Billet invité.
INSTALLES DANS LA CRISE ET LA DEFLATION RAMPANTE
Nous sommes désormais installés dans la crise sans savoir comment en sortir, c’est la seule constatation solide possible dans l’état actuel des choses. La plus optimiste également. Le leadership mondial des Etats-Unis et de l’Europe, menacé par la puissance chinoise, continue bien de s’exercer, mais d’une manière toute particulière, comme premier de la classe dans la crise !
Non pas que la Chine ne rencontre pas ses propres difficultés ; elles sont principalement de quatre natures. Une baisse très importante des exportations, due à la récession mondiale et en particulier américaine (en réalité désormais partiellement structurelle). Un chômage d’ampleur montant, facteur d’instabilité sociale préoccupante pour le régime. Une bulle financière et immobilière résultant des efforts de relance provenant de l’ouverture des vannes du crédit bancaire, qui n’a que très partiellement atteint l’appareil productif. Et, enfin, une grande difficulté à trouver rapidement le chemin d’une croissance « saine » de rechange s’appuyant sur le développement du marché intérieur.
Confrontée à un arrêt brutal de ses exportations et à une lente progression de son marché intérieur, la Chine ne va pas pouvoir renouer de sitôt avec ses taux de croissance fulgurants. Et encore moins « tirer » la croissance mondiale. En prenant la toute récente décision de lancer le crédit à la consommation en Chine, où il n’existait pas, le gouvernement Chinois tente bien d’accélérer le mouvement. Mais c’est s’appuyer sur les couches sociales qui ont bénéficié de l’essor économique de la dernière décennie, et laisser encore une fois le reste du pays dans une situation d’arriération. C’est appliquer le modèle social inégalitaire et déséquilibré qui prévaut déjà dans les autres pays émergents et recèle de nouveaux problèmes, les premiers étant non résolus.
La zone Euro oscille pour sa part entre la récession, de fugaces et modestes incursions hors du rouge dans quelques pays, et la réalité d’une déflation rampante générale, que l’on cherche à éviter de reconnaître. Le prix du pétrole et de l’énergie a été mis dans un premier temps à contribution, avec force doctes explications s’appuyant sur le fait qu’il était auparavant très élevé et que sa baisse intervenue depuis était à l’origine de la déflation, qui n’en était donc pas une !
Mais les chiffres ont la vie dure, même quand on écarte du calcul le prix de l’énergie et des produits alimentaires, et que l’on retrouve à l’arrivée le même signal de déflation. Les espoirs de sortie de la récession vont devoir faire place à la reconnaissance de la déflation. On peut traîner à reconnaître que l’on est entré dans celle-ci, mais on ne sait jamais quand on va en sortir. Les keynésiens ont déjà perdu leur voix à force de crier que nous étions dans la fameuse « trappe à liquidités » qu’à connu le Japon, quand les liquidités déversés en masse dans l’économie ne parviennent pas à la relancer. L’expérience japonaise a montré que l’on pouvait rester collé ainsi pendant longtemps.
La rentrée va donc devoir être l’occasion de nouveaux laborieux exercices de communication gouvernementaux. Mais ils ne suffiront évidemment pas à exorciser le mal. C’est ce que le gouvernement allemand semble avoir le mieux compris, en prenant déjà de premières mesures Le BaFin, l’autorité allemande de surveillance financière, vient de rendre publiques des règles imposant aux banques de procéder à partir de la fin de l’année à des stress tests réguliers, afin de vérifier si leurs fonds propres sont suffisants pour faire face aux chocs prévisibles à venir. Ceux-ci devront être réalisés au niveau des groupes et non plus de manière éparse, incluant les filiales étrangères et le hors bilan. Autant de sages précautions. Il faut dire que le cas d’Hypo Real Estate, la banque allemande spécialisée dans le crédit immobilier, aujourd’hui nationalisée à 90% et qui a déjà bénéficié de 100 milliards d’euros d’aide publique (en garanties) a traumatisé la classe politique allemande. Il est question de devoir encore remettre au pot et d’en sortir les actionnaires restant pour en prendre le contrôle à 100%. Le rideau de fumée derrière lequel le gouvernement Français navigue n’en apparaît que plus opaque. Surtout quand Christine Lagarde, ministre de l’économie et des finances, se réfugie derrière la nécessité d’un accord international (impossible, elle le sait) pour réguler les primes et les bonus du secteur financier, alors que le BaFin prend de son côté le taureau par les cornes (enfin, on verra à l’usage !).
Parlant d’exercices de communication gouvernementaux, il faut évoquer la préparation du plus grand d’entre eux, la prochaine réunion du G20, les 24 et 25 septembre prochains à Pittsburgh (Etats-Unis). Timothy Geithner sera les 4 et 5 septembre prochains à Londres, afin de participer à la réunion des ministres des finances du G20 et afin de préparer le sommet. Son ministère nous a déjà informé qu’il sera évoqué « une série de questions, notamment l’état de l’économie mondiale et les progrès accomplis » depuis le précédent G20 d’avril dernier. Munis de ces précieuses précisions, devons-nous attendre à ce que de grandes décisions de relance soient prises ? Cela semble bien peu probable, tant chacun privilégié désormais, replié sur son Aventin, sa propre analyse et ses propres remèdes.
A Pittsburgh, nous n’en apprendrons probablement pas d’avantage à propos des mesures de régulation financière, pouvant néanmoins considérer que ce qui est en cours d’achèvement à propos des paradis fiscaux donne la mesure de ce qui sera adopté finalement dans tous les secteurs de l’activité financière. C’est à dire peu de choses à l’arrivée. Aloïs von und zu Liechtenstein, chef d’Etat de la principauté du même nom, vient d’ailleurs de déclarer à l’AFP : « Le Liechtenstein va rester une place attractive (…) Il est difficile de prédire quel secteur va croître à l’avenir, mais je ne serais pas surpris si le secteur des services financiers allait vivre un boom ». Comme tous les principaux paradis fiscaux, la principauté multiplie les conventions fiscales bilatérales, en vue de sortir de la « liste grise » de l’OCDE.
Concernant le dispositif global de régulation financière, la nouvelle la plus importante de ces dernières semaines aura été l’annonce par le Trésor américain qu’il avait remis sa copie au Congrès, qui dispose désormais de l’intégralité du projet de loi gouvernemental, mais est en vacances ! Des discussions acharnées sur des sujets techniquement très pointus étant certaines, il est hasardeux de prédire si les délais initiaux seront respectés, si la loi pourra être votée par les deux assemblées fin de l’année, afin d’être promulguée par Barack Obama. Nous serons en attendant très largement suspendus à ce qui y sera finalement inscrit comme mesures, afin de mieux apprécier l’étendue des zones d’ombres qui subsisteront. Puisque c’est de cela qu’il s’agit.
Ce qui peut être rétrospectivement compris, en lisant les analyses disponibles de ce projet, qui fait suite au « Livre blanc » rendu public le 17 juin dernier, c’est de découvrir à contrario à quel point inimaginable tout le secteur financier avait été totalement dérèglementé, tout ou presque étant possible, ce qui explique non seulement la crise, mais l’extrême difficulté dans laquelle se trouve ceux qui veulent défaire les écheveaux des produits financiers les plus sophistiqués par qui le malheur est arrivé. Le cas de Lehman Brothers, dont la liquidation va prendre des années, l’illustre aussi parfaitement. La question est donc posée : à ce point de complexité des produits financiers, toute régulation n’est-elle pas en soi une gageure ? Tout dispositif de surveillance un leurre ?
Installés dans la crise, nous allons avoir le temps pour y réfléchir, c’est déjà une consolation.
115 réponses à “L’actualité de la crise : Installés dans la crise et la déflation rampante, par François Leclerc”
La situation en Chine se dégrade en effet. Le régime en place doit sa survie et la pacification de la nation au développement économique. C’est la raison pour laquelle la répression omniprésente et le contrôle de l’opinion publique s’amplifient. C’est aussi une raison pour se mefier des chiffres économiques publiés par des entreprises et organismes officels chinois.
Oui, et votre post se décline parfaitement bien sur ce qu’il se passe en France…(répressions, contrôles des media, de l’opinion publique, chiffres erronés, effets de poudre aux yeux multiples).
« La situation en Chine se dégrade en effet. »
Il fallait s’y attendre.
« Le régime en place doit sa survie et la pacification de la nation au développement économique. »
Tant que les cochons ont à bouffer aucuns ne grognent.
« C’est la raison pour laquelle la répression omniprésente et le contrôle de l’opinion publique s’amplifient. »
Ben oui, quand on revendique, la matraque se fait de plus en plus présente.
« C’est aussi une raison pour se mefier des chiffres économiques publiés par des entreprises et organismes officels chinois. »
Forcément, quand le pouivoir est ipercentralisé pour ne pas dire totalitaire, on est à la fois juge et partie.
Les Chinois et les Américains ont en commun la passion du commerce, ce qui explique qu’ils se tiennent actuellement par la barbichette, les premiers étant les créanciers des seconds. Mais le capitalisme n’est pour la Chine qu’une parenthèse de quelques décennies dans une histoire plurimillénaire.
Quand je jouais au Monpoly (10 ans, aujourd’hui j’en ai ,60) avec mon grand frère, j’étais plumé après 20 minutes, quand il avait gagné, le jeu s’arrêtait et je trouvais cela stupide.
Forcément, la vie ne s’arrête pas avec un jeux de monopoly.
Le capitalisme est un monpoly.
« Mais le capitalisme n’est pour la Chine qu’une parenthèse de quelques décennies dans une histoire plurimillénaire. »
Quelque part, vous avez raison!!!
1) aucun espoir de petite reprise interne à chaque pays.
Ceux qui par facilité avaient misé sur le couple béton/immobilier
étant les moins porteurs.
2) aucun espoir de reprise mondiale par une locomotive: la Chine ne jouera pas ce rôle.
L’Allemagne, 1.er exportateur mondial, semble s’être évanouie.
( mais elle a l’art de la discrétion et de l’effort sans phrase) .
3) L’Europe- Bruxelles en réalité- mets toute son énergie à se paralyser.
Les traités ( Lisbonne et établisement de la BCE) n’ont pas résistés aux chocs
et montrés leur inadaptation donc il faut continuer à les appliquer.
4) Le G20 est une parlotte stérile. Tant que UK continuera à interdire
d’évoquer le paradis fiscal offert par la City, les territoires de la Couronne,
et le forme juridique du trust – idem pour certains Etats US- ce sera une séance
de poker menteur.
5) La régulation/règlementation de Wall-Street ne peut être qu’une farce.
Au plan des habitudes et des traditions induites, les libertés prises
ont été si totales, si profitables et pendant si longtemps qu’un retour
post ante est inconcevable.
Par ailleurs si une source de gains faciles n’est pas substituée à celle que
ferait disparaître une réglementation sérieuse, rien ne sera jugé acceptable
et loyalement admis. Ces gains faciles, à vue lointaine, n’existent plus.
Tout, en particulier la crédulité, a été exploité jusqu’à l’ extinction.
Aucune activité économique ne peut offrir plus de 5% -plus sûrement 3%-
de rendement en restant viable. Le changement serait d’une brutalité inoui.
La compétition seul contre tous montre ses limites.
La situation demande des paradigmes nouveaux et peut-être plus
encore des personnels nouveaux. Ce n’est pas le cas.
Vous avez dit paradigme!!!!!!
Oui, mais quel paradigme, c’est cela qu’il faut explorer et expliquer!!!!!
Une longue parenthèse Maître Dong, pleine de points d’interrogations, de suspensions, d’exclamations, et la fermeture de celle-ci. Enfin.
« Tant que tout va bien, la concurrence, on l’a vu dans la péréquation du taux de profit général, joue pratiquement le rôle d’une amicale de la classe capitaliste. Celle-ci se répartit le butin commun proportionnant à la mise de chacun. Mais dès qu’il ne s’agit plus de se partager des bénéfices mais des pertes, chacun cherche autant que possible à réduire sa quote-part et à la mettre sur le dos du voisin. C’est alors affaire de force et de ruse et la concurrence se mue en combat entre des frères ennemis. » Karl Marx
Un blog à lire….
http://criseusa.blog.lemonde.fr/
Ce Karl Marx est décidément un connaisseur de l’âme humaine. Contrairement à ce cher Karl, il me semble humblement que les réflexions les plus répandues aujourd’hui sont d’ordre incantatoire.
Par exemple Maitre dong affirmant que : « le capitalisme n’est pour la Chine qu’une parenthèse de quelques décennies dans une histoire plurimillénaire » … On peut toujours faire des conjectures. Cela me rappelle le cygne noir de N. Taleb (et sa dinde) ; nos vaines tentatives de prévoir l’avenir à partir d’une chronologie d’événements passés. Un ami me aussi dit souvent que l’Humanité n’a que 30 ou 40 ans d’expérience… l’age moyen de la population mondiale.
Cela veut-il dire qu’au-delà des conjectures, il n’y a que les actes qui comptent ?
Pour moi, la chine est la vaine recherche d’un eldorado dans le développement industriel.
A little bit of humor…..(video censurée)
The real owners of the country …George Carlin
http://jefflife.blogspot.com/2009/03/george-carlin-owners-of-this-country.html
http://www.youtube.com/watch?v=hWiBt-pqp0E&feature=related
[…] Blog de Paul Jorion » L'actualité de la crise : Installés dans la … […]
Personnellement je me demande quand ca va réellement péter.
Nous savons qu’à l’arrivée de l’automne il y a eu des instants « critiques » pour l’économie, en 2007 et bien évidemment en 2008, alors vu l’accumulation des difficultés on se demande si vraiment ca va encore craquer à l’arrivée de l’automne.
Ce qui m’inquiète aussi c’est quand (bon, allez, si au lieu de quand) exactement les Chinois vont utiliser leur va tout et l’arme monétaire pour couler le dollar, les USA et leur leadership mondial. Info ou intox, il y a ces articles qui évoquent l’essai par Washington de nouvelle technologie informatique capable de défier la censure en Iran, en Chine ou tout autre pays hum, pas vraiment allié quoi. M’est avis que si c’est vrai, alors il y a vraiment des jeux dangereux auxquels il ne faut pas jouer avec les Chinois en ce moment.
Il y a des choses qui se préparent du côté chinois et ailleurs au niveau monétaire, que ce soit par la somme des réserves de dollars, l’accumulation d’or, la diversification dans des actifs bien plus tangibles que les bons du trésor, les accords de trocs ou d’échanges monnayés en yuan ou en monnaies du BRIC.
La Chine a toutes les caractéristiques requises pour jouer dans l’avenir les épouvantails dans l’imaginaire collectif: sa puissance économique et démographique, son régime politique et sa culture, l’inconnu qu’elle représente en un mot. Nous n’en sommes plus aux « cinq sous pour les petits Chinois » que l’on donnait dans les quêtes pour les miséreux.
L’idée même de perdre notre statut privilégié de puissance développée dominante, notre culture que l’on voulait universelle, tous deux attributs de notre confort, n’est pas envisageable aisément.
Pour autant, il va falloir se faire à l’idée que le monde multipolaire n’est pas une abstraction pour les spécialistes des sciences politiques. Et que le problème devant lequel nous sommes n’est pas, après la peur de l’intolérance se revendiquant de l’Islam et des hordes déferlantes du Tiers-Monde, celle des futurs dominateurs asiatiques du monde (que l’on ose plus appeler « libre »).
Nous ne nous reconnaissons pas dans ce que nous percevons des traits des sociétés économiquement « émergentes », dans leur grande diversité. Avec le sentiment diffus qu’elles exportent dans nos territoires, que l’on voudrait protéger en fermant le plus possible nos frontières, des modèles qui ne sont pas les nôtres. Reproduisant à cette échelle la conduite des privilégiés qui, de par le monde, se barricadent dans leurs résidences derrière des murs, ou de pays entiers qui en font de même.
Ce qui est en cause, c’est la nature même de la globalisation qui est en cours. Telle qu’elle s’exprime des deux côtés de l’infranchissable et dérisoire frontière que nous voudrions collectivement tracer. D’un côté elle génère des sociétés marquées par une inégalité structurelle profonde, de l’autre elle approfondit la « fracture sociale ». L’enjeu devant lequel nous sommes placés n’est pas de rechercher une solution de repli illusoire, mais de promouvoir une autre globalisation.
François, « promouvoir une autre globalisation »… A quoi fait tu allusion ? Si c’est à ECCE, avant de la promouvoir, il faudrait peut-être qu’elle ait un contenu. Pire, avant qu’elle ait un contenu, il faudrait d’abord qu’elle ait un « manifeste », et encore avant cela, qu’elle ait une théorie sur laquelle se baser, à mon humble avis.
Je ne suis pas certain que le mouvement des idées avance ainsi. Partant du haut (la théorie), pour descendre ensuite (les applications). On ne construit pas la théorie sur du sable, dans ce domaine.
Ce serait nouveau, François. Le marxisme a eu une base théorique, et il ne pouvait pas en être autrement. Seul le libéralisme n’a aucun besoin de théorie, pour la bonne raison que la rapacité existait bien avant l’être humain. Je ne vois pas comment pallier aux excès de la nature sans aucune base théorique. Une ECCE est, en quelque sorte, un « artefact », et on ne construit pas une cafetière sans plan.
Je ne nie évidemment pas l’intérêt de la théorie, j’évoque uniquement sa matière. S’agissant du « marxisme », j’apprécie la lecture de Marx et ses références incessantes au monde, tel qu’il le scrutait.
Je suis d’accord avec François Leclerc. Des civilisations ont disparu sous les assauts répétés de voisins soi-disant barbares. Or dans le contexte actuel où les ressources sont limitées, il me semble que seule une « autre globalisation » est viable, une sortie de crise par le haut ; à moins que l’on se départage avec une guerre – à l’ancienne. ECCE Homo 🙁
J’espère bien que ce ne sera pas le fruit d’une théorie – qui virerait inévitablement en dogme délétère.
Bonjour à tous,
François Leclerc dit :
16 août 2009 à 07:46
« La Chine a toutes les caractéristiques requises pour jouer dans l’avenir les épouvantails dans l’imaginaire collectif: sa puissance économique et démographique, son régime politique et sa culture, l’inconnu qu’elle représente en un mot »
Ordjoun dit:
Et surtout la puissance militaire….
Lorsque l’on voit les rapports ultras tendus avec l’Inde
(Ex l’affaire: Himachal Pradesh etc)
Et toute la sournoiserie et la mauvaise fois du gouvernement Chinois!!!
Il n’ont d’égal que le Gouvernement du Pakistan…
Sans parler du Tibet!
Il est facile de voir que la Chine rigole bien de nos « droits de l’Homme » etc
Et vraiment que pourront faire les U.S.A et l’Europe ???
Il va falloir du courage (et pas seulement) pour dire NON.
Seule l’Inde peut faire face à la Chine.
Cordialement,
Ordjoun
Mais c’est( quoi une « autre globalisation », Olivier ?
1) Une « globalisation ». Pourquoi faire ? Si la planète était 10 fois plus grosse, il faudrait toujours une « globalisation » ?
1) Pas celle-ci, mais une autre. Laquelle ? J’ai bien entendu parler de l’alter-mondialisme, mais je n’ai jamais vu une quelconque proposition. Des protestations contre la situation actuelle, oui.
@betov
En ce qui me concerne, une « autre globalisation » c’est juste un autre modèle ou consensus qui permettrait à 7 milliards (10md en 2050) de coexister dignement sans s’entretuer, sur une planète qui devient de plus en plus petite. Dans le cas contraire, je ne vois pas comment la cupidité ambiante pourrait nous amener à autre chose qu’un conflit.
Je ne suis pas assez intelligent pour être économiste ou militant alors je me réfère à quelques valeurs et à ce que je crois être un peu de bon sens. Je soupçonne qu’il n’y a pas de recette finissant en « isme » pour vivre ensemble, que le dialogue et le partage entre les hommes – et les femmes bien sûr.
« Personnellement je me demande quand ca va réellement péter. »
Personnellement, je ne me pose pas cette question, le péril jaune je n’y crois pas, d’ailleurs, je ne crois à aucun péril.
On n’a pas le choix, si vous croyez à 1,2 millards de Chinois en voiture hybride, c’est votre choix que je n’approuve pas,
Alors les démons du passé on oublie et on passe à autre chose.
Vendredi 14 août, nous avons appris trois nouvelles :
– 1ère nouvelle :
Hausse spectaculaire du nombre de faillites aux Etats-Unis.
Le nombre de faillites a bondi de 38 % d’avril à juin 2009 aux Etats-Unis, montrent des documents publiés par l’administration judiciaire, signe que les particuliers et les entreprises ont payé un lourd tribut à la hausse du chômage et au gel du marché du crédit.
Au total, 381.073 procédures de faillite ont été ouvertes au deuxième trimestre, 15 % de plus que lors des trois premiers mois de l’année, 38 % de plus que lors de la même période l’année dernière.
Plus de 16.000 entreprises ont déposé leur bilan d’avril à juin, un chiffre sans précédent depuis le deuxième trimestre de 1993.
La hausse des faillites de sociétés a grimpé de 64 % par rapport à l’année dernière et le placement sous la protection du « chapitre 11 » a plus que doublé au cours des six premiers mois de 2009 par rapport au premier semestre 2008.
– 2ème nouvelle :
Wall Street a terminé en baisse vendredi 14 août, plombée par une mauvaise statistique de confiance du consommateur américain.
L’indice de confiance du consommateur Reuters/Université du Michigan est ressorti à 63,2 en première lecture en août contre 66,0 en juillet et 68,5 attendu.
– 3ème nouvelle :
Etats-Unis : Colonial Bank, plus gros établissement bancaire à faire faillite cette année.
C’est la 74ème banque à faire faillite aux Etats-Unis depuis le début de l’année. Sa chute est également l’une des vingt plus grandes faillites survenues dans le pays depuis 1980.
Pour toute l’année 2008, 25 banques avaient fait faillite. Depuis le début de l’année 2009, il y a déjà 74 banques en faillite.
Conclusion : tout va très bien, madame la Marquise.
Ceci dans la plus grande indifférence de nos « grands » médias. Par exemple pas un mot sur la faillite de Colonial Bank sur le site du Monde.
En France et en Europe, il semble que la hausse des faillites va vraiment apparaître dans quelques mois, c’est à dire au moment où les banques vont cesser de soutenir des entreprises qui leur doivent de l’argent et qu’elles ne peuvent lâcher massivement aujourd’hui sous peine de plomber leur bilan.
Toutes les entreprises endettées, et elles le sont pratiquement toutes, et pire encore les LBO, sont confrontées à une augmentation de leurs frais financiers et leur baisse de chiffre et de marge les conduisent inexorablement vers l’abîme. (Je pense sutout aux PME)
Conclusion, on ne fait pas du fric avec du fric. Point à la ligne. Punt aan de lign. Comme on dit chez nous (Au Nord)
Faut qu’on bouffe Pardi
Quand une banque utilise l’argent de ses clients pour spéculer !
http://www.dailymail.co.uk/money/article-1205631/Customer-probe-Blair-bank-targeted-8-5bn-FSA-probe.html
A quand l’envoi au bagne !!!!
Cette histoire connaît déjà plusieurs versions et son destin paraît de devoir être enfouie.
A l’origine, donc, le Daily Mail, qui y trouve matière à attaque contre Tony Blair:
http://www.dailymail.co.uk/money/article-1205631/Customer-probe-Blair-bank-targeted-8-5bn-FSA-probe.html
Reprise sous une forme favorable à JP Morgan :
http://www.cityam.com/news-and-analysis/cq773u7zt7.html
Avec une synthèse de Bloomberg qui préserve toutes les options :
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601102&sid=asNVItAahmU0#
Quand une banque réalise plus de 60% des opérations sur le marché boursier…
http://www.sott.net/articles/show/190427-Goldman-Sachs-Scandal-Cover-Up
A quand l’envoi au bagne !!!
C’est une question que j’avais posée, il y a quelques jours et qui n’a pas eu de réponses…
1) La banque achète avec l’option de passage d’ordre « Au marché » « (à tout prix »). Elle fait monter artificiellement les cours, à peu de frais (100.000 euros suffisent pour faire monter une action de plusieurs centimes), d’autant plus facilement que les volumes d’échange sont faibles.
2) Arrivé à un certain niveau, elle vend, avec l’option « A prix fixe ». Donc, elle ne fait pas baisser franchement les cours.
Est-ce que cette méthode est concevable, avec les rafales d’ordres des robots ?
Cela fait plusieurs mois que je lis les interventions sur ce blog et je suis très rarement intervenu.
Je crois qu’à côté des interventions souvent subtiles de Paul Jorion, de François Leclerc et de quelques autres, il manque un fil conducteur que beaucoup réclament : une vraie critique de l’état actuel de ce qu’il n’est plus possible d’appeler une civilisation.
Certains intervenants remarquent la pertinence de la critique du capitalisme faite par Marx sans toutefois se transformer en marxiste et je pense qu’ils ont raison.
Marx lui même disait : »moi, je ne suis pas marxiste ».
Il y a eu dans l’histoire un certains nombre de tentatives révolutionnaires plus ou moins pertinentes (je ne range pas dans ces catégories les soi disants révolutions menées ou confisquées par des partis bolchéviques) mais qui ont toutes échouées à tranformer le monde c’est à dire à en changer les bases.
Ces mouvements révolutionnaires, mais aussi le petit théâtre de la « guerre froide », ont permis de tempérer les « excès du capitalisme ».
Maintenant que la liberté dictatoriale du marché n’est plus tempérée par rien, le monde basé sur l’économie toute puissante est devenu visiblement fou.
Voici des constatations qui n’ont rien d’original mais qui indiquent une voie à suivre pour reconstruire le monde si c’est encore possible, mais il n’ y a que le désespoir qui autorise l’espoir.
Il suffit de dire ce que nous ne voulons plus et de tirer les conséquences de ces refus.
Par exemple :
je ne veux plus du crédit pour quoi que ce soit : l’argent ne doit être qu’un équivalent marchandise et ne doit jamais pouvoir être prété contre rémunération, donc plus de banque, plus de bourse, etc.
Les biens produits doivent l’être pour leur valeur d’usage et non pour leur valeur d’échange.
Je crois que la dette (son remboursement) est le principal moteur de la croissance économique et non le contraire.
Je ne veux plus de « grande distribution » : les biens indispensables doivent circuler librement entre producteurs et consommateurs.
Je ne veux plus qu’il soit possible à des multinationales ( = trusts) d’empoisonner la planète à des fins de profit.
Je ne veux plus que les grandes entreprises et l’ Etat fonctionnent sur le mode du racket.
Etc, etc.
Cette critique, seule base possible d’une transformation du monde, ne doit rien ménager.
Non, la critique ne peut pas constituer une base. ça serait trop facile. 😉
Je pense comme vous, une fois répertoriés les éléments dont nous ne voulons plus et avoir énoncé pour chacun d’eux ce qu’ils doivent être (ou ce que nous pensons qu’ils doivent être, idées à discuter) nous pourrons peut-être arriver à dégager des lignes directrices pour faire bouger les choses.
Je suis en ligne avec vous sauf à appeler cela une critique. Je considère plutôt cela comme le ‘cahier des
charges » du projet à organiser.
Il faut regarder les choses en face. Aujourd’hui tant que le cout attaché au pouvoir de nuisance de la ‘victime’
est inférieur au bénéfice de l’agression, il y a agression. Il faut jouer « en parallèle’ du système et nombreux
sont les acteurs qui construisent jour après jours, les briques de ce futur.
Il est une révolution majeure dont on n’a pas encore mesuré les implications : l’organisation d’activités
collectives peut de plus en plus se passer d’une organisation dédiée, C’est pourquoi des réponses positives
aux questions suivantes vont/sont en train d’émerger :
Peut-on mettre en place un système plus compétitif que la grande distribution?
Peut-on organiser certains marchés pour les fermer aux grandes entreprises ? certainement…
Peut-on mobiliser contre le consommation de certains produits ? Certainement..
A t-on besoin de l’état pour pouvoir le faire ?
Notre époque est comme toutes les époques. Le ‘mal’ crée le besoin de s’en libérer… Malheureusement, notre
époque est aussi soumise à des contraintes qui en font une exception.
Le problème est triple :
1. Le timing. Ces mutations ne sont pas assez rapides alors que le calendrier mondiale ne le permet pas…
2. l’opposition. Plus qu’une rupture de l’équilibre des pouvoirs, ceux sont les équilibres qui sont en cause..
.
3. la difficulté à mobiliser. De nombreuses composants sont la. Ne manque que le lien qui leur permettra de
trouver la force nécessaire. C’est plus une question d’organisation que de leadership.
Je vous rappelle la définition donnée par wikipédia des ‘créatifs culturels’.
Les créatifs culturels (en anglais américain « Cultural Creatives ») est un groupe socio-culturel qui regroupe les
personnes qui ont en commun de favoriser la faible dépendance vis-à-vis des modes de consommation
industrialisés, de chercher à favoriser le développement personnel et spirituel, de remettre l’humain au cœur
de la société, de refuser les dégradations environnementales, notamment celles induites par l’exploitation des
ressources naturelles et de rechercher des solutions nouvelles aux problèmes personnels ou sociaux (par
exemple sans fausse antinomie entre engagement et vie personnelle).
« Certains intervenants remarquent la pertinence de la critique du capitalisme faite par Marx sans toutefois se transformer en marxiste et je pense qu’ils ont raison.
Marx lui même disait : »moi, je ne suis pas marxiste ». »
Il me semble qu’il voulait dire intuitivement « D’autres viendront après moi pour compléter ma pensée »
Il en va ainsi de l’histoire de l’humanité, c’est un parcours relai où l’un l’autre se passe le baton.
« Maintenant que la liberté dictatoriale du marché n’est plus tempérée par rien, le monde basé sur l’économie toute puissante est devenu visiblement fou. »
Un fou, on l’ignore et on essaye de ne pas devenir comme lui ou on remédie à la situation qui a provoquer sa folie.
Que » vous ne vouliez plus » est une chose, mettre en place les éléments pour se faire, en est une autre !!!!
Préhistorique la guerre du feu ? Pas du tout. Guerre du feu est la guerre pour les biens, les bénéfices, le pouvoir. La guerre du feu passe même par les tribunaux. Et les coureurs de diplômes et de privilèges comme les bêtes marquent à l’urine leurs territoires ou leur rang. Les fonctionnaires font grève sans souci des conséquences sur l’ouvrier. Barbarie partout. Ne vous fiez pas aux discours et aux déclarations de conscience. Toute négociation est d’Attila, qui fut un grand négociateur. Les rivalités tribales s’apaisent un moment, pour reconstituer les forces avant la prochaine guerre.
Une dissemblance cependant ; la barbarie moderne ne se revendique pas. Attila ‷ « de nature irritable, rageuse, brutale », écrivit Priscus, un témoin ‷ disait franchement ce qu’il attendait, ne cachait ni sa cupidité, ni sa totale absence de scrupules, ni sa haine. Il ne s’inventait pas d’idéal ou de logique. Il était rusé, mais non hypocrite. Notre barbarie moderne a appris à se dissimuler derrière un langage de légitimité, dont les traits idéologiques ou sentimentaux ont remplacé les lances et les défis d’antan. L’odeur du papier monnaie, des fauteuils de cuir, le bruit des discours et des slogans, remplace l’odeur des peaux d’ours, la fumée des sangliers rôtis et les fulminations wisigothes. La barbarie qui théorise et philosophe s’appelle civilisation. »
Sur ce thème, un essai est possible, avec illustrations !
Il faudrait que je vérifie mes sources, mais il me semble qu’il y a 3 cervaux:
Le reptilien, siège des pulsions élémentaires (nourriture, reproduction, réaction aus agressions extérieieures)
L’analytique (j’ai oublié le nom), siège des analyses de la mémore etc…
Le cortex cérébral, siège des associations de l’imagination etc…
C’est ce dernier qui est à peine explorer.
L’avenir est devant nous, pas derrière.
« L’odeur du papier monnaie, des fauteuils de cuir, le bruit des discours et des slogans, remplace l’odeur des peaux d’ours, la fumée des sangliers rôtis et les fulminations wisigothes »
Et si tout simplement, l’odeur du futur était tout simplement l’odeur de l’HUMUS
http://www.aggra.org/
à Betov,
La critique n’est pas facile, votre réponse semble en être la preuve !
Vu le nombre des très bonnes analyses du système qui grouillent sur internet, je ne vais pas encore ajouter la mienne.
Ce que je propose (mais qui semble n’intéresser personne), c’est de réduire la dominance sociale, en plafonnant les fortunes personnelles à hauteur de 5 millions d’euros. Une méthode simplissime et parfaitement faisable, qui résolverait en une fois la quasi totalité des problèmes de l’humanité, puisque tout (ou presque) dérive de là.
Malheureusement, il semble inutile d’expliquer qu’il faut et qu’il suffit de ramener la courbe de progression des fortunes personnelles (exponentielle) sur celle des capacités individuelles.
@Betov
Cette idée est très bonne bien sûr, et découle des débats sur le ratio salaire maximal/salaire minimal, rapport de 1 pour 20, etc…
Mais la où Dupont déclare 5 Millions, qu’est-ce-qui l’empêche d’avoir 5 enfants et 2 parents possédant chacun 5 Millions aussi ?
Comment prouver que les 25 millions planqués dans un compte ou une société-écran sont à Dupont ?
La où Dupont déclare 5 millions de patrimoine, comment l’inciter à investir dans des projets d’équipement et d’infrastructures divers et variés, s’il n’a pas la promesse de toucher le jackpot (si ce dernier dépasse les luimites de 5 millions) ?
Seuls des hommes très sages pourraient se satisfaire de cette somme. Pour les autres, où serait la motivation d’être riche ?
De mon côté, je pensais plutôt au système du « chorège », dans la Grèce ancienne. Les plus riches n’ont pas de « plafond », mais s’engagent du fait même d’être riches, à financer des festivités publiques, armer des bateaux de commerce ou de guerre, bref, investir pour la communauté.
On n’aurait pas besoin de pister les comptes de Dupont pour savoir combien il possède, et on limiterait les investissements type casino que certains gros investisseurs s’autorisent dans le système actuel.
Je ne veux pas me défiler, Coucou, mais je ne veux pas trop entrer dans les détails.
* Contrôle: Ne t’en fais pas les services des impôts fonctionne assez bien.
* 5 millions… c’est par tête. Une famille avec 2 enfants… 20 millions.
* Motivation: La majorité des dirigeants actuels de PME, en France, rêveraient de posséder autant.
* « chorège »: (Je ne connaissais pas le mot…) = Paternalisme peu admissible, puisqu’il valorise la dominance sociale. Le plafonnement, ce n’est pas pour répartir les richesses (pas directement…). C’est un garde-fou pour museler la dominance sociale.
D’accord, mais :
1- Contrôles fiscaux : cela fonctionne dans les limites nationales…Lorsque les services doivent s’adresser aux autorités étrangères, ce n’est plus si simple…Sans même penser aux paradis fiscaux…
2- 5 millions par tête, c’est bien cela : un foyer peut donc être à la tête de bien plus de 5 millions…Pour une famille saoudienne de 80 membres, le patrimoine doit être coquet…
3- motivation : les dirigeants de PME n’ont pas un pouvoir spéculatif coordonné d’ampleur, à la différence des vrais vampires de bourse : actionnaires de JPMorgan Chase, Goldman Sachs…
Chez la plupart de ces dirigeants que tu évoques, effectivement, le patrimoine est intimement lié à une production saine et durable pour le pays. La crise ne vient pas d’eux ! Il s’agit bien de la distinction opérée par Paul il y a peu entre investisseur et entrepreneur.
4- la chorégie est clairement élitiste, mais vise cependant à contribuer spectaculairement à la régulation de la répartition des richesses au profit de la cité.
L’OCDE a souvent beaucoup de retard à réunir les chiffres de ses pays membres ; l’OCDE collecte d’ailleurs beaucoup de ses informations auprès d’Eurostat, les pays membres de l’OCDE sont indisciplinés et ne répondent pas toujours aux organes chargés d’éllaborer les stats, comme l’organisation fonctionne grâce aux subventions de ces derniers, ils ne se sentent pas toujours concernés au plus près des exigences de l’Organisation.
Cela serait plus aisé si le père Noël existait. Mais ce n’est pas le cas. Nous avons du pain sur la planche. Tous les peuples de cette planète ont du pain sur la planche. Une crise globale nécessite une réponse globale. Alors quel évènement va précipiter les choses afin qu’une majorité se mette réellement au boulot, c’est à dire les peuples pour les peuples ? Comment révolutionner ce monde sans créer des guerres suite au retrait des pouvoirs exorbitant des mains d’une minorité de profiteurs ?
Il faut pourtant changer les institutions qui les abritent, que le secteur bancaire et le secteur financier soient unifiés et nationalisés sous contrôle populaire, que la banque centrale européenne devienne publique et promouvoir ceci sur tous les continents, revoir nos modes de travail, bannir à long terme le métier d’homme politique puisque chacune et chacun seraient présents pour toutes décisions locales, régionales, nationales et internationales (le champ politique est délaissé par les populations depuis que les « dirigeants » ont martelé qu’il fallait leurs faire confiance, entres autres), revoir notre mode de vie, réfléchir et agir ensemble donc.
Pour ce faire, il faut un parti avec un programme révolutionnaire, et donc ensuite un gouvernement actif temporaire, transparent, élu démocratiquement, de travailleuses et de travailleurs. Pourquoi temporaire ? Car quand tous les peuples agiront de concert lors de coopérations internationales pour donner un avenir à l’humanité tout en préservant la biodiversité (enfin, ce qui reste) et cela sera beaucoup de travail, nous n’auront plus besoin qu’une minorité nous dise quoi faire, quand, comment et avec qui. Ne restera t-il que des porte-parole, des conseils de sages avec des mandats de 6 mois ?
Chaque continent sera à l’écoute et se portera volontaire pour aider ceux dans le besoin.
Utopique ? Si nous ne nous donnons pas la peine d’agir, comme nos anciens l’ont fait pour que nous puissions perdurer – inégalement et en crabe certes – la terre nous le fera comprendre durement comme nous ne l’avons jamais connu avant et assez tôt. Et donc nous serons obligés de nous activer dans la précipitation. Sera-ce le chaos ? Ce que je refuse car j’estime les femmes et les hommes capables de faire des choses bonnes d’après les leçons tirées.
Nous n’avons pas beaucoup de temps mais nous sommes nombreuses et nombreux avec des cerveaux et des bras. Utilisons-les !
Si les bourgeois s’en moquent, je ne vois que des grèves et des actions pacifiques à répétitions à leur imposer jusqu’à obtention des satisfactions du plan d’urgence (non aux licenciements, maintien des salaires, etc.). Et ne nous attendons pas à ce que les capitalistes lâche facilement les rênes du POUVOIR. Nous savons de quoi ils sont capables.
La taille de l’Europe est bonne comme plan de travail. Cela est possible et humble. Ce qui ferait réfléchir à deux fois les pays récalcitrants…
Un ami chercheur que j’apprécie grandement m’a dit récemment que la fainéantise sera la perte de l’humanité. J’aimerai le contredire par des faits de son vivant, et vous ?
Ceci est mon avis personnel.
D’accord avec vous sur le besoin pas sur la réponse 🙂 Un parti pour dire ce qu’il faut faire mais pourquoi pas
le faire !!! Vous supposez que le pouvoir est nécessaire alors que seul le pouvoir de s’organiser est nécessaire.
C’est là la question.
Pour rester dans le domaine de la politique et pour le fun, voila ma suggestion a 3 cents 🙂
Chaque personne (physique et morale) choisit son parti et ses droits et devoirs économiques et
sociaux sont gérés suivant le droit et la législation défini par son parti. Un marché pour l’efficacité politique 🙂
bien sur, aucun parti n’a le droit de créer de la dette….. 🙂
« Pour ce faire, il faut un parti avec un programme révolutionnaire, et donc ensuite un gouvernement actif temporaire, transparent, élu démocratiquement, de travailleuses et de travailleurs. »
On peut aussi penser qu’il faudrait des actions personnelles, voire collectives jusqu’à un certain niveau.
Elles devraient être reliées entre elles par un réseau (pourquoi pas internet)
Néanmois je pense aussi qu’il faura des actions au niveau internationnales mais pilotées par des considérations plus locales.
Un parti au sens de « notre parti » comme disait Marx en parlant des révolutionnaires de la Première Internationame ou un parti comme les partis dits « socialistes », « communistes », « NPA », etc. qui n’existent pour ne pas faire la révolution ?
La Chine ne pourra pas tenir son milliard et demi de bonshommes sans énergie pas chère. Or le Peak Oil est bien passé, et elle ne pourra importer indéfiniment sans rien vendre d’autre part…
Elle sera certainement le centre de l’attention internationale dans les années à venir, mais pas dans sa progression vers le leadeship.
Plutôt dans ses efforts pour réorganiser son économie sans exploser en vol, du fait de dissenssions idéologiques au sein du Parti (coups d’Etat), ou de révoltes populaires massives.
L’Europe et surtout les USA ne sont certes pas mieux lotis, mais l’euthanasie économique et culturelle à laquelle les foules occidentales semblent résignées ne sera pas du goût des multiples ethnies chinoises !
L’énergie pas cher me semble être un détail. Il ne faut pas être un grand visionnaire pour tabler sur une mise en forme:
Solaire —> production d’hydrogène —> stockage moléculaire —> consommation d’hydrogène.
Zéro pollution. Possibilité d’indépendance énergétique. Pratiquement sans limite quantitative. Les technologies nécessaires sont en développement et ne devraient pas poser de problèmes insurmontables.
… Ce qui de résolvera en rien la situation. Il est très facile, par exemple, pour une petite commune de fusionner avec une autre. Mais pour faire marche arrière, en cas de désaccord, c’est totalement impossible. J’ai vu ça chez moi: Même avec des grèves, c’est niet. Pareil pour l’adhésion d’un pays à l’union européenne: On peut voter autant de fois qu’il faut… tant qu’on dit « non ». Mais que quelqu’un dise oui un seule fois, et c’est pour l’éternité. Ainsi va la dominance sociale dans son mouvement de concentration. L’Europe, est déjà une dictature anti-démocratique, mais avec la mondialisation, ce sera encore pire. L’exponentielle de la dominance sociale va clairement vers la mort de l’individu. Les « foules occidentales » ne sont pas « résignées ». Elles n’ont simplement pas accès à une expression démocratique, puisque tant que les journalistes du 20 heures seront payés pour mentir, le droit de vote n’aura aucun sens, ne serait-ce que par l’absence de tout parti politique (ou parti digne de ce nom) pour lequel on pourrait voter (voter dans une dictature, ce serait amusant, si ça avait un sens).
@Betov
aurais-tu quelques liens sur la chaîne de production énergétique (Solaire–>hydrogène), et sur les technologies afférentes ?
La transition énergétique, en Europe et en Chine, te semble-t-elle si aisée que cela à moyen-terme, voire court-terme, si la crise passe vraiment de travers ?
En anglais (désolé…): « Alternative Energy News »
Il y a là toute une flopée d’articles sur tous ces sujets.
Pour la transition, je n’ai pas d’opinion formée. Il me semble que tant qu’il y aura une goutte de pétrole à vendre, « ils » ne se presseront pas trop… Contradiction: 1) Je trouve que pour aider à développer les alternatives, la crise, c’est ce qu’on pouvait souhaiter de mieux, pour la préservation de l’environnement. // 2) Je n’ose pas imaginer les stupidités qu’on va faire quand l’énergie sera bon marché.
merci !
j’y vais de ce pas…
Ne perdez pas votre temps sur ce site, regardez TF1 et dormez tranquille.
Ici nous ne sommes qu’une bande de défaitistes paranoïaques.
Oui elle exsiste, mais c’est une crise de paradigme, de prise de conscience, de remise en question, d’imagination, de créativité… de… (à vous d’imaginer!!!!)
Le seul point qui me fait hurler est la spéculation sur les matières premières. C’est un crime contre l’humanité.
Au référendum, faut-il créer un tribunal international pour mettre au bagne les patrons et leur staff de premier rang,
pour les banques le pratiquant je vote oui.
Il y a trois ou quatre ans mon voisin céréalier envisageait d’installer une chaudière pour se chauffer au blé.
Économiquement parlant, c’était tout à fait défendable le blé était au plus bas et le fuel ne cessait d’augmenter, mais intellectuellement pour un agriculteur brûler des céréales pour se chauffer……
De même l’année dernière, Jean Zigler parlait également de crime contre l’humanité à propos des agro-carburants.
Responsables pour une grande part de la flambée des cours du maïs et des émeutes de la faim notamment au Mexique.
J’ ai lu récemment que les laboratoires pharmaceutiques ne distribueraient pas gratuitement leurs vaccins contre la grippe H1N1, si cette dernière doit être aussi terrible que certains nous l’annonce, ne s’agit-il pas alors d’un gigantesque génocide programmé ?
Dans les élevages de thon rouge en méditerranée, il faut 10 kilos d’anchois pour faire 1 kilo de thon rouge, résultat, l’anchois qui était un poisson très bon marché a totalement disparu des étals.
Etc, etc, etc…………………………………….la liste est interminable.
Moi ce qui me fait hurler, ce n’est pas la spéculation, qui n’est que la crête de la vague, c’est ce système dans sa globalité qui est totalement mortifère.
Au cas ou vous ne l’auriez pas encore vu, je vous conseille le film de Denis Soper : LE CAUCHEMAR DE DARWIN
Après cela je pense que même le pire spéculateur vous paraitra sympathique.
Non, pas encore (pour le film).
@Bob
Denis Hopper ou Hubert Sauper?
Film édifiant – terrifiant? -, malgré la polémique qui a suivi et qui a un peu semé le doute…
« Le Cauchemar de Darwin a fait l’objet d’un vif débat quant à sa véracité dans un article de Libération du 27 février 2006 suivi d’une contre-enquête publiée par Le Monde, le lendemain.
Lors de l’émission Arrêt sur images du 30 avril 2006, la question de la véracité du trafic d’armes, qui n’est pas avéré, est posée. Les armes qui ont été saisies sur l’aéroport de Mwanza l’ont été à la suite d’un problème technique sur un Antonov An-12 qui aurait dû atterrir en Tanzanie. Les 35 tonnes d’armes provenaient de Tel Aviv et allaient en Ouganda. L’historien François Garçon s’est intéressé au film car celui-ci ne montre pas les images des armes du supposé trafic. Il reproche aussi le biais altermondialiste du film (interview radio sur France Inter le 24 avril 2006) et publie un livre sur le documentaire. Le 21 janvier 2007, lors d’une émission de RFI animée par Benoît Ruelle, François Garçon réitère ses déclarations contre le film. Hubert Sauper décide d’entamer une procédure judiciaire en janvier 2008. L’historien est condamné en première instance, le 22 février, à 500 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour « diffamation » envers Hubert Sauper, pour avoir affirmé que le réalisateur aurait payé des enfants pour « jouer et rejouer des scènes ». Le tribunal estime toutefois que les autres propos de l’historien n’ont pas « dépassé les limites admissibles du droit de critique », notamment quand il qualifiait de « procédé d’une incroyable malhonnêteté » l’affirmation d’un lien entre l’abandon des enfants autour du lac et le commerce de la perche, quand il nie la réalité du commerce des armes et la destination des carcasses de poisson à l’alimentation humaine. François Garçon fait appel de la décision et perd. La cour d’appel dit dans son verdict rendu le 11 mars 2009 que l’accusation de manipulation des enfants était diffamatoire sans que les exceptions d’établissement de la vérité des faits allégués et de bonne foi puissent jouer. Elle confirme que François Garçon ne disposait « manifestement pas d’une base factuelle suffisante pour formuler à l’encontre du réalisateur une telle accusation de manipulation des enfants et de tromperie sur la réalité des situations qu’il a filmées ». Sur la bonne foi, François Garçon qui est professeur aurait du disposer d’une base factuelle suffisante et tenir compte de la nature de l’œuvre de Hubert Sauper, qui n’est pas un documentaire didactique mais un documentaire de création. » (Wikipédia)
Dennis Hopper ? Va pour Easy Rider ! 🙂
@ Verywell
Oups, Il s’agit bien de Hubert Sauper en effet merci d’avoir rectifié.
Concernant la polémique autour de ce film, il faut remarquer que la plupart de ses détracteurs n’avaient jamais mis les pieds en Tanzanie. Ce qui relativise énormément leurs propos.
Il était très tentant de discréditer le travail du cinéaste sur des points accessoires de manière à discréditer la totalité du propos qui était une dénonciation sans appel du pillage des ressources de ce coin de Tanzanie.
Hubert Sauper n’a pas recréé en studio ce qu’il film, cela suffit à décrire l’horreur de la situation.
De même pour la séquence ou un représentant de l’union Européenne (agissant donc en notre nom)vient inspecter les pêcheries et exprime toute sa satisfaction quand à la manière dont se déroule le business, les images se passent de commentaire.
Très décalés ces points de vue sur l’économie chinoise. Ce forum est beaucoup trop franco-français. Vous voulez un point de vue sur l’économie globale, invitez de toute urgence des intervenants asiatiques!
Pour ceux qui croient à la fin du capitalisme, vous allez être très très déçus. Le capitalisme asiatique se porte très bien que ce soit en Chine, en Inde ou d’autres pays de la région.
La bulle « occidentale » se dégonfle. C’est tout. Bulle culturelle, économique et politique. Mais jamais le monde ne s’est résumé à « l’occident ». On exagère beaucoup l’influence culturelle des USA dans le monde. C’est influence s’exerce en fait essentiellement sur l’Europe. Mais le reste du monde continue à connaître un développement autonome.
Et le changement est énorme. Raisonnablement vous ne pouvez plus en « occident » penser le monde. La Chine et l’Inde en particulier sont des univers qu’on ne peut pas ignorer et sont des points de vue également légitimes sur le monde. Etes-vous prêts?
On écrit souvent ici en voulant appliquer tel ou tel concept bien de chez nous tel que « capitalisme » ou bien « communisme » à un pays comme la Chine. Le système chinois c’est d’abord et avant tout… le système chinois. Et il est très difficile de s’y retrouver.
Dans les secteurs quelque peu technologiques, vous seriez surpris du niveau de salaire dans des villes comme Pékin ou Shanghaï. En Chine on peu dès maintenant dans un emploi salarié mieux gagner sa vie qu’en France. La qualité des infrastructures dans le pays est impressionnante (autoroutes, trains). L’internet est partout disponible, gratuit ou presque, et c’est beaucoup moins de tracasseries qu’en France pour en disposer. Bien sûr il y’a des très riches et des pauvres (mais pas de grande pauvreté comme en Inde). Mais l’exclusion n’existe pas. Et c’est un point particulièrement frappant quand on vient de France.
L’Inde connaît également un développement rapide avec un décalage de 30 ans sur la Chine. La pauvreté y est grande. Juger de la stabilité d’un pays au regard des inégalités sociales, c’est un point de vue « occidental ». L’Inde en est la parfaite illustration, et les horizons du capitalisme y sont illimités.
Lire cet article:
http://www.slate.fr/blog/8931/apple-menace-par-le-nike-syndrome
>J. Durand
Pardon??
Vous parlez vraiment de la Chine?
Vous revez ou vous ne vivez que parmis les expatriés où les méga_riches chinois?
Là, je suis à Chengdu: j’ai fait le voyage de Beijing à cette ville en train, en premier classe avec ma compagne, parce que cette dernière à des amies haut placés au sein du PCC. Pour toute autre personne, c’est impossible à faire. Le train que j’ai pris est antédiluvient, et c’est le meilleurs que l’on peut prendre: mes 39 autres compagnons de voayage dans ce wagon avaient TOUS nécéssairement qui un contact dans l’armée, qui un contact dans le PCC, et certainement au moins à un niveau régional.
Entre le prolétariat chinois et le haut de la classe moyenne chinoise, l’écart de salaire va de 1000 yuans (une serveuse veant de la campagne travaillant dans un resto de Beijing de pas trop mauvais niveau à 10 000 yuans, une jeune mathématicienne appliquée travailant dans les assurances). Voilà la réalité: les méga riche ne comptent pas: ils sont fils et filles de membre du PCC, notoirement corrompu et ne profitent plus de leur carnet d’adresses que d’autres choses, nils vivent dans leur mondes où les autres n’accèdent pas…
Quand aux intellectuels, s’ils peuvent même s’offrir le luxe de lire le dernier BHL traduit en chinois, leur avis à peu d’importance: tant qu’ils restent à leur place et jouent à leur jeux, on ne leur demande pas plus.
La classe moyenne a un niveau de vie équivalent à celui de l’occident, mais a nettement plus de soucis: c’est le premier truc qu’ils vous disent quand ils vous connaissent bien: la vie est très dure pour eux, parce qu’il faut sans cesse bâtir un réseau social pouvant vous pistonner pour le bon hopital, la bonne école etc…
Je suis d’accord avec la majorité des intervenants qui pense que la crise économique n’est pas terminée.
Le « système » et une grande partie de l’establishment sont complètement corrompus.
La Bourse ne reflète plus la réalité économique; les nations, les banques et la plupart des entreprises sont endettées et au bord de la faillite…et le plus dur reste à venir pour une majorité de la population.
Mais, du côté de la population, rien ne bouge, mis à part quelques internautes comme nous qui dénoncent et prouvent le plus correctement possible les faits.
Sans appui de la population, le système peut perdurer éternellement ; seule conséquence : les inégalités des revenus et la pauvreté ne feront qu’augmenter (déjà en 2004 les inégalités aux USA étaient inacceptables – voir http://sociology.ucsc.edu/whorulesamerica/power/wealth.html)
Actuellement, il y a des ‘tent cities’ et ‘trailer camps’ un peu partout aux USA où réside une partie de la classe moyenne des USA. Il faut bien constater que la majorité des Américains et des Européens accepte son sort et attend des temps meilleurs…
Donc, en sachant qu’une petite minorité contrôle tous les leviers du pouvoir (finance, justice, médias, politique…) et qu’une grande majorité de la population reste amorphe, on ne peut que conclure que le système néolibéral restera en place et que les inégalités ne feront que croître dans le futur.
@ J. Durand
Mes camarades de classe et moi-même, internationalistes et issus d’une grande partie des pays de ce monde agonisant, respectueux du détail, après des jours de débats, avons conclu le système chinois comme un mélange du pire du capitalisme et du pire du stalinisme. Et ceux qui à mes yeux se dégonflent, depuis quelques décennies, ce sont ceux qui, confortablement enchâssés dans l’hypocrisie ambiante, sachant ce système moribond et la planète en danger, détournent les yeux pour ne voir que leur nombril. La misère, la violence et l’exploitation n’existent pas que dans la province du Guangdong, pour ne citer qu’un exemple en Chine. Effectivement, il faut continuer de se battre partout dans tous les pays pour que les écailles tombent des yeux, que la dignité de chacune et de chacun ainsi que leurs besoins essentiels soient respectés.
J’ai l’impression que la Chine joue bien son rôle, dans les bidouilles internationales, et bien que cela soit horrible à dire, il me semble que la Chine ne peut se permettre de lâcher sur rien. Imaginons un instant qu’ils trangisent un tant soit peu sur les minorités. Vu l’agressivité des USA, la Chine serait immédiatement balayée. Quand on voit ce que ces criminels viennent de réussir à faire sur l’Iran, rien qu’avec des téléphones portables…
La dictature chinoise n’est un danger pour personne, et comme toute les dictatures, elle est destinée à disparaître. Par contre, l’empire américain est un réel danger pour le monde entier (sauf les valets, bien sûr). Quelle fin plus horrible pourrait-on imaginer pour l’humanité, que celle qui consisterait à devenir américaine ?
La planète n’est pas en danger. Elle est encore là pour très longtemps.
Le système n’est pas moribond. C’est l’économie occidentale qui est en crise.
« le système chinois comme un mélange du pire du capitalisme et du pire du stalinisme » : ridicule. Je conseille à vos amis de prendre un billet d’avion.
Dans le monde, votre point de vue est très particulier. Vous avez été éduqués dans une société post-industrielle, qui plus est animée de la plus haute estime pour les idées qui y étaient produites (nombrilisme). C’est assis sur cette branche que vous juger du monde. De ce qui est démocratique, de ce qui ne l’est pas etc… Mais c’est justement cette branche qui menace de s’effondrer. C’est bien cela qui angoisse les intervenants de ce blog. Pas le fait que depuis quarante ans nous avons cessé de développer notre capacité technologique c’est à dire notre capacité a assurer notre avenir,
En fait si la crise actuelle a un aspect crise de civilisation, c’est essentiellement au USA, en GB et en France. C’est donc très restreint. Les autres pays sont habitués à ramer.
@ J. Durand
« Pas le fait que depuis quarante ans nous avons cessé de développer notre capacité technologique c’est à dire notre capacité a assurer notre avenir, »
Il n’y a pas non plus que cela que nous avons gravement cessé de développer en société …
@J. Durand: « C’est assis sur cette branche que vous juger du monde. »
Votre jugement se défend. Mais sur quelle branche êtes-vous assis?
Bonsoir Betov,
Le ciel nous garde de l’imaginer une seule nano seconde : ils s’en trouveraient gisant transis aussi sec !
n’allez pas leur mettre de ces idées-là en tête…sachant qu’ils en seraient capables…pardonnez-moi, je ris encore…
pas à cause vous…
Ceci étant dit, je suis assez d’accord avec vous.
Bonne soirée.
Bonsoir J. Durand,
Le détail, c’est que les dirigeants actuels, en Chine, digèrent, refoulent, ravalent, rejettent, révisent, rentabilisent etc.
tout pareillement qu’en tout autre pays engagé dans le processus capitaliste dont on sait le désastre vers lequel il mène.
Poursuivre dans cette voie augure-t-il d’une grande sagesse et pensez-vous que les populations se laisseront docilement
éconduire, apprenant ce que, de plus en plus, elles découvrent ?
Bonne soirée.
OUI !!!
Je me corrige :
La planète n’est pas en danger puisqu’elle a son propre processus. Ce qui est en danger, c’est la biodiversité dont nous faisons partie et que nous détruisons en usant de ce système capitaliste mondial.
« Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence à enlever les petites pierres. » (Confucius)