par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
*Godot est mort !*
par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
Oups : lire « Thétis »
« C’est beaucoup plus économique ! On n’a pas besoin de mettre des milliards de dollars » dites-vous à la 3ème…
Pascal Suivez le conseil de Paul : « Mettez des bottes » (de sept lieues) ! C’est à 36 enjambées de chez…
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» L’assouplissement public de la doctrine nucléaire russe par Poutine , qui permet désormais hypothétiquement à Moscou de détruire un…
@François M C’est effectivement une gesticulation, en espérant que la chorégraphie soit comprise. Il ne semble pas que la logique…
@ François M « L’OTAN n’intervient pas en Ukraine. » Toute l’aide, toutes les armes et beaucoup de conseillers militaires occidentaux…
Bonsoir Michelle, merci pour v/réponse qui me met du baume au coeur car j’ai été malade, un peu secouée pas…
Voir ce voyou de Kapoor qui a fait main basse sur le noir (surtout connu pour ça). https://www.lemonde.fr/arts/article/2016/03/03/anish-kapoor-se-paie-le-noir-parfait_4875569_1655012.html
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94 réponses à “Le temps qu’il fait, le 13 novembre 2009”
« La suprême sagesse de ce temps
consiste peut-être à penser en pessimiste,
car la nature des choses est cruelle et triste,
et à agir en optimiste, car l’intervention humaine
est efficace pour le mieux-être moral et social
et nul effort de justice et de bonté,
quoiqu’il puisse nous apparaître,
n’est jamais complètement perdu »
Benoît Malon
j’applaudis à ce texte de Benoît Malon, merci verywell!
Quelles sont donc les lueurs d’espoir?
Peut-être certaines autorités commencent enfin à réaliser que ce n’est pas une « simple » crise de liquidités, ni une « simple » crise conjoncturelle, un « mauvais » moment à passer, mais bien une crise beaucoup plus profonde. Et qu’ils feraient bien de se débarrasser des Dr. Knock de l’économie qui les conseillent encore…
KNOCK
envoyé par RioBravo.
Claquer la porte des hauts lieux de la langue de bois est le meilleur moyen pour que rien ne bouge…
Je suis admiratif et vous soutiens dans votre démarche pleine de patience. J’oserai même dire de sagesse.
Euh…. je ne vois pas comment vous pouvez être subitement optimiste lorsque l’on lit le dernier communiqué (15 octobre) du LEAP :
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-38-est-disponible!-Crise-systemique-globale-L-Union-Europeenne-a-la-croisee-des-chemins-en-2010-complice-ou_a3879.html
Bon week-end 🙂
Ca tombe bien : Deutschland über alles n’est plus l’hymne allemand depuis bien longtemps. Et pourtant le programme français des cérémonies du 11 novembre annonçait que l’hymne allemand serait… Deutschland über alles! Ce premier couplet avait été viré par Adenauer : il faisait trop explicitement référence à ce que l’Allemagne essayait d’oublier. Depuis, on ne chantait plus que le 3ème et dernier couplet d’un hymne devenu Das Lied der Deutschen, le chant des allemands, surtout après la réunification.
Pour la petite histoire, chanter le 1er couplet qui commence par Deutschland über alles indique souvent des vues très très très à droite en Allemagne. Belle bourde la France!
Il n’y a pas de hasard à Sarko-Park.
A quoi riment-ils encore ces hymnes, et cette identité nationale, et ces hypocrites chauvinismes ?
alors qu’il n’existe réellement qu’un seul pays, une seule nation, une seule patrie, un seul parti : le fric.
Et le pouvoir qu’il procure.
Un autre hymne, peut-être :
http://www.youtube.com/watch?v=eIqESwzCGg4&feature=related
Bah, c’est pas grave. De toute façon il reste un contentieux entre la Belgique et l’Allemagne. Mais bon, la phrase « Deutschland über alles » est-elle encore prononcée dans la chanson, même si ce n’est pas dans le texte ?
Je veux dire dans le texte du titre …
J’observe aussi avec surprise le pessimisme qui s’exprime à travers divers commentaires reproduits sur ce blog. Ce pessimisme n’épargne pas grand monde: même les plus savants des commentateurs et vos plus fidèles partisans, Paul, l’expriment d’une manière ou d’une autre. Le désir de connaître, de comprendre, et de propager la connaissance s’accompagne souvent d’une défiance caractérisée à l’égard du monde extérieur et des personnes qui l’habitent. C’est comme si nous n’étions que des « happy few » recroquevillés autour de vous, assimilant vos messages, mais persuadés que cela ne nous mènera pas très loin, telles des victimes potentiellement sacrificielles ‘qui savent », mais qui doutent profondément de l’efficacité pratique de ce savoir. Cela tient sans doute à la sensation d’isolement qu’éprouvent les internautes assis, seuls, devant leur ordinateur (ceci est un phénomène relativement nouveau, un effet pervers du progrès technologique et de la tendance à l’individualisme qui imprègne les gens depuis deux ou trois décennies). Beaucoup n’ont aucune expérience politique et préfèrent apparemment ne pas se frotter au « réel », et surtout ne pas se mettre les mains dans le cambouis de l’engagement. Il en résulte une césure plus ou moins franche avec le monde, une sorte de dérive quasi-sectaire: nous sommes des êtres éclairés, mais les lumières nouvelles acquises à votre contact ne sont pas susceptibles de diffusion au-delà d’un certain point. Finalement, on n’est pas très éloigné de la simple dénonciation: « eux », les décisionnaires, les prétendus sachants qui ont failli, sont « tous pourris ». D’un autre côté, « nous » possédons la science (ou tentons au moins de le faire), mais cela ne nous empêche pas de n’avoir aucune prise sur le réel et aucun pouvoir d’entraînement des ignorants « mal lavés » qui nous entourent. Ce syndrome de la tour d’ivoire impuissante s’accompagne d’une méconnaissance — parfois profonde — de ceux qui, à l’extérieur, pourraient un jour virer de bord et partager notre souci commun de nous sauver et de sauver la planète. Il ne se passe pas de jour sans que vous-même et François Leclerc notiez que telle ou telle personne commence à entrevoir la « lumière », même si c’est de façon partielle et inaboutie, comme cela se manifeste, par exemple, dans le fameux dossier de re-régulation de la finance du sénateur américain Christopher Dodd. Mais comme son dossier de 1100 pages est imparfait, on traite Dodd comme un imbécile (au mieux) et on persiste à ne voir en lui qu’un être inféodé au système. Après tout, n’a-t-il pas, comme tous les autres, été élu dans le cadre de ce que permettait Wall Street?
Comme le disait Hegel, il arrive que les esclaves du système parviennent « à se faire leur propre idée des choses ». Cela me paraît tout aussi valable aujourd’hui qu’hier.
Merci de n’exclure personne et d’entretenir ce que vous qualifiez à juste titre de lueurs d’espoir! Et que revive la nuit du 4 août!
J’ai beaucoup aimé votre intervention…
En particulier « Ce syndrome de la tour d’ivoire impuissante s’accompagne d’une méconnaissance – parfois profonde – de ceux qui, à l’extérieur, pourraient un jour virer de bord et partager notre souci commun de nous sauver et de sauver la planète. »
Citation: « Le ssytème changera quand il y aura l’intérêt du maché. Ce n’est pas sur lui qu’il faut compter »
Effectivement, voici l’attitude des principaux protagonistes:
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091112-2273.html
Quant à l’exemple des nobles pendant la Révolution française qui voulurent aussi le changement, bien sûr qu’il en a eu quelques uns. Et puisqu’on a entendu des références historiques, n’oublions pas que tous les Vendéens, pour ainsi dire sans exception, peuple et nobles réunis dans une même armée volontaire se soulevèrent contre la République. Cette dernière se distingua, hélas, dans l’inauguration des guerres modernes génocidiares, il y eu plusieurs centaines de milliers de morts… Ceci dit, attention qu’il n’y ait pas parmis les tenants de l’absolutisme du système mercantiliste actuel des « généraux » tel que le général républicain François-Joseph Westerman…
L’optimisme que vous dégagez actuellement se voit sur votre visage et transparaît dans votre vidéo. J’en suis content pour vous : ceci démontre, selon moi, que la vie personnelle peut influencer notre vision du monde…mais je suis sûr que vous n’allez pas l’admettre !…
M. Paul Jorion fait bien de préciser qu’il parle d’une toute petite lueur, dans ce cas je le rejoins. Autant la plus grande masse, accrochée à ses certitudes, est inerte, et pas uniquement les populations en bas de l’échelle sociale, autant l’humanité à produits de grands hommes dans des contextes souvent difficiles, Martin Luther King, Gandhi, ….Siddartha Gautama (Bouddha), etc…sans citer tous les autres, dans d’autre contexte et sujets, Aristote (pour faire plaisir à PJ) par exemple, Einstein, etc…L’homme se construit se le chemin, passée la croisée comme le dit PJ, s’il à pris le bon au bon moment.
Monsieur Jorion, François Leclerc, vous êtes quelques uns aujourd’hui à prêcher dans ce sens, dont ceux du sérail financiers et non des moindres (Adair Turner). Soyez assurés, qu’à la lumière de vos éclairages, je ne suis pas le seul à propager vos idées. Vous resterez sûrement dans l’histoire pour vos engagements. Merci.
L’inquiétant c’est le cumul des problèmes, financiers sûrement, mais écologiques surtout, graves, avec en plus l’inertie de la planète qui laisse penser que « tout va très bien » mais les réactions en chaîne ont commencé et il faudra des millénaires pour y remédier. Les survivants auront le temps de muter.
C’est amusant de parler de « pessimisme ». (si j’ose dire)
Y aurait-il deux sortes de pessimistes.
– celui qui, voyant le système s’effondrer, pense à son propre intérêt…?
(d’où un désir puissant de corriger avant la chute…)
ou :
– celui qui veut que le système s’écroule pour repartir sur des bases saines.
(car je vous rappelle qu’avoir des concitoyens pas trop pauvres et cultivés, et toujours plus « confortable » que de naître dans un pays « prédaté » (du mot prédateur, ça vient de sortir) du tiers-monde. Et d’où, aussi, une nécessaire recirculation des richesses)
C’était juste une interrogation, avant le repos du week-end… 😉
Tiens, je viens de lire que les économistes étaient majoritairement de gauche…
Allez, je drink à votre optimisme : je le suis beaucoup moins sur le rythme auquel je progresse dans la lecture de la vérité chez gallimard… mais le temps est une valeur relative ;-))
Cher Mr.Jorion,
Je vais, abusivement sans doute, me faire le porte-parole de vos « lecteurs exigeants »…
En effet, il m’apparaît que ces derniers temps, peut-être un peu grisé ( qui ne le serait ? ) par les incessantes sollicitations dont vous semblez être l’objet, vous vous laisseriez presque aller à un certain, pardonnez l’expression, « nombrilisme »…un certain « infléchissement » du discours…
Certes, nous sommes heureux d’apprendre que vous êtes invité ici ou là…Et que vos avis sont écoutés avec respect, ici et là…
Mais, s’il vous plaît, tachez de ne pas perdre de vue que sur ce blog, ce que nous attendons de vous, ce pourquoi nous le visitons, ce sont vos analyses sur la très grave situation que traverse le monde en ce moment…
Vos succès personnels nous réjouissent, bien entendu, (et nous les avons appelés de nos voeux, quand, « à vos débuts », naguère, nous battions le rappel de la blogosphère, à grands coups de liens internet, pointant vers le « Blog de Paul Jorion », tous azimuts), mais ces succès, s’ils sont mérités, ne sont pas l’essentiel, pour nous, vos exigeants lecteurs.
Sachez garder, sachez défendre, dût-il vous en coûter, la sévère attitude qui vous a si bien réussi, ne tombez surtout pas dans les travers de la complaisance…Ces travers tellement délicieux, qu’ils en sont (presque) inévitables…
Bref: ne cédez pas au succès ! (Vous savez bien que c’est une des armes de ceux que vous avez à combattre, que de vous encenser tant et plus, dès lors qu’ils ont senti votre force.)
Ne laissez pas asservir votre parole…(je sais, c’est le plus difficile.)
Cordiaux encouragements…
Ma première réaction à votre message avait été d’y voir un simple commentaire de grincheux, irrité par le ton ironique de ma petite vidéo. J’avais écrit : « Ne vous inquiétez pas : le monde nous réserve encore assez de nouvelles qui me mettront de mauvaise humeur ». Et puis, relisant votre commentaire, j’y lis plutôt une véritable inquiétude et je me dis que vous confondez sans doute le plaisir que j’éprouve à constater l’écho que rencontrent de plus en plus les idées que je défends, avec le plaisir que j’aurais à me voir ou à m’entendre les défendre. Je suis convaincu qu’il s’agit du premier. Je peux me tromper, mais je ne pense pas – c’est peut-être pour ça que j’ai tenu à mentionner la psychanalyse.
« L’optimiste pense qu’une nuit est entourée de deux jours, le pessimiste qu’un jour est entouré de deux nuits. »
(Francis Picabia)
Cà dépend de ce que l’on fait la nuit, si je puis me permettre cette incise grivoise.
… alors que le désespéré sait que la vitesse de la lumière n’est rien, comparée à celle de la nuit noire …
(pseudonyme du XXIe siècle)
J’avais manqué ça:
http://www.reporterre.net/spip.php?article16
😉
Et vous indexeriez cette monnaie sur le dollar, ou l’Euro..??
Merci Betov,
Sur Patrick Viveret et le SOL voir aussi:
http://www.alpesolidaires.org/conference-de-patrick-viveret-une-nouvelle-approche-de-la-richesse-pour-un-developpement-humain-sout
http://revolution-lente.coerrance.org/patrick-viveret-pourquoi-ca-ne-vas-pas-plus-mal.php
http://revolution-lente.coerrance.org/festival-camino.php
Merci pour ce lien qui est correspond plus, a ce que nous entendions sur ce site il ya encore peu de temps!
@Yvan:
Sur la minute d’heure travaillée. Simplement. (Ce qui supprime le problème de l’accroissement de la productivité, par la bande…)
Mais non, je ne pense pas que cela soit une solution. Il me souviens d’un temps où l’état français avait purement et simplement déclaré le SEL… illégal, l’assimilant à de l’émission de fausse monnaie. Sans être « nationaliste » (au sens de « grand père se met au garde à vous devant le monument au mort »), il me semble évident qu’il n’y a pas d’autre levier d’action que le niveau national. Dommage que la « nation » soit morte il y a cinquante ans…
C’est juste… sympathique.
Merci Betov 🙂
Sur Patrick Viveret et le SOL voir aussi:
http://tinyurl.com/ydcfeto
http://tinyurl.com/yf9s5b7
PS 8ème essai! … infructueux ?
Optimisme ?
La crise actuelle se produit dans un contexte évidemment très différent de celui de 1a Grande Dépression de 1929. Un inventaire (incomplet) des différences donne peut-être autant de raisons d’être optimiste :
• les niveaux de développement et de richesse moyens de l’ensemble des économies nationales,
• l’existence de rencontres régulières des principales puissances économiques pour tenter d’élaborer une stratégie commune,
• le souvenir omniprésent des ravages des deux guerres mondiales,
• l’interdépendance forte des économies (exemple : les Etats-Unis et la Chine),
• l’action des organismes internationaux (ONU, FMI, OMC, …),
• l’opacité relative des systèmes financiers qui rend largement imprévisible l’orientation de l’économie mondiale (« Le pire n’est même pas sûr »),
• l’affaiblissement du nationalisme dans de nombreux pays,
• l’existence de l’Union Européenne et d’unions entre des pays ayant des intérêts communs (Asean, Unasur, …),
• le développement des protections sociales depuis 1945,
• la multiplication des armes nucléaires qui entraîne leur neutralisation mutuelle, condition nécessaire à la survie de l’humanité,
• la prise de conscience mondiale des limites de l’exploitation des ressources de la planète,
• le débat permanent sur les effets de l’activité humaine sur l’équilibre écologique global de la biosphère,
• l’existence d’un réseau d’échange d’informations indépendant des autorités étatiques (comme ce blog),
• le développement massif de l’esprit critique chez un grand nombre de citoyens des pays démocratiques (et des autres, même dans des pays comme l’Iran),
• l’intensification des déplacements internationaux,
• la standardisation des modes de consommation,
• la rapidité de l’extension à toute la planète des innovations technologiques qui modifient (améliorent ?) les pratiques quotidiennes,
• la fin de l’affrontement dur entre modèles politiques et économiques radicalement incompatibles,
• l’existence, d’un bout à l’autre de la planète, d’un modèle de démocratie faible, souple, peu valorisée et plutôt désenchantée ; ce modèle est la cible des extrémistes, mais leurs actions sont comme des coups de poing dans un oreiller,
• la généralisation à tous les individus d’un idéal moyen de recherche de la vie la plus satisfaisante possible et l’affaiblissement simultané des morales héroïques.
« la multiplication des armes nucléaires qui entraîne leur neutralisation mutuelle, condition nécessaire à la survie de l’humanité, »
« l’existence, d’un bout à l’autre de la planète, d’un modèle de démocratie faible, souple, peu valorisée et plutôt désenchantée ; ce modèle est la cible des extrémistes, mais leurs actions sont comme des coups de poing dans un oreiller,
la généralisation à tous les individus d’un idéal moyen de recherche de la vie la plus satisfaisante possible et l’affaiblissement simultané des morales héroïques. »
Je vais relire tout ça tranquillement histoire de chasser tout pessimisme de mon esprit (à l’humeur parfois ombrageuse).
Chez moi la cérémonie du 11 novembre est l’occasion d’écouter successivement la Marseillaise , l’hymne à la joie euroéen et on termine toujours par le chant des Allobroges . Le plateau des Glières n’est pas loin .
J’aime bien le chant des Allobroges ( c’est la liberté qui chante et s’exprime ) .
La liberté chassée de France par le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851 , provoque le refuge des proscrits en Savoies et c’est à cette occasion qu’un certain Joseph Dessaix l’écrit sous le nom initial de » La liberté » .
Bien que non savoyard d’origine , j’aurais bien vu que cet hymne remplace la Marseillaise car le même idéal met un » arc en ciel » sur les sillons où la Marseillaise met du sang .
Il risque de chatouiller un peu par contre les tenants du protectionnisme , car il s’agissait de » faire tomber les frontières » . Par contre , comme la mélodie , il est aussi optimiste que possible , et Auspitz y notera un salut à la Hongrie ( en même temps qu’à l’italie et à l’Alsace ).
» Ne pas rire , ne pas pleurer , comprendre » écrivait Spinoza .
« Quand je voudrais la mort , je t’enverrai la chercher » me tançait ma grand mère maternelle quand elle trouvait que je lambinais trop .
http://www.youtube.com/watch?v=LnWdE4oxp9I
Vendredi 13 novembre 2009 :
Plus l’économie réelle annonce de mauvais chiffres, plus les bourses du monde entier montent !
Pourquoi ?
Parce que les mauvaises nouvelles qui s’accumulent dans l’économie réelle ont comme conséquence concrète le maintien de taux d’intérêt très bas (les principaux taux directeurs sont de 0,25 % aux Etats-Unis, 1 % en Europe, etc.)
Exemple, aujourd’hui même : cet après-midi, à 16 heures, l’enquête de l’Université du Michigan révèle que le moral des ménages américains s’effondre. Conséquence : à 19 heures, la bourse américaine montait de 1,10 % !
Lisez cet article ahurissant :
Les marchés redoutent par dessus tout de « bons chiffres » qui accréditeraient le scénario d’une reprise en V.
Fort « heureusement », il n’y a eu que des statistiques médiocres à se mettre sous la dent tout au long de la séance, puis un très mauvais indice de confiance des ménages américains au mois de novembre.
Les places boursières européennes clôturent ainsi en assez nette hausse (+ 0,35 %) et le CAC40 (-0,05 %) refranchit les 3.800Pts… un scénario des plus « improbables » et totalement paradoxal (le CAC40 perdait en effet assez logiquement – 1 % à 3.764 Pts peu après la publication de l’enquête de l’Université du Michigan).
Ceci démontre que la logique des marchés est aujourd’hui très loin de ce qu’enseignent les manuels : les « mauvaises nouvelles » économiques constituent le meilleur carburant possible pour les matières premières et les actions.
La preuve : il a fallu une chute bien plus forte que prévu de la confiance des ménages US pour que les indices boursiers reprennent + 1 % en l’espace de 45 minutes et terminent au plus haut du jour.
Le CAC40 termine stable, à 3.806Pts, ce qui lui permet d’afficher un gain hebdomadaire de + 2,65 % tandis que l’E-Stoxx50 engrange + 3 %.
Après une réaction épidermique négative, Wall Street est reparti très brutalement à la hausse (le Dow Jones gagne ce soir + 0,75 % et le Nasdaq + 0,7 %) dans l’espoir que le mauvais chiffre publié à 16H ferait rechuter le Dollar sous les 1,49E (c’est chose faite depuis 18H).
Le marché est clairement soulagé : le moral des consommateurs étant au plus bas, les ventes de Thanksgiving, puis de Noël s’annoncent mal… ce qui devrait inciter la FED à rejeter tout projet de stratégie de sortie de crise durant encore de longs mois.
L’autre bonne « mauvaise nouvelle », c’est le net creusement du déficit du commerce extérieur américain (+ 18,2 %) qui s’est établi à 36,5 milliards de dollars, contre 30,8 milliards de dollars de déficit au mois d’août.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=30a8f31f4784716be70b03e8a7f8f570
Bonjour BA,
Pour compléter ce que vous dites, il y a un vieil adage qui dit » La bourse monte au son du canon. » Vraiment, comme le chantait Michel Jonasz : « Changez tout… »
@ BA 13 novembre 2009 à 18:56
Tous ce qu’énumère @ MH 13 novembre 2009 à 17:49, va dans ce sens, une humanité « shootée et béate », clônée par la finance elle-même complètement « shootée ».
Mais il y a aussi bien, sinon « mieux »encore, j’ai déjà mis ce lien plus haut, voir:
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091112-2273.html
un vendredi 13 historique et ce n’est qu’un début ..rdv le 27 novembre sur toutes les tv du monde en soirée …
Des quantités « importantes » d’eau gelée ont été découvertes sur la Lune, a annoncé la Nasa, soulignant le caractère « majeur » de cette découverte aux retombées potentiellement exceptionnelles.
Dans tous les cas les banquiers européens nous préparent à quelquechose, jamais auparavent, pas même au pire de la crise, la sphère financière n’aurait communiqué grand public (pris sur Boursorama) comme cela.
Pourquoi veut-elle retourner l’opinion publique contre le dollar alors qu’il y’a peut elle ne tarissait pas d’éloge … les « petites » choses dont parlent Mr Jorion ? :
Les chiffres du commerce extérieur des Etats-Unis, pays dont les exportations ont été durement touchées par la crise économique mondiale, ne plaident pas pour un dollar fort, contrairement au discours officiel de Washington.
Selon les statistiques publiées vendredi par le département du Commerce, les exportateurs américains devraient être en 2009 très loin de leurs performances de 2008.
Sur les neuf premiers mois de l’année, et en données corrigées des variations saisonnières, les exportations ont représenté l’équivalent de 10,6% du produit intérieur brut américain, après un record de 12,6% sur l’ensemble de 2008.
Sur ces trois trimestres de 2009, les exportations affichent une chute de 19,5% en valeur par rapport à la même période de l’année précédente. Ce chiffre est à rapprocher de la baisse de 11,9% en 2009 du volume du commerce international prévue par le Fonds monétaire international, et de 10,0% par l’Organisation mondiale du commerce.
Face à ces difficultés, le dollar faible est une aide bienvenue. Il rend les exportations américaines plus compétitives dans le monde entier, alors que dans le même temps les Etats-Unis ne paient pas beaucoup plus cher pour importer.
Pour les industriels qui exportent vers les Etats-Unis, il est difficile d’augmenter leurs prix en dollars, la monnaie du commerce international, quitte à devoir comprimer leurs marges dans leur monnaie locale qui se réévalue.
Alors que la valeur du billet vert (indice pondéré en fonction des partenaires commerciaux) a glissé de 7,2% entre un pic fin novembre 2008 et la fin septembre 2009, les prix à l’importation ont augmenté de seulement 1,1% sur la même période.
Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner répète pourtant à intervalles réguliers, comme il l’a fait et mercredi et jeudi lors d’un voyage en Asie, que les Etats-Unis sont attachés à « un dollar fort ».
Mais en dehors de ces déclarations, Washington n’entreprend rien de concret pour soutenir le cours du billet vert. La dernière intervention de la banque centrale sur le marché des changes remonte à septembre 2000, et a consisté à acheter des euros.
La relance des exportations est l’une des priorités économiques de l’administration Obama. Selon le département du Commerce, moins d’un pour cent des 30 millions d’entreprises américaines exportent, et parmi elles 58% vers un seul pays, avec souvent un seul client.
La crise a révélé les limites de la compétitivité américaine dans de nombreux secteurs. Sur les neuf premiers mois de 2009, par rapport à la même période de l’année précédente, les Etats-Unis ont connu une chute de leurs exportations de véhicules et pièces détachées (-41%), de semiconducteurs (-32%), de machines industrielles (-26%), d’ordinateurs et accessoires informatiques (-20%) et même de produits agricoles et agroalimentaires (-20%).
En revanche, l’aéronautique civile (-1%), la hi-fi (+1%), l’industrie pharmaceutique (+16%) ont résisté.
Les chiffres du seul mois de septembre révèlent la difficulté de l’exercice qui consisterait à combler le déficit commercial et à assurer la reprise économique par les exportations. Alors qu’elles augmentaient de 3,2%, les importations bondissaient de 5,8% sur un mois.
Dans le calcul du produit intérieur brut américain, l’augmentation du déficit commercial est un facteur négatif. Nigel Gault, économiste en chef d’IHS Global Insight, prévoit que dans les prochains mois, ce déficit « continuera à s’aggraver, et que le commerce extérieur sera un poids sur la croissance
Illustration allegro pour la bonne nouvelle de la lueur d’espoir. Concerto échappé de la porte de Brandebourg à Berlin et pas de l’Arc de Triomphe à Paris.
http://www.youtube.com/watch?v=IX1GsQ-kk0w
Et rien de neuf sur votre voyage à Bruxelles? Le site du parlement ne donne pas de Compte-rendu!
Les débats ont-ils été animés ? Des solutions ont-elles été amenés? La cas de la BCE a t-il été abordé? Et celui des produits dérivés? Et le taboo des taboos, l’économie réelle?
Merci.
Vous seriez bien naïf de penser que quoi que ce soit peut changer à Bruxelles
Je pense qu’il y a de nombreuses raisons pour être pessimiste, dans le sens qu’un pessimiste est un optimiste réaliste. Je vois que les gouvernements européens – par exemple la France et l’Allemagne – se sont inclinés face aux lobbys financiers anglo-saxons, ce qui a provoqué la chute de la social-démocratie en Europe, donc une force oppositonnelle en moins. On se soumet au lieu de s’opposer. Le « bon peuple » se plaint, mais il ne fait rien pour changer la situation. C’est ca qui rend pessimiste. Et ce qui peut faire peur, ce n’est sont pas ceux qui dirigent les pays, ni les spéculateurs – ils ne sont pas si nombreux -, mais la docilité d’une masse manipulable, intellectuellement paresseuse, de moins en moins inclin à approfondir des thèmes essentielles.
A propos de la soi-disant ” ” ” reprise ” ” ” :
Jusqu’en 2008, une gigantesque bulle d’endettement des ménages américains s’est formée.
En 2008, cette gigantesque bulle d’endettement des ménages américains a explosé.
Les pays occidentaux sont confrontés à un chômage qui ne cesse d’augmenter. Aux Etats-Unis, le chômage a atteint 10,2 % en octobre. Conséquence : la consommation baisse, et la consommation va continuer à baisser.
Problème supplémentaire : les ménages sont incapables d’emprunter pour consommer car ils sont fauchés et surendettés. Le nombre de crédits accordés par les banques s’effondre.
Etats-Unis :
Variation annuelle de l’encours : crédits revolving accordés aux ménages américains :
http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-REV.html
Variation annuelle de l’encours : crédits non-revolving accordés aux ménages américains :
http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-NREV.html
Variation annuelle de l’encours : total des crédits accordés aux ménages américains :
http://www.crisedusiecle.fr/usa-credits-menages-detail-TOTAL.html
Aux Etats-Unis, comme en France, comme dans d’autres pays occidentaux, les problèmes s’accumulent : le chômage explose, la consommation chute, les ménages sont surendettés, et donc les ménages empruntent de moins en moins.
C’est donc l’Etat qui va sauver le système.
C’est donc l’Etat qui va soutenir la consommation.
C’est l’Etat qui va se surendetter en prenant le relais des ménages.
– En France, l’Etat distribue des primes aux ménages pour qu’ils continuent à consommer (prime de rentrée scolaire, prime à la casse, prime à la cuve, prime pour les logements économes en énergie, etc.)
– Aux Etats-Unis, cet été, l’Etat a distribué une prime aux ménages pour qu’ils achètent une voiture neuve. Mais ça n’a pas duré. Quand l’Etat a arrêté de distribuer cette prime, les ventes de voitures se sont effondrées.
– De même, l’aide surnommée ” Cash for houses ” est donnée aux primo-accédants. Quand un ménage américain achète un logement, l’Etat lui donne un crédit d’impôt de 8000 dollars. Cette aide devait se terminer en novembre. Les hommes politiques américains ont compris que les ventes de logement allaient s’effondrer si cette aide s’arrêtait. Du coup, ils ont voté une loi prolongeant ce programme d’aide jusqu’au 30 avril 2010 !
– Conséquence : aux Etats-Unis, comme en France, l’Etat se surendette encore plus. Les ménages sont surendettés, et l’Etat est lui-aussi surendetté.
Dette publique de la France : 1 428 milliards d’euros, soit 74 % du PIB.
Selon les prévisions du gouvernement, la dette publique devrait dépasser 83 % du PIB à la fin de 2010.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/30/01011-20090930FILWWW00422-la-dette-publique-de-la-france-en-hausse.php
Dette publique des Etats-Unis au 13 novembre 2009 : 11 995 milliards de dollars, soit 83,87 % du PIB.
http://usdeficit.com/
Dans tous les pays occidentaux, l’Etat se surendette pour soutenir la consommation. Si les aides d’Etat et les primes s’arrêtaient, la consommation s’effondrerait brutalement.
Jusqu’à quand va durer cette fuite en avant ?
Jusqu’à quand va gonfler cette gigantesque bulle de surendettement des Etats ?
Jusqu’à l’explosion.
Conclusion : quand la bulle de surendettement des Etats explosera, CETTE FOIS-CI, il n’y aura plus personne pour sauver le système.
Cher BA,
Si je partage votre analyse dans les grandes lignes, je crois que comparer la situation aux USA et en France en les mettant sur le même plan est un peu…rapide !
Me permettez-vous de pointer certaines différences qui me paraissent essentielles ?
* Je ne crois pas qu’il existe en France des prêts hypothécaires rapaces comme aux USA.
*je ne pense pas que les français soient insolvables comme les américains (ménages pas banques !).
*Je n’ai pas vu les prix de l’immobilier perdre en France de 40% à 60% de leur valeur.
De plus, considérer que la France et les USA sont dans une situation identique c’est méconnaître des différences essentielles comme la répartition des richesses, les modes d’acquisition d’un logement, le rôle des cartes de crédits etc. ( cf : Paul Jorion : La crise du capitalisme américain, éditions du croquant, 2009).
désolée de pinailler mais ces différences me paraissent importantes à souligner.
Bon week-end à vous et à tous.
Ghost Dog, vous avez raison.
Mais je pense que les dirigeants politiques des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, … ont choisi de gonfler une nouvelle bulle.
Cette fois-ci, la bulle qui se forme est une bulle de surendettement des états.
Cette bulle est en train de se gonfler à une vitesse effrayante (aujourd’hui, la dette publique des Etats-Unis est de 84 % du PIB, la dette publique de la France sera de 83 % du PIB en 2010 selon le gouvernement, etc.)
Cette bulle de surendettement des états explosera.
Et à ce moment-là, qui renflouera les états ?
Qui ?
En réalité, il y a non pas une mais deux bulles, privée et publique, qui ne sont pas sans rapports entre elles (la seconde contribue à la première).
S’agissant de la bulle privée, d’après Nouriel Roubini, les rendements annuels du carry-trade (l’un des leviers majeurs de la première bulle) sont de l’ordre de 50 à 70% ! Qui dit mieux ?
Toutefois, ces bulles financières ne résultent pas de décisions et de calculs. Elles ne sont que les conséquences de la crise et de la manière dont il a été décidé de tenter d’en sortir.
La bulle privée résulte de l’abondance de liquidités à coût zéro pour les banques et notamment de la faiblesse du dollar devenu instrument du carry-trade (qui est ainsi accentuée), ainsi que de la spéculation boursière, sur les marchés des matières premières et les marchés obligataires (dont le marché public, précisément). La bulle de la dette publique résulte des plans de sauvetage et de relance des gouvernements, ainsi que vous le décrivez.
Pour stopper la croissance de la première, il faudrait relever les taux directeurs des banques centrale (ensemble) et les homogénéiser. Pour arrêter la progression de la seconde, l’arrêt des plans de relance serait nécessaire. Ni l’un ni l’autre de ces politiques n’est possible, sauf à créer les conditions d’une nouvelle crise aiguë. C’est toute la contradiction de la situation actuelle.
La conjonction de l’optimisme béat des thuriféraires de la finance concernant la sortie de crise et de vos lueurs d’espoir à été explosive, à mon humble avis. De plus, les mensonges éhontés de la plupart des dirigeants politiques font douter jusqu’au plus incrédule. Je pense que, collectivement, nous avons frémi à l’idée que vous puissiez vous diluer dans tout cela.
Il y aura d’autres mensonges, et à chaque fois il faudra rétablir la vérité. Quant aux luttes feutrées se déroulant dans les « milieux autorisés », ce n’est qu’un (triste) feuilleton dont nous savons qu’au final il ne sortira rien de bon tant que certaines mesures essentielles n’auront pas été prises.
Tout ce qui va vers ces décisions doit être encouragé certes, mais sans compromissions, pour préserver l’avenir. Néanmoins, il me parait important, le temps nous étant compté, de cibler autant que possible les objectifs, de définir à quel niveau l’intervention est la plus efficace, quitte ensuite à faire une sorte de « lobbying » pour parvenir à toucher ceux qui à mon avis peuvent faire bouger les choses, à savoir: le peuple.
en tout cas, votre livre: l’ »argent, mode d’emploi » est indéniablement une note optimiste, mêe si je vous en dis des choses en plus!
Cher Paul,
Je suis donc amené, malgré l’énormité du travail que cela représente, de vous faire des remarques exhaustives pour votre excellent livre : « l’argent mode d’emploi »
S’il ne me plaisait pas, je ne le ferais pas !
Toutefois, il y a plusieurs éléments qui m’incitent à vous donner la réplique. Votre analyse de l’approche gesellienne et de celle de H. Creutz ne me semble pas « suffisamment travaillée » à mon goût, vous vous en doutez bien, et je vous l’ai déjà écrit !
Mais là, il me semble que je peux aussi procéder en vous suivant tout le long de votre livre.
Je passe brièvement sur votre introduction qui me paraît excellente, et je n’ai pas trouvé à redire, sauf pour soutenir qu’évidemment, votre distinction impeccable entre « argent » et « reconnaissance de dette » de la part d’une banque vis-à-vis d’un titulaire d’un compte est un préalable commun entre nous.
Ce que vous écrivez-là est tellement évident, pourtant, vous savez comme moi à quel point les économistes de l’université pataugent sur ce point et embrouillent tout !
Silvio Gesell avait écrit tout cela dès la parution de l’ « ordre économique naturel » en allemand (début de ses travaux en 1891, publication de la première version de l’OEN en 1911) comme vous avez pu le constater en le lisant la traduction française que je vous ai envoyée. Silvio Gesell a aussi fait un sort à la monnaie or et à l’étalon or d’un point de théorique et pragmatique largement avant tout le monde !
Vous apportez quelques éléments historiques que, pour ma part, je connais bien concernant les origines de l’argent, et Gesell les évoque aussi.
Votre démarche me semble d’autant plus séduisante que vous semblez la développer depuis vos expériences bancaires. Espérons que vous aurez plus de succès médiatique que Gesell !
Vous reproduisez une page de l’ouvrage de Gesell, et cela est bien un hommage qui lui est trop rarement rendu, hélas, sauf par les geselliens évidemment, si peu nombreux que cela reste confidentiel.
Keynes aussi connaissait le texte de Gesell (en anglais).
J’aimerais bien vous « tirer » encore davantage de ce côté-là, d’où mon effort de m’atteler à ce commentaire que je souhaite exhaustif.
Alors, si vous voulez bien, j’entre la le vif du sujet rapidement, à savoir, à partir de la page 25, « argent et dette »
Je vois comme vous la phrase, page 27 :
« Les disparités [d’argent et de richesse] peuvent être telles que la collectivité doit intervenir pour en empêcher certaines conséquences, par exemple le fait que certaines personnes en soient à ce point privées qu’elles meurent de faim, ou, à l’opposé, que l’argent soit bloqué par ceux qui en disposent le plus, faute pour eux de savoir encore qu’en faire. »
Sauf que, à mon sens la collectivité, comme vous l’exigez, n’a, à mon sens pas encore véritablement trouvé les moyens du déblocage ! Je pense que nous sommes d’accord. En attendant, peut-être, pourra-t-elle éviter que certains meurent de faim, mais, au niveau de l’humanité, nous en en sommes néanmoins loin !
… « des théories divergentes [quant au fonctionnement de l’argent] visent à en rendre compte, mais toutes font appel à des hypothèses simplificatrices qui distordent la réalité de manière trompeuse. En conséquence, même des documents officiels, par exemple ceux émanant des banques centrales, peuvent, dans certains cas, décrire le fonctionnement de celles-ci en des termes que leur pratique infirme dans la réalité. »
A mon sens, les hypothèses dans les documents disponibles ne me semblent pas « simplificatrices », mais trompeuses et fausses assurément, sur ce point, nous pourrons tomber d’accord.
Seulement, il semble bien que vous – tout comme déjà Gesell – proposez là une simplification très souhaitable tout en tombant beaucoup plus juste. Votre pas, avec Gesell, propose le mouvement planétaire kopernicien en supplantant celui du géocentrisme ! Plus simple, plus juste !Comme l’écrivait Gesell dans un échange avec un économiste de son époque qui tentait de réfuter son approche :
Il s’agit d’un dénommé Dr. Heyn qui, en octobre 1920, cherchait dans une revue allemande « Technik und Wissenschaft », à réfuter Gesell. Gesell réplique dans sa revue de l’époque « die Freiwirtschaft » en 1921, p.138.
Et Gesell conclut sa réplique dans son inimitable style lapidaire : « Heyn était, comme tous les économistes issus des facultés, une victime de la superstition de la valeur, du fantôme de la valeur, du brouillard de la valeur. Quiconque s’aventure dans ce labyrinthe perd la capacité de comprendre des corrélations simples et la nature de la monnaie lui reste inaccessible parce qu’elle est trop simple. »
Avec d’autres accents, nous en sommes toujours là. Si la question de l’or (et de sa « valeur intrinsèque pour être monnaie » ne fait plus débat, nous voyons bien à quel point c’est la superstition autour de la « création monétaire via le crédit bancaire » et, nécessairement en suivant cela, le fait d’attribuer des « valeurs » à des actifs qui n’ont plus de « prix » qui a pris la relève pour tout embrouiller !
J’affirme, et je pense que pourriez être d’accord, que la nature de la monnaie est finalement simple, et c’est cette simplicité même qui pose tant de problèmes !
Sur le chapitre « argent et reconnaissance de dettes », je vous suis pratiquement ligne à ligne ! Et cela découle évidemment de ce que vous exposez précédemment et de la définition même de l’argent telle que vous la posez tout à fait justement !
D’accord aussi pour la distinction pertinente entre « propriété, possession et usage » évidemment ! Les réserves « fractionnaires » me posent un problème, mais je vous répondrai plus loin quant vous l’aborderez davantage.
Page 42 : « L’argent, comme on l’ vu, est une marchandise d’un type tout à fait particulier : la seule n’ayant pas d’autre fonction que d’être échangée. »
C’est une remarque tout à fait « gesellienne » ! Silvio Gesell écrit, page 128 de l’OEN : « …, nous voulons persuader le lecteur d’admettre le paradoxe suivant : « La monnaie de papier constitue de la marchandise pure. Elle constitue même le seul objet qui nous soit utile en tant que marchandise ».
Et les pages qui suivent insistent lourdement sur ce fait et lui fait écrire (p.131) : « Voilà pourquoi l’argent, surtout la monnaie de papier, constitue absolument la seule marchandise utile. »
Cette dite « utilité » en tant que « marchandise pure » distingue l’argent de tout autre objet, il me semble que votre analyse va bien aussi dans ce sens ! Car tous les autres objets sont destinés à apparaître sur le marché pour y être échangés (vendus) aussitôt et pour en disparaître, tandis que l’argent reste éternellement et indéfiniment sur le marché pour y rester précisément !
Pour aller vite, quand on comprend cela dans toute sa simplicité, on comprend aussi pourquoi le retrait de l’argent dans les cas des thésaurisations massives pose à ce point un problème ! En fait l’argent, « marchandise pure », cesse dès lors d’être cette « marchandise pure » pour devenir l’objet convoité d’un trésor !
Cela explique aussi pourquoi Gesell (et les geselliens comme moi-même) tiennent au faut que cette « marchandise pure » soit « marchandise pure », c’est-à-dire pourvue notamment de la dégradation temporelle qui caractérise les marchandises par ailleurs, car cela est effectivement sa condition de pouvoir rester sur le marché pour y être offert toujours à nouveau ! L’argent doit bien contenir la fonction réserve de valeur, vous m’obligez à nuancer mes propos en ce sens, sa dégradation ne doit pas être ni importante ni massive, mais seulement faible comme le propose Gesell, de l’ordre de 5% annuels ; de plus, l’exigence de Gesell va plus loin, il ne s’agit pas véritablement d’une diminution de masse au niveau de la quantité circulante, car Gesell exige à juste titre que les montants fondants doivent nécessairement être continuellement réinjectés, par une émission de monnaie nouvelle telle que les prix restent rigoureusement stables ! La politique de prix rigoureusement stables (en moyenne de l’indice des prix, s’entend !) est effectivement le corollaire indispensable de la réforme gesellienne, je l’ai souvent répété !
Cette réinjection peut bien se faire via l’état qui aurait ainsi un petit revenu accessoire, même si une monnaie rapidement circulante implique des volumes faibles (P=M*V).
Ceci m’éloigne du commentaire de votre livre que je poursuivrai quand vous m’aurez répondu (peut-être).
Encore une chose, j’y reviendrai là-dessus autant de fois qu’il le faudra : la monnaie fondante ne pousse pas outre mesure à une surconsommation comme vous l’affirmez, mais, bien au contraire, à la recherche du développement durable, car il s’agit bien d’obtenir quelque chose d’éventuellement plus « durable » pour l’individu que la monnaie qui menace de fondre dans sa poche (lentement, très lentement, j’insiste !).
Il ne s’agit, en clair, non pas de supprimer sa fonction réserve de valeur, mais de faire en sorte que l’argent ne soit pas « meilleure réserve » que tout autre objet. De plus, la politique des prix rigoureusement stables qui deviendrait réalité avec la monnaie fondante, fait que la « valeur », en terme de pouvoir d’achat de cet argent serait mieux réservée (conservée) qu’actuellement. A plus, jf
Je pense qu’il aurait été plus logique de passer ce commentaire sur le billet « l’argent mode d’emploi »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=4352
Ce que je dis, c’est que dans la perspective d’Aristote, qui distingue deux « usages » (*) pour toute marchandise : 1) celle d’être utilisée dans sa fonction propre (d’être portée aux pieds pour des chaussures), 2) celle d’être échangée (dans le troc) contre quelques chose d’autre, ces deux usages se confondent pour l’argent. En effet « la fonction propre » de l’argent est d’être échangé. L’usage propre de l’argent EST son utilisation dans l’échange – contrairement aux autres marchandises, pour qui ces deux usages se distinguent.
Je ne suis pas aussi sûr que vous que Gesell dise la même chose : « … [l’argent] est la seule marchandise utile » me semble une affirmation beaucoup plus vague, qui peut être comprise de multiples manières – et qui renvoyait certainement le lecteur, dans le contexte de l’époque, à la notion d’« utilité marginale ». Ceci dit, Gesell s’oppose effectivement aux très nombreux auteurs qui considèrent que l’argent n’est pas une marchandise.
–––––––––––––-
(*) La traduction corrompue d’Aristote que cite Marx a popularisé l’idée que le Grec parlait de « valeur d’usage » et de « valeur d’échange ». Or le mot « valeur » n’apparaît pas chez Aristote, qui parle de deux usages : « usage d’utilisation propre » (porter les chaussures) et « usage dans l’échange » (échanger les chaussures pour quelque chose d’autre).
@ Mr Jorion (et Mr Finck)
Quand vous dites (PJ): « En effet « la fonction propre » de l’argent est d’être échangé. L’usage propre de l’argent EST son utilisation dans l’échange – contrairement aux autres marchandises, pour qui ces deux usages se distinguent. » , je vous trouve bien loin de la réalité.
la « fonction propre » de l’argent est d’étre un dispositif hyper_symbolique qui permet de « différer » l’échange +++(de biens , de services…)
.
le terme d’ »échange » est utilisé de façon très ambigue++
1-dans le sens d’un « troc » symbolique (je t’échange la marchandise z contre un billet de x_euros que tu pourras échanger « plus tard » (ou avant (le crédit)) contre un objet y….)
2-dans le sens d’un quantifieur de valeur (ou xeuros « représente » au moment t la valeur de l’objet z) , d’où l’introduction du concept de « valeur d’échange » par Marx entre autres…
et c’est bien dans l’espace entre le 1/ et le 2/ que se trouve la « faille » qui permet toutes ces turpitudes concernant l’usage de l’argent…(dans la mesure où il a aussi une valeur d’usage que je nommerais de « psychologique » ,qui selon la psychologie de chacun permettra de pallier à certaines angoisses bien humaines ,et c’est là qu’il faut chercher les réponses à notre CRISE)
il n’y a pas de vision simple possible de l’argent ,car il dénote toute l’impasse d’une approche strictement « rationnelle » , un peu comme en arithmétique on ne peut s’affranchir des nombres irrationels même si longtemps
ils ont été difficile à représenter (0.666666666666…….=2/3)
en tout cas bon courage
cordialement
Pour le déposant-épargnant, il y a une « fonction propre »
Quand les topBanksters créent délibérément de l’instabilité et de l’inflation en élevant les taux, le déposant-épargnant cherche toutes les solutions imaginables pour que ses économies de protection ne soient pas détruites.
On est nullement dans l’échange
Pour l’emprunteur à plus d’un an (ou 3 ans), il y a une « fonction propre »
Pour formuler autrement que par « emprunter » cette autre « fonction propre »
je vous propose une autre « vue » (rédaction) :
Autre perticulier-emprunteur typique « Vous allez voir ce que vous allez voir. Je vais réussir tout ceci :
(a) Investir comme je l’entends, selon mes idées et (s’il y a lieu) celles de mes partenaires,
(b) Continuer à encaisser des revenus (salaires mensuels, actes de profession libérale, commissions sur achats-ventes, etc.),
(c) Réussir à contrecarrer l’effet désastreux des banques centrales et associations professionnelles de banques qui rançonnent tout le monde avec leur TBB (taux de base bancaire) qu’il y ait ou non un risque dans l’opération,
(d) Réussir à rembourser les autres ponctions du banquier (quant aux intérêts, commissions, marges d’assurance, marges de profit) plus le capital nominal.
[Nota-Détail : Il arrive que le banquier ne garde pas tout pour lui; en rétrocède une part, la plus faible possible, soit à la famille des « épargnants-déposants non bancaires » soit à un autre bankassur]
à Auguste [le 14 nov à 18:11]
Dans le prolongement des deux catégories de jobBancaires précités (parmi d’autres)
Rappel de ces deux catgéories
¤ « DépôtsEpargnantsSouscripteurs & Courtage en Placements » (Initiative au Passif de la compta de banque type DS)
¤ « Demandes d’emprunteurs et Appel à Offreurs de monnaies-de-crédit avec ou sans risque
(Initiative à l’Actif de la compta de banque type EC
Pour la seconde sphère de monnaies (flux monétaires) la « fonction propre » varie avec la probité de l’emprunteur
– Si l’emprunteur est honnête elle a à voir avec Espérer, Croire, Etre assuré de réussir
– Si l’emprunteur est malhonnête elle à voir avec Faire croire, (….)
Le pessimiste est un optimiste superstitieux.
(Définition spécial vendredi 13)
Vous entendre causer de l’Alsace/Lorraine cela me fait chaud au coeur.
Nous qui appartenons à cette région vivons en parfaite entente avec nos voisins proches et réciproquement.
Les frontières culturelles se sont abattues bien avant les frontières physiques et les week-end encore plus qu’en semaine nos régions n’en font presque qu’une.
Nous sommes fiers d’être français et eux à nouveau d’être allemands, chacun garde certaines spécificités mais que de valeurs communes. Des 2 côtés du Rhin nous cultivons la vigne sur des terres généreuses et arrivons même à réaliser des cuvées communes. L’union fait la force et en agrégeant le meilleur de chacun nous ne pouvons que nous élever et ne plus nous affronter.
Gardez vous M. Jorion à ne pas vous faire phagociter par Europe 1 ou qui que ce soit d’autre.
Courage mes amis. Radio-Canada à 13h00, heure locale, a annoncé que la récession en Europe était terminée!