Aujourd’hui en librairie.
@François M Ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une escalade militaire, mais au contraire d’une gesticulation retenue dans une…
*Godot est mort !*
@François M Ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une escalade militaire, mais au contraire d’une gesticulation retenue dans une…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
Fin du chapitre XI : « un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler…
Ces missiles balistiques n’ont aussi jamais été utilisés pour porter des armes non nucléaires. D’ailleurs il semblerait qu’ils aient été…
Rectif : Poutine (pas Cicéron) : i
Un des défauts que je vois à l’approche de Jorion est qu’il s’agit pour « son » IA « bottom up » d’auto-organiser un…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
54 réponses à “L’argent, mode d’emploi”
J’ose à peine toucher, j’ai peur que ca se re-casse.
Bon en librairie ; non , pas la grande près de chez moi, alors j’ai commandé. Pour info j’ai voulu commander aussi le gallimard, on m’a dit non on peut pas faut que ça sorte (et alors que le titre était bien dans son pc !?).
C’est vrai, dans mon village il n’existe dans aucune librairie. Il se peut que mon village souffre du syndrome de la princesse de Clève, vu qu’il se situe en face de Neuilly. Mais ça va s’arranger via le net.
mais que se passe t-il avec les heures sur le blog ? David se trouve le 29 à 3 heures et moi je suis toujours le 28 à 22 heures.
Alors quel jour on est ? Car pour les heures, depuis trois jour je nage dans le brouillard.
Je vais aller acheter ce livre ce matin.
J’en profite pour signaler un petit film « The money fix » (sous titré français), fort bien fait et qui me semble soulever les mêmes problématiques que le livre de Paul Jorion sur l’argent
http://dotsub.com/view/38d7177f-869c-4922-8424-9795986de2f2
hier matin, les 3 librairies du 11e arrondissement de Paris où je me suis rendu vers onze heures avaient toutes déjà vendu le seul exemplaire qu’elles avaient commandé…
Le seul exemplaire ……… ils devraients en vendre de 5 a 15 … mauvais previsionnel 🙂
Je viens d’acheter le texte et de lire les 30 premieres pages
.
Existe t il des versions numeriques de vos textes sur les pecheurs ou des articles la dessus?
De la reconnaissance de dette a la lettre de change et puis une phrase sur la titrisation lettre de change.
J aime bien l introduction aussi et certaines phrases si simples .
je n achete jamais de livre et prefere les bibliotheques et version numeriques mais j ai pensé que cet achat serait une contribution, esperant que quelques dizaines de milliers de personnes fassent la meme chose.
Loin des effets de PUB, une newsletter serait un outil pour faire passer des documents, articles; liens, nouvelles .
je viens de l’acheter chez « comme un roman » ,librairie, rue de Bretagne à Paris; le librairie m’a dit que les exemplaires partaient très vite.Hourrah.
Je viens de termier votre texte.
En utilisant votre concept et equation sur la dimensionnalité de la monnaie, avez vous fait des calculs sur la base d’ une comptabilté nationale ou a partir des chiffres de la BCE ou bien FED ou BRI , etc ?
Non, je ne l’ai pas fait.
Je débute la lecture de votre livre que j’ai acheté hier, les textes sont clairs, bien écrits dans un langage accessible, bref, l’on sent le professeur universitaire désireux de faire partager son savoir.
Ce qui ne gâte rien, le livre est imprimé dans une typographie très agréable.
Courez tous l’acheter!
Le plus simple: l’acheter sur AMAZON.
j’ai aussi trouvé mon livre bleu…….
Je voulais signaler un intéressant débat en cours sur le forum de la banque solidaire « La NEF » concernant l’argent : http://www.lanef.com/forum/viewforum.php?f=30
Merdi 3 novembre : deuxième tirage.
Je viens de monter un petit document qui pourrez vous amuser et qui fait un lien vers votre livre « L’argent mode d’emploi ». Votre @ please.
Ils feraient bien de mettre d’ors et déja au 3e!
Ah! Oui, j’avais pas remarqué… C’est tout le bonheur qu’on vous souhaite. (la date)
J’ai commencé ce livre. Je trouve que l’appui sur le seul Schumpeter (concernant la création monétaire par les banques) est très « pauvre » en quantité et en qualité. Je suis tout à fait étonnée également que vous ayez l’impression d’avoir découvert qu’il existe différentes sortes de monnaie (monnaie banque centrale et monnaie banques commerciales), ce qui est martelé dans tous les livres d’économie, mais aussi que vous rejetiez l’évidence du multiplicateur de crédit (il aurait fallu pour cela l’expliquer avec des chiffres issus des rapports annuels des banques centrales qui montrent, eux, exactement l’inverse de votre thèse)
Bref, arrivée page 180 je suis terriblement déçue car de par votre notoriété vous allez induire quantité de gens en erreur.
La suite me rendra t-elle moins critique ?
Question: Comment appelez-vous l’argent que vous avez sur votre compte bancaire… ne dites vous pas que vous avez de l’argent sur votre compte ?
Page 173 Paul Jorion cite un passage de Schumpeter et y intégre le [sic….] : « billets de banque [sic, il s’agit probablement d’une erreur de traduction, le contexte suggère qu’il s’agit de ‘monnaie bancaire’] et dépôts en banque font en tout point ce que fait la monnaie, partant ils sont de la monnaie »
Il mets donc en doute la qualité de la traduction de J-C Casanova de « l’histoire de l’analyse économique » de Schumpeter sur cette page 446.
Je ne sais si parmi vous certains ont accès à l’original en anglais « History of Economic Analysis, (published posthumously, ed. Elisabeth Boody Schumpeter), 1954. » mais ce serait intéressant de pouvoir vérifier sur l’original
Dans l’édition anglaise, Schumpeter parle bien de billets de banques. Mais l’original n’est-il pas en Allemand ?
Page 305 : « Bank notes and checking deposits eminently do what money does; hence they are money. »
Source: http://books.google.com/books?id=pTylUAXE-toC&lpg=PP1&pg=PA305
Merci Fujisan … intéressant isnt’it ?
D’après le contexte et l’époque (début XVIII : Cantillon, John Law…), il paraît clair que seules les pièces d’or et d’argent (métal) sont de la monnaie « véritable » pour Schumpeter. Alors que pour lui, les billets de banque ne sont que des avoirs sur la monnaie « véritable ». De même, dans La Théorie de la monnaie et du crédit, Ludwig von Mises parle de « véritables pièces » qu’il distingue des billets de banque, titres… qu’il qualifie de « substituts de monnaie ». Comme la plupart des économistes de l’école autrichienne, il prône un retour à l’étalon-or (infaisable AMA).
Voir aussi les billets de Paul sur Schumpeter:
Schumpeter et la « création monétaire » par les banques commerciales
Schumpeter et « les crédits qui créent les dépôts »
@Fujisan
J’ai peut être mal compris, mais v ous semblez sous entendre dans votre réponse à Lucie qu’il y a 3 sortes de monnaie : a) la vraie monnaie b) les billets de banque c) la « monnaie » de crédit scripturale
C’est quoi le a) pour vous puisque l’or n’a plus aucune « valeur monétaire » ?
@Paulo
Je n’exprime pas mon point de vue. Je replace simplement ces textes dans leur contexte. « Histoire de l’analyse économique » de Schumpeter, comme son titre l’indique retrace l’histoire. De même pour le texte de Ludwig von Mises (qui me semble plus clair que Schumpeter).
Historiquement, il y avait 3 grandes catégories de monnaie. L’or et l’argent n’ayant maintenant plus de « valeur monétaire », il ne reste que b) la monnaie fiduciaire et divisionaire (billets de banque et pièces) et c) la « monnaie » scripturale (crédit/dette).
Je suis déçu de voir qu’il n’y a que peu de commentaires à la suite de ce billet. Je crois que louanges ou critiques concernant ce livre devraient pouvoir s’exprimer ici.
A moins que le bleu, c’est juste pour faire beau dans la bibliothèque ?
l’argent est arrivé ce midi pour moi ; je parle du livre parce que pour le reste apparemment c’est pas comme ça que ça marche. J’ai sorti le crayon de papier et je m’y mets avec plaisir.
Bonjour,
il reste pas mal d’exemplaires à la librairie Julliard, au 230 Bd Saint Germain à Paris. J’ai été chargé de transmettre ce message aux déséspérés qui chercheraient encore le leur..
J’achète le suivant ce soir (ils ne l’ont déballé que ce week-end…)
@Fujisan
D’accord, excusez moi
Néanmoins « Bank notes and checking deposits eminently do what money does; hence they are money. » est très clair et n’explique pas l’interprétation (les doutes sur la traduction).
@Paulo
Oui, pas d’ambiguité sur la traduction. J’avais d’ailleurs signalé la version anglaise dans un billet sur Schumpeter.
Rectificatif : les pièces en or et en argent en Euro émises par la Monnaie de Paris ont bel et bien cours légal en France (mais pas ailleurs en zone Euro). Les commerçants sont censés obligés les accepter en paiement à leur valeur faciale (qui est bien moins élevée que la valeur marchande).
http://www.france24.com/fr/20090818-pieces-10-25-euros-commercants-polemique-banque-france-numismates-collection
Page 140, je pense que vous faites une erreur d’interprétation en considérant qu’un système à réserves fractionnaires de 100% limite les banques dans un rôle de « coffre fort »
La conséquence est que les banques ne peuvent prêter que de la monnaie centrale…
D’autre part Allais et Rothbar sont loin d’être les seuls à proposer ce système:
Lire : « La monnaie à l’abri des prêts » : le plan de I. Fisher (1935) à l’origine des propositions de « narrow banking »
par Sylvie Diatkine (2)
Communication aux 20èmes Journées Internationales d’Économie Monétaire et Bancaire, Birmingham, 5-6 juin 2003.
http://www.univ-orleans.fr/deg/GDRecomofi/Activ/diatkine_birmingham.pdf
Dans le cas de réserves à 100 %, la banque ne joue plus qu’un rôle de coffre-fort pour ses déposants puisque leur argent n’est plus prêté.
Non Monsieur Jorion, en cas de réserve à 100% la banque peut toujours prêter l’argent de ses déposants, mais elle doit disposer de la même somme « en garantie » en monnaie centrale auprès de la banque centrale.
Donc, dans cette hypothèse, la seule émettrice de monnaie devient la Banque Centrale, puisque les banques ne peuvent plus faire des prêts qui dépassent ces réserves.
Les lecteurs de nos commentaires décideront en leur âme et conscience si vous jouez ou non sur les mots.
Paul et Paulo,
En réalité, tout dépend de l’assiette des réserves exigibles soumises au système de réserve à 100%.
Ainsi, si le système de réserve à 100% est appliqué de la même façon que l’est le système de réserves fractionnaires par la BCE par exemple, c’est à dire que l’assiette des réserves n’inclut que les exigibilités correspondant aux « dépôts à vue », « dépôts à terme d’une durée inférieure ou égale à deux ans », « dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à deux ans », et aux « titres de créances d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans », et que donc les « pensions », « dépôts assortis d’une échéance convenue supérieure à deux ans » et « titres de créance assortis d’une échéance convenue supérieure à deux ans » se voient appliquer un taux de réserve zéro, alors on peut tirer la conclusion suivante :
– le système de réserve à 100% interdit l’activité d’intermédiation bancaire entre déposants à court terme et emprunteurs à long terme. C’est l’activité traditionnelle des banques qui rassemblent des petits dépôts à court terme pour en faire de gros crédits à long terme.
– le système de réserve à 100% permet néanmoins l’activité d’intermédiation bancaire entre déposants à long terme et emprunteurs à long terme, à condition qu’emprunteur et déposant partagent la même valeur de temps associée à l’expression « long terme ». Ex : je fait un dépôt à terme de 10 ans / j’emprunte avec un calendrier de remboursement sur 10 ans.
Convenons tout de même que cela réduit de manière drastique l’activité d’intermédiation des banques…
En revanche, si système de réserve à 100% est appliqué à la totalité des exigibilités, dans ce cas, toute forme d’intermédiation bancaire est impossible.
Si les économies modernes ont décidé d’adopter le système de réserves fractionnaires, c’est parce qu’elles estimaient que les inconvénients du système à réserve pleine (ralentissement de la circulation du capital) excédaient de loin ses avantages (absence d’asymétrie entre les exigibilités créant un risque de défaut).
Merci Julien Alexandre de ces précisions.
Paul, excusez-moi, mon intention n’était pas de jouer sur les mots.
Néanmoins, puisqu’on est sur les mots, j’avoue que j’ai du mal, en lisant votre livre, de voir exactement quelle définition vous donnez du mot « argent »
Il me semble comprendre que vous limitez le mot argent à d’une part la monnaie manuelle (celle transmissible de la main à la main), d’autre part les « dépôts à vue » de votre compte bancaire (p.25) qui va permettre à votre banque de payer un débiteur, qu’il soit client de votre banque ou non. Mais dans ce ce dernier cas, votre argent est en même temps une reconnaissance de dette de la banque… comment peut-il être ET de l’argent ET une reconnaissance de dette?
Mais, comme vous l’expliquez plus loin, quand tout va bien, argent et reconnaissance de dette bancaire c’est « choux vert et vert choux »
Donc vous incluez dans le terme « argent » l’ensemble de ce que le système bancaire considère comme « monnaie », c’est à dire tous les dépôts à moins de 2 ans (je m’étonne qu’un dépôt à 24 mois soit de l’argent – ou de la monnaie dans les définitions bancaires – et un dépôt à 24 mois et 1 jour n’en soit plus … mais passons).
Vous incluez donc, si je ne me trompe, les 70000 premiers euros d’un compte comme de l’argent, mais plus ce qui dépasse… là pour vous, si j’ai bien compris , c’est une reconnaissance de dette d’une société privée (un banque) que vous n’êtes pas certain de pouvoir transférer en argent…
J’ai bon dans cette lecture de votre livre sur ce point de « l’argent »?
@Paul Jorion
Toujours des problème de compréhension en (re)lisant votre livre.
Vous écrivez, page 145 : « qu’elles [les banques] doivent conserver des réserves fractionnaires et qu’elles ne peuvent reprêter tout l’argent déposé dans leurs coffres »
Comme dans les coffres il ne peut s’agir d’argent scriptural, je suppose que dans ce paragraphe vous voulez parler d’argent en billets de banque … ou bien « le coffre » est-il une image ?
Le coffre est évidemment une image. C’est ce qui s’appelle « jouer sur les mots » Paulo 🙂
Les banques ne « conservent » pas les réserves fractionnaires dans « leurs coffres », car celles ci sont pour une part (2%) gelées à la Banque Centrale et pour une autre part (10% ?) distribuées dans le public sous forme de « billets de banque ».
De plus, puisque les banques peuvent « faire crédit » (émettre de nouvelles reconnaissances de dette qui , inscrites sur un « compte bancaire » en tant qu’argent utilisable, vont ensuite circuler de fournisseurs en fournisseurs ), elles n’ont pas nécessité de prêter les dépôts à vue, mais incluent évidemment ces dépôts dans leur bilan, et ces dépôts sont représentatifs de leur part de marché. S’ils ne reviennent pas dans la banque (car sa part de marché est trop faible par rapport à ses concurrentes), c’est qu’ils sont déposés dans une autre banque, ce qui obligera la banque à compenser en monnaie centrale. La « conservation des quantités » en ce qui concerne les dépôts scripturaux est une vaste foutaise qu’essaye de nous faire gober Paul Jorion. Je ne marche pas dans sa critique des pages 143 et suivantes, simplement parce qu’il s’appuie sur sa certitude (erronée) que les défenseurs de la création monétaire scripturale (reconnaissances de dettes) par les banques commerciales considèrent que les banques prêtent, sans le leur dire, les dépôts à vue de leurs clients: elles n’en n’ont nul besoin!!!
Précision
… j’ai écrit
« Les banques ne « conservent » pas les réserves fractionnaires dans « leurs coffres », car celles ci sont pour une part (2%) gelées à la Banque Centrale et pour une autre part (10% ?) distribuées dans le public sous forme de « billets de banque ». »
… ce ne sont évidemment pas les réserves qui sont distribuées dans le public sous forme de « billets de banque », mais c’est une partie des réserves que les banques doivent avoir pour pouvoir les transformer en monnaie centrale, cet argent qu’elles ne peuvent émettre elles mêmes.
Mais ceci ne sous entends évidemment pas qu’elles prêtent le solde des dépôts de leurs clients.
Paulo,
– Les partisans de la création monétaire par les banques commerciales sont persuadés d’avoir trouvé la faille : les banques n’émettraient des crédits que dans l’exacte proportion de leur part de marché des dépôts. Ces crédits se transformeraient donc en dépôts pour ces banques dans l’exacte proportion de leur part de marché des crédits. Moyenne en quoi, la compensation ne servirait qu’à annuler les soldes entre les banques, et il n’y aurait jamais de besoin de refinancement en monnaie centrale pour la compensation. Seuls subsisteraient les fuites pour les réserves obligatoires et les billets.
– A l’origine de ce raisonnement, les écrits d’un auteur complotiste, David Millet, et également des exercices à vocation pédagogique dans des bouquins d’économistes comme Gilles Caire. Ces exercices se font dans le cadre d’un système non-hiérarchise à 2 banques commerciales (pas de banque centrale) et sans concurrence. Les auteurs en question font référence à un « principe de croissance équilibrée » qui permet aux 2 banques commerciales d’émettre du crédit de façon illimitée (en tenant compte de la demande) sans avoir à refinancer autre chose que les réserves obligatoires et les billets.
– Les partisans de la création monétaire par les banques commerciales généralisent ce raisonnement au système monétaire hiérarchisé et concurrentiel : « c’est de la logique, c’est de l’arithmétique ». Les banques n’ont besoin de refinancer qu’une infime partie de leur « création monétaire », donc elles créent de la monnaie ex-nihilo. CQFD
J’ai démontré à plusieurs reprises que ce principe n’était qu’un « principe de gestion idéale » (un peu comme le yield management dans l’aviation) et pas une description du fonctionnement du système monétaire caractérisé par l’intervention de la banque centrale (par le biais de sa politique monétaire, que j’ai largement expliquée), l’imprévisibilité de la part de marché et la concurrence sur les dépôts.
Enfin, ce qui est intéressant dans la genèse de cette idée, c’est sa mise en avant quand, et seulement quand, les partisans de la création monétaire se sont retrouvés acculés méthodiquement, ne sachant plus comment justifier leur théorie selon laquelle les banques ne prêtaient pas les dépôts. Et hop! Miracle, un nouvel argument. Ce fut le dernier…
Oh, je sais déjà ce que vous allez répondre Paulo, vous allez prendre un mot ou une phrase, la triturer et dire « non, c’est faux car ceci ou cela », comme vous le faites en portant la réfutation sur le fait que les réserves obligatoires ne sont pas conservées dans les « coffres » des banques commerciales, mais sur leur compte à la banque centrale. Vous aviez visiblement compris de vous-même qu’il s’agissait d’une image, non?
Julien Alexandre, pour m’éviter de devoir prendre un mot ou une phrase, relisez donc Schumpeter http://www.pauljorion.com/blog/?p=5156#comment-41871
J’en conclus donc que vous n’avez aucun nouvel argument à faire valoir que ceux qui ont été longuement (au dernier décompte, plus de 600 pages sur ce blog) débattus et réfutés sur le blog. Après avoir consacré une année entière à l’étude des problématiques monétaires, il y a peu de références, des plus connues aux plus obscures, qui n’ai pas été étudiées.
Schumpeter en l’occurrence l’a été en long, en large et en travers. Le gros avantage avec les citations, c’est qu’on peut toujours sélectionner celles qui servent sont propre propos, surtout lorsque l’on pioche dans une œuvre riche de 3 tomes. Voyez donc:
(citations reprises du billet de Paul Jorion sur Schumpeter)
Quel luxe de précautions, n’est ce pas? « Paraît plus naturel », « fait aussi bien office de », « sentiment », « tout aussi bon », et des guillemets à tout va pour manipuler les tournures sensibles. Ce qu’explique Schumpeter, c’est l’adoption d’une « convention » de représentation qui présente un degré d’assimilation et de compréhension immédiate et instinctive plus élevé que ne l’est la réalité des phénomènes monétaires. Il a raison, et l’incapacité d’un grand nombre de personnes à appréhender cette réalité est l’illustration même de la véracité du raisonnement de Schumpeter. Pour autant, doit-on se satisfaire d’une discipline économique, qui plus quand elle prétend au statut de « science », pour laquelle la psychologie des foules et la facilité sont les étalons du formatage des savoirs? On parle bien ici de la forme plus que du fond, le débat sur le fond étant pour moi clos depuis belle lurette 🙂
Il ne faut pas sortir les citations de leur contexte. La citation de Paul est une réponse de Schumpeter à Cantillon qui lui considérait « la vitesse de circulation » (comme Paul, la « conservation des quantités »), mais si vous lisez la suite, vous verrez que Schumpeter s’oppose à cette notion.
La citation complète, dans son contexte, est la suivante
Néanmoins, il reconnait à Cantillon » Avoir clairement aperçu cette vérité, qu’un billet de banque et un dépôt en banque sont fondamentalement la même chose, voilà en vérité l’un des points forts de cette théorie. «
Schumpeter introduit les 2 analyses (Cantillon pour la vitesse de circulation et John Law pour la monnaie gérée) de la manière suivante :
A propos de Law il écrit
Schumpeter écrit d’ailleurs, par ailleurs
Mais bien évidemment, vous pourrez encore trouver plein d’images et considérer que les mots ne veulent pas dire ce qu’ils veulent dire, comme l’a fait Paul sur une autre citation de Schumpeter (je me réfère au « sic » concernant les « billets de banque »).
Paulo, où voulez-vous en venir? Schumpeter dit clairement que les banques prêtent les dépôts des clients:
– « Même le banquier qui prête en décaissant la vraie monnaie déposée chez lui… »
– « Il prête les mêmes sommes à maintes reprises… »
– « S’il prête en décaissant des billets… »
– « De même s’il prête des pièces de monnaie qu’il a reçues en dépôt… »
etc.
Ce que Schumpeter dit c’est que la création monétaire (et non d’argent à cours légal) est possible par les banques privées parce que « À la question de savoir pourquoi il en est ainsi, la seule réponse à faire, c’est qu’il n’y a aucun autre cas où le droit sur une chose puisse, en de certaines limites, bien entendu, faire le même office que la chose elle-même: on ne peut chevaucher le droit à un cheval, mais on peut payer avec le droit qu’on a sur de l’argent. Mais c’est une raison majeure d’appeler monnaie une chose qui est donnée comme étant un droit sur de la monnaie légale, pourvu que cette chose serve bien de moyen de paiement. »
Autrement dit, la reconnaissance de dette des banques peut servir de monnaie (moyen de paiement), bien qu’il ne s’agisse pas de monnaie légale.
Vous avez tout à fait raison: le banquier prête AUSSI les dépôts à terme. Mais ce fait n’empêche pas, comme vous le dites, qu’il crée de nouveaux moyens de payement qui ne sont évidemment pas de la monnaie de banque Centrale (monnaie fiduciaire).
Ben oui, qui a dit le contraire? Ce que l’on dit ici c’est que ces nouveaux moyens de paiement ne sont pas de l’argent (de la monnaie qui a cours légal), ce sont juste des reconnaissances de dette (avec les risques qui y sont liés).
Par contre, à tort ou à raison, j’avais l’impression que vous disiez que les banques ne prêtaient pas l’argent que les clients déposaient chez elles. Que cela soit clair, les banques prêtent l’argent déposé chez elles, que ce soient des comptes d’épargne ou des comptes à vue. Mis à part la réserve obligatoire auprès de la banque centrale et les besoins en cash quotidiens pour les clients (qui sont très minimes), tout le reste est prêté. Si cet argent prêté ne revient pas, la banque fait faillite et le déposant en est pour ses frais (au-delà de la garantie de l’Etat).
Avec ou sans le texte in extenso (les citations ne disent rien de plus ou de moins avec ou sans), je répète que ce qu’explique Schumpeter, c’est l’adoption d’une « convention » de représentation qui présente un degré d’assimilation et de compréhension immédiate et instinctive plus élevé que ne l’est la réalité des phénomènes monétaires.
Ce qui est amusant chez Schumpeter, et c’est une constante dans son oeuvre, c’est cette prétention à maintenir en toutes circonstances la différence entre idéologie et science, alors que l’essence même de cette « convention théorique » est purement idéologique.
Par ailleurs, ce qui est assez paradoxal dans toute cette histoire, c’est que vous êtes vraisemblablement plutôt du côté « critique » de l’activité de « création monétaire » par les banques commerciales, au sens où cella vous semble inadmissible. Et pourtant, vous n’arrivez pas à voir qu’en réalité, il s’agît d’une gigantesque opération de « relations publiques ».
Une citation reprise de votre extrait de Schumpeter que les lecteurs pourront lire dans son contexte quelques lignes plus haut sous votre plume :
Tout est dit! Les banques n’ont pas ce pouvoir, mais elles ont très tôt compris l’intérêt évident dans le rapport de force à s’en prévaloir.
@Julien Alexandre
Vous écrivez » J’en conclus donc que vous n’avez aucun nouvel argument à faire valoir que ceux qui ont été longuement (au dernier décompte, plus de 600 pages sur ce blog) débattus et réfutés sur le blog. »
C’est vrai, je n’ai aucun nouvel argument et il ne fait pas de doute que parfois ceux qui ont été avancés sont erronés ou incomplets; ce n’est donc pas ceux là qu’il faut « attaquer », mais ceux qui ont été largement argumentés.
Et si je n’ai sans doute pas lu tous les commentaires des 138 billets concernant la monnaie, dans ce que j’en ai lu (une bonne partie) j’ai vu de longs débats, mais jamais je n’ai lu une seule sérieuse réfutation (à part » ce n’est pas possible », ou le ridicule « si c’était possible les banques ne pourraient pas faire faillite ») sur les capacités de création d’instruments de paiement (monnaie scripturale) par les banques, capacités largement défendues par tous les économistes, banquiers et universitaires.
Merci de me citer un de ces auteurs qui soutiens le contraire (à part Paul Jorion, évidemment)
Maintenant ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : comme vous et notre hôte, je sais que les banques commerciales ne peuvent pas multiplier les petits pains (la monnaie fiduciaire) et que la « conservation des quantités » s’applique en ce qui la concerne tant que la Banque Centrale n’émets pas de nouveaux billets.
Tenez, encore Schumpeter
Et la fonction »antiseptique » ? je parle de l’argent bien evidemment.
Merci pour ce très bel ouvrage qui allie des qualités pédagogiques aux qualités polémiques. Suite à mes lectures il m’est venu une réflexion, une idée et un recoupement. Ma réflexion, l’argent est un moyen d’effectuer des échanges et l’adéquation de la masse d’argent aux échanges à réaliser dépend de nombreux facteurs comme la vitesse de circulation, ou comme le désir accumulé que certains ont de vendre – désir qui varie en fonction des circonstances, par exemple vendre de l’art en situation de guerre. La confusion entre argent et dette ne s’alimente-t-elle pas aussi de ces facteurs annexes quand ils se présentent, car alors le manque de liquidité pour faire tourner les produits amène à chercher ailleurs un moyen d’échange : dans les reconnaissances de dette.
L’idée, pourquoi ne pas proposer que les intérêt que servent les banques centrales aux banques commerciales au titre des réserves obligatoires fractionnaires soient en fait versés à ceux pour qui il manque de l’argent, ie. aux emprunteurs – surtout en mode d’emprunt destinés à la production de richesse – soit sous forme d’une réduction des intérêts, soit sous forme d’une prime ponctuelle. Cette solution n’est jamais envisagée dans votre texte. Elle pourrait équilibrer le rapport capitaliste / patron. Elle pourrait aussi désamorcer un des facteur de recherche forcené de clientèle de la part des banques commerciales.
Après avoir écumé votre blog je me suis aperçu que vous vous étiez intéressé au paradoxe du menteur, il se trouve que je me suis posé moi-même la question et que cela a donné un texte dont je me permets de vous signaler le lien :
http://sites.google.com/site/cestlebonsite/textesparth%C3%A8mes
Par ailleurs j’affectionne particulièrement la pensée d’Aristote et je me permets deux remarques. Tout d’abord dans votre débat avec Dominique Temple, dont je trouve fabuleux que vous vous fassiez l’écho dans votre blog, il me semble qu’on gagnerait à développer ce qu’on pourrait nommer la pensée analogique du Stagirite. Dès que j’en aurai le temps je m’y mettrai. Ensuite je me permets de vous recommander l’introduction qu’André de Muralt fait à sa traduction des Métaphysiques d’Aristote () ainsi que le travail que celui-ci fourni pour comprendre la culture moderne à partir du virage médiéval : Dun Scot et Occam entre autres. Vous serez sans doute intéressé de savoir que ce virage a conditionné notre mode de lecture en terme exclusif de pouvoir.
entre parenthèses il fallait lire :
http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100535930&fa=author&person_id=1296