Patrice Bollon (Philosophie Magazine – Magazine Litteraire) me demande :
« La Crise » est-elle, au fond du fond, une question philosophique et même métaphysique ? (au sens qu’il faudrait remettre en question certains de nos présupposés de pensée les plus tenaces pour arriver à la comprendre et, surtout, lui ouvrir une vraie “voie de sortie”)
Ma réponse :
L’utopiste, selon Werner Sombart, suppose l’homme aimé de Dieu et capable de faire revivre sa bonté naturelle grâce à l’instruction. La preuve est faite du contraire : l’homme est, comme Hobbes le reconnut lui, sans bonté naturelle et non nécessairement réformable par la connaissance. L’homme hobbesien accepta pour se protéger contre une insécurité trop grande de sacrifier une partie de sa liberté dans le contrat social.
La méchanceté de l’homme atteint aujourd’hui les limites qu’ont définies pour lui le comportement « colonisateur » de son espèce : ayant envahi complètement l’espace dont il dispose et ayant ruiné par sa propre industrie la capacité de son environnement à le supporter, son sort biologique naturel est l’extinction.
Sa capacité à l’autoréflexion lui ont cependant permis de générer deux méthodes : la raison qui lui permet d’évaluer les difficultés qu’il rencontre et d’éventuellement les résoudre, et l’éthique qui lui permet de contenir les conséquences de sa méchanceté naturelle.
La méchanceté naturelle de l’homme doit-elle nous conduire à souhaiter pour le bonheur futur de sa planète, sa disparition ? Ou bien faut-il considérer que l’émergence en lui de la raison et de l’éthique suffisent à faire espérer sa survie ?
La preuve sera dans le pudding : l’espèce disparaîtra si sa méchanceté l’emporte – et elle méritera donc son sort, elle survivra au contraire si ce sont la raison et l’éthique qui prennent le dessus – et sa survie en soi aura alors apporté la justification de son salut.
Un Dieu juste n’aurait pas pu imaginer un dispositif expérimental plus idéal. Il lui aura fallu bien sûr être patient, mais il peut-être rassuré : le test se joue aujourd’hui sous nos yeux.
34 réponses à “« La Crise » est-elle une question philosophique et même métaphysique ?”
bonsoir Monsieur.
» la raison n’a qu’un seul moyen d’expliquer ce qui ne vient pas d’elle, c’est de la réduire au néant » E Meyerson, la déduction relativiste, art 186, p 258.
tiré de la page 0 ( épitaphe de l’être et l’essence d’Étienne Gilson ).
bonne soirée.
l’esprit est à Platon ce qu’est l’intelligence à Aristote. Les aristotéliciens semblent beaucoup aimer les femmes mais est-ce vrai?
Je vous ai entendu hier sur France-Culture laisser 100 ans à l’espèce humaine, dans le cas de l’hypothèse « pessimiste »
Je rappelle la thèse de René Guénon, inspirée du Vedanta hindou, comme quoi nous sommes dans l’accélération finale….vers la fin de ce temps. Il me semble que tout ceci se rejoint; il suffit de se promener dans les rues de Paris, par exemple,d’y croiser un peuple hagard, affamé de consommation, englué de frustations, balloté au milieu d’idéologies absconces, occupé par le « portable » (il y a sûrement tellement de choses intéressantes à dire).
Je suis pleinement en accord avec vous, R Guénon mériterait davantage de commentaires. Quand aux circonstances actuelles, à la grande rébellion de l’humanité contre la nature, il me semble qu’O Spengler justifierait plus d’attention ou d’analyses (en particulier « L’homme et la technique »), sa description du « Progrès » pouvant porter à réflexion: « C’était là le grand slogan du précédant siècle. Les hommes voyaient devant eux l’histoire comme une grande artère dans laquelle, bravement et toujours -en avant-, défilait -l’humanité-, c’est à dire les races blanches, ou plus exactement les habitants des grandes cités, ou, plus précisément encore, l’élite -cultivée- de ceux-ci. Mais vers où cette marche ? Et pendant combien de temps? Et pour en arriver à quoi? »
Libre-arbitre, causes premières et fins dernières, la crise du capitalisme conduit à se poser de façon encore plus aigüe ce genre de questions.
L’homme est méchant parce que colonisateur? Mais quelle est l’espèce vivante qui n’est pas colonisatrice? Tout organisme vivant s’étend jusqu’aux limites permises par son environnement, non? La seule différence c’est que la capacité d’adaptation des humains est assez exceptionnelle (la capacité à changer son environnement n’est qu’une forme d’adaptation) depuis quelques siècles et que c’est cette capacité d’adaptation elle-même qui le met finalement en danger. Il reste maintenant à voir si cette capacité d’adaptation est vraiment phénoménale au point de trouver une solution aux excès qu’elle a elle-même généré (j’en arrive donc à la même conclusion que vous Paul, mais je préfère ne pas parler de « méchanceté »).
Cher M. Jorion, Moi et Pierre-Yves D.
La méchanceté c’est un qualificatif très vague. Comment apparaît il ? Comment le combattons nous ? Avec des molécules ?
La rationalité est au service des fictions que nous nous donnons comme postulat.
La construction rationnelle qui en découle, s’écroule le jour où ces postulats sont utilisés jusqu’au bout de leur logique et que les événements montrent l’évidence de leurs inefficacités et de leurs faillites.
Dans les « sciences dures », changer de fiction, cela ne pose pas trop de problème. Mais quand il s’agit de postulat sur l’homme, c’est le drame… Les fictions se chargent d’affect et deviennent des passions.
Nous posons donc des fictions sur ce qu’est l’homme. Nous les prenons pour des vérités qui nous font agir. Cela revient à donner une existence à ces fictions dans le sens ou nous agissons comme si c’était le cas.
Par exemple, ne pas croire dans le message de Jésus Christ, revient à lui retirer toute existence. Et croire en la mauvaise nature de l’homme, au finale c’est donner à cette mauvaise nature une existence véritable, chez les autres, bien sur.
Raison et éthique ne suffiront pas, encore faut il qu’elles soient toutes deux liées à une vérité humaine et non pas une fiction réductrice. La seule survie possible et l’arrêt toute rivalité mimétique et l’arrêt des mécanismes de « bouc émissaire » (même symbolique via l’exclusion sociale).
Bien amicalement.
« Et croire en la mauvaise nature de l’homme, au finale c’est donner à cette mauvaise nature une existence véritable »
Tout à fait d’accord.
@ Pollux
« Par exemple, ne pas croire dans le message de Jésus Christ, revient à lui retirer toute existence »
On peut ne pas y croire et se contenter de le comprendre. Cela lui donne beaucoup plus de profondeur. Dans bien des cas, Jésus lui même ne demandait pas de croire, mais de comprendre, d’agir avec bon sens. Que faire si un mouton tombe dans un puits un dimanche? Que faire en présence d’une femme adultère?
Bonjour M. H-F D
Je ne suis pas expert dans la parole de Jésus… Je ne m’avancerais pas plus, sinon en disant qu’il nous a invité à une autre forme de mimésis. Il est impossible de transmettre des valeurs sans les incarner. Donc, vous avez raison.
Sinon, avec le grand crash du site de M. Jorion, je ne sais pas si vous aviez lu ma (modeste) réponse de lundi dernier, à votre document sur la relativité restreinte.
Je suis d’accord avec vous H.F.D., mais je ne voulais pas fâcher « moi » sitôt le matin. On peut très bien ne pas être croyant, ne pas croire en Jésus et admirer quand même sa légende et tout ce qui s’y associe.
@ Pollux
La dernière réponse que j’ai lu de votre part est celle ou vous m’annoncier que vous alliez finir de lire mon texte avant de reprendre contact.
Le texte ayant disparu, je me propose de le réécrire en le corrigeant, comme je l’annonce dans les fils voyage dans le temps et récupération. Il y aura un certain délai, car je suis en vacances et il me faut d’abord récupérer ma clé USB où est l’original. J’espère que le sujet vous intéresse et que le fait de m’avoir contredit vous a autant apporté qu’à moi, en vous sensibilisant sur des points que vous n’auriez sans doute pas abordé sans mon billet.
Si vous pensez qu’il y a un quelconque intérêt à developper mes idées comme je l’écris dans :voyage dans le temps et récupération, faites m’en part, il est toujours plus agréable de s’adresser à des lecteurs intéressés que d’avoir l’impression d’écrire dans le vide.
« mais je ne voulais pas fâcher « moi » sitôt le matin. »
Pourquoi me serais-je fâché Moderato? 🙂
J’aime la mythologie grecque et pourtant je n’y crois pas. Jésus c’est pareil.
Mais tu vois « Moi » pourquoi je ne suis pas Toi. Je n’y crois pas non plus, mais je l’aime cette mythologie, tout comme les livres des grands penseurs et écrivains (et j’en passe les artistes peintres et autres musiciens) sur Jésus. Pas besoin de croire pour aimer où admirer.
Pour rappel et vu les derniers dégâts, ma devise :
Je n’espère rien
Je ne crois rien
Je suis libre
que j’ai piqué sur la tombe de Katzanzakis (je ne suis jamais sûre comment on l’écrit en français), un qui lui aussi a écrit sur Jésus. Au point que la « papauté » voulait lui faire sa « peau artistique ».
Contente que tu ne sois pas fâché, ni le soir ni le matin … sourire
De la part du fils d’un dieu, dire que « Ce que vous faites au plus petit d’entre vous c’est à moi que vous le faites » était étonnant et … puissant. Je ne crois pas que cette puissance là n’ait jamais été dépassée. Certes, ce fut 600 ans après Bouddha, mais quand même.
J’ai la grippe ,provient -t-elle (le virus) de la méchanceté de l’homme?
Pourtant ,selon certains ,la grippe aviaire serait responsable de la disparition des dinosaures…
Je crois que lorqu’on possède les avantages que permet la richesse ont se fout du futur de la planète et même d’y laisser son nom quand à l’autoréflexion c’est un peu comme de la dentelle, la crise c’est surtout une question pratique pour ceux qui ont le capital et s’ils veulent le conserver plus longtemps, quelqu’un qui détient le pouvoir, l’argent et tous les avantages qui en découlent jamais ne le partagera, il fera tout pour conserver ses avantages quitte à en détruire une partie contre ceux qui veulent l’en dépossèder du moment que le résultat se rélève être la conservation de son statut, c’est pour cette raison que tout ira de plus en plus mal pour le peuple car les forces du capital sont grandes, si le peuple veut se libérer il devra détruire tout le pouvoir sans le remplaçer, dans le cas contraire il faut s’attendre à ce que la population mondiale baisse un jour dramatiquement pour que les gens riches conservent leurs nombreux privilèges (pic des ressources oblige)
Je découvre votre blog après votre dernier passage à France culture. Après être allé voir sur Ecce, une chose me frappe: saviez-vous que le retour au principe moral de fraternité (et la référence à la révolution française) dans l’économie est une notion explicitement revendiquée dans le programme du nouveau premier ministre japonais Hatoyama? Cela lui a d’ailleurs causé quelques déboires juste avant les élections à la suite de la publication dans la presse américaine d’une traduction, semble-t-il approximative, d’un manifeste dont il était l’auteur et où il revendiquait cette « fraternité »: il fut jugé un peu naïf. Une prise de conscience également en Asie?
Hhmm…
Je travaillai en 1999 dans une société américaine, et j’étais donc aux premières loges pour voir arriver la vague.
La vague d’éthique des affaires. Pardon : Ethique des Affaires. From the USA.
J’ai donc eu un audit car mon poste me permettait toute manipulation des marchés.
Est même tombée une directive du groupe (et communiquée à toutes les sociétés) pour interdire de se faire offrir des avantages en nature supérieur à 10% de notre salaire…
Première réacton de mon directeur : « nous allons devoir communiquer le montant de notre salaire !!! »
Bref : vu la situation actuelle, vous pouvez constater comme moi qu’il existe souvent un décalage entre l’intention et l’application sur le terrain.
Elle a même trés bien marché, cette vague d’éthique…
Je ne peux qu’adhérer à la logique de votre raisonnement. En revanche, la pratique de terrain me fait réfuter votre vision de l’homme méchant. D’abord, l’enfant ne naît pas méchant, il n’y a aucun mal à extirper de sa personne. En revanche, il arrive qu’une minorité d’êtres humains deviennent méchants et le plus souvent, ce sont des facteurs récurrents et extérieurs à leur personne qui les conduisent à être dominés par des sentiments hostiles.
En fait, je crois que Edmund Burke a raison : « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien ». L’expérience en travail social m’a démontré que l’opposé de l’AMOUR, ce n’est pas la HAINE. L’opposé de l’AMOUR, c’est l’INDIFFÉRENCE. À mon point de vue, si votre scénario le plus pessimiste se réalise, ce sera l’Indifférence des humains qui les entraînera dans leur propre destruction et celle d’une grande partie de leur environnement.
La solution se trouve dans l’aptitude des soi-disant « faibles » et des soi-disant « forts » à additionner leurs forces et leurs connaissances. « Personne ne commet une faute plus grande que celui qui ne fait rien parce qu’il ne peut pas faire beaucoup. » (toujours Edmund Burke).
On nage déja en pleine indifférence, c’est pour l’instant ce qui nous permet de garder le nez à la surface.
Je suis d’accord avec jeanbinus. Je ne crois pas (mais c’est plus du feeling que de l’experience), que l’être humain soit « mechant » par nature. Je pense que la méchanceté est soit enseignée (propagande) soit une réaction à un contexte hostile, inégalitaire, frustrant (contexte sur lequel est batie cette société).
La sagesse dans l’action est-elle dégradée par l’entropie ?
Comment mesure-t-on le « bonheur futur de la planète » ?
« Sylvie va au marché . Elle à 165 francs dans son porte-monnaie. Elle achète 9 laitues à 3,20 francs et 14 laitues à 3,10 francs. Est-ce bien raisonnable? »
Il n’y a pas de conclusion au raisonnement de Paul. Savoir si l’homme et méchant ou raisonnable est indécidable.
L’opposition entre la méchanceté et la sage raison est une fiction, autrement dit une ruse que la raison se donne à elle-même pour se donner les meilleures chances de prolonger l’histoire, celle de l’humanité. Cela implique, à mon sens, que la raison ne peut pas tout, du moins si l’on réduit la raison à une capacité seulement déductive. La Raison, avec un grand R, par contre, se détache sur un fond(s) beaucoup plus vaste, celui des expériences humaines acquises au fil de l’histoire de l’humanité, et aussi sur une capacité d’invention, c’est à dire la capacité des humains arrivés au terme d’une histoire dans l’histoire, à se tracer de nouvelles perspectives.
Le propos de Paul me fait penser à un livre que je suis en train de lire en ce moment, intitulé « Si c’était Freud » (Gérard Huber, Ed. Au bord de l’eau, 2009), une biographie psychanalytique de l’inventeur de la cure par la parole. Je n’ai pour l’heure lu qu’un quart de cet ouvrage, mais déjà assez pour y avoir appris que Freud n’a pas inventé la psychanalyse un beau matin en se levant.
C’est au croisement de plusieurs courants traditionnels (tradition juive) et contemporains de Freud, que ces derniers soient philosophiques (Nietzsche, Brentano, Bernays) religieux, (tradition interprétative des textes dans le judaisme fécondée par la lecture d’une bible révolutionnaire pour l’époque : la bible Philippson), biologique (Darwin), psychiatriques (Charcot, Breur) que s’est cristallisée en Freud une idée, une pratique, nouvelle. Freud est resté dans l’histoire comme le découvreur génial de l’inconscient, mais pour en arriver là ont convergé dans son esprit, y compris via des expériences vécues à son corps défendant, des idées qui étaient a priori fort disparates mais qui en fin de compte ont abouti à cette chose originale dont l’humanité s’est finalement enrichie. L’humanité a vécu depuis Freud, mais aurait-elle survécu sans lui ?! C’est tout aussi indécidable que la question de la destinée de l’humanité d’aujourd’hui, mais cela vaut la peine d’y réfléchir !
Ce billet fait écho à un précédent billet de Paul: « La raison dans l’Histoire ».
Je pense avoir lu un livre similaire sur Freud qui s’appelait tout simplement « Freud ». Vous dites :
« C’est au croisement de plusieurs courants traditionnels (tradition juive) et contemporains de Freud, que ces derniers soient philosophiques (Nietzsche, Brentano, Bernays) religieux, (tradition interprétative des textes dans le judaisme fécondée par la lecture d’une bible révolutionnaire pour l’époque : la bible Philippson), biologique (Darwin), psychiatriques (Charcot, Breur) que s’est cristallisée en Freud une idée, une pratique, nouvelle. »
Moi je rajouterais son histoire et son expérience personnelle.
Oui, bien entendu ! C’est pour cela qu’il faut lire le livre 😉
Nous sommes un super ordinateur construit par une intelligence extra terrestre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_grande_question_sur_la_vie,_l%27univers_et_le_reste
La recherche de la Réponse ultime
La Réponse ultime
Selon Le Guide du voyageur galactique, des chercheurs d’une race hyper-intelligente et pan-dimensionnelle construisirent le deuxième plus grand ordinateur de tous les temps, Pensées Profondes, pour calculer la réponse à la Grande Question sur la Vie, l’Univers et le Reste. Après sept millions et demi d’années à réfléchir à la question, Pensées Profondes fournit enfin la réponse : « quarante-deux ».
« Quarante-deux ! cria Loonquawl. Et c’est tout ce que t’as à nous montrer au bout de sept millions et demi d’années de boulot ?
– J’ai vérifié très soigneusement, dit l’ordinateur, et c’est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc avec vous, est que vous n’avez jamais vraiment bien saisi la question. »
La recherche de la Question ultime
Pensées Profondes informa les chercheurs qu’il construirait un deuxième ordinateur plus puissant, qui inclurait des êtres vivants dans son processus, pour leur dire quelle est la question. Cet ordinateur s’appelait la Terre et était si grand qu’on le confondait souvent avec une planète. Les chercheurs eux-mêmes prirent l’apparence de souris pour faire fonctionner le programme. Mais la question fut perdue cinq minutes avant le moment où elle devait être trouvée, à cause de la démolition de la Terre par les Vogons, soi-disant pour construire une voie hyperspatiale. Plus tard dans la série, on apprend que les Vogons ont été engagés pour détruire la Terre par une association de philosophes et de psychiatres qui craignaient de perdre leur travail, une fois que tout le monde connaîtrait le sens de la vie.
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L
Lisons attentivement l’Ethique de Baruch Spinoza… en dépassant ce concept de bon et de mauvais… en comprenant adéquatement la réalité…
Le départ de la crise : les taux faibles de la FED alliés à la volonté politique, au combien noble, de rendre la propriété accessible au plus grand nombre de gens. Résultat : le gouvernement dans une volonté ALTRUISTE force les banques à prêter à des personnes qui n’en n’ont pas les moyens. La vraie question de cette crise est les ravages que peut faire un ALTRUISME gouvernemental non-réfléchi.
Petite précision : les taux faibles de la FED, allié à la politique gouvernementale citée plus haut, créent une bulle de l’immobilier (en effet avec des taux faibles il devient plus intéressant d’acheter: la demande augementant les prix augmentent). Cependant, une bulle éclate toujours. Inévitablement, le prix de l’immobilier a donc baissé. La somme des crédits excédaient alors pour la plupart des gens la valeur réelle de la maison. Résultat: des expulsions en grand nombre. Donc cette crise a pour origine des institutions gouvernementales et non la « méchanceté » de wall-street qui n’a fait que subir l’attitude gouvernementale cherchant à faciliter l’accession à la propriété qui a contribué à titriser des créances toxiques.
Bonté ou méchanceté naturelle de l’homme sont plutôt une question d’opinion. Il y moins de risque à le dire doté d’une méchanceté naturelle; au moins on ne sera jamais déçu.
Bonsoir Monsieur,
J’approuve complètement votre réponse à Patrice Bollon. Ce qui est assez déplorable, c’est que mise à part la méchanceté de l’Homme, innée pour moi, qui brouille d’ailleurs toutes les cartes de sa raison et de la sagesse constructive, c’est sa propension à détruire systématiquement son environnement, comme si son instinct de survie avait disparu avec son Humanité première, si j’ose dire. Il est devenu tellement formaté dans cette Société du profit qu’il n’est même plus capable de prendre le temps de réfléchir sur de nouveaux comportements à suivre pour sa survie. Il va droit dans le mur comme les moutons de Panurge se précipitent du haut d’une falaise. On ne peut plus parler d’Evolution de l’Homme, mais plutôt de sa décadence. Il est voué à disparaître, car la Nature ne lui fera pas de cadeau quand les grands bouleversements climatiques feront de lui une Victime désemparée. Mais après tout, il l’aura bien cherché dans sa soif de l’Avoir au détriment de l’Etre.
Il faudrait un peu plus que ne serait-ce que deux siècles de formatage
social capitaliste pour annihiler ses facultés d’espérance et d’inventivité
et son art de la révolte à l’humanité
L’existence de la religion nous montre un autre aspect de l’homme. Aussi épris de liberté soit-il, il a la capacité de se donner à la religion de son plein gré et pas seulement d’abandonner une part de sa liberté dans le contrat social. La sécurité et la lutte contre la solitude sont aussi de puissants ressorts de notre comportement, et en corollaire la peur d’être exclus du groupe.
L’homme est donc méchant , le méchant est même dénué de raison et d’éthique un sous-homme peut-être – le négationniste en est la figure publicitaire actuelle …. C’est ahurissant comme les gens bons sont méchants.
Tout laisse supposer cependant que la méchanceté de l’homme n’est qu’une apparence et que sa colonisation de la planète cessera pour les mêmes raisons qui l’ont initiée. L’instinct colonisateur de l’homme est tout a son honneur car contrairement au animaux il ne s’est pas contenté de sa niche écologique. Son poids , sa taille et son intelligence ne dépendent pas de l’île ou il broute.
Si l’homme ne s’est pas contenté de sa niche écologique c’est parce que miraculeusement un jour l’animal en lui ne s’est plus contenté de ce que la nature lui réservait c’est a dire de dépendre entièrement de son environnement . l’instinct colonisateur de l’homme est commun à toutes les espèces. Tous les animaux se sont conduits de la même façon sans être plus méchants pour cela. L’Homme est un animal social c’est à dire
Il faut bien sûr supprimer le dernier paragraphe….