La croissance chinoise se porte bien, l’OCDE prévoit une reprise américaine dès l’année prochaine, et en Allemagne la confiance des entrepreneurs est en hausse depuis 4 mois… Ces signaux marquent-ils un proche retour de la croissance mondiale ?
La plupart des analyses qui expliquent que nous sortons du tunnel sont davantage fondées sur de l’optimisme de principe que sur les chiffres réels. On demande aux économistes de faire des prévisions, celles-ci sont évidemment pessimistes, à l’arrivée les chiffres sont un peu meilleurs que prévu… et on en tire la conclusion que la situation s’arrange ! Un exemple avec les chiffres de l’emploi américain qui sont tombés vendredi : 247.000 pertes d’emplois en juillet c’est moins que les 275.000 prévues par certains économistes et beaucoup moins que les 741.000 destructions d’emplois qu’on a connues au mois de janvier. Mais c’est encore très loin d’être le signe d’un véritable redémarrage, qu’on pourrait déceler s’il y avait, disons, moins de 150.000 emplois perdus. Seuls deux chiffres récents me paraissent effectivement encourageants : la croissance chinoise de 7,8% et la reprise des exportations en Allemagne – le deuxième étant sans doute une conséquence du premier. Pour le reste, quand on compare la situation actuelle aux graphiques représentant l’évolution des récessions survenues depuis la seconde guerre mondiale, on se trouve encore aujourd’hui plus bas que les points les plus bas des crises passées… Ce à quoi on assiste, c’est à une décélération de l’aggravation de la situation. On navigue maintenant entre dépression et récession. Il faut quand même être un sacré optimiste pour considérer que les nouvelles sont bonnes.
Les bons résultats affichés récemment par les banques américaines ou françaises font dire à beaucoup que nous avons évité « l’effondrement du système». Le risque est-il définitivement derrière nous ?
Le problème majeur, c’était l’insolvabilité des banques. Les Etats les ont aidées, en leur prêtant de l’agent et en orchestrant un assouplissement des règles comptables – ce qui a d’ailleurs réduit la transparence puisqu’en gros c’est la banque qui détermine maintenant la valeur de ses propres actifs. Des banques ont été éliminées, ce qui a permis à leurs concurrentes de grossir encore. Or le risque systémique avait été créé par le fait que certaines banques étaient « too big to fail », c’est-à-dire « trop grosses pour faire faillite » : l’Etat est obligé de les aider plutôt que de les laisser s’effondrer. Pourquoi ? Parce que si elles devenaient insolvables, elles contamineraient leurs créanciers, créant un effet domino. Moins de banques, mais plus grosses encore qu’auparavant signifie que le risque systémique est encore plus sérieux qu’il ne l’était avant. D’autre part les bons résultats bancaires reposent uniquement sur des gains spéculatifs : ce sont les salles de marché de Goldman Sachs ou de la BNP qui font de l’argent, sans que cela bénéficie au financement de l’économie « réelle », à l’investissement dans les entreprises… si je voulais être méchant je dirais que c’est uniquement la portion parasitaire de l’activité des banques qui s’est refaite une santé, celle qui rend effectivement un service à la communauté est elle toujours dans le coma.
Autre secteur par lequel la crise est arrivée, l’immobilier américain. Selon les chiffres de juin publiés par le département du Commerce, les ventes de logements ont augmenté de 11% par rapport à mai, qui était certes, bien mauvais…
Aux Etats-Unis, on entre dans la deuxième vague de la crise immobilière : après celle des subprimes qui touchait les emprunteurs les plus pauvres, ce sont désormais les classes moyennes qui en sont victimes : avec la chute des prix de l’immobilier, un tiers des emprunteurs doivent à la banque plus d’argent que ce que vaut leur maison. L’immobilier commercial commence aussi à poser un problème très sérieux : les bureaux et les centres commerciaux dépendent de la reprise de l’activité et de l’emploi… et quand ils n’arrivant pas à rembourser leur prêt, ils entraînent avec eux une multitude de petites et moyennes banques américaines qui leur ont avancé des fonds mais dont l’activité est insuffisamment diversifiée pour résister à ne serait-ce qu’une poignée de défauts.
L’emploi justement, reste de l’avis de tous le point noir…
Dans les discours de propagande où on annonce la reprise économique, on vous dit toujours : « Ne regardez pas trop les chiffres de l’emploi, c’est ce qui s’améliore toujours en dernier… ». Ça a effectivement été le cas lors des grandes crises plus anciennes, mais ce qu’on oublie, c’est que la consommation des ménages – le principal moteur de la croissance – dépendait moins qu’aujourd’hui de leur faculté à emprunter : les gens épargnaient, mais c’est parce que les salaires représentaient à cette époque une part plus importante de la croissance. En fait, des secteurs cruciaux comme l’immobilier résidentiel ou l’immobilier commercial ne pourront reprendre que si l’emploi a déjà redémarré. La reprise ne pourra pas avoir réellement lieu cette fois-ci tant que le chômage n’aura pas d’abord baissé.
Les marchés financiers semblent pourtant plus optimistes : le CAC 40 a par exemple dépassé les 3400 points… Un effet de la « propagande » ?
On oublie que la Bourse a la capacité de pouvoir être déconnectée de l’économie réelle : le coefficient qui relie le prix de l’action à la valeur de la compagnie peut varier selon les époques dans une fenêtre très large. Si beaucoup d’argent est disponible pour des placements en Bourse, le prix des actions des entreprises sera surévalué par rapport à leurs résultats : en période de crise, la Bourse devient plus attractive que les autres types de placements, comme l’immobilier, la dette des entreprises ou le prix des matières premières, dont le pétrole, puisque dans le contexte d’une économie déprimée la demande pour ces produits baisse automatiquement, entraînant leur prix …
Mais les marchés réagissent aussi à des résultats d’entreprises (Ford par exemple) meilleurs que prévu ?
C’est vrai : Ford a relativement bien résisté à l’effondrement généralisé du secteur automobile américain. Certaines entreprises américaines (Intel) ou allemandes (les machines outils) ont affiché de bons résultats grâce à la demande chinoise. Et les compressions de personnel ont comme toujours amélioré la productivité et rassuré les actionnaires…
La reprise, vous la voyez quand ?
Je ne peux pas vous répondre. Quand on voit que le FMI et la Banque mondiale, des organisations jumelles, aboutissent à des conclusions opposées (1), on voit bien que les prévisions économiques ne sont pour l’instant que des spéculations… intellectuelles cette fois.
Les plans, fonds d’investissements, ou primes à la casse des Etats favorisent-ils tout de même le petit mieux de l’économie ?
Tout le monde comprend qu’on ne peut pas relancer toute une économie sur la base seulement de primes à la casse ! Cela ne peut produire que des effets mineurs et l’argent dégagé pour ces opérations devra être remboursé plus tard. Dès le départ, l’analyse de la crise par les gouvernements a été très inadéquate. Les salaires stagnaient et poussaient les consommateurs à l’emprunt. Aujourd’hui encore, au lieu d’encourager l’augmentation des salaires – éventuellement aux dépens des investisseurs (pourquoi pas, pour une fois ?) –, les Etats concentrent tous leurs efforts sur une relance de la consommation par le crédit. Si la croissance revient, elle reposera du coup sur de très mauvaises bases, et on se dirige vers une croissance selon une courbe en W : une imitation de reprise suivie d’une rechute, ou plus probablement encore – faute d’avoir pris le taureau par les cornes : une succession interminable de W.
recueilli par Sonya Faure
78 réponses à “Libération, le mardi 11 août”
Trois banques régionales aux Etats-Unis ont été fermées vendredi 7 août par les autorités, portant à 72 le nombre d’établissements ayant fait faillite dans le pays cette année, a annoncé l’agence fédérale de garantie des dépôts bancaires.
La plus grande faillite du jour est celle de la First State Bank, dont le siège est à Sarasota, sur la côte ouest de la Floride (sud-est). Elle contrôlait 387 millions de dollars de dépôts et 463 millions de dollars d’actifs, a indiqué la FDIC, soit la 21ème plus grande faillite de l’année.
http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00173289-etats-unis-trois-nouvelles-faillites-de-banques.htm
Rappel : pour toute l’année 2008, les banques étatsuniennes en faillite étaient 25 en tout.
Depuis le 1er janvier 2009, les banques étatsuniennes en faillite sont déjà 72.
« si toi rien comprendre : observes ! » proverbe « bien d’ chez les autres » comme on dit chez nous.
Qui rachète qui , qui dévore qui …dans un monde où les prédateurs se nourrissent du plus faible.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_banques_par_pays#.C3.89tats-Unis_d.27_Am.C3.A9rique
la Bourse [2009-2010], l’emploi [2009-2010],
les budgets des Etats et Transnationales (clients, fournisseurs, investisseurs, taxpayers)
les bilans assainis des banques (supra BA, béber)
et une éventuelle reprise [20??]
Ici, ci-après,
l’expression
E C O N O M I E R E E L L Eest remplacée par Domaine Qualité-de-Vie_BCe Domaine est en relation à d’autres, notamment BANKASSUR ( >> chaos financier pour les parties prenantes des banques)
Ce souci d’un mot nouveau fait suite à une observation sur le billet Instabilité des marchés du 7 août
le 9/8 à 16:09
( Domaine Qualité-de-Vie_B est en substitution de Economie Réelle, cette expression étant bizarre et sans définition.
La définition sur le billet du 7/8 importe. Quant à l’expression condensée si vous avez plus parlant ou plus simple j’en serais ravi )
Merci à l’avance.
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Venons en aux questions Q1 et Q2 en rapport avec l’objet de l’interview par LIBE
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Objet : De l’anticipation (vraisemblable ?) d’embauches massives dans le Champ Non Etatique du « Domaine Qualité-de-Vie_B »
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Parmi les parties prenantes des banques, les Etats
( Etats … clients-importateurs, fournisseurs-exportateurs, investisseurs, taxcollecteurs sur … ) et,
dans le prolongement « pour la tonte », les contribuables ayant à payer « les additions » :
intérêts bancaires, pertes en actifs toxiques, gabegies diverses, commissions infondées ou détournées, primes et bonus scandaleux.
Commençons par le début: les intérêts bancaires dûs par les Etats (les contribuables)
Pour répondre il faudrait :
(a) choisir quelques Etats (France, UK, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne,…)
(b) récupérer les profils d’endettement (durées des dettes, taux moyen par tronçon, intérêts prévisionnels dûs à payer) de leurs TrésorsNégatifs respectifs.
Q1 : Les impôts 2008 (encaissés en 2009) seront-ils suffisants pour payer les intérêts des packs d’emprunts multi-échéances à taux différents ?
Q2 : Les impôts 2009 inférieurs à 2008 sauf élévation de la pression (à encaisser en 2010 alors que le cumul des dettes sera encore plus élevé)
seront-ils suffisants pour payer les intérêts des packs d’emprunts ?
L’expression « Domaine Qualité-de-Vie_B » (ou une autre plus parlante) a besoin d’une « représentation »
pour devenir plus aisément exploitable comme beaucoup d’autres expressions.
Alors, une fois comprise, elle peut être présente sur un « repère-marqueur ».
Exemples de contextualisation d’un repère-marqueur
– sur un totem,
– sur un portail d’Economie (budgétaire, fiscale,…)
Contexte cosmo-symbolique des repères-marques
Brève évocation en réponse à l’avatar « C », genre féminin sur le billet France Inter, Le sept dix du 5 août
le 8 août à 20:34
Je lis pas Libération…
(Ni Le Figaro)
tant pis, j’aurai d’autres moyens de vous entendre analyser le passé, le présent et l’avenir qui attend mes enfants de 24 et 21 ans (oui, j’ai commencé un peu plus jeune que vous :-)).
Déjà qu’en général les premiers chiffres mensuels sur l’emploi publiés sont réajustés par la suite, cette fois on tenterait la falsification…
« US – 1,3 millions de jobs perdus en juillet
Oui, vous avez bien lu.
On a annoncé dans les médias 247 000 emplois perdus pour juillet 2009. Ceci est le nombre ajusté pour la saisonalité et pour le modèle « Birth Death » qu itente de tenir compte de divers tendances démographiques.
Le nombre d’emplois perdus en réalité en juillet 2009 est de 1,333 million, alors qu’il était de 1,401 million en 2008. Avec ces données brutes on voit qu’il n’y a pas de grande amélioration par rapport à l’an passé.
Ces données sont tirées du même rapport du Bureau of Labor Statistics duquel les chiffres médiatisés sont tirés. Vous comprenez, on ne voudrait pas engloutir le bon peuple dans trop d’information qu’il n’a pas la capacité de comprendre. Mais moi, je préfère avoir confiance en votre capacitéet votre désir de savoir la réalité.
Conclusion : Ça ne s’améliore pas vraiment …
Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA »
Dans le même temps, mais pas obligatoirement dans le même sens, je vous invite à lire les idées développées sur le site de :
http://www.jpchevallier.com/article-34675133.html
là, les chiffres de l’emploi américains sont un plus dans le meilleurs des mondes !
Grand ménage ou fausse manoeuvre ? Il semble que l’ajout des vignettes en début de post se soit accompagné d’effacements massifs (mais avec des nombres de posts annoncés inchangés : où est l’erreur ?)
Euh … Pardon , mais ; c’est quoi ces petits dessins à coté du pseudo ? j’avais pas avant !
On a chacun le sien , mais c’est quoi qui décide les motifs la couleurs etc ? le pseudo, le mail ? autre chose ?
J’ai fait la mise à jour du blog. Il a pu y avoir par intermittence vers 20h00 quelques petits soucis. Je suis et tenez moi au courant de tous soucis.
C’est Carnaval ?
Plus de vignettes, soit, mais où sont passés les commentaires disparus ?
Bonsoir sylba,
Il y a un petit texte en rouge, en bas de certaines pages, à gauche.
Ca mène aux commentaires plus anciens. C’est sûrement là, non…
Exact « Older comments ». Merci.
Bonsoir Jean-Baptiste,
Les motifs colorés devant les commentaires, c’était joli et stimulait l’imagination,
trop peut-être…j’ai remarqué que certains étaient munis de branches (quatre), donnant une sorte de dynamique
et évoquant des swastikas, mais tournant vers la gauche, sinistrogyres comme les croix gamées d’Adolf.
Vous en êtes-vous aperçu, et les avez-vous supprimés pour en trouver d’autres ?
La bourse et l’emploi chez Rothchild…. C’est chic.
Mais pour l’éventuelle reprise…
Vous reprenez Libé? Quelle bonne nouvelle!
Si Le Monde ne vient pas à Lagardére, Lagardére ira à toi!
Faure, c’est fort! J’en rêvais Sonya l’a fait!
« libérez les sardines! … Et y’aura plus d’marailleurs! » disait Léo dans « Il n’y a plus rien ».
En fait les motifs étaient des motifs générés tel qu’avec un kaléidoscope avec un certain aléas. D’où en effet les risques de se rapprocher de signes non voulus, les autres possibles avec WordPress en standard me paraissent quant à eux vraiment trop laids ou top gadgets pour pouvoir les utiliser. Evidemment je pourrais coder quelque chose mais j’ai déjà sufissement de code à faire pour réinventer la roue tel que refaire un blog comme WordPress qui globalement donne satisfaction. Remarquez j’ai écris un CMS/Magasin en ligne Camuxi tout seul, plus le code d’une plateforme d’affiliation publicitaire pour mon client Adrider.fr là aussi seul mais j’ai une limite (si vous avez besoin de sites, intranets ou extranet etc….)
Bon après recherche :
les avatars utilisés étaient ceux d’un site gravatar qui permet de personnaliser son avatar chacun dans worpress.
Pour l’instant j’en reste donc au status quo mais cela pourrait être possible au besoin.
@ Jean-Baptiste
Tout le monde semble aimer ces avatars, j’ai pris sur moi de les ressusciter.
Il n’y a pas que les avatars, il y a aussi un système de paging depuis hier par tranche de 50 messages et ça je trouve ça moins sympathique. :/
Avatars:
Personnellement je trouve ces simulacres d’emblèmes guignolesques.
On n’est pas obligé de toujours sacrifier à la mode, non ?
Le nom suffit pour l’identification.
L’emblème, est de tous temps et lieux la marque de la vérité du pouvoir.
Ici on n’en a pas besoin, je croyais que le blog avait dépassé ce stade, ça colle les oripeaux et ça pue.
@Paul
« Ressisciter un avatar », voilà un concept assez bizarre. Un mélange de judéo-christianisme et d’hindouïsme…
Lundi ou mardi sur Libé, peu importe pourvu que l’intreview soit publiée.
Bonne chance.
D’accord avec d’Alembert. Non seulement ces petits carrés n’ajoutent rien, mais ils retranchent à la lisibilité, bouffent l’espace inutilement. Ne pourrait-on rétablir le statut quo ante ? Quant au paging par paquets ou pages, c’est typiquement le genre d’entraves qui conduit à renoncer à lire… Ce serait vraiment dommage !
@ dalembert,
Les avatars ont l’avantage énorme de faire défiler les pages plus rapidement lorsque le nombre de commentaires est important et que leur contenu est « touffu », ce qui est le cas ici.
Lors d’échanges entre commentateurs, ça aide.
Moi, j’aime mon avatar personnel qui se reconnaît rapidement, mais c’est vrai que comme je suis chez wordpress, je peux le définir.
@ dalembert
Nous avons plusieurs Bob, plusieurs Guillaume, Benoit, etc. L’avatar enlève toute ambiguïté. C’est ce qui m’a encouragé à trancher en sa faveur.
Lorsque je vois la polémique que déclenche un tout petit changement sur ce site ( que pour ma part je trouve très bénéfique) au sein d’une communauté très réduite.
Je me dis qu’il va être extrêmement difficile de changer quoique ce soit au système économique, à moins qu’un « despote éclairé » impose ses vues pour construire un monde meilleur.
Hélas nous risquons plutôt de nous retrouver sous le joug d’un despotisme pas éclairé du tout, qui sera d’autant plus facile à mettre en place que nous nous diviserons pour des futilités.
@ jorion
Afin d’éviter les homonymes, pourquoi ne pas demander aux internautes de lever eux-mêmes l’ambiguïté ?
Nous avons tous un nom, un ou plusieurs prénoms, et beaucoup d’imagination pour créer des pseudos.
C’est démocratique et responsable.
De plus ces symboles ne sont pas assez visuellement discriminants car ils ne font pas « sens ».
Le chômage baisse parce que il y a moins de destructions d’emplois, parce que c’est la saison qui veut ca aux USA. En été il y a toujours une poussée d’emplois.
Je m’étonne que presque personne n’y pense et que tout le monde prenne ces chiffres « tel que ».
http://www.hrsdc.gc.ca/fra/sm/ps/rhdc/rpc/publications/recherche/2000-000138/images/figure4_3_f.gif
Ou alors c’est moi qui ne comprends pas comment sont calculé ces stats.
Le reste (baisse du taux de chômage), c’est les fin de droits qui l’explique probablement.
Donc chiffre en amélioration en apparence, mais catastrophiques en réalité.
La rentrée va être dure … surtout avec la réforme de la santé qui s’annonce difficile pour Obama qui voit sa cote de popularité baisser en dessous de celle de Bush (normal vu l’espoir qu’il a suscité) à la même époque.
De plus il multiple les erreurs grossières avec son équipe. La bourde de Biden rapport a la Russie/Georgie, le maintient des troupes en Irak (enfin, le retrait très ralentit !).
Je me demande quand même quelle mouche pique Obama pour, un fois être arrivé au pouvoir faire passer des lois inverses que celles qu’il faisait quand il était député … bizarre non ?
Le risque c’est véritablement que la joie de son élection se retourne littéralement en colère d’autant plus grande que la joie l’aura été 1 an avant …
Juste pour voir avec quel logo je vais apparaitre 🙂
@Tous
L’avis de Mr Krugman sur cette éventuelle reprise.
J’adore la fin ou il parle des non régulations car on est intervenu trop bien et trop tot….et ça risque de reporter le pb à plus tard!
AFP :
Le monde a échappé à une « Grande dépression 2.O » mais cela va prendre au moins deux ans avant que l’économie mondiale ne se redresse totalement, a estimé lundi le prix Nobel d’économie américain Paul Krugman, à Kuala Lumpur (Malaisie).
Bien que le pire de la crise financière soit passé, le monde fait face maintenant à un ralentissement économique durable comparable à la « décennie perdue » que le Japon a subie dans les années 1990, a-t-il ajouté lors d’un discours devant un forum international de chefs d’entreprise.
« Comment s’en sort-on? La réponse technique est: Dieu seul le sait. Nous manquons terriblement de modèles », a dit M. Krugman, professeur d’économie à la prestigieuse université américaine de Princeton.
Dans le passé, des pays pouvaient se redresser rapidement grâce à leurs exportations, a-t-il ajouté, mais « à moins de trouver une autre planète pour y exporter, nous ne pouvons pas avoir un redressement économique porté par les exportations dans ce contexte de crise financière mondiale, ce qui signifie que nous sommes dans une situation grave », a-t-il ajouté.
Et il est hautement improbable que les autres solutions possibles — hausses des dépenses de consommation, des investissements des entreprises et de l’immobilier — puissent faire redémarrer l’économie américaine ou mondiale cette fois-ci, a estimé M. Krugman.
« Il semble que nous ayons évité la Grande dépression 2.0 » mais « je suis persuadé qu’un redressement total ne pourra avoir lieu avant au moins deux ans et probablement même plus », a-t-il ajouté.
Il a comparé la situation de l’économie planétaire à « une version mondiale de ce qu’a subi le Japon quasiment tout au long des années 1990. Formellement, le Japon n’a connu que quelques périodes de récession au cours de sa décennie perdue, mais au final cela n’a été qu’une longue période de croissance molle », a-t-il dit.
Les autorités économiques devraient adopter davantage de mesures de relance, fixer des objectifs d’inflation plus élevés et encourager les investissements des entreprises.
« Nous ne savons pas lesquelles de mesures pourraient fonctionner, nous devons donc toutes les essayer », a recommandé M. Krugman.
Il a également préconisé de restructurer le système financier pour éviter une nouvelle crise, avec une régulation bancaire plus efficace et un encadrement des risques que les grandes institutions financières peuvent prendre.
« Le principe général, c’est que tout ce qui dans une crise a besoin d’être sauvé — par exemple une banque — doit être réglementé à l’instar d’une banque quand vous n’êtes pas une crise », a ajouté M. Krugman.
« Je ne crois pas que cela arrivera. D’une certaine façon, la manière dont nous avons agi pour éviter une complète répétition de la Grande dépression a eu un inconvénient: nous avons probablement sauvé l’économie trop tôt, avant qu’une volonté politique en faveur d’une réforme fondamentale n’ait été suffisamment forte pour susciter des changements », a-t-il estimé.
« En d’autres termes, je crains bien que tout va recommencer dans un avenir pas très lointain », a conclu l’économiste.
M. Krugman a obtenu en 2008 le prix Nobel d’économie pour ses travaux sur le libre-échange et la mondialisation.