L’actualité de la crise: leurs démons et les nôtres, par FrançoisLeclerc

Billet invité.

LEURS DEMONS ET LES NÔTRES

Les épisodes du feuilleton de la régulation financière se succèdent, selon un rythme qui s’étire de plus en plus, tandis que les versions qui en filtrent du coeur des différents centres mondiaux de la finance marquent leurs dissemblances, rendant la cohésion finale de l’ensemble par avance problématique. Sous la pression de lobbies auxquels nul ne semble vouloir ou pouvoir résister, les modestes intentions des projets de réformes de départ sont bousculées et écartées. Parmi les artisans de la course de lenteur qui se poursuit, les Britanniques semblent particulièrement tétanisés, ne voulant pas prendre le risque de perdre une partie de la contribution qu’apporte à leur économie les services financiers, si la City devait réduire sa voilure ou perdre des parts de marché, sans avoir rien en magasin pour la remplacer. Nous précipitant dans les bras de la régulation à la mode Américaine, c’est à dire réduite à la portion congrue.

En attendant, l’argent public a été mis sur la table. Et il est rappelé avec insistance que son mode d’emploi prévoit, dans ce sens là tout du moins, de le rembourser.

Quel que soit le dossier que l’on entrouvre, produits dérivés, hedge funds, centres non coopératifs (pour ne citer que les têtes des chapitres les plus importants), on constate que la régulation future y est détournée de ses principes, et réduite à sa plus simple expression ou presque. Que des opérations de diversion grand public sont montées par les gouvernements pour masquer leur inaction sur l’essentiel. Que les représentants du système financier n’ont pas d’autre objectif que de tenter de relancer la machine tout comme avant, après être parvenu à la réparer. Et, en attendant, de continuer de se tenir fermement aux mains charitables que les banques centrales leur tendent, dont elles annoncent qu’elles ne sont pas prêtes de les retirer. Laissant les Etats se dépatouiller avec leurs déficits et même les sommant de les réduire. D’adopter une bonne conduite, alors que ce sont eux qui sont les mauvais élèves. Placés dans une situation dont on rêverait, ils empruntent d’un côté de l’argent à coût zéro ou presque, pour le prêter de l’autre aux Etats à des taux déjà bien supérieurs et dont ils attendent qu’ils grimpent… Que l’on ne vienne pas, après, réaffirmer l’utilité sociale d’un tel système !

Cette situation pourrait être presque idyllique, pour certains qui s’en accommoderaient si elle devait durer, si elle ne risquait pas de se révéler une impasse. Ce qui risque de finir par devoir être reconnu, un de ces jours. Un gros mensonge, à la base de toutes les justifications que nous entendons, dont la conséquence est qu’il faut sauver le système financier à tout prix, pourra être alors démonté en place publique : l’innovation financière de ces dernières décennies n’est en rien une contribution essentielle à une croissance économique digne de ce nom (et a fortiori à toute mesure du bien être). Elle n’a su que générer, les unes après les autres, des bulles financières, porteuses de plus en plus de dégâts quand elles éclatent, en favorisant et s’appuyant sur une répartition inégalitaire croissante de la richesse. Induisant des sociétés qui – sous couvert de régime démocratique – évoluent vers de nouvelles formes de totalitarisme, appuyés sur des modes de contrôle social, affirmés ou sournois, qui tentent d’étendre leur emprise. Perpétuant sous des formes nouvelles non seulement l’exploitation des hommes (ils y sont habitués, et des compensations leur sont, selon les cas, plus ou moins chichement accordées), mais également celle de la planète, qui a le grave défaut de ne pas être remplaçable. Voici les véritables contributions de ce système, qui se défend avec acharnement ! Autant de raisons pour dire que l’on ne le regrettera pas, alors que l’on constate qu’il continue d’imploser !

Toutefois, ce qui va pouvoir sortir de cette situation ne baigne pas dans la plus grande clarté. De très sombres prédictions sont faites, s’appuyant sur des rappels historiques, annonçant de dramatiques issues. La moindre d’entre elle étant ce remède suprême qu’est la guerre, entrepris quand on ne sait plus rien faire d’autre, quand cela devient le meilleur moyen de faire la paix, dirait le nouveau Prix Nobel du même nom, qui emprunte au célèbrissime Carl Philip Gottfried von Clausewitz. Contre qui ? Les révoltes des gueux ne manquent pas.

Moindre mal peut-être, il nous est alternativement promis la montée en puissance d’un totalitarisme moderne, qui trouve ses références obligatoires dans la puissante oeuvre de George Orwell, et ses appuis dans ce monde absurde et malfaisant qui nous est préparé. Au nom de notre traçabilité qui est déjà largement avancée à grands renforts de technologies, de cette soupe idéologique qui nous est abondamment servie et qui associe déviance et marginalité sociale ou exclusion avec criminalité, avec également l’intrusion insupportable d’une classe de rambos qui paradent dans les scènes de notre vie quotidienne, etc…, etc… En bref, avec l’événement par devant d’une société du spectacle déjà brillamment dénoncée, ainsi que par en-dessous d’une autre, répressive et destinée aux irréductibles, ainsi qu’à représenter une menace immanente pour les autres.

Les dissidents d’hier et d’aujourd’hui, si faibles au sein des sociétés qui se réclamaient du socialisme ou le font encore, seront à ce compte-là les héros vénérés et copiés du futur, pour avoir montré les voies d’une résistance opiniâtre et sans concessions. Les samizdats de demain ne seront pas dupliqués au papier carbone, car ils sont déjà entrés dans le monde du numérique et du virtuel. C’est tout du moins la vision que l’on peut en avoir.

Tout cela est confus, fantasmatique à souhait, source anxiogène inépuisable au possible. Mesure qui le veut, s’il s’y arrête, la puissance et les effets collectifs de cette anxiété collective autour de lui. Incitant à sortir de la bibliothèque un ouvrage pour le relire, référence pour référence, un « Malaise dans la civilisation » qui a en son temps tenté d’esquisser un pont entre les concepts de l’analyse psychanalytique et celle de la société. Mais, malgré tout, ces craintes obscures n’en ont pas moins leur part de vérité et de réalité, sans qu’il soit désormais nécessaire de les inventer  !

Qu’a-t-on à y opposer de tangible, sur lequel il pourrait être construit  ? En premier lieu des pratiques sociales volontaires, mais minoritaires et éparses, en second d’autres, massives et qui se sont imposées sur Internet, au nom du partage. Toutes ayant en commun de chercher à permettre de s’évader de la sphère des échanges marchands, de la dictature de l’argent. D’affirmer des solidarités, des connivences, des satisfactions. De rechercher, à l’arrivée, une vie meilleure, à défaut de pouvoir rêver de l’imminence d’une société qui le serait. C’est beaucoup et peu à la fois.

Tout ceci renvoie – car des appuis ne sont pas de trop quand on s’efforce d’évoluer au mieux nos chances – à des débats historiques, à propos d’un grand saut qui s’est tragiquement terminé et qui a pourtant ébranlé le monde : la révolution russe. Ceux-là mêmes qui furent précipités au pouvoir, happés par le vide, discutèrent sans fin pour savoir s’il y étaient prêts ou non, avant qu’une partie d’entre eux saute le pas et y accède. Les conditions étaient-elles réunies, se demandaient-ils, alors qu’il était prévu dans les livres que les choses se passeraient autrement ? Devaient-ils prendre le pouvoir dans un pays de paysans au nom d’une classe ouvrière à peine existante  ? L’argument de ceux qui décidèrent d’y aller – les bolcheviks – était que l’histoire ne repasse pas deux fois de suite les mêmes plats. Qu’il y avait des occasions, en d’autres termes, que l’on ne refuse pas. On sait ce qu’il en advint.

Ne sommes nous pas, dans un tout autre contexte, plongés dans la même situation ? Avec le sentiment qu’un système a fait son temps et que celui qui pourrait lui succéder n’est pas prêt ? Et, circonstance aggravante, que l’on ne sait pas comment le destin pourrait être forcé, le voudrait-on ! En se demandant quelle dynamique pourrait s’enclencher, qui modifierait une donne prématurément servie, dans des temps que l’on mesure mal mais qui sont nécessairement comptés. En observant, avec le sentiment de déjà vu, ces radicaux qui ont décidé de ne pas attendre et qui, ultra minoritaires mais cela leur importe visiblement peu, ont choisi de changer leur vie. Parce que qu’ils n’en ont qu’une et qu’ils n’en peuvent plus.

L’inventaire de demain, cet exercice collectif auquel nous nous adonnons et qui a déjà donné de substantiels résultats, dans leur grande diversité revendiquée, n’est pas encore prêt à être ordonné. Tel qu’il est, il démontre cependant que la situation actuelle n’incite pas seulement à se poser des questions, mais également à y apporter des réponses.

L’un de ceux, des plus illustres et depuis décriés, qui avait enjoint de sauter le pas lors de l’épisode historique évoqué précédemment, avait eu une formule célèbre, une de plus, pour désigner ces situations d’exception, où « ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant, et ceux d’en-bas ne supportent plus d’être opprimés comme avant ». En approcherions-nous ? Allons-nous devoir improviser plus que nous ne pensons être prêts à le faire ?

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115 réponses à “L’actualité de la crise: leurs démons et les nôtres, par FrançoisLeclerc”

  1. Avatar de Paul Jorion

    François Leclerc et moi sommes en général sur la même longueur d’ondes. Ce n’est pas le cas sur ce billet-ci, comme certains d’entre vous l’ont déjà relevé : ils savent par mes billets et mes petites vidéos que je considère la voie de la conviction comme ayant seule un avenir, et je ne la vois pas hermétiquement bouchée.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Oh, la conviction, elle va de soi ! Sinon, que ferais-je ici ?

      Quant à l’avenir, comment pourrait-il être établi ? Il n’existe pas de portes qui ne puissent être ouvertes, mais dans les deux sens.

      Je n’ai fait qu’émettre des hypothèses, chercher des enchaînements, des relations et des causalités, comme d’habitude !

      Je ne demande qu’à être détrompé, et je peux m’expliquer plus avant.

      Heureusement, le spectre des ondes est ouvert …

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      @François Leclerc :

      Ma …motivation pour des issues continuant à s’appuyer sur une forme d’équilibre entre indiens et conquistadors , s’alimente de l’innocence de ceux que nous avons « mis au monde » . Cette motivation/conviction ne me lachera qu’avec la perte de conscience .

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Peut-être le hasard fait-il bien les choses, me direz-vous.

      En tant que descendant de Hollandais, j’ai fait une équipe d’enfer avec un ingénieur dont le nom de famille était Leclerc.
      Nom courant me direz-vous aussi mais avec le même esprit que vous, Monsieur Leclerc.

      Nous nous sommes souvent opposé et cela n’a fait que nous enrichir. Il fallait prouver à l’autre qu’il pouvait se tromper sans reconnaître que nous reconnaissions sa justesse.

      Faites comme nous avons fait, l’enrichissement par la différence.

      (ceci dit, je suis un peu dans le camps de l’impossibilité ou plutôt le refus de pouvoir prédire l’avenir. Mais cela ne n’engage que moi. 😉 )

    4. Avatar de Crapaud Rouge

      « la voie de la conviction (…) ayant seule un avenir » , certes, c’est la foi qui mène le monde, les sceptiques se condamnent à le regarder bouger, mais c’est conviction contre conviction : celle des méchants égale en intensité celle des gentils. Et comme les premiers sont généralement plus armés que les seconds, nul besoin d’être devin pour deviner qui va perdre…

  2. Avatar de johannes finckh

    à Paul:
    Pouvez-vous en dire un peu plus sur ces différences de point de vue?
    Oui, il faut sans doute « convaincre » pour que devinnent thèmes centraux les questions de la concetration des richesses et de ce qui la cause pour en trouver une issue.
    C’est vrai que la note du billet de François Leclerc est assez pessimiste, mais, malheureusement, le pessimisme est souvent « réalisme », même s’il faut continuer à proposer des débuts de solution qui pourraient corriger ce capitalisme destructeur

  3. Avatar de Iduunderstandanditsimpple
    Iduunderstandanditsimpple

    Alors que du côté de la perfide Albion on a parfois une pointe d’inspiration.

    Mr Hadlane travaille à la banque d’Angleterre :

    In an interview with the BBC World Service, Haldane said: “Some of the downsides of carrying around a big financial system are now evident to all.

    “If some of that were to migrate overseas that would be unfortunate but given the costs of carrying that financial system around, it may be a price worth paying.”

    Pendant ce temps la GS qui est visiblement passé à quelques heures de la faillite à l’époque http://www.creditwritedowns.com/2009/12/video-goldman-and-morgan-stanley-were-this-close-to-bankruptcy.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+creditwritedowns+%28Credit+Writedowns%29 menace d’envoyer 20% de ses mercenaires jouer au casino en Espagne : http://www.nakedcapitalism.com/2009/12/goldman-threatens-to-move-20-of-uk-staff-to-spain-to-escape-bonus-supertax.html

    Le manque de courage et le cynisme de nos « élites » me consterne, j’en suis navré mais j’ai l’impression que le seul langage qui les fera bouger est la violence physique, on a quelque part l’impression qu’ils la recherchent ..?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Vu la différence entre pays et peuples, ce serait effectivement, encore une bonne source de profits.
      Mais gardez-le pour vous.
      Diviser pour mieux régner est un truc qui marche encore au XXi ème siècle…

  4. Avatar de logique
    logique

    Comme vous le dites trés bien internet semble être devenu un outils alterntif a la désinformation médiatique. Il ne l’est pas toujours mais il reste un moyen de communication ou chaque peut y trouver se qui lui convient.

    Dans votre scénario de crise, il me semble que vous avez oublier de dire que cette outils de communication pourrait se voir innaccesible dans le ces ou la crise devrait empirer et prendre en forme plus violente (guerre ect …).

    Internet reste un espéce de liberté d’expressions tant que les choses se passe bien, disont n’empire pas. Dans le cas contraire Internet sera un piège pour ceux qui auront décidé de ne pas être en accord avec la classe dirigeante.

    Cette espace de liberté reste tout a fait virtuel dans l’absolu.

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      « N’ayez pas peur »
      Disait Pi XII…..
      Nous frisons donc la canonisation avec une auréole rouillée, sur le forum du salon de la komendentur!
      Logique… Tous sur la bonne longueur d’onde… Dans le même tuyau avec les mêmes robinets. Vive la traçabilité!
      Ah! Le mythe de l’anonymat de « l’honnête homme » sur le NET….

      Saint Paul, priez pour nous…. Et François, aux assises!
      Comme juré dans le « procès des conjurés », s’entend…
      Je m’autorise encore à rêver ma conviction face à l’éthique Sarkosiste: Le crime économique est un crime à part entière.
      (Article I de la constitution pour l’économie.)

      « Avant ils z »affaient les moyens de nous vaire parler, maintenant ils z’ont les moyens de nous vaire taire ! » (Colluche)

    2. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Logique logique!
      Il est probable que les blogs et les fora soient des aspirateurs et que nos opinions sont triées et mises en datas qq part.
      C’est déjà em…dant quant il s’agit de nous spammer pour vendre.
      C’est carrément inquiètant si c’est à but politique.
      Y en a qui disent que Microsoft laisse des backdoors à NSA!
      Même pas vrai!

    3. Avatar de logique
      logique

      sur le système microsoft tu as toujours 2 ou 3 port d’ouvert en permanence sur ta machine, dés que tu te connecte au reseaux. Mais il n’ont pas besoin d’aller directement sur les achines pour flitter l’essemble du NET. Les providers sont obligé de le faire pour eux en plus cest eux qui doivent payer l’installation des outils de « controle ».

  5. Avatar de BA
    BA

    Un million de chômeurs arriveront en fin d’indemnisation en 2010.

    Un million de chômeurs épuiseront leurs droits à indemnisation en 2010, après 850.000 cette année, selon une note de Pôle emploi consultée par l’AFP. FO, la CGT et la CFTC criaient lundi 14 décembre à l’ »urgence » alors que le patronat admet « un vrai sujet » mais veut « plus d’éléments pour réfléchir ».

    Patronat et syndicats étaient réunis pour leur négociation sur « la gestion sociale des conséquences de la crise sur l’emploi ».

    La question des chômeurs en fin de droits, traitée par un groupe de travail qui se réunira entre le 20 et 22 janvier, ne sera pas abordé en séance plénière avant le 26 février, a déploré Stéphane Lardy (FO). Or, « il y a une urgence sur les fins de droit dont le nombre est en train de monter en flèche, et l’Etat est concerné ».

    « La problématique des fins de droit, et particulièrement des seniors va exploser dans les mois qui viennent, on demande une solution avant que ce ne soit catastrophique », a souligné Gabrielle Simon (CFTC), déplorant un service public de l’emploi qui « ne sait réagir que quand la situation est dégradée ».

    Selon les chiffres de Pôle emploi, « le nombre de sorties du régime d’assurance chômage pour fin d’indemnisation est estimé à 850.000 en 2009, et 1.000.000 en 2010 » et « le nombre d’entrées en Allocation Spécifique de Solidarité est estimé à 149.000 en 2009, et 170.000 en 2010 ».

    Moins de 20 % seraient donc éligibles à l’Allocation spécifique de solidarité (ASS), environ 450 euros versés par l’Etat sous condition de ressources du ménage.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jFJyhDU7TnurfC2LxWs16bPF1HDQ

    En clair :

    – en 2010, un million de chômeurs arriveront en fin de droits ;

    – 170 000 chômeurs auront le droit de toucher l’Allocation Spécifique de Solidarité (450 euros par mois) ;

    – 830 000 chômeurs se retrouveront sans rien.

    Questions :

    Vont-ils réagir ?

    Comment vont-ils réagir ?

    Que vont-ils faire ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      En tout cas, BA, le « pole emploi » montre l’exemple.

      L’exemple de la perénité de l’emploi sur laquelle on peut construire des projets et donc une vie.

      Ils sont là pour montrer l’exemple, en effet,
      tout comme les forces de l’ordre qui respectent systématiquement la Loi,
      tout comme les politiques au service des peuples,
      tout comme les banquiers au service de l’économie,
      tout comme les employeurs ont compris que leur force était dans leurs salariés.

      Et donc, le « pole emploi » va péréniser l’emploi en recrutant 1000… CDD.

    2. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      « Vont-ils réagir ?

      Comment vont-ils réagir ?

      Que vont-ils faire ? »

      Ils vont monter un dossier R.S.A, comme les autres.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Dissonance, là, tout de suite, est que les chomistes savent que contrairement à 1993, leur situation sera bien pire, et, surtout, bien plus longue.

      Un coup d’hyper-inflation sera la petite étincelle qui va faire monter le bas-peuple vers les « hautes-élites ».
      En Islande, la hot-zélite n’ose plus revenir…

    4. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      A mon avis yvan, vous vous faites une opinion bien trop haute du niveau d’information, de culture et d’analyse des chômeurs, voir de la population en général.

      On ne peut déjà pas vivre dignement avec le R.S.A. aujourd’hui, j’en sais quelque chose. Si le contexte évoluait comme vous le dites, ça ne changerait finalement pas grand chose: On est d’ores-et-déjà tenu de choisir des modes de vie alternatifs; si la situation s’aggravait, ces stratégies prendraient une place plus importante, c’est tout.

      Si le fait que l’État ne garantisse pas le minimum vital à ses citoyens avait du provoquer une révolte, croyez-moi, ça fait belle lurette qu’elle aurait eu lieu.

    5. Avatar de Roland
      Roland

      100 % OK avec dissonance: Fin de droits = RMI/RSA. Que l’état casquera jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus.
      Le problème de fond posé par le billet de BA est jusqu’à quel point un état endetté jusqu’à la moelle des os pourra continuer à assumer des « minima sociaux », et que se passera t’il lorsqu’il ne pourra plus payer?

    6. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      @Roland

      Étonnante communauté de pensée: J’avais également songé un instant d’évoquer cette possibilité que l’État puisse à un moment ou l’autre se retrouver dans l’incapacité d’assumer le financement de la mesure mais m’étais abstenu par manque de temps (et un peu d’envie, je dois bien l’admettre).

      Toutefois allons-y: Après une petite recherche, il s’avère que le RSA soit financé par une imposition de 1.1% des revenus du capital des entreprises. Les amateurs des calculs d’apothicaires pourront ainsi s’amuser à déterminer les seuils suivants:

      – A recette fiscale constante, au delà de quel chiffre le nombre de bénéficiaires du RSA devient trop important pour que leur indemnité soit assurée?

      – A nombre constant des bénéficiaires du RSA , au delà de quelle chiffre des destructions d’entreprises les recettes fiscales ne permettent plus d’assurer le financement de la mesure?

      – Si l’on cumule les deux hypothèses précédentes, que peut-on déduire de la pérennité de la mesure?

      A vos calculettes.

    7. Avatar de Roland
      Roland

      Au pif, je dirais que quand nous atteindrons les 5 millions de chômeurs et 2 à 3 millions d’ex RMistes, c’est plié. Mais je fais confiance à nos dirigeants pour écrémer tout cela quitte à parquer les gens quand ça commencera à devenir un peu trop violent.

  6. Avatar de ledébleu
    ledébleu

    « Mettre en route l’intelligence sans le secours des cartes d’état-major »*, c’est ce qui se fait sur ce blog. Merci
    (* R. Char. Feuillets d’Hypnos )

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Avec seulement six étoiles artificielles pour GPS….
      L’état-major, c’est combien d’étoiles au guide Michelin? Vous avez dit Descartes? Qu’en pense Bison-Jorion ?
      Au rond-point…. On tourne en rond. Plus de panneaux indicateurs. Ca bouchonne.
      On attend sans doutes le secours de l’état et des majors… Ils ont une carte à jouer, elles sont toutes dans leurs manches.

      Tous à nos sextants en quête de l’inaccessible étoile, avec pour seuls alignements nos moulins à vent ! Pas courageux, mais plutôt téméraire…
      Mais après tout, vive l’Utopie en tant que telle, quoi qu’en dise le maitre de ces lieux qui par ailleurs joue son rôle de recadrage des illusions à merveille.
      Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies. » Oscar Wilde cité plus haut.

  7. Avatar de ybabel
    ybabel

    Ha enfin !
    Félicitations pour ce billet qui sort un peu la tête du guidon pour parler de la situation. Car la finance et l’économie dépendent symbiotiquement dirais-je de la psychologie des foules. Actuellement les marchés se comportement comme un junkie cyclothymique.
    Et l’évolution de la dissension élite / peuple ne sera pas sans conséquences sur la suite. Prises en flag d’adultère avec la finance le divorce avec les politiques est sur le point d’être consommé !
    D’après vous, quel impact peut avoir l’anxiété généralisée dans une économie « fiduciaire » ?

  8. Avatar de yvan
    yvan

    Une autre pépite de dés-information/information :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/12/21/la-chine-se-prepare-a-accueillir-des-millions-de-nouveaux-citadins_1283472_3234.html#ens_id=1090253
    « La Chine se prépare à accueillir des millions de nouveaux citadins »

    La Chine devient donc riche. A milliards.
    Chacun mesurera la propagande qui lui plaît.

    1. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      @ Yvan le petit fils de Flying Dutchman

      Ah ils ont des énarques en Chine?
      Ils ont remarqué que les villes consommaient plus que la campagne.
      Surtout que les écrans plats ne marchent pas directement au gaz de lisier.
      Alors ils chargent les villes!
      Logique.
      Il y a trop d’écrans plats à cause de la surprod. dûe au refus d’achat des chômeurs US.
      Cà fait envie aux paysans qui aperçoivent la starac sur le trop plein d’écrans très très plats dans les vitrines de Shangaï.
      On installe les paysans en ville et ils s’acharnent à travailler pour construire des écrans superplats3D mégaplats…afin de s’en acheter un… pour la campagne ,parcequ’en ville ils n’auront pas la place.

  9. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    « Si vous craignez vraiment une débâcle de l’économie mondiale, vous seriez plus inspiré de stocker des armes et des boîtes de conserve dans votre cabane au fond des bois [plutôt que de vous ruer sur les faibles quantités d’or disponibles]. » (Point de vue de Nouriel Roubini, économiste au Stern Institute de l’Université de New York (NYU), publié dans Les Echos du 21 décembre 2009)

    Je n’ai aucunement l’intention de suivre le conseil de Roubini, qui a dit des choses très sensées sur la crise ces derniers mois, mais qui n’est pas pour rien surnommé « Doctor Doom » (Docteur Catastrophe), car, comme on a pu le dire, nous sommes « condamnés à l’optimisme ».

    François soulève un point légitime: ne sommes-nous pas à un moment charnière tel qu’ont pu connaître les dirigeants bolcheviques en 1917? Ne faut-il pas sauter sur l’occasion puisqu’il n’est pas certain que l’Histoire « repasse les plats » une deuxième fois?

    Je ne suis pas bolchevique, mais je comprends le dilemme qu’ils ont pu ressentir. La difficulté est que la politique sur laquelle ils décidèrent de s’engager (« tout le pouvoir aux Soviets! ») n’était pas une option de gouvernement viable. Et ils s’empressèrent de bien le prouver en noyautant des soviets turbulents afin d’assurer leur prééminence, et, plus tard, leur dictature. On sait ce sur quoi ça a débouché…

    La question qui se pose, à mon sens, tout comme celle posée aux bolcheviques, est celle de l’institutionnalisation de l’action de ceux qui perçoivent la chute du capitalisme comme inévitable, à savoir: vers quelle forme d’auto-organisation et de gouvernement mondial devrait-on s’orienter? L’expérience d’Attac est là pour nous démontrer que la seule « volonté de puissance », fût-elle irénique, ne suffit pas, et que les coalitions d’intérêts, même en cas d’accord sur un programme économique sain, se transforment vite en tours de Babel miniatures quand elles n’ont pas à leur tête des personnalités et des groupes d’expression capables de faire avancer les choses.

    Il n’existe à mon avis qu’un seul choix: il faut d’abord s’appuyer sur des institutions représentatives EXISTANTES, tels les Etats-Généraux pour les révolutionnaires de 1789, et les transformer en véritables lieux d’exercice du pouvoir. Or, quels sont ces lieux possibles aujourd’hui? L’ONU, avec l’échec de la conférence de Copenhague, a démontré de nouveau son impuissance, du moins sous sa forme d’ »assemblée générale » des Etats. Mais il existe, en son sein et à l’extérieur, des organisations susceptibles de réorienter — voire d’imposer dans l’urgence — la politique desdits Etats, même si ce n’est pas au départ leur vocation: le FMI, la Banque mondiale, l’OMC, l’OMS, la FAO, etc. Comme Paul, je ne voue pas des gens comme Dominique Strauss-Kahn ou Pascal Lamy aux gémonies: ils ne font aujourd’hui qu’appliquer une politique prédéfinie pour eux, et sont entourés de personnes chargées de les « surveiller » dans l’intérêt des forces considérables du capitalisme finissant. Mais il n’est pas écrit qu’on ne puisse faire rapidement évoluer ces institutions en cas d’effondrement du système, car leurs dirigeants sont parmi les premiers à se rendre compte de l’inextricabilité de la situation. Je ne dis pas cela parce que je prête à DSK et à PL, entre autres, des dons de clairvoyance particuliers. En revanche, étant persuadé que ce ne sont pas des idéologues, je les crois perméables à des raisonnements qui tiennent la route, et je vais même jusqu’à croire qu’ils comptent parmi les rares leaders d’opinion, chefs d’Etat ou hauts fonctionnaires à percevoir l’inanité des mesures prises jusqu’ici pour endiguer l’empire des banques et empêcher une débâcle générale.

    A elles toutes, ces institutions peuvent — et doivent, à mon sens — constituer l’ossature du futur gouvernement mondial équitable que nous appelons de nos voeux: (1) une banque centrale mondiale, (2) un ministère mondial d’aménagement du commerce dans l’intérêt de toutes les populations, (3) un ministère de la répartition des denrées alimentaires (pour commencer) et de la charge environnementale. Si nous ne réalisons pas cet objectif, le choix qui s’imposera d’office sera celui du G20, qui n’aura vraisemblablement ni leader affirmé ni politique cohérente à proposer, hormis, à terme, la Chine, avec le cortège de mesures autoritaires et inhumaines qu’on peut facilement en attendre.

    Une chose me paraît sûre: tout effort visant à transposer à la planète une quelconque politique « nationale » est condamné à l’échec, et l’Occident, en ce sens, n’a de leçon à donner à personne. Il n’a que des compétences, des capacités d’expertise spécifiques à offrir. A contrario, c’est s’illusionner gravement que de croire que tel ou tel leader politique auto-proclamé « du Tiers-Monde » (un Ugo Chavez, par exemple) devrait nous servir de modèle. Il suffit de jeter un coup d’oeil à la politique intérieure du Venezuela ou de tout autre Etat du Sud comme l’Indonésie ou le Brésil pour s’en rendre compte.

    Commençons par jeter aux orties nos oeillères national(ist)es, soyons les avocats d’une audace transfrontalière inédite, « et la Patrie [à savoir: le monde entier] est sauvée! ». C’est sur cette voie que l’action revendiquée par Paul Jorion, celle d’un agent d’influence aux vues qui tombent sous le sens, prend toute sa valeur.

    1. Avatar de Roland
      Roland

      Mon dieu, quelle horreur. Non, tout le monde n’appelle pas un gouvernement mondial de ses vœux. C’est même une tendance que je redoute particulièrement. Je considère que tout cercle de pouvoir au delà de ce qu’en connaissent les individus qui le composent fonctionne contre les intérêts du groupe qu’il est censé représenter. Pour vous dire, pour moi seule la commune (de petite ou moyenne taille, disons 10 à 20000 habitants) est réellement représentative. Au delà, on est dans la dilution.
      Le gouvernement mondial, on y est. Il n’y a qu’à voir ce que ça donne… Et à quel point tous ces gens sont représentatifs de ceux qui les ont élus.

    2. Avatar de Roland
      Roland

      PS: On pourrait par contre s’interroger sur les expériences sud-américaines actuelles (à l’exception du Chili qui vient de retomber dans les joies du pinochisme light et de la Colombie d’Uribe, inféodée aux USA). Partout ailleurs, quand viennent les élections, on assiste à des réélections au premier tour avec des scores confortables. Curieusement les médias occidentaux n’en parlent jamais, sauf pour diaboliser.
      Il faut dire que ces dirigeants tentent d’appliquer une politique sociale et économique plus juste et dégagée autant que faire se peut de la spéculation et de l’inféodation traditionnelle aux états-unis. Ce sont des socialistes, pas des sociaux démocrates.

    3. Avatar de Claude ROCHE

      @jaycib
      Je suis en phase avec votre démarche .. et d’ailleurs je ne voue pas P Lamy aux gémonies (mais je n’ai aucune confiance en DSK).
      Ceci dit, je note une remarquable absence dans votre démarche : celle des institutions européennes.
      Or si nous pouvons avoir un quelconque écho c’est au travers de ces institutions que nous pourrons le faire et pour deux raisons

    4. Avatar de Claude ROCHE

      erreur excusez moi

      @jaycib
      Je suis en phase avec votre démarche .. et d’ailleurs je ne voue pas P Lamy aux gémonies (mais je n’ai aucune confiance en DSK).
      Ceci dit, je note une remarquable absence dans votre démarche : celle des institutions européennes.
      Or si nous pouvons avoir un quelconque écho c’est au travers de ces institutions que nous pourrons le faire et pour deux raisons
      – d’une part ces institutions ont force de loi à la différence des institutions mondiales ( nous vivons sous le régime de Traités contraignants de ce point de vue),
      – d’autre part parce que l’europe a à la fois la poids et une culture homogène pour peser sur les décisions mondiales : en s’en donnat les moyens un « blog jorion européen  » aurait une sacrée influence, à condition de ne pas viser d’abord le R Uni
      D’ailleurs je pense qu’il faut arrêter avec le mythe de la repentance. L’europe est en pointe sur les questions écologiques et elle a montré qu’elle savait faire preuve de responsabilité collectives en baissant les émissions. De plus, on ne peut pas dire qu’elle ne soit pas non plus un exemple en matière politique et économique . Le droit et la justice ne sont quand même pas morts en Europe et je voudrais bien voir quel pays peut tenir la comparaison
      amicalement

    5. Avatar de Jaycib
      Jaycib

      @ Roland

      Vous me semblez répondre à côté de la question. Si nous sommes déjà sous le joug d’un gouvernement mondial (idée contredite par ce qui vient de se passer à Copenhague, à propos), la solution ne consiste certainement pas à opposer le modèle « démocratique » d’une commune à la française. Nous sommes en effet dans l’urgence, et la question posée par François Leclerc a trait à la transition vers un monde post-capitaliste durant un processus d’effondrement. A terme, je ne suis pas plus que vous favorable à l’exercice du pouvoir par une nomenklatura bureaucratique, mais, dans l’immédiat, nous n’avons pas le choix. Nous ne sommes en effet pas à la veille de la création d’Etats-Unis du Monde, qui sont pourtant le seul moyen d’assurer une juste répartition du produit du travail des gens et l’aménagement de circuits de distribution permettant de nourrir le milliard de personnes qui crèvent de faim. Vos deux réponses suggèrent que (1) ce que vous vivez au quotidien obstrue votre champ de vision, car c’est de la survie de la planète qu’il s’agit, pas du renforcement de structures démocratiques à la française, (2) vous êtes, comme beaucoup d’autres, victime d’illusions concernant les expériences sud-américaines (Chavez? Non merci. C’est un bon orateur, mais un piètre administrateur, y compris des richesses de son pays et des infrastructures qu’il faudrait construire au niveau local). J’espère en avoir assez dit dans mon post des oeillères nationales qui nous interdisent d’envisager le futur dans l’intérêt de tous les peuples du monde. La solution exige que notre vision se porte au-delà de nos petites contingences…

    6. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Si un gouvernement mondial pouvait être réalisé avec les caractéristiques que vous lui prêtez serait-il selon vous
      le résultat d’un accord international entre nations ? A Deux, vingt, cent quatre vingt douze .. ? Si oui pourquoi alors un gouvernement mondial dès lors qu’il suppose préalablement que les chefs d’Etats se sont mis d’accord sur les sujets que vous citez ? (à moins que votre gouvernement mondial tienne plus d’une instance administrative que politique). Ce que je veux dire c’est que je vois mal l’équité que vous appelez de vos voeux se manifester spontanément dans la cadre d’un gouvernement mondial indépendant des Etats.
      Et puis comment faire respecter les décisions, par quelle force contraignante ?

      La seule hypothèse envisageable selon moi d’un ersatz de gouvernement mondial concernerait la situation où les Etats seraient tellement affaiblis, les sociétés humaines tellement désorganisées, qu’avant l’effondrement total, dans un dernier sursaut, une ultime prise de conscience, il serait fait appel à travers le monde aux meilleures compétences logistiques pour assurer une coordination mondiale des nécessités les plus urgentes en attendant une renaissance.

      Ceci dit, je partage l’idée qu’il faudrait que les grandes institutions internationales redéfinissent leurs missions respectives.
      Mais ce n’est pas vraiment une question de gouvernement mais plutôt une question de prise de conscience quant à ce que ne doit plus être l’économie et la finance. Si les gouvernants prenaient conscience de l’impasse générale en quoi consiste l’usage des vieilles idées et méthodes ils se réuniraient autour d’une table et définiraient rapidement ces nouveaux objectifs et les moyens de les atteindre.
      Un gouvernement mondial — au sens politique — serait alors inutile.

      Pour ce qui est de Lamy et DSK, à moins d’en faire des Lord Adair Tuner qui attendraient leur heure pour exprimer des idées réellement divergentes — ce qui à ma connaissance n’est pas encore arrivé — je ne vois pas quel rôle ils pourraient jouer, sauf à les placer dans le scénario catastrophe que j’ai esquissé dans le paragraphe précédent, où leurs talents de logisticien pourraient à la rigueur être employés. Des ONG humanitaires, et autres connaisseurs des situations d’urgence, des écologues, des ingénieurs agronomes feraient bien mieux l’affaire.

    7. Avatar de Roland
      Roland

      Jaycib: Nous avons déjà ferraillé par le passé sur le même sujet.
      Tout d’abord, pas d’attaques personnelles, je vous prie. Pas non plus de procès d’intentions concernant la largeur de vision qu’il faudrait avoir.
      Sur le fond: Vous admettez vous même que votre concept passe obligatoirement par l’établissement que vous espérez provisoire d’une nomenklatura mondiale. Vous m’expliquerez comment s’en débarrasser quand elle aura rempli ses bons offices. Toujours sur le fond, la notion de base de mon raisonnement est que l’administration d’une communauté humaine ne fonctionne en fait que quand ses membres se sentent responsables et solidaires des décisions prises. Le machin mondial sera difficilement contenu dans ces critères. Et puis pour finir, quand il est toléré des délégations de souveraineté, elles deviennent très rapidement contre productives, voire nuisibles pour les peuples en dépendant. Le gouvernement mondial aura t’il la couleur du FMI, de la commission européenne, ou pire encore? Je pense que ce sera pire. Le tout au final pour faire redescendre la contrainte et la souffrance vers ceux a qui on va demander de mettre en place cette structure. En effet, je n’adhère absolument pas à la nouvelle théorie qui veut des solutions mondiales aux problèmes actuels. Les solutions tiennent in fine à la bonne volonté de chaque communauté, à une meilleure éducation, au respect des droits humains et pas à leur abolition.

      Concernant l’Amérique du sud, pourquoi cette obsession à citer chavez? Pourquoi ne pas m’opposer castro tant que vous y êtes? Je vous parle de l’ensemble de ce continent, en précisant qu’il s’agit de tentatives. Je crois que des peuples qui réélisent leurs dirigeants au premier tour sont suffisamment rares pour être cités. On aimerait en dire autant chez nous, mais il est vrai que nous sommes des parangons de démocratie dont la mission première est de donner des leçons aux autres. Voyez vous, je ne méprise pas ces gens là. Bien au contraire, ils m’intéressent. Et quelque part, je les admire.

    8. Avatar de Roland
      Roland

      PS pour Jaycib: La survie de l’espèce humaine (pas de la planète qui en à vu d’autres) passe obligatoirement par la démocratie, la vraie. Tout abandon dans ce domaine nous précipitera vers le chaos. Et la vraie démocratie ne peut bien évidement pas être mondiale, ni même régionale.

    9. Avatar de Roland
      Roland

      Re PS pour Jaycib: La dernière fois que j’ai entendu le discours des œillères, c’était à propos de la mondialisation, justement. On vouait alors aux gémonies ceux qui n’avaient pas compris (les pauvres) les bienfaits de ce système.
      On à vu par la suite qui avait des œillères…

    10. Avatar de Jaycib
      Jaycib

      # Claude Roche

      Je n’exclus nullement un rôle pour l’UE, mais à voir tout ce qu’elle a pu NE PAS faire depuis le déclenchement de la crise ne m’incite guère à l’optimisme. En revanche, je crois possible une prise de conscience au parlement de Strasbourg. S’il devait s’y manifester une volonté politique réelle, bien entendu je pense qu’il faudrait s’appuyer dessus, et même en faire un champion de la « nouvelle société ». Pourraient ensuite se rallier à ce parlement rénové les Etats dont les leaders ont réfléchi à ce qu’il faut construire ou aider à construire. [A mon sens, Merkel est peut-être de ceux-là, peut-être aussi Zapatero, mais pas Sarkozy ou Berlusconi, ni les conservateurs anglais.] Rassurez-vous, je ne suis pas un avocat de la repentance; je souhaite seulement donner voix au chapitre les populations délaissées dont le nombre total dépasse largement celui des Européens.

      L’essentiel, à mon avis, est d’éviter une dictature du G20, qui se réduit aujourd’hui à une confrontation de type G2 entre les USA et la Chine, chacun étant (actuellement) prisonnier de schémas géopolitiques anciens. Mais je note que, tant en Chine qu’aux Etats-Unis, il existe des gens très qualifiés susceptibles de dépasser l’étroit horizon de leurs dirigeants et d’apporter leur pierre à un édifice nouveau. Cela est naturellement vrai aussi pour l’Europe.

      @ Pierre-Yves D.

      Je ne souhaite pas contourner les Etats, simplement les remettre sur le droit chemin, ce qui ne sera pas une mince affaire. La question est: qui va y contribuer? A en juger par l’histoire, la prise de conscience viendra sûrement de l’intérieur des pays les plus « avancés », mais si les « éclairés » se heurtent dans leurs états respectifs à l’obstacle politique que constitue leur gouvernement, il faut qu’ils puissent et sachent promouvoir une solution alternative transitoire aux états tels que présentement constitués. Considérant qu’il faut pouvoir aller au-delà des limites sans pour cela attendre que tout soit remis en question en succession plus ou moins rapide dans chaque état, les bureaucraties internationales me paraissent incontournables, à condition de bien comprendre qu’elles ne représentent qu’un stade provisoire de la prise de conscience et de la politique concrète en général. Le fait, cependant, est qu’elles existent et que nombre des experts que vous avez en tête y travaillent déjà. Je n’ai aucun désaccord de fond avec vous, ni d’ailleurs avec Claude Roche (en ce qui concerne la représentation de l’Europe).

      Ainsi que je l’ai dit, il faut surtout éviter de se retrouver dans un schéma de type G2, car cela aboutirait sûrement à une guerre entre les désespérés (américains) du capitalisme et les tenants (chinois) du nouvel empire. Avec l’aide et le soutien des G77, je ne renonce pas du tout à l’idée qu’une intelligentsia des pays dits avancés, aidée des ONG et des institutions existantes déjà identifiées, puisse parer au plus pressé et esquisser les contours d’une gouvernance mondiale démocratique qui ne soit pas constamment mise en échec par une multiplicité de situations régionales « balkanisées ». Il va de soi que les idées de Paul Jorion doivent pouvoir informer au premier chef les leaders de cette intelligentsia. A ce point de vue, le blog de Paul en version anglaise est appelé à prendre un bien plus grand essor que celui de son pendant français. Il faut savoir faire avec que l’on a.

      @ Roland

      Je ne vois pas comment la (ou les) démocratie locale peut avoir un effet positif sans se dépasser. Si on s’y cramponne, les phénomènes globaux cataclysmiques auront tôt fait de la balayer. La démocratie pour le bien du plus grand nombre reste à inventer. Ce ne sera pas facile, mais nous n’avons pas le choix. En agiter la forme comme modèle pour le reste du monde ne nous mènera pas bien loin. Nous ne sommes plus en Grèce avec une foultitude de cités-états, dont la plupart d’ailleurs, y compris Athènes, n’étaient pas vraiment démocratiques. Aristote lui-même était à Athènes un étranger, et il n’a jamais pu succéder à Platon à l’Académie pour cette raison.

      A supposer que le monde entier puisse être une sorte de super-confédération d’unités de 20000 habitants, nous arriverions vite à l’ingouvernementabilité totale. Le « tout » n’est pas soluble dans l’une quelconque de ses parties.

    11. Avatar de Roland
      Roland

      Jaycib : Avec toute ma bonne volonté, je ne comprends pas votre réponse. Je n’écris pas en Hébreu pourtant. Lisez les posts…
      Je n’ai jamais parlé de démocratie locale, ni fait allusion à la Grèce Antique. Vous vous auto suggérez des réponses, comme pour l’Amérique du sud. Une dernière mise au point, depuis l’antiquité, le monde se compose de pays parce que l’administration des hommes nécessite une communauté d’esprit, de langue, d’intérêts, de patrimoine, de culture, de racines. Tous les empires se sont effondrés Jaycib. Tous.

    12. Avatar de Jaycib
      Jaycib

      Ingouvernabilité, évidemment, pas le barbarisme ingouvernementabilité! Mes excuses.

  10. Avatar de stéphanie
    stéphanie

    Bonsoir,

    J’ai trouvé cette info particulièrement en phase avec vos derniers articles. Je tenais également à vous féliciter pour la qualité de vos articles qui m’aident à comprendre un peu mieux ce monde obscur de la finance.

    (Tradingsat.com) – Pourquoi le Crédit Agricole s’est il retrouvé en fin de semaine dernière en première ligne des inquiétudes sur l’impact de la mise en place prévue de critères plus sévères de solidité financière ?

    Parce que « les nouvelles contraintes, telles qu’elles apparaissent dans le document du comité de Bâle, réduiraient quasiment à néant l’intégralité des fonds propres Core, qui étaient de 29,1 milliards d’euros fin septembre », répond lundi un analyste parisien. Pire, « sur une base statique (au 30/90/09), les fonds propres Core de CA SA seraient fortement négatifs, de 6,1 milliards d’euros ! »,

    On comprend mieux pourquoi le Comité de Bâle, qui travaille à l’élaboration de nouvelles normes internationales en matière de fonds propres et de liquidité, a jeté un froid vendredi en dévoilant ses pistes de réflexion au contenu particulièrement strict et potentiellement pénalisant pour certains établissements bancaires, notamment français.

    Dans le cas souvent cité ces derniers jours du Crédit Agricole, le scénario évoqué par le Comité de Bâle conduirait en effet à déduire des fonds propres fonds propres « noyau dur » (core) l’intégralité de la mise en équivalence des CCI [certificats coopératifs d’investissement] de son capital Tier 1, des filiales d’assurance et de toute participation dans des sociétés financières en général. De même, l’avance d’actionnaires, qui doit être transformée en actions de préférence, ne sera plus admise dans les fonds propres Core.

    Un espoir cependant, alors que ces nouvelles règles ne devraient s’appliquer qu’à partir de 2012, la Commission bancaire viendra probablement plaider la cause du modèle français des banques mutualistes auprès du Comité de Bâle, afin d’influencer ses conclusions définitives.

    http://www.tradingsat.com/actu-bourse-137397-ACA.html

  11. Avatar de tomate
    tomate

    Bonsoir !

    Je reviens sur ce billet … cette ouverture … et prend connaissance de vos commentaires …
    C’est très intéressant … réellement !!!

    @ Francois LECLERC : …Il n’existe pas de portes qui ne puissent être ouvertes , mais dans les 2 sens … » Pourquoi MAIS ??? « MEME » ne conviendrait ‘il pas ???
    @ d’autres , dont Mr JORION : Voie de la conviction … conviction ceci … cela : Je suis surpris !!!! Mais , je suis plus encore avide d’obtenir des éclaircissements de vos propos , pour ceux qui ont utilisé ce terme … et s’ils veulent bien construire , ici même.
    @ d’autres : PESSIMISME ::: Je ne vois pas de raisons d’être pessimiste, aussi bien dans le billet de Mr LECLERC, que dans le présent ou nous vivons : J’y vois la fenêtre d’opportunité de nous découvrir, soi – même, à un environnement inhabituel … J’y vois de la CONSCIENCE , qui émerge à la surface … J’y vois le présent qui irrigue nos veines, nos sens, nos réflexions, nos actions…
    @ d’autres : Vous effectuez une « excursion » avec la religion : Soit !!! Elles influencent certains mouvements … Mais , j’avoue que la destruction ( tout un symbole, en tant que zone non humaine) de la ville d’IRENEE, m’agréerait bien … Un mensonge serait révélé… Il faut bien commencer par un bout !!!
    Enfin, mon achillée millefeuille m’apaise… le propolis l’a précédé… et mon ortie lui succèdera!!!

    1. Avatar de BAB64
      BAB64

      @Tomate

      « Vous effectuez une « excursion » avec la religion : soit !!! Elles influencent certains mouvement… », dites vous.

      Pour moi la religion, ou plutôt le Religieux, n’est pas une affaire d’excursion par rapport aux thèmes discutés dans ce blog. J’ai été, comme on dit, « élevé dans la religion catholique », comme beaucoup de français et, comme beaucoup aussi, il y a longtemps que j’ai déserté l’église. Mais je n’oublie pas pour autant l’origine chrétienne de l’Occident moderne, non pour y regretter, de façon, nostalgique la perte de la pratique religieuse, mais parce qu’il faut bien y voir la matrice de la société actuelle, y compris, pourquoi pas, dans ses déterminismes économiques. Je sais que chez beaucoup d’intellectuels modernes, invoquer le fait religieux vous vaut un rituel coup de pied à l’âne, surtout pour les chrétiens, mais il semble bien que l’homme n’ait jamais existé sans religieux et le mettre de côté, c’est probablement se priver de sa valeur explicative.

  12. Avatar de jean louis
    jean louis

    Aux acteurs de ce blog :

    Béotien, mais béotien impliqué évidemment,je ne peux que me réjouir à la lecture de tout ce qui précéde depuis l’article de F. Leclerc,ou depuis les plus récentes interventions de P. Jorion.
    Le « pessimisme » signalé,voire la déprime palpable,disparaissent devant toutes ces « rébellions » qui émanent de Personnes bien au fait des événements et ce bien au delà des médias-médiocres.
    Ici s’expriment, sainement et suscitant Espoir et Confiance, les idées les plus nobles …et les plus pertinentes quant à « notre » avenir,lequel ne peut qu’exister , d’où la quasi exultation en sortant de ces lectures quotidiennes, véritables éclaircies salvifiques dans un tohu bohu plongé lui-même dans une obscurité qui,livrée à elle-même et à ses auteurs,ne pourrait conduire qu’à l’anéantissement.

  13. Avatar de Karluss

    Les révolutions tournent mal, mais elles sont un point de rupture nécessaire, c’est le grand craquement de l’histoire des hommes. La dictature du prolétariat ne devait pas advenir dans un pays de moujiks, et pourtant elle a marqué l’histoire, et bien sûr, elle fut un échec totalitaire.
    Vous faîtes, peut-être involontairement un bel hommage à Guy Debord, subversif penseur, qui nous mettait en garde, il y a quelques décennies déjà, sur le diktat marchand, et le fameux spectaculaire diffus. Des grands esprits, il y en a eu d’autres, et une forme de conscience semble bien s’éveiller, notamment sur la toile. Mais elle reste latente, elle ne se matérialise pas. Qu’en est-il de nos habitudes, de notre fonctionnement ? Pour ma part, je constate que seule une petite minorité semble vouloir gravir les marches du nouvel héroïsme. Mais l’immense majorité reste dans un déni profond, trop affairée à poursuivre la conquête du rêve américain, surtout en ces périodes de consumérisme pathologique.
    La nécessaire démocratie est aussi notre prison, comme le prix à payer pour notre liberté illusoire. Il se pourrait malheureusement, compte tenu de l’absence de lucidité de la plupart, qu’une des vieilles ficelles qui jalonnent le cours de l’histoire de notre espèce, ne soit remise au goût du jour pour réveiller nos pulsions belliqueuses et nous conduire vers un désastre aveugle.
    Le sursaut médiatique de Paul Jorion depuis son débarquement récent est une bonne nouvelle, il est un peu notre prophète moderne, il sème la bonne parole et semble enfin écouté, et pris au sérieux. Mais il évoquait aussi récemment la bonne place détenue par les virus pour poursuivre l’œuvre évolutionniste. Nous ne sommes peut-être que des réservoirs à virus… ?
    Sachons rester humble.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      C’était volontaire !

  14. Avatar de johannes finckh

    Dommage que mon commentaire n’ait pas suscité des vocations!

    Je le reproduis donc ic:

    Pour faire évoluer les choses, il faudra bien que des questions centrales autour de la nature de la monnaie soient enfin thématisées par les économistes de métier!
    Penser une institution humaine nouvellement au lieu de simplement courir après l’événement serait un bon début.
    Comment soutenir en effet plus longtemps que la définition de la monnaie comme moyen d’échange et VALEUR EFUGE ULTIME en même temps soit acceptable?
    Les BC souhaitent sans aucun doute que la monnaie circule mieux et que les injections de monnaie descendent dans l’éonomie pour produire des effets de relance et pour éviter des blocages, mais elles n’ont visiblement pas les instruments de politiqe monétaire nécessaires pour obtenir cela!
    Pour ce faire, il faudrait que la détention liquide et spéculative de grosses sommes soit enfin plus coûteuse et plus risquée que les placements bancaires d’épargne, rendant disponibles ces sommes pour des refinancements économiques.
    La monnaie fondante apporterait précisément une réponse à ce problème!

    1. Avatar de Karluss

      bigre !
      le 31 décembre approche avec le vent d’hiver ; il me reste des chèques déjeuner, des chèques vacances et des CESU, tous avec péremption prochaine. Je vais acheter du sucre, et encore du sucre, car le chocolat fond, et je vais être sucré…
      chaque année c’est la même chose, on stock des montagnes de sucre à le faire flamber, et cette épargne raffinée est menacée par le diabète ; c’est la carrie-trade…
      bon Noël

  15. Avatar de BA
    BA

    Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi :

    Catégorie A (actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi)
    Catégorie B (actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite courte)
    Catégorie C (actes positifs de recherche d’emploi, en activité réduite longue)
    Catégorie D (sans actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi)
    Catégorie E (sans actes positifs de recherche d’emploi, en emploi. Exemple : bénéficiaires de contrats aidés)

    Total A+B+C+D+E = 4 629 000 demandeurs d’emploi.

    Ce chiffre total de 4 629 000 demandeurs d’emploi est caché dans le tableau page 15 :

    http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-4.pdf

  16. Avatar de tomate
    tomate

    @ BAB 64 :

    Je vous rejoins quant à « l’origine » partielle « chrétienne de cet Occident Moderne « … Je ne peux que vous rejoindre!!!
    Egalement, pour vision de la « ..matrice de la société actuelle… ». je ne peux que vous rejoindre !!!
    Cependant, je me réjouis de l’observer : sa régression, les attaques qu’elle subit … ( De même pour les autres, sans distinction…assurément!!!).
    Que vienne le temps, ou Nous nous réappropirons ces manuscrits: Il y a des minorités, qui crient et meurt, dans le but de rectifier le tir sur leurs transcriptions actuelles. Tant de mensonges… Tant d’asservissements… Tant de bluff !!!
    Que tous ces lieux de cultes soient repris par le peuple . Qu’il se les réapproprient!!!
    Un jour prochain …
    En attendant, les minorités s’affrontent … encore et encore !!!
    Je ne verrais pas l’arrivée du nouveau système… Dommage !!!
    En attendant, la minorité du système actuel aura bien planifié le dégraissage, la purge, le ring à son propre et unique bénéfice.
    Bonne soirée !!!

    @ Johannes FINCK :
    une petite réflexion, car ma connaissance et mes compétences dans les domaines que vous soulevez dans votre commentaire, sont bien loin d’egaler les vôtres… :
    dans votre question , il ya , selon moi, la réponse . Ca, c’est du bon sens ! Maintenant , comment procéder ??? Mr JORION et vous tous, vous êtes exprimé sur le sujet … Dès lors, allons y !!!
    Si avec tous les lecteurs de ce blog, ceux qui s’expriment, on arrive pas à rassembler et passer à l’action .
    Vous souhaitez une action :
    On se donne tous RDV, à une date fixe ( le 14 fevrier m’apparait comme un symbole), auprès de notre ( nos ) établissement (s) , et on lance la procédure de fermeture de l’ensemble de nos comptes ( personnels, professionnels, de l’entreprise…)
    Bon , maintenant, on est combien ? 10000 personnes ???? Plus ???
    Et combien , vont ‘ils sauter le pas ??? Hein ????
    Ah bien sûr, on n’emprunte plus !!!
    On met tout dans le pot commun !!!
    Qui s’occupe de contacter tous les lecteurs de ce blog??? de récupérer les coordonnées, Les justificatifs de tous les produits financiers des uns et des autres ??? Qui centralise??? Qui gère ??? Et comment ??? ( Dites donc … Entre nous, on serait pas dans l’illégalité de la minorité au pouvoir , LA???!!! BOAH !!! Ils ( cette minorité au pouvoir …) est dans l’illégalité de notre minorité … On s’en fout … On a soudainement, GRANDIT !!! Dis GANDHI, Dix gants s’il te plaît ???
    En avant pour la monnaie fondante …

  17. Avatar de johannes finckh

    ok, mais il faut quand même obtenir que le problème soit au moins thématisé par les économistes au lieu d’entendre, comme le remarque Paul sur France Culture, ds débats à n’en pas finir entre keynesiens et monétairistes qui n’ont ni queue ni tête!On entend affirmer par eux qu’ils auraient « compris la crise », or, il n’en est rien!

  18. Avatar de BA
    BA

    L’ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard prévoit que « deux ou trois décennies » seront nécessaires pour sortir de la crise.

    « Nous mettrons deux ou trois décennies pour sortir de cette crise », assure M. Rocard dans une interview au Nouvel Observateur à paraître jeudi.

    « Il va falloir encore quelques convulsions pour tirer pleinement les conséquences de ce que nous vivons. »

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jw-MGifdc2AbLbM2MJuScAZCwhiw

  19. Avatar de johannes finckh

    Rocard est un homme admirable et lucide! Il analyse juste, comme souvent, mais, hélàs, il nous doit la réponse d’une solution pratiquable!

    1. Avatar de Michel MARTIN

      Rocard se prononce pour une solution socio-démocrate, comme toujours, celle qu’il n’a pas réussi à imposer au PS bloqué par ses conservatismes et ses corporatismes. Jean-Marie Bocquel, un peu plus libéral, s’y est aussi cassé les dents si longtemps qu’il a fini par renoncer et qu’il a préféré l’action à la marginalité, quitte à passer pour un traitre. Rocard se prononce pour un retour de la centralité des salaires détrôné aujourd’hui par l’actionnaire.

  20. […] Que l’on ne vienne pas, après, réaffirmer l’utilité sociale d’un tel système !”http://www.pauljorion.com/blog/?p=6068Partager/SauvegarderArticles sur des sujets similaires:Lecture: revue esprit, les contrecoups de la […]

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