En lançant ce billet hier, j’avais écrit :
Parmi les choses que nous avons perdues dans la grande perte de mémoire du blog entre août et octobre, je regrette tout particulièrement notre discussion à bâtons rompus sur Chostakovitch, débat qui était apparu non pas à propos d’un de mes billets mais spontanément dans des commentaires. Alors je vous propose une chose inhabituelle : un billet évolutif. Je modifierai ce que je viens d’écrire ici au fur et à mesure que la discussion reprend, avec les choses qui me reviendront, les vidéos que nous voudrons voir. Si vous participiez à la discussion initiale, revenez, sinon : entrez dans la danse.
Et comment mieux entrer dans la danse qu’avec l’aide d’André Rieu, dont nous avions parlé en particulier… pour nous en affliger ou pour nous en réjouir.
Je n’ai pas été déçu – ni vous non plus, me semble-t-il – nous avions envie de reparler de Chostakovitch, de la musique, de l’artiste, du monde au sein duquel il compose ses œuvres. Et j’espère que ce n’est pas fini.
Certains de vous m’ont parlé de mon amour pour la musique de Chostakovitch, alors que je n’en ai rien dit. Je suppose que c’est à partir de votre expérience du blog : que si je mentionne quelque chose, c’est que cela me paraît essentiel. Vous avez raison.
Plus sérieux : Chostakovitch, le jeune virtuose.
98 réponses à “Dmitri Chostakovitch (1906 – 1975)”
Où était donné ce spectacle ?
> Ce n’est pas tout à fait exact que la musique adoucit les moeurs. Je crois même que l’harmonie, un peu en excès, amène l’homme le mieux constitué à un état d’hébétude et de gâtisme tout à fait folâtre.
[Alphonse Allais] [+]
Histoire de lancer le débat sur un mode conflictuel .
S’agissant du Chostakovitch des symphonies,l’adoucissement n’est pas garanti .
votre grand mérite aura été(et pour la postérité) d’avoir redéfini et redonné un sens aux mots, aux choses; le populisme est donc ce qui a un rapport avec le peuple; et le peuple, c’est tout le monde;
je me souviens que pendant la discussion précédente, certains avaient émis des réserves sur ce que faisait Rieu; il y avait dans certains propos une part de mépris;
on néglige le fait que les Schneider avaient leur propre opéra au Creusot, et qu’il s’y faisaient leurs représentations; on oublie que les Eszterhàzy payaient Haydn pour qu’il compose et joue pour eux;
la musique classique était donc réservée à une élite, et le reste du peuple n’y avait pas accès;
Rieu popularise la musique classique;
je ne vois rien à lui reprocher;
Tout de même, on peut lui reprocher d’en faire un « tube », c’est-à-dire une marchandise. Personnellement, je trouve qu’André Rieu marchandise la musique plus qu’il ne la popularise.
Et puis entre nous, ce qu’il y a de frappant avec la musique classique, c’est qu’elle n’est aimable que lorsque son auteur est mort. J’aurais bien aimé qu’André Rieu tente de populariser des auteurs vivants. Cela aurait une autre allure, ce serait un tout autre courage. Malheureusement cela n’adviendra jamais parce que son fond de commerce, ce n’est pas la musique. Son fond de commerce, c’est la nostalgie, une certaine bien-pensance un peu petite bourgeoise faites de falbalas, de strass et de bal du nouvel an à Vienne. Tout cela n’a plus rien à avoir avec l’art ou la musique.
cher auspitz, on aurait préféré vous entendre faire la promotion du « mandarin merveilleux » !
Je ne connais pas assez André Rieu, auquel colle effectivement une étiquette un peu trop commerciale, mais en tout cas ça j’aime beaucoup (moins le pathos vidéo) :
http://www.youtube.com/watch?v=TkY9HtwXNU8
Je crois qu’il y avait une certaine idée de dérision, du moins de parodie, dans l’intention initiale de Chostakovitch quand il écrivit cette valse. On y retrouve toute une tradition musicale russe où un peu de mélancolie figure comme un des ingrédients du bonheur.
L’histoire de Dmitri Dimitrievich et de son oeuvre musicale, c’est celle de la révolution russe. Un souffle énorme suivi d’un terrible éteignoir. Un abominable gachis que Maiakovski a préféré ne pas connaitre.
Un « souffle énorme suivi d’un terrible éteignoir ». Oui, à ceci que l’éteignoir a été simultané au souffle et non « suivi de ». Vous évoquez le thème de la « révolution dévoyée ». Le souffle, l’idéalisme de la révolution, s’est développé avant en fait, tout au long des années 90 du 19 ième, puis jusqu’en 1905. Lorsque la révolution a éclaté l’idéalisme n’a pas tenu longtemps. L’extermination des élites intellectuelles non ralliées au bolchévisme a débuté dés 1918. C’est hors sujet, d’accord.
Ma formulation pouvait malencontreusement le faire penser, mais je n’ai pas voulu entrer dans la problématique : à partir de quand les dés ont été jetés et la partie jouée ? Un sujet très vaste qui appartient maintenant à l’histoire mais dont on peut, à juste titre, tirer néanmoins des enseignements.
Il y a peut être d’autres moyens de populariser la musique qu’en la défigurant.
Ce pauvre Rieu a une forme de virtuosité, mais si il prétend aimer la musique, la musique ne doit pas l’aimer beaucoup.
Ca lui permet de bien gagner sa croute, c’est au moins ça. Les super marchés doivent se réjouir de ses prestations qui permettent de vendre un peu plus de saucisses.
Il faut une sacré dose de mauvais gout acoustique et visuel pour apprécier ce gloubiboulga kitch.
Mais à chacun son sale gout. Amener une motivation musicale par un biais si inculte, ça frôle le malsain.
Petite répartie assez vache d’un saxophoniste (ou pianiste) de jazz à un de ses collègues, et rival :
« C’est vrai que tu joues bien du saxo, mais toute la différence avec moi, c’est que moi je joue aussi de la musique. »
Les noms des deux musiciens m’ont échappé.
Chostakovitch, interprète d’un peuple ancré dans l’histoire.
Son oeuvre est entière, déployée. Comme celle de Bach. Son humanisme est bouleversant, son humanité considérable. Ce qui m’a personnellement marqué, mais toute son oeuvre m’a marqué:
Symphonie n°7 composée, en partie dans une Leningrad assiégée par les Allemands.
Des rencontres entre Chostakovitch et Prokofiev, rassemblées et montées par Sokourov, vu il y a trois ans (déjà) à la cinémathèque. Datchas modestes, hommes immenses et dignes, avec Rostropovitch parfois en arrière plan. L’Occident, bouffi de surconsommation, est parait-il sorti vainqueur de la guerre froide. Assertion à revisiter.
Et puis Lady Macbeth de Minsk, opéra monumental, qui parle des hommes, de leurs tragédies, de leurs conditions, de leurs turpitudes, sans jamais les humilier, sans jamais les mépriser.
Symphonies, quatuors, quintettes, ses concertos pour violoncelle, ses sonates pour violon, violoncelle, piano, alto, ses musiques de scènes, de ballets et de films … j’ai l’impression que sur ce sujet, nous nous embarquons pour un très long périple.
Le remarquable film The War Symphonies : Shostakovich Against Stalin (1997) de Larry Weinstein, évoque longuement la première exécution de la symphonie numéro 7 dans Léningrad assiége – et affamée.
Wikipédia :
L’arrière-plan historique. Le siège de Leningrad (juillet 1941 – janvier 1944) suffirait à établir le caractère implacable du conflit. Seconde capitale de la Russie, l’ex Saint-Pétersbourg (3 millions d’habitants), essentiellement peuplée de civils, résiste 900 jours à une armée allemande de 300.000 hommes richement dotée en artillerie lourde et en aviation. La ville inaugure l’ère des grands bombardements de masse. La violence de ceux-ci est sans comparaison avec tout ce qu’à pu subir Londres de 1941 à 1945. Se heurtant à une résistance insurmontable, le Reich entreprend d’affamer la cité. Commence alors le plus long siège de l’histoire moderne. Les Russes tiennent dans des conditions stupéfiantes (ce sont des divisions constituées de civils qui repoussent les offensives de la Wehrmacht aux abords de la cité), décharnés par la famine, sans eau potable, sans chauffage ni électricité en plein hiver (la ration alimentaire : 200 g de pain par jour, 400 g de viande par mois). La famine a débuté en novembre 1941. A partir de décembre, on compte 6.000 morts par jour. Les musiciens qui interprètent l’oeuvre en juillet 1942 sont ravagés par le froid et la faim, à la limite de l’évanouissement. A sa libération, la ville comptera 500.000 morts mais elle n’aura pas cédé. La Wehrmacht aura 190.000 tués dans ses rangs.
чёрт возьми ! Боже мой ! Méchante coquille. Bien sûr, à Peter, en juillet, il fait chaud. Désolé.
Paul Jorion a-t-il vu, hier au soir, sur Canal+, le « zombi ahuri » que certains (?) on fait de cette si charmante Susan Boyle?
La « réussite » est-elle forcément à ce prix?
J’espère pour vous, Mr.Jorion, que non.
Une autre tarte à la crème est le Boléro de Ravel qui était une parodie, selon son auteur lui même, du style lourdingue alors que Béjart a cru bon d’en faire une cathédrale de postures prétentieuses.
Ravel n’a dit ça que lorsque cette musique en est arrivée à lui casser les oreilles. Au début, disait-il, ce n’était qu’un approfondissement de la notion de crescendo orchestral.
Bien que j’apprécie certains compositeurs (Tchaïkovski, Mozart, Wagner…) et certaines de leurs œuvres, la musique classique n’est pas ma tasse de thé et trop élitiste à mon goût. Une « élite » dont en tout cas je refuserais de faire partie parce-que, quelle que soit l’époque, c’est principalement elle qui est responsable des atrocités, guerres, de l’exploitation des plus démunis, bref de la misère de l’humanité… Ce n’est qu’à de rares occasions que l’on peut accuser le peuple d’être responsable de l’horreur, par exemple en élisant Hitler, bien que le choix de la population allemande et la seconde guerre mondiale soient les conséquences des traités d’après la première guerre. Il suffit encore de considérer les manifestations des peuples contre la guerre en Irak (>80% des gens étaient contre ) ainsi que l’attitude dans certains pays de leurs dirigeants et des intellectuels pour pouvoir dire que ce sont ces deux derniers qui sont souvent les plus cruels et sauvages (bestiaux) d’entre nous.
@ Le requin
Votre raison de ne pas aimer la musique classique me rappelle celle dont se moque, dans un de ses aphorismes, le grand Lichtenberg, et qui expliquait les aurores boréales par les reflet des harengs.
Merci pour votre réponse : à mon avis, le requin, animal féroce mais pas très futé, aura certainement préféré parler d’un autre sujet, les élites, avec lesquelles il avait quelques comptes à régler, tout en évitant de se trouver hors sujet… même un hareng aurait été plus éclairé…
L’avantage avec lui, c’est que même risquant le hors sujet et restant dans l’ombre,
toujours et sans cesse le hareng se soucie de son sort.
Ce n’est pas parce qu’un insignifiant était opposé à Staline, que cela fait de lui, un musicien, Claude. Citer dans la même phrase, Bach et Chostakovitch, c’est, culturellement parlant, très choquant.
Je connaissais, en fait, très peu Chostakovitch, car que ce que j’avais entendu de lui me l’avais fait rejeter immédiatement dans la classe du « rien ». Je viens de refaire un tour sur internet pour vérifier ça (cinquante ans plus tard, j’aurais pu avoir à réviser une opinion fautive), mais, effectivement, ça n’existe pas. Surtout pas à ces dates là, mais même longtemps avant, dans l’histoire de la musique.
Les thèmes sont insignifiants, les rythmes artificiels, l’harmonie digne d’un groupe de hard-rock, les dissonances d’une « facilité » digne des « effets » dénigrés par l’école du classique dit « moderne »… Comme dirait Jean Pierre Coffe: « C’est d’la ***** ».
Le gros problème, avec les goûts musicaux, c’est que le musicien ne peut pas attendre de son public qu’il « comprenne »: Tout le monde a le droit de dire: « J’aime » ou « j’aime pas ». Mais ce n’est heureusement pas ce qui fait que les boîtes à rythme sont des lumières.
Merci pour cette opinion. La musicologie en sort renforcée.
Impressionnant. Votre sens du beau sait immédiatement, à la vitesse de l’éclair (super héros musicologue doté de super pouvoirs ?) , et sur le net qui plus est, détecter le bon et le beau et le séparer de la « ***** » comme dirait cet excellent homme de goût que vous citez (entre une soupe aux épinards à la crème et la recette du cou de canard farci).
Après son « « …écrire un livre me semble être d’une prétention inouïe […] celui qui a quelque chose de sérieux à dire (mis à part les ouvrages purement techniques ou les oeuvres poétiques), le fait en un paragraphe… ce qui ne ferait jamais l’objet d’une publication. » (http://www.pauljorion.com/blog/?p=4894), Betov frappe encore…
Je vois que le « Tout ce qui est excessif est insignifiant » de Tayllerand n’a pas eu le moindre effet sur lui.
En Espagne on dit: ¡Qué atrevida es la ignorancia! (l’ignorance ose tout). Betov doit connaître la musique comme Madoff les Oeuvres Complètes de Saint François d’Assise .
Mais bon, question provocation, il a encore du boulot: on peut lire sur le Net un long texte délirant où un inconnu essaie de montrer que Bach est un musicien nul.
Alors, comme dirait Sade, Betov, encore un effort !!
Je vous ai reconnu : c’est vous, LUDWIG VAN !?
Je vous laisse bien volontiers la « science » musicologique toute entière, Paul. Les dégoûts et les douleurs ne se partagent pas facilement. Comme le démontre le fait qu’il est bien plus aisé de vous titiller sur tous les problèmes qu’on aborde habituellement, que sur vos goûts musicaux que, pourtant, vous semblez aimer nous faire partager, à la seule condition qu’on apprécie Simon & Garfunkel sans restriction.
Non, non : nous voudrions simplement que vous soyiez moins secret. Parlez-nous de vos propres goûts musicaux, ou des auteurs qui vous semblent importants et qui dirent tout ce qu’ils avaient à dire en un unique paragraphe…
@Betov
Vous qui citez Coffe, devez être enclin à penser, que le gout, les saveurs, les textures sont affaire d’apprentissage. Comme pour le vin et comme pour la musique aussi.
Il est alors possible de parler de musique en terme assez objectifs en bannissant le « j’aime » ou le « j’aime pas ».
Il est possible d’apprendre à apprécier la musique, toutes les musiques. Non pas à décréter, indistinctement que toutes les musiques sont de qualité, ou en sont dépourvues.
Mais plutôt objectivement.
Par un apprentissage qui ne doit pas, d’ailleurs, être l’apanage d’une supposée élite.
Un apprentissage qui nous apprenne le non-conformisme, mais pas le non-conformisme par conformisme.
Cet apprentissage nous apprendra à dérouler le fil d’Ariane qui relie entre elles toutes ces choses qui culturellement et humainement comptent.
Je peux vous assurer, sans prosélytisme aucun, que le jeu en vaut la chandelle.
Claude, on peut toujours démontrer objectivement les détails qui font qu’une musique est bonne ou insignifiante, mais je doute que cela réduise la liaison entre « élitisme » et « apprentissage ». Plus on approfondi un domaine, plus on s’apparente à l’élite de ce domaine. Je ne vois pas trop comment on pourrait comprendre que les harmonies de Chostakovitch sont une plate dérivée de la musique romantique, sans étudier le sujet, ce qui dépasserait, et ce blog, et mes compétences théoriques, vu que je ne pratique que les harmonies du Bop. Et c’est là tout le problème: Pour comprendre, il faut pratiquer. Et même quand on pratique, on ne peut vraiment accéder que partiellement. Par exemple, je suis incapable de différencier un assez bon batteur d’un batteur d’exception, si un pote ne me fais pas remarquer les originalités du second.
Vous parlez de conformisme et de non-conformisme. En rapport avec l’élite (quoique ce mot veuille dire), le sujet est terrible. Si le snobisme ne s’était pas mis de la partie, par exemple si une duchesse n’avais pas subventionné les débuts de Charlie Parker, l’histoire de ce géant aurait été peut-être toute autre. En quelque sorte, le snobisme avait du bon, lorsqu’il s’agissait de s’extraire du conformisme.
Betov a dit : Chostakovitch = Rien.
Après ça, le nihilisme a bon dos quand des cuistres prononcent le mot. Rien !
Chostakovitch = Rien. Vous parlez d’une égalisation !
Faire de son propre handicap une vision du monde c’est ça la définition du Kitsch. Homme Kitsch, Homme satisfait dit Kundera. On comprend bien pourquoi.
Bon, en parallèle mais dans le cadre, on peut se faire une plus ample idée du martyre russe du siège de Leningrad en écoutant cette émission fabuleuse de « là bas si j’y suis ». Où l’on apprendra que les habitants affamés décollaient les papiers peints pour sucer la colle restante. Cela donne une idée.
l’ émission proprement dite commence à partir de la 9 ° minute ( après le répondeur ) et tandis que le métronome rythme le temps comme hier dans les rues de Leningrad :
Émission en compagnie de la dernière survivante de l’orchestre Philharmonique.
Déchirant.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=683&var_recherche=l%E9ningrad
@ Paul Jorion
Ecouter Rieu pour connaître Chostakovitch c’est comme écouter Christine Lagarde pour comprendre la crise… 😉
Version classique par Ricardo Chailly.
Pour connaître Chostakovitch (mais aussi ce qui fut le stalinisme vécu de l’intérieur – pendant des années l’auteur de « L’Âge d’or » est allé au lit le soir avec une valise prête, tellement il croyait qu’on viendrait le chercher en pleine nuit pour l’envoyer au Goulag ou le fusiller) il faut lire absolument « Témoignage. Mémoires de Dimitri Chostakovitch« , livre publié par le musicologue russe Solomon Volkov (Albin Michel, 1980).
Et aussi ses passionnates « Lettres à un ami » [Isaac Glikman] (Albin Michel, 1994).
En français il y a 2 biographies du plus grand symphoniste du XXe siècle (avec Sibelius): celle du compositeur et musicologue polonais Krzysztof Meyer (Fayard, 1994), qui fait autorité, et celle de Bertrand Dermoncourt (Actes Sud, 2006), un petit livre qui est une excellente introduction à sa vie et son oeuvre (avec de bonnes indications discographiques).
À voir:
La propagande russe en 1944 (Chostakovich en famille).
Chostakovich jouant au piano un morceau de la Symphonie 7 et parlant.
Chostakovich jouant son concerto pour piano et trompette.
Et son Quintette pour piano.
Chostakovich pendant les répétitions de son opéra « Le nez » (avec G.Rozhdestvensky, entre autres), quelques mois avant sa mort (il est mort le 9 août 1975).
Et en 1975 aussi.
Pour ceux qui veulent s’initier à la musique de Chostakovitch, les deux symphonies les plus accessibles sont la 5e et la 11e :
La fin spectaculaire de la cinquième par le très grand L. Bernstein.
Et par E.Mravinski, « l’ami de 30 ans » qui a crée 5 de ses symphonies et avec lequel Chostakovitch a fini par se fâcher (interprétation, comme toutes les siennes, implacable, très précise, mais souvent trop « sèche », glaciale et trop rapide, pour ne pas dire « hystérique »).
La version de Michael Tilson Thomas (comme Bernstein, compositeur en plus de chef d’orchestre).
L’extraordinaire 2e mouvement (« L’assaut du 9 janvier ») de la Symphonie nº 11, intitulée « L’année 1905 », (la plus impressionnante à écouter en direct des symphonies de Chostakovitch) dirigée par Gergiev (l’ami de Poutine et le seul chef qui dirige avec une baguette-curedent), interprétation « molle » à côté des excellentes versions de Rozhdestvensky, Kondrachine ou Haitink avec le Concertgebouw (la meilleure, avec une puisssance ahurissante et un son fabuleux (1).
À comparer avec la version de Rozhdestvensky, bien plus « barbare » (l’assaut seul).
Et son final (« Le Tocsin »).
Et par le japonais Yukio Kitahara.
Pour ceux qui sont à Paris ou pas loin, le 7 janvier 2010 au Théâtre de Champs Elysées Daniele Gatti avec l’Orch. Nat. de France dirigera la Cinquième (il ne reste que des places à 52 €):
http://www.theatrechampselysees.fr/saison-detail.php?t=4&s=96
Et le 17 mai 2010, à la Pleyel, Manfred Honeck (il ne reste que des places à 45 €):
http://www.sallepleyel.fr/francais/programme/detail_representation.asp?id_rep=22229
Autres concerts Chostakovitch à la Pleyel en 2010:
http://www.sallepleyel.fr/francais/programme/detail_representation.asp?id_rep=22136
http://www.sallepleyel.fr/francais/programme/detail_representation.asp?id_rep=22439
(1)
http://www.amazon.fr/Chostakovitch-Symphonie-n%C2%B0-Dmitry-Shostakovich/dp/B00000IP3F/ref=sr_1_7?ie=UTF8&s=music&qid=1258827097&sr=1-7
Merci Pablo pour tous ces détails.
Le plus extraordinaire avec Dmitry Chostakovitch, hormis sa profonde humanité et son génie fantaisiste,
comme si toujours adolescent, est que sa musique peut nous plonger dans de vastes méditations, d’inconcevables et sombres inquiétudes évoquant des blessures que rien ne pourrait soulager ni guérir, et aussi nous entrainer dans un burlesque débridé, frisant le persifflage presque grossier.
…mais jamais vulgaire, comme disait Coluche.
Difficile de parler de la musique
La Quintette mériterait d’être en entier!
Je reviens à André Rieu qui pour moi est un nostalgique de l’Empire Austro-Hongrois façon Sissi ou Sci-Scie si vous préférez.Je suis de très méchante humeur ce soir.Je crains que cette discussion ne soit plus clivante que toutes nos considérations sur la crise économique.Je déblogue naturellement.
Babi Yar (dans 3ème symphonie) sur paroles de Evtouchenko, exprime dans une musique splendide toute l’horreur de la « solution finale » et de l’antisémitisme. Pour ceux qui aiment et comprennent Chosta (le musicien ET l’homme) je recommande Chostakovitch, « Lettres à un ami », correspondance avec Isaac Glikman, c/o Albin Michel. Passionnant et émouvant.
Babi Yar c’est le nom de la 13e symphonie
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_n%C2%B0_13_de_Chostakovitch) sur des poèmes de Evgueni Evtouchenko qui parlent du massacre de Babi Yar (http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Babi_Yar)
mais enfin vous n’avez rien compris Rieu mets l
Bonsoir.
j’ai lu les post sur Dmitri, je n’ai pas participé au discussions du blog, avant, mais j’imagine que la popularisation de la musique classique devait être un des sujets débattu. J’y reviendrais plus tard. En ce qui concerne Chostakovitch, si proche, qu’entre nous c’est juste Dmitri, il faut savoir qu’il est un des grands alchimistes de l’orchestration symphonique dans la période moderne (c’est à dire avec l’orchestre tel que nous le connaissons aujourd’hui). L’orchestre dit « Mozart » était composé d’environ 25 à 30 musiciens. La 5em de Beethoven fut créée avec 40 musiciens par exemple. La complexité est née avec la période romantique Wagner et Brahms, Liszt, Tchaïkovski pour les plus connus. Ensuite vinrent Brückner, Strauss et surtout Mahler, qui utilisèrent et imposèrent des instruments nouveaux qui peu à peu prirent leur place « naturellement » dans l’orchestre. Dans le même temps, l’amélioration de la facture instrumentale et de la technique des musiciens favorisèrent cette tendance. Le pupitre « percussions » notamment, avec Stravinski et Prokofiev (je connais particulièrement bien ce sujet étant le seul à avoir composé un concerto entièrement dédié à ce pupitre, ça c’est pour ma pub…). Le xylophone, autre exemple fut introduit par St Saens dans le carnaval des animaux. Donc, à part l’aspect plaisant ou non de la musique, il faut aussi parler de la complexité croissante de l’expression musicale écrite, je dis bien écrite, car c’est là que ce place le génie de Chostakovitch.
A la différence de Stravinski qui travaille dans l’illumination graphique, géniale, Dmitri travaille la verticalité et l’horizontalité orchestrales, au point que ses séquences sont une référence pour beaucoup d’entre nous, symphonistes, une manière extraordinairement poétique, mais stable, de discours musical. Il est à mon sens un spirituel pragmatique. Placé historiquement dans la période soviétique, il en tira les avantages pédagogiques et surtout les désagréments politiques jusqu’à la dépression…
Il faut savoir que sans Dmitri et Mahler, la musique symphonique moderne, celle pour le film et la scène, serait tout autrement tant leurs richesses et leurs découvertes, leurs risques aussi, dans le domaine de l’instrumentation, furent important pour les générations suivantes.
De Bach, le grand organisateur, à Chostakovitch, le grand instrumentalisateur, on peut considérer comme « rien » leur oeuvres, dès lors qu’on utilise comme grille de lecture uniquement l’émotion que leur musique nous procure mais avec Chostakovitch, comme avec Bach, ça ne marche pas, leurs oeuvres sont beaucoup plus qu’un simple divertissement.
Pour moi, Chostakovitch est la synthèse symphonique du xx em siècle.
merci pablo d’avoir passé le même morceau que celui joué par Rieu, mais interprété par un orchestre et un chef sérieux;
si on écoute très attentivement, on n’entend aucune différence; si ce n’est, dans le cas de Rieu, un public qui exulte de bonheur et de joie;
le malentendu, c’est que nous ne parlons pas de la même chose;
Vous n’entendez aucune différence?? Eh be, je n’aimerais pas avoir votre oreille…
J’ai découvert Chostakovitch par l’intermédiaire de Morrissey (culutre en musique classique quasiment proche du nul, j’éprouve un certain intérêt pour Debussy et sa musique impressionniste-musique de chambre qui me fait fort impression quand je m’allonge sur mon lit, plus ou moins las de ce monde), il avait samplé la cinquième symphonie pour « the teachers are afraid of pupils » (le début du moderato), ce fut pour moi une ****** de claque…j’eus la curiosité d’écouter cette symphonie en entier, je dois dire que ça me fit bonne impression (quoique un peu symphonie à la gloire du socialisme soviétique)
Pour revenir à la popularisation des musiques dites classiques, j’aimerais mieux dire « faire connaître ». C’est vrai que les manières peuvent sembler singulières, mercantiles (la publicité pour Chostakovitch et Ravel entre autre), cocasses pour Bach, Paul Dukas et Stravinski (Fantasia de Disney) ou sublimes (Mort à Venise, Mahler), il y en a tellement, mais il faut ce dire que c’est le lot de la musique de transcender les choses..toutes les choses, (wagner, Apocalypse now). Les compositeurs le savent, leurs musiques une fois créées et diffusées échappent à leur contrôle, comme les enfants qui ont leur propre vie d’adulte. Pierre Henry, au détour d’un couloir, me disait malicieusement que « messe pour le temps présent » était sa sécurité sociale.. Pour dire que nous ne sommes pas bégueule devant le succés, tant qu’il ne signifie pas trahison pour ce qui me concerne (utilisation à des fins politiques, d’embrigadement etc).
@auspitz parle de « malentendu », et comment! Vous seriez surpris des jugements que l’on se porte entre nous sur ceux qui occupent l’illusoire devant de la scène, médiatique notamment. A cet égard, Chostakovitch est particulièrement emblématique, lui qui du attendre un spot de pub pour se faire connaître du grand public.
Je retiens de mon maître, Aldo Ciccolini, la découverte des mélodies fantômes, celles induites par la mélodie principale son contrepoint et son accompagnement. Je pense que derrière la découverte inopinée d’une oeuvre, par un biais incongru, interprète ringard par exemple.., il reste une découverte fantôme qui perdure bien après que l’on a éteint la télé; c’est le propre de la très belle musique de toujours laisser quelque chose en nous. Pour mémoire, c’est grâce à Aldo que l’on a découvert l’univers d’Erik Satie. Quelle ne fut pas sa surprise de l’entendre dans un aéroport me racontait-il.
Quand à moi, qui a créé l’oeuvre classique de Jean Wiener, connu jusqu’à lors pour « touchez pas au grisbi » et « histoire sans parole », je ferais mienne sa maxime: « La musique est encore plus belle quand elle est accessible au plus grand nombre ». Grâce à ce travail, j’obtins les honneurs des victoires de la musique, des tournée internationales, et dans ce tourbillon, je me rendis compte que je ne servais plus la musique, mais que je me servais d’elle, que l’on se servait d’elle. Pas mal d’artistes tombent dans ce piège si confortable. Dans ce malentendu, bien entendu M. Rieu est tombé dedans, je ne lui en veux pas, je connais la musique.
Si notre hôte Paul le veut bien, voici le lien pour mon concerto pour percussions (mvt3), qui se veut, somme toute, lui aussi, accessible au plus grand nombre. C’est l’oeuvre dont je parlais dans mon 1er post, le solo de Aïko, à la fin, vaut le coup d’oreille.
Bonne soirée
OMAR YAGOUBI, MUSIVUM OPUS Concerto for Percussions 3: final
envoyé par zaprouder.
Merci Omar Yagoubi,
c’est superbe, magnifique !
La percussionniste vaut le coup d’oreille, et le coup d’oeil aussi ; quelle gestuelle, quelle précision…quel suspens !
La musique, c’est l’art magique par excellence, la transmission est directe, immédiate ; dès le premier son, la première note,
le premier rythme.
Cela fait beaucoup de premiers, mais c’est ça la musique : toujours et à jamais inventé et neuf.
Encore merci !
Excellent !! Une vraie découverte… Existe-t-il un disque de votre concerto (on ne trouve rien sur Amazon)? Et de vos autres oeuvres?
Vous devez aimer la Quatrième symphonie de Nielsen (compositeur trop méconnu en France), avec ses solos de timbales dans son 4e mouvement:
(dans la version de Bloomstedt chez Decca ils sont bien plus impressionnants).
Nielsen est un compositeur à écouter quand on déprime, puisque rarement on a écrit de la musique aussi optimiste que la sienne (dans ce sens c’est le contraire de Chostakovitch, l’angoissé sarcastique). Ses symphonies les plus « antidépressives » sont la 2e et 3e.
Le 1er mouv. de la Deuxième:
Le 1er mouv. de la Troisième dans l’excellente version de Bloomstedt:
A la fois beau et tonique, poétique et chorégraphique.Merci.
Merci Omar Yagoubi,
J’ai bien aimé le passage à la fin de l’extrait où après le tumulte de l’impressionnant (le mot est faible) solo de percussions et un dernier mouvement de l’orchestre, la « chamane » Aïko accompagnée par les violons en sourdine fait jaillir du vibraphone des petites notes magiques qui en tintant sur nos âmes désormais en paix les font frissonner de bonheur.
Qualifier shostako d’ »insignifiant » m’a bien fait rire, Betov…… c’est sans doute de l’humour, cette chose parfois si peu communicative…
Shostakovich, je me contente de l’aimer, de l’admirer, sans forcément comprendre tout ce qui fait son talent, ou inversement, l’endroit où sont toutes ses failles artistiques ou humaines… (serait-il, de nos jours et dans notre vilain pays, un instrument du sarkozysme un jour, un acharné opposant de ce fascisme contemporain le lendemain ? au gré de ses craintes, de son courage, de sa lassitude) j’ai l’impression qu’il est pour moi comme la fin d’un cycle, l’aboutissement d’une longue recherche inconsciente et tout à fait personnelle… j’ai écouté de nombreux artistes, du rock, lorsque encore enfant je me suis pris d’admiration pour le brillant jeu de Mark Knopfler, au classique en commençant, à mon humble niveau, celui d’où on remarque toutes les aspérités du sol et où les gravillons sont des montagnes, par John Williams de Star Wars, avant de dévorer Mozart, Vivaldi, Bach, Beethov, Brahms, Dvorak, Sibelius, Mahler, Tchaikovsky et tous les autres, comme de bons et gras hot-dogs servis avec un coca… sans pouvoir, ni vouloir, jamais définir lequel avait le plus de talent, de génie, lequel était dans le vrai, dans l’erreur, conformiste ou génie, tout comme il me serait impossible de juger les travaux de Newton ou Einstein, je me suis arrêté, comme au terminus d’une longue route, à la station Shostako… peut-être parce que j’étais épuisé, peut-être parce qu’il n’y a rien au-delà… et c’est peut-être ce que veut dire Betov ? rien. au-delà. Mais sûrement, à mon idée, parce que j’y ai découvert un paysage paradisiaque – un rayon de soleil dans les décombres. je ne juge pas un musicien sur la qualité des notes qu’il jette sur la partition, parce que je n’en suis pas capable – Do ri mé fi do la di so (ma connaissance de la musique vous apparaît telle qu’elle est) mais aux frissons qui crépitent dans mon dos et dans tout mon corps lorsque je l’entends, et parfois même seulement lorsque je songe à lui, à ce qu’il a accompli. une seule pensée suffit. un seul mot de lui sait me convaincre. je n’ai rien d’un musicologue, et à peine d’un humain, je me contente, sans aucune réflexion, d’écouter. Et, Dmitri, je t’aime à la folie !
Quoi qu’on dise, si personne ne s’en souvient, on aura parlé pour ne rien dire. Peut importe le temps que ça prend, on finit toujours par parler pour ne rien dire.
merci Omar Yagoubi;
époustouflant;
la façon de jouer du xylophone est proche de celle du cimbalom hongrois;
merci d’avoir osé nous faire écouter;
Si le sujet est comment faire apprécier la musique, alors déjà la pratiquer est un bon moyen.
Mais il y a aussi des érudits pédagogues comme JF Zygler :
http://www.youtube.com/watch?v=FeViDLwR7Dg
Je préfère les trois.
Jean-François Zygel a aussi son blog :
http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/zygel/emission.php?e_id=80000062
Bon dimanche
Zygel, plutôt… 😉 Très bon pédagogue, en effet, qui, malheureusement a arrêté son Cabaret classique du dimanche sur France Musique (il a maintenant un blog sur la même radio les samedis à 17h30). On pouvait assister gratuitement à l’enregistrement de ses programmes à Radio-France ou au Chatelet, ce qui était extrêmement intéressant, surtout quand il invitait des grands interprètes (Anne Queffelec dans une émission consacrée à Satie, par exemple, ou Michel Portal ou le Trio d’Antoine Hervé dans des émissions sur le jazz). Sur le site de France Musique il y a la liste de ses programmes mais on ne peut plus les réécouter.
Restent sa « Boîte à musique » les étés sur France 2 et ses multiples DVD, surtout les séries « Les clefs de l’orchestre » et « La leçon de musique » (où il a fait un excellent Chostakovitch, d’ailleurs).
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Daps&field-keywords=zygel&x=0&y=0
Tous les jours de la semaine, sur France Inter, Frédéric Lodéon a son très fréquentable Carrefour :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/carrefourdelodeon/
Les sujets se suivent à la rapidité que nous impose l’actualité, mais je ne considère pas le sujet de Rieu et la seconde valse comme épuisé ;
La question est de savoir ce que vient faire un tel sujet, ici et maintenant ; sujet qui, bien que très mineur, semble « clivant » selon un participant ;
Celui , qui participe au blog depuis un certain temps, a fini par comprendre que Paul ne fait rien, ou presque, « gratuitement « ; dans le sens où tous les sujets abordés ont une utilité pour notre compréhension , ensemble ;
Quelle question pose le sujet Rieu ?
Par là, Paul nous pose la question : Que faire ?
Dans l’ensemble, nous avons compris les mécanismes financiers, comme il les a décrits ; bien peu de gens les ont compris de cette façon ; d’une certaine manière, nous appartenons donc à une élite du savoir ; et nous pouvons tranquillement mourir, fiers et heureux d’appartenir à cette élite ; mais dans ce cas, à quoi ça sert ? à se faire plaisir ?
Si Paul s’est cassé le …. pour rassembler tout ce savoir, c’est parce qu’à la fin il aimerait bien que ça serve à quelque chose !
La question est donc bien : Que faire ?
Comment faire pour que les choses se diffusent et progressent ?
Obligatoirement en « vulgarisant », en s’adressant au plus grand nombre possible ;
Mais, comme pour nous, il ne s’agit pas de la même musique ; je dirais : Rieu, ma non troppo ;
Merci auspitz,
Fortichissimo !
Je ne suis pas certain que Paul est une vision utilitariste de sa fonction,la posture du sage…Il ne faut pas négliger son côté belgo-ludique tendance Magritte.Nous lancer sur Chosta via Paul Rieu c’est vraiment de la provocation.Le plus fort c’est que sa marche .Certains d’entre nous n’ont pas hésités à se déboutonner…Je ne m’exclus pas du lot…
Pas mal vu, Piotr 😉
… le sage le plus fou, ou le fou le plus sage …
@Auspitz,domini cb, pablo 75, T,
Bonsoir, merci pour vos commentaires sur le concerto, ça donne de l’énergie pour continuer. Pour mieux connaïtre mes créations il y a un mel dans la partie texte sur « daily », à droite. Ici, ce n’est pas le lieu pour le donner, mais une compilation existe: « Le Jardin des Délices ».
Je suis d’accord avec Auspitz, le débat n’est pas épuisé, il ne fait que commencer en fait. La fenêtre Chostakovitch ouvre grand sur la diffusion et l’instrumentalisation de la musique, l’économie musicale et le droit d’auteur, l’orchestre symphonique comme image de la société. Il y a beaucoup à dire. Si vous regardez bien dans l’histoire, la musique et la littérature ont été annonciateur des grands changements. Je ne peux pas développer maintenant car c’était la St Cécile, j’ai eu une grosse journée. Je vais essayer dès que possible.
Merci pour Nielsen que je découvre. « les gens de bon humeur sont un bienfait pour l’humanité » Rossini.
Bonne soirée à tous;
« l’orchestre symphonique comme image de la société »?
Vous y croyez encore, vous, à cette idée?
les chansons de Johnny Halliday ont-elles permis au consommateur de mieux connaître le blues et la musique afro-américaine . Est ce que le fait de résumer un livre de james Joyce comme le faisi fait le Reader Digest contribue a la connaissance de son oeuvre