core.ucl.ac.be/~tulkens/

  20. […] Professor Antal E. Fekete. Jekyllisland-themovie. À propos de « La monnaie – Schémas d’écritures » de Jean Bayard, par Jean-Pierre Voyer – …. […]

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