Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Vous avez dû suivre cette affaire : un ou plusieurs hackers sont parvenus à pénétrer les archives du CRU (Climate Research Unit) à l’Université d’East Anglia à Norwich en Grande-Bretagne. Le CRU, je vous le rappelle, est un groupe de travail qui affirme avoir mis en évidence le réchauffement climatique et la responsabilité « anthropique » dans ce réchauffement.
Qu’a-t-on découvert dans ces archives ? La preuve apparemment que ce groupe a trafiqué / falsifié sa recherche. On y trouve en effet la trace de quantité de sous-entendus, de manœuvres douteuses et autres coups tordus.
Les hackers affirment qu’ils ont ainsi apporté la preuve que le réchauffement climatique et son origine anthropique sont un faux, une machination. Est-ce bien le cas ? Difficile à dire, mais probablement non : ce que l’on découvre en réalité dans ces messages piratés, c’est la pratique quotidienne des scientifiques, à savoir, et dans le désordre : « cliquisme », mauvaise foi systématique, barrage corporatiste contre les idées hétérodoxes, clientélisme, etc. etc. Rien de plus en réalité que l’ordinaire des milieux universitaires.
Durant ma carrière dans la finance, on m’a souvent dit : « Vous avez dû être choqué par la manière dont on se conduit dans les milieu des affaires ! » Et ma réponse a invariablement été : « Hélas non : c’est bien pire dans l’université ! »
Une anecdote datant d’il y a bien longtemps (1979). J’avais écrit un article où je comparais les conceptions de W.H.R. Rivers, l’un des pères fondateurs de l’anthropologie de la parenté, à celles de Claude Lévi-Strauss, sur les implications pour les cultures des contacts qu’elles ont entre elles. J’avais soumis mon texte à la seule revue d’histoire de l’anthropologie qui existait à l’époque (il s’agissait d’une revue anglophone). J’avais essuyé un refus. La lettre anonyme (une pratique courante – censée garantir l’objectivité des opinions émises !) qui me l’annonçait offrait une explication vaseuse, où se reconnaissait par ailleurs facilement le style de celui qui dominait alors la discipline « histoire de l’anthropologie » et y bénéficiait en réalité d’un quasi-monopole. L’identité de l’auteur ne faisait aucun doute pour moi et je lui écrivis directement. Je lui dis qu’il était injuste qu’il barre ainsi l’accès de la discipline à de nouveaux auteurs. Il me répondit très brièvement avec une phrase du genre : « À la guerre comme à la guerre ! » Trente ans plus tard, mon article est toujours inédit : je l’ai retrouvé dans une caisse il y a quelques semaines.
Seulement, ce genre de pratiques universitaires, quand d’autres tombent dessus accidentellement, n’apparaissent pas à leurs yeux pour ce qu’elles sont avant tout : pour de la simple bassesse, mais pour ce qu’elles sont aussi, à savoir de la malhonnêteté. Et l’on crie alors au scandale.
C’est fou ce que l’on découvre ces jours-ci de monde – et cela va de Goldman Sachs à Wall Street au CRU en East Anglia – qui ont pris un malin plaisir à creuser leur propre tombe.
Qu’on ne compte pas sur moi pour pleurer sur leur sort : bien fait pour leur pomme !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
139 réponses à “Bien fait pour leur pomme !”
Bonjour Mr Chouard
je vais répondre dans un premier temps à l’objection concernant la causalité entre l’émission de CO2 et l’élévation de température On a en effet des enregistrement de la composition de l’atmosphère terrestre dans les calottes polaires, par l’intermédiaire des microbulles piégees dans les glace.
En analysant notamment leur composition isotopique, on peut acceder à l’origine et à la période d’émission de ces gaz.
On constate qu’il y a apparemment un retard entre la présence de CO2 et l’élévation de température dans le passé. Cependant, il est extrémement difficile d’avoir une barre d’erreurs sur ce retard: les mesures et les estimations actuelles les plus précises évaluent cela à un écart de temps (en plus ou en moins) de l’ordre de 200 ans.
Voir New constraints on the gas age-ice age difference along the EPICA ice cores, 0–50 kyr
L. Loulergue, F. Parrenin, T. Blunier, J.-M. Barnola, R. Spahni, A. Schilt, G. Raisbeck, J. Chappellaz
http://www.clim-past.net/3/527/2007/cp-3-527-2007.pdf
L’une des causes de cette barre d’erreur est simple: la glace est plus jeune que le gaz qu’elle emprisonne, de combien, on ne sait pas exactement.
Voir pour cela:
Science 5 January 2001:
Vol. 291. no. 5501, pp. 112 – 114
DOI: 10.1126/science.291.5501.112
Atmospheric CO2 Concentrations over the Last Glacial Termination
Eric Monnin,1* Andreas Indermühle,1 André Dällenbach,1 Jacqueline Flückiger,1 Bernhard Stauffer,1 Thomas F. Stocker,1 Dominique Raynaud,2 Jean-Marc Barnola2
http://www.clim-past.net/3/527/2007/cp-3-527-2007.pdf
Ces nouvelles données sont compatibles avec les plus anciennes datant de 2001 précédemment citées.
Mais est une question pertinente d’ailleurs? Ce qui interesse les specialistes des paléoclimats, ce sont des évolutions longue du climat, qui sont donc déterminé par des évolutions sur des échelles de temps supérieurs à ces 200 ans (notamment l’évolution du flux solaire ou l’évolution du forcage radiatif du fait du mouvement de precession de la terre) ou les variation de l’albédo terrestre dues au recul ou l’extension des glaces. Ce retard à l’allumage est estimé à 1000 ans, qui est de l’ordre de la pompe biologique à carbone dans la nature. Du coup, le gaz carbonique a un effet d’amplificateur, parce que les température augmente d’autant plus vite que la quantité de ce gaz augmente. Et cette augmentation de température ne s’arrete pas lors de l’émission de CO2.
En l’état en fait, on n’est incapable d’expliquer l’évolution des température des pôles sans le rôle du gaz carbonique.
Donc l’affirmation que vous rapportez n’est jusqu’a présent pas pertinente: c’est une question à la fois mal établie (est on réellement sur d’être toujours en avance de quelques centaines d’années quand on a des barres d’erreurs de l’ordre de 200 ans?) et sans réel intéret, puisque le CO2 joue son rôle sur une période plus grande.
J’essaierai de trouver un peu de temps pour le reste. Mais je veux bien jouer le jeu en tout cas.
Encore une fois, c’est un sujet de discussion passionnant, mais qui est vraiment piégé parce que l’on doit utiliser des raisonnements à la fois très physiques et aussi garder un oeil sur l’aspect statistique des données sur lesquelles on se base.
Les variations du climat « récent », dernier million d’années (alternance ères glaciaires et interglaciaires) sont assez bien expliquées par des raisons astronomiques (cycles de Milankovitch) il me semble.. Pourquoi faudrait-il expliquer que c’est toujours l’augmentation du CO2 qui fait évoluer le climat ?
Ah oui, j’ai oublié: l’objection que vous citez est connue et rabaché depuis longtemps, mais paradoxalement sa réfutation est aussi ancienne. pouquoi on n’en parle pas, mystère…
@ juan nessy et @ oppossùm
C’est difficile de vous expliquer le paragraphe 4 si vous n’avez pas lu le billet suivant,
http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/uploads/Ether-et-Relativité-restreinte-2009-10-181.pdf
Il faut juste vous dire que ce billet a été publié sans relecture et que beaucoup se sont demandés ou je voulais en venir.
Je montre que si on utilise trois dimensions d’espace et une dimension de temps sphérique, c’est à dire que le long d’un rayon quelconque de cette sphère, 300 000 km d’espace représentent une seconde de temps, alors, les longueurs en mouvement se contractent dans le sens du déplacement et le temps des référentiels en mouvement se dilate.
Je montre ensuite que l’observation est réciproque, mais que les phénomènes qui entre en jeu sont de natures différentes.
L’étude des phénomènes relativistes montre que d’un référentiel donné, le temps indiqué par les horloges d’un référentiel en mouvement dépend de leurs positions dans leur référentiel.
Différents observateurs d’un même référentiel vont voir simultanément le passé, le présent et le futur des différentes parties du référentiel en mouvement.
Si les référentiels sont équivalents, cela signifie que dans le référentiel en mouvement, toutes les horloges indiquent simultanément la même heure, et donc, lorsque les horloges indiquent 0, le passé existe encore pour certains observateur et le futur existe déjà pour d’autre. Le temps n’existe plus, le libre arbitre non plus.
Si les référentiels ne sont qu’indiscernables, les observateurs des différents référentiels ne font que lire le décalage des horloges des référentiels mobiles permettant d’y mesurer une vitesse constante pour la lumière. Dans ce cas là, l’écoulement du temps est respecté, et le libre arbitre existe.
Pardonnez-moi de ne pas plus m’étendre, mais il se fait tard.
@ oppossùm je suis là parce que blob parle de moi et de mon étude, mais si vous voulez continuer la discussion, il vaut mieux la poursuivre là.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=4408#comments
@ opposùm
Le second choix s’applique au second choix du quatrième paragraphe. Je suppose que si vous pariez sur la vie, c’est que vous aussi vous pariez sur le libre arbitre.
L’exigence d’équivalence, qui implique la renonciation du temps et donc du libre arbitre, étant le choix de la relativité relativité restreinte.
Merci d’avoir pris le temps de répondre à mon propos de vieillard moqueur plus physicien que matheux ( c’est d’ailleurs pour ça que je m’étais fait rétamé au concours d’entrée à l’X avec respectivement 17/20 et 7/20 ).
Je vais donc laisser à de plus doués que moi le soin de vous porter la contradiction , en restant dans des interrogations qui me parlent davantage , prises entre force de gravité , force électromagnétique , force nucléaire forte , idem faible , Max Planck et son mur et la température par dessus tout ça .
J’espère ainsi retrouver par ma propre voie le libre arbitre , car si je devais renoncer à ce dernier , cela signifierait que vous avez « déjà eu » raison , et que donc vous avez tort . ( et pourtant ça n’est que le troisième paragraphe !).
@ juan nessy
Pardonnez moi, mais je ne vois pas le rapport entre
« J’espère ainsi retrouver par ma propre voie le libre arbitre , car si je devais renoncer à ce dernier , cela signifierait que vous avez « déjà eu » raison , et que donc vous avez tort . ( et pourtant ça n’est que le troisième paragraphe !). »
Et le troisième paragraphe qui est:
« Grâce à vous tous, cela m’a permis de synthétiser le fond de ma pensée que j’exprimerais aujourd’hui ainsi : »
Et ce d’autant plus, que si vous deviez renoncer à votre libre arbitre, cela signifierais que j’ai tort et non raison. C’est uniquement si la théorie de la relativité restreinte est correcte, et que le futur existe déjà (contrairement à ce que prévoit mon modèle) que le libre arbitre n’existe pas.
1- quand j’évoquais la malédiction qui qui frappe les quatrièmes paragraphes je visais un de vos billets ET un de ceux d’Oppossum .
2- quand j’évoque le troisième paragraphe , je vise le mien .
3- je vous avais bien suivi et intégré votre égalité entre théorie de la relativité restreinte et disparition du temps et du libre arbitre : c’est la raison de mon troisième paragraphe un peu énigmatique .
4- je recherche plus personnellemnt l’assise astro-physico-mathématique de mon libre arbitre dans l’unification des forces et la résolution des équations de Planck . Enfin , disons que j’essaie de lire ceux qui cherchent dans ce sens .
Comme Cyrano que je cite ailleurs , vous êtes tenté de prendre tous les paragraphes à vote compte !
J’avoue que je n’ai pas suivi ce fil et que je n’ai pas le courage de lire tous les commentaires… mais a t-on parlé des accusations qui semblent étayées, lancées par ce site http://skyfal.free.fr/?p=422 ?
Lire la liste des coups tordus du CRU à la suite constitue une expérience écoeurante. Comme je l’ai dit dans le billet ci-dessus, ma propre expérience passée des milieux universitaires confirme l’existence de ce type de pratiques.
Mais cela reflète-t-il le climat dans lequel toute recherche se développe ? Jaycib a évoqué la cabale des partisans de Newton contre Leibniz mais faudrait-il imaginer que des « percées » de la physique aussi prestigieuses que la mécanique quantique ou la théorie de la relativité n’ont « réussi » qu’à la suite de telles cabales ?
Bonjour,
Vincent Courtillot (Géophysicien, membre de l’Académie des sciences, directeur de l’Institut de physique du globe de Paris. Auteur de « Nouveau voyage au centre de la terre ») sera ce matin (lundi 7 décembre 2009, 8 h 20) l’invité de Nicolas Demorand sur France Inter et répondra aux questions des auditeurs.
Pour nous éclairer, nous devrions essayer de lui poser une question comme celle-ci (on peut téléphoner au 01 45 24 7000) :
Amicalement.
Étienne.
_______________
« Le capitalisme, c’est la croyance stupéfiante selon laquelle les pires des hommes vont faire les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde. »
John Maynard Keynes.
>Etienne chouard
J’ai écouté sa courte intervention: le format de ce genre de chose interdit malheureusement d’avoir quelque chose de construit/personne n’a posé votre question.
Par contre Courtillot a fini par une comparaison sans fondement: il a estimé que si la mécanique quantique, la relativité , la découverte de l’ADN ou la dérive des continent était passé par le même processus que le GIEC, on aurait eu 40 0 60 de retard.
Ça n’a pas de sens: dans le cas du réchauffement climatique, on a réellement une multitude de disciplines qui sont touché, chacune avec des méthodologies différentes qu’il est difficile pour une unique personne ou un groupe restreint de maitriser.
Il faut comparer la recherche dans ce domaine à certain grands programmes comme la recherche faites à Los Alamos, le CERN, ou le décryptage du génome qui a associé des mathématiciens, des informaticiens, des chimistes et des physiciens.
Sa comparaison est partisane.
La réponse du GIEC est celle que je vous ai faite: je me suis inspiré en partie de son rapport scientifique. La question que ce pose Courtillot est sans fondement, parce que son affirmation n’est pas correcte (puisque on ne peut pas espérer faire des mesures précise à plus de 200 ans) et surtout elle n’a pas de sens, puisque ce qui est intéressant c’est de savoir ce qui se passe au delà du démarrage, et c’est là que le CO2 joue sont role.
Par ailleurs, cette réponse est connue depuis 4 à 5 ans. Courtillot, s’il faisait un effort pour se documenter le serait depuis cette date.
Un lien intéressant sur le sujet…
http://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/infographie/2009/12/07/les-effets-de-l-elevation-de-la-concentration-du-dioxyde-de-carbone-sont-deja-sensibles_1277337_1270066.html
Je vais revenir un peu sur cette question, parce que je viens de relire les publication expliquant ce retard au démarrage.
Voilà le mécanisme qui a été proposé:
La première étape provient de l’évolution de l’orbite terrestre: du fait des perturbations provoquées par les autres planètes du système solaire, l’eccentricité (qui est l’écart par rapport à la forme circulaire ) de l’orbite terrestre change. L’orbite devient plus proche d’une ellipse, et donc l’insolation de l’hémisphère sud augmente, provoquant une fonte partielle des calotte polaire, une réduction alors de l’albédo terrestre (c’est à dire de la quantité de lumière renvoyée par les glaces des pôles) et donc une augmentation de température moyenne des océans.
De ce fait, la solubilité du CO2 dans l’eau diminuant avec la température, la quantité de CO2 augmente alors dans l’atmosphère.
Voir: http://www.geol.ucsb.edu/faculty/lea/pdfs/Martin%202005%20Paleo.pdf
C’est la deuxième étape. Or ceci ce fait avec un léger retard de l’ordre de 200 à 800 ans (avec une barre d’erreurs de 200 ans…).
Pour cela on peut consulter:
http://icebubbles.ucsd.edu/Publications/CaillonTermIII.pdf
C’est à ce moment là que l’effet de serre se met en place: les rayonnements de petites longueurs d’ondes émise par le soleil sont absorbé par la Terre puis réémise dans l’infra-rouge, dans une gamme de longueur d’onde susceptible d’être absorbée par le CO2.
Alors la température moyenne de la Terre augmente, ce qui provoque un phénomène de feedback positif.
Cette partie est la plus longue: elle amplifie les effets thermique du à la petite augmentation du flux initial de la lumière solaire et fait basculer le climat de la Terre hors d’un ère glaciaire.
Cette bascule semble avoir lui pour des écarts de température de l’ordre de 3,5°C à 6°C
Voir: http://www.nature.com/nature/journal/v440/n7087/abs/nature04679.html
et:
http://www.jamstec.go.jp/frcgc/research/d5/jdannan/GRL_sensitivity.pdf
Il faut voir enfin que le couplage entre l’océan et l’atmosphère est essentielle pour la dynamique du réchauffement terrestre: cela explique par exemple pourquoi un hémisphère se réchauffe avant un autre:
Voir: http://icebubbles.ucsd.edu/Publications/CaillonTermIII.pdf
L’une des raisons est d’ailleurs mathématiques: on a des systèmes d’équations aux dérivées partielles constituant un problème mal posée (donc sans unicité des solutions) si l’on omet ce couplage, et donc les courants et les vents marins. C’est Jean-Pierre Lions, un de nos grands mathématiciens appliqué qui l’a montré dans les années 90.
On voit donc que ce retard au démarrage n’a aucun incidence pour l’interprétation de l’évolution du climat, et vient même confirmer le rôle du dioxyde de carbone dans l’évolution climatique.
Merci pour cette très intéressante explication.
Puis je vous poser une autre question, concernant le vidéo de Courtillot rappelée par Etienne Chouard. Peut-être a-t-elle déjà été critiquée par d’autres personnes, mais je n’ai rien trouvé.
Au début de son intervention, première diapositive, après le blabla du début, M. Courtillot montre des courbes de température des océans et de l’atmosphère (provenant du Giec) et fait remarquer que très curieusement, au début du 2O° siècle, l’incertitude portant sur les mesures des températures océaniques étaient bien plus faibles que celles portant sur les continents. C’est étonnant explique-t-il car les moyens de mesure actuels n’ont que peu permis de réduire cette barre d’erreur, contrairement à ce qui se passe sur la courbe des températures continentales.
Avez-vous une explication ? ( je me demande si tout simplement il n’est pas beaucoup plus facile de mesurer la température de l’eau que celle de l’air).
Il s’agit de Jacques Louis Lions et non Jean-Pierre Lions.
@ Blob
Je crois que le plus désespérant serait l’absence de critique, ce qui semblerait signifier que ce que j’écris n’intéresse que moi, et que je perds mon temps à vouloir transmettre aux autres le résultat de mes réflexions; mais il est clair que je préfère les critiques réfléchies, constructives argumentées, et éventuellement documentées, que les critiques acerbes qui ne cherchent pas à faire progresser le débat, mais juste à le clore sans autre forme de procès.
Pour le reste, ceux qui font des critiques non justifiées finissent par ce rendre compte que je ne suis pas le seul à les lire, et que finalement, les lecteurs de ce blog sont suffisamment intelligents pour faire la part des choses. Ceux là restent rarement longtemps.
Je ne sais pas si vous avez suivi en juin dernier les critiques adressées directement à Paul Jorion pour lui reprocher d’avoir publié mes billets et le menaçant de ne plus recommander son blog ? Ce critiqueur a disparu, et le blog ne semble pas en avoir souffert.
Quant aux doutes que pourraient m’instiller des critiques non fondées, dites vous bien que cela fait longtemps que je me surprends moi-même de contredire Einstein (je peux vous assurer que je ne pensais pas en arriver là lorsque j’ai commencé mon étude des phénomènes relativistes), et que finalement, ce sont vos critiques qui me renforcent dans mes convictions (non définitives) en me montrant que j’ai bien compris la pensée d’Einstein. Si mes contradicteurs sont obligés d’utiliser de vil procédé pour me pousser à me renier, c’est certainement (en tout cas s’ils sont intelligent) parce qu’ils se rendent compte que les arguments d’Einstein ne leur sera d’aucun secours.
A suivre… (j’espère)
De toute façon, ce débat sur la réalité du réchauffement climatique et son origine (anthropique ou non) n’est-il pas inutile ? En effet, le besoin de réduire nos émissions polluantes n’a pas pour unique but – loin s’en faut – de limiter le réchauffement éventuellement induit par lesdites émissions : il vise aussi à réduire la pollution de notre planète et donc à augmenter notre qualité de vie en réduisant ses effets néfastes sur notre santé, mais aussi sur celle des espèces avec lesquelles – faut-il le rappeler – nous partageons cette fabuleuse planète. À titre d’exemple, savez-vous que dans l’estuaire de la Seine un grand nombre de poissons changent de sexe sous l’effet de la quantité énorme d’hormones véhiculée par le fleuve, issue de l’élimination des composants des pilules contraceptives et autre médicaments concommés par les millions d’être humains qui le bordent ?
Et de toute façon, le problème des énergies alternatives, que l’on n’envisage majoritairement actuellement que sous l’angle de la lutte contre le réchauffement climatique, se posera très vite avec la fin du pétrole bon marché, puis du pétrole tout court.
Alors franchement, perdre un temps et une énergie précieux à se poser la question de savoir s’il y a réchauffement ou non et quelle est son origine, ça me paraît être une querelle d’idiots qui regardent le doigt alors que celui-ci indique la lune…
Oui, mais le problème actuel est que l’on fait beaucoup d’effets d’annonce catastrophique, et on propose une taxe carbone qui ne va en rien ralentir la consommation de pétrole ou de charbon. Tout ce qu’on va sortir du sol sera brûlé. Plus vous serez pauvre, moins vous en bénéficierez.
Les discours alarmistes, ce ne sont pas les scientifiques qui le tiennent. De plus, c’est un job à plein temps d’aller assimiler les tenants et les aboutissants de la dynamique atmosphérique.
Le climat n’est pas mieux traité que la finance par la presse. Justement parce que l’étique journaliste, n’est pas la rigueur que doit avoir un scientifique. Le job de journaliste, est de savoir écrire des phrases intelligibles. Le contenu et sa pertinence sont une autre histoire. Les journalistes les plus spécialisés et faisant la meilleur synthèse, ne sont pas forcement les plus entendus, de plus, pour entendre un discours un peu enfoui, il y a aussi de l’inertie.
Au bilan, en particulier les jeunes générations de nos pays du nord, sont plus sensibilisés que ce que l’était les générations précédentes, mais si le catastrophisme est un bon moyen de faire comprendre aux sourds qu’on devrait adopter un respect généralisé de l’environnement incluant l’environnement humain, dans le message diffusé, on est pas vraiment sur la ligne de l’exacte vérité, on dépasse toujours celle-ci, et pour de multiples raisons.
Parler de la « pollution » au CO2, permet peut-être une prise de conscience plus large, mais panique, de toutes sortes de gens qui n’ont pas le temps de se pencher proprement sur la question, et rentrer dans la compréhension d’équations complexes, je ne vous dis même pas si elles sont aux dérivées partielles, et ceci permet des abus. Abus qui viendront d’une moindre mesure de la part de scientifiques, mais plus sûrement de politiques. Et encore plus sûrement de financiers qui vont repérer un flux d’argent se dégager.
Sur la taxe carbone : en aucun cas l’engin ne permettra de réduire les émissions de gaz carbonique. Par contre, ce sera un impôt qu’on s’efforce de faire accepter, et qui tombe bien, puisqu’il parait que tous les états doivent rembourser une dette. Qui sont les bénéficiaires du remboursement de la dette ? Des super-écolos ?
@barbe-toute-bleue
C…et on propose une taxe carbone qui ne va en rien ralentir la consommation de pétrole ou de charbon. »
Je vous recommande de lire le très instructif « Le plein s’il vous plait » de JM Jancovici, peut-être cela fera-t-il évoluer votre opinion sur le sujet.
ï¼ Lemar
Eh bien les pauvres n’y auront plus droit. On va tout cramer jusqu’à ce qu’on arrive à une vitesse de croisière, plus importante, ou moins importante que l’actuelle, avec ce que la technologie pourra donner de meilleur.
Avis aux amateurs…
http://www.lemonde.fr/sport/article/2009/12/07/le-mondial-sud-africain-devrait-etre-neuf-fois-plus-polluant-que-l-edition-precedente_1277333_3242.html
Votre raisonnement est bien pensé, Candide … mais il reste que plusieurs problèmes demeurent alors !
– Car cela revient à justifier la vieille théorie « La fin justifie les moyens » . AInsi donc, peu importe un éventuel mensonge ou bien une erreur, du moment que cea fait avancer les choses.
Drôle de morale tout de même. Surtout si on étend cette méthode à d’autres secteurs.
– Ensuite précisemment si d’ autres secteurs importants ont besoin de mobilisation urgente, ne serait-il pas toute de même plus intelligent d’ y mobiliser compétences et ressources financières , plutôt que de miser des sommes kolossales sur un problème qui -peut-être- ne mérite pas cette attention là , et sur des solutions qui -peut-être- concernent des relations causales fausses ou pas assez significatives ???? .
– Enfin n’est-ce pas un risque énorme , que de lier une cause à laquelle on croit, à un corpus de plusieurs théories qui , même si elles partent d’un constat que très peu constestent (on serait plutôt en phase de réchauffement) , semble avoir du mal à fournir des prévisions sincères.
Imaginez que nous connaissions, dans les années à venir un leger refroidissement … imaginez alors les conséquences et la confusion que cela risque d’entretenir , et le tort que cela ferait à d’autres causes . !!! .
– D’ailleurs le mal n’est-il pas déjà en marche ça et là ?
Car à force de mobiliser des images pléthoriques et spectaculaires qui ne constituent pas du tout des preuves de quoi que ce soit , mais juste des illustrations émotionnelles (parfois mêmes carrément fausses au niveau de l’argumentation) , on finit comme par se faire prendre la main dans le pot de confitures à mensonges !!!
Je ne dis pas que tout soit facile à expliquer et diffuser, mais sans rigueur, on n’ aboutit plus qu’ à des effets contre-productifs
– Enfin (bon là je termine) , ce qui me frappe c’est qu’en général , dans le monde scientifique, on passe plutôt de « réchauffiste » à sceptique , voire très sceptique … Le parcours inverse est plus rare.
Et blablater sur l’aspect « cabale » ou la nature envieuse des hommes a tout de même ses limites dans l’interprétation, d’autant plus que ce sont des attitudes souvent individuelles, et que le prix médiatique à payer est extrêmement vigoureux et sévère .
Et je note que les moyens pour discréditer ces personnes ont comme cible d’abord l’homme .
Après avoir ainsi ‘dénaturé’ le déviant, après avoir rappelé que le « nombre » , la « masse » et le « consensus » fabriqué chomskyment par les médias étaient du côté des « réchauffiste » , après avoir souvent réduit sa position à une négation du fait qu’on constate effectivement un certain réchauffement, … après tout ceci on daigne examiner sa position , déjà bien fragilisée par des adjectifs comme « non-scientifique » et « menteur » …
J’exagère ? A peine.
S’ils ont tort , les réchauffistes étaient bien des crétins.
S’ils ont raison ce sont des tripples crétins inconscients.
Et si c’est un peu entre les deux , à trop vouloir avoir raison, il vont finir par avoir tort.
Bon allez au lit hein, demain Tancrede de Rossini, il faudra être alerte pour se gaver de mélodies.
Le débat sur le réchauffement n’a aucune utilité, ni sens.
Au même instant, toutes les compagnies pétrolières de la planète cherchent comment produire plus
Et le charbon vit une ascension formidable dans le monde entier.
La seule question est effectivement de prélever sur ce marché une taxe, mais absolument pas de réduire la production mondiale de CO2.
(même les Emirats Arabes Unis mettent en place des unités de génération électriques au charbon, qui sera acheminé depuis l’Australie par bateau !!! pour remplacer leur système qui fonctionne au pétrole brut, plus interresssant à vendre à l’export)
Si la voiture électrique était généralisée dans le monde AUJOURD’HUI, une sur deux aurait pour énergie PRIMAIRE le charbon. Et cette part ne va pas s’améliorer.
Concrètement, nous venons de créer avec quelques voisins et amis une association de type AMAP pour acheter nos légumes directement à un agriculteur local. Ce genre d’initiative est en pleine extension, et cela me parait un meilleur signal que la grande messe carbonique de Copenhague.
Comme dit Didier Sornette, la politique ne fait qu’entérinner la crise passée et batir des lignes Maginot pour que tel évènement ne se déroule pas à nouveau.
@ Candide, barbe-toute-bleue, oppossùm et les autres
Personnellement, il me semble que les politiques prennent un risque inutile en emboitant le pas d’une école scientifique qui peut être aculée demain à devoir changer ses conclusions actuelles. Les seuls intérêts que cette mobilisation induit et qui ne seront pas démentis demain sont :
1-la nécessité de réduire les ponctions sur la planète, car au-delà des énergies fossiles, il faudra bien se résoudre à se passer également des métaux et autres terres rares dont l’épuisement va vite arriver.
2-la nécessité de repenser nos activités en conséquence, car avec beaucoup moins d’énergie et de métaux l’activité industrielle traditionnelle et l’activité marchande qui en découle vont inévitablement décroître considérablement, alors qu’elles ont été les moteurs de l’explosion économique.
3- la nécessité de reconnaître que l’industrie financière est en grande partie une arnaque gigantesque exacerbée par le fait qu’elle sent venir la fin d’un âge d’or, celui résultant de l’exploitation éhontée des sources de profit évoquées dans les deux points précédents
Pour ne pas prendre de risque inutile, les politiques auraient du aborder les problèmes fondamentaux de front ; mais pour cela il faut du courage, et surtout il faut que les populations y soient préparées. Malheureusement, les populations sont à l’image de leurs politiques ou l’inverse. Elles manquent de courage pour dire en face ce qu’il faut faire. Au fond, nous en sommes arrivés à être obligés de reconnaître que notre futur dépend grandement des devoirs que nous nous assignons aujourd’hui, alors que trop de gens pensent encore que notre salut viendra de l’expression de nos droits individuels et collectifs qui sont, par la force de la nature, en décroissance assurée.
@ b-t-b et blob :
D’abord et avant tout, je vous accorde que les méthodes employées et le cirque médiatique qui s’en fait l’écho reflètent dramatiquement les limites de l’intelligence humaine.
Cela dit, un certain catastrophisme et une certaine panique ne sont-ils pas préférables à des discours rassurants, voire lénifiants, et au maintien de la léthargie ? Sans ces « axcès/abus », combien faudrait-t-il, à votre avis, de temps et d’énergie, pour secouer l’inertie, l’indifférence, le je-m’en-foutisme, le « le respect de l’environnement, c’est la responsabilité des autres et du gouvernement », qui prédominent dans nos sociétés gavées de consommation jusqu’à l’abrutissement ?
Le problème aujourd’hui c’est que si l’on écoute les deux camps et que l’on tient compte leurs arguments opposés, on ne fera rien. Et même si le réchauffement ne continue pas, la pollution, la déforestation, etc., elles, continueront d’augmenter.
La « fin » est paraît-il contestable. Soit. Mais entre deux maux/moyens, ne faut-il pas choisir le moindre ? Comme je l’avais écrit dans un autre fil similaire sur ce blog, je pense que je préfère encore un capitalisme en habit « vert » qu’un capitalisme en habit « conso bling-bling ». Le premier garde un pied sur le frein tandis que le second enfonce aveuglément l’accélérateur. Et rien n’oblige à étendre cette « morale » douteuse à d’autres secteurs ! Mais là c’est la responsabilité – et l’honnêteté – des politiques qui fixe la limite… Mon avis rejoint là le cheval de bataille d’Étienne (Chouard), lequel réclame à corps et à cris depuis des années un véritable encadrement des politiques, pour les empêcher de faire tout et surtout n’importe quoi.
ï¼ jdujac et Candide
Pas de solution à court terme.
De toute manière il y a des limites à l’accès de certaines matières, par les matières non disposées sous le paillasson elles-même, ou l’énergie qu’il faudra, faudrait dégager pour aller les chercher.
En attendant, ce qu’on disperse actuellement, sera plus dure à aller récupérer plus tard ( en particulier les métaux ), et on parle de pollution au sens large.
Je ne sais pas quand aura lieu la prochaine grande brisure, mais il y en aura une. Elle peut être très proche, elle n’aurait pu ne pas arriver avant 10 000 ans, avec une meilleure gestion. Prévoir, permet d’amortir le choc en terme de perte instantanée de population.
La base des troubles qui nous guettent est l’engagement de la civilisation sur des valeurs illusoires. Allez trop vite, à partir du moment où c’est plus vite que les autres, c’est être le gagnant admirable et admiré. Ce sont les chiens qui finissent leur gamelle avant les autres, afin d’aller manger ce qu’il y a dans celle des voisins, pour que ce ne soit pas le contraire qui se produise. Il ne faut pas s’étonner que l’on puisse mourir à ce jeu. Ce n’est pourtant pas la composition de la pâtée pour chiens qui est en cause.
La solution ne pourra pas être l’application de mesures qui encouragent les mêmes instincts.
Si on ne retourne pas les valeurs, on peut parier autant qu’on veut sur les causes anthropiques du réchauffement, de toute manière ça va continuer, et chacun pour sa peau.
Faire comprendre la pollution, c’est pas compliqué, pas obligé de prendre le CO2 en symbole, car ce gaz carbonique dans tout ça, c’est le poison le moins foudroyant de tous.
Le principal problème à régler, et qui à priori n’a rien à voir, c’est l’écart consenti entre les riches et les pauvres.
Bonsoir, B-T-B, et 100 % d’accord avec la dernière phrase.
Qui se décline aussi en écart d’espérance de vie, écart de système de santé, écart de confort alimentaire (qui sont les noms que l’on peut donner à nos « gamelles »)
Il s’agit donc d’agir sur soi, je suppose pour quitter ce phénomène de meute.
Mais c’est facile à dire, tandis que devant la vie de votre enfant en danger, qui exige tout à coup des moyens colossaux pour être sauvé, c’est moins facile à faire.
Autre exemple, combien coute en année de vie au reste du monde, chaque année d’esperance de vie gagnée en occident ?
Faut-il trancher entre tout cela ?
« La solution ne pourra pas être l’application de mesures qui encouragent les mêmes instincts. Si on ne retourne pas les valeurs, on peut parier autant qu’on veut sur les causes anthropiques du réchauffement, de toute manière ça va continuer, et chacun pour sa peau. »
Tout à fait ! C’est pour ça que je pense qu’un discours rassurant ne contribuera pas à réveiller les consciences à temps pour amortir autant que faire ce peut l’atterrissage tous trains rentrés qui nous attend.
« Faire comprendre la pollution, c’est pas compliqué, pas obligé de prendre le CO2 en symbole, car ce gaz carbonique dans tout ça, c’est le poison le moins foudroyant de tous. »
Le méthane emprisonné est en effet plus redoutable encore.
« Le principal problème à régler, et qui à priori n’a rien à voir, c’est l’écart consenti entre les riches et les pauvres. »
À la condition expresse que les pauvres n’en profitent pas pour adopter le style de vie des riches !!!
Adopter le style de vie des riches ?
Le vol en jet privé démocratisé ? On peut toujours rêver de gagner au loto, mais si l’écart diminue, je ne crois pas que ce soit dans ce sens là. Et pour essayer d’adopter le train de vie de qui ??? Au hasard, de la famille Bush. Pour que tout le monde puisse devenir président.
Ca roule forcement avec le culte de la modestie, une pareille évolution.
Cela dit, si c’est bien la solution, je n’ai aucune idée de comment monter un cahier des charges pour finir par y arriver un jour. Par où commence t-on, à part faire un effort considérable pour augmenter l’accès à l’éducation publique. George était à Harvard, Harvard pour tous, fastoche comme pour lui.
« »À la condition expresse que les pauvres n’en profitent pas pour adopter le style de vie des riches !!! » »
Quand la vague arrive mon cher Candide, personne ne pose de condition, tout le monde est mouillé.
@ Thomas : Que voulez-vous dire ? Aucune vague réduisant l’écart entre riches et pauvres n’arrive actuellement…
@ b-t-b : désolé de mon imprécision : je voulais parler des PAYS riches et des PAYS pauvres. Exemple (caricatural, certes) : si tous les chinois se mettaient à rouler en voiture…
Le standard de pays riches est de ne pas se gêner pour gaspiller. On finira bien par abuser un peu moins.
Et les pays pauvres ont le droit d’essayer de rattraper ce que sont les pays riches, pas ce qu’ils ont été, donc les deux trajectoires ne sont pas confondues, ni copies conformes et décalées dans le temps, et on verra bien ce que ça donne dans quelques années, mais la fin du monde « colonial », c’est tout de même l’avenir ; chacun du côté de chez soi, mais avec droit de visite et d’échange avec les autres.
Appel au peuple
Bonjour,
Un autre citoyen qui se bat (presque) seul contre les dogmes, esprit vraiment libre, et opposé à toute vérité établie, c’est Maurice Allais : lisez son très bon papier dans le numéro de Marianne de cette semaine (659) :
Lettre ouverte aux Français, de Maurice Allais : CONTRE LES TABOUS INDISCUTÉS
____________
Que peut-on faire contre les multinationales et les banques (nos propres créatures, qui nous échappent, désormais), maintenant qu’elles sont devenues si puissantes et si menaçantes ?
Personnes physiques contre personnes (im)morales… L’enjeu du siècle ?
Rappel : le capitalisme fonctionnait très bien avant que les entreprises n’acquièrent (à la fin du 19ème siècle) la personnalité morale et la limitation de responsabilité qui va avec, pour les dirigeants.
Est-il donc si important (ou est-ce suicidaire), pour les personnes physiques, de protéger mordicus le concept juridique de « personne morale » ?
Amicalement.
Étienne.
____________________
On ne graisse que l’essieu qui grince.
Merci Étienne Chouard d’avoir rendu cet article visible pour tous
C’est vraiment un grand économiste et un grand humaniste .. d’ailleurs il ouvre son article par » Le point de vue que j’exprime est celui d’un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m’apparaît fausse, artificielle. L’idéal socialiste consiste à s’intéresser à l’équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l’efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d’une même doctrine. Et c’est précisément à ce titre de libéral que je m’autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d’un libre-échangisme appliqué aveuglément. »
Plus loin, son « il faut délocaliser Pascal Lamy » est génial!
Juste découvert une vidéo de Vincent Courtillot à voir sur Dailymotion, rechercher » les erreurs du Giec »
Suis interloqué, une démarche semble t il parfaite qui amène à se demander si les conclusions du Giec sont correctes.
Je vous engage à regarder cette série de 6 vidéos qui redore le blason des scientifiques et donne une image plus positive du monde, surprenant … à voir même pour les septiques
A Candide : Oh que si !
Ou alors expliquez moi comment notre joyeux système va maintenir un « high level of service » dans des domaines basiques comme les réseaux d’énergie, la santé, l’abondance alimentaire (…) quand la dépression financière sera devenu la norme.
Expliquez cela aussi à ceux qui perdent leur boulot actuellement, expliquez leur donc que tout va bien, les pauvres sont ici, les nantis là et rien ne bouge.
Ou êtes vous de ceux qui croient toujours que le pauvre, c’est l’autre, ou que le riche, c’est l’autre…
Il y a toujours, sur la plage, ceux qui croient échapper à la marée.