Billet invité.
DYNAMIQUES DE LA CRISE
La chute libre du système capitaliste financier a été freinée (non sans mal et à quel prix), sa stabilisation reste à démontrer, mais la discussion sur ce qui va lui succéder ne fait que s’engager. Les événements historiques qui se déroulent sous nos yeux ont surpris par leur ampleur, ils vont au moins autant le faire par leur durée. Sans que l’on perçoive clairement, dès aujourd’hui, ce qui pourra en être l’issue. Avec au moins une certitude, sans que nous en rendions nécessairement compte : les faits que nous vivons sont déterminants, pour employer un mot démonétisé à force d’être utilisé, mais nous ne savons hélas pas en quel sens.
En référence à un autre récent événement tout aussi surprenant, symbolisé par une autre chute, celle du Mur de Berlin (et avec lui d’un système « soviétique » qui n’avait pour seul rapport avec ses soviets d’origine que le nom), il sera décidément dit de notre époque qu’elle aura été fertile en surprises. Celle-ci était tout aussi inattendue que la crise actuelle, et il a fallu se rappeler le rêve de Nabuchodonosor et de son « colosse aux pieds d’argile » pour comprendre qu’un système de domination qui apparaissait immuable ait pu s’écrouler aussi simplement, de lui-même.
Ne doit-on pas observer aujourd’hui le même phénomène ? Un système financier tout entier, expression triomphante et se voulant achevée du capitalisme, grièvement atteint par ses propres contradictions et ne devant son salut que grâce à des expédients et des soutiens financiers publics démesurés ? Comme s’il n’avait même pas été nécessaire, à nouveau, de le pousser pour qu’il tombe…
Le parallèle s’arrête là, mais la similitude est frappante.
Le débat est donc permanent à propos de ce qui va suivre, aucune référence historique n’étant là pour nous éclairer. La « science économique » ayant globalement failli pour avoir usurpé un statut qui n’est pas le sien ; ses concepts présentés comme intangibles n’ayant pas résisté à l’épreuve des faits, n’ayant rien su annoncer, ne pouvant donc plus rien prévoir.
Les interrogations les plus entendues ne portent encore que sur l’avenir immédiat. Peu se hasardent à envisager encore des perspectives plus lointaines et globales, le nez toujours sur l’événement, tant les incertitudes à court terme restent grandes et lourdes de conséquence. Mais il ne faudrait pas que cette situation immédiate soit prétexte à « noyer le poisson » du plus long terme.
Le capitalisme financier peut-il sortir vivant de cette aventure, quand et comment ? S’il n’y parvenait pas, quel nouveau système pourrait alors lui succéder ? Ces deux questions ne sont plus académiques. Elles peuvent être étudiées et discutées en s’appuyant sur le déroulement même de la crise, pour la première d’entre elle, et pour la seconde sur les signaux annonciateur d’une alternative, que l’on peut désormais mieux percevoir dans nos sociétés, quand bien même ils sont encore modestes et parcellaires. Non plus au seul niveau du débat des idées, mais également de celui de pratiques sociales souvent hésitantes.
Le système dispose-t-il, en lui-même, des capacités à s’auto-réformer ? Rien n’est joué à la lumière de ce que nous observons actuellement, des mesures effectives de régulation financière qui sont petit à petit mises sur le tapis de négociations que l’on suppose laborieuses, ainsi que de ce que nous percevons des actions intenses de lobbying qu’elles suscitent déjà. Sans que s’exprime la volonté politique qui serait nécessaire. La résultante est loin d’être claire, d’autant que la poursuite de la crise, comme des contradictions, d’un pays à l’autre ou entre secteurs financiers, peut apporter son lot de surprises et de dépassements des intentions initiales des uns et des autres. Ainsi que la mise en cause de la « philosophie » anti-systémique, bien arrangeante, qui a jusque-là prévalu. Combien de mois va-t-il encore falloir attendre avant que se clarifie ce paysage ? Il importe, en attendant de le savoir, de suivre du mieux que possible les tractations plus ou moins souterraines en cours sur ces dossiers à géométrie variable. Afin d’identifier les portes dérobées grâce auxquelles il sera encore et toujours possible de se faufiler, afin d’échapper à des mesures considérées toujours trop contraignantes par ceux qui vont les subir.
Ce même système doit désormais aussi prendre en compte que l’un de ses leviers favoris, l’endettement à outrance, ne pas plus pouvoir fonctionner comme auparavant, lui imposant de réduire sa voilure, alors que son « génie » financier va être par ailleurs plus ou moins bridé. Il va donc se rechercher de nouveaux terreaux. On a précédemment vu comment le futur marché du carbone pouvait être prometteur, et avec lui tout le secteur de ce que l’on appelle le « green business ». On comprend également comment « l’émergence » économique de régions entières du monde, va être l’occasion de fructueux investissements à grande échelle et à fort rendement, en s’appuyant sur les déséquilibres et les inégalités sociales, la présence d’une main d’œuvre bon marché et l’exploitation à outrance des ressources naturelles. Rassurons-nous, les capacités de nuisance du système sont intactes, quitte à ce qu’il s’adapte s’il en dispose de l’opportunité !
C’est ainsi que le système pourra se doter de nouveaux leviers, une fois remis sur pied tant bien que mal s’il y parvient. Parallèlement à la gestion ses anciens terrains d’élection, les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest, dont la fortune est dorénavant déclinante. Mais n’anticipons pas, la crise n’est pas du tout résolue. D’inquiétantes menaces continuent de planer sur le système financier, car ses pansements sont fragiles, tandis que l’on continue de chercher quel pourrait être bien être le moteur de la relance économique.
Ne peut-on aujourd’hui pas dire que si le capitalisme financier est tombé du fait de ses propres contradictions (l’important étant d’en décerner le moment, quitte à ce que du temps soit nécessaire pour que cela se révèle dans toute son ampleur), il manque néanmoins un petit coup de pouce pour le faire basculer ? Les siècles précédents ont été animés par des luttes de classe intenses dans les pays qui avaient connu la révolution industrielle. Les autres n’étaient encore que des colonies ou bien des pays « sous développés » avant qu’ils n’accèdent pour certains d’entre eux au statut de pays «émergents ». De quoi notre nouveau siècle va-t-il être fait ? Sans doute doit-on reconnaître que nous avons été pris par surprise par la crise du capitalisme financier, alors que nous n’avions pas encore digéré d’autres épisodes récents de notre histoire. Celui que l’on a appelé le « stalinisme », ou bien le « maoisme », sans parvenir à nous mettre d’accord sur le fait de savoir s’il s’agissait de la domination d’une nouvelle classe, ou bien de la dégénérescence d’une révolution sociale avortée. Celui de luttes de d’indépendance nationales qui n’ont pas d’avantage été au bout de leur logique libératoire, à moins que l’on pense rétrospectivement que leurs limites étaient inscrites dans les conditions même de leur combat. Quoiqu’il en soi, nous avons assisté à un double échec. A quoi devons-nous nous attendre dorénavant ?
Il y a plus de points d’interrogations à poser que de réponses toutes trouvées à formuler. Avec le risque que nous ne soyons pas prêts à temps. Dans ces conditions, s’il faut faire confiance à quelque chose, c’est faute de mieux à la dynamique de la crise elle-même, ainsi qu’à l’expérience collective accumulée. Car, sinon, ceux qui ne voient comme seul avenir possible que l’instauration d’une barbarie moderne, trouvant à la fois leur inspiration dans les écrits prémonitoires de George Orwell (lui même inspiré des leçons de la révolution Espagnole, de ses avatars et de son échec final), ainsi que dans les caractéristiques d’un contrôle social montant, pourraient avoir raison.
Tel est le paradoxe de ce que nous vivons : l’obstacle à franchir est moins celui d’un système qui a été au bout de ses faiblesses, que l’ampleur de la remise en question qui doit être opéré pour qu’une alternative puisse concrètement se dessiner et par consensus l’emporter.
109 réponses à “L’actualité de la crise : Dynamiques de la crise, par François Leclerc”
@François Leclerc : je vous sens plus circonspect que Paul Jorion sur la chute imminente du capitalisme. Je me trompe? Si non, faut-il en conclure que les arguments de Paul ne sont pas pleinement convaincants? (pour ma part, je crois en cette chute imminente, mais je ne vois pas encore de démonstration qui me permettrait de la déduire avec quasi-certitude)
Circonspect est le mot. Non pas vis à vis de l’analyse de Paul Jorion, mais de la situation elle-même.
Il y a une contradiction majeure entre la tentative (volontariste mais aveugle) auquel on assiste de vouloir faire repartir à tout prix la machine comme avant, et la situation de blocage dans laquelle celle-ci demeure, pour lequel aucune solution ne semble possible, vu le chemin qui a été emprunté en pure perte depuis le début de la crise financière et l’ampleur des trous à combler. Elle ne fonctionne désormais qu’à faible régime et en crabe (de travers), dans une situation de grande fragilité et avec des conséquences sociales qui vont fortement s’accentuer.
D’autre part, je ne vois pas aujourd’hui d’alternative substantiellement émerger, qui impliquerait une remise en cause profonde des modèles et modes de fonctionnement de nos sociétés, et qui pourrait être l’objectif, le moteur d’un changement nécessairement radical, vu l’impasse actuelle.
En d’autre terme, la question du changement est éminemment politique et doit être prise en compte collectivement pour aboutir. Je crois pouvoir constater que nous n’en sommes pas là.
Bonjour François Leclerc et tous,
« D’autre part, je ne vois pas aujourd’hui d’alternative substantiellement émerger »
Mais pourquoi un système devrait-il être « remplacer » par un AUTRE système ?
c’est là où réside le blocage !
Le système actuel a fait faillite…
(TOUS les systèmes)
C’est un mode de fonctionnement mental qui va changer et TOUT changer.
Et je pense que l’avenir nous réserve quelques surprises.
Cordialement,
Ordjoun
Je pense moi aussi que le système actuel a durablement implosé. J’ai essayé d’en analyser les raisons dans plusieurs billets de mon blog (publiés également sur Rue89)
Le système néolibéral triomphant n’est plus qu’un moribond assez pathétique en soins palliatifs. Il ne survit plus que par un acharnement thérapeutique à coups d’injection de monnaie de singe public.
D’accord avec François Leclerc pour dire que cette agonie sera longue, avec quelques brefs sursauts de la bête. Mais l’issue fatale ne me semble plus faire de doute. Non pas parce que je le souhaite personnellement, mais parce que trop d’indices concordent pour conduire à cette conclusion (crise financière, crise économique, crise sociale, mais aussi crise climatique, révolution énergétique en cours, etc.)
La grande inconnue est évidemment de savoir quel nouveau système verra le jour. Et le grand péril tient à la longueur de cette période de transition et aux rebondissements, aux embûches qui naîtront au hasard de ce chemin incertain. Je ne suis pas persuadé que la collectivité humaine, puissants compris, en maîtrise aujourd’hui les clefs.
(suite) … D’autres indices démontrent malheureusement la gravité des déséquilibres qui menacent le monde et donc le système mondialisé (guerre ?).
Pour une simple « estimation » par l’Insee d’un petit +0,3% de PIB français trimestriel qui reste largement à confirmer et encore plus à renouveler (rappelons que la dernière « estimation » positive de l’Insee sur la « croissance surprise » du troisième trimestre 2008 s’est révélée totalement fausse et a dû être révisée à la baisse… et en négatif). combien de -10% de PIB russe ? Combien d’effondrements espagnols, anglais ou des anciens satellites de feu l’Union soviétique (et nouveaux adhérents à l’UE) ?
Je ne suis pas sûr qu’une puissance comme la Russie accepte de voir son économie, et donc tout le pays, mordre la poussière sans ruer dans certains brancards (l’Ossétie du Sud ?)
(Suite bis) … Un signe de plus (et récent) de la dégringolade continue : « Hausse spectaculaire du nombre de faillites aux Etats-Unis » – Reuters le 13/08/2009 à 21:58 (http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=5543ea7b73d78441d8f6fe7e6a98888f)
Non, le capitalisme, financier ou non, pas plus que « le système » n’ont implosé ni explosé. En fait, le capitalisme c’est « rien ». Rien d’autre que faire des profits en produisant des choses qui se vendent, ça ne peut pas cesser d’exister. Ce qui a réellement explosé, ce sont les représentations que l’on pouvait s’en faire, la fameuse « main invisible » et son cortège de concepts creux.
Je crois aux cycles.
Sommes nous dans la situation de l’empire romain du V eme siecle?
Apres avoir connu la stabilite pendant 500 ans la chute de cette derniere plonge une grande partie de l’europe dans le moyen age et on peut le dire dans les tenebres;Pourquoi en serait il autrement de nos jours ?
A Rome comme aujourd’hui le pouvoir est convoite et vole « au peuple » sous forme de fausse democratie. La Pax romana ou americana est remise en cause par des guerres economiques qui prennent des formes aussi diverses que multiples. Et finalement les idees retrogrades trouvent de plus en plus de terrain favorable.
🙁
La Moyen-Age en Occident ça n’est pas les ténebres. L’Empire romain ça n’est pas le paradis.
Il est impossible de laisser dire que le moyen-âge sont les ténèbres.
Le moyen-âge a été très fertile.
Il a accouché de notre civilisation moderne en fusionnant le droit romain et le droit canonique de l’église.
En faisant du pape chrétien l’héritier de l’empereur romain, celui « qui porte toutes les archives du monde dans son coeur ».
En intégrant le droit romain au droit canonique elle a changé la nature de l’exégèse.
Celle-ci n’était plus, de droit, la recherche de la vérité dans le signe immuable du Texte (tradition judaïque),
mais dans l’intention de celui qui avait produit le Texte.
La subjectivité était née, et avec elle, l’esthétique, l’esprit critique, non pas la critique du Texte, mais de son auteur.
La porte ouverte au rationalisme.
Cinq ou six siècles ont suffi, ensuite, pour constater la mort de Dieu.
@ dalembert
On ne peut dire que le monde médiéval a fait « du pape chrétien l’héritier de l’empereur romain » que jusqu’à la chute de Constantinople. Le pape n’est qu’un évèque parmis les autres. Ce qu’il reste de l’empire romain jusqu’au 14 ième siècle c’est l’empire romain d’Orient dont les habitants porteront le nom de Romains jusqu’à la conquête de la capitale de la chrétienté par les Turcs. Après cette chute, c’est la Russie qui se voudra l’héritière de cet empire romain chrétien tandis qu’en Europe de l’ouest, avec l’éclosion de la Renaissance, commencera un long processus de répudiation de l’héritage de cette civilisation, processus qui culminera avec l »‘Esprit des lumières ».
@Boukovski:
Je suis d’accord avec vous à propos de l’empire romain d’orient et du processus qui a mené aux Lumières.
Cependant le thème est : le moyen-âge et les ténèbres.
Les ténêbres ont commencé avant la chute de l’empire Romain. Elles se sont installées au coeur de la civilisation quelque part entre la victoire du pont Milvius (313) et la mort de Constantin. Une fois la secte chrétienne au pouvoir, en moins d’un siècle, c’en était fini de la liberté de penser que le monde polythéiste permettait…
Un détail:
Le comparaison entre les causes des chutes du mur de berlin et de Wall-Street peut être
poussée assez loin; il y a de grandes similitudes entre les 2 : mensonges,
idéologisations forcenées, discrétion de la classe bénéficiaire, confiscations significatives,
mépris entre classes etc… mais Wall-Street n’a pas finit de tomber.
Le désir de planification sociale est commun au système stalinien et à Wall-Street ( « Wall-Street » prise comme symbole) .
1): Le futur est énigmatique, aucun précédent à quoi se raccrocher.
Une lecture rapide de ce blog (des commentaires) montre une confusion presque totale.
des faits disparates sont mis sur le même plan et pas d’esquisse de méthode.
2): On ne peut pas exclure que le « système » soit bricolé et devienne ainsi approximativement
viable pendant 10 à 20 ans. « Gagner » du temps, lacher du lest, est un réflexe politique
classique.
3) : Les pays moteurs ont une population qui viellit; le conservatisme – la répétition quasi invariante des idées de jeunesse- y devient prévalent. Des paradigmes nouveaux
d’une conception délicate, ne seront pas facilement acceptés,tant que des obligations matérielles
– telle le Pic du pétrole- ne les imposent.
Entre un effondrement socialement catastrophique et un idéal , d’une réalisation trop
lointaine, il y a place pour l’élaboration d’une transition raisonnable.
@ Monsieur Leclerc
Félicitations pour cette brillante analyse, que je partage totalement.
Si la pandémie de grippe H1N1 à laquelle on nous prépare psychologiquement, doit advenir, alors ce sera le coup de grâce.
Mais là encore, impossible de se faire une idée de l’avenir tant les rumeurs les plus folles circulent.
Il n’y a guère que les rumeurs qui soient folles. La grippe promet plutôt de se montrer réservée (une gripette). le coup de grâce sera plutôt pour nos éminences qui ne cessent de crier au loup…
@ JJJ
Difficile de ce faire une idée, la grippe aviaire était autrement plus virulente, et on a pas pris de telle précautions.
Disons que même une gripette pourrait s’avérer utile pour prévenir tous mouvements sociaux dans les circonstances actuelles. Dans libération de ce jour, il y a l’interview de deux médecins, l’un prévoit l’apocalypse, l’autre est plutôt rassurant, Qui croire ???
Mais envisager la fermeture des écoles pendant douze semaines !!!
Je vous laisse imaginer les conséquences économiques si cela se produit.
Bonjour a tous,
lecteur assidu de ce blog depuis le déclenchement de la
crise, c’est ma 1ère intervention. Comme beaucoup sur
ce site j ‘ai l’impression que nous sommes a la croisée
des chemins et que nos » élites » n’ ont pas pris ou n’ont pas voulu
prendre la pleine mesure de cette crise historique. D’ autres voix
s’élèvent pour dénoncer le mainstream ambiant qui a encore pour
l’instant et pour combien de temps le haut du pavé.
By: CNBC.com | 12 Aug 2009 | 09:36 AM ET
BLACK SWAN, NASSIM TALEB, ECONOMY, RECOVERY, RECESSION, BARACK OBAMA, BEN BERNANKE
Incompetent policymakers are to blame for a financial crisis that will continue until substantial changes are made, author Nassim Taleb, known as the « Black Swan, » told CNBC.
Taleb, principal at Universa Investments and coiner of the « Black Swan » term to explain drastic, unpredictable events, said in a live interview that choking debt, continued high unemployment and a system that rewards bad behavior will hamstring an economic recovery.
« It is a matter of risk and responsibility, and I think the risks that were there before, these problems are still there, » he said. « We still have a very high level of debt, we still have leadership that’s literally incompetent … »
« They did not see the problem, the don’t look at the core of problem. There’s an elephant in the room and they did not identify it. »
Pointing his finger directly at Fed Reserve Chairman Ben Bernanke and President Obama, Taleb said policymakers need to begin converting debt into equity but instead are continuing the programs that created the financial crisis.
« I don’t think that structural changes have been addressed, » he said. « It doesn’t look like they’re fully aware of the problem, or they’re overlooking it because they don’t want to take hard medicine. »
With Bernanke’s term running out, Taleb said Obama would be making a mistake by reappointing the Fed chairman.
« Bernanke belongs to a school of economics that is not in synch with the complex system, » he said. « By having Bernanke there you’re rewarding failure. »
Taleb has earned a reputation as a market bear and sage following the publication of his 2007 book, « The Black Swan, » that in part warned that banks were susceptible to failures beyond what models could predict–hence, a « black swan » type of rarity. The collapse of the financial system happened shortly thereafter.
He said he doesn’t consider himself a pessimist, but is worried about a system that provides tax breaks to failing businesses and rewards, through the « Cash for Clunkers » program, people who bought gas-guzzling vehicles and don’t want them anymore.
« It’s not pessimism. I’m warning against a lack of understanding of the disease, » Taleb said. « Now sometimes you see patients doing very well and they have cancer. Long-term, I’m not comfortable treating a patient for his headaches when he has lung cancer. »
Si vraiment le capitalisme est à l’agonie il est parfaitement morbide de se délecter de ses soubresauts et de ses derniers râles.
Seuls les Castros peuvent s’en délecter,et encore faudrait-il qu’eux mêmes soient en état de le faire. Le match risque bien d’être nul.
Alors soyons magnamimes et généreux, ayons, la pitié d’achever les traders, ces glorieux guerriers de la bourse, qui pendant tant de temps nous ont soumis puisque nous savons que pour eux aucune Croix ou Croissant rouge ne pourra intervenir, seul le dieu Bonus(x) pouvant leur rendre un vie immaculée..
Ce n’est pas succomber au syndrome de Stockolm, mais dans un monde qui de partout hurle qu’ils n’ont plus leur place, aidons les a disparaître.
La véritable question est de savoir quand est ce que l’on s’attaquera au coeur du probléme capitaliste, à savoir le sens de la propriété privé.
On ne doit pas l’abolire comme avec le communisme, mais conscientiser les capitaux pour une symbiose avec cette biosphére, que partagent riches et pauvres.
Toute avoir privé est une responsabilité envers nos semblables.
Alors vive les écolo-traders bénévoles !
Vous proposez un état des lieux et une vision globale à mon sens
parfaitement pragmatiques et opératives.
je note » Mais il ne faudrait pas que cette situation immédiate soit prétexte
à « noyer le poisson » du plus long terme. « .
C’est essentiel pour la méthode: chercher la perfection et l’exhaustivité,
ou chercher à obéir aux préceptes d’un Ancêtre, souvent barbu, c’est s’exposer
à une solution, sans doute parfaite mais trop tardive.
Rêvons à ce que pourrait être l’esquisse du début de l’amorce de solutions:
Dans ce but,ne nous encombrons pas d’une technicité hors de propos.
La technicité et la subtilité sont nécessaires pour l’analyse,
rien de plus. L’objectif n’est pas de rivaliser avec la créativité des responsables du désastre.
Dans un premier temps, la substance, avant d’être incitative, pourrait être à base
d’interdicions , c’est à dire préventive et répressive . Ne l’oublions pas, malgré
l’ anonymat, nous sommes en présence d’une violence extrême qu’il s’agit de contraindre.
L’analogie avec le système stalinien est précieuse.
Votre chronique du 08/08/2009 « Pour un monde meilleur »
propose, me semble-t-il, une démarche fructueuse et un programme
réaliste . Visiblement, cela n’a pas été reconnu comme tels. Regrettable.
Parfois, pas toujours, j’ai une impression que l’urgence, sa necessité, devrait être prise en compte.
je partage votre opinion et celle de F. Leclerc, sur la première des solutions : l’interdiction.
C’est facile à mettre en place et le message est simple.
Avec une règlementation bien étudiée, la consommation d’eau, de nourriture et d’énergie peut être controlée.
Pourtant, chaque individu aspire à un idéal de vie (qui est très différent selon la naissance) et l’interdiction va frustrer certains d’entre eux et provoquer de la désobéissance. C’est pourquoi, un projet mondial de vie devrait voir le jour avec des quotas à respecter pour pratiquement tout. C’est le partage des ressources terrestres.
Pour ce qui concerne l’argent, il ne doit pas servir à créer de l’argent et il ne doit pas avoir tout les pouvoirs.
Par exemple, les flux d’argent pourraient être contrôlés par une instance publique mondiale qui prêterait l’argent sans intérêt.
Par ailleurs, il me semble que la notion d’argent doit changer. Pourquoi ne pas créer deux ou trois monnaies :
– Une qui permettrait d’acheter des heures de travail,
– une autre de la nourriture (dont l’eau)
– et une dernière de l’énergie.
Par exemple, lorsque l’on se déplace pour faire ses courses, on a besoin d’une voiture, de carburant et d’argent pour la nourriture. La voiture serait payée pour partie par les monnaies « travail », « ressources » (mineraie, etc..) et « énergie ».
Et de la même manière, on paierait le carburant avec la monnaie « énergie », la nourriture avec « ressources » et « énergie ».
L’avantage de cette vision est de faire apparaître le côut réel du travail celui de l’énergie ainsi que les ressources utiles à la production. Ces informations permettraient une prise de conscience et un changement de mentalité uniquement possible sur du long terme.
Un scénario possible pour voir apparaître un changement, est la mise en place d’une économie nouvelle dans un pays ravagé par la crise d’où les plus conservateurs seraient partis. Ce pays mettant en place une nouvelle économie servirait de laboratoire pour les autres peuples et pour que le modèle se répande par la suite.
Dans notre société de concurrence et de marchés où le nombrilisme est la règle et la solidarité valable uniquement vis à vis de ses proches, l’interdiction est le meilleur des outils pour changer nos habitudes. Cependant, je pense que, malheureusement, seule la génération des enfants qui grandiront dans ce nouveau système sauront s’y adapter et pour ceux qui ont vécu durant les années 1960-2010 ce sera plus compliqué.
@ Cyril
je suis plutôt en accord avec votre analyse et les solutions préconisées.
Mais de même que je trouve le concept bonus/malus inadéquat lui préférant un concept de TVA différenciée ( produits médiocre à grosse empreinte écologique TVA à 50% ou plus, produits d’excellentes qualité à faible empreinte écologique, de l’extraction des matières première au recyclage TVA TVA 5% ou moins)
Je préfère l’incitation à l’interdiction, dans le cas de l’eau par exemple il faut calculer une consommation raisonnable par personne, ces m3 seraient bon marchés, ceux au delà devenant de plus en plus cher, voir prohibitifs. ( l’eau étant un bien inaliénable de l’humanité serait gérée uniquement par des sociétés publique)
Idem pour l’énergie. Une expérience a été menée dans le cadre des 24 heures du mans dans les années 80 en allouant chaque année moins de carburant à chaque concurrent.
Non seulement la consommation a baissé de façon spectaculaire, mais la distance parcourue à augmenté. Comme quoi décroissance n’est pas synonyme de retour à l’âge de pierre, mais peut être facteur de progrès.
Je pense également qu’il faut sortir du paradigme de la concurrence, on pourrait imaginer des centres de recherches universitaires et coopératif à l’échelle mondiale, ( le web vient de là) les entreprises moyennant royalties pourraient utiliser le fruit de ces découvertes. Au lieu d’assister à une déperdition incroyable d’énergie, il en résulterait une formidable émulation.
Prenons l’exemple de la jeep, à la veille de la seconde guerre mondiale l’état US lance un cahier des charges sur un véhicule 4X4 pour équiper l’armée. Ford GM etc proposent leurs solutions, finalement c’est la Willis qui est retenu, à partir de là tous les constructeurs vont fabriquer le même modèle sous licence. Toutes les pièces étant interchangeables d’un constructeur à l’autre.
N’est-il pas possible de rationaliser la production mondiale de cette manière ??? A quoi cela sert-il d’avoir cinquante modèles de fer à repasser?? la créativité humaine ne peut-elle pas s’exprimer d’une autre façon qu’en multipliant à l’infini des déclinaisons de produits industriels déjà obsolète dès leur sortie ???
Une standardisation de la production à l’échelle mondiale, permettrait des économies d’énergie incroyables et une diminution des coûts de production vraiment spectaculaire permettant à chaque être humain de vivre correctement sur cette terre sans l’abîmer plus que nécessaire. Adieu profits faramineux pour une minorité, bonjour redistribution équitable des richesses.
Quitte à être utopique, soyons ambitieux !!!!
@Crapaud rouge: « En fait, le capitalisme c’est « rien ». Rien d’autre que faire des profits en produisant des choses qui se vendent, ça ne peut pas cesser d’exister. »
Je ne suis pas d’accord. Vouloir faire des profits existe certes depuis toujours dans les civilisations les plus développées, mais le capitalisme n’existait pour autant pas durant l’Antiquité (ou à l’état embryonnaire) et pas du tout au Moyen-Age. Il n’apparait qu’à la Renaissance, dans des régions bien ciblées (quelques cités italiennes et les villes de la ligue hanséatique). Ce que l’on appelle capitalisme c’est un système où les capitalistes sont au pouvoir. Ce n’est pas rien et c’est exceptionnel. Dans toutes les autres sociétés, les marchands, les bourgeois, étaient tenus en laisse par le pouvoir militaire. C’est en un certain sens un progrès que l’apparition du capitalisme.
je relève sur ce blog que certains s’inquiètent de savoir si la grippe sera un terrible cataclysme ou simplement une grippette. Je pense que l’on est surtout en train de nous travailler l’esprit avec cette idée de nécessité que nous allons développer, bien malgré nous d’accepter de subir les vaccinations de masse. Il est évident que le grand Capital est derrière cette idée, qui comme celle de nous convaincre d’acheter des ampoules basse tension, n’est pas innocente.
Le Capital n’est pas mort : il y aura toujours des bulles à déclencher.
http://www.zonebourse.com/informations/actualite-bourse/economie/Hausse-spectaculaire-du-nombre-de-faillites-aux-Etats-Unis-1-13228311/
j’allais oublier cette nouvelle toute fraiche.
On assiste à la décomposition de l’Etat-nation grace à la mondialisation et à la dilution des pouvoirs des Etats. On vide les usines.Quelle est la future place du travail dans la hiérarchie des activités humaines ? Aristote voyait l’esclavage comme une nécessité éternelle pour la vie de la cité.Les objets d’aliénation de Marx disparaissent ou changent radicalement . Sommes nous obligés de voir le capitalisme financier comme une nécessité éternelle à la liquidité des échanges ? L’impérialisme financier suit-il la voie décrite par d’Hannah Arendt ? L’avis d’un philosophe,d’un sociologue ou d’un anthropologue, svp ?
Le capitalisme c’est , dans les limites de mon humble entendement, la capitalisation de projets.
Le controle capitaliste n’est la que pour réguler l’acces au capitale des divers projets.
Le capitalisme du divertissement masochiste arrive à sa fin, et c’est à nous tous maintenant de capitaliser les projets responssables, de survie et de préservation de la vie.
Enseignez par l’exemple chacun chez soi d’abord !
Dans une interview d’octobre 2008, Noam Chomski donne son avis sur la crise financière telle qu’il pouvait la voir à ce moment là. Beaucoup de choses se retrouvent dans les idées qui sont exposées dans ce blog par les différents auteurs et ceux qui réagissent.
Le systeme capitaliste est bourré de défauts,a commis d enormes ravages pour la planete,a provoqué d ‘enormes différences sociales et de multiples injustices.Le problème qui se pose maintenant est que si ce système disparait (comme les evenements de ces dernieres années et la situation actuelle l annoncent) va t il laisser la place à quelque chose de meilleur?Va t il laisser la place a quelque chose?En pleine croissance economique , en pleine modernisation de l’occident au xx eme siecle la violence n a pas disparu,elle s’est meme multiplié pour devenir globale (1er et 2eme guerre mondiale) .Maintenant que le systeme s effondre cette violence va redevenir quotidienne,individuelle .L homme n est pas bon ou mauvais de nature ,il agit en fonction de son environnement .Desormais son environnement se degrade: perte d emploi ,de logement ,manque d argentet de credits ,difficultés pour s alimenter ,ressources energetiques en baisse,rechauffement climatique.C est une sorte de retour a un environnement sauvage ,où l Homme agirait seulement par necessité et besoins primaires du moment.On peut imaginer voir apparaitre le spectre de la dictature pour les etats dit « démocratiques » pour controler cette violence.Si on adopte la position optimiste qu emploi l ensemble des medias et politiques du monde occidental a propos de la crise ,on peut imaginer qu apres un monde meilleur apparaitra avec plein de soldarité ,d entraide .Un monde où la raison , l education serait au centre d un projet globale plus proche de l humain.Où l Homme invistirait dans la recherche et ameliorer la connaissance de son univers ,où les principes de justices et de droits seraient remis au centre de nos sociétés, où le travail et les richesses produites seraient mieux répartis…..etc….etc… Tout ceci était déja un idéal,un reve inacesible pour l humanité dans sa globalité lorsque les individus pouvaient faire autres choses(s intruire ,voyager, se reposer,travailler,echanger,communiquer ) que de survivre tout simplement .
Il n’est pas nécessaire de tuer l’ego humain, à cause de son potentiel à devenir demesurement grand et destructeur, car ce même ego peut se développer horizontalement et grandir avec le sens de la collectivité…
Si les grands de ce monde cédaient leurs aquis au profit d’un monde à l’économie moins opaque, ils se feraient certainement plus d’amis qu’ils n’en n’ont à présent.
Mais je sais c’est toujours plus facile de donner quand on ne posséde rien !
François Leclerc:
« …la question du changement est éminemment politique et doit être prise en compte collectivement pour aboutir. Je crois pouvoir constater que nous n’en sommes pas là. »
Pour couper la route aux déboires de ce système moribond afin d’appliquer des solutions alternatives existantes mais peu relayer par les médias, il est effectivement déterminant que l’émancipation de la majorité des peuples s’opère. Comme nous le constatons, les manifestations se multiplient et les répressions sont de plus en plus meurtrières. Les armes qui se perfectionnent ont encore de belles années devant elles. Les guerres aussi. Les politiques majoritairement en place perdurent et tentent de prolonger leur vie par la force, le mensonge et les magouilles. Ce qui signifie que ceux qui sont au « pouvoir » ont choisi en toute connaissance de cause d’y rester par tous les moyens. Nous le savons: tant que les profiteurs gagnent, ils jouent.
Les désastres sanitaires et les changements climatiques vont de plus en plus faucher de personnes. Je pense qu’un nombre d’évènements peut servir ce système capitaliste afin qu’il demeure, même sous une forme ultra-autoritaire. Il suffit de se reporter sur le passé. Ses épisodes plus ou moins catastrophiques lui permettent de se restructurer et de se glorifier.
Pendant qu’à notre niveau nous bataillons pour une émancipation majoritaire, qui peut prendre des années, cette oligarchie obstinée et armée jusqu’aux dents, usant à volonté de propagande afin d’en tirer profit, va sans nul doute appeler à l’union nationale contre tous les prochains troubles : pandémies, terrorisme, catastrophes naturelles, révoltes, etc. De fait, il se peut à la longue que ces soucis économiques deviennent secondaires et donc plus tolérables.
Mais je peux me tromper, n’est-ce pas ?
L’éducation avec la dignité humaine en son centre,
La science avec sa recherche de l’amélioration de la qualité de vie,
L’économie pour la circulation des vivres et des moyens,
et la juste place des ainés, le conseille des sages (s’il en reste!)
Pas une utopie, une symplification vitale .
bonjour,
je clic dès que je peux sur le site de paul,merci pour vos analyses et votre pertinence contenant tout le recul nécessaire pour poser les termes du débat.L’ »histoire »,le déroulement des faits impriment aujourd’hui le cours des événements,imposent son rythme et ses soubresauts.Les « responsables politiques » ou du moins ceux qui sont au pouvoir sont démunis « psychologiquement » pour éclairer par leur statut,leur fonction,leurs décisions ceux qu’ils sont censés représentés.Freud disait: « l’homme vit psychiquement au-dessus de ses moyens »…Le bon sens suffit aujourd’hui pour comprendre que ce « système » ne peut pas se perpétuer dans un monde fini comme la planète terre.Ishi le dernier indien Yahi a dit: »l’homme se fera mal en tombant,il en est ainsi »…voulait-il parlé d’une soirée trop arrosé ou évoquait-il la disparition progressive de certaines tribus et de leurs langues?
J’ai rencontré un voyageur venu d’une terre antique
Qui disait : « Deux jambes de pierre, vastes et sans tronc,
Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,
Mi-enfoui, gît un visage brisé, dont le sourcil qui se fronce
Et la lèvre plissée, et le ricanement de froide autorité
Disent que le sculpteur sut bien lire ces passions
Qui survivent encore, imprimées sur ces choses sans vie,
A la main qui les imita, au coeur qui les nourrit.
Et sur le piédestal apparaissent ces mots :
« Mon nom est Ozymandias, roi des rois ;
Contemplez mes oeuvres, ô Puissants, et désespérez. »
Rien de plus ne reste. Autour de la ruine
De ce colossal débris, sans bornes et nus
Les sables solitaires et unis s’étendent au loin. »
Percy Bysshe Shelley « Ozymandias »
Préface du livre de Jared Diamond « Effondrement »
Très beau poème.
Belle illustration de la vanité de l’exercice du pouvoir, merci.
Il faut espérer que la transition avec le système actuel et le suivant ne soit pas trop longue et trop chaotique. Parce que le capitalisme, plus ou moins directement, nous laisse quelques problèmes en héritage que l’on devra financer :
– l’entretien technologiquement pointu, économiquement lourd des centrales nucléaire. Ce problème ne supportera pas très longtemps qu’on se désintéresse de lui, il faudra bien payer des gens pour les entretenir ;
– La mort des terres arables ou l’agriculture moderne à tué 90% de la biodiversité des champs. Nous devrons quand même continuer à nous nourrir ;
– La pollution des eaux par divers poisons, métaux lourds, pesticides va nécessiter des solutions nouvelles en terme d’approvisionnement en eau potable ;
– En ce qui concerne le réchauffement climatique, c’est déjà trop tard. Il y a une inertie de l’atmosphère qui a joué un rôle tampon, mais d’après les spécialistes, le système climatique va s’emballer ;
– Petit espoir, peut-être que monsanto fera faillite avant de finir de disséminer ses OGM mortels…
Tout ces problèmes vont prochainement exiger des solutions et à ce moment là, j’ai bien peur que les soucis purement financiers ne passent au second plan.
dalembert :
« Il est impossible de laisser dire que le moyen-âge sont les ténèbres. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Inquisition_m%C3%A9di%C3%A9vale
le moyen âge a tué la subjectivité et l’esprit critique grecs
et a enrôlé l’esthétique
Note dans mon livre Comment la vérité et la réalité furent inventées, à paraître en novembre.
Chaque période à son lots de ténèbres. Le XXè siècle n’a pas été en reste
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solution_finale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Goulag
http://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_rouges
http://www.massviolence.org/
Laissez-donc le Moyen-Age tranquille. Dalembert a raison. On peut même rajouter que c’est le Moyen-Age qui a « inventé » la Renaissance (du XIIè, du XIVè…). Le mot « moyenageux » pour parler de ce qu’il existe de plus noir dans l’homme est un abus, un tic de langage qui est le fruit d’un vieux mépris de l’âge classique pour ce qui l’a précédé. Querelle vaine et datée.
Le moyen-âge a retrouvé Aristote après qu’il eut été endormi par les pères de l’église et finalement réveillé par les philosophes arabes.
Comme l’exhume fort justement de Jorion, la scolastique ont en effet dépensé des trésors d’ingéniosité et d’érudition pour intégrer Aristote à la théologie chrétienne et donner naissance à la pensée d’aujourd’hui.
J’ai montré les ténèbres du Moyen Age,
je n’ai pas dit qu’il n’y a eu que ça
le monde n’est jamais sorti de l’esclavagisme,
voilà un débat qui n’est pas daté
@ sylvie
mais l’esclavagisme, ne serait-ce pas un truc grec à l’origine?
Bonsoir M. Leclerc,
Pour y voir plus clair, et y retrouver ses esprits par la suite,
l’une des priorités des sociétés humaines, serait d’exiger à en mourir
et comme condition première d’existence :
la franche et sincère pratique pacifique d’une fraternité démocratique réelle.
Tout à fait d’accord, conclusion similaire dans l’article Nouvelle science sur mon blog.
Merci Francois,
Quelques articles de dedefensa.org sur la dissolution de l’union des etats des USA sont a mon avis une piste tres serieuse de notre futur , le systeme ne pourra que s’atomiser .
Amities a tous
François Leclerc: « la question du changement est éminemment politique et doit être prise en compte collectivement pour aboutir. Je crois pouvoir constater que nous n’en sommes pas là. »
Paul Jorion : « l’obstacle à franchir est […] l’ampleur de la remise en question qui doit être opéré pour qu’une alternative puisse concrètement se dessiner et par consensus l’emporter. »
Conforté par ses points de vues, mon sentiment est que nous ne savons pas où nous allons et encore moins de quoi demain sera fait. Mais après tout, l’Homme a-t-il jamais su où il allait ? Des aveugles coachés par des borgnes pour une course effrénée vers l’infini et au delà…
Il se pourrait bien que l’on se prenne le mur et qu’un génial visionnaire trouve l’interrupteur.
En effet, les interrupteurs sont souvent positionnés sur les murs – la vie est quand même bien faite 🙂
Bon papier, François Leclerc. Oui, la chute du mur de berlin fut bien sûr la point de départ de la chute du capitalisme, puisque le capitalisme ne peut absolument pas survivre sans ennemi. Et les islamistes ne font bien évidemment pas le poids comme solution de rechange.
Dans la tentative de perception du futur, attention à ne pas se laisser distraire par les détails. De multiples problématiques se posent actuellement (échologie, menaces américaines envers l’ensemble du monde non soumis, problèmes financiers insolubles, « surpopulation », ressources, etc…),
Mais attention au fait que tous ces « problèmes » ne sont que des « distracteurs », Comme les guerres que ne manqueront pas de déclencher les états unis, ou l’écologie, qui est manifestement utilisée pour détourner l’opinion publique du seul et unique problème qui conditionne tous les autres:
La dominance sociale.
Comme vous le dites, la difficulté est que le politique, qui seul pourrait traiter du problème, est totalement inexistant.. Et étant donné le système de propagande et l’absence totale de démocratie, cela ne va pas changer de si tôt: Sans information, pas de démocratie, sans démocratie, pas d’information.
Même le mouvement anarchiste, qui est le seul à présenter des solutions raisonnables et, que l’on sait fonctionnelles par expérience, est en état de mort clinique. Alors… attendons encore un siècle.
Lu sur le site de « Loîc Abadie » et de « Loîc Abadie » http://tropicalbear.over-blog.com/450-comments-34585133.html :
« Bon disons que Paul Jorion s’est trouvé un bon fonds de commerce en enfourchant sans cesse sa rengaine populiste sur ses boucs émissaires préférés (les « spéculateurs », les « méchants capitalistes ») et il y a un auditoire réceptif important à son discours d’utopiste 68-ard.
Auditoire qui grossira sans doute (malheureusement, mais je n’ai pas trop d’illusions sur ce fait) avec la progression de la crise, et nous n’en avons donc pas fini avec les « Jorion » et d’autres représentants de la gauche radicale. »
Ces propos m’amène à penser que « L’obstacle à franchir » pourrait être, avec la mutation-désagrégation du capitalisme d’inspiration ultra-libérale, la disparition de ce qu’il a créé de pire mais aussi de ce que le capitalisme, sous l’impulsion de rapports de force des tenants de la « gauche radicale », a pu créé de bien : la sécurité sociale(santé, retraite,….),
et finalement, cela ne serait-il pas pour déplaire a nos tenants de la pensée libérale-libertaire?
Remarque, pour un « gauchiste radical », c’est normal, que son phrasé « so british » attire l’oreille. 😉
Courage, Sarkosi: Il y a encore plein de choses à détruire ! 🙂
Joli, le blog de loic… belle démonstration d’onanisme financier. Et puis toutes ces courbes; ça monte, ça descend, ça remonte et ça redescend, encore et encore… Ca me donne envie de spéculer.
Ce type ( Abadie) est complètement lobotomisé.
Il s’étonne que l’auditoire des critiques du système grandisse avec la crise.
Et aussi que les gens descendent aux abris quand les bombes arrosent ?
Je prédis quant à moi que le sien, d’auditoire, diminuera en fonction.
Merci à Olivier P à propos de Loïc Abadie.
Loïc me plaisait bien, car c’est un prof installé à la Réunion, adepte de sports pleine nature. Genre le gars qui sait prendre du recul par rapport à son temps a priori.
Ses analyses techniques sont tout de même reconnues et son nom circule pas mal dans les blogs « alternatifs ».
C’est pourquoi j’ai été halluciné par ses deux commentaires sur Paul…
De la pure diatribe de Matrice bien orthodoxe…
Il est jaloux de ne pas passer dans les médias, c’est ma seule explication…
C’est vrai que le décalage entre les bonnes analyses techniques de Loïc Abadie et ses prises de position politiques de militant particulièrement borné réagissant au quart de tour dès qu’un de ses lecteurs a le malheur de citer le blog de Jorion m’étonne à chaque fois. Cela dit, son blog, dans les limites qu’il s’est fixé dès le départ c’est à dire une aide pour épargnants-spéculateurs, est intéressant. D’abord pour son insistance à rappeler que la crise actuelle est bien la crise de la sur-consommation occidentale financée par le sur-endettement et l’exploitation des pays émergents, ensuite pour la constance qu’il met à expliquer que le pire de la crise est bien devant nous et que l’on ne doit avoir aucune illusion sur l’avenir du système actuel. Après, qu’il préfère taper sur l’Etat forcement mauvais par essence pour épargner le capitalisme financier, dans la mesure où pour moi l’imbrication entre Wall Street et la Maison-Blanche est totale, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
pour mémoire, loic abadie intervenait parfois sur le forum de ce blog. Les passe-d’armes ont été mémorables avec Paul. Loïc Abadie s’est senti pris à parti et a préféré de ne plus intervenir
Le problème de la résolution de la crise n’est pas simplement une question économique (quel nouveau système substituer à l’ancien ?) et politique (quelle « volonté politique » pour opérer cette substitution ?), mais également une question psychologique voire « anthropologique ».
Le triomphe du système néolibéral n’a pas été simplement la victoire d’une « technique financière », ç’a été aussi une victoire culturelle, une « révolution des esprits », destinée à changer l’individu moderne en « sujet néolibéral » (ou « néo-sujet »). C’est dire que la société qui doit affronter cette crise n’est pas, par exemple, la société de 1945 (qui a affronté la guerre), ni celle des années 1970 (qui a « fait » Mai 68), c’est un corps social « nouveau » sur lequel a été implémenté un système de pensée qui récuse a priori toute « solidarité collective », qui dénie à l’Etat toute fonction « téléologique » et qui considère l’individu comme un être « libre » ne rendant de comptes finalement qu’à lui-même.
Comment va réagir ce « corps social-là » dans la crise, c’est un peu la grande inconnue.
Bien vu, bien dit.