Billet invité.
IMMOBILISME ET INQUIETUDE
Nous sommes au beau milieu de la tempête, quand le vent est tombé et que l’on ne sait pas ce qui va s’en suivre. Rentrant la tête dans les épaules, craignant de nouveaux coups, espérant un peu lâchement qu’ils vont tomber sur le voisin. Comme quand on ne croit plus à grand chose de ce qu’ils nous disent, mais que l’on préfère le garder pour soi, pensant que la révolte serait vaine et qu’il faut mieux serrer les dents à défaut de se serrer les coudes. Tout en se demandant où cela va bien pouvoir nous mener.
Alors, nous nous plongeons une fois de plus dans l’actualité, un peu étourdi et beaucoup dépassé par tout ce que nous y rencontrons, essayant de trouver du sens là où il semble ne pas y en avoir tant que cela. Perdu dans ce que nous collationnons des propos de banquiers centraux ou de chefs de gouvernement et de ministres, de dirigeants des grandes institutions internationales, d’instances de régulation et de financiers, de membres du Congrès américain également, enseveli sous les dépêches d’agence et les analyses des chroniqueurs les plus réputés de la grande presse de référence.
Une fois de plus, nous ne sortons pas de cet exercice imposé avec des certitudes, mais avec la conviction que, au fur et à mesure que la liste des questions s’allonge, celle des problèmes non résolus s’alourdit, et que la colonne des réponses reste vide ou presque. Constatant que ceux qui disent « marchons, marchons ! » font du sur place et, surtout, qu’au sein même du sérail l’inquiétude commence à monter et à s’exprimer ouvertement. C’est à cela que nous prêtons une grande attention.
Philipp Hildebrand est un banquier suisse et pas n’importe lequel : c’est le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS). Il vient de déclarer que « nous n’avons pas d’autre choix que de nous attaquer aux enjeux spécifiques des banques qui sont trop importantes ou trop interconnectées pour faire faillite ». Il a même insisté : « Nous ne pouvons ignorer que nous avons besoin de mesures visant à s’attaquer à la taille des banques », pour se perdre hélas ensuite dans des généralités, faute de les détailler. Préconisant au bout du compte la mise en place d’un cadre international permettant la dissolution de grandes banques, autant dire de créer une commission pour y réfléchir ! Répondant du tac au tac au PDG de Deutsche Bank, dont la note vient d’être sévèrement dégradée par Moody’s après analyse de sa situation bilantaire, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé de son côté que « certains représentants du secteur financier l’ouvraient un peu trop », les priant « de rester sur une voie constructive », plutôt que de résister au durcissement de la régulation financière. Josef Ackermann, le Pdg, qui était visé, militant activement pour la création d’un fonds de soutien public-privé des banques, pour aider à la recapitalisation des banques, dans lequel la part de chacun n’était pas trop clairement définie.
Jean-Claude Trichet, président de la BCE, vient de son côté de s’inquiéter de la possibilité que les banques européennes puissent connaître un phénomène d’addiction aux injections de liquidités dont elles bénéficient ; de fait, elles ne peuvent plus s’en passer, il est trop tard pour s’en rendre compte ! Enfin, pour conclure très provisoirement cette liste qui va s’allonger, Martin Wolf, le chroniqueur du Financial Times, en est venu toute honte bue mais assumée avec franchise, à préconiser l’instauration d’une taxe sur les profits des banques (perçue en une seule fois), expliquant que la combinaison des bonus, du filet de sécurité tendus par les pouvoirs publics et du maintien des mesures de régulation d’hier créaient une situation « dévastatrice ».
Aux Etats-Unis, la surprise est venue du Congrès, avec l’adoption de l’amendement permettant à ses membres d’engager un audit de la Fed (il doit encore être adopté par le Sénat), en dépit de pressions jamais vues exercées sur les membres de la Chambre des représentants (une lettre d’Alan Greenspan et de Paul Volcker, deux anciens présidents de la Fed, leur demandant de repousser l’amendement, a été déposée sur leurs sièges avant leur entrée en séance, au mépris du règlement de l’assemblée). Contribuant à ce changement de décor, la mise en cause de Tim Geithner, secrétaire au Trésor, enfle dans la presse et au Congrès, particulièrement en raison de ses précédentes responsabilités de président de la Fed de New-York, chargée plus spécifiquement du contrôle de Wall Street. Tandis que les rumeurs s’accentuent, audit de la Fed ou pas, à propos du renflouement financier d’AIG et des somptueux cadeaux faits à cette occasion sans discuter aux mégabanques. Alors que le besoin urgent de nouvelles mesures d’aide à l’économie et à l’emploi se heurte à la difficulté d’accroître encore le déficit des finances publiques.
Toutes ces réactions résultent à n’en pas douter de la pression de larges secteurs de l’opinion publique, sous les effets de la crise et devant le spectacle de l’étroite connivence qui s’affiche à Washington entre pouvoirs financier et politique, entre lobbies et administrations. Mais elles expriment également les doutes et les franches inquiétudes de ceux qui savent, qui ont les clés leur permettant de comprendre ce qui se passe, ou plutôt ce qui ne se passe pas. Cherchant une solution au désastre qu’ils voient venir sans parvenir, la plupart du temps, à formuler ce qui serait pour eux de l’ordre de l’indicible, de l’inconcevable. Se contenter de le leur reprocher serait ne pas voir la brèche qu’ils ouvrent.
Les admonestations des banquiers centraux et des grandes institutions internationales (OCDE, FMI) commencent à fleurir, enjoignant de manière de plus en plus pressante les gouvernements de se préparer à résorber les déficits publics (tout en leur recommandant de se dépêcher avec lenteur). Dans de subits accès de franchise, Tim Geithner aux Etats-Unis et Jean-Claude Trichet en Europe reconnaissent que la machine à faire du crédit est toujours très grippée, sans que rien n’augure de sa relance et qu’aucune nouvelle mesure ne puisse être envisagée pour y contribuer. Entre le danger de l’inflation ou celui de la déflation, plus personne ne sait où donner de la tête, les deux semblant en même temps aussi menaçants ! Les indices des prix, avec ou sans produits alimentaires, comprenant ou excluant le prix de l’énergie, se mettent à ressembler à une boussole qui s’affolerait pour être consultée trop près du pôle Nord : quelle variante faut-il prendre en compte, alors qu’elles divergent ?
Beaucoup d’autres signaux d’alarme retentissent, de toutes natures, sans susciter de réactions significatives. Le Japon, deuxième puissance mondiale, reconnaît qu’il est à nouveau entré en déflation. l’hypothèse du « double dip » (la relance en « W ») connaît de forts regains de faveur, Barack Obama en envisageant même l’éventualité aux Etats-Unis. Les signes d’énervement sont manifestes parmi les banquiers centraux : Ben Bernanke intervenait en faveur du dollar fort il y a quelques jours, domaine qui n’est pas du ressort de la Fed. Jean-Claude Trichet en venait à sermonner cette semaine les banques, citation de Goethe à l’appui pour décrire les dangers de leurs attitude : « Si je me laissais complètement aller, j’en arriverai à me détruire moi-même ainsi que mon milieu ». Les ministres aussi lancent des avertissements: Wolfgang Schaüble, en charge des finances en RFA, vient de mettre en garde les Américains, pour la contribution de la Fed à la création de la nouvelle bulle financière. Rejoint depuis Pékin, sur le même thème, par Liu Mingkang, le régulateur Chinois des banques.
Les pays émergents s’efforcent de se protéger du dollar faible par la taxation des capitaux entrants, car il a pour conséquence la hausse de leur propre devise et fait obstacle à leur commerce extérieur. Après le Brésil, c’est le cas de la Russie. En Asie, Taiwan a suivi leur exemple et l’Inde, l’Indonésie et la Thailande menacent d’en faire tout autant. Les Chinois, dont la devise est amarrée au dollar, contribuent en Asie au désordre monétaire montant. Tout en veillant à ne pas mettre de l’huile sur le feu, le FMI continue de se préparer à jouer un rôle accru, Caroline Atkinson, sa porte-parole, venant d’affirmer depuis Washington que le fonds réfléchissait en permanence à l’architecture du système monétaire international. « En permanence » étant le mot-clé, impliquant l’éventualité d’une possible urgence…
Enfin, le feu couve sous la cendre chez les banques. Le calendrier et les modalités de la recapitalisation à laquelle elles vont devoir souscrire se resserre. Le comité de Bâle devrait annoncer d’ici la fin de l’année les dispositions qu’il préconise, afin qu’elles soient discutées, avant d’être adoptées pour application en 2012. C’est encore lointain, mais les banques s’y préparent déjà, d’autant que de nouvelles inévitables dépréciations vont devoir être digérées, héritage du passé proche ou conséquence de la crise actuelle. Alors qu’une montagne de refinancements vont devoir intervenir, nécessitant également d’aller sur les marchés. Des deux côtés de l’Atlantique, on ne voit pas nécessairement les choses de la même façon. Les Européens privilégient le marché obligataire, et plus particulièrement cette nouvelle génération de titres hybrides, les CoCos. Sans être certains que les marchés pourront absorber les gigantesques émissions qui seront nécessaires. Ni que le comité de Bâle avalisera le classement de ces titres magiques dans les « fonds propres durs », sur lesquels se calculera leur ratio de solvabilité nouvelle formule. C’est toutefois probable. Les américains ont une autre ressource, déjà pratiquée sans compter, utilisant des structures hors bilan, les SIV (Special Investment Vehicle), afin d’y stocker leurs actifs dépréciés et de conserver un ratio satisfaisant. Nous sommes là dans les salons de la haute finance, à ne pas confondre avec la cuisine de la cave.
Nous y restons d’ailleurs, en apprenant qu’un autre pion serait avancé, dans l’espoir que son déplacement puisse être accepté par les régulateurs. Il s’agirait d’utiliser un mécanisme de « dépréciations provisoires » pour des obligations d’un nouveau type qui seraient émises par les banques. Ces obligations pourraient, en cas de difficultés, être dépréciées tel que décidé à l’avance avec les investisseurs, réduisant ainsi d’autant la dette et le payement des intérêts afférents de son émetteur, quitte à ce qu’elles soient ensuite, les problèmes passés, appréciées au-delà de leur valeur initiale (afin d’intéresser à la partie les investisseurs). Ce qui permettrait d’améliorer provisoirement le ratio, non pas en augmentant les fonds propres, mais en diminuant la dette. Il y a de fortes chance, vu l’ampleur du problème devant les banques sont placées, que l’on assiste à un assaut de créativité financière dans les mois à venir…
Pendant ce temps là, d’autres discussions se poursuivent, non sans importance elles aussi pour la suite des évènements. L’une des plus importantes d’entre elles a lieu à la commission des services financiers de la Chambre des représentants et porte sur les produits dérivés (OTC) permettant de se couvrir sur les marchés monétaires, où 3.200 milliards de dollars de transactions sont effectuées chaque jour, dont les deux tiers en utilisant des produits dérivés. Ces derniers vont-ils ou non obligatoirement devoir passer par un système centralisé de compensation ? La bataille fait rage entre ceux qui voudraient l’éviter à tout prix, les banques en premier lieu, arguant du fait que cela augmenterait le risque systémique, ainsi que les coûts des transactions (se réfugiant derrière les intérêts des entreprises qui utilisent ces instruments de couverture). En venant, d’après le Financial Times qui à enquêté, à chercher à faire valoir que ces produits sont « le ciment de l’ensemble du système financier » (à ce titre intouchables). Le président de la commission, Barney Franck, l’homme pivot de toutes les discussions à propos de la régulation, a déclaré à la revue Risk qu’en dépit de la demande de l’administration d’exempter ces produits de l’obligation d’utiliser des chambres de compensation, il n’y était pas favorable et que les amendements à ce sujet ne seraient pas pris en considération. Un nouveau signe de durcissement du Congrès. A suivre, comme tant d’autres dossiers, mais le sujet est particulièrement d’importance.
29 réponses à “L’actualité de la crise: immobilisme et inquiétude, par François Leclerc”
En gros, tout se déroule comme prévu.
Et la presse « officielle » fait vaguement penser à un Louis XVI notant sur son journal intime : 14 juillet 1789 : rien.
Il y a des points communs plus que nombreux entre tous les hommes qui se sont un jour crus : au dessus des hommes.
Si j’ai bien compris, il y aurait donc quelques espoirs de voir enfin se mettre en place une « certaine mise au pas » de la finance internationale ?
« Une certaine mise au pas » et non pas une mise au pas certaine, ce qui fait toute la différence.
Rien ne permet de penser aujourd’hui que l’on héritera d’autre chose que d’un sarcophage plein de trous, donc inefficace. L’attitude actuelle des financiers est là pour démontrer qu’ils ne veulent pas de la fermeture du casino. Celle des gouvernements qu’ils ne s’opposent pas aux volontés des précédents.
Ces gouvernements n’ont pas été élus mais nommés par leurs patrons Présidents qui eux, prétendent-ils,
leur commandent ce qu’ils ont à exécuter au service du pays, des concitoyens, des Institutions et selon
les règles de la Constitution et dans le respect des lois Républicaines sensées défendre les Droits les plus sacrés
des Peuples et de l’Humanité à disposer d’elle-même et de la Liberté de circuler et d’aller chercher ailleurs car ici y’a plus rien
à voir et rien à y faire vu qu’maint’nant c’est plus qu’les gros pleins d’fric qui comptent et ki fo servir et qu’pour ça on peut m’fair’
confianc’… brrrp !… pardon.
Si j’ai bien compris ?
Bonjour,
vous écrivez dans votre analyse que Jean-Claude Trichet redoute que « les banques européennes puissent connaître un phénomène d’addiction aux injections de liquidités dont elles bénéficient ». Le même chose est apparemment à l’œuvre de l’autre côté de l’Atlantique où la Fed abreuve également les banques de liquidités. Pourriez-vous publier un billet consacré à ce phénomène dans lequel vous indiqueriez les montant des sommes consacrées (si elle sont bien entendues rendues publiques) ainsi que l’utilisation de ces sommes par les banques ? En d’autres termes, cet argent est-il utilisé pour faire fonctionner l’économie réelle (crédits, retraits…) ou bien pour spéculer de nouveau ? Y a-t-il également une chance pour que ces flots de liquidité ne créent un phénomène d’hyperinflation ? Pour terminer, je vous informe (si vous n’êtes déjà au courant) de la publication d’une lettre d’avertissement de la Société Générale à ses clients, expliquant que le risque systémique est loin d’être écarté, et qu’il est prudent de changer de façon d’investir en misant notamment sur des valeurs refuges.
Très cordialement, JT. Giovannoni
Bonsoir,
Toutes les banques centrales suivent cette même politique et entendent la poursuivre. Ces mises à disposition de liquidités ont à l’origine été justifiées par la relance du crédit bancaire, mais il est établi qu’elles ont en réalité un autre usage, servant aux banques pour jouer au casino et se refaire (comme disent les joueurs). Il en résulte une embellie boursière et une nouvelle bulle financière, mais pas de risque inflationniste, car l’argent ne « redescend pas dans l’économie ». Impossible d’estimer les montants, car il s’agit d’un mouvement continu de prêts à plus ou moins court terme (maximum un an). On ne peut que constater l’accroissement de la masse monétaire globale, selon les informations publiées (ou non) par les banques centrales.
Le baril de pétrole était à 147,20 dollars en juillet 2008 puis a chuté à moins de 50 dollars vers la fin de l’année 2008.
Sans autre raison qu’une activité spéculatrice si j’ai bien compris.
Quand l’essentiel de cette hausse provient de l’assiduité de Goldman Sachs peut-on encore désigner cette activité comme étant de la spéculation?
Comment alors la caractériser ?
Avec de l’argent gratuit, la marché est manipulé avec pour le coup un effet direct sur « l’économie réelle ».
M. Blankfein est modeste quand il déclare travailler directement pour Dieu.
Et c’est par pure bonté d’âme de sa part que les cours du blé et du riz ne flambent pas, ne rajoutant pas au milliard d’affamés un autre petit milliard de dénutris? Parce qu’après tout, les révoltes de la faim, on sait contrôler ça.
A ce point de concentration de pouvoir et d’argent, peut-on parler encore de situation oligopolistique ou sommes-nous dans un autre paradigme?
L’invention des « dépréciations provisoires » à elle seule mérite un prix de La Grande Arnaque Comptable….
@ M. Leclerc
Que pensez-vous des initiatives de banques populaires avec monnaie locale au Brésil?
Le Brésil est un pays où le secteur « informel » de l’économie est gigantesque. On peut sommairement définir l’économie informelle comme tout ce qui n’appartient pas à l’économie formelle, régie par des lois, soumis à la réglementation, aux taxes et au contrôle de l’Etat.
Un travailleur Brésilien sur deux travaille pour le secteur informel, c’est à dire n’a pas de contrat de travail, le bénéfice de la législation sociale, une retraite, etc…
Mais il existe par ailleurs le SUS (service universel de santé) où l’on peut, dans des conditions plus ou moins bonnes, se faire soigner indépendamment de son statut. Et il existe aussi un programme d’assistance intitulé Bolsa Familia (bourse de la famille): il concerne environ 50 millions de Brésiliens, pour une population globale estimée à 180 millions.
Dans ce contexte, qui est largement de survie, il existe de très nombreuses formes d’organisation sociale « parallèles ». Dans les favelas par exemple, mais pas uniquement. Des formes d’auto-organisation qui suppléent à l’absence ou l’incurie de l’Etat et visent à organiser la vie collective. Les banques populaires et la création de monnaies locales participent de cette informalité, en général peu connue, et de manière surprenante peu étudiée au Brésil même (on comprend pourquoi quand on connait mieux le pays).
Si l’on s’intéresse par exemple à la musique Brésilienne, il existe également, presque totalement méconnue en dehors du pays, une musique populaire très vivace et jouant un grand rôle social, (souvent du rap), conçue, enregistrée, dupliquée et distribuée totalement en dehors des circuits officiels et formels de la musique. Par ailleurs, il est estimé que plus de 80% des CD et DVD vendus au Brésil sont pirates.
L’informalité, omniprésente en dehors de nos pays occidentaux « développés », y est en réalité beaucoup plus présente qu’on ne le croit. Mais elle ne fait pas l’objet d’enquêtes et d’études systématiques et globales.
Pour être complet, il y a aussi une informalité « du haut », mais là nous revenons aux sujets traités sur ce blog à l’occasion de la crise actuelle.
« Informalité su haut »…
Je suis d’accord avec vous.
C’est ce qui me permet d’affirmer que nous sommes en plein virtualisme faute de chiffres « formels et vérifiables » pour toute la finance et l’économie actuelle.
Rien n’est plus vérifiable…même par ce bon JC (non, non:Jean-Claude).
Nous sommes en plein « bush économique mondial ».
BEM
en anglais
GEB
petit rappel historique modeste 1985 je suis prof d’économie dans un lycée et je découvre dans les cahiers de l’économie qu’il faut redonner au capital la prépondérance sur l’activité économique sous entendu il faut trancher en faveur du capital.ces injonctions prennent le fameux nom de reagonomics. c’est le retour de la finance prédatrice et imbécile qui va ravager en premier lieu des pays affaiblis par des des politiques incompétents et populistes comme l’argentine un des pays les plus riches du monde dans les années trentes ruinéee par l’affairisme et par le péronisme. 1989 effondrement pacifique du système soviétique, miraculeux. les pays occidentaux plutot que de soutenir l’exemplaire mickail gorbatchev lui préfèrent l’ivrogne corrompu eltsine. la victoire est totale et indécente les think tanks conservateurs font de ce succès qui ne leur doit rien un triomphe absolu. clinton paraphe la fin de la gauche américaine fliguée par le fbi (j.kennedy,ted kennedy,m luther king) et en avant la machine à tout péter. l’europe infiltrée depuis son origine par une angleterre soucieuse de la torpiller se délite jusqu’à ne ressembler aujourd’hui qu’à une assemblée d’actionnaire d’eurotunnel.projet politique: néant, perspectives pour demain: néant. élus de la république française: la tete dans le sable et le cerveau plein de vide. le peuple va voir 2012 le film qui met en scene non pas l’apocalypse qui signifie renouveau dans les évangiles mais sa destruction violente. elle n’aura pas lieu soyons rassurés mais le monde de demain s’annonce terriblement conflictuel chez tous ceux qui ne combattront pas vigoureusement pour une répartition plus juste à l’échelle mondiale des ressources, pour leur liberté et pour la défense de leur libre arbitre. en 1945 après ce qui a été vécu de par le monde et les terribles évidences de ce que le genre humain est capable de faire subir à ces semblables il y a un frein naturel à l’ignominie.l’image de l’intolérable a hanté plusieurs générations sans arreter certains massacres pour autant mais aujourd’hui ce temps est révolu et le couple reagan_thatcher illustre le début du nouveau chapitre.alors que voulez vous qu’il advienne de bon là en fin de course?qu’est ce que l’on peut faire?
merci pour toutes les contributions de ce blog remarquable,on en apprend tout le temps et il il y a toujours des commentaires de grande qualitè.
Vous me rappelez mon prof d’économie que j’eus au Lycée dans les années 79-80, qui passait pour trostkyste selon une rumeur alors persistante, en tous cas un excellent prof, très pédagogue, passionné, un certain Moreux, il se reconnaîtra si par hasard il lisait ces lignes.
Toujours est-il que revenait souvent dans sa bouche l’idée que les dizaines (centaines ?) de milliards de dollars de prétro-dollars en circulation dans le monde et qui allaient s’investir dans quelques pays de l’OCDE menaçaient à tout moment de faire éclater le système monétaire international. Aujourd’hui ce ne sont plus les pétro-dollars la grande menace, mais l’idée que l’argent mal employé — le capital cet argent que l’on a pas — puisse avoir des effets désastreux était dans la tête de certains esprits avertis ou plutôt capable de raisonnements différents.
Je ne me souviens plus du raisonnement qu’il tenait exactement pour affirmer la dangerosité des pétro-dollars, toujours est-il que sa sentence m’avait frappé. Les « évènements » d’aujourd’hui, comme dirait François Leclerc, sont le résultat tangible de décisions politiques ont été prises au tournant des années 80. En France la nomination en tant que premier ministre de Raymond Barre, monétariste, « un technicien », qui passait alors pour le premier économiste de France, préfigura toutes les politique néo-libérales qui allaient être appliquées consciencieusement par tous les gouvernements, de droite ou de gauche, sous la houlette d’une Union européenne (CEE à l’époque) grande ordonnatrice de la libre circulation des capitaux et donc de la mise en concurrence des économies du monde.
Avant même cela, au Chili il y a avait eu 1973 un certain 11 septembre, d’une importance symbolique tout aussi importante que celui qui viendrait plus tard. Ce 11 septembre, d’une certaine façon au nom du libéralisme, fut assassiné un président élu démocratiquement élu du nom de Salvador Allende. Le putch du général Pinochet ayant réussi furent alors accueillis les fameux Chicago boys avec la « bénédiction » d’un certain Henry Kissinger, qui dit-on, n’était peut-être pas pour rien dans les évènements qui venaient de se produire. Bref, les émules de Milton Friedman s’employèrent à appliquer les recettes économiques censées doper l’économie. Avec le recul ce fut le ballon d’essai du néo-libéralisme : mise au pas des syndicats, libre circulation des capitaux, privatisations tous azimuts …L’économie chilienne — pour ce qui de la hausse du PIB — ne s’en porta pas si mal, dit-on, mais quand le remède de cheval fut appliqué au monde entier celui-ci se révéla être un véritable poison dont nous subissons toujours les conséquences.
Qui le premier administrera l’antidote ?
La Société Générale a publié un scénario d’« effondrement global » de l’économie, par Ambrose Evans-Pritchard.
La Société Générale à conseillé à ses clients de se préparer à un éventuel « effondrement économique global » au cours des deux prochaines années, et elle propose une stratégie d’investissements défensifs pour éviter la destruction de leur patrimoine.
Dans un rapport intitulé « Le pire scénario de la dette », l’équipe Société Générale de gestion des actifs écrit que les opérations de renflouement effectuées par les Etats l’an dernier ont simplement transféré les dettes privées vers le public qui plie sous la charge, créant une nouvelle série de problèmes.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2901
[…] Original post by François Leclerc […]
Septième paragraphe, 3eme ligne… « ceux qui savent »… seriez-vous partisant de la thèse du grand complot ?
A moins que comme chantait Gabin, maintenant vous aussi vous savez…
Peu de nouvelles rassurantes, en effet.
Les tendances m’inclinent à penser que la rupture sera finalement brutale ; nous nous dirigeons vers la conjonction des 2 grandes crises principales, à savoir la rencontre de la crise systémique (toute la cohorte des crises auxquelles nous sommes confrontés : financière, économique, technologique, environnementale, … en bref la crise occidentale) et celle de la pénurie énergétique.
L’abondance énergétique telle qu’on la connait a permis l’avènement du système occidental (celui qui est en crise aujourd’hui). En l’absence d’un équivalent énergétique égal ou supérieur au pétrole, cela en termes de rendement au volume ET de facilité de mise à disposition, je crois raisonnable d’affirmer que le système actuel, c’est fini. Terminé.
On ne parviendra pas à relancer le système économique actuel sans remplir les conditions suivantes :
1/ Pour une simple question de bon sens, plus personne n’a d’intérêt à rembourser les dettes privées/publiques. Du fait de leur quantité astronomique, celles-ci sont vouées à une répudiation à plus ou moins court (ou moyen) terme.
Les gens, quel que soit leur position sociale, refuseront de supporter les créances sur plusieurs décennies.
Je crois pouvoir affirmer de même, sans trop craindre, qu’outre le nécessaire abandon du système économique actuel, les gouvernements vont se voir dans l’obligation de resserrer les liens nationaux : il est possible, pas sûr (attention) qu’il advienne également un abandon du système monétaire.
Dans une période où des élites aux abois tentent d’inverser le courant de l’opinion à son égard, il n’est pas dit que l’euro puisse admettre une pérennité face à la force des événements. Tout va dépendre des actions entreprises par les différents états composant l’Union Européenne : si ceux-ci parviennent bon gré mal gré à maintenir une cohésion de la politique économique de l’union, l’euro pourra alors maintenir sa position.
On peut émettre quelques premiers doutes à ce sujet, la France et l’Allemagne venant de pousser les candidatures du belge Herman Van Rompuy (pour la présidence de l’UE) et celle de la britannique Ashton (pour le poste de haut représentant des affaires extérieures et de sécurité). Ces personnalités « de compromis », peu connus, laisse à soupçonner que la France et l’Allemagne se réservent des marges de manœuvre indépendantes de Bruxelles.
Reste à voir quelles seront les décisions et contre-décisions prises à partir de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne.
2/ L’état des réserves pétrolières vont persister à faire l’objet d’un black-out informatif. Le pic du pétrole est un fait, l’état des réserves aisément accessibles en est un autre. Hormis l’état dégradé des infrastructures d’extraction/de raffinage/d’acheminement, les possibles problèmes dudit acheminement (quoique ceux-ci paraissent en voie de se résorber pour ce qui concerne l’Europe, grâce à la Russie qui réaffirme sa puissance sur les territoires où transite le pétrole), l’aspect le plus problématique repose sur la diplomatie internationale.
S’il est une chose à surveiller, en dehors des bulletins de l’agence internationale de l’énergie, ce sont les relations avec les pays producteurs : le Venezuela n’est pas totalement à l’abri d’un mauvais coup sur son territoire ; quand au Moyen-Orient tout va dépendre de la capacité des monarchies pétrolières à maintenir leur situation. A cet égard il est pertinent de garder un œil sur l’entreprise britannique BAE et ses démêlés avec la justice anglaise et américaine (pour la petite histoire, il est question d’allégations de corruption au bénéfice de la famille royale Saoudienne. Les saoudiens aimant la discrétion, on comprend le silence face aux possibles retombées d’une telle affaire).
Quoi qu’il en soit, la pression va devenir de plus en plus importante sur ces pays :
a) Soit la crise financière connait son soubresaut fatal, auquel cas il nous sera demandé plus de garantie que la simple monnaie (aussi bien dollar que euro) pour continuer à bénéficier des livraisons de pétrole (à ce titre il est intéressant de se soucier de la politique économique intérieure des pays de l’OPEP vis-à-vis du dollar);
b) Soit le tarissement advient plus vite que prévu, auquel cas la question qui va se poser assez vite sera : disposons-nous effectivement du remplaçant au pétrole ? Mais cela est un autre sujet.
Pour en revenir à nos financiers et à leur produits, il est fort à parier que leurs tergiversations, le manque de sérieux de la classe politique à organiser un régulation efficace, bref que tout cela ne cesse d’être repoussé jusqu’au prochain grand incident financier. Il n’est même pas sûr que cela suffise à les décourager dans leur tentative de repousser indéfiniment les échéances.
« les analyses des chroniqueurs les plus réputés de la grande presse de référence. »
Coquille : ne serait ce pas un « v » à la place du « f » ?
Ce petit monde est devenu assez hétérogène, les situations évoluent, les chroniqueurs également.
@François Leclerc (ou qui que ce soit de patient et de bonne volonté 🙂 )
Il est dit en préambule du dernier article d’evans-pritchard (site contre-info) que « Jusqu’à présent, la BCE n’a pas monétisé de dette publique, alors que la Fed et la Banque d’Angleterre y ont eu largement recours. »
Vous pouvez expliquer un peu plus de quoi il s’agit ? Alors que vous parlez de « mises à disposition de liquidités » aussi bien par la fed que par la bce ?
A une époque, j’ai eu l’impression de comprendre (un peu) tout cela, aujourd’hui je me sens complêtement largué 🙁
Les « dispo », c’est le jargon, sont des prêts de la banque centrale aux établissements financiers, pour lesquels elle prend en garantie des actifs. La monétisation de la dette publique, c’est l’achat par cette même banque centrale d’obligations d’Etat.
La BCE, contrairement à la Fed et la BoE, n’a jusqu’à maintenant acheté que des obligations subordonnées, en l’occurence aux établissements financiers (les banques allemandes en ont beaucoup profité);
La situation la plus impressionnante est celle des banques japonaises, dont on parle ces temps-ci beaucoup, car elles ont aussi acheté en quantité les obligations de l’Etat japonais, déséquilibrant fortement leur bilan. Conséquence de la « trappe à liquidité » qu’a connu le pays, qui a amené l’Etat a investir de manière colossale, émettant de la dette en même proportion à cette occasion. Tout est très simplement lié.
J’ai le plaisir de lire vos articles depuis un moment et vu les difficultés et le stress d’un peut tout le monde, j’aimerai proposer une idée somme toute ridicule mais agréable, histoire de détendre l’atmosphère.
Il semblerait qu’à lire vos articles et ceux d’autres intervenants, nos dirigeants et banquiers s’acharnent à arroser nos banques afin que celles-ci nous permettent de survivre, malheureux que nous sommes à vouloir vivre en travaillant. Tous ces vieux Messieurs et Mesdames ont dû apprendre dans leurs grandes universités (Havard, london Economics, et leurs affidés) quand pensant très fort au bon dieu, un peu d’argent finira par « percoler » vers la pietaille (lire le prix Nobel d’économie Joseph E’ Stiglitz). Malheur à nous, nos ingénieurs en batiment ont si bien travaillé qu’ils ont trop ignifugiés les sols et les murs. Aussi nous patientons, intensément auprès de notre pitence.
Aussi, je fais un appel à toutes personnes du milieu financier. J’ai une solution qui pourrait débloquer la situation. si si on ne rigole pas.
Voilà. J’ai eu l’occasion de travailler dans le monde bancaire et les assurances en tant qu’informaticiens. Je m’occuper des transferts d’informations entre différents systèmes informatiques (EDI). A cette occasion, j’ai eu l’occasion de faire des transactions SWIFT, vous savez ces numéros sur vos relevés.
Aussi je vous propose, vu vos relations à tous de me faire embaucher dans une des banques centrales (FED, BCE). Disons en un mois, on s’organise une bonne liste de numero de compte bancaires de piétalleux et je réalise un programme qui permet à Mr TRICHET par exemple de transférer l’argent vers les piétailleux plutot que vers les joueurs compulsifs….
On résout avec cette solution :
1) le problème de liquidité d’un grand nombre de personnes est réglé.
2) nos dirigeants, nos banquiers ne doivent par corriger leurs connaissances. Leur honneur et leur éthique sont sauvés.
3) nos ingénieurs en batiments ne doivent pas corriger leurs normes de construction.
4) Plus de G20 et donc moins de pollution (tous ces avions).
5) J’ai un job et je préserve ma dignité.
J’ai toujours été un grand enfant…….:)
Sans rire maintenant, si une personne connait personnellement MR TRICHET pourriez vous lui faire parvenir mon SWIFT histoire que le mois prochain, que hop, il percole un peu vers moi ???
Ils croyaient savoir,ils ne savaient rien.
Quant à nos banquiers après avoir employé des mathématiciens faisant illusion,ils se sont mis en quête
d’illusionnistes sauveurs de bilan.
Et nous gens de peu voulons comprendre et sommes effrayés par ce que nous pressentons et allons découvrir.
Voyez du côté de Jean-Louis Gergorin (procès Clearstream, jugement rendu le 28 janvier prochain) !
Sans réforme de l’émission monétaire avec une monnaie anticrise, la grosse crise systémique sera pour la fin de l’année, car il y a des récapitalisations, au Japon notamment, mais aussi ailleurs, qui ne se feront tout simplement pas, en dépit de toutes les injections en monnaie centrale possibles et imaginables!
La monnaie fondante tend à forcer la consommation.
C’est la façon « court-termsite » de relancer la machine économique.
La bonne façon serait la décroissance raisonnée, c’est à dire la gestion en père de famille faisant appel à ses réserves propres pour ne consommer que l’indispensable.
Cessons de penser que la croissance à tout prix est la solution…ou le paradis de l’économie globale…
La consommation raisonnable Associée à un contrôle national du crédit ce sera le véritable changement de paradigme.
Ministère du désendettement remplacé par celui de la dépense durable.
Dans un monde post-cata bien sûr.
Quelle est la situation des deux bulles de surendettement dans presque tous les pays occidentaux ?
1- Une gigantesque bulle de surendettement privé.
2- Une gigantesque bulle de surendettement public.
Dans presque tous les pays occidentaux, les ménages sont surendettés, et l’Etat est lui-aussi surendetté.
La plus inquiétante des deux, c’est la bulle de surendettement public.
Dette publique de l’Allemagne : « L’Allemagne aurait aussi un ratio dette sur PIB moins élevé que la moyenne en 2010 (à 76 % du PIB, contre 84 % pour la zone euro en moyenne). »
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=3170
Dette publique de la France : « Selon le ministère du Budget, la dette publique est attendue à 77 % du PIB à la fin 2009, 83 % en 2010, 86 % en 2011 et 88 % en 2012, en lien avec l’envolée du déficit public et la crise économique qui frappe la France.
Au niveau du G20, les prévisions sont sans appel : le niveau de la dette publique au sein du groupe va atteindre 86,6 % du PIB d’ici 2014, contre 62,4 % avant la crise.
Et parmi les mauvais élèves du G20, le Royaume-Uni – dont la dette devrait atteindre 99,7 % du PIB en 2014, contre 44,1 % actuellement selon le FMI – ou encore les Etats-Unis – pour qui le FMI planche sur un taux d’endettement de 112 %, contre 63,1 % en 2007.
La mention spéciale revient tout de même au Japon, avec un ratio qui passerait de 187,7 % en 2007 à 239,2 % du PIB nippon en 2014. »
http://www.moneyweek.fr/conseils/01263/dette-publique-etat-fmi.html
Dette publique de l’Italie : « Les raisons de la grande urgence italienne s’expliquent par la taille élevée de la dette publique qui, selon les prévisions, pourrait dépasser 117 % du PIB en 2011. »
http://www.ambafrance-it.org/spip.php?article2836
A lire cet article sur la situation délicate de la FED,`Fed under fire as public pressure mounts´ daté d´aujord´hui
par un des journalistes de l´Associated Press, en parraléle de l´article de Willem Buiter déja mentionné sur l´exemplarité que constituerait un audit de la Fed http://blogs.ft.com/maverecon/2009/11/auditing-the-central-bank-a-jolly-good-thing/
Fed under fire as pressure mounts http://www.huffingtonpost.com/2009/11/22/analysis-fed-under-fire-a_n_366761.html
Ce qui est évidemment stupéfiant, c´est qu´a la vitesse des régulateurs – réglementeurs, en dehors du Mur de la Dette rappelé par BA, la probable défaillance prochaine de, par exemple, Bank of America, si l´on suit les analyses de Meredith Whitney sur le secteur des banques américaines cotées en Bourse et les analyses des blogs
américains sur les ´banques zombies´ n´entraine un deuxieme tsunami, dont je préfere ne pas penser aux conséquences pour la survie du systeme.
à tartar:
lisez mon « billet invité » de ce jour que Paul Jorion vient de mettre sur ce blog! http://www.pauljorion.com/blog/?p=5156
La question de la monnaie fondante et de la consommation est un peu plus complexe que c que vous affirmez ici un peu vite!
Une petite relance de la demande est eneffet souhaitée, car cela sera le myen, ensuite, d’organiser le désendettement général, ce qui ne va pas sans une réduction des plus grands avoirs monétaires (créances). Cette réduction et le désendettement seront des mouvement strictement symétriques, tout comm l’est actuellement, avec la monnaie actuelle, la croissance de la dette d’un ôté et des richesses concentrées de l’autre sur un mode exponentiel!
Si vous avez une autre recette que ce que je propose pour inverser cette perversité, exposez-la!
Le livre des records.
Ces derniers jours, nous volons de record en record. L’or a fait un plus haut historique, en dollar, en cotant 1149 $ l’once au deuxième fixing de la LBMA. En sterling, il a atteint 691,04 £ vendredi en deuxième cotation, son plus haut jamais atteint. En euro, l’once d’or reste néanmoins encore 13,83 € sous son record historique du 20 février de cette année.
J’ai lu ou entendu plusieurs commentaires récents sur le prix de l’or, affirmant que l’or était désormais très cher à ce niveau. Je livre à votre jugement éclairé ce graphique du prix du lingot d’un kilogramme à Paris depuis 1918.
Vous le constatez par vous même, l’or est encore aujourd’hui bien loin de ses sommets des années 80 et loin de la limite supérieure de son canal de croissance historique. Même si à court terme une consolidation se prépare (les avoirs des trackers GLD et GBS stagnent voire régressent), sur le long terme tout milite pour une continuation de la hausse, y compris les fondamentaux de l’économie.
Deux autres éléments importants ont réalisé des plus hauts historiques et ce n’est sans doute sans pas sans rapport avec la hausse de l’or. Alors que nous serions sortis de la crise, le bilan de la FED a atteint pour la première fois 2,25 trillions $ soit 2 250 milliards de dollars.
Au même moment, la dette publique de l’état fédéral américain culminait pour la première fois au-dessus du, comme disent les journalistes, seuil symbolique des 12 trillions de dollars (12 000 milliards de dollars).
Pour ceux qui auraient loupé les épisodes précédents, il ne s’agit QUE de la dette publique du SEUL état fédéral.
Si vous vouliez comparer l’endettement américain à celui de la France ou de tout autre état de l’Union Européenne (au fait on a un Président …!) il faudrait y ajouter les dettes des états et des collectivités locales, celles des systèmes de santé et de retraite, celles des entreprises dans lequelles l’état a une participation majoritaire. Au final, la dette américaine se situe aujourd’hui autour de 130 % de son PIB, alors que celle des pays de l’Union Européenne n’est QUE de 76 % du PIB. Mais rassurez-vous : elle suit le même chemin, inévitablement !
Curieusement faisant suite à mon post, cet article: Red Alert: The Second Wave of The Financial Tsunami
The Wave Is gathering force & could hit between the first & second quarter of 2010 / La Deuxieme Vague du Tsunami financier se renforce et pourrait nous toucher entre le 1 e et le 2 e trimestre 2010 par Matthias Chang:
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=16218