Billet invité.
PREMIERES PENTES D’UNE RUDE MONTEE
Un suivi de l’actualité des sous-crises grecque et islandaise permet de mieux apprécier les tâtonnements actuels des gouvernements européens, dans leurs premières tentatives de reprendre l’initiative, dans le cadre de la réduction des déficits publics qu’ils tentent d’engager. De comprendre en quoi ils annoncent, de manière encore imprécise, la suite des événements dans tous les pays européens. Car si les situations et les cas sont très dissemblables, c’est la même chose qui va être mesurée tout au long de l’année dans laquelle nous venons de nous engager.
Ce qui est déjà acquis, concernant ces deux pays, c’est qu’en dépit des martiales déclarations que l’on peut continuer d’entendre ici ou là, des compromis plus ou moins sévères devraient à terme intervenir. Tout un chemin reste cependant à accomplir, afin que les rapports de force soient établis et qu’ils puissent être passés.
Après que de premières voix se soient fait entendre dès hier, appelant la Grande-Bretagne et les Pays-Bas à la clémence vis à vis de la petite Islande, d’autres signaux encourageants sont apparus. Une conversation avec David Milliband, le ministre britannique des affaires étrangères, rapportée par son homologue Islandais Össur Skarphedinsson, selon laquelle la Grande Bretagne continue de soutenir la candidature de l’Islande à l’Union européenne. La confirmation de la prudence du FMI, qui a engagé une consultation de ses membres à propos du déblocage de la dernière tranche de son prêt, laissant une porte ouverte. Une première réaction favorable de Jonas Gahr Stoere, le ministre norvégien des affaires étrangères, affirmant l’intention de son pays de poursuivre la mise en oeuvre d’un prêt des pays nordiques de 1,78 milliards d’euros, dans le cadre de la première étape d’une tournée engagée dans ces pays par Steingrimur Sigfusson, le ministre Islandais des finances.
La date du référendum par lequel les Islandais vont être amenés à se prononcer n’est pas encore fixée, il est pour l’instant envisagé début mars. Un délai qui, une fois fixé, devra être respecté pour trouver un compromis entre les parties et éviter ainsi qu’une consultation populaire n’aboutisse purement et simplement à un rejet de l’accord gouvernemental actuel. Le principe du remboursement sera conservé, ses modalités seront très certainement fortement assouplies : c’est en tout cas ce qui peut être anticipé.
De l’autre côté de l’Europe, en Grèce, une partie différente est en train de se jouer, dont l’enjeu est en réalité le même : éviter que des débordements populaires ne viennent encore amoindrir les marges de manoeuvre très étroites des gouvernements. Le gouvernement grec continue d’être soumis à une pression maximum afin de mettre sur pied, avant de le présenter fin du mois à Bruxelles, un plan d’austérité pluriannuel radical, en vue de progressivement résorber le déficit de l’Etat. Hier, la présidence espagnole de l’Union européenne avait exclu tout sauvetage financier du pays par d’autres pays. Aujourd’hui, Georges Papaconstantinou, le ministre des finances grec a prononcé son acte de contrition en déclarant au journal financier italien Il Sole 24 Ore : « Nous n’avons pas demandé et nous ne nous attendons à aucune aide de la part de la BCE ou d’un Etat membre de l’UE. » Une délégation d’experts de la Communauté européenne et de la BCE viennent de terminer à Athènes une tournée des ministères, qui les a successivement menés à celui des finances, de l’économie, de la défense, de l’emploi et protection sociale et de la santé, afin d’énoncer les mesures d’économie dont il est attendu qu’elles soient prises. La liste est en soi éloquente du large éventail présumé de celles-ci.
La Grèce est devenue pour un temps le labo de l’Europe. C’est là que va être expérimenté un plan intitulé « programme de stabilité et de croissance », qui est destiné à faire école, à n’en pas douter. Une expérimentation grande nature s’engage, destinée à éclairer les gouvernements, dont les leçons générales pourront être tirées et les mesures particulières adaptées à chaque pays. Afin qu’aucune échappatoire ne soit possible pour le gouvernement grec, celui-ci va être mis quasiment sous tutelle, sans le dire. Il est prévu que, dès le mois prochain, la copie du plan d’austérité rendue puis avalisé par Bruxelles, des missions d’experts se succéderont régulièrement à Athènes afin de superviser son application.
La rigueur de ce qui se prépare ne doit cependant pas masquer qu’un soutien financier devra in fine être apporté au gouvernement grec, qui sera alors justifié par les efforts qu’il aura lui-même engagé. C’est en ce sens qu’un compromis est là aussi inévitable, une fois que la position du curseur délimitant l’ampleur des efforts que les Grecs vont devoir accomplir sera tranché par leur mentor européen.
Dans les deux cas qui nous occupent, l’effort financier principal reposera néanmoins, même si une certaine souplesse y est mise et des délais accordés, sur les épaules des contribuables et des citoyens. Ce qui est recherché, c’est la tension maximum qui va pouvoir être donnée à la corde sans qu’elle ne se rompe. Tout cela fera ensuite jurisprudence, espèrent ceux qui voudraient l’évaluer au mieux, grâce à la force de l’exemple. Rien n’est moins garanti, des marches arrières sont à prévoir, comme la situation islandaise est en train de nous le montrer.
72 réponses à “L’actualité de la crise: premières pentes d’une rude montée, par François Leclerc”
Il y aurait donc une caserne d’experts pompiers européens . C’est mieux que rien . D’autant qu’apparemment ils étaient assez nombreux , polyvalents et mandatés , pour connaître beaucoup , à défaut de tout savoir .
Manque plus qu’un président élu pour avoir le cran et la légitimité de changer les » pièces principales de la machine . »
Car , pour faire suite aux exégèses sur amont/aval , on est encore selon toute apparence dans le pilotage aval .
de vos analyses sur les flux financiers, sur les futures politiques d’ajustement structurel, les seuls haussements de ton auxquels vous faites référence concernent les dirigeants……….mais pas un mot sur les réactions possibles des populations que vous appelez pudiquement contribuables (à tondre) et/ou citoyens( potentiellement respectueux des futures décisions des dirigeants?);Serait-ce que vous êtes définitvement pessimistes sur leurs capacités à s’opposer aux diktat…..démocratiques de leurs dirigeants ?
Tout le sens de ce billet est au contraire de dire que ce sont les réactions populaires qui sont craintes et commencées à être évaluées. J’ai du mal m’exprimer.
Si je distingue contribuable et citoyens, c’est pour prendre en compte que si tout le monde n’est pas imposable une hausse de la TVA (par exemple) n’épargne personne. De la même manière que je ne parle pas des travailleurs, pour ne pas oublier ceux qui ne le sont pas. La catégorie des électeur est également exclusive de ceux qui ne peuvent ou refusent de l’être.
Bref, ma pudeur n’a d’égal que l’ampleur de mes problèmes de terminologie !
pourquoi faudrait-il craindre un mouvement populaire; plus le temps passe et plus on se rend compte que ce sera probablement la seule façon de débloquer la situation; on voit bien que toutes les autorités font vite marche arrière dès que ça commence à s’agiter un peu, comme l’annonce du référendum ;
cette éventualité fait peur; elle doit donc rentrer comme élément de la négociation; sinon, que nous reste-t-il ?
François,
je ne vous répondais pas, puisque je dis la même chose que vous ;
@François :
la clarté de votre billet est limpide
il est évident que le « laboratoire grec » donnera quelque part la mesure de rigueur à venir.
il convient cependant de mettre en exergue les différences entre les différentes cultures sociales des pays constituant l’Europe.
nul doute à mon sens que les mesures applicables les pays pays du nord de l’Europe le seront différemment dans les pays du sud.
question de culture et de tradition sans doute !!!
il n’en reste pas moins que la recherche du niveau maximum du curseur est en cours !!!
François,
Votre appréciation est hélas criante de vérité.
En employant le terme « labo », vous me faite irrésistiblement penser au Chili, transformé sous Pinochet, en sinistre laboratoire des Chicago boys.
Mais d’où vient donc cette extraordinaire assurance qui donne aux élites une capacité, jamais démentie, de mener les peuples à la cravache, avec le savoir faire d’un maitre de manège ?
Je ne suis pas sur qu’il s’agisse d’une conduite à la cravache ( équitation allemande) . C’est plutôt une conduite à la mode équitation école française ou brésilienne , tout en petites touches , sans brusquer le cheval .
En fait le principal ennui , c’est qu’on ne connait pas le manège et qu’apparemment , pas plus le cheval que le cavalier n’ont envie de le connaître .
Parfois le cheval se demande s’il a bien besoin d’un cavalier . Il ferait mieux de se demander ce qu’il veut faire .
Trente ans de slogans (néo)libéraux cela laisse aussi des traces …
A force de les répéter urbi et orbi le plus grand nombre a fini par croire que seuls les capitalistes créent les richesses.
Souvenons-nous, il y a encore deux ou trois ans évoquer la notion même de capitalistes vous faisait immédiatement taxer de communiste.
L’élite peine elle-même à abandonner ses vielles routines intellectuelles, même si des fissures apparaissent ici ou là sans pour autant que les nouvelles conceptions ne soient réellement par eux appropriées.
Des raisonnements qui nous apparaissent maintenant évidents, introduits par Paul avec brio, notamment celui concernant le rapport de force — en amont — s’établissant entre capitalistes, entrepreneurs et salariés pour la distribution des surplus générés par la croissance, ou encore celui qui explique le taux d’intérêt pratiqué par les banquiers comme le résultat d’une redistribution du surplus défavorable aux salariés, tous ces raisonnement ne font pas encore partie du sens commun, alors même que ce sont des clés essentielles pour comprendre la crise et par la même en sortir.
Bref, il me semble qu’il manque encore trois ingrédients : premièrement que la crise s’aggrave encore, deuxièmement que tout l’éventail des réponses classique (mais si non conventionnelle) ait été épuisé si bien qu’il ne restera plus comme alternative que l’innovation ou l’effondrement du système, et enfin qu’une nouvelle conception de l’économie imprègne suffisamment les esprits pour qu’émergent de nouvelles majorités politiques.
Les évènements, le rythme de l’évolution de la crise, le degré de pénétration des nouvelles idées sont bien entendu autant de facteurs qui agissent l’un sur l’autre et sont d’autant plus difficiles à anticiper. Du moins à mon modeste niveau. Ceci dit, les esprits les plus avisés comme Paul ou François, voire vous-même, ne semblent pas avoir une vision très précise des choses — quant à la configuration générale du système — qui vont se produire à l’horizon même d’un an ou deux. Ce n’est pas forcément un mauvaise chose, car cela signifie que le système dans son instabilité même porte les prémisses de sa mutation à venir.
La soumission.
Le Chili est sans doute un des pays les plus prospère du continent. Pour avoir travaillé dans divers pays de la région, je peux vous garantir que le climat des affaires au Chili n’a rien à voir avec celui de ses voisins.
Les Chicagoboys n’ont pas fait que du mal.
Comme évoqué dans les commentaires d’un de vos précédents articles, les problèmes de l’Islande et de la Grèce semblent se situer sur des plans différents. Privé pour le premier , public pour le second. On demande à l’état Islandais de payer les dettes de la banque qui a fait faillite alors que celle ci n’a pas été privatisée. Cela veut il dire que l’ Europe est prête à aider l’ Islande d’un point de vu public ( déficit de l’état ) si l’état islandais accepte de payer pour rembourser les client GB/NL lèsés de la banque Islandaise, alors qu’il n’en a aucunement l’obligation. Sauf à parier que cela passera inaperçu pour la popoulation européenne, la direction eurpoéenne me semble perdre toute crédibilité pour la suite des événements
A propos des dettes de l’Islande.
comme je l’ai indiqué dans un commentaire précédent, le dogme consistant à dire qu’il faut rembourser ses dettes (ce qui semble la moindre des choses) est peut être discutable au niveau des états.
Prenons le cas de l’Islande – au hasard 😉 .
1) Que se passera t-il si elle ne rembourse pas?
2) Et quels sont ses créanciers? Si c’est une ou plusieurs banques, je pense que personne ne pleurera trop fort
1)Si elle ne rembourse pas, je pense qu’aucun pays ne l’envahira. Elle ne pourra plus emprunter diront certains. Peut être, mais ce n’est pas sûr. Tout dépend des raisons qu’elle donnera pour emprunter. Si c’est pour spéculer sur des marchés finaciers, sûrement pas. Si c’est pour mettre en vlaleur ses ressources géothermiques, je pense au contraire que nombre d’entreprises se précipiteront pour investir en Islande.
2) Pensons maintenant à ses créanciers, et aux éventuels petits épargnants qui lui auraient prêté par l’intermédiaire d’institutions financières. Je ne connais pas les chiffres, ni la situation personnelle de ces éventuels petits épargnants. C’est le seul cas dans lequel, éventuellement, les pays des ressortissants concernés peuvent éventuellement réagir: mais je ne pense pas qu’on soit dans le même contexte que les emprunts russes. Alors …
Bruno Lemaire
Tribune : Menaces sur Alcatel – mais que font les autorités françaises et communautaires ? par Nicolas Dupont-Aignan
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2949
Tribune : Menaces sur Alcatel – mais que font les autorités françaises et communautaires ? par Nicolas Dupont-Aignan
Pour rebondir sur le protectionnisme hésitant de Mr Jorion, iil n’est plus temps de tourner autour du pot, l’Europe et ses politiques sont soit corrompus ou aveugles et semblent bien fragiles face au dragon chinois et les pays d’Asie
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2949
Sur l’article critique de Dupont-Aignan: et si nous relancions une TVA sociale ciblée?
Ce papier laisse évidemment songeur, et laisse présager des lendemains qui déchantent pour la France industrielle, même si l’exemple d’Alcatel n’est peut être pas le meilleurs exemple, tant les erreurs de stratégie de ses dirigeants depuis plus de 10 ans sont patentes: dans ce cas là présenter la mondialisation comme la cause du déclin d’Alcatel me semble un peu léger. Mais l’argumentation de Dupont-Aignan reste solide.
Rien ne semble pouvoir être fait pour empêcher les firmes multinationales de délocaliser où bon leur semblent, surtout pas en tout cas la commission européenne, et son dogme de « concurrence ».
Après avoir, comme Paul Jorion sans doute, et beaucoup d’autres avant lui et avec lui, émis des doutes sur l’intérêt d’un protectionnisme (on sait quand il commence, on ne sait jamais quand il s’arrête, quand il faut l’arrêter, et s’il faut l’arrêter), je serais maintenant d’un avis contraire, au moins pour certains secteurs de l’industrie.
Du point de vue du consommateur, bien sûr, plus les prix, donc (?) les coûts), sont bas, meilleur est son pouvoir d’achat, toutes choses égales par ailleurs. Mais comme il se trouve, hélas, que son pouvoir d’achat dépend de la rémunération qu’il reçoit, s’il se retrouve au chômage du fait des délocalisations qui poussent les entreprises à faire produire dans les zones à bas coût, les choses ne sont pas vraiment égales par ailleurs.
D’où ma suggestion – à amender, sûrement, à critiquer, sans doute, à rejeter totalement, j’espère que non.
Autant il faut sans doute laisser jouer la concurrence (et donc perdre des emplois) dans les secteurs produisant des biens de base (disons, pour être rapide et un peu simpliste, l’agro-alimentaire et le textile), autant, pour tout ce qui n’apparaît pas être de première nécessité, taxer tous les produits provenant de zones à bas coût, dans lesquels ni les salaires ni les conditions de travail, ni le respect de l’environnement ne sont considérés comme raisonnables. Dit autrement, de m^me qu’il y a, paraît-il,une liste grise ou noire des paradis fiscaux, autant il devrait y avoir une liste grise ou noire des pays ne respectant pas suffisamment les droits des travailleurs et l’environnement.
Ainsi, par exemple, pour les téléphones portables qui seraient fabriqués en RPC – exemple de pays gris, une TVA de 200% pourrait etre appliquée.
Pour un pays « noir » fabriquant les mêmes produits, une TVA de 300% serait appliquée.
Il ne s’agit nullement de sauver uniformément des secteurs en perdition – le combat serait perdu d’avance – mais de faire en sorte d’égaliser un peu davantage les conditions de production des différents pays, ce qui serait d’ailleurs une bonne incitation pour les pays gris à s’amender, et pour les pays noirs à se rapprocher du gris. On pourrait dire et faire la même chose pour beaucoup d’autres biens, sans doute importants, mais moins vitaux que les biens de première nécessité, et qui incorporent souvent pas mal de matière grise et de compétences.
Bien entendu, on souhaiterait que de telles résolutions soient prises au niveau de l’Europe. Dans le cas contraire, et même si je suis plutôt européen, il ne ma gênerait nullement que la France décide seul de cette position: je suis d’ailleurs convaincu que beaucoup d’autres pays de la zone euro suivraient son exemple.
Je ne suis pas sûr d’ailleurs que nous ayons beaucoup d’autres choix, si nous voulons réellement échapper au scénario catastrophe évoqué par Dupont-Aignan et pas seulement par lui bien sûr.
Bruno Lemaire.
@ Bruno Lemaire
Vous dites « Autant il faut sans doute laisser jouer la concurrence (et donc perdre des emplois) dans les secteurs produisant des biens de base (disons, pour être rapide et un peu simpliste, l’agro-alimentaire et le textile) »
Je dirais que concernant l’agro-alimentaire il est vital de conserver des forces productives dans notre pays.
L’alimentation est quand même la base de la vie.
Et je pense que chaque pays devrait conserver une activité dans ce domaine et ne pas laisser le savoir et les moyens de production de nourriture partir ailleurs. Ni dépendre de l’extérieur pour cet approvisionnement ou pour les intrants nécessaires (je pense notamment aux brevets et licences sur les OGM).
Qui sait ce que l’avenir réserve … C’est vital et essentiel. Surtout avec le peak oil qui vient.
De même je ne trouve pas sain de dépendre d’une seule multinationale pour nos graines et nos semences (ie les OGM). Qui sait ce qui peut arriver …
Il se passe des choses extraordinaires, en Islande :
http://www.ernaomarsdottir.com/
L’énorme problème de toute élite dirigeante, c’est qu’une structure sociale, quelle qu’elle soit, ne peut fonctionner qu’avec l’approbation au moins passive du peuple, c’est à dire de ceux qui font réellement tourner la machine. A fur
La solution à cette crise pourrait être simple…
http://www.lesmotsontunsens.com/le-trafic-de-drogue-a-sauve-l-economie-mondiale-selon-l-onu-6661?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
Si ce qui est dit est vrai, il suffit de ponctionner tout ou partie de ces sommes crapuleuses.
Les problèmes de déficits divers seraient résolus comme par magie et nous n’aurions pas à …travailler plus pour gagner autant voire moins.
Au dela de la boutade, cela signifierait que la finance mondiale est grandement, dépendante des capitaux mafieux.
Un avenir radieux en perspective…
Bonjour,
Ce qui arrive à la Grèce est à mon avis utile et interessant. En effet nous sommes tous concernés. La croissance des déficits est considérable dans tous les pays européens. L’année 2010 marquera une avancée décisive avec des rentrées fiscales particulièrement faibles. Le défi démographique est à notre porte avec le vieillissement de la population qui amènera un grand nombre de retraités au cours des années prochaines accompagné bien sur de fortes dépenses de Sécurité Sociale.
C’est un défi et une gageure qui vont s’imposer au cours des prochaines années. J’espère lire dans vos colonnes quels sont les choix et les possiblités de nos pays pour surmonter cette épreuve qui me parait très difficile.
L’énorme problème de toute élite dirigeante, c’est qu’une structure sociale, quelle qu’elle soit, ne peut fonctionner qu’avec l’approbation au moins passive du peuple, c’est à dire de ceux qui font réellement tourner la machine. A fur et à mesure que cette méga-crise s’approfondira, l’exercice d’équilibre entre les intérêts des classes dirigeantes et les intérêts des classes populaires deviendra de plus en plus périlleux. Ce n’est ni une question de justice, ni de morale, c’est simplement qu’une société bien organisée doit respecter les désirs des uns et des autre.
autopoïèse (gr. auto : soi-même, poièsis : production ; néologisme) Propriété d’un système qui se produit lui-même. Cette propriété est due à la présence d’une boucle fermée entre son organisation (réseau) logique et les processus physiques dont il est le siège. « Un système autopoïétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui : a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui b) constituent le système en tant qu’unité concrète dans l’espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. » (F. Varela).
le capitalisme est un systeme autopoiese!
ses agents sont les humains,leurs organisations et la nature
rétroaction Propriété de nature cybernétique des systèmes dont une partie du signal de sortie est renvoyée sur l’entrée. Cette injection peut se faire : 1) sans changement de signe : rétroaction positive, avec renforcement explosif du signal d’entrée 2) avec changement de signe : rétroaction négative, avec neutralisation du signal d’entrée. (homéostasie).
le profit est la rétroaction positive!(la speculation en fait partie)
dites-moi si c’est la speculation ou le profit qu’il faut supprimer?
le capitalisme va nous tuer comme un cancer,generalement doucement mais surement à moins que …
c’est frappant quand on connait la systemique,mais les riches&puissants s’en fichent,ils se goinffrent,alors …
bruno
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le bateau coule.
De plus en plus d’Américains n’ont plus d’argent pour consommer.
Encore plus grave : comme les Américains sont déjà surendettés, ils ne peuvent même plus emprunter pour pouvoir continuer à consommer.
Conséquence : le crédit à la consommation continue de s’effondrer de façon très inquiétante.
Et quand les Américains n’empruntent plus, quand les Américains ne consomment plus, c’est toute l’économie mondiale qui s’écroule.
L’année 2010 sera très très dangereuse pour l’économie mondiale.
Lisez cet article :
Etats-Unis : chute du crédit à la consommation sans égale depuis 1980.
Le crédit à la consommation aux Etats-Unis a baissé en novembre pour le dixième mois d’affilée, à une vitesse jamais vue depuis 1980, selon les chiffres officiels publiés vendredi 4 janvier.
Par rapport à octobre, l’encours des crédits à la consommation a reculé de 8,5 % en rythme annuel, a indiqué la banque centrale (Fed), qui tient les registres de cette série statistique depuis 1943.
En données corrigées des variations saisonnières, cela représente une baisse record de 17,5 milliards de dollars, bien plus forte que ne le pensaient les analystes, dont le consensus médian s’établissait sur un recul de 5,0 milliards.
La Fed a revu en hausse de 0,3 point son estimation de la baisse du mois précédent, à – 2,0 % en rythme annuel.
Les dix mois consécutifs de baisse du crédit à la consommation sont sans précédent dans les annales de la Fed.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/etats-unis-chute-du-credit-a-la-consommation-sans-egale-depuis-1980-08-01-2010-770151.php
Dans le Robert de poche, après la définition du verbe consommer, qui est assez intéressante,
il y a celle du mot consomption qui se définit ainsi :
consomption n. f. – Amaigrissement et dépérissement, dans une longue maladie.
C’est bref, mais que cela n’empêche personne de se souvenir que dans le mot consommation
il y a : sommation.
« Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le bateau coule »
Le bateau coule ?
@ domini CB
C’est ainsi qu’il faut proposer la déconsommation pour ne plus déconner en surconsommant.
Une surdéconsommation déconnante sans sommations, réduisant à la consomption DasultraLiberalKapitalTotal ?
Réponse à Bruno Lemaire lorsqu’il parle des « petits épargnants » je pense surtout aux spéculateurs « étrangers à l’Islande » qui ont placer leur argent uniquement pour spéculer et que je ne peux pas plaindre. La spéculation est l’art de « voir loin » et surtout de « prévoir » alors pourquioi « moi » contribuable français j’irai payer pour ces gens là.? Je n’ai rien à voir dans cette affaire.
Petits épargnants ou vilains spéculateurs, la question est posée, à juste titre, par Michel P.
Je pense que s’il faut effectivement tenter de sauver les « petits épargnants », les spéculateurs n’ont pas à être protégés. On pourrait ainsi imaginer que, jusqu’à 10000 euros (c’est un exemple) les épargnants soient renfloués, au delà, c’est leur affaire.
Cordialement,
Bruno Lemaire.
N’ayant jamais « joué » en bourse, ni acheté des actions (autrement que sans vraiment le savoir, « de mon plein gré à mon insu » – je n’avais qu’à lire mon contrat – par le biais d’une assurance-vie pour mon épouse) je ne suis pas vraiment concerné, cela aide à être objectif 😉
bruno ne confonds tu pas autopoïèse et homéostasie ?
un système homéostatique tend à vouloir se conserver (et donc s’autoréparer) .l’autopoïèse c’est au début du systeme ,lorsque les propriétés éméergentes se mettent en place .
un système social,un tabou ,un parasite psychique comme l’argent n’a d’abord pas d’existence physique mais grace à ses propriétés de réplication (prendre les fractales ou le cancer comme exemple n’est pas pertinent ,l’exemple le plus approprié c’est le coucou qui prend la place d’un autre oisillon ,ou le developpement d’un tocou bien un virus recombinant comme le hiv ) ce système « ce mème » va pouvoir se perenniser (la mèmètique étudie la diffusion de tels rites plus ou moins débiles) .
l’humanité devrait se doter de « superhistorioneurosociopsychoanthropoeconomicochamanoritualistes » qui porrait reconnaitre et isoler les invariants archaïques humains à travers le fatras technologique qui fait écran dans nos sociétés !
les films genre gi-joe ,le merchandising connexe c’est un culte votif à de martiaux demi dieux ,la progression labyrinthique passant du superflu à l’essentiel dans un supermarché renvois au Dédale ,aux jardins de la renaissance,le passage obligé face au notaire après le decès d’un proche permet une discussiion formalisée avec l’audelà etc
on pourrait multiplier à l’infini les exemples qui prouvent que l’humanité n’a su dépassé l’inconscient irrationnel du néolithique :
l’Homme étant biologiquement incapable de s’affranchir de certains modes de territorialisme dont le capitalisme fait parti est condamné à moins qu’un nouveau paradigme apparaissent ,et à moins que l’humanité puisse y devolopper autour un nouveau syntagme ,(la décroissance verte ,l’ultracapitalisme sont autant de facilités vers lesquelles on se rue faute de vouloir comprendre que le systéme a irréversiblement, divergé ) .
Sur l’indépendance alimentaire de chaque pays souhaitée par Flo
Flo écrit : »je dirais que concernant l’agro-alimentaire il est vital de conserver des forces productives dans notre pays.
L’alimentation est quand même la base de la vie.
Et je pense que chaque pays devrait conserver une activité dans ce domaine et ne pas laisser le savoir et les moyens de production de nourriture partir ailleurs.
Flo a évidemment raison: d’ailleurs, pour le moment, cela reste plus ou moins le cas pour la France, ou du moins pour l’Europe, m^me si, par exemple, les « petits LU » sont partis de Nantes pour aller en Tchéquie je crois. J’espère qu’ils n’arriveront pas rapidement en Chine.
Ce que je voulais signifier, dans mon commentaire, c’est qu’il fallait maintenir un curseur aussi délicatement que possible entre les bas prix de certains produits « de base » (même si la notion de produits « de base » évolue avec le temps: mes enfants et petits enfants considèrent que la possession d’un IPhone ou d’un mobile « android » est « vitale », et fait presque partie des droits de l’homme .) et la possibilité d’en acheter, donc sans perdre trop d’emplois.
L’agriculture est évidemment à tenter de conserver, pour l’ensemble de l’industrie agro-alimentaire c’est plus discutable, car plus difficile. MAis, après tout, pourquoi ne pas taxer (taxe grise ou raxe noire) plus de biens importés encore. Ce ne peut être qu’en regardant le plus finement possible les avantages COLLECTIFS entre prix plus bas, et emplois davantage conservés. Un « GRENELLE » de la TVA sociale me semblerait indispensable à ce sujet.
Merci donc à Flo de m’avoir incité à préciser mon point de vue.
Cordialement,
Bruno Lemaire
Juste pour rire un peu. L’extrême droite religieuse (la vraie, pas celle de LePen) vient de frapper.
http://20propositions.com/
Il y a donc au moins un socialiste delorien vivant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Lamy
C’est l’extrême droite socialiste.
Martine Delors Aubry Brochen en est ?
Pourquoi « extreme droite »?
Je n’ai pas encore lu le livre indiqué par Betov, mais pourquoi extrême droite. Serait-ce parce que les auteurs seraient des religieux? Si c’est la seule raison, autant dire que, pour Betov, tout ce qui est religieux est d’extrême droite, cela simplifiera. Mais tant d apriori ou de sectarisme m’étonne un peu. J’ose espérer qu’il y a d’autres raisons.
Par ailleurs, je ne pense pas que l’on puisse vraiment « réformer » le capitalisme (le « libéralisme », je l’espère encore), donc c’est plutôt le titre de l’ouvrage que je condamnerais a priori . Pour aller plus loin, j’attendrais d’avoir pu au moins parcourir le livre incriminé.
cordialement,
Bruno Lemaire
L’extrême-droite religieuse ?
Je dirais plutôt : les catholiques de centre-gauche.
Exemples de catholiques de centre-gauche :
– Ségolène Royal (sa photo en 2007 dans une église de Florence, en Italie : elle est agenouillée sur un prie-dieu, elle prie, etc. Photo parue dans Paris-Match, puis diffusée sur internet)
– Jacques Delors (la construction de l’Union Européenne est l’oeuvre des catholiques de centre-gauche et des catholiques de centre-droite)
– le lieutenant de Jacques Delors Pascal Lamy (patron de l’OMC)
Liste non exhaustive.
Oui, Evidemment que Delors, Ségo, et compagnie, sont l’extrême droite véritable. La droite, c’est Benoît Hamon, mélenchon, Europe écologie, etc. La clique Sarko n’existe simplement pas. Quand à la boutique nationaliste, c’est une pure forme sans autre contenu que de circonstances, qu’il serait bien difficile de qualifier.
Oui, Bruno, « tout ce qui est religieux est d’extrême droite ». C’est même le point central de sa définition, au côté de l’armée et du sport de compétition.
Pour des gens qui se piquent de refaire le monde, se conformer à la pensée unique, n’est pas un très bon point de départ. La religion est le pire des crimes contre l’humanité qu’un être humain puisse commettre: Le crime contre la pensée. Un violeur d’enfants, un fou criminel, un meurtrier sadique, peuvent tous être considérés comme des malades mentaux (donc irresponsables). Mais un criminel religieux n’est justement pas un malade mental. C’est un être humain qui, froidement, a décidé de sortir de l’humanité, en renonçant à l’esprit et qui essaye de pervertir les autres pour se conforter dans son choix tragique.
Le pire est qu’à l’origine de toute religion, il y a un mystique raté, et que, justement, la mystique est l’art de s’effondrer sur soi-même (très voisin du concept de renoncement à l’esprit). Une chose qui est radicalement incompatible avec quelque démarche sociale que ce soit, et dont un religieux ne peut avoir aucune idée, par constitution: La peur du vide.
Betov écrit : » Evidemment que Delors, Ségo, et compagnie, sont l’extrême droite véritable. La droite, c’est Benoît Hamon, mélenchon, Europe écologie, etc. La clique Sarko n’existe simplement pas. »
Mais … mais alors … qui est à gauche ? Le Parti Communiste ? Le NPA ? Lutte Ouvrière ?
Et qui est à l’extrême-gauche ?
Suis parfois intéressé d’entrer dans la conversation, j’y viens et j’en repars, comme une impression de ne pas avancer, comme l’impression que nous sommes peu intéresser dans cette crise dont finalement nous ne savons rien…
Aussi cette impression de complexité, d’une part nous devons ingurgiter chaque jours de nouvelles informations, de nouveau modes d’emploi de nos nouveaux instruments, où soit dit en passant, chaque fabricant semble tout faire pour que son appareil ne marche pas comme celui du voisin…
En fait sommes dans un monde où la connaissance est devenue si grande que humainement nous ne pouvons plus tout absorber et alors nous avons les comportements que nous avons à présent…
De temps en temps nous nous révoltons et de temps en temps nous nous comportons comme des autruches, dans tous les cas je dirai que j’ai atteint mon niveau maximal d’acceptation de l’absurdité humaine, en d’autres termes sans dire que tout est simple, nous complexifions à l’extrème ce qui devrait être simple…
Quelques chiffres, un grand TV Plasma vient de Chine pour 5 €uros, les chaussures c’est peanut, l’importateur paye 1/3 à la commande, 1/3 à la production, 1/3 départ usine, 2 mois pour arriver…
En d’autres termes nous sommes en frontière ouverte, si on peut faire travailler 10 chinois qui coûte moins qu’un français, qui ne se posent pas de question et ne critique pas tout à bout de champs, très sincèrement n’importe quel patron ira construire son usine en chine…
Maintenant le français a besoin d’argent pour acheter et logiquement le travail sert à cela, en d’autres termes je ne vois pas comment empêcher toutes les usines de délocaliser et les emplois disparaitre si on ne met pas un handicap au fait que l’on peut faire travailler 10 chinois contre 1 français avec moins de soucis… bref une Tva sociale juste pour permettre de donner une allocation aux français qui n’auront demain plus d’usine et plus de travail…
Je veux bien croire que le protectionnisme n’est pas une bonne solution mais face à cette équation infernale entre la chine et l’europe je ne vois pas comment empêcher la chute de nos pays face à l’approfondissement du chômage….
Le déficit de la France, 3% du PIB ou 15 à 15% du budget de l’état, équivalent à l’intérêt de la dette, équivalent à l’impôt sur le revenu, le 20 octobre chaque année depuis 30 ans plus d’argent dans les caisses de l’état…
Je ne parle pas de la dette sociale qui progresse, des dettes des régions, du déficit de la balance des paiements….
Sur la réduction des fonctionnaires, en retirer 1 sur 2 ce n’est pas une économie, il faut payer les retraités de la fonction publique car pas d’argent mis de côté donc pas de solutions non plus de ce côté…
Il y a bien les absurdités, les dépenses inutiles, les salaires trop élevés, mais ramenés aux problèmes que nous avons et le changement de mentalité qu’il implique est tel qu’il faudra des dizaines d’années pour y arriver…
Donc pas de solutions pour résoudre ces déficits compte tenu de la dette, du transfert des emplois, bien évidemment on peut croire à la croissance, elle va diluer la dette, mais quid de cette croissance, pic de pétrole atteint, pollution des sols et de l’eau, montée en puissance de l’Asie…
Bref comme le dit Mr Leclerc, Islande et Grèce sont les prémices de ce qui nous attend, en grandeur nature nous allons voir à l’oeuvre ces grosses têtes qui ne pensent plus, la croissance n’est plus possible telle que nous la connaissions, voilà le principal problème, ce n’est pas le capitalisme qui est en cause, nous sommes une société qui n’a pas arrêtée de croitre toutes ces années, quels peuvent être les relais de croissance de demain, voilà la vrai conversation qu’il faudrait avoir, ce ces réponses dépend en fait qu’il y ait une réponse à la crise actuelle…
La vraie question, sur quoi peut reposer une croissance aujourd’hui et avec quels moyens financiers et en matières 1ères, la science est grande dit on, suis tjs admiratif de voir que l’on peut élever un 1kg de poisson en les alimentant avec 6 kgs de poissons pêchés au fond des mers, suis tjs curieux de voir que l’on peut faire des champs d’éolienne avec à proximité une centrale électrique pour quand il n’y a plus de vent, suis tjs curieux de voir la déforestation du canada pour les chistes bitumineux, lorsqu’il faut mettre 2 litres de pétrole pour un fabriquer un….
Le commerce mondial à chuter de 20%, aucune raison pour que cela reparte, en théorie il occasionnera une nouvelle chute de 20% dans les mois qui viennent, sans doute en Asie se produira un petit miracle mais dans tous les coups en Europe nous sommes hors de ce processus probable…
Que faire alors, les américains ont inventé la machine à fabriquer du Dollar, c’est un leurre et nous le savons mais les chinois en fin de compte aime bien le dollar, ils achètent le monde avec, ils sont dans la configuration d’utiliser cette monnaie pour commercer en envahir le monde…
A travers ces mots juste dire qu’il y a bel et bien un problème européen, mine de rien, nous parlons de l’Islande, de la Grèce, de la Lituanie, tous des états européens…
Je me souviens … avoir été confronté enfant à l’un de ces jeux mathématiques proposés aux jeunes talents naissants (!) pour qu’ils puissent confirmer leurs dons et affirmer leur ego. N’insistons pas sur la suite. C’était au Palais de la Découverte, à Paris, et l’énigme à résoudre consistait à joindre par une ligne brisée de seulement quatre segments (sans lever la pointe du crayon) les 9 points représentés par les coins d’un carré, les points d’intersection de ses 2 médianes avec ses 4 côtés ainsi que l’intersection des médianes (ou diagonales).
Il y a une famille de solutions, mais pour la trouver, il faut que le raisonnement sorte de l’enfermement parfait du carré.
Voilà le problème devant lequel nous sommes placés, pour appréhender ce que serait une nouvelle société issue de la crise du capitalisme. Il n’y a que deux voies possibles : prétendre améliorer celui-ci ou penser qu’il faut repartir sur d’autres bases. La première d’entre elle n’a pas fait la preuve de sa justesse, ayant pourtant eu souvent l’occasion de le démontrer. La seconde est un chemin pas balisé, dont on ne sait où il mène. Elle a aussi failli, avec retentissement. Et pourtant, il est urgent de l’emprunter après en avoir tiré les leçons. Ce qui implique pas mal de curiosité et le moins possible d’à priori.
à rapprocher du mouvement Tea-Party aux USA ?
mais , au delà du constat richement illustré par les bulletins « météo » de F.Leclerc , quel type d’organisation sociale pourrait permettre l’applications de mesure qui ne seront pas consensuelles (dans un premier temps) , tel que la proscription de la spéculation sur les prix , par exemple.?
si l’on peut envisager une réaction de l’ensembles de la population aux mesures qui risques d’être mise en place dans les mois qui viennent , les classes moyennes ,seules encore solvables, se voyant porter l’ensemble du fardeau (on peut hélas imaginer que ceux qui ont amassé un capital conséquent ces dernières années (voire avant) disposent de solutions pour se soustraire à cette charge) et qui finiront une fois « éreintées » par rejoindre l’ensemble , il est à prévoir une « contre-réaction » .
l’apparente « aboulie » de nos dirigeants politiques est plutôt une « paralysie » devant les décisions à prendre dont ils savent qu’elles vont violemment tendre les relations sociales.
et là , je voudrais revenir sur cette histoire de théorie du complot…
il n’y a pas complot , mais collusion d’intérêts entre personnes qui estiment donc avoir « intérêt » à se concerter pour les sauvegarder (leurs intérêts!!)
se concerter sous-entends « discrètement » , pour que cela reste efficace +++ , tout bêtement ……d’où cette « apparence de « complotage »
cf : le fonctionnement de la « Synarchie » (année 20-40)
Après la Norvège, le Danemark et la Finlande viennent d’apporter leur soutien à L’Islande, refusant à priori de lier le versement de leurs aides financières au conflit Icesave, tant que les engagements internationaux du pays n’auront pas été remis en question.
Ce que l’on peut traduire par : tant que le referendum n’aura pas rejeté la loi Icesave. L’objectif est bien d’en renégocier les modalités d’ici à ce qu’il se tienne. Le bras de fer est engagé.
M’enfin !
Des anglosaxons et des bataves riches placent du fric dans une banque islandaise assez bête pour se laisser escroquer par d’autres anglosaxons..
Il faudrait que les braves pêcheurs d’Islande remboursent.
Qu’ils pendent leurs banquiers et qu’ils aillent danser tous nus sur leurs geysers, je leur jouerai de l’accordéon…
Mais je suis prêt à parier qu’ « ils » (les bancolitiques) vont trouver un moyen pour que ce soit vous autres européens naïfs qui remboursiez… sans le savoir..
J’ai été étonné par ce membre de phrase:
« En visite dans une usine du groupe d’électronique de défense Thales, il (pdt Sarkozy) a expliqué mercredi qu’il n’était « pas anormal, avec une telle disparité des parités monétaires, qui est un problème considérable pour une entreprise (…) vendant en dollars, qu’on ait quelques éléments de production en zone dollar ». Une manière de reconnaître que face à la hausse de l’euro, la délocalisation est une solution pour les entreprises françaises… «
In LE POINT du 6/1
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-01-06/euro-dollar-reformer-le-systeme-monetaire-international-ou-le-defi-de-nicolas/916/0/411043
Pas d’autre solution…Sarko est résigné.
Oui. Sarko est résigné.
Il ne lui vient jamais à l’idée de faire le bilan du libre-échange mondial généralisé.
Il ne lui vient jamais à l’idée de remettre en question le dogme du libre-échange mondial.
Ce dogme du libre-échange mondial est le point de départ de tous nos problèmes.
Ce dogme du libre-échange mondial a des conséquences concrètes :
– placer l’ouvrier français en concurrence directe avec l’ouvrier polonais, avec l’ouvrier roumain, avec l’ouvrier bulgare, avec l’ouvrier turc, avec l’ouvrier chinois….
– tirer les salaires français vers le bas ;
– affaiblir de plus en plus le pouvoir d’achat des Français ;
– détruire de plus en plus la demande en France ;
– cela contraint les ménages à emprunter car leurs salaires sont comprimés, tirés vers le bas.
– Conséquence : le nombre de Français surendettés explose ;
– pour maintenir la consommation, l’Etat est lui-même contraint de se surendetter ;
– pour maintenir la consommation, l’Etat est contraint de distribuer des milliards d’euros aux Français sous forme de primes (prime à l’achat de logements écologiques, prime de rentrée scolaire, prime de Noël, prime à la cuve, prime à la casse, etc.)
– Conséquence : l’Etat se surendette. La dette publique explose.
– Quand l’Etat cesse de distribuer une de ces primes, le marché concerné s’effondre.
– L’Etat est donc condamné à distribuer des primes pour maintenir la consommation, car les Français sont maintenant trop endettés pour emprunter.
– Ce cercle vicieux n’est pas propre à la France. On le retrouve dans de très nombreux pays.
– Conséquence : l’année 2010 sera l’année des défauts de paiement. De plus en plus de Français seront en défaut de paiement. Et même des Etats seront en défaut de paiement.
– Après la deuxième vague de la crise, le dogme du libre-échange mondial sera peut-être remis en question.
Il semblerait que la France soit officiellement déclarée en faillite, maintenant sur France Culture, en direct
Ça y est on est fixé, après la grèce…la france.
Me suis bien fait eu…bon canular sur france culture 🙂
La france vient d’être déclarée en faillite. On va se taper les plans du fmi…youpiiii !
Canular Orsonnewellsien!
J’aime bien les canulars radiophoniques. C’est marrant …
… ou prémonitoire !
@6 d’evolution du sphenoide
la question est bien là
si le capitalisme etait encore au stade d’un systeme homeostasique ,alors de la regulation efficasse suffirait mais il est trop tard
il a suivi la spirale de la complexite,et il est au stade ou il se reproduit lui-meme comme dans l’évolution du cancer et plus « personne » ne sera epargné
(l’homeostasie est bien avant l’autopoiese, »malheureusement » dans notre cas)
et « personne » ne veut comprendre reellement la systemique de tous les processus quelques qu’ils soient et leurs consequences intrinseques car ces processus suivent tous la spirale de la complexité et c’est d’une certaine façon effrayant (nous en sommes les resultants) et merveilleux (nous en sommes les héritiers)(tout n’est que logique paradoxale)
nous avont été,nous sommes,nous seront tous des victimes collaterales du capitalisme (de l’oligarchie,de l’état(urss),de complexes militaro-industriels,etc)
quelques exemples : 1 milliard,voir d’ici peu 2 milliards d’humains qui ont faim
l’écart entre riches et pauvres se creusent inexorablement
20% de chomage ou de tres mauvaise vie qui ira à 80%,95% en 2100 si on ne change pas de paradigme
la terre est devastée,le rechauffement climatique n’y etant pour rien en premiere cause
etc
resultat : on ne peut que tuer la bete c’est à dire le profit
je sais,c’est effrayant car il est entré en nous par l’éducation,la culture,la publicité,la morale,etc
pourtant,il va falloir se faire violence
choisir ,en son temps, son destin : petain ou de gaule
je n’etais pas né,je n’ai pas eu à choisir
aujourd’hui,apres plusieurs années de recherche,je n’ai pas trouver d’autre solution et j’en suis désolé,profondement
je suis peut-etre en avance,pourtant,il est bien tard (mr leclerc en a l’intuition et son pessimiste est éclairant)
reflechissez par vous meme et agissez vous meme car « personne » le fera pour vous
courage (comme le dit mr jorion,et il va en falloir)
bruno
Je ne sais pas quel genre de négociation peut s’engager sur la dette « ICESAVE » mais il me semble que le vrai signal que les choses sont réellement en train de changer serait que, quelles que soient l’issue de ces « négociation » , le référendum rejette un compromis qui inévitablement mettra une partie du fardeau sur le dos d’Islandais qui ne sont en rien responsables de l’établissement et de la faillite de ce système.
Si ce qui nous est préparée est de tendre au maximum la corde sans qu’elle ne rompe … la seule stratégie viable pour ne pas finir pendu est de couper la corde.
D’ailleurs, sur quelle base le gouvernement islandais pourrait-il négocier ? Quel serait le « niveau de souffrance » acceptable pour sa population ?
Pour l’Islande, sans doute la peur des gouvernements européens, à travers un vote de refus des Islandais, ce serait la remise en cause de la décision d’un gouvernement, les députés Islandais ont accepté le principe du remboursement des états UK et Hollandais, par le vote des citoyens qui ne se sentent pas engagés par la prise de position d’une banque qui plus est privée…
Mine de rien, c’est la discussion que Paul et vous M. Leclerc tenez ici depuis longtemps, les islandais peuvent renier au gouvernement islandais le droit d’assumer la dette d’une banque privée…
Ce me semble je crois que face à un tel dilemme, cette dette va mystérieusement disparaitre, je suis songeur sur ce référendum, mon avis que ce sujet s’évanouiera doucement mangé par le temps…trop dangereux précédent politique pour tous les homme politiques de la terre ce référendum et un président Islandais pas con du tout de proposer cela…faudrait le faire rentrer dans l’europe, enfin un qui a une belle idée n’est il pas
En fait je crois que ce qu’il manque à notre société, une autre force que celle de la justice, de la police, du politique, sans doute l’église a représenté ce 4ème pouvoir, la possibilité de ne pas être lié aux autres forces même si on le voit à travers la religion musulmane, le pouvoir religieux vient parfois phagocyter le pouvoir politique.
C’est la nature humaine qui crée problème, jour après jour je vois combien des sectes se créent, juriste, économistes, Ratp, dockers, enseignants, notre société se déliquéfie, l’individualisme voilà le mal de notre temps, le chacun pour soi, sans doute à travers l’éducation de nos enfants avons nous fauté, c’est à la naissance que l’on donne des valeurs d’éthiques, dès le moment où l’individualisme a pris le dessus, la lutte est usante pour éviter que les forces centrifuges ne fassent exploser la société…
Il nous faudrait des hommes intègres, hors disons le ce n’est pas dans l’air du temps, aujourd’hui c’est avant tout, maximiser son profit personnel sous toutes ses formes en en minimisant les inconvénients, hautement humain…
Alors qu’elle est cette solution, capitalisme ou non, croissance ou non, si l’on peut mettre les hommes autour d’une table qui pourraient penser intérêt collectif et non individuel, cela aurait déjà fonctionné…
Notre société est sans doute devenue trop complexe que l’on cherche dans l’histoire et nos prédécesseurs une solution au défit du monde d’aujourd’hui….
Le monde est différent des précédents, tout simplement que trop de problèmes ont été laissés en suspens, retraite, respect de la nature et des richesses de notre planète, c’est cette accumulation de problèmes non solutionnés qui rendent la situation inextricable et pas le capitalisme…
L’économie est une science exacte dans le sens que un sous de dépensé doit avoir été gagné par une personne, en ce sens elle est têtue, on peut jouer avec ce sous mais un jour il réapparait, une image bien évidemment, ma conviction est que l’homme est son propre ennemi, je crois que si j’étais très riche je ne parlerai pas comme je le fais actuellement, je ne suis pas sincère avec moi, j’aimerai être riche et ne pas me poser de question, bien évidemment alors ce qui se passe actuellement ne me créerait pas de soucis particulier…voilà quand tu dois toucher 1.000.000 de bonus tu y tiens et tu feras tout pour l’avoir…c’est dans la nature humaine comme pour M. Jorion d’être le blog le plus fréquenté, c’est une reconnaissance des autres, hors nous avons besoin de l’avis des autres pour nous situer sur l’échelle de l’homme…bravo M. Jorion vous le méritez.
La nature humaine serait donc de se situer sur une échelle ?
Comme fils de sapeur pompier professionnel , ça devrait me réjouir , mais en fait j’ai préféré votre post de 10 h57 , qui était une approche pleine de bon sens du mikado qu’il faut dépatouiller , à celui ci où je vous rejoins cependant pour dire que l’angoisse actuelle n’est pas que due au capitalisme .
Et venir à bout d’un mikado , enfermé dans un carré , en faisant table rase , c’est pas de la tarte .
Surtout quand tout le monde veut jouer .
Il va falloir se donner le droit et les moyens d’avoir plusieurs « vies » .
Dans « The Economist » du 7 janvier 2010, la couverture et le dossier sont clairs, nets et précis : » ALERTE A LA BULLE « .
Les actifs sont surévalués.
La reprise actuelle est construite sur une gigantesque bulle.
http://www.economist.com/opinion/displayStory.cfm?story_id=15213157&source=hptextfeature
Que cherche t-on, et qui cherche t-on vraiment à sauver?
Des chiffres trouvés aujourd’hui sur internet: tout le monde les connaît, mais leur rapprochement pose de vraies questions:
2 000 milliards de dollars :
C’est la somme débloquée — en quelques semaines, et sans discuter — par les gouvernements planétaires pour endiguer la crise financière…
42 milliards de dollars :
C’est la somme qui selon latribune.fr serait nécessaire pour capturer et stocker le gaz à effet de serre d’ici 2020 — mais qui est visiblement « trop chère », vu ce qui se passe actuellement.
44 milliards de dollars :
C’est la subvention annuelle agricole qui selon la FAO (Food and Agriculture Organization) permettrait d’en finir avec la famine mondiale — même constat, il semble que cette somme soit difficile à réunir.
Alors, où sont vraiment les solutions, et les recherche t-on vraiment, au lieu d’amuser la galerie, tantôt avec le sommet de Copenhague, la grippe A, les pbs d’Eurostar, la peur des nouveaux arrivants (BRIC), les dettes de la Grèce, de l’Argentine ou de l’Islande ?
Au lieu de lancer des anathèmes à tout va, ou de se demander qui est le plus savant, cherchons ensemble des solutions aux vrais problèmes de notre temps et, en premier lieu, aux problèmes de base.
Bruno Lemaire.
Une commission parlementaire américaine veut entendre dans la semaine du 18 janvier le secrétaire au Trésor Timothy Geithner à propos du sauvetage de l’assureur AIG, selon un communiqué en ligne samedi sur le site de cet organe de la Chambre des représentants.
La Commission de contrôle et de réforme de l’Etat veut aborder à cette occasion la question de courriers électroniques révélés cette semaine par un élu républicain, Darrell Issa, montrant que la Banque de réserve fédérale (Fed) de New York, filiale de la banque centrale américaine, a conseillé à la compagnie d’assurances de ne pas rendre public « des détails clef sur les termes » de son renflouage par l’Etat.
Interrogé par l’AFP, le Trésor a refusé de dire si M. Geithner comptait témoigner devant la commission.
M. Geithner, qui a pris la tête du Trésor en janvier 2009, était le président de la Fed de New York lorsque celle-ci organisa entre septembre et décembre 2008, de concert avec le gouvernement de l’époque, le renflouage d’AIG avec plus de 170 milliards de dollars d’argent public.
Cette opération suscite toujours l’indignation de nombreux Américains et membres du Congrès qui n’acceptent pas qu’une part non négligeable de l’aide de l’Etat ait finalement atterri dans les mains de banques étrangères à qui AIG devait de l’argent, ou encore les millions de dollars de bonus versés par l’assureur aux employés de sa division ayant causé sa perte.
M. Issa affirme que les courriers électroniques qu’il a obtenus montrent que la Fed de New York a poussé AIG à dissimuler des informations à la commission des opérations de Bourse américaine (SEC) de manière à ne pas révéler qu’une partie de l’argent avancée par l’Etat allait finalement bénéficier à la banque française Société Générale, sa concurrente allemande Deutsche Bank, ou la banque américaine Goldman Sachs.
« M. Geithner n’a joué aucun rôle dans ces décisions », a indiqué à l’AFP Meg Reilly, porte-parole du Trésor, notant que celui-ci avait été cessé de travailler sur des dossiers « ayant trait à des entreprises précises, comme AIG » à partir du 24 novembre (date à laquelle le président élu Barack Obama avait annoncé sa volonté d’en faire son secrétaire au Trésor), soit avant les échanges de courriers incriminés.