Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Je suis épaté des réactions au billet précédent Un appel à l’action ? En voici un ! : le sujet de l’interdiction des paris relatifs à l’évolution d’un prix avait déjà été évoqué à plusieurs reprises dans le passé, comme en témoignent d’ailleurs les trois billets auxquels j’ai renvoyé en cours de route, mais cette fois, « la mayonnaise à l’air de prendre ».
Vous avez raison : il faut aller plus loin, et beaucoup plus systématiquement. La première façon de le faire, c’est de faire progresser la question d’une constitution pour l’économie. Le moyen là, c’est de poursuivre l’effort entrepris grâce à ECCE (Espace Collaboratif vers une Constitution pour l’Economie).
La seconde manière, c’est en approfondissant la proposition « interdire les paris relatifs à l’évolution d’un prix ».
Il y a deux facettes à cela :
1) offrir une version « vulgarisée », dans le bon sens du terme, des implications positives de la mesure : les faire comprendre par des exemples, des illustrations, examiner toutes les conséquences qu’elle aurait d’un point de vue économique et social.
2) faire une étude de faisabilité d’un point de vue strictement financier : examiner dans le détail la « séparation chirurgicale » que la mesure opérera de la fonction assurantielle – qui sera conservée – de la fonction spéculative – qui sera éliminée – dans le cas des instruments de dette et des produits dérivés, sur l’ensemble des marchés et sur les marchés à terme en particulier (spéculation sur les matières premières), ainsi que la métamorphose du secteur financier qui en résultera (réduction dramatique de sa taille et des ponctions qu’il opère aujourd’hui sur l’économie). Pour ce qui touche à cet aspect particulier de la tâche, seuls ceux qui possèdent une bonne formation d’ingénieur financier seront malheureusement à même de participer.
Les deux aspects dépendent bien sûr l’un de l’autre et il faudra donc progresser par enrichissements successifs.
Nous ne sommes ni une école, ni une fondation, ni un think-tank, nos seuls fonds propres sont ceux que vous me procurez par vos donations, mais nous sommes capables de faire ici un aussi bon boulot que celui fait précédemment sur des aspects très pointus du fonctionnement du système bancaire. Bon courage à tous !
Et… à mon habitude…
1906 – San Francisco a été entièrement détruite par un tremblement de terre et l’incendie qui s’en est suivi. Parmi les survivants, le désespoir domine…
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
91 réponses à “Justifier l’interdiction des paris relatifs à l’évolution d’un prix”
Voici une feuille de route intéressante. Il nous a fallu une bonne année pour le système bancaire, et il s’agissait simplement de comprendre ce qui était. Là, il faut définir ce qui sera/serait. En avant!
Hum … en ce qui concerne le système bancaire, le moins qu’on puisse dire c’est que les conclusions manquent de clarté (ou du moins d’un résumé clair)!
Mon livre L’argent mode d’emploi, à paraître chez Fayard en novembre, vise à constituer ce résumé.
San Francisco… Quel tonus ! cher Paul Jorion…
Comment vont Théodore – plus de deux semaines, déjà ! – et sa mère ?
Maintenant, battons-nous pour cette constitution.
Merci d’être qui vous êtes.
joli programme, qui dirait non ?
sauf que tout le monde n’est pas du même avis !
sur France Culture, par exemple, on nous dit :
– n’importe qui n’est pas légitime pour fabriquer des règles
– il faut qu’il y ait un petit nombre d’instances légitimes
pour produire des règles
– la question des règles, osons l’aborder en face,
n’a rien à faire avec le modèle d’Internet
et vlan ! tenons-nous-le pour dit !
( Les rencontres de Pétrarque, lundi 10 août 2009,
Jean-Claude Milner, à partir de 34:25 )
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions_ete/debats/fiche.php?diffusion_id=74765
alors, en avant ou garde-à- vous ?
« sur France Culture, par exemple, on nous dit : »
Il n’y a pas que des gens vendus à la seule gloire du système sur France Culture Pravda.
« n’importe qui n’est pas légitime pour fabriquer des règles »
N’importe quel cénacle, n’importe quelle firme Américaine transnationale ou autre n’est pas non plus toujours légitime pour parler et décider au nom de qui que ce soit sur terre en matière de règles de bon sens et de bienseillance. Il faudra bien un jour les mettre tôt ou tard au pas et avant qu’il ne soit trop tard.
– il faut qu’il y ait un petit nombre d’instances légitimes pour produire des règles
Il faut surtout des gens plus courageux et différents, le reste suivra une opinion publique qui se réveille, qui rue dans les brancards, nous ne voulons plus vivre selon de seules valeurs de mort, les institutions Américaines, Européennes à la seule botte des puissances de l’argent ont grandement faillis, cela suffit maintenant.
L’argent maudit mène tout droit le monde à l’abime que font de mieux nos gouvernants dans le confort ?
Parce que les banksters ont quelque chose à faire des lois??????
Soyons serieux!
Les politicards font les lois parce qu’on es laisse faire, mais si cela change, ils feront comme d’habitude, ils iront dans le sens du vent!
@ Icon
Vous avez raison, au mépris des lois, du bon sens, les banksters conduisent peu à peu les hommes à l’écoeurement supplémentaire de leurs pratiques, du commerce, de l’économie, de l’argent maudit, de toutes ces choses encore et encore pour eux, et bien soit qu’ils en finissent donc pas ne plus vouloir écouter qui que ce soit.
Ha si je pouvais devenir un autre petit Dictateur, j’exercerais alors ma propre dictature comme ces gens là.
[…] Blog de Paul Jorion » Justifier l'interdiction des paris relatifs … […]
J’avoue être assez surpris par cette fin de film bien pieuse… digne de la propagande soviétique dont les « chants des partisans » n’ont rien à envier aux cantiques sirupeux hollywoodiens !
Je n’ai pas vraiment le sentiment que ceux qui nous ont mis dans le pétrin (à supposer que la faute en incombe uniquement à quelques dizaines de traders , qui somme toute n’ont fait que leur boulot) soient dans la même galère que nous (vivant des subsides d’internet, du chômage, de leur maigre retraite ou de leur salaire réduits…). Il paraît même que certains à la BNP ou à la SG vont se partager un milliard d’euros de bonus (soit un million de smic !). Nous ne sommes pas tous face à des ruines !
Ceci dit… longue vie à la Constitution pour l’Économie. Ma critique n’est que purement formelle, bien sûr.
Ce qui me stupéfie le plus dans cette fin, c’est la dernière image: une ville vient d’être ravagée par un tremblement de terre puis un incendie et la dernière image, c’est toute une population qui se précipite en chantant alleluia vers la reconstruction de cette même ville, au même endroit, avec la même certitude que tout va être reflanqué par terre un peu plus tard!
Ceci étant, c’est effectivement ce qui s’est passé. Espérons que ce ne sera pas le cas avec notre tremblement de terre à nous!
Pour en revenir à la fameuse proposition de Paul, j’avoue qu’elle me paraît très séduisante dans l’esprit, mais effectivement discutable dans la lettre.
Je retranscris ici un post de Mathieu qui me semble poser des questions extrêmement pertinentes (auquelles Bob a déjà répondu partiellement) et je rajoute mon propre point:
(Mathieu dit :
18 août 2009 à 16:41)
Pour mieux comprendre:
1) si j’achète maintenant une action et que je la revends dans une semaine, est-ce de la spéculation? (Note: c’est un deal à trois personnes et pas à deux parieurs comme dans la définition de Paul Jorion)
2) si je suis négociant en pétrole, si j’achète un baril de pétrole à un producteur et que je le revends dans une semaine à un consommateur, est-ce de la spéculation?
3) si j’achète une option sur la différence de prix entre l’électricité et le gaz au propriétaire d’une centrale électrique au gaz, suis-je en train de spéculer? (la complication vient du fait qu’une centrale électrique au gaz est essentiellement une telle option, puisque le producteur réalise un bénéfice quand le prix de l’électricité est plus élevé que le prix du gaz divisé par le rendement de la centrale. Le producteur est donc un vendeur « naturel » d’une telle option).
Les réponses que Paul Jorion apporterait à ces questions ne me semblent pas évidentes du tout.
Et je rejoins donc Antoine pour demander à Paul de clarifier sa pensée là-dessus.
Fin de retranscription et voilà mon ajout:
Une entreprise qui souhaite augmenter son capital pour mieux se développer fait appel à des investisseurs qui mettent la main à la poche.
4) Le premier revend ses parts au bout d’un an avec une plus value. Etait-ce un pari sur le prix des parts?
5) Le second doit faire face à des obligations non prévues un mois plus tard dans un autre secteur et revend ses parts. Est-ce un pari (involontaire?) sur le prix?
La vie est un pari, une spéculation sur l’avenir. (1-2-3-4)
Les aléas de la vie constituent d’involontaires paris.(5)
Les paris spéculatifs « pathologiques » dont nous percevons bien qu’ils propagent un cancer comme des métastases pourraient ils être caractérisés?
Est-ce le type d’opérations lui même, l’usage systématique et répété de certains types d’opérations, les caractéristiques de l’opérateur…..qu’il convient de cibler ?
Il y a un sens péjoratif de « pari » dans l’expression “Justifier l’interdiction des paris relatifs à l’évolution d’un prix” qui demande à être précisé.
A bien y réfléchir, je crois que je commence à discerner ce que veut dire Paul avec cette histoire de pari sur les prix. Je me focalisais jusqu’ici sur la notion valeur ajoutée par l’opération investissement / pari / spéculation.
Du coup je n’étais pas choqué par mon 4/, l’exemple d’une augmentation de capital où le nouvel investisseur revend ses parts au bout d’un moment mais après avoir apporté quelque chose à l’entreprise. Il y a bien une valeur ajoutée dans cette opération, un facteur de développement qui n’aurait pas eu lieu sans cet apport d’argent frais.
Toutefois la deuxième opération (la revente avec plus valu) est elle hautement toxique, car que va apporter le troisième larron (l’acheteur) à l’entreprise? Quelle est sa valeur ajoutée? Aucune bien sûr… Par contre il arrivera avec ses exigences de rentabilité, monté des cours, etc. On retombe dès lors dans le pur pari sur les prix dont parle Paul.
Du coup, si je comprends bien, la seule méthode pour rentabiliser une augmentation de capital sans être toxique pour l’économie, ce sont les dividendes? Ca a au moins le mérite de responsabiliser les actionnaires qui prennent le risque en en demandant trop de tuer la poule aux oeufs d’or et de perdre le capital investi.
Le gros MAIS dans cette affaire, c’est qu’une fois des fonds investis dans une entreprise, ils doivent en rester captifs car sinon il y a pari sur le prix. Ca va faire bizarre à beaucoup de monde, ça… Il ne faudra pas se tromper quand vous investissez quelque part, parce que ça peut vous coûter toute votre « mise »!
Ah oui, ça commence à ressembler à de la responsabilisation…
Quand on gratte un peu, ça signifie ni plus ni moins que le capital cesse de rapporter plus que ne peut lui donner de façon pérenne le travail. Ca me plaît, mais j’en connais beaucoup prêts à se trancher la gorge (ou de préférence celle des autres)plutôt que de l’accepter. Ca devient bien moins intéressant d’être riche, du coup! 🙂
Ce que vous retrouvez, c’est la conception qui se trouvait à l’origine du financement par émission d’actions : les fonds procurés par l’investisseur sont des avances ; les dividendes sont la part du surplus qui a pu être créé grâce à la combinaison des avances et du travail (et du soleil, si c’est le cas).
J’ai expliqué cela autrefois de manière détaillée ici, dans la partie « Location » et « métayage » et de manière plus succincte dans un billet l’année dernière.
Merci des références, c’est une partie du blog que je n’avais pas encore explorée.
En tous cas vous avez gagné un lecteur pour votre prochain livre s’il reprend (entre autres, j’imagine) les conclusions des discussions passées. Ca m’évitera (et à bien d’autres) de reposer les mêmes questions pour la n-ième fois et de vous faire subir le « supplice du chef de gare ». C’est malheureusement la rançon du succès de votre blog…
Bon courage et merci de faire avancer les réflexions de tout un chacun.
Navré de venir ternir votre tableau idylique, mais je pense que ces changements ne pourront avoir lieu qu’après la mise à mort du sytstème actuel!
On peut rêver assis derrière son écran, remplir des lignes, faire du « Y’a qu’à » et du « faut qu’on », mais au final, tout le monde attend sur un autre pour bouger et initier le mouvement!
La question préalable à vos idées est de savoir qui va guider les moutons, et leur faire comprendre de l’utilité du changement?
Paul, puisque vous nous disiez vous interresser aussi à l’anthropologie, pourquoi ne pas nous expliquer que le changement fait peur à l’homme, et qu’il ne fait la révolution que lorsqu’il n’a plus rien à perdre!
Le but de tout à chacun est de tirer son épingle du jeu, rien de plus. De tous les blogs et forums aux commentaires ouverts que je consulte, je n’ai encore lu aucun post de quiconque qui veut prendre les choses en mains! (Enfin, si, de bobos qui ont des idées qu’ils ferraient mieux de ne pas exposer aux autres, car les bobos sont les seuls à être fiers de leurs idées de…bobos)
Les banksters ont les mains libres, car ils ont les gouvernements dans leurs poches, et le peuple suit le mouton de tête, que l’on appéle président ou premier ministre…
Et vous croyez mettre en place un nouveau système avant que celui ci ne tombe?
Ne le prennez pas mal, mais c’est ridicule!
Le terrien de base ira se réfugier dans ce qu’il connait plutot que de partir à l’aventure d’une constitution qu’il ne comprend pas, guidé par les souverains de l’ancien régime qui lui présenteront cette constitution comme le mal absolu.
Il suffit de lire sur ce blog les réponses de ceux qui parlent de PS et d’UMP! La vision de bon peuple est trop étriquée, surtout dans les conséquences que cette crise va avoir.
A côté de ça, le tsunami de Banda Ache c’était un pipi de chat!
C’est seulement une fois tout emporté et détruit que le peuple se mettra en mouvement vers autre chose, et qu’un nouveau De Gaulle apparaitra…
Jacques Brel
VOIR
1958
Voir la rivière gelée
Vouloir être un printemps
Voir la terre brûlée
Et semer en chantant
Voir que l’on a vingt ans
Vouloir les consumer
Voir passer un croquant
Et tenter de l’aimer
Voir une barricade
Et la vouloir défendre
Voir périr l’embuscade
Et puis ne pas se rendre
Voir le gris des faubourgs
Vouloir être Renoir
Voir l’ennemi de toujours
Et fermer sa mémoire
Voir que l’on va vieillir
Et vouloir commencer
Voir un amour fleurir
Et s’y vouloir brûler
Voir la peur inutile
La laisser aux crapauds
Voir que l’on est fragile
Et chanter à nouveau
Voilà ce que je vois
Voilà ce que je veux
Depuis que je te vois
Depuis que je te veux.
Il n’y aura pas de « nouveau De Gaulle » sans qu’au préalable il n’existe pas « des résistants ».
Et je pense que c’est à cela que ce blog, comme d’autres du même genre, contribue. A former des résistants à la pensée unique qui a sclérosé la société. A réveiller les intellectuels qui sommeillaient chacun dans son coin pour leur donner de la matière à penser. Et je crois que ça marche. Au moment de la débâcle dont vous parlez tous ces gens seront nécessaires et on s’en souviendra, pour proposer de solutions de reconstruction.
Voir la peur inutile
La laisser aux crapauds
Ce sont bien les crapauds tout le problème!
Ah, si tout le monde pouvait aimer comme le grand Jacques l’écrit…
Mais malheureusement, l’homme se réfugie dans un schéma qui est sur le point de ne plus avoir cours, préférant le moribond à l’inconnu.
Plutôt que de croire en une théorie, envisagez toutes les possibilités.
@moderato-cantabile:
Non, c’est De Gaulle, en désobéissant aux ordres de l’armée française, qui a pu fédérer la résistance, formée pour la majorité de communistes qui faisaient la guerre à l’énnemei de la mère patrie, l’URSS!
Sinon, pour les autres, leur grande majorité, ils ont fait avec l’ennemi…
Je ne dis pas qu’ils ont collaboré, non, ils ont juste subi.
Et l’histoire aurait présenté De Gaulle comme une sombre m…e si les allemands avaient gagné…
Donc qui va se lever et faire face au mouvement général?
Qui va se faire unir les gens de bonne volonté?
Et mieux: qui parmi ces gens prêts à agir, va défendre des idées qui ne lui correspondront probablement pas?
La question de la résistance en France en 39-45 était une question manicchéenne, les solutions pour reconstruire après cette crise (car disons le, NOUS NE NOUS EN SORTIRONS PAS) necessite des réponses bien plus nuancées!
Icon,
C’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule. Pour fédérer des gens et en faire une force il faut bien que ces gens existent, sans même se connaitre. Un peu comme nous, sur ce blog.
A chaque grand moment de l’histoire (attention, grand ne veut pas dire bon) correspondent des grands hommes. Ne vous inquiétez pas, les héros du futur apparaîtront quand cela sera inévitable. Mais ils n’iront pas loin sans une base à fédérer.
Je pense comme vous qu’on ne s’en sortira pas de cette crise avec les moyens et les méthodes proposés actuellement. Mais je pense aussi que la crise sera longue et que dans un premier temps les changements interviendront dans l’esprit des gens.
Monsieur Jorion, Monsieur Leclerc et beaucoup des intervenants de ce blog aident à ce qu’on avance à plusieurs.
C’est tout et c’est déjà beaucoup.
A chacun son optimisme:
Jacques Brel
LA… LA… LA…
1967
Quand je serai vieux je serai insupportable
Sauf pour mon lit et mon maigre passé
Mon chien sera mort ma barbe sera minable
Toutes mes morues m’auront laissé tomber
J’habiterai une quelconque Belgique
Oui m’insultera tout autant que maintenant
Quand je lui chanterai Vive la République
Vivent les Belgiens merde pour les Flamingants…
La… la… la…
La… la… la…
Je serai fui comme un vieil hôpital
Par tous les ventres de haute société
Je boirai donc seul ma pension de cigale
Il faut bien être lorsque l’on a été
Je ne serai reçu que par les chats du quartier
A leur festin pour qu’ils ne soient pas treize
Mais j’y chanterai sur une simple chaise
J’y chanterai après le rat crevé
Messieurs dans le lit de la Marquise
C’était moi les quatre-vingt chasseurs…
La… la… la
Quand viendra l’heure imbécile et fatale
Où il paraît que quelqu’un nous appelle
J’insulterai le flic sacerdotal
Penché vers moi comme un larbin du ciel
Et je mourirai cerné de rigolos
En me disant qu’il était chouette Voltaire
Et que si y en a des qu’ont une plume au chapeau
Y en a des qui ont une plume dans le derrière…
La… la… la
La… la… la
Quand je serai vieux je serai insupportable
Sauf pour mon lit et mon maigre passé
Mon chien sera mort ma barbe sera minable
Toutes mes morues m’auront laissé tomber
A propos de nouveau de Gaule et autres Churchill chers, notamment, à Jancovici dans son dernier Opus « C’est maintenant », prenons garde à ne pas tomber sur un Pétain, non celui de Verdun, mais celui de 1942 aux forces de police de triste mémoire (les écoles du XXe ardt portent les plaques commémoratives suivantes : « A la mémoire des enfants… déportés… nés juifs… avec la complicité active de la police de Vichy… »).
Comme d’habitude le pire n’excuse pas le mauvais.
La constitution pour l’économie sera ce que nous en ferons et si je n’ai pas les compétences pour y participer, je peux faire faire ou organiser d’autres choses en parallèle.
quelle caricature eculée ces bobos passifs en pantoufles pétris de grandes idées intellectuelles !
avec votre logique, Aristode, Platon , Socrate, Descartes, les philosophes des lumiére, Marx et tous les autres sont à classer parmi les plus illustres representants de la boboïtude de toute l’histoire de l’humanité.
C’est vrai quoi ! à part réflechir charentaises au pieds pendant que beaucoup de leur compatriotes crevaient de faim, ils ont servis à quoi ?
Bonjour à tous,
Oui Icon,
vous avez raison MAIS….
nous avons AUSSI besoin de suivre un idéal:
La quête
by Jacques Brel
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.
Fin du film : on repart et on recommence en portant encore plus haut non seulement les immeubles triomphants mais les prélèvements insensés de ressources et les écarts inouïs de revenus. Ces biblolâtres oublient allègrement Babel…
Il nous faut des règles, oui, mais il me semble qu’elles ne pourront être adoptées et maintenues qu’avec une révision profonde, devenue largement majoritaire, de notre relation à autrui et à notre biotope. Je crains que les soubresauts plus ou moins cataclysmiques en germe dans la crise multiple qui ne fait que commencer ne soient pas porteurs par eux-mêmes de ce « changement de paradigme », pourtant indispensable. Le chantier comporte, certes, une « constitution pour l’économie », mais aussi tout ce qu’il faut autour, le « terrain », pour lui donner force et efficacité. Y a du boulot…
Il faudrait mettre en place la location systématique des biens côtés en bourse à leur fournisseur à la place de l’achat vente, avec loyer dégressif suivant l’usure du bien, comme ça, puisque posséder à un prix, il est impossible de spéculer.
Comme disent les polonais :
http://www.tekstowo.pl/index.php/tekst/Golec_Uorkiestra/%A6ciernisko
Tu na razie jest ściernisko, }
Ale będzie San Francisco, }
A tam, gdzie to kretowisko, }
BÄ™dzie staÅ‚ mój bank. } / x 2
Là maintenant c’est les champs rases,
Mais ce sera San Franscisco,
Et là, sur la taupinière,
Se dressera ma banque.
incroyable n’est ce pas.
L
Bonjour
Comme toute action humaine est surdéterminée , la mayonnaise prend aussi avec d’autres solutions entrain de se multiplier pour échapper aux énormes intérêts bancaires prédateurs et qui ont comme sources d’inspiration exactement les mêmes analyses et conclusions que celles de Paul Jorion .
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/08/18/creer-des-monnaies-par-millions_1229556_3224_1.html
Bonjour,
Je ne pense pas que l’on doit interdire les paris sur l’évolution des prix, on parie bien sur le Pair/impair, sur Vizir dans la quatriéme ou sur le vainqueur des élections.
Il faut juste que si paris il y a ils soient clairement identifiés comme tels et séparés du métier de banquier.
Peut-être un organisme genre la mondiale des jeux devrait être crée pour encadrer les paris 🙂
Pour le citoyen lambda qui ne veut absolument pas spéculer et gérer ses dépots en bon père de famille, séparer les banques soit en banque de dépot, ou en financière. Interdiction de cumuler les deux activités.
Ce serait déjà un pas important dans la transparence de la gestion des sommes confiées ( virement salarial ) par
obligation à nos chères banquiers.
Le banquier de dépot en compte courant ne devrait être que banquier avec une gestion saine des avoirs et crédits, pas de crédit révolving par les établissements bancaire de dépot.
Et bien expliquer au citoyen consommateur qu’il ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre et la crêmière en prime.
Une petite remarque sur l’année 1907. Pour y avoir vécu 3 ans, j’ai dans la tête l’année 1906 pour le Grand tremblement de terre de San Francisco, suivit par la dramatique destruction d’une grande partie de la ville par le Feu. Mais ce n’est qu’un détail… Le débat peut reprendre 😉
C’est effectivement 1906 bien entendu. Rectifié. Merci.
Autre idée à intégrer dans ce dégagement de règles de bases : « recréer des cloisonnements selon les différents marchés » :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090817trib000411175/andre-orlean-le-g20-a-manque-sa-cible.html
J’aimerais bien qu’on m’explique : Le prix d’une marchandise se compose 60% de couts salariaux, donc lorsque vous relâchez 100% de marchandises dans la nature d’un côté, vous ne distribuez que 60% de pouvoir d’achat de l’autre, sans parler de la surproduction matérielle. Mais rien que financièrement, c’est impossible alors comment croire un seul instant que ce système va fonctionner encore longtemps comme ceci, avec 100% de valeur crée et 60% de capacité à acheter cette valeur ??? Quelqu’un va-t-il enfin expliquer cela ? Car ce n’est pas une réforme bancaire qu’il faut pour résoudre cette aporie qui saute pourtant aux yeux ! Et je trouve ça affolant…
L
Disons que 40% de l’argent va à des gens qui ne travaillent pas. So what? Cela veut juste dire qu’il y a des gens qui « consomment » sans travailler. Cela n’est peut-être pas moralement juste, mais je n’y vois pas de contradiction. Peux-tu expliciter?
60% de coûts salariaux ( ce chiffre me parait très élevé) mais peu importe.
Cela ne veut pas dire 60% de pouvoir d’achat, car il englobe également les charges sociales,( santé, retraites chômage etc..) qui certes reviendront à un moment ou un autre dans le circuit, mais de façon différé et pas forcement pour soutenir la consommation.
Les 40% restant du prix (bénéfices, investissements, matières premières etc) ne s’évaporent pas,ils sont également dans le circuit.
Mais vous avez raison en ce sens que pour tenir, le système a besoin de croissance, la courbe de la croissance est exponentielle et dans un monde fini, cela n’est tout simplement pas tenable.
Oui, car les 40% de cet argent qui va à des gens qui ne travaillent pas, cet argent n’est pas dépensé, car d’une part il est collecté par une infime minorité qui ne peut pas le dépenser utilement en achat de marchandise (inutile d’avoir 10 voitures, 100 fromages qu’on ne peut pas manger, etc), d’autre part cette minorité n’a pas l’intention de le dépenser, elle le garde en actions, titres et investissements divers. C’est de l’argent qui tourne dans des banques, dans de la spéculation, etc.
L
MOI CE QUI ME GENE LE PLUS C’EST LA DIFFERENCE ACTUELLE DES SALAIRES ET DES MERITES
« J’aimerais bien qu’on m’explique : Le prix d’une marchandise se compose 60% de couts salariaux, donc lorsque vous relâchez 100% de marchandises dans la nature d’un côté, vous ne distribuez que 60% de pouvoir d’achat de l’autre, sans parler de la surproduction matérielle.
60% de couts salariaux ? Si seulement c’était bien le cas dans toute les entreprises ou d’ailleurs la plupart du temps les gens qui triment pour un salaire de misère ne travaillent même plus pour le bien de l’entreprise à 100% mais souvent principalement pour le surcout de salaire de très hauts proxénètes de l’Ame humaine, dirigeants hauts placés ne connaissant la plupart du temps strictement rien au premier métier de l’entreprise,
des gens vivant ailleurs aimant souvent prendre aussi l’avion en première classe, des gens si précieux, si
délicats sortant des hautes écoles de commerce. On voit d’ailleurs mieux ce que cela donne aujourd’hui.
A quand l’abus de salaire aussi face à des gens n’ayant même plus de travail ou d’espoir dans la vie ? Oui c’est vraiment écoeurant, de voir autant d’iniquité et de bassesse humaine dans le monde du travail de nos jours…
ça ne marche pas comme ça comme vous le dis Bob.
– prenons un pain à 1 euro avec 60% de couts salariaux et 40% de marge brute pour le boulanger.
Dans ces 40% de marge brute (outre les charges, Tva, amortissement materiel, transport, energie, emballage…), il y’a le cout des ingredients (farine, sel, eau etc…).
c’est à dire une partie des couts salariaux necessaires à leur production : semences de l’obtempteur de graines, blé de l’agriculteur, farine du meunier, sel du paludier etc ..
donc quand le boulanger vend son pain, il ne donne pas du pouvoir d’achat uniquement à ses salariés et à lui-même mais aussi aux salariés de tous ses fournisseurs de biens, de services et de l’etat etc …
@ Mathieu & Lisztfr
Vous avez une drôle de façon de calculer le prix d’une marchandise?!?
@ Clémence
Merci
@ clemence daerdenne
Parce que je dirige une grande entreprise du Cac 40 et que j’emploie beaucoup de monde comme des larbins, partout ailleurs dans le monde, tous les marges bénéficiaires me reviennent de plus en plus, ne parlons d’ailleurs que de la masse salariale aux gens et non de la masse patronale qui grève de plus en plus lourdement le budget d’investissement des entreprises. Hélas plus je m’aligne sur la même manière folle de se rémunérer qu’un autre et plus j’en finis par dégouter les hommes de travailler pour moi, pour mon entreprise, pour une marque, pour une autre grande firme transnationale, c’est la concurrence bête et méchante contre tous, petitesse et bassesse de plus tout m’appartient et moins j’en redonne aux autres, tout est à moi, je gagne le monde. Combien je préfère payer l’autre de nos jours ? Sans doute encore beaucoup trop mais ce n’est pas comme moi.
Bien sur au quotidien je recherche toujours à me plaindre principalement de la masse salariale, du seul coût déficitaire de la sécurité sociale seul cela me gène de voir, de voir également dans mes livres de comptes …
Je me rappelle d’avoir entendu l’autre jour sur une émission de radio sur ici et maintenant, le montant et le salaire de certains grands dirigeants du CAC40, parachutes dorés et autres stocks options de plus, après cela je ne vous cache pas en avoir était fortement écoeuré de l’apprendre, quel mérite d’en toucher quinze mille fois le salaire d’un autre qui trime à votre place, et n’ayant aussi même plus les moyens de se payer une meilleure santé en société … Quelle honte !
@clemence daerdenne
L’entreprise est comme une huitre qui filtre l’eau de mer et retient le plancton. Elle en distribue 60% à ses salariés, mais des 40% qui restent, même si vous déduisez toutes les charges de fonctionnement, il reste le bénéfice brut d’exploitation, autrement de le profit. De ce profit, on fait ce que l’on veut.
D’une part le salarié n’est pas obligé de consommer 100% de son salaire, selon son humeur il peut épargner.
D’autre part ce qui advient du profit, Dieu seul le sait. Ce qui fait au moins 2 raisons pour lesquelles les 100% de la marchandise ne peuvent jamais être vendu.
Pour reprendre votre exemple, les matières premières ne coutent presque rien et peuvent même être importées.
Et j’ai effectivement prix 60% par oui-dire, il pourrait s’agir de moins. Les salaires sont dit de subsistance, et ne sont pas liés à la valeur produite, de plus la productivité tend à réduire toujours davantage les couts en personnel. Or ce sont ces couts qui constituent de l’autre côté la possibilité de vendre. La productivité est donc l’ennemie d’un marché, dont on a besoin.
L’épargne à quelque niveau que ce soit grippe la machine, au niveau du salarié comme au niveau du hedge fund et envoie une rétroaction négative sur l’économie – d’un autre côté il est impossible de consommer plus sans relancer l’inflation, ce que personne ne souhaite. Tout allait bien dans le meilleur des mondes possibles juste avant la crise, puisque l’inflation était entre 2 et 3 %, le seul indicateur qui intéresse la BCE. Vous ne pouvez rien exiger d’autre.
Il s’agit du problème de la Loi de Says, Keynes disait déjà qu’elle est invalidée à cause de l’épargne.
L
A savoir que la masse salariale comptable intègre et cache mieux parfois les charges patronales supplémentaires y compris les parachutes dorés et autres frais divers à la charge de qui ? Et contrairement à tant d’idées reçues qui fait réellement le plus grand mal à l’entreprise de nos jours et sur le long terme est-ce seulement l’Etat je m’interroge ?
« Nicolas Sarkozy avait clairement cédé à l’esthétique, lorsqu’il avait préconisé de partager les profits des entreprises en trois tiers : un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l’investissement. Cet objectif est déraisonnable. »
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/05/14/les-profits-en-trois-tiers-une-bevue-confirmee/
la réalité?
« Un tout petit tiers de Curaçao ? C’est la part des salariés, environ 14 milliards d’euros perçus au titre de la participation, de l’intéressement, des plans d’épargne d’entreprises, enfin des plans d’épargne-retraite collectifs.
Un tiers de citron un peu plus gros : c’est la part de l’Etat, les 32 milliards d’euros d’impôts sur les bénéfices acquittés en 2005 par les sociétés non financières.
Un Bon tiers de Picon : c’est la part des profits qu’elles ont distribuée à leurs actionnaires, environ 70 milliards d’euros. »
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2008/04/29/les-profits-un-cocktail-elyseen-en-quatre-tiers/
60% ? si seulement, si seulement…
@ Lisztfr
Vous trollez ou quoi ???
Clémence vous a expliqué en détail le mécanisme comptable exact de la fixation d’un prix !!!
Il ne s’agit pas de partir de données erronées d’y appliquer des règles comptables fantaisistes ( je sais que c’est dans l’air du temps) de mélanger allègrement salaires et masse salariale pour aboutir forcement à des conclusions erronées.
Vous posez une question, nous y avons répondu le plus clairement possible, il me semble.
Par conséquent si vous persistez dans l’erreur sans tenir compte de nos remarques, c’est que votre but n’est pas d’essayer de comprendre les mécanisme économiques en jeu, mais de nous faire perdre notre temps.
@ Jéremy
Nous parlons de comptabilité pure, la morale n’a rien à voir à la question.
Il n’y a que 40 entreprises cotés au CAC ,et des millions d’entrepreneurs qui ne touchent pas de stock options.
Ils appliquent les règles comptables explicitées par Clémence car il n’y en a pas d’autres.
En ce moment beaucoup s’angoissent quand à l’avenir de leurs sociétés et celui de leurs salariés.
@Bob
Je ne troll pas. Si pour vous il n’y a aucun problème tant mieux. Mais c’est un vieux débat que je n’invente pas, entre Says et Keynes…
L
@ Bob
Oh excusez moi je ne voulais surtout pas vous importuner au sujet de votre petite parlotte de chiffres concernant la comptabilité pure de la masse salariale, il est vrai que la question ne concerne pas du tout la moralité ou l’éthique accessoire selon bien évidemment vos propres préférences de propos, oui vous parlez bien de comptabilité pure.
Décidément de mieux de mieux ce monde de comptabilité pure, ou d’ailleurs la plupart des gens ne vous comprennent même plus de leur coté, de mon coté j’ai bien évidemment rien à vous faire remarquer et à vous apprendre n’ayant pas du tout le même esprit comptable que vous …
@ Lisztfr
Je ne connais pas les termes exacts du débat dont vous parlez, mais vérifiez les, car de la manière dont vous posez le problème cela ne colle pas. C’est tout ce que je vous faisais remarquer au départ.
@ Jéremy
Je ne comprends pas votre agressivité, si vous ne faites pas la différence entre coût salarial et salaire, faites vous la différence entre salaire net et salaire brut ??
Que les bénéfices soient mal répartis entre salariés et actionnaires est un autre problème.
Ne préjugez pas de ce que je peux penser sur ce sujet.
Que vous le vouliez ou non la comptabilité est une chose la morale en est une autre.
Bonne soirée à vous deux
« 7% pour les salariés ; 36% pour les actionnaires »
Et on a le culot de se plaindre ! C’est vrai quoi, ils risquent leur argent !
7% des bénéfices
« Ne pas confondre. La valeur ajoutée d’une entreprise, c’est ce qui lui reste lorsqu’elle a vendu sa production et payé ses fournisseurs. Les profits nets d’une entreprise, c’est ce qui lui reste lorsqu’elle a en outre payé ses salariés, acquitté les cotisations sociales et réglé les impôts. »
Pas de malentendus 😉
Enfin c’est pas glorieux…
@Bob et autres, clémence etc.
Il s’agit de savoir si la Loi de Says est valide ou pas, vérifiez dans wikipédia c’est expliqué. Il faut être naif pour y croire, et moi je pose la question de savoir déjà s’il y a OUi ou NON assez d’argent pour acheter tout ce qui est produit ? Vous pensez que oui, moi je pense que non, à cause de l’épargne. Donc s’il n’y a pas assez d’argent, nous sommes en crise de surproduction nécessairement, outre le fait de savoir si matériellement on PEUT consommer tout ce qui est produit. il y a la question strictement financière d’une part et la question matérielle d’autres part. En effet, 1 homme peut nourrir 75 pers aux USA, s’il y a trop de monde qui travaille dans l’agriculture, on ne pourra pas manger ce qui est produit (c’est un exemple)
Il faut être naif de croire que naturellement les choses s’organisent correctement, car le facteur PRODUCTIVITE varie ! il varie énormément et conditionne le nombre de personnes qui travaillent ! Et si un modèle a fonctionné (hypothèse), il doit s’adapter si l’on change 1 de ses paramètre ! la productivité aggrave TOUT : moins de gens travaillent, et donc moins de gens consomment, et donc moins on produit etc.
Et les riches ne peuvent pas consommer tout ce que les chômeurs ne peuvent plus acheter, sans parler d’aspects moraux.
Mon problème est très bien posé. Et c’est à cause de ce problème et non d’un autre, que l’ensemble va se casser la figure. Si vous résolvez tous les problèmes, il restera celui là.
L
@ Bob
Merci encore à vous de réduire autant le sens de mes commentaires à cela, à une seule question de morale ou mieux encore, en me prenant même pour quelqu’un qui ne sait pas faire la différence entre salaire net et salaire brut. Que vous le vouliez ou non, et je vous le répète de nouveau sans agressivité notre monde actuel manque cruellement d’éthique, de discernement, votre seul propos comptable ne nous permettra pas non plus de mieux faire avancer les choses, de mieux vous entendre également avec des gens fonctionnant comme moi.
Que les bénéfices soient mal répartis entre salariés et actionnaires est aussi mon principal souci du moment, mon commentaire du jour, vous ne comprenez surtout pas mon indignation car vous préférez plutôt réduire cela
à de l’agressivité déjà peut-être vu autre part mais cela peut se comprendre, pourquoi vouloir continuellement l’exclure de la discussion, est-il encore possible de l’exprimer sans non plus tomber dans le même propos ou jugement comptable que vous, je l’espère en tous cas.
@Serge Demoulin
il existe un plugin dans Firefox qui permet par simple passage de la souris sur un mot inconnu, de faire apparaitre en pop up la définition de wikipedia.
@ Serge Demoulin
Il fut un temps ou on me faisait le reproche sur un certain forum libéral, de ne pas exactement me conduire comme la plupart des intervenants, ces gens là préféraient surtout parler de liberté et de l’économie aux autres avant toutes choses, avant l’homme, l’éthique, la bienseillance avant même la question sociale, la mauvaise pierre d’angle, préférant bien évidemment continuellement discourir à longueur de journée sur les excessives charges sociales supplémentaires venant des gens de l’Etat, etc, bien sur à la longue j’ai finis par comprendre que je n’avais plus du tout ma place parmi cette micro société c’était leur beau langage économique, à la surenchère journalière d’entendre le plus pur esprit comptable chez eux celui d’une petite élite intellectuelle …
+1
Ben …. et une ch’tite pétition ???
Plus serieusement, ya un Kanheman prix nobel d’économie qui q l’habitude de tester ses hypotheses en labo. Y aurait pas moyen de le contacter pour tester l’hypothese anti-pari en labo avec les moyens qu’il a ??? Etant une star il sera peut-etre pret a ce genre de risque de se compromettre avec un dissident comme Jorion .
Bonjour à tous !
Il fait trop chaud pour travailler ….
Attendons que cela se calme ….
En revanche , ici – même, on se croirait chez DRUCKER et POLLAC, dans une mixture qui ne donne pas envie …. et qui n’a rien à voir à avec le papier de Mr Paul JORION .
TOMATE
Le langage des oiseaux
19 aOUT 2009
Entendez – vous… les LALALA,
du vieux qui a perdu son chien,
et se lamente sur son sort,
en pleine gelée d’hiver,
espérant voir ,
encore une fois le printemps,
et passer une morue ,
pour qu’elle lui suce… le moineau …,
et lui caresse … sa terre brûlée.
Car, …Car il en a marre ,
le vieux DALEMBERT,
un restant…un zeste de DAGOBERT dans le caillou….
il a perdu sa culotte …
Cest le croquant qui lui a piqué,
en passant…dans ce vieil hopital …
rempli de « ventres jaunes » , comme lui .
Sa vie , c’est gris ….
comme « sa belle guipure », perdue ….
et son copain ICON, flic sacerdocal et fidèle serviteur,
qu’a jamais rien vu, vécu, …. Y’ con c’ui là !!!!!.
Y vont, parcourant, clopin clopant,
par monts et vents,
saluant ces chaud-pisseux de belgiens et merdeux de flamingants,
Tel GILLIAN , CHAPMAN, CLEESE et les autres,
un jour peut être, à trouver la lumière, le fruit de cette recette,
THE QUEST OF THE HOLY GRAIL!!!!
Ou qu’ils passent, la vie trépasse …
Le chien, le rat … bientôt les chats !
Heureusement, moi je suis TOMATE…
et si d’aventure, il vous venait à l’esprit, de me mordre…. t’es mort !
OOOOhhhh, oui … car, imbibé de la semence de mon bel IF,
je m’en vais lisser mes plumes,
l’une au chapeau, l’autre au derrière , la troisième à la main,
et voir cette barricade … ou l’on ricanent,
à 12, à 13, des billions et trillions de milliers de mains,
pour la prendre … l’aimer , …,
vivre la vie qui se meurt …à mort …
et qui mord… le mors…à mort ..
jusqu’à la fin de la vie … qui s’enfuit … Déjà????
A l’autre … avec ses carottes dans les cheveux,
Ou des endives… je ne sais plus … Enfin,
malgré le doute qui m’habite ….
OOOHHH ma bite …. arrête de remuer…
Car aujourd’hui, je te le confie,
je ne suis pas content !
Enfin, m’est avis ,
que ces trois compères … peuvent mieux faire !
FIN !
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@ SYLBA : réflexions interessantes.
Je pense aussi qu’un effondrement total planétaire n’est pas assuré. En revanche, il y aura des effondrements localisés, et surtout quelque chose de beaucoup plus sournois, qui se met déjà en place. Les puissant actuels luttent, s’organisent pour qu’il n’ y ait pas de changement de paradigme…
Aussi , « Une Constitution pour l’Economie » est un projet , une oeuvre courageuse . Mais elle n’est que partielle .
Elle doit s’appuyer sur autre autre .
– revoir la DUDH ( Décalaration Universelle des Droits de l’Homme), et la remplacer /compléter par une DUDVNV ( Déclaration Universelle des Droits du Vivant et du Non Vivant).
Et voici une « PLATEFORME » de réflexion, recherche, etc… :
« 1- L’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur terre a une valeur intrinsèque. La valeur des formes de vie non humaines est indépendante de l’utilité qu’elles peuvent avoir pour des fins humaines limitées.
2- La richesse et la diversité des formes de vie sont des valeurs en elles- mêmes et contribuent à l’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur Terre.
3- Les humains n’ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité sauf pour satisfaire des besoins vitaux.
4- Actuellement, les interventions humaines dans le monde non humain sont excessives et détériorent rapidement la situation.
5- L’ épanouissement de la vie humaine et des cultures est compatible avec une baisse substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non humaine nécessite une telle baisse.
6- Une amélioration significative des condtions de vie requiert une réorientation de nos lignes de conduites. Cela concerne les structures économiques, technologiques et idéologiques fondamentales.
7- Le changement idéologique consiste surtout à apprécier la » qualite de vie » ( en restant dans un état de valeur intrinsèque) plutôt que de s’en tenir à un haut niveau de vie. Il faut se concentrer sérieusement sur la différence entre ce qui est abondant et ce qui est grand, ou magnifique.
8- Ceux qui adhèrent aux principes ci – dessus ont l’obligation morale d’essayer, directement ou non, de mettre en oeuvre les changements nécessaires ».
ARNE NAESS – Pholosophe Norvégien – Editions MF – collection » DEHORS ».
PS : ce n’est qu’une base de réflexion, mais pour ma part, la « constitution pour l’économie » en cours d’élaboration, doit et devra être une composante s’inspirant grandement de cette PLATEFORME. Sinon , ce ne sera qu’un COUP partiel et inachevé !!!! Plateforme, qui doit évoluer, enrichie , comprise, vulgariser, et adoptée.
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Mince … J’ y retourne …
Bravo tomate (1 volume de pastis, 4 volumes d’eau, un trait de sirop de grenadine)
et à ta santé, belle ratatouille que tu nous as servie là, je suis sincèrement admiratif.
Et pourquoi tu dis que t’es pas content, hein , milord, elle est pas belle la vie ?
Plateforme à compléter avec:
http://WWW.allocationuniverselle.com
et la terre serait paradis, et ceux qui voudrait travailler plus pour gagner plus et mourrir riche, libre à eux, moi
non merci.
Dame nature nous comble, préservons là en la respectant.
Il faudra bien recourir à un « parti politique » in fine.
C’est dommage mais l’action passe par le long chemin du prosélytisme politicien en démocratie.
Même pour la bonne cause…
Long chemin à moins que le démocratie ait pris un coup dans l’aile.
Et dans ce cas les solutions du type « interdiction de spéculer sur les prix » seront reportées à l’après révolution…
C’est à dire aux calendes suisses.
Cher M. Jorion,
Une question naïve sans doute :
Pour passer véritablement à l’action pratique, pourquoi ne créez-vous pas une banque de dépôt digne et ad hoc (une banque de paysan francais !?) ?
Passons donc à l’offensive sur le terrain des portefeuilles ! Cher Docteur donnez vie à l’antithèse financière ! Vampirisons les comptes des monopoles ! Captons les déposants, salaires, épargnes, cagnottes, petit sou ! Retournons les matelas avec le marketing idéologique humaniste ! Joli monstre ! Concurrence libre et non faussée !
« Débridez votre négativité, laissez tomber votre banquier, rejoignez la Banque Jorion, la banque des gens pas contents : vous voulez nuire au capitalisme ? Nous aussi ! Alors bienvenus à la Banque Jorion ! Delenda Cartago ! Souscrivez à notre livret Z ! »
Cela serait-il vraiment très compliqué ? Ou faut-il laisser frire le petit poisson ?
Amicalement
DR
Cela avait déjà été tenté au XIXe siècle avec le mouvement mutualiste (Proudhon), le vrai, pas celuisdont on parle communément aujourd’hui.
Rien ne vous empêche de mettre votre compte et vos économies à la NEF (qui n’est cependant pas une banque)
Ben c tres encadrer juridiquement, financierment et deontologiquement la creation d’une banque. Faut 5 M d’euros, les competences professionelles prouvees et d’autres trucs. Chacun son metier
Tout a fait d’accord avec vos observations concernant certains « commentaires ampoulés » qui ne manque pas d’intérêts, mais qui sont pénibles à lire.
Leur multiplication passe inéluctablement par leur synthétisation, même si l’exercice n’est pas toujours évident………
Votre Stratégie, m. Jorion me plait. Ceci étant je pense qu’il faut continuer à préciser le diagnostic de la situation actuelle, ses composantes pour éclairer l’avenir. Quelques infos qui corroborent les visions les plus lucides. Prospective de la cour des comptes sur le Budget de la Protection Sociale: 20 milliards de déficit en 2010, 30 en 2011 et 50 en 2012. Comment financer, quand on sait que le passif est comblé par des billets de trésorerie de la cour des comptes et de l’Etat qui pour ce dernier ne rembourse plus le Capital de ses emprunts mais les intérets à des taux sur le Marché international de moins en moins intéressants.
Attention aux collectivités locales fragilisées par l’effondrement des droits de mutation qui était une ressource importante, et les menaces sur la TVA. Ajoutons le poids financier du désengagement de l’Etat et ne soyons pas surpris si cet automne nous assistions à des mises sous tutelle nombreuses. Pour y parer les lignes de crédit sur le social et le sport sont rabottées un peu partout.
Sur un plan macro le site de prospective de la Sorbonne parle d’une situation de cessation de paiements pour la fin de l’année des Usa et de la Grande Bretagne faut il aller jusque là ?
Merci de votre éclairage
« le site de prospective de la Sorbonne parle d’une situation de cessation de paiements pour la fin de l’année des Usa et de la Grande Bretagne » : un lien ?
Je pense que Gérard fait référence à ce nouveau partenariat : http://www.irepp.com/leap-e2020-et-l-universite-de-paris-sorbonne-annoncent-une-premiere-mondiale-en-matiere-de-formation-a-l-anticipation-politique-et-a-la-strategie-synd0013627.html
La prévision de cessation de paiements des USA a été formulée par Leap il y a déjà plusieurs mois, pas par la Sorbonne (qui pourtant délivre des thèses en astrologie à Mme Thessier, et donc s’y connaît en prédictions :)).
The fire is out!!! we (they-the bankers) are marching on……
@ Paul Jorion @ Icon 19 août 2009 à 09:26 @ Serge Demoulin 19 août 2009 à 11:12
Votre proposition est simple : « interdire les paris relatifs à l’évolution d’un prix »
Cela pose immédiatement la question des répercussions qu’entrainerait une telle interdiction sur le fonctionnement des marchés financiers dont l’existence est largement fondée sur l’appréciation des risques liés au futur, par nature incertain. C’est toute la question de la spéculation.
Je trouvé un texte rédigé en des termes accessibles à tous qui défend l’utilité des marchés donc, indirectement, de la spéculation. http://www.alpheccar.org/fr/posts/show/22
Si votre proposition est saine et viable, il devrait être possible de démonter les arguments du texte ci-dessus en des termes concis et accessibles à tous. Cela présenterait me semble-t-il l’intérêt d’assainir les bases du problème posé.
Qu’en pensez-vous ?
@ P.J. merci d’avoir fait un rappel vers votre billet du 26/02/2008 Monnaie – intérêt – croissance
http://www.lefigaro.fr/societes/2009/08/19/04015-20090819ARTFIG00229-le-bonus-faramineux-d-un-trader-embarrasse-citigroup-.php
Mais laissons donc les banques gaspiller leur pognon malhonnêtement gagné comme elles le veulent… Le pouvoir public n’a, de fait, pas à se mêler des contrats privés entre une société et un de ses « employés ».
Mais n’oublions pas non plus que l’impôt sur le revenu existe dans la plupart des pays du monde. Donc, comme le montre depuis près de 10 ans Piketty dans ses travaux académiques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Piketty) sur les inégalités économiques, il suffit (!?) d’imposer tout ce qui dépasse un revenu annuel admissible à un taux qui privé le rapace de la quasi totalité de son butin. Avec mes critères à moi, (mais je suis très sentimentalement attaché à la justice sociale), on pourrait taxer à 99,99% tout revenu supérieur à, disons, … 50 fois le SMIG (soit à la grosse louche 700.000 Euros). M. Hall rendrait ainsi aux contribuables US, 97.300.000$ (en supposant un SMIG US à 1.000$ par mois). Ce n’est encore qu’une goutte d’eau par rapport au cadeaux (800.000.000.000$?) fait ou à faire dans l’autre sen, mais c’est déjà un début.
Allons, ce n’est qu’une idée comme ça: j’en vois déjà qui sont en train de risquer d’étouffer en avalant de rage leur bouclier fiscal.
GOLDMAN SACHS IS YOUR MASTER !!!
les commentaires sur l’argent sale sont censurés sur ce site!!!!!!!
Thierry Ruaux, vos commentaires sont sans rapport avec le billet.
J’ai une question très simple à vous poser : êtes-vous un troll ? Si votre réponse est non, expliquez-nous ce que vous essayez de faire en revenant sans cesse sur cette histoire de Japonais qui transportaient des faux bons du trésor américains. Des faussaires, on en voit tous les jours, ça ne fait pas la une des journaux. Expliquez-nous.
je ne sait pas si je suis un troll , mais votre affirmation comme quoi ce sont des faux bons me semble interessante mais pas aussi sure que cela quand on va s’informer sur le net. Cette histoire de japonais montre que dans le monde de la finance actuel il n’est pas impossible de transporter dans une valise des sommes extravagantes et peut etre est il aussi possible que certains etablissements dans des paradis fiscaux les acceptent. Que mes commentaires soient sans rapport avec le billet est possible si le billet ne concerne que l interdiction des paris sur l evolution des prix , mais pas si le billet parle d agir et de reflechir a une reforme du systeme financier. Interdire la speculation parasite c’est tres bien et surveiller la circulation des capitaux c est aussi necessaire ,
@thierry ruaux
Pour ma part, je ne rebondis pas sur votre intervention car cette histoire de valise à double fond remplie de (faux) bons du tresor à la douane italo-helvetique a déja été evoqué plusieurs (en juin .
Voilà, depuis on est passé à autres choses, c’est tout.
Par contre , en ce moment à l’affiche de l’actualité, dans la série enigme maritime, pas mal le scenario de mauvais film d’espionnage de serie B mettant en scéne un bateau finlandais volatilisé, un equipage russe, 2 attaques de pirates.
Bonjour Paul,
De l’action, enfin, je suis très heureux que LA cause soit nommée clairement « Les paris sur l’évolutions des prix (des matières premières) », et combattue en vue de son éradication. Mais, dis moi: moi qui suis parieur, comment je fais pour ne pas perdre d’argent si on me dit que l’interdiction est pour le 30 septembre, par exemple. C’est une question qui sera poser par tous ceux qui ont la tête sur les épaules.
Pour les autres, (les épaules sur la tête), les institutions et compagnies donc, attendons nous aux arguments les plus spécieux.
Amitiés