Sur le site du Monde : Keynes aujourd’hui, par Paul Jorion.
Transposer Keynes aujourd’hui
On a parlé de révolution keynésienne au sein de la science économique mais encore davantage à propos de la politique des États et des banques centrales et certains continuent d’en parler en termes techniques, évoquant par exemple l’accent mis sur la demande macroéconomique plutôt que sur l’offre. La question en réalité n’est pas là.
Le capitalisme des années trente était en train d’échouer et la quasi-totalité des membres de l’entourage immédiat de Keynes s’étaient convertis au marxisme et citaient désormais l’Union Soviétique en exemple. Il n’avait cependant lui que du dégoût pour le communisme et il entreprit de sauver le capitalisme pour ce qu’il avait de bon à ses yeux : un attachement jusque-là indéfectible aux libertés individuelles.
Alors que fut la révolution keynésienne ? La pensée de Keynes était loin d’être aussi originale au sein de la science économique de son époque qu’on ne le dit aujourd’hui. Ce qui était neuf, ce n’était pas le remplacement de quelques courbes économiques par d’autres, c’était de placer au centre de son édifice théorique un impératif : ce fut de faire du plein emploi un principe intangible autour duquel redéfinir l’économie.
Pourquoi le plein emploi ? Keynes n’était pas d’avis que les travailleurs font les révolutions : pour lui – il l’écrivit à propos de l’Union Soviétique – les intellectuels entraînent les travailleurs à leur suite et si ses amis se ralliaient à la cause du communisme, c’était par écœurement devant la misère, un fléau qui rendait vain tout accent mis sur les libertés individuelles. Les intellectuels brandiraient bientôt l’étendard de la révolution et la Grande-Bretagne déjà secouée par les mouvements sociaux serait déchirée par la guerre civile. Son souci était de sauver le capitalisme mais en éliminant la cause principale du dégoût qu’il suscitait chez lui et chez ses amis.
Keynes mit le plein emploi au centre de la réflexion économique, il convainquit et, comme il en avait fait le vœu, il sauva le capitalisme.
Les choses sont bien différentes aujourd’hui : le communisme est mort et le capitalisme est en très petite forme. Seules constantes entre l’époque de Keynes et la nôtre : les libertés individuelles doivent être respectées et sur certains points, restaurées. et la misère qui prive celles-ci de tout objet doit être éradiquée.
Le plein emploi signifiait minimiser l’impact de la pauvreté mais constituait aussi une façon de maximiser la demande : une manière d’exorciser le spectre de la surproduction. On pouvait encore légitimement espérer alors que le travail générerait des revenus suffisants sous forme de salaires pour que la totalité de la production puisse être absorbée par la demande. Or l’informatisation et l’automatisation ont dopé à ce point la productivité, dans les services aussi bien que dans l’industrie, qu’il est devenu chimérique d’envisager que les salaires suffiront à l’avenir à absorber l’offre entière de marchandises.
Par ailleurs, la fuite en avant consistant à produire autant qu’il est matériellement possible pour générer ensuite à l’aide du marketing une demande équivalente, a trouvé ses limites dans l’épuisement des ressources et la dégradation de l’environnement. Consommer mieux et à meilleur escient s’est transformé en une nécessité si l’espèce humaine entend sauvegarder son habitat.
Le projet de Keynes doit donc être revu et réactualisé de manière à intégrer la nouvelle donne. Un impératif demeure sous sa forme la plus générale : maintenir – et le cas échéant, restaurer – ce qui du système mérite d’être sauvé, et au premier plan, les libertés individuelles, mais aussi faire en sorte que soit éliminée la source du dégoût qui se répand dans la population, comme dans les années 1930, envers un système qui, chaque jour davantage, punit les bons pour récompenser les méchants.
162 réponses à “Le Monde – Économie, lundi 11 – mardi 12 janvier”
@Marquis de Laplace: La notion de « baisse des prix » a une composante masquée, ici. Durant ma vie de maçon, j’ai toujours eu pour préoccupation de produire au coût le plus bas possible. Tant par les techniques que par les matériaux. On ne réalise pas à quel point les choses sont produites (ou plutôt « vendues ») au coût que les gens peuvent assumer, et non dans le but de leur faire dépenser le moins possible, pour un usage donné. On sait qu’un pull qui arrive à Dunkerque à cinq euros se retrouve en magasin à trente euros, voire plus: Les prix n’ont pas de relation avec la réalité, sauf celle des disponibilités. Les maisons pourraient se situer à un prix inférieur de plusieurs ordres de grandeur. Surtout avec les techniques et matériaux actuels. Pourtant, vous ne verrez jamais un bureau d’étude chargé d’évaluer des mises en oeuvre à un coût le plus bas possible. Personne ne cherche à ne *pas* gagner d’argent. Le pourri qui a « inventé » les bétons souples, par exemple (technique dont les prémices se perdent dans la nuit des temps – j’ai démonté des plâtres du 18 siécle qui contenaient de la laine de mouton… -), s’est empressé de déposer… un brevet !!! Conséquence de quoi, une technique utile pour tous et ne coûtant pratiquement rien, fait… monter le prix. Idem pour la mousse de plâtre, dont la formule chimique ne sera probablement jamais divulguée sur le Net. Trop bien. Trop intelligent. Pas assez cher, mon fils.
Donc, non seulement les prix peuvent baisser sur le plan économique, mais on ne risque rien à parier qu’il peuvent aussi baisser techniquement. Pour l’heure, les maisons passives sont *plus* chère à la construction. C’est une anomalie validée par le fait que les clients acceptent le sur-coût, sur l’argument des économies futures d’énergie. Mais cette anomalie ne durera pas. On a largement les moyens de produire des maisons passives moins chère que du traditionnel. Le sujet n’intéresse évidemment pas les architectes, mais l’auto-construction rapprochera sans doute de la réalité.
Une maison, c’est… du vide. L’isolant ne vaut qu’à l’inverse de sa quantité de matière. Les pièces à vivre ne valent que par leurs espaces et leurs fonctions. Un toit ne sert qu’à protéger de la pluie. La marge de manoeuvre est énorme, par rapport au « placement pierre ». Aussi énorme est le changement souhaitable des mentalités qui veulent qu’on leur construise « du solide », alors que les besoins changent chaque génération.
Votre analyse est pertinente et rejouissante !
Pour aller dans votre sens, j’expliquais a mon epouse lors d’un voyage au Maroc, que l’affichage des prix etait une pratique en apparence equitable mais finalement pas tres equitable. Lorsqu’un commercant marocain voit approcher le client, il l’etudie, il travaille sa strategie de vente, il jauge la capacite a depenser du personnage. De meme, le client juge le commercant, est il aux aguets ou est-il plutot a l’aise. La negociation commence et au bout d’un certain temps le prix est fixe. Si la transaction a lieu, c’est bien que chacun est d’accord avec le prix.
Mon epouse charmante arrive dans la boutique en s’exclamant « C’est exactement ca que je veux !! il me le faut, on n’en a vu nulle part ailleurs !! » Evidemment, nous l’avons paye un peu cher ce plateau en cuivre, peut etre dix fois le prix que quelqu’un d’autre aurait paye. Mais il n’y a pas eu d’escroquerie, c’est evident.
Je suis content de voir qu’il subsiste un peu de cette flexibilite des prix en fonction de la tete du client sous nos latitudes !
Un état peut exproprier des propriétaires privés pour faire, par exemple, passer une ligne de TGV, acquérir des terrains à protéger sur le littoral, alors pourquoi pas les brevets ?…
J’ai commis un post sur les financement de la Réserve fédérale. Il a contenu informatif qui peut intéresser ce débat. Le FED mène une politique de sauvetage du marché immobilier qui est une espèce de Keynésianisme dévoyé.
http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/01/12/les-financements-de-la-reserve-federale-un-risque-majeur-pour-une-eventuelle-reprise/
Excellent article, Oubre Einz. (votre nom sonne bien Pakistano-russo-brésilio-américano-français, entre nous)(c’était juste pour la blague idiote, laissez tomber)(avec un soupçon d’asiatique. Mais c’est encore mieux)
Savez-vous ce qui me gène le plus…??? Sans m’empêcher de marcher, bien sûr.
C’est qu’ils aient mis Madoff en prison.
Bonjour,
« Les choses sont différentes aujourd’hui »
Vraiment pas si sûr.
Ce n’est pas une question de communisme ou de capitalisme mais le travail et donc le plein emploi à espérer, c’est donner une chance d’exister à une population qui se retrouve trop longtemps en jachère. C’est donner la motivation n’est pas recherchée. Combien de personnes font une profession qui leur plait. C’est la le nœud du problème.
Dans un article de l’Echo dont j’ai parlé dans mon article « L’avant d’après » ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/recompenser-ou-seulement-retribuer.html ), il était bien dit comme conclusion que le keyneysisme fonctionne. Et je suis assez d’accord, même si comme tout il faut réajuster le tir.
Les libertés respectées, oui, mais tant de libertés pour quoi faire? Ça c’est la question à cent sous (même pas un euro). Il n’est plus question de plein emploi, c’est vrai mais il faut « meubler » complètement quand il n’existe plus. Il faut des vases communicants. L’éducation en permanence pendant une vie en alternance avec le travail, c’est ça le but à atteindre. La surproduction se régule toujours entre l’offre et la demande. Il suffit de constater, que ce ne sont que les stocks vendus qui ont fait remonter les chiffres de résultats de 2009 et non pas la nouvelle production. Le dégoût dans la population? Absolument. Intéresser, captiver, voilà les mots d’aujourd’hui et un nouveau keynesisme. Vendre l’idée que demain sera meilleur, tout un programme. En Chine, cela carbure avec cette seule idée.
« un système qui, chaque jour davantage, punit les bons pour récompenser les méchants. »
Combien de gens ? Combien de visages ? Combien de familles ? Combien d’enfants ? Combien de vieillards ?
Et combien d’autres ? Ce n’est bien sur jamais assez pour les nouveaux souverains de ce monde, combien de gens ? Combien de dirigeants secrets préférant encore agir dans l’ombre, dans la discrétion ? Pourquoi ? Pourquoi préfèrent-ils cacher leurs visages auprès des populations de plus en plus meurtris et touchés par la crise, tant de noms et de comptes bancaires encore si bien gardés secrets pour mieux paraît-il de nouveau faire le bien. Les nouveaux rois de ce monde sans foi ni loi préfèrent sans doute vivre plus longtemps comme autrefois dans des châteaux forts perdus dans des lieux cachés de tous mais décidant à longueur de temps du sort de tous, mieux encore à travers de nouvelles marionnettes politiques mises à l’antenne, les seuls gagnants de cette crise bien évidemment qui participe encore à leurs vaines assemblées pour mieux maximiser de nouveau la valeur de l’argent sale, maudit ? Mais que sera devenu l’homme qui se prendra encore pour un Titan ? La crise est bien là et elle frappe de plein fouet le monde mais non nos gouvernants et les Puissants se saisissent encore des meilleures terres et des plus belles femmes pour faire la fête, la chouille, hélas les pauvres et les faibles de nouveau traités comme du bétail à la chaine, cela ne va bien sur jamais assez vite de conduire tout droit le monde à l’Abime.
Et tout ce beau monde moderne marchant de nouveau sur d’autres scorpions de plus sous les pieds.
Je viens de lire que les profits de la FED en 2009 s’élèveront à 45 milliards USD, un record. L’article affirme que ces 45 milliards seront reversés au trésor américain.
http://news.yahoo.com/s/ap/20100112/ap_on_bi_ge/us_fed_profits
Maudits soient les nouveaux souverains secrets de ce monde moderne car plus personne n’est dupe maintenant.
A quoi servira-t-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? » Mt 16.26
Si tout un monde ne s’en porte guère mieux ensuite .
Comme nous le disons sans cesse, la meilleure solution serait de ne pas gaspiller et de répartir plus équitablement les richesses de la planète entre tous les humains. Mais toutes les belles théories économiques de penseurs intelligents, intègres et généreux se heurtent au même obstacle : ceux qui se sont accaparé toutes les richesses ne veulent pas en céder la moindre parcelle car ils se sont accaparé aussi les outils du pouvoir , les médias, les instances financières locales et internationales dont les banques centrales et le FMI, les gouvernements aux ordres , les divers commandements des valets armés qu’ils arrosent de fric , la police , l’armée .
Même au moment où le système tout entier, y compris leur patrimoine, est menacé de désintégration, lequel d’entre eux lâchera le moindre lest pour appliquer une politique économique intelligente? Aucun.
Le temps presse et pourtant ils continuent tous, sans qu’on puisse les arrêter , puisqu’ils détiennent le pouvoir, la fuite en avant, jusqu’au mur final .
Quand il n’y a plus aucun revenu, les moins fragiles des pauvres se débrouillent pour survivre dans une économie parallèle et les plus affaiblis des SDF meurent en silence chaque nuit d’hiver, ignorés des médias aux ordres – qui résisterait dehors aux températures des nuits de janvier ? – une honte pour des pays prétendument développés.
Il ne suffit pas de réfléchir à un système économique et financier mondial intelligent et généreux , qui ne reconnaisse plus les anciennes devises ni certaines dettes, il faut trouver également le moyen de l’imposer à ceux qui commandent aux forces armées . Pas facile .
Je suis tombée par hasard sur le site de LaRouche qui prétend qu’aux Etats-Unis, les victimes de foreclosure et les chômeurs qui n’ont plus d’allocation, de plus en plus nombreux, commencent à s’organiser en milices depuis l’été dernier et qu’il suffit d’une nouvelle vague de foreclosure et de chômage pour qu’éclate une guerre civile, il ne manquerait plus que l’étincelle de trop. Il fait le parallèle avec ce qui a déclenché la Révolution Française.
Une désintégration sociale des Etats-Unis provoquerait une réaction en chaîne, la désintégration économique et sociale de tous les pays dont les E.U. sont le plus gros client .
[http://www.larouchepac.com/lpactv?nid=13076]
On ne partage pas nécessairement l’idéologie et le programme politique de LaRouche mais ses prévisions inquiétantes de l’été dernier pour ce début d’année devraient être prises au sérieux . Des analystes financiers prévoient une explosion sociale aux Etats-Unis juste avant l’été prochain . Année 2010 lourde de menaces , surtout si une fois de plus, les USA essayent de sauver leur économie capitaliste libérale en déclenchant une nouvelle guerre mondiale, en poussant cette fois Israel à attaquer l’Iran sous un nouveau prétexte .
Ne perdez pas votre temps avec LaRouche. Nous avons déjà beaucoup parlé de lui : il roule pour quelque chose ou pour quelqu’un. Les milices dont il parle n’existent pas, ce sont malheureusement celles qu’il rêve de diriger.
Paul a plus que raison. LaRouche, que j’ai bien connu, prêche l’apocalypse « pour demain » depuis… 1968 (grève des étudiants de Columbia University à New York, d’où il a tiré une bonne partie des cadres de son « mouvement », trotsko-luxemburgiste à l’origine, puis évoluant graduellement (mais très rapidement) vers la droite et même l’extrême-droite). 95% de ses disciples du début l’ont quitté pour cette raison. LaRouche ne roule strictement que pour lui-même. Il a un ego monstrueusement surdimensionné et est prêt à toutes les compromissions, à condition qu’on le reconnaisse pour le génie qu’il croit être.
Nous rêvons, nous nous illusionnons encore beaucoup de l’idée fort généreuse et noble qu’ils puissent être encore possible d’arrêter intellectuellement ou pas la grande folie moderne en cours, celui de changer ou de retarder le cours des événements par nos autres commentaires fort bien partagés généreusement sur un blog, aussi bien tenu soit-il par son auteur. Hélas j’ai bien peur de gâcher encore une fois l’ambiance que tout cela ne soit vain, vous l’aurez sans doute remarqué je n’en prends même plus la peine de corriger mes derniers commentaires oui à quoi bon, mieux vaut ne rien dire aux gens et aux populations, les choses ne vont bien évidemment pas aller en s’arrangeant sur le terrain de jeu.
Jérémie, 5,3
Merci Paul, il m’arrive parfois d’être un peu à ?
Prophéties de Jean de Jérusalem ( manuscrit de Zagorsk trouvé en Russie il y a de cela bien longtemps )
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Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Un ordre noir et secret aura surgi ( les grands financiers du monde )
Sa loi sera de haine et son arme le poison ( l’iniquité et l’avarice grandissante, plus guère d’esprit de charité )
Il voudra toujours plus d’or et étendra son règne sur toute la terre ( l’avidité sans fin, sans limite jusqu’à la fin )
Et ses servants seront liés entre eux par un baiser de sang ( discrétion d’agir de ces gens pas comme nous )
Les hommes justes et les faibles subiront sa règle ( contrôle de plus en plus fréquent et pressant des peuples )
Les Puissants se mettront à son service ( dévoiement du politique mondial au nom de l’internationale marchand )
La seule loi sera celle qu’il dictera dans l’ombre ( apparence de démocratie hélas plus personne n’est dupe )
Il vendra le poison jusque dans les églises ( marchands dans le temple nouvel évangile celui de la prospérité )
Et le monde marchera avec ce scorpion sous son talon ( dette mondiale coupes sociales partout sur la terre )
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Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Bien des hommes resteront assis les bras croisés ( chômage de masse qui n’est pas prêt de s’arrêter )
Ou bien iront sans savoir où les yeux vides ( désespoir grandissant, fuite dans la drogue, le virtuel, les jeux )
Car ils n’auront plus de forge où battre le métal ( mécanisation abrutissement et industrialisation à outrance )
Et plus de champ à cultiver ( pour quelle autre raison de plus ? )
Ils seront comme une graine qui ne peut prendre racine ( combien de gens déjà selon les chiffres officiels ? )
Errants et démunis humiliés et désespérés ( que feront-ils alors lorsqu’ils n’auront plus rien à perdre ? )
Les plus jeunes et les plus vieux souvent sans lieux ( combien sont-ils qui pensent vraiment à eux ? )
Ils n’auront que la guerre pour salut ( Qui dirige durement les peuples et les hommes de nos jours ? )
Et ils se combattront d’abord eux-mêmes et ils haïront leur vie ( suicide dans les prisons, les administrations )
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Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Les maladies de l’eau du ciel et de la Terre ( pollution grandissante faut voir la couleur de certaines rivières )
Frapperont l’homme et le menaceront ( cancer, pandémie, et nouvelles maladies de plus )
Il voudra faire renaître ce qu’il a détruit et protéger ce qui demeure ( l’écolocréateur rêvant beaucoup des ovni )
Il aura peur des jours qui viennent ( peur du lendemain, du chômage, mauvais Maïtre, soucis matériels de plus )
Mais il sera bien tard ( le tout matérialisme marchand et bien établi jusqu’à la moelle sur terre )
Le désert rongera la terre et l’eau sera de plus en plus profonde ( période de sécheresse plus fréquente )
Elle ruissellera certains jours en emportant tout comme un déluge ( que voyons nous à la télévision ? )
Et elle manquera le lendemain à la terre ( pénurie d’eau pour des millions d’hommes en plus )
Et l’air rongera le corps des plus faibles ( ce beau monde moderne devenant de plus en plus invivable )
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Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
La terre tremblera en plusieurs lieux et les villes s’effondreront ( aux nouvelles du soir encore et encore )
Tout ce que l’on aura construit sans écouter les sages ( la même obstination des hommes puissants et riches )
Sera menacé et détruit ( les vaines tours de Babel içi ou là comme autrefois avec Babylone )
La boue submergera les villages et le sol s’ouvrira sous les Palais ( C’est sur cela fera encore de l’audimat )
L’homme s’obstinera car l’orgueil est sa folie ( le monde moderne refusant sans cesse de changer de sens )
Il n’entendra pas l’avertissement répété de la terre ( révolte de la nature l’homme ne fera plus guère le fier )
Mais l’incendie détruira les nouvelles Rome ( crise du capitalisme du socialisme chute de notre civilisation )
Et dans les décombres accumulés ( ruines de plus en plus nombreuses visibles et invisibles partout )
Les pauvres et les barbares pilleront malgré les Légions ( la même bêtise du discours sécuritaire sur l’afghan )
les richesses abandonnées
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Lorsque commencera l’An Mille qui vient après l’An Mille
Le soleil brûlera la terre ( réchauffement de plus en plus fréquent du soleil – message bien censuré de Fatima )
L’Air ne sera plus le voile qui protège du feu ( l’atmosphère de la terre de plus en plus fine moins de protection )
Il ne sera qu’un rideau troué ( nouvelles maladies de plus concernant la peau )
Et la lumière brûlante rongera les peaux et les yeux ( c’est le beau progrès de l’homme moderne quoi )
La mer s’élèvera comme une eau qui bout ( subite montée des eaux comme dans le jour d’après mais …… )
Les villes et les rivages seront ensevelies ( des millions d’hommes et de familles seront aussi engloutis )
Et des continents entiers disparaîtront ( des pays entiers comme des cultures disparaitront les pleurs partout )
Les hommes se réfugieront sur les hauteurs ( et oui quand on ne comprend toujours rien à rien on se brule )
Et ils reconstruiront oubliant déjà ce qui est survenu ( que voyons nous encore aujourd’hui à la télévision ? )
Allez je vais m’arrêtez là car je suis déjà bien assez écœuré de l’homme moderne comme ça …
Une Sainte vidéo pour vous :
http://www.youtube.com/watch?v=jPcb5WxTktE
Et comme disait Bouvard : une religion est une secte qui a réussi… 🙂
J’ai toujours bien apprécié la mythologie grecque. Au moins, avec les histoires de famille, on ne s’ennuie pas.
Quelqu’un pourrait-il me dire où sont enterrés les dieux grecs..??
Juste histoire de voir les épitafes, stèles et autres monuments dédiés à leur mémoire, rien de plus…
Merci, Jérémie, pour ce texte écrit par un géant, mais attention à ne pas interpréter à la lumière de l’histoire présente. Il serait aussi ridicule de ne pas y voir l’évidence mystique, que l’est de croire que les centuries de Nostradamus sont des descriptions du futur.
Le manuscrit de Zagorsk (que je ne connaissait pas) est un texte alchimique authentique, écrit par un homme qui a, manifestement, traversé ce qu’on appelle, en occident, « l’oeuvre au noir ». Il n’y a pas d’indice montrant qu’il ait traversé les autres stades.
Ne rien comprendre à l’Alchimie, est commun de nos jours, mais avant le XIIIeme siècle, la quasi totalité de la littérature était alchimique, et cela ne l’empêchait pas, déjà alors, de ne pas être comprise. Ce qui est normal, d’ailleurs, puisqu’un texte d’Alchimie n’est pas fait pour être compris. L’allusion, le symbole, ont toujours été des protections destinées à « dire sans dire », en sorte que le message ne puisse être compris que par ceux à qui il s’adresse.
Pourquoi le message ne *doit* il pas être compris ? Pour la même raison que, par exemple, la psychanalyse est une expérience à faire, et pas un sujet de dissertation pour oisif, … et que l’effet de surprise est inhérent , par nécessité, à l’expérience.
> Yvan
Merci Yvan pour cette vidéo cela m’a bien fait rire,
Comme ton propos parlant plus loin de l’anarchisme et de ses diverses branches cela m’a permis de mieux mettre en lumière ce que je n’arrivais pas encore à voir surtout en ce moment ou il fait très froid un peu partout en Europe. Oui après Dieu l’Homme moderne est bien Mort Spirituellement aussi, quel grand échafaudage branlant que tout ce beau monde financier tout cela me semble bien fragile tant de cour-termistes en bourse.
Chut ne disons pas toute la vérité aux populations elles le supporteraient pas plus longtemps. La démarche de Paul est très judicieuse car il est constamment en recherche semaine après semaine du meilleur économiste à suivre ou alors à nous faire découvrir pour mieux en discuter c’est bien je pense de ne pas toujours s’ATTACHER émotionnellement, intellectuellement et viscéralement aux mêmes lectures et systèmes de penser et qui d’ailleurs n’ont guère mieux apporter le bonheur inconditionnel aux êtres.
Pourquoi vouloir souffrir plus longtemps ensemble en société ?
@ Enrique
L’anarcho-capitalisme nait avec « l’anarchisme individualiste » dans une revue bien précise « Liberty » éditée à la fin du XIXe siècle. Les minarchistes s’opposent à toute solution politique des problèmes sociaux, car elle implique l’intervention de l’état et en dernière alternative du vote, qui est toujours une agression caractérisée de leur point de vue. Aucune différence entre une balle de révolver et un bulletin de vote à leurs eux.
Ces théoriciens s’inspirent de Nietzsche, Proudhon (et oui…), Darwin, sont V. Yarros, L. Spooner et B.R Tucker, quasiment inconnus dans nos contrées.Ils ont pourtant eu une influence colossale. Il détestaient Locke , dont la pensée était considérée par eux comme une véritable régression par rapport à Pufendorf s’agissant de la théorie du droit de propriété.
Le mouvement explose en 1881-1882 si je me souviens bien, à l’occasion d’un conflit les opposant sur la question des droits de propriété intellectuelle. Je ne rentre pas dans le détail mais ce courant est traversé par de nombreuses divisions sur des questions de principe, ayant trait à la manière dont on devrait considérer l’institution de la propriété privée. On simplifie donc grandement en en faisant un courant unifié. Ce n’est pas du tout le cas.
Les racines du courant libertarien sont typiquement liées au refus d’accepter toute forme de gouvernement (les individus n’ont jamais par eux-même ratifiés la Constitution qui pourtant s’impose à eux, et la démocratie n’est rien d’autre que la tyrannie de la majorité…). Leur opposition de principe est donc morale avant que d’être une question d’efficience économique, l’idée du marché comme meilleur mode d’allocation des ressources ne venant que plus tard (la wellfare économics introduisant là encore de nouvelles divisions…).
Bref les anarchistes-individualistes sont autants anarchistes que nos prétendus anarchistes à nous, les « anarcho-syndicalistes » comme ils les appellent, et qu’ils considèrent comme des gens inconséquents ou hypocrites. Il restent hostiles à toute idée de « pouvoir centralisé ». Ce n’est pas pour rien qu’ils militent pour que les codes juridiques eux-mêmes soient soumis au consentement de chacun (c’est à dire au jeu du marché, et vous voyez qu’ils ont une toute autre justification du marché que les anarcho-capitalistes d’aujourd’hui puisqu’efficace ou non le problème est que le marché est la seule institution compatible avec le respect de la liberté individuelle, par exemple celle de parier!!!), qu’ils sont résolument hostiles au racisme et à l’affirmative action, et qu’ils refusent l’idée de frontière ou de barrage à l’émigration… etc.
J’ai franchement l’impression que c’est la grande déprime sur le forum aujourd’hui…
Il est vrai que les grands perdants de cette crise seront les classes moyennes et les pauvres ,mais il ne faut pas oublier que si les gagnants (les banques et grandes fortunes) ne partagent pas ils risquent aussi de tout perdre…
@AntoineY,
Ne mélangez pas tout. L’anarchisme se divise en plusieurs courants mais aucun n’est capitaliste. Il y a une récupération du concept (c’est ce que je souligne) en jouant sur l’aspect « pas d’Eat », « pas de lois », etc. Mais l’autorité n’est pas rejetée ce qui est le principal trait des anarchistes. De même que la domination et l’exploitation. Quant à Proudhon, des gens très différents ont essayé de le récupérer, même des religieux, c’est pour dire. On récupère aussi Darwin qui doit se retourner dans sa tombe. Ce sont des ultra-libéraux qui veulent s’enrichir sans entraves, exploiter et dominer. Rien à voir avec le but émancipateur des individus de l’anarchisme. Mais Paul doit savoir tout ça, lui qui a préfacé un livre sur Proudhon. D’ailleurs quel est le titre de ce livre ?
Et allons-y avec le « communisme » du bloc soviétique, le soviétisme, ainsi que le fait remarquer un blogueur, ou plus exactement selon moi : le socialisme (par ex.Union des Rép. Socialistes Soviétiques, Rép. populaire démocratique, etc).
Les pays où était instauré le « socialisme réel » (Théorie Communiste), d’autres disait le « capitalisme bureaucratique d’Etat » (Socialisme ou Barbarie) sont loin d’avoir pu être des pays communistes. La bureaucratie dirigeante (type stalinienne, maoiste ,titoiste-yougoslave, etc..) véritable propriétaire des pays en question se recrutait en effet au sein des Partis communistes, ceux-ci oeuvraient, ou disaient le faire dans le but -lointain et toujours différé- de construire une société communiste.
Les politiques économiques de ces pays socialistes sont des politiques socialistes : socialisation (étatisation, ou auto-gestion type yougoslavie) des moyens de la production), affirmation du prolétariat (dictature du prolétariat) : or ce programme est un programme socialiste et ouvrier (le « programmatisme » de T.C.&autres), il ne peut mener qu’à l’intégration au sein d’un monde capitalisé de masses ouvrières, et cela fut fait, plus ou moins brutalement ( Du stakanovisme au Grand Bond en Avant, avec version Polpotienne tardive). En aucun cas une politique économique socialiste, ou d’inspiration « planiste » (ce fut le cas de la France du Front Populaire., en passant par L’Etat Français et jusqu’à dans les année De Gaule) ne peut aboutir à la communisation. Le communisme ne peut qu’être international.
La communisation n’est pas une socialisation, pas une politique économique, ni une politique de l’emploi ou de la prétendue redistribution car le mode de production actuel n’est pas un système de production de richesses ou de répartition de celles-ci : il s’agit d’un mode de production des relations humaines qui auto-présuppose la division des hommes et des femmes en deux groupes -classes-. Le prolétariat, classe exploitée et les capitalistes classe exploitante.
Il n’y rien à garder, car l’aspect primordial est que toute partie existe dans et pour cette séparation classiste.
il ne saurait y avoir une bonne société capitaliste, débarrassée de ces « outrances », une totalité ne permet pas de telles plaisanteries.
Je finirai en faisant la remarque suivante : Dans les pays socialistes il n’existait pas de marché du travail.
Il n’y a pas de bon pays pour les pauvres
Anarchie… Extrême gauche et droite se rejoignent. Comme tout extrême, soit dit en passant.
Il va être temps de réviser mes cours d’histoire d’homme préhistorique que je suis. Brut de fonderie. (brut de décoffrage aurait dit ma femme décédée.)
Quelqu’un dans l’assemblée pourrait-il me confirmer avec preuve à l’appui que l’anarchisme fût viable dans un quelconque groupe d’humains ou de horde pré-humaine ou de collonie d’animaux..???
Et comme pour tout extrème, la dictature n’est pas mieux.
Débat stérile.
Je n’ai pas de preuves à l’appui, mais des sociétés utopiques anarchique on existé, mais elles ont toutes fini par se casser la gueule je crois.
Soit par l’éducation de leurs enfants qui ont fini par remettre en cause leurs parents (une constante chez les addo^^)
Soit par fainéantise en plaçant quelqu’un pour organiser la société à leur place pensant que ce qu’ils avaient fait en anarchistes était un acquis.
sur l’idéologie en économie.
Non seulement il n’existe pas de science économique, mais l’idéologie, consciente ou non, règne dans la plupart des discussions ou débats socio-économiques. Ce ne serait pas trop dommageable si ce n’allait pas jusqu’au déni du réel.
Pour répondre à la question d’Yvan: non, je ne connais pas de période dans laquelle l’anarchisme a pu démontrer sa viabilité. Pour la dictature, c’est moins vrai …
B.L.
Pour Betov: il est dommage que lorsque vous me citez, vous ne preniez qu’une partie (la moins intéressante) de ce que je raconte (dans ce cas, effectivement, les guignols, et pas seulement ceux de l’info, ont beaucoup plus de talent).
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas tant la critique (de l’économie politique, ou de l’économie et de la politique) que l’évocation de solutions concrètes et/ou plus ou moins crédibles.
La critique du capitalisme ne m’intéresse pas en soi, si ce n’est parce que c’est le contexte actuel, et parce que je pense qu’il y a des pistes à suivre pour en sortir: j’essaye de les évoquer.
Quand l’anarchisme fut en position de gouverner comme en Espagne il participa à un gouvernement degauche, il ne redistribua donc aucunement le pouvoir au peuple comme ils l’avaient promis.
Les expériences de gestion directe restèrent cantonnées localement par la bureaucratie anarchiste. L’anarchisme ne retient de l’histoire que ces échecs qui furent effectivement pour certains magnifiques.
Les anarchistes s’attribuent des pratiques communistes qu’ils ne provoquèrent pas et dont le moment venu ils refusèrent la généralisation.
L’anarchisme fut contrairement a ce qu’Enrique soutient plutot grand par ses figures individualistes et par la méfiance de celles-ci envers la figure bureaucratique de l’anarchisme qui trahit en Espagne la révolte populaire tous comme les bolcheviks le firent en Russie et avec tout autant de forfanterie théorique.
Vous vous égarez, Yvan.
Extrême-droite et gauche se rejoignent, prenez-vous la peine de nous assurer. Sans rire.
Vous voulez une confirmation de quoi ? De quel type de « viabilité » parlez-vous?
Certes quelques groupes humains (il n’existe pas d’humains pré-humains, pas de sauvage, monsieur ou madame yvan, ni de « horde pré-humaine, l’humain n’a pas de pré) ont « fonctionné » en relative communauté, communautés rurales des anarchistes espagnols, russes ou italiens. pendant la Révolution espagnole le travail était effectivement auto-géré, parfois l’argent a disparu pour …être remplacé par des bons horaires, tout cela c’est du socialisme, et du socialisme de guerre en l’espèce.
La communisation n’est ni de droite, ni de gauche, aussi extrême soient-elles.
Il est édifiant, mais malheureusement peu surprenant de mêler les pauvres animaux là-dedans, n’avez-vous donc pas compris (prendre avec soi) que nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres historiques et sociaux, culturels aussi, mais de toute façon : qui exploite les abeilles ou les fourmis ? Pas leurs reines, ni les mâles faux-bourdons ou fourmis ailés, qui exploite la horde des loups ? la louve dominante ? Non pas celle-ci domine mais n’exploite pas.
Les animaux n’ont pas de classes.
Quand à la dictature: celle de la politique économique, qui exploite et réduit à la misère un grand nombre d’hommes de femmes et d’enfants, pour ses propres besoins de reproduction des classes, elle n’est pas dictatoriale cette économie ,
Saccage de la nature, conflits en tout genre, menace sur la planète, cela est-il viable, monsieur ou madame Yvan?
« Pour commencer votre hypothèse de base est contredite par le fait que je porte un seul pantalon. Quelques soient mes moyens financiers, il y a un moment où les pantalons cesseront de m’apparaître comme désirables. Cette observation à mon sujet me semble généralisable à tous les hommes de la planète. »
Mais certainement pas généralisable aux femmes…
Combien de souliers a votre petite amie ?
De toute façon j’avais précisé très bien dans le commentaire que je parlais d’une situation où la production était appropriée au désir/demande.
« Le résultat est une baisse du pouvoir d’achat par baisse de la masse salariale plus grande que la baisse des prix. La différence va se placer en bourse ou sert à payer les financiers qui pratiquent les fusions, acquisitions, LBO, etc… »
Tant que la différence n’est pas consommée, alors si les prix ne baissent pas il y aura moins de ventes et moins de profits globaux…( à moins qu’il n’y ait plus d’un point d’equilibre dans la courbe de prix/volume ce qui est un cas plutôt rare). Donc si vous avez des hommes d’affaires qui ne pensent qu’au fric tant mieux! Ils vont baisser les prix pour augmenter le volume. Et tant qu’ils utilisent les sommes pour jouer au casino avec les produits dérivés, ils ne compétitionnent pas avec les autres pour les biens de consommations (même si la différence de capital s’accroît … et là c’est à l’état d’en reprendre avec les impôts.)
« Je ne vois pas comment une baisse des prix pourrait se faire sans conséquence (à la baisse) sur les salaires et donc sans entrer dans une spirale déflationiste. »
Dans le scenario a) oui, baisse des prix et des salaire, déflation qui ne signifie PAS baisse du pouvoir d’achat si les prix baissent plus vite (ce qui est généralement le cas puisque la cause initiale de départ est typiquement une surproduction relative).
Bref une spirale déflationaiste bienfaisante…. sauf pour:
a) les détenteurs de capitaux mal investis
b) les employés dans les entreprises de capitaux mal investis
c) les prêteurs de prêts mal investis
d) les endettés avec des dettes mal pensées
Le problème aujourd’hui est que le gouvernement a sauvé a) et c) avec l’argent de tous (et la bénédiction de Paul Jorion qui a avalé leur argument que « tout s’écroulerait » sinon, comme l’argument que Londre serait détruire si l’Iraq n’était pas attaquée immédiatement) , et on laissé périr (presque littéralement aux usa) b) et d)
Le rôle du gouvernement était d’aidé b) et d) dans le besoin, et d’interdir de prêter à d).
a) et c) devraient être assez intelligents pour s’avoir s’occuper de leur affaire n’ont pas besoin d’aide, car c’est très bien qu’ils perdent leur capitaux car ils sont incompétents à l’utiliser convenablement.
@ Marquis de Laplace
« Le problème aujourd’hui est que le gouvernement a sauvé les détenteurs de capitaux mal investis et les prêteur de prêt mal investis » (et la bénédiction de Paul Jorion qui a avalé leur argument que « tout s’écroulerait » […])
1/ Si vous étiez en défaut de paiement sur une de vos lignes de crédit en tant qu’entrepreneur, le législateur vous enverrait devant le tribunal de commerce et se permettrait d’ouvrir vos livres de comptabilité et de saisir vos biens pour rembourser vos crédits devenus insolvables : vous n’avez rien pu cacher.
2/ Lorsque le gouvernement « sauve » une banque, le législateur ne regarde JAMAIS la réalité des comptes : La banque demande un sauvetage aux hommes d’Etat qui curieusement ont tous le même cursus que les banquiers devenus insolvables. Le législateur et le banquier sont donc les seuls à pouvoir cacher au public la réalité des déficits bancaires. A partir du moment où le sauvetage des banques s’est opéré sans divulguer la réalité des comptes, il est logique que Paul signale l’écroulement bancaire en instance : Vous avez juste omis que les banquiers et le législateur sont exactement les mêmes personnes qui partent du principe qu’ils sont les seuls à pouvoir apprécier la situation. Ce qu’ils ont fait.
Bertrand
Je dis la même chose que vous!
C’est Jorion qui voulait qu’on sauve les banques!
Moi je voulais que l’on laisse périr et qu’on guarantissent les dépots des petits épargnants et commerces
Les Jorion ne sont pas nombreux mais nous sommes apparemment au moins deux à nous préoccuper de la crise.
@ Marquis de Laplace
Citez vos sources, SVP, pour qu’on rigole bien en cette saison lugubre! L’idée d’un Dr Jekyll-Jorion et d’un Mr. Hyde-Jorion me plaît assez.
@ Marquis de Laplace dit:
« une spirale déflationaiste bienfaisante…. sauf pour: »
Toutes les dettes : ménages, entreprises, état… qui, elles, ne baissent pas.
Le système monétaire actuel, basé sur le crédit/dette ne connait que la fuite en avant à cause des intérêts. Il n’a pas de marche arrière sauf à s’effondrer comme un château de cartes.
Et puis si la déflation passe en mode spirale, c’est une spirale infernale car ceux qui ont de l’argent « en trop » attendent pour le dépenser puisque « demain, ce sera moins cher ».
Dans un monde où sans doute une majorité de la population est absolument incapable de satisfaire ses besoins élémentaires, je trouve la notion de « surproduction » complètement surréaliste. Cette notion ne me paraît valable que dans le contexte d’une économie de marché CAPITALISTE, qui répond certes aux besoins de certains, mais qui ignore naturellement ceux des personnes qui n’ont pas les moyens (ni de raison) de se procurer ce qu’apporte l’offre. Cela est vrai sur tous les continents et dans tous les pays.
Dans ce contexte, le salariat dans des conditions « de plein emploi » me semble avoir encore de beaux jours devant lui, si tant est qu’on parvienne à une plus juste répartition des fruits du travail permettant aux actuels démunis d’acheter les denrées et les services dont ils ont vraiment besoin.
Le fait qu’il y ait surproduction de biens parfaitement inutiles dans la sphère capitaliste ne me semble pas avoir grand chose à voir avec le vrai problème à résoudre — celui de la survie et la possibilité de développement de tous (et, par là-même, de la surpopulation humaine, dont on sait par expérience que la courbe s’aplanit quand les revenus atteignent un certain seuil, celui de la reproduction sociale homéostatique).
Ce monde meilleur restant à construire, je regrette la dérive occidentalo-centriste ou franco-française qui colore pas mal des posts qui précèdent. Il n’y aura pas de réponse partielle (voire partiale) à un problème GLOBAL.
Surproduction et sous-production
@jaycib.
Effectivement, parler de sur-production alors que des milliers de français sont exclus de tout, et alors que des millions d’individus de par le monde crèvent de faim, c’est un véritable scandale.
L’objectif, bien sûr, c’est donc de rapprocher les besoins (m^me non solvables) des capacités de production inutilisées, du moins quand ces capacités peuvent produire des biens de première nécessité, ou pour le moins utiles au plus grand nombre (et pas des canons ou des missiles).
Je pense qu’une réforme monétaire , associée à la dénonciation et à la chasse aux « revenus non gagnés » serait une condition nécessaire – sinon suffisante – pour que ce scandale diminue de façon notable.
B.L.
Paul, tant mieux si les milices dont parle LaRouche n’existent pas et si, comme tout candidat au pouvoir, il roule essentiellement pour lui-même . Il n’empêche que si, comme un million d’Américains habitués à un certain niveau de vie, on se retrouve expulsé, à la rue , sans emploi, que l’allocation de chômage s’arrête au bout d’une année, que l’on n’a pas le bagage intellectuel ni les quelques dollars qui permettent de se réinventer une profession et au besoin de s’expatrier pour rebondir, la colère doit pousser au bain de sang surtout quand les enfants ont faim et qu’aucune solution n’est en vue. Dans un pays où les particuliers sont surarmés, la tentation de s’insurger doit être très forte.
J’espère que l’année qui vient donnera tort aux prévisions de LaRouche et que les USA, pour s’en sortir une fois de plus, ne pousseront pas Israel à attaquer l’Iran, détonateur d’un conflit mondial .
Pour l’instant, avec nos petits moyens, nous ne pouvons rien faire d’autre que réfléchir à un nouveau système économico-financier plus juste, qui fonctionne, et au moyen de l’imposer aux « maîtres du monde ». Les théoriciens intègres de ce forum y travaillent chaque jour pour les profanes comme moi et cela fait chaud au coeur. Même si le système actuel va dans le mur et s’effondre de lui-même, il faut avoir un plan B, un autre système plus juste et rationnel à mettre aussitôt en place, sinon le premier petit dictateur avide qui passe installera immédiatement le sien. Il faut également lutter contre la propagande des va-t-en-guerre contre l’Iran .
Ce forum de réflexion est une source d’espoir pour ceux qui veulent résister à la catastrophe qui semble s’annoncer. Merci Paul .
Larouche avait aussi prédit l’effondrement du dollar pour une date précise, qui n’est pas venue. Depuis, l’article qui en parlait a disparu de son site. ça me fait penser aux témoins de Jéhovah qui, quand j’étais ado, prédisaient la fin du monde pour la fin de l’année. Ce qu’ils nient férocement, de nos jours, bien sûr.
il ne faut pas être grand maître de la loge de Berne pour prédire, que dans le pays aux millions de pauvres et aux millions d’armes, les choses peuvent tourner au vinaigre à tout instant.
@ Mianne
« Les théoriciens intègres de ce forum y travaillent chaque jour pour les profanes comme moi et cela fait chaud au coeur ». Attention, vous allez dans le meilleur des cas chnager de maître. C’est à vous de prendre votre avenir en main en vous associant à d’autres. Ne laissez personne décider ni trouver pour vous, même Paul.
En Europe, l’origine de la mise en place du système néolibéral date de l’époque du Traité de Maastricht (pour lequel l’ancienne génération des Français a donné son accord par référendum…). En Belgique, et dans beaucoup d’autres pays, nous n’avons même pas eu droit à un référendum… ce qui était d’ailleurs anticonstitutionnel. Et personnellement, j’espérais que les Français allaient voter non !
Traité de Maastricht =>libre circulation des biens et capitaux au sein de l’Europe, vente des entreprises publiques au nom de la libre concurrence =>délocalisations des entreprises et capitaux au niveau européen.
Uruguay Round => délocalisations des entreprises et des capitaux au niveau mondial
C’est d’ailleurs grâce au Traité de Maastricht que l’on a pu réaliser l’Uruguay Round.
Alors que le marché européen est suffisamment grand, nous importons actuellement tout de la Chine (ce qui entraîne du chômage chez nous et de l’exploitation chez eux). En plus, c’est mauvais pour l’environnement (transport…). Les seuls bénéficiaires, ce sont les multinationales (dont souvent les banques sont propriétaires).Tous les capitaux ont été investis en Chine, Inde…et cela continue ! La désindustrialisation continue en France, Grande Bretagne, Italie….et vous allez voir, ça sera bientôt aussi le cas en Allemagne. A cause d’un tel « système », il y aura deux « castes » en Europe : les très riches et les pauvres, comme au 19ème siècle à cause de la mondialisation organisée par « le pays où le soleil ne se couche jamais »…
Il ne fait aucun doute que la crise ne fait que commencer pour la majorité des gens. Les classes moyennes ont perdu énormément d’argent à cause de la bourse (l’augmentation de la bourse a surtout profité aux grands investisseurs comme les banques, acheteurs institutionnels, fonds…). La valeur de leurs biens immobiliers a diminué et beaucoup risquent le chômage. Il y a des signes qui ne trompent pas .Le baltic dry index (transport de marchandises par bateau) ne fait que baisser, le tourisme est en chute libre (Paris n’a eu que la moitié de touristes pendant les jours de fêtes..),bref la consommation chute…
Il n’y a qu’une façon de sortir de cette crise : restaurer le pouvoir d’achat et relancer la consommation. On peut le faire avec l’emploi, mais le problème c’est que les pays occidentaux se désindustrialisent au profit des pays BRIC. On pourrait aussi le faire à la manière de Keynes (grands travaux – projets financés par l’état), mais les états sont au bord de la faillite…
Ajoutons à cela que les banques (que les contribuables ont sauvées et que nos dirigeants n’ont pas voulu nationaliser…ils ont préféré les vendre…) réduisent les crédits…et moi, je ne vois pas du tout comment on pourrait sortir de cette crise endéans les 10 ans…
Si on mettais un plafond aux revenus annuels ainsi qu’à la valeur des héritages et épargnes, l’argent se redistribuerais tout seul non?
La richesse n’étant qu’une différence de potentiel entre ceux qui possèdent le plus et ceux qui possèdent le moins, injecter de l’argent (par quelque moyen que ce soit) dans un système qui fait que les plus riches deviennent toujours plus riche ne peux faire qu’accroitre encore les inégalités.
Froid janvier
Daniel Bensaïd est mort ce matin, des suites d’une « longue maladie », comme on dit. Philosophe, co-fondateur de la LCR et théoricien du NPA, il nous laisse des livres et des souvenirs.
Hommage à « Bensa » avec cet entretien qu’il avait accordé à Là-bas-si-j’y-suis en mai 2004, à la sortie de son livre « Une lente impatience »
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1833
Non, il fuirait tout seul …. Où a-t-on vu une caste dirigeante qui partage ses biens ?
Bonjour,
vos sympathies vont à Keynes, je suis un peu déçu. Mais cela doit venir de mon atavisme antibourgeois. Mais atavisme aidant, je dois bien dire que quelque chose me gène: une fois que les revenus ont été mieux répartis, on reste malgré tout dans un monde « manipulé » par la main invisible du marché, non? Quand fait-on place à l’analyse rationnelle des besoins et des nécessités a priori, hors conditionnement par les puissances privées? N’est-ce pas de cela dont on a besoin plutôt que de la réinvention d’une économie plate, à ressources naturelles et humaines infinies? En fait, l’information et la culture, la démocratie sociale ne sont-elles pas la variable mutante dont vous parliez dans un précédent billet, et qui permet de résoudre la complexité du problème économique? N’est-ce pas là que la liberté individuelle doit trouver à s’exprimer, dans la résolution collective des problèmes généraux qui se posent à l’humanité? Quand fait-on place au cerveau collectif pour reprendre un de vos argument (sans ironie)?
Reformer le capitalisme.
D’après ce que j’ai compris du capitalisme, celui ci divise la société en trois catégories:
Les capitalistes: Ceux qui possèdent et prêtent leur possession en vu de posséder d’avantage.
Les entrepreneurs: Ceux qui utilisent les capitaux des capitalistes pour organiser une production de bien et services.
Les employés: Qui se servent de l’organisation des entrepreneurs pour produire.
Ne pourrait on pas « supprimer » la première catégorie en la noyant dans les deux autres? Cela éviterais l’accumulation des capitaux vers la seule catégorie des capitalistes.
Ben oui. Ainsi tout le monde deviendrait capitaliste. Mazette!
Oui, c’est une façon de supprimer les « revenus non gagnés », ce que propose, parmi d’autres, M. Allais.
Ça motiverais aussi les entrepreneurs à embaucher vu que les salariés y apporteraient des fonds.
Mais il fraudais probablement séparer la monnaie en fonds d’investissement et fonds de consommation (avec un plafond chacun) afin de limiter les comportements suicidaires (dépenser tout ses fonds dans une voiture sans se soucier du lendemain par exemple) mais laisser quand même une certaine liberté d’achat avec les fonds de consommation.
@ Enrique
C’est vous qui mélangez tout.
Vous confondez l’usage courant/vulgaire des catégories politique et la signification de ces catégories du point de vue de l’histoire de la philosophie politique. Par exemple, quand un français se dit « républicain », il veut dire là quelque chose qui n’a qu’un rapport lointain avec l’idée de République (un régime mixte) ou avec celle de « républicanisme » (qui court de Machiavel à Rousseau). Bref quand il utilise le mot il a en tête, la plupart du temps, la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat.
L’usage « populaire » et l’usage « scientifique » ne sont évidemment pas sans rapport aucun, mais enfin on est loin de ce qui devrait être désigné par »
Pour ce qui est de l’anarchisme je suis navré mais les faits sont là et les faits sont têtus. Il y a toujours eu ces deux courants, le premier l’emportant chez nous (anarcho-syndicalisme) et le second l’emportant aux US (anarchisme individualiste), les deux étant eux-mêmes divisés (ce que l’on sait moins quand on parle des seconds). Vous pouvez continuer à croire que les anarcho-syndicalistes ont le monopole du « label » mais ce n’est pas le cas du tout, ni sur le plan des faits ni sur le plan théorique.
Et à vrai dire les anarcho-syndicalistes ont largement usurpé le concept, si on se place du point de vue de l’histoire de la pensée occidentale et non du point de vue de l’histoire des « labels » (qui ne génère que de la confusion, et Proudhon a bien théorisé la dessus). Ce que vous appelez « anarchisme » n’est pas de l’anarchisme mais plutôt une certaine interprétation de l’idéal démocratique politique et moral de « respect mutuel entre égaux », de même que ce que les républicains français appellent « républicain » n’est pas vraiment du républicanisme ni la République non plus.
En fait ce n’est nullement un hasard si le seul à avoir ajouté un quatrième type de régime à la typologie traditionnelle (monarchie aristocratie démocratie), à savoir « l’anarchie » ou le « canevas d’utopie », s’appelle R. Nozick.
Les anarchistes individualistes diraient aux anarcho-syndicalistes qu’ils sont bien trop « égalitaristes » pour être véritablement anarchistes, l’anarchie ayant d’abord à voir avec la liberté et donc le consentement explicite (l’impôt c’est du vol en bande organisée etc etc…).
Quant à Proudhon je ne crois pas avoir dit ce qu’ils en reprenaient, et ils n’en reprennent que son opposition à Marx. On se doute aussi qu’ils faisaient une interprétation toute particulière de Nietszche (certains diraient un « massacre »!). Mais nonobstant ca faisait quand même partie de leur paysage intellectuel. Du reste ce n’est pas une « école » mais un « mouvement », et il n’y a donc pas véritablement de « maïtre à penser ». Il suffit de voir le traitement qu’ils réservèrent à Spencer dans les colonnes de cette revue.
Bref comme dit Paul, que cela vous plaise ou pas les anarcho-syndicalistes n’ont pas plus de légitimité que leurs « adversaires » à vouloir s’approprier l’expression. Quand je dis ça notez bien que je ne porte pas de jugement sur la valeur des thèses que soutiennent ces deux courants. L’exercice est purement « typologique », de « pedigree » pour ainsi dire. Mais vous faites fausse route tant que vous utilisez le contexte français ou européen comme seule référence de vos analyses. Parce qu’évidemment les deux courants se reprochent mutuellement de ne pas êtres de vrais anarchistes, vous vous en doutez bien…
Des anarcho-syndicalistes, il y en aussi aux Etats-Unis : International Workers of the World (IWW). Ne confoondez-vous pas l’anarchisme individualiste et l’individualisme bourgeois ? Dans quelle catégorie était Henry David Thoreau ?
@ Paul Jorion
Je ne partage pas votre interprétation de Keynes…
« Ce qui était neuf, ce n’était pas le remplacement de quelques courbes économiques par d’autres, c’était de placer au centre de son édifice théorique un impératif : ce fut de faire du plein emploi un principe intangible autour duquel redéfinir l’économie. »
Le plein emploi était en effet un impératif pour Keynes, un puissant motif de sa réflexion, mais son apport théorique est autre : mettre les anticipations et l’incertitude au cœur de la macroéconomie, ce qui permet de COMPRENDRE la persistance du sous-emploi (incompréhensible dans la perspective classique pourvu qu’on laisse le chômage réduire les salaires).
« On pouvait encore légitimement espérer alors que le travail générerait des revenus suffisants sous forme de salaires pour que la totalité de la production puisse être absorbée par la demande »
Keynes expliquait exactement le contraire, que les salaires ne pouvaient JAMAIS absorber toute la production, en raison de l’épargne que seul pouvait compenser un investissement suffisant. D’où ses préconisation de stimulation de l’investissement et/ou de la dépense publique.
Je ne vois par ailleurs pas en quoi la productivité ou l’état des besoins modifierait les termes de cette réflexion… Les profits industriels ne sont pas aujourd’hui structurellement plus élevés que dans les années trente, et l’épargne non plus…
En tout cas, mieux vaut partir de ce que Keynes a vraiment écrit pour l’actualiser ou le dépasser.
« Je ne vois par ailleurs pas en quoi la productivité ou l’état des besoins modifierait les termes de cette réflexion… « : alors voyons:
« En octobre 1913, il fallait neuf heures cinquante-quatre minutes poux assembler un moteur. Six mois plus tard, par l’assemblage mouvant, ce temps avait été réduit à cinq heure cinquante-six minutes. (http://www.melchior.fr/Les-reseaux-d-assemblage-crees.2098.0.html)
Temps d’assemblage chez Renault: (http://philippe.boursin.perso.sfr.fr/pdgusine.htm)
1995: 25,7 h
1996: 23,3 h
1997: 21 h
1998: 18,2 h
1999: 15,7 h
2000: 15 h
2001: 14,6 h
2002: 14,8 h
2003: 13,7 h »
Ce ne sont plus les humains qui travaillent, mais les machines. Si vous pensez que ça ne devrait modifier pas les termes de la réflexion, c’est que votre réflexion est déconnectée de la réalité. 🙂
Pour Paul Jorion
Je ne doute pas que vous vous préoccupiez de la crise et votre blog est une oeuvre utile et bénéfique.
Je ne doute pas de votre objectif louable.
Ce que je disais est que, si je me rappelle bien (et je puis me tromper), vous avez écrit sur ce blog il y a quelques temps (au moment où cela venait être de décider) que de le « sauvetage » des banques par le gouvernement était un pis aller et donc que vous le supportiez. Est-je que je fais erreur?
Pour Fujisan
«Et puis si la déflation passe en mode spirale, c’est une spirale infernale car ceux qui ont de l’argent « en trop » attendent pour le dépenser puisque « demain, ce sera moins cher ». »
C’est l’erreur classique de Keynes/Krugman et le soi-disant « paradox of thrift » qu’on repete sans relacher vraiment bêtement sans jamais réfléchir.
En réalité, il vient un moment où les citoyens sont tout-à-fait confortable avec le niveau de richesse vs le budget de dépense et à ce moment ils se remettent à dépenser. Intuitivement, pour faire simple:
1) à quoi vous sert d’attendre dans un an pour acheter un bien dans 1 an 10% moins cher si vous avez besoin AUJOURD’HUI?
2) à quoi cela sert d’écononomiser 10% sur une petite dépense qui représenterait une petite partie de vos biens?
Je ne demande pas grand-chose aux lecteurs du blog qui me critiquent, une très vague connaissance des positions que je défends fait l’affaire. Pour certains c’est apparemment encore beaucoup demander.
Keynes avait il raison, l’économie est-elle une science exacte, peut-on à partir de Keynes et de ses théories trouver une solution à la crise actuelle, bref M. Jorion peut-il en reprenant les travaux de ce grand économiste du passé, trouver la solution à la crise actuelle et proposer au monde LA SOLUTION…
C’est sur ce point que je suis songeur, je pense que la concentration des pouvoirs économiques a atteint un tel niveau, l’enchevêtrement des pouvoirs, politiques, économiques, juridiques, d’information… est tel que l’intérêt de ce nouveau sang noble qui contrôle notre planète est à l’évidence tourné que vers l’intérêt particulier de cette caste…
A côté de cela, l’avènement de la Chine, l’équivalent en ordre de marche de l’ancien monde des pays développés, me laisse à penser que toutes les règles couramment admises sont battues en brèche… ce n’est déjà plus un pays en développement, c’est déjà un futur pays développé, quasi déjà le maître du monde avec une vitesse, une concentration des pouvoirs entre si peu de personnes que rien ne peut l’arrêter… songer que notre Orange nationale des téléphones tourne autour des 30 millions d’abonnés alors que le 1er chinois est à 300 …. plus aucune règle n’est applicable, un rouleau compresseur que l’on regarde nous écraser telle la grenouille dans sa casserole qui s’endort dans la casserole qui monte en température…nous nous réveillerons bientôt ébouillantés …
L’informatique, la communication satellitaire fait qu’il n’est plus besoin de développer des moyens importants de communication pour permettre le développement d’un point reculé de la planète… Idem pour l’instruction qui est parait il un pillier de la croissance, la Chine forme a elle seule autant d’ingénieurs que toutes l’europe et ce me semble eux ils ont faim de connaissance et de reconnaissance…
Aujourd’hui les règles n’ont plus cours, l’homme n’aime pas le risque, il n’aime pas les surprises, lorsque le pouvoir économique est concentré comme il l’est aujourd’hui, sa puissance est telle que rien ne peut le combattre sauf à s’auto détruire lui-même…
Des mots pour ne rien dire bien évidemment, je ne fais pas référence à une théorie et à des noms d’économistes célèbres, je ne cherche pas non plus à imposer ma vision, juste amener ma vision sans doute plus globale du monde et de l’homme, pour dire que le moment que nous vivons est la limite de l’économie telle que Keynes pouvait la concevoir, aujourd’hui nous nous rendons bien compte que les cartes sont biaisées…
Bref en continuant à parler calmement des économistes du passé, nous rejoignons Trichet, nous validons les avis de nos économistes actuels, l’argent ne circule plus, alors ouvrons les vannes, sans doute une erreur funeste, c’est le pouvoir acquis par les banquiers qui est problème et pas la monnaie le problème, l’argent devrait être un moyen, il est devenu un but, une religion, une secte qui le défend et se défend …
Simpliste sans doute, en fait il faudrait oublier Keynes, faire le vide et regarder ce qui se passe, qu’est ce qui ne fonctionne plus, qu’est ce qui fait qu’il n’y a plus de contre pouvoir, voilà le soucis de ce monde le contre pouvoir politique a failli, et là Keynes ce me semble ne nous est pas de bcp d’utilité sauf à le faire revenir et lui demander ce qu’il penserait de la situation actuelle !!!!
Bourdon,
Je ne sais si je suis le seul à lire les commentaires des autres, mais bon… je reprends.
Keynes est à une époque totalement différente de la nôtre. Les ordinateurs et les machines, on n’en était pas encore là.
Sa théorie se basait sur le plein emploi.
Aujourd’hui, vu la production automatisée, ce n’est plus possible. Faut pas rêver la mondialisation, c’est l’Occident qui l’a voulu pour trouver de nouveaux consommateurs qu’ils ne pouvaient plus trouver localement. Aujourd’hui, le plein emploi est devenu le plein emploi du temps disponible et pas nécessairement, un emploi-travail.
La Chine, l’Asie, après un 20ème siècle de temps mort au profit de l’Occident, vont vivre leur siècle. C’est absolument clair. Vu l’imbrication du monde, l’argent du beurre (comme je l’ai écris, il y a longtemps) sera que tout le monde sur cette planète ne pourra plus vivre sans la présence de l’autre, c’est à dire présence en production ou en consommation.
L’Inde, elle, comme le disait Tata n’a même pas ressenti la crise.
L’Europe, même si elle mettra du temps vu qu’il y a une mention « En construction » sur son site, a un potentiel de richesses, en histoires, en cultures et renaitra si elle le veut bien, si elle se réveille avec une impression que tout ira mieux demain comme c’est le cas en Chine actuellement.
Les seules sciences exactes sont celles qui tournent autour du numérique et des mathématiques. Enfin, presque. 1+1 est toujours deux. Une porte est ouverte et elle n’est « contre » qu’en Belgique comme dit un humoriste. Oublier Keynes? En fait, c’est notre conception de ce qu’est « être employé » qui change. Mais le plein emploi, c’est sûr que cela doit continuer; Le chômage devant la télé quand il en reste. Birk. Non l’instruction permanente entrecoupée de période de travail ou la minute réellement utile sera bien plus payée qu’aujourd’hui.
Ces débats sur l’ exacte appartenance des idées est pénible.
( sauf si Coluche ou autre génie serait spolié ! ).
Il serait dommageable que ce blog se couvre
de cris ininterrompus en revendications de paternité intellectuelle.
Ce sont des vieilleries.
Au cours d’une vie, un type ( guy, chap, kerl) a émis des idées
pour remédier à une situation qu’il estimait devoir être
améliorée. Il a écrit ou enseigné et certains parmi ceux dont c’est
la profession ne l’ont pas oublié.
Il se trouve que telle ou telle idée serait utile pour le présent.
En tout cas, telle ou telle idée pourrait être examinée pour sa pertinence
supposée et passée. Il s’agit simplement de ressuciter une idée;
et pas les cendres de celui qui l’a émise, il y a longtemps.
D’abord l’idée et la démarche.
Je crois que le programme que Paul attribue à Keynes est sain
et utile. (en un mot : lutter contre le chomage sans trop de
sous-produits indésirables. Ce sujet m’est particulièrement important).
La marchandise me semble pouvoir être examinée pour ce qu’elle promet.
La couleur de son drapeau m’est totalement indifférente.
( L’image n’est pas bonne dans le sens où il ne s’agit surtout pas
de consommation…)
Je dois ajouter 2 détails- sans crainte du crime d’auto-contradiction- :
– Rien de ce qui a été fait jusqu’à présent en macro-économie n’est kineysien.
– Parmi tous les théoriciens reconnus ou non par un soit-disant prix Nobel
Keynes est un des rares valables. C’est un conservateur intelligent.
Il ne fait pas dans l’économisme.
Je reviens sur cette notion de plein emploi.
Il est très à la mode de parler de croissance verte et des emplois que cela pourrait créer sauf qu’il est extrêmement difficile de trouver des modèles économiques viables pour les entreprises qui souhaitent se positionner sur ces nouveaux marchés.
Si nous regardons tout ce qu’il y a à faire pour permettre l’accès au soin à tous, faire reculer l’analphabétisme, gérer les problèmes de pollution notamment le traitement des déchets, et surtout faire que les quelques millions d’occidentaux que nous sommes n’accaparent pas la majorité des ressources de la planète alors je n’ai aucun doute sur la capacité de donner des emplois à tous.
Malheureusement, aucune des solutions à ces problèmes n’existe sans remise en cause profonde du fonctionnement de nos sociétés aussi bien au niveau économique que politique.
C’est pour cela que le plein emploi comme l’interdiction des paris sur l’évolution des prix ne peuvent être imaginés que dans une dictature amenée à dominer le monde ( et qui sauvera « l’humanité » en 2012 si j’ai bien compris le film).
… une dictature qui s’accompagnera de la peste et du choléra…
c’était pas dans le film ça ! 😉
Minic972 a écris:
« Malheureusement, aucune des solutions à ces problèmes n’existe sans remise en cause profonde du fonctionnement de nos sociétés aussi bien au niveau économique que politique.
C’est pour cela que le plein emploi comme l’interdiction des paris sur l’évolution des prix ne peuvent être imaginés que dans une dictature amenée à dominer le monde ( et qui sauvera « l’humanité » en 2012 si j’ai bien compris le film). »
Je croyais justement que c’étais pour cela que nous avions imaginé la démocratie. Pour se remettre en cause constamment.
Le problème n’est pas d’imaginer la démocratie, c’est de la réaliser.
Vu comme nos sociétés fonctionnent, je crois qu’il y a encore du travail et pour commencer du travail d’éducation.
Simon Bolivar (1783-1830)
Un peuple ignorant est l’instrument aveugle de sa propre destruction.
@Paul Jorion
A Cambridge il y avait aussi un anthropologue , disparu il y a tout juste 20 ans , dont vous dites du bien et le très peu de ce que j’ai trouvé en français m’intrigue . Il s’agit d’Edmund Leach . Vous savez sans doute où le découvrir un peu mieux ?
Qu’est-ce que vous voulez savoir sur Leach ? j’ai déjà raconté quelques anecdotes personnelles. Il faudrait parler de sa manière de concevoir l’anthropologie. Quand j’ai vu votre commentaire, je suis allé relire ce que j’avais écrit en 2007, et cela m’a donné envie d’ajouter une photo (pas très bonne malheureusement), un peu comme on met des fleurs à la Toussaint. Mais vous me donnez une idée : il faudrait peut-être que je fasse une petite vidéo à son propos, c’est mieux qu’un texte.
mes lectures de Keynes remontent à loin, mais je crois me rappeler qu’il était tout à fait conscient que les salaires ne pouvaient pas ‘structurellement’ absorber toute la production, et que donc il fallait soutenir la demande par une distribution de pouvoir d’achat qui ne produise PAS une surproduction de biens, et que selon lui il y avait 2 manières de faire travailler sans augmenter l’offre de biens: le social ou l’armement (comme le suggérait quelques parts Quatremer, à ma grande indignation) qui se détruit aussitôt qu’il est produit (je résume et banalise).
en tout cas dans une Europe presque désindustrialisée, à-t-il encore un sens de pleurer sur les délocalisations? peut-on revenir en arrière? avec quel pouvoir d’achat? il ne faudrait-il plutôt chercher un construire un projet de société qui ne soit pas fondé sur la production et la consommation, mais sur le tertiaire et une économie de services (non financiers), car le service ne produit pas de biens et est renouvelable à l’infini (le social notamment), et ne détruit pas forcement l’environnement.