« Chaque jour, cet été, nous interrogeons un grand témoin de l’actualité sur sa vision de l’après-crise ».
Le texte est ici : On applique des rustines pour préserver l’ancien monde.
Chaque jour, cet été, nous interrogeons un grand témoin de l’actualité sur sa vision de l’après-crise. Aujourd’hui, pour le sociologue et anthropologue Paul Jorion, la crise est loin d’être terminée et la sortie de crise très incertaine, faute de mesures efficaces et énergiques. Le pouvoir politique a, selon lui, abdiqué face au monde de la finance.
Comment voyez-vous le monde de l’après-crise ?
La crise est loin d’être terminée, elle a à peine commencé en France et je ne vois pas comment aujourd’hui nous en sortir. Malgré le climat d’euphorie qui règne actuellement, la sortie de crise me paraît d’autant plus incertaine que les mesures prises par les États pour réformer la finance et relancer l’économie sont tout à fait inappropriées. Aux États-Unis, l’immense vague d’espérance suscitée par l’élection de Barack Obama s’est vite brisée sur les puissants lobbies de Wall Street. Il manque toujours quelques voix au Congrès pour adopter des textes encadrant mieux l’activité des banques. Ce n’est pas surprenant : le Parti démocrate a toujours eu de nombreux soutiens dans le monde de la finance alors que le Parti républicain a traditionnellement l’appui des grands industriels, notamment du complexe militaro-industriel.
Aucune leçon ne pourra donc être tirée de la crise ?
J’ai plutôt le sentiment que l’on applique des rustines pour tenter de remettre l’ancien système sur les rails. Il existe aux États-Unis un grand écart entre le discours et la réalité. C’est également le cas en Europe. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont eu le courage de dire que la crise était plus grave que l’on imagine. Mais je doute qu’ils aient les moyens de mener des actions efficaces, surtout dans une Europe aussi désunie. Le politique a totalement abdiqué. C’est le principal enseignement de la crise et la grande différence par rapport à la crise de 1929, où l’État a su imposer des réformes radicales, comme aux États-Unis, avec la stricte séparation des activités de banque d’investissement et de banque commerciale. Rien de tel aujourd’hui : les politiques sont toujours convaincus des vertus autorégulatrices des marchés et ont délégué leur pouvoir aux banques centrales, alors même qu’elles sont sous influence de l’industrie financière. Pire, les politiques ont fait pression pour que les règles comptables soient modifiées, de telle sorte que personne n’est en mesure aujourd’hui de connaître exactement l’étendue réelle des pertes. C’est même renier l’un des principes du capitalisme, la transparence de l’information.
Selon vous, une meilleure régulation de la finance aurait-elle permis d’éviter la crise ?
Sans aucun doute. L’État de Caroline du Nord a, par exemple, très vite réglementé les crédits subprimes et le maintien du Glass-Steagall Act aurait empêché que la crise des subprimes ne tarisse l’ensemble des crédits à l’économie. Aujourd’hui, il faudrait changer de paradigme, comme dans les années 30, et cesser de se focaliser sur la liquidité des marchés. La priorité devrait être désormais donnée à la solvabilité des entreprises et des ménages. Il est tout à fait illusoire de croire que les dettes privées pourront être un jour remboursées. Par conséquent, il ne sert à rien de rééchelonner : il faut remettre les compteurs à zéro. Ce qui suppose bien évidemment la nationalisation du secteur bancaire et la disparition de nombreuses banques. Autre priorité : rééquilibrer la répartition entre profits et salaires de manière à ce que les ménages ne soient plus contraints de vivre perpétuellement à crédit. C’est tout le système d’endettement aux États-Unis, organisé autour de l’immobilier, qu’il faut par conséquent remette en cause. Enfin, il faut prévenir toute nouvelle dynamique de bulle financière. Pour cela, il convient enfin de prendre en compte les méfaits de la spéculation qui prélève sur l’économie une dîme injustifiée. Des décisions simples peuvent être prises, comme interdire l’accès des marchés à terme aux opérateurs n’ayant pas le statut de négociant. Mais les mesures les plus efficaces sont souvent les plus difficiles à prendre du point de vue politique. On se contente alors de « verdir » l’économie pour préserver l’ancien monde. Cela n’est évidemment pas à la hauteur du drame qui se joue actuellement.
Vous avez, dans l’un de vos livres, prédit la fin du capitalisme américain…
Oui, et on peut même mettre une date sur son acte de décès : le 18 mars 2009. La banque centrale américaine avait alors annoncé son intention de racheter des bons du Trésor américains sur des montants considérables. Autrement dit, les États-Unis ont décidé d’avaler leur propre dette, ce qui signe la fin du mythe du dollar sur lequel a prospéré le capitalisme made in Wall Street. Mais tout est fait pour dissimuler la portée de cette décision historique !
La relance de l’économie mondiale passe- t-elle par la Chine ?
Le match va effectivement se jouer entre une Chine qui monte et une Amérique sur le déclin. Mais permettez à l’anthropologue que je suis de rappeler que la croissance chinoise sera stoppée par les limites du monde ! L’homme a jusqu’ici prospéré grâce à une approche colonisatrice de son environnement. Aujourd’hui, nous détruisons massivement nos ressources, nous polluons comme jamais, nous créons des outils, comme l’informatique ou la monnaie, que nous ne maîtrisons plus. Notre ingéniosité et notre agressivité nous ont permis de survivre, elles risquent désormais de nous perdre. Le moment est venu pour la solidarité. Pour nous préserver de l’extinction.
113 réponses à “La Tribune, le mercredi 26 août 2009”
Qu’entendent-ils par après-crise ?
Pensez vous pouvoir répondre sans passer par cette question ? Merci.
PS: mon (non humble) avis est que derrière cette crise de la monnaie fiduciaire se cache une extraordinaire crise de confiance de l’homme en … l’homme.
@ Bob
Historiquement, le libéralisme est d’abord une doctrine politique et non économique. Le libéralisme reconnaît le rôle créateur et sabilisateur de l’Etat. Par la suite, il a pu servir de cadre au capitalisme mais je crois que là n’était pas l’idée initiale. On a donc un libéralisme politique et un libéralisme « capitaliste ».
il y a quelques temps vous posiez la question de quoi faire avec les médias et vous parliez de frédéric Lordon qui n’y paraissait que rarement que parce que sa position d’universitaire le lui permettait . Il existe un autre cas de raréfaction subie puis volontaire dans les postes des spectacles arrangés c’est celui de Dieudonné…Celui -cidans un interviou donné à un site GASFACE MAGAZINE affirme:
» Les spectacles sont complets et je vais te dire : moi je n’ai plus envie de faire ces émissions-là. La seule que j’ai faite c’est l’émission de Taddeï (9). Autrement je réponds au téléphone, je ne me déplace plus. Tape “spectacle comique“ sur Dailymotion : l’extrait le plus regardé c’est le mien. Je n’y peux rien. Personne ne force le public, les salles sont pleines… Mais c’est vrai que sortir du système marchand et des têtes de gondoles, ça fait peur.
Tu te dis « Merde… » Et puis non, au contraire. JE NE ME VOIS PLUS FAIRE UN SCHETCH A LA TELE…. »
« L’après-crise » ! lol
Alors que tout à été mis en place pour une seconde crise pire que la première …
La chine a diminué son stock de t-bonds, le dollar fonds comme neige au soleil, les tensions sociales aux USA n’attendent que la petite étincelle, la spéculation sur le pétrole empêche la soi-disante reprise, le DRY Baltic Index plonge a nouveau, l’été période historiquement faste pour l’économie prends fin, les armées de jeunes diplômés débarqueront bientôt aux bureaux du chômage, la grippe A(rtificielle) va débouler, la méfiance des populations s’est installée et avec elle différentes sortes de « protectionnisme » (du plus local au plus global), le moteur de la croissance est cassé et la croissance verte n’est pas encore au RDV, le pacte social du libéralisme capitaliste explose et eux, la plupart des états des USA sont en faillites, la cote d’Obama se détériore a vitesse grand V … ils pensent que la crise est finie !!!!
ils fument quoi pour planer aussi haut dans les cieux ?
« L’après-crise »… Méthode Coué chérie…
D’ailleurs quel est le scénario le plus probable des semaines et mois à venir?
Ha ben dites-donc… vous devez être tête de liste des invitations à Sacrée Soirée vous!
J’hésite, après vous avoir lu, ente stocker du chocolat et des boites de maïs ou sauter du septième sans ascenseur.
Je préfère encore la crise que votre « après ».
@ Ybabel
Bonjour
N’y voyez aucune malice de ma part, mais qu’entendez-vous par pacte social du libéralisme capitaliste?
J’avoue que les termes pacte social et libéralisme me semble aussi antinomiques qu’écologie et capitalisme.
@ Boukovski
Bonjour
(Je crois que vous n’avez pas posté au bon endroit enfin peu importe)
Je suis d’accord avec vous, c’est pour cela que je demandais à Ybabel ce qu’elle entendait par pacte social du libéralisme capitaliste.
Le libéralisme économique n’a que faire d’un pacte social.
Dès lors est-ce le libéralisme politique qui à dévoyé le capitalisme ou le capitalisme qui a dévoyé à son profit les idées libérales comme il le fait actuellement avec les idées écologistes.
Peut-on s’engager dans une économie respectueuse de l’environnement ( comme on essaye de nous vendre le « capitalisme vert « ) sans redéfinir un nouveau pacte social?
« la petite étincelle » … ou la grosse déflagration ?
Philippe Renda la traque quotidiennement sur: http://www.dedefensa.org
voir aussi: USA le spectre de la sécession: http://www.NeoTrouvetou le 16 fév 2009 dans > Dossiers, Crise.
http://www.neotrouve.com/?p=237
Et j’ai oublié le « pik oil » qui même s’il est caché et ignoré, n’en est pas moins atteint. Fini l’NRJ « gratuite » et abondante.
Le « pacte social » implicite c’est celui de la redistribution pour le plus grand nombre des richesses du progrès qui vole en éclat aujourd’hui sous toutes ses coutures. D’abord parce que non distribué ensuite parce que ses méfaits sont avérés et eux distribués !
Ils confondent reprise et liquidation du stock !!!!
« Job cuts to follow German elections »
« …to help ensure the re-election of a business-friendly government… »
J’aimerais bien savoir ce que les électeurs allemands en pensent.
http://www.ft.com/cms/s/0/0beb772a-900b-11de-bc59-00144feabdc0.html
J ai voulu négocier le prix d’ une petite voiture d’ occasion vue par hasard (marque Suzuki avec peu de Km) dans le parc « occasions » d’ un gros concessionnaire (BMW).
Le vendeur n a pas voulu négocier le prix (un peu plus de 10 000 euros avec quelques options, la voiture neuve sans ces quelques options valant 10500 euros !).
Juste pour voir, je lui ai demandé si un paiement en Cash plutôt qu a crédit pouvait me faire obtenir une réduction, il a sourit et m a dit que pour lui tous les paiements étaient Cash car la compagnie de crédit paie Cash…
A la grande surprise de mon épouse, je me suis levé et ai dit au vendeur que dans ce cas j irais me l acheter neuve…
Il ne m a pas salué, et j ai pu voir à son air satisfait que ce Monsieur a l évidence n a pas faim et n a pas d’ angoisse particulière face a la crise. Son petit sourire narquois n a pas disparu, y compris lors de nos adieux.
Ainsi donc le crédit garde bien la cote et vaut autant qu un paiement comptant pour ce monsieur.
Pourvu que le crédit perdure, sinon il est fait comme un rat ! Je ne lui ai rien dit au sujet de la crise.
La conscience de la crise n’ a pas encore diffusé dans la population… C est positif d’ un certain point de vue, car la consommation est maintenue, c est négatif si cela entraine un recours excessif a l endettement par rapport a des perspectives bien sombres…
Je crois qu il faut continuer a informer sans provoquer de panique.
D’ ou l interret de ce Blog.
Je possède deux véhicules, l’un une mercedes coupé de 2003 à 200.000 km et l’autre un Range Rover de 2006 qui en à 250.000, (je roule vraiment beaucoup et remplace régulièrement mes véhicules. Je paie cash).
J’ai me suis au cours des 3 derniers mois, rendu chez divers concessionnaires de ces 2 marques, signalant que j’étais à l’achat de véhicules neufs pour les remplacer. Chacun de ces véhicules neuf vaut au moins 65.000 €. Croyez vous qu’un seul des concessionnaires ai daigné
me recontacter ou même m’adresser une docunentation complète ? Que nenni. Ces gens n’ont pas faim et en sont encore à estimer qu’ils consentent la faveur de vendre leur véhicules…
On en reparlera nécessairement dans quelques mois, car une telle attitude est par les temps qui courent suicidaire.
wouah…
j’ai récupéré le vieux vélo de la femme d’un voisin, il en a déjà fait des km, et c’est super pour me balader en ville de Genève… 😉
et pis sinon, j’ai trouvé des super chaussures qui courent vite vite vite!
et pis encore si vraiment c’est pas possible autrement, je prends un transport collectif, mais pas trop souvent, parce que c’est pas très écolo…
ho ho ho ho…
Parce que ces marques vendent toujours une image!
Ils pensent avoir plus à perdre en vendant à bas prix qu’en vendant peu mais toujours au même prix.
L’accès à l’élite se paye!
Tout du moins, l’accès aux signes exterieurs de richesses se paie…
Personnellement, je trouve dommage à l’heure actuelle d’investir dans une voiture à 2600 euros de malus ecologique, avec le pétrole à 75$.
Il faut rentrer dans leur jeu, et acheter une air-flow pour la ville et un petit diesel pour les grands trajets.
http://www.MDI.LU
Ainsi, tu gardes tes points, parce qu’à 130 dans ta titine, tu as plein de sensations, tu te fais pas avoir à chaque radar, et tu fais chier tous les rigolos qui te faisaient chier avant!
(Elle est belle la mentalité française…)
Et puis si tu veux faire du bien à ton pays, achète français…
Après, rien ne t’empeche d’avoir un truc qui ne se sort pas tous les jours dans le garage, pour les déplacements ‘rapides’…
@Igor: c’est bien, tu m’expliqueras comment tu fais avec tes baskets qui vont vite vite vite et 2 gosses sur le dos pour faire les 20 kms qui te séparent de leur école. Ou bien une remorque à double essieu sur ton nouveu vélo?
Y’a pas que ton petit monde, il y a des gens qui ne peuvent pas se passer de voiture.
Parce que ton argument écolo, tu ne nous le sers pas quand tu vas prendre un avion pour partir en week end,
avec la surtaxe carburant tellement ça pollue…
Pis tes chaussures, elles ont pas été fabriquées par des chtits nenfants d’un pays à la botte de l’oncle Sam?
parler de l’après-crise…
ah ouais…en pleine tempête, parlons plutôt du beau temps qu’il fera !
décidément, c’est le topic de diversion du moment
sur France Culture on bla-bla-tait la semaine dernière sur « Quelle révolution après la crise »
de qui se moque-t-on ?
les nantis, propriétaires des grands média, ont tout intérêt à détourner les regards du présent
mais parlons-en, du présent :
quel risque y a-t-il de voir débarquer en Europe le fléau qui sévit aux USA :
des millions de gens à la soupe populaire et dormant sous les tentes ou dans des camions ?
c’est cela que les gens veulent et ont le droit de savoir
Bonjour,
effectivement, parler de « l’après-crise » est pour nous assez présomptueux, ne sachant pas quelle sera la nature même de cette crise. Ce que nous vivons depuis deux ans n’en étant que les symptômes, et nos échanges depuis lors nous montrant que nous craignons tous les scenarii.
Mais répondons à l’intelocuteur dans son mode de pensée. Soit il croit que le paroxysme de la crise est passé et que nous sommes en phase de rémission, soit il cherche justement à savoir ce que seront les effets concrets de cette crise et ce qui pourra en sortir…après….
Comme Paul le disait récemment, si les états-uniens étaient français les USA seraient déjà en guerre civile. C’est le genre de propos qui ne peuvent passer inaperçus quand on perçoit le ton et l’humeur des billets ces dernières semaines.
Donc pour moi les réflexions sur l’après-crise sont surtout portées sur la crise en elle-même, ou plutôt les crises que nous sommes susceptibles de vivre dans les prochains mois et les années qui viennent. Car les signes – visibles – de fragilisation de la société américaine et de décomposition de la sphère d’influence américaine ne laissent pas présager des jours très réjouissants.
Bon courage Paul pour exposer une vision de l’après, sans passer pour un messager de l’apocalypse !
Etymologiquement , Crise , apres un passage ds le language médical, conserve dans son signifiant , une notion de « retour a la situation antérieure » .
Il est donc inutile de poursuivre Et la réflexion et l’utilisation d’un terme inadapté.
Il faudrait un terme qui puisse imager le changement d’état stable apres une modification forte des intrans. Un changement d’attracteur puisque d’apres les théoriesz sur la complexité , ceux ci sont inévitables.
S’il on chute pour tomber sur un attracteur moins privilégié , pour quoi tentrer de se rattraper aux branches ? , c’est vain et celà cause plus de dégats qu’initialement . Autant gerer au mieux l’atterrissage .
Pour celà il faudrait (YAKA) repèrer les intrans dominants qui gèrent le modèle (Nb d’esclave virtuel/Kw disponible par individu par ex). Le gain de productivité original (sur les besoins essentiels) etant deja au taquet et dépendant majoritairement de l’energie , cette approche n’est pas infaisable .
Y’a t il un pilote ds l’avion ? (ou un mathematicien )
On peut discuter de l’emploi du terme « après » mais pour le moment crise est le terme exact, tout semble revenu à la situation antérieure ou en passe de l’être. Si ce n’est pas le cas, il faut me montrer ce qui a changé ou du moins ce qui est en train de changer. Moi je vois pas encore.
JMonsieur Jorion,
Cette invitation comporte une ambiguité. Je vois deux sens à l’expression « après-crise ». Le premier est que cette crise finira un jour. Notre monde sera différent. La question de savoir comment, même de discuter des issues possibles à cette crise, est très intéressante. Elle nous concerne tous.
Elle touche des questions comme « Quand allons nous en sortir? » « Comment allons nous en sortir? » « Est ce que la Chine sera la nouvelle hyperpuissance? » « Est ce que le système financier aura accepté une régulation? » « Est ce que nous serons dans une dictature du marché? » Etc… Le sujet est immense. Il est même indispensable. En parler permet de dire dans quelle direction chercher les solutions et quels problèmes éviter.
L’autre sens est révoltant. Il dit que nous sommes dans l’après crise. Elle est terminée selon le sens technique du mot « crise ». Ma référence est un billet de Krugman expliquant cela. Il ajoute immédiatement que le chômage va augmenter et donne une explication du pourquoi. Moi, je me sens révolté car la définition de la crise dépend du cours de la bourse. Les êtres humains ne comptent pas.
Je vous vois assez fonctionner selon la première définition.
« » » Moi dit :
25 août 2009 à 15:39
On peut discuter de l’emploi du terme « après » mais pour le moment crise est le terme exact, tout semble revenu à la situation antérieure ou en passe de l’être. Si ce n’est pas le cas, il faut me montrer ce qui a changé ou du moins ce qui est en train de changer. Moi je vois pas encore. » » » »
D’ou tu es tu ne vois pas ce qui a changé , car tu restes ds le bon wagon. Celà peut ne pas durer et tu peux faire partie de la prochaine charette.
Il semble que la crise n’est pas uniquement économique et il est meme possible que ce coté « économique » ne soit qu’un effet induit de la veritable crise : la pénurie d’énérgie fossile et de matiere premiere . Comment passer de 150 esclaves /Kw virtuels a 30, 20 ou 10 ?
Il semble aussi que la solution ne sera pas technologique mais sociétale : Il suffit de réduire ne nombre de bénéficiaires de la « modernité » pour sauvegarder celle ci.
Le problème consistera a ne pas faire partie de l’élagage annuel , et aussi de s’accommoder d’un certain manque du coté de l’humanisme .
« D’ou tu es tu ne vois pas ce qui a changé , car tu restes ds le bon wagon. Celà peut ne pas durer et tu peux faire partie de la prochaine charette. »
Que je sois dans le bon wagon ou pas ne change rien. Tout au plus pourrais-je dire « ça a changé pour moi ». Ce qui compte c’est la structure, le fait qu’il y ait un bon et un mauvais wagon et la manière d’y monter.
Dans l’ensemble et d’après l’emploi du futur dans tes phrases, je vois que tu confirmes que rien n’a encore changé. L’avenir et l’espoir qu’on y met c’est une chose, la réalité présente en est une autre.
@ Kercoz
« Le problème consistera a ne pas faire partie de l’élagage annuel , et aussi de s’accommoder d’un certain manque du coté de l’humanisme . »
Le problème quand la crise commencera a être visible partout et non seulement par endroit sera ce qu’on fera des parties élaguées. Comment les cacher quand les coupes seront de plus en plus massives ? Comment les maîtriser aussi.
Pour le reste je suis d’accord avec vous que c’est la fin de l’énergie à bon prix et abondante qui accélèrera le ressenti de la crise et aussi rendra visibles les solutions choisies.
Monsieur Demoulin… ce serait plus simple de mettre lien …
http://www.belkhayate.ma/fr/detail_act.php?id_act=138
Cordialement
D’ailleurs il a l’air très critiqué… ce monsieur
j’y connais rien mais je met le lien pour les spécialistes
C’est une période où les réglements de comptes vont progresser.. 🙂
http://www.casawaves.com/2009/07/02/mostapha-belkhayate-mort-de-rire/
Innocent
Je crains que ce M. Belkhayate ne parle pas de la même crise que nous. Il parle du plus grand casino du monde, appelé « les bourses de valeur ». C’est vrai que l’année dernière ce casino a vécu une crise lors de laquelle les « bons pères de famille » ont perdu 50% de leurs avoirs. Ce « nettoyage » était nécessaire pour que les joueurs professionnels puissent recommencer à jouer. La banque du casino a été renflouée par les contribuables et le jeu reprend. Cette crise est donc close jusqu’à la prochaine.
Par contre le renflouement des la banque et des gros joueurs par les Etats a déclenché une crise économique et sociale qui risque d’être très grave. Mais ça ne concerne guère les joueurs du casino…
Difficile d’apprecier « l’après-crise » quand on est au chomage….
Très intéressant l’article de M Belkhaye.
Mr Demoulin, je me suis méfié de votre fausse naïveté depuis le départ et aujourd’hui je vous le dis: les messieurs comme vous finissaient avec du goudron et des plumes à une certaine époque. 🙂
Personnellement, je n’aime pas les escrocs. C’est en effet ainsi que j’appelle ceux qui vendent les repousse-cheveux et autres produits miracle qui fait fondre la graisse en 1 semaine. Voire des systèmes de pyramide par internet (et oui, ça existe)
Et je vous soupçonne de ne passer sur ce blog que pour faire la publicité d’autres escrocs avec lesquels vous avez des accointances (ou qui ne sont que des alias de votre propre personne). Il fallait être vraiment gonflé pour le faire sur un site où l’on dénonce toutes ces méthodes, mais les escrocs ont par définition beaucoup de culot.
Voilà, c’est dit.
http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Societe/arnaques-elles-legales-sujet_55376_1.htm
Si ça c’est pas une attaque au mortier de 40!
Le lâche pas, Moi!
Un petit Madoff chez Jorion: on va assister au premier lynchage 2.0 !
MDR!
Comme quoi, vaut mieux avoir les fesses propres avant de la ramenner…
Suivez le lien de moi: exceptionnel!
@ Icon
La recherche Google vaut aussi son pesant de cacahouètes!!
Le Sieur Demoulin à même réussi à associer son nom à celui de Paul Jorion.
Pour dé-crédibiliser ce blog, c’est le Top.
Cela soulève le problème de la modération des trolls et autres. Il y a même eu usurpation d’identité dernièrement.
Pau Jorion n’a-t-il pas mieux à faire que de modérer, blacklister… ?
Est-il possible d’avoir une équipe de modérateurs?
Un bouton « alerter les modérateurs » comme il en exsiste sur certains forums?
Bonjour,
Oui l’article de M.Belkhaye est intéressant, mais du point de vue des arts divinatoires au XXI ième siècle dans les sociétés « rationnelles ». Des courbes , encore des courbes sur du vent comme autant d’entrailles jetées sur la table basse de la salle à manger. Dommage que mon petit échange amical avec M. Serge Demoulin à Vent ait disparu en ce dimanche de trou noir informatique. Devenez millionnaire en lisant dans les triangles et dans les lignes droites des indices boursiers, ou apprenez à berner vos semblables avec des trucs d’escrocs du dimanche, de toute façon c’est du pareil au même ! Pour l’analyse et la réflexion passez votre chemin.
Le problème est aussi un problème d’individus. C’est mon opinion et je la partage.
@ Moi,
J’ai exactement soulevé cet aspect lors d’un de mes derniers commentaires sur « le temps qu’il fait » à propos des intervention de ce Monsieur Serge Dumoulin. La notoriété et la fréquentation de M. Paul Jorion ainsi que les thèmes abordés ici sont une mine d’or pour ce genre de personnage, qui ne fait que prospecter des gogos. Mais bon, autant pisser dans un violon. Il va nous faire le coup de l’anonymat et bla bla bla, ces gens sont les champions du monde pour se faire passer pour les victimes.
Tapez Serge Demoulin (mais sans à Vent), sur google, c’est proprement écoeurant. Bref.
Vincent
J’ai bien rigolé en suivant votre conseil. Jusqu’ici je sautais ses messages car le premier avoir lu me semblait celui d’un « simplet » et je me suis dit qu’il partira de lui même.
Le problème de la protection du blog contre la multiplication de tels participants se posera au fur et à mesure que le succès du blog augmentera.
Je suis rarement d’accord avec M. JORION dont je lis le blog de temps a autre depuis plus d’un an et qui pour moi a tous les travers des légalistes (réguler, interdire…) alors que ses compétences devraient le rapprocher de gens comme KAHNEMAN et SMITH, admette que l’humain et ses défauts finit toujours par corriger les mouvements trop amples du balancier de l’horloge économique et politique. Le principe de subsidiarité lui est moins familier que le principe de précaution. Mais bien sûr je le respecte en tant que théoricien et comme auteur ayant su formaliser les dérives de certains financiers américains. Je l’espérerai bien plus sur la finance comportementale ou sa double culture trouverait de quoi s’exercer largement en ces temps d’indécisions irrationnelles.
Quoiqu’il en soit son analyse de « la crise » divergera probablement de la mienne.
A mes yeux, la crise en cours est sur-dimensionnée médiatiquement. N’en déplaise aux cassandres, elle est déjà fini pour certains même si pour d’autres elle commence: la théorie économique prouve une nouvelle fois sa vigueur, les crises financières précèdent toujours les crises économiques. L’histoire, toujours l’histoire, est notre mémoire…
D’ou viennent mes certitudes? Des acteurs eux mêmes. Vous trouverez les chiffres sur http://clairviel.fr.gd
J’ai vérifié les sources croisées (AGEFI, evca, Europartnership…) et tout démontre que durant les lamentations de certains, d’autres travaillent et vont réussir.
Certes tout est laborieux dans la sphère financière en ce moment. Mais justement: rares ont été les moments ou des pépites d’or se vendent au prix de la feraille, ou l’on jette le bébé avec l’eau du bain. Mais quand les fondamentaux sont de retour, seuls les imbéciles diront dans 3 ans: » bien sûr, c’était facile d’acheter en 2009, ça crevait les yeux que ça allait remonter…. »
L’après crise c’est oser aujourd’hui: on achete au son du canon, on vend au son du clairon. Et pour Kanis, au chomage, désolé, mais c’est aussi valable: osez entreprendre, osez investir, osez sortir du misérabilisme ambiant.
Mon propos choquera et un déluge de commentaires acerbes m’attends peut être: il est si facile de hurler avec les loups. Je ne veux pourtant choquer personne, simplement dire que les consensus bien pensants des commentateurs de la crise (j’en fais donc parti) ne valent pas un entrepreneur qui sautera sur l’occasion en disant: chouette, une crise!
Napoléon à Arcole, c’était un petit pont a traverser, face à une troupe mieux armée et 10 fois plus nombreuse. C’était impossible. Donc il l’a fait. Et il a gagné.
L’après crise, c’est 30 mauvaises nouvelles pour une bonne qui suffit a relancer la machine.
Logorrhée véhiculant doxa et vision étriquée de l’existence.
Vous devriez écrire des ouvrages sur le développement personnel dont le titre pourrait être « Chômeur, devenez auto-entrepreneur ».
« Cela me donne envie de prendre ma Suzuk’ et de fuir over loin… »
@ Christian
Arcole c’était Bonaparte, Napoleon c’était Waterloo
Vos propos ne choquent même plus, ils sont tellement éculés, gardez vous certitudes et bon vent.
Au secours, ils vont me faire adorer Loïc Abadie. Après S Demoulin qui, les doigts de pied en éventail, vend du vent sous les vents alizés des Canaries, voici Clairviel Investments qui se pointe. Je crois que Paul a été imprudent: suggérer que nous (?) pouvions nous organiser en vue de l’action (?) fait sauter le blog et débarquer les petits soldats du boursicotage comme sens de la vie. Verywell, gare ta Suzuki et Bob reste calme: ils sont comiques, finalement, si on analyse bien leur discours. Mais c’est vrai qu’ils encombrent le blog.
@ ALain A
A l’époque Tapie ce genre de discours était déjà délirant, alors aujourd’hui….
J’avais également du mal à croire les explications de François Leclerc à propos du déni.
Christian nous en a fait une magistrale démonstration, merci à lui.
quels fondamentaux ?
bizare …. ils ne sont jamais explicités, probablement qu’ils sont tellement évidents que le fait que nous les ignorons est la preuve que nous n’avons rien compris a la crise ! lol
Cher Christian,
Vous êtes trop fort!!! Je vous suggère une association avec Demoulin à vent, allez-y à fond les gars il n’y a pas de crise vous allez vous en mettre plein les poches. Cher Paul ça me fait de la peine que des gars comme ça viennent se faire de la pub sur votre blog. Allez-vous chasser les marchands du temple ou bien?
La vision de Christian est précisément ce que les médias racontent: nous sommes sortis de la crise!
Malheureusement, c’était en mars qu’il fallait acheter, et vendre aujourd’hui…
Car si les statistiques sur le ressenti des gens font grimper la bourse, ils ne sont qu’hirondelle, et ne font pas le printemps!
Par contre, si tu regardes les courbes de la vraie vie, tu verras bien plu de 30 mauvaises nouvelles!
GS joue sur le marché avec des robots, les volumes échangés sont minuscules, les pousses vertes ont toutes seché sur les arbres désormais morts, la relance annoncée depuis mai se fait toujours attendre: voila les bonnes nouvelles !!
les paiements sur les cartes de crédits toujours plus en defaut, l’immobilier industriel américain qui explose lui aussi, le chomage à des niveaux mondiaux inquiétants, la baisse de consommation de 20% sur 1 an: tu vas trouver ou la bonne nouvelle qui va tout faire repartir?
Un bel exemple de lecteur de la tribune qui a suivi le lien du site pour attérir ici et qui prend ceux qui voient ‘autrement’ pour des ploucs…
Reste avec nous, il y a trop peu de Schtroumpfs ici!
(Si si, les Schtroumpfs, leur monde idylique où il fait toujours beau, plein de bonheur, pis tout…)
@VeryWell: reste encore un peu, de toute façon ta Suzuk va se faire bouffer par la porsche de Christian…
😉
T’as raison. Quand on veut, on peux. Bandes de faignants et d’assistés !
Napoléon : l’Europe mise à feu et à sang, 1,5 million de morts, symbole de l’autoritarisme. Quelle référence humaniste !
Effectivement ça repart déjà, comme avant:
Deja Vu: Investment Banks Recycling Mortgages by The Associated Press August 24, 2009
http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=112171128&ft=1&f=1006
Et par curiosité sur la situation aux US, un site non gauchiste et non wallstreet: NPR
What is NPR? NPR (National Public Radio) is an internationally acclaimed producer and distributor of noncommercial news, talk, and entertainment programming.
A privately supported, not-for-profit membership organization, NPR serves a growing audience of 27.5 million Americans each week in partnership with more than 860 independently operated, noncommercial public radio stations
Portraits Of The Unemployed
As the U.S. struggles with a deepening recession on track to become the worst in more than two generations, the impact is being felt across all states, industries and income levels. Meet some of the faces behind America’s unemployment numbers. NPR will be checking back with them periodically as they hunt for that increasingly hard-to-find commodity: a job.
http://www.npr.org/news/specials/2009/unemployed/index.html
Duke and Peggy Cox : http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=101873586
Rachel and Gary Peterson : http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=103324401
etc…
La Tribune, le mercredi 26 août 2009
Un coup d’oeil sur leurs titres:
Finance (« Eux »):
Espoir pour reprise, cac40 en hausse, sortie de recession pour l’Allemagne etc…
Le reste (« Nous »):
Certitude pour impots, hausses (pétrole, université) etc…
Les inviter, avec tact, à lever la tête et voir au-delà du guidon sera délicat.
Courage, M.r Jorion. Ils sont peut-être ‘fragiles’.
@Jérémie : Je serais navré si votre intervention (22 août 2009 à 20:51 ) concernant ‘Dumoulin’
était perdue. ( et d’autres sur le même sujet, bien argumentés et
montrant une saine exaspération)
J’avait commenté votre commentaire avec:
« Pour Jérémie 22 août 2009 à 20:51
Je vous trouve bien bon, je vous envie: un stoicisme d’éléphant.
« C’est pas brillant aujourd’hui peut-être un autre jour qui sait ! » :hilarant.
l’adresse pour gagner du pognon en bourse : désopilant.
Incroyable. Ecroulé de rire.Merci »
Au début j’ai ris aussi mais il y a des pigeons qui se font plumer et qui sont son gagne-pain. Passe encore pour les pigeons avides de gains faciles mais il y a aussi de pauvres femmes obèses désireuses d’avoir une ligne de mannequin en deux semaines et qui risquent d’être empoisonnées, etc. Au final, il peut y avoir des drames.
Bien sur qu’il y aura des pigeons et qu’en général se sont des pauvres gens. Il y a 20 à mon arrivé en France j’ai été moi aussi un. Je n’avais aucun repère, aucune « lumière » pour évoluer dans « le monde nouveau » et j’ai répondu à une annonce pour un super travail dans un de ces journaux qu’on vous met dans votre boite à lettre en joignant un chèque de 100 F. En réponse j’ai reçu un paquet de petit bulletins à envoyer à tous les gens de ma connaissance en leurs demandant la même somme. Plus tard, quand j’ai commencé à comprendre comment fonctionne ce nouveau monde, je n’ai jamais racontée mon aventure à personne tellement j’avais honte de mon innocence proche de la bêtise.
T’ es ouf verywel c’est est les mega retours de vacances, tu vas morfler grave dans les embouteillages !
Kalm ta ouaje sur un polochon-patron-winner-white-colar-dents-qui-brillent-que-j ai reussi-moi-toi-t-es-qu-un-minus en criant Banzai !!! (il parait que les japs se défoulent comme ça sur l effigie de leur patron).
Laisse les gros winners se viander a la bourse, et si ils se viandent pas, on aura au moins leur gonzesses-sontTropGravesCesMecs!!!!!
Référence à des « grands géants du siècle dernier ».
Pour le plaisir : http://www.youtube.com/watch?v=-UdSVTOe7n4
Et puis tant qu’on y est, un autre sur la bourse : http://www.youtube.com/watch?v=rAu1QeM2MLg&feature=related
Re bonjour au blog forum,
Apprécié l’analyse du fonctionnement des ensembles médiatico-politiques de Monsieur Lordon dans l’article proposé, regardé le lien de Monsieur Demoulin.
Et cette constitution pour l’économie, elle est visible? « participable »?
L’après-crise, n’en sommes nous pas seulement à tenter de partager nos impressions et réactions ou analyses de ce qu’elle est et d’où elle vient?
L’économie peut elle accepter la métaphysique et la psychanalyse à son chevet par exemple, une des directions évoquées pas déplaisante? Réintroduire un peu de poésie dans nos espaces intérieurs, cela aide aussi à titre individuel.
La patience, a ses vertus, l’action ses propriétés, l’économie agit sans compter pourrait on dire outils virtuels et effets de leviers à l’appui, nous laissant comme désemparés suvent et révoltés parfois, comment agir pour apaiser ces tendances pour le moins angoissantes, voilà ce que j’entends dans la questions de l’après crise.
Sondage des idées, puis empoignade des idéologies et/ou des personnes probablement, mais y a-t-il des groupes qui travaillent en aimable, respectueuse collaboration, sans éviter la saine critique constructive ou de détente ici? des bonnes âmes pour guider les pélerins béotiens égarés. A part cette fenêtre d’envoi à commentaires, d’autres structures d’expression disponibles? (Vous vexez pas, c’est très chouette, mais j’ai les boules comme on dit cela me pousse à l’action, en bonne compagnie on fait moins de conneries, à défaut d’être un génie)
Je vais choquer encore sans doute, car la normalité a ses tabous -irrationnels à mon sens-, mais bon, tant pis, pour le principe,
un coefficient d’écart de revenu maximum -décent à définir-,
une richesse individuelle à surtout plafonner (déplacer les enjeux économiques de l’ego et ses appétits auto-alimentés),
propriété individuelle limitée mais garantie,
participation collective mutualiste
une activité minimum garantie voire obligatoire
des secteurs d’activité et bien être public non marchand à valorisation égalitaire et non compétitives (entretien planète, prestations conviviales / un tampon de transition au tassement des appétits, retour à des valeurs communes et partagées dans l’effort et la récompense)
des structures limitées – avec des principes étendus,
un parcours de vie et un schéma de rapports sociaux à inventer
– puisque tout va capoter cela devrait moins dur pour la transition non? clin d’oeil.
Définition de nouvelles valeurs (monnaie mondiale, salaire horaire mondial, apurement amical des excès de déséquilibre financiers par engagement de prestation aux divers échelon, entretien et de « valorisation des actifs » du biotope, la planète, comme des éléments d’actif de bilan, et non de charge par exemple, puisque bousculer les règles comptables semble politiquement aisé, création de monnaies tampon – appelons les chats par leur nom, les greffiers)
Enfin je sais pas mais je comme monsieur Jorion je vous lis, et j’ai envie de m’en mêler aussi. Dans la liberté de ton et de parole qui règne ici c’est pas mal…
A critiquer, développer, infirmer, rebondir, tresser, je veux bien développer les débuts de proposition seul ou à plusieurs, et leur opposés, contraires ou même m’amuser et partager connaissances et moments.
Irréalisme ou irrationalisme ne me contenteront pas, la situation de la réalité l’est suffisamment pour cela non?
Des axes utopiques sans doute, des idées simples, probablement insupportables, enfin des limites vers lesquelles nous pourrions essayer de tendre, j’attends vos réactions pleins d’espoir.
Bonne soirée à tous, bon appétit ou digestion aussi
Superbes idées pour un peuple qui n’a plus rien!
Encore une attaque vers les possédants, facile quand on a rien!
Si tu limites la possession, qui va se lever tous les matins pour aller bosser? Une fois que tu possedes le maximum, tu fais quoi?
Tu vas bosser pour nourrir les oisifs qui ttendent leurs émoluments sociaux chaue fin de mois?
Ne m’en veux pas pour ce que je vais dire, ne le prend pas mal, mais les […] qui pensent comme toi ont laissé faire tant de choses anormales qu’il faut des régles simples, strictes et facilement vérifiables!
Parce que d’ajouter de la psychanalye dans l’économie, c’est la pire des idées que j’ai lu ici!
Les banksters ont à peine ajouté un peu de maths dans l’économie, et voilà le résultat!
Et toi, tu veux ajouter de la subjectivité????
AU SECOURS !!
De la rigueur, oui! Des règles simples, et pas des ‘machins’ où les banksters les moins scrupuleux s’engouffreront!
Comme pour les valeurs: tu veux choisir quoi?
Les valeurs du travail, ou si tu ne bosses pas tu creves,
ou des valeurs sociales ou ton oisiveté sera nourrie par la sueur et les impots des (moins en moins nombreux) couillons de la classe moyenne?
Certains feraient mieux d’agir que de réfléchir…
@ Icon
Il y a d’autres possibilités d’organisation sociale et de redistribution.
http://www.allocationuniverselle.com/
Qu’il y ai des gens plus riches que d’autres n’est pas le problème, si chacun sur cette terre à accès à la dignité et à une part équitable de richesse lui permettant de vivre décemment.
Pendant que certains possèdent tant de richesses il y a un milliard d’hommes qui souffrent de malnutrition.
http://www.worldometers.info/fr/
@ cristina colaco
Pour ce qui a déjà été fait sur la Constitution sur l’économie il faut aller sur ECCE (sur la rubrique de droite du blog) et suivre les instructions pour vous y inscrire.
Pour moi, la vision de l’après crise s’appuie en premier lieu sur le déroulement de la crise ou bien sur un scénario de catastrophe économique et ses répercutions pour les individus.
La « vision de l’après crise » dépeint le fonctionnement futur de l’économie (pourquoi pas avec une convention mondiale pour l’économie) et permet de dresser un bilan des changements et efforts qui auront été consentis pour sortir de la crise.
Cet exercice est assez difficile, car il nécessite d’expliquer les raisons de la crise ainsi que les remèdes. (à la Dr House)
A mon avis, cette question (la vision de l’après crise) peut être vue sous un angle plus ambitieux et qui consisterait à proposer des changements forts concernant le mode de fonctionnement de l’économie et de la finance.
Par exemple, quels sont les mentalités qui devront être changées ?
La crise: avant, pendant, après, qui, quoi où, comment?
De ma fenêtre RMI, là où au-dessus du gratuit c’est trop cher, (merci Paul Jorion pour ce blog gratuit et votre intégrité), pour l’heure, je ne crois pas du tout à un après meilleur sauf pour ceux qui travaillent pendant que je me lamente, comme l’explique Christian à un chômeur dans son commentaire, qui achète au »coup de canon et vend au son du clairon ».
C’est ainsi que les Christians vivent!
Il oublie que toutes ces richesses qu’il achète et vend sont essentiellement prisent sur le capital de l’humanité au profit de quelques uns. Il faut beaucoup de pauvres pour faire quelques riches.
C’est mathématique comme un gâteau. Au plus il y a de parts au moins elles sont grosses.
Ainsi, venir nous expliquer notre misérabilisme ambiant pour vanter l’audace des entrepreneurs,
c’est le degré zéro de la conscience, et bien sûr pour ces Christians la crise est déjà finie, »Vive la crise ».
La crise existe depuis qu’il y a des gens qui meurent de faim alors que d’autre sont milliardaires et dépensent au-delà du superflu.
Ainsi, les débats sur la question de la crise, est-ce la démocratie qui dévoie l’économie ou l’inverse?font bien rire les Christians qui n’ont pour but que d’augmenter leur chiffre d’affaires et leur pouvoir, sans tenir compte des préjudices humains et écologiques de leurs activités qu’elles soient économiques ou politiques.
Cette croissance, vantée comme notre unique bouée de sauvetage et pour laquelle il nous faut
sacrifier nos vies dans un travail bien souvent ingrat quand on en a un, pour avoir juste de quoi survivre pour la majorité d’entre nous, dans le but de nourrir et d’enrichir tous les Christians du monde, ça me fait mal à la tête et bien plus!
Comme il nous aura fallu des siècles pour comprendre que l’esclavagisme est un crime contre l’humanité, viendra un temps où notre façon de consommer sera jugée comme criminelle contre la vie même.
Nous avons toutes les raisons de descendre dans la rue pour nous révolter de ce monde, alors que des millions de gens meurent de ne pas avoir l’essentiel et sont tenus dans la misère pour notre consommation formatée jusqu’à l’obsession, et pourtant, on veut nous faire croire que la solution est dans cette croissance qui de plus, nous étouffe dans les déchets qu’elle engendre.
Je ne suis pas désespérée bien au contraire, j’espère que cette crise nous permettra sur les bons conseils de Christian, de »Rebondir », suivant le terme consacré, sur des valeurs ignorés par tous les cerveaux asséchés des Christians.
Pas d’bonus sans malus!, dixit Sarkozy, qui voudrait qu’on confonde UMP et NPA
la photo choisie par LeTemps.ch est mignonne tout plein: on voit Sarko passer devant la ministre des finances l’air de dire: « Non, laisse-moi, j’vais leur dire, moi, tu vas voir, ça va changer! »
Et puis, non, c’est toujours le même disque rayé.
le plus joli des déclarations du petit sarko des français(es):
😀
Entre 20 et 30000 nouveaux chômeurs vont donc se dire « chouette, une crise! », « osons entreprendre, osons investir, osons sortir du misérabilisme ambiant. »
Il serait intéressant que quelqu’un mette précisément en lumière les limites du statut d’auto-entrepreneur (avant tout un complément de salaire pour des personnes qui ont donc déjà une activité, failles permettant aux entreprises d’y avoir recours et de ne pas payer de charges sociales, travailleur alors sans protections sociales en cas de coup dur, viabilité des « entreprises » créés…) qui tient avant tout de l’affichage – « La France n’a jamais autant créé d’entreprises ».
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/25/01011-20090825FILWWW00571-juillet-au-moins-20000-chomeurs-de-plus.php
@rienderien
Merci @rienderien pour votre commentaire, j’adhère avec vos idées et votre réponse est constructive, mais je n’ai pas le vocabulaire aussi riche pour m’exprimer ainsi. Merci à Paul Jorion pour son blog également, je le consulte au moins tous les jours si ce n’est pas 10 fois. Juste pour faire grandir le « Nous », je suis chômeur depuis peu, 38 ans, victime de la crise, technicien de maintenance licencié de chez Heuliez.
La suite je la voie comment ? Retrouver un emploi, perdre 200 ou 300€ par mois au niveau du salaire, laisser pas mal de loisirs de côté, manger à moins cher et moins bonne qualité, chauffer moins cet hiver, pas de vacances (c’est déjà fait), etc… . Vous me direz perdre 300€ par mois c’est pas énorme! Sauf que sur 1500€ net il en reste plus que 1200, et c’est ce qu’une grande majorité de français travailleurs manuel comme moi, vont perdre, voir plus, si ce n’est ce qu’il touchent déjà. Et c’est sans doute avec ça que la consommation vas repartir ! A moins que l’on remette l’esclavagisme d’actualité.
@ Christian,
Pour mémoire Napoléon a fini à l’île Sainte-Hélène, une vrai retraite dorée quoi ! …