« Le Sens des Choses » de Stéphanie Bonvicini et Jacques Attali.
Le rôle des banques dans la crise : Patrick Combes et Paul Jorion
Podcast : ici.
*Godot est mort !*
« Le Sens des Choses » de Stéphanie Bonvicini et Jacques Attali.
Le rôle des banques dans la crise : Patrick Combes et Paul Jorion
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» Voyou » …?…plutôt..!
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@Christian Brasseur, PHILGILL, Pascal Merci pour ces précisions qui lèvent le voile sur cette association énigmatique.
C’esr dommage, c’est vraiment loin !😫
@ilicitano Merci, mais ma question était faussement naïve pour tester l’outil. Votre réponse me parait mieux argumentée que celle de…
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51 réponses à “France Culture, le dimanche 2 août de 19h à 20h”
émission du 20 juillet
« L’économie en questions par Caroline Broué et Olivier Pastré le lundi de 11h à 12h
Paul Jorion. Anthropologue de l’économie, spécialiste de la formation des prix, auteur notamment de La crise : des subprimes au séisme financier planétaire (Fayard, 2008). A paraître: Comment la vérité et la réalité furent inventées (Gallimard, nov. 2009) et i>L’argent, mode d’emploi (Fayard, nov. 2009).
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/economie/fiche.php?diffusion_id=75660
Mr Jorion
Quand une personne comme vous ne cesse de nous dire qu’il faut changer de paradigme et que vous citez en référence Mr Attali, laissez-moi rire. C’est a personne le plus pro-étatique (PS, UMP) de ces 30 dernière années (pro mondialisation , politique malthusienne, et j’en passe,…)
Vous citer égalelement J. stiglitz comme nouveau modèle, l’ex directeur de la BM qui a ruiné bon nombre de pays en voie de développement en concordance avec le FMI.
Une pomme pourrie ne redevient jamais saine…
Mon but n’est pas de vous discréditer puisque je suis très régulièrement votre blog mais de poser un débat contradictoire.
je rappelle tout de même que les sommes que nous versons à paul représentent pour lui un « salaire brut »; il doit donc lui-même se préoccuper de sa protection sociale; les prélèvements représentant 45 % du brut, c’est de cette façon qu’il faut estimer de combien il dispose;
ceci pour répondre à sa remarque : « qui ne s’en sortirait pas avec 2000 E; »; tout le monde s’en sort avec 2000 E net ;
En attendant…
Tout le monde (présidents compris) semble dire que la récession est terminée.
Les bourses s’envolent…
Le chômage aussi mais, ca ne semble déranger personne.
En gros, ce qui se dessine pour 2010: business as usual.
Serait-ce à dire que tout ce que l’on a lu sur ce site, sur leap2020 ou sur les sites de doomers est exagéré? Que les fondamentaux sont autres? Que les pessimistes se sont plantés?
C’est d’autant plus important, pour nous, néophytes, que la crédibilité de ces experts « subversifs » est en jeu et qu’ils risqueront de subir longtemps les conséquences d’un « pétard mouillé ».
On aimerait des explications 😉
Non ,c’est fini : l’ére du mensonge s’est achevée de 2007 à octobre 2008 …
Bien sûr il y a des fumerolles ,parce qu’on avait affaire à une pléiade d’ »etna »…
Les pompiers pyromanes sont également à l’oeuvre…protégés par les forces de l’Ordre !
Bref ,tout cela ,avant l’arrivée (?) du père Noël aura « vécu » et on goûtera enfin,vraiment,un noël nouveau,sans miasmes .
@ Yann.
« Tout le monde (présidents compris) » a la responsabilité de ne pas angoisser le consommateur/investisseur.
Si le le consommateur/investisseur se prépare au pire, alors il le précipite plus sûrement que si il n’était pas déja si sûr. (Le vieux paradoxe de la prophétie autoréalisatrice).
Pour 2010, ce sera donc business as unusual.
PS: Le pétard n’est pas mouillé, il est juste à mèche plus longue que prévue.
@ Yann
A y regarder de plus près …
Démêler ce qui relève du « pétard mouillé » de ce qui relève de problèmes devenus aussi urgemment « vitaux » « qu’inéluctables » n’est pas si subtile qu’il n’y paraît ; il suffit de prendre du champ et de hisser l’analyse sur un niveau plus englobant : les crises financières et économiques ne sont que des composantes parmi d’autres de crises plus fondamentales à résoudre ensemble sous la pression d’alertes scientifiques de plus en plus clairement établies et de plus en plus communément admises !
Si l’on accepte de se situer dans une perspective encore plus large, à l’échelle des convulsions existentielles et socio-économiques les plus brûlantes, il suffit de considérer par exemple les caractères « très fermés », très limités et très vulnérables de notre petite biosphère ou de notre atmosphère respirable déjà bourrée de molécules ou de particules douteuses et déjà copieusement infestée de retombées radioactives héritées de cinquante années d’essais nucléaires anarchiques ou d’accidents nucléaires de type Tchernobyl (et ce n’est pas fini) et de notre petit village planétaire global bientôt habités de 7 milliards d’humains, pour comprendre que « les fuites en avant » hyper-spéculatives, hyper-saccageuses et hyper-irresponsables des dominants dans tous les domaines vont inévitablement buter sur des limites génératrices par exemple, d’insurrections et par représailles s’ils restent au pouvoir, de tyrannies insoutenables dans lesquelles ils vont finalement se saborder ou sombrer et qu’il va falloir alors leur apprendre au pas de charge à « occuper » leurs existences de grands prédateurs autrement !
Dans la foulée, ce sont aussi nos propres conceptions du « pouvoir-vivre-ensemble » qui devront être totalement repensées !
A ce stade, on on se situe même, très au delà des crises de civilisations survenues dans le passé puisqu’il s’agit de « crises existentielles hautement interdépendantes », comme jamais auparavant on n’en a connu, qu’on ne peut plus résoudre réellement qu’en s’accordant de plus en plus et de mieux en mieux, …/… à solutionner à l’échelle de ce qui peut franchir le cap délicat des raisons de vivre réellement conciliables et des projets humains économiquement interconnectables, métaphysiquement interconciliables et écologiquement ecosoutenables, pour tenter de le dire avec des néologismes totalement neufs !
A l’image de ce que parfois, l’on parvient déjà à esquisser ici sur ce blog !
@ yann
@ blackhole
» Une pomme pourrie ne redevient jamais saine… » au sujet d’Attali
Il ne me semble pas être la pomme la plus pourrie du système il donne souvent matière à réflexion sur la matrice, cela ne veut pas dire que je suis souvent d’accord lui sur ses spéculations futures, on ne sait jamais de quoi le futur sera fait.
@ jack evols
Sommes-nous donc dans une dialectique théorique vs pratique? Que les doomers seraient théoriciens et les jovialistes des opportunistes?
Mon coté sadique aimerait bien que tout tombent. Mais j’ai comme l’impression que cela ne se produira pas. Les opportunistes semblent pleins de ressources, parce qu’ils ont trop à perdre. Les doomers, rien.
@ Paul Jorion
N’est-ce pas la seule raison de l’existence?
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090731-2019.html
« Nous aimerions beaucoup analyser la composition de l’air qui flotte dans certaines salles de marché. Nous avons eu vent de rumeurs selon lesquelles les traders seraient dans un état second, extatiques, ne ressentant plus aucune turbulence psychologique, le doigt crispé sur le bouton achat — tout comme certains adeptes de jeux vidéo finissent par tomber en syncope à force de fixer leur écran. »
« A quoi servira-t-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? » Mt 16.26
Peut-on indéfiniment jouer à des seuls jeux d’argent ou d’adultes en société ? Pourquoi nous n’aimons plus voir jouer aussi nos enfants ? Pourquoi nous nous connaissons toujours très mal à cause de l’argent ? Pourquoi le monde devient-il de plus en plus fou ?
LE CARACTERE PLUS LUDIQUE et EXCITATIF DES JEUX D’ARGENT ( source wikipédia )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_pathologique
1. Préoccupation par le jeu (exemple : préoccupation par la remémoration d’expériences de jeu passées ou par la prévision de tentatives prochaines ou par les moyens de se procurer de l’argent pour jouer).
2. Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’état d’excitation désiré.
3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu.
4. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu.
5. Joue pour échapper aux difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique (exemple : des sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression).
6. Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses pertes (pour « se refaire »).
7. Ment à sa famille, à son thérapeute ou à d’autres pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu.
8. Commet des actes illégaux tels que falsifications, fraudes, vols ou détournement d’argent pour financer la pratique du jeu.
9. Met en danger ou perd une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’étude ou de carrière à cause du jeu.
10. Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières désespérées dues au jeu.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pourquoi-le-message-de-ce-genre-d-39474
Il m’arrive parfois d’écouter cette radio, divers aspects pas toujours très flatteurs de la vaine pensée contemporaine…
@Paul
Bonjour et merci pour cette petite vidéo. Je me suis bien marrée en ce dimanche matin.
Cela m’a presque mis du baume au coeur après lecture du dernier « Temps qu’il fait ».
Au sujet de l’émission de ce soir, je me demande si la cause réelle de la crise actuelle, telle qu’elle est expliquée dans le film de Paul Grignon ( lien), sera donnée clairement.
Plus généralement, je me demande si les émissions sur la crise insistent assez sur sa cause réelle et donc ne contribuent pas suffisamment à chasser des esprits un sentiment fataliste considérant la crise comme imprévisible.
Concernant les solutions qui s’offrent à la société, il y en a une qui attire mon attention et qui prône une révolution du système de crédit. L’emprunt serait délivré sans demande d’intérêt par un gouvernement qui régulerait les flux d’argent. Cela signifierait la fin des banques privées.
A mon sens, la vrai question de ce soir concernant le rôle des banques dans la crise est : Pourquoi accorde-t-on le droit aux banques de créer de l’argent et de nous le faire payer très cher (par des intérêts) ?
Depuis quand la vaine pensée contemporaine de nos médias et de nos bobos médiatiques se soucie t-elle d’abord de mieux refléter la réalité d’une société, nous n’avons surtout pas les mêmes valeurs à France Culture ou ailleurs dans les médias. La pensée, l’artiste, l’auteur, l’écrivain, l’architecte et la culture que je préfère surtout faire d’abord entendre d’abord à l’autre à longueur de temps. Oh bien sur de temps de temps nous essayons quand même de faire venir des gens un peu plus différents, surtout lorsque la crise mondiale en finit par en toucher un plus grand nombre c’est surtout bon pour l’audimat mais qu’on en vienne à ne plus parler de la crise demain, penseront-ils encore à vous, à votre quotidien, à votre réalité bien plus différente de la leur à l’antenne pensez donc … Non ce qui prime d’abord dans une société c’est d’abord de pérenniser plus longtemps le même esprit de conduite à la radio comme dans la plupart des médias contemporains, ils sont d’ailleurs si bien formés ou déformés par leur métier qu’ils en finissent même par ne plus s’en rendre compte au fil du temps, à se montrer guère peu différents à voir et à entendre que d’autres enfin le principal ce que nous puissions toujours faire venir des gens bien à l’antenne surtout en période de crise …
à Cyril [11:11]
Le taux-de-base bancaire, la partie sans risque du taux d’intérêt,
est l’un des tous premiers problèmes, a
pas le fait que des « preneurs-de-riques
à Cyril [11:11]
Le taux-de-base bancaire, la partie sans risque du taux d’intérêt,
est l’un des tous premiers problèmes, avec les banques centrales opaques et mensongères
pas le fait que des “preneurs-de-risques dans l’économie réelle » s’interrogent sur l’opportunité
de s’engager ou non dans une opération présentant à la fois opportunité et menaces.
Autres problèmes majeurs ?
– défiance, dûment fondée, à l’égard des Parlements et Exécutifs
– des stocks et flux monétaires (eurodevises, offshore,…) sans aucune régulation qui échappent à la domesticité
– un système de crédit organisé par les Bankers Associations et les Exécutifs indignes de confiance (BBA, BRi,…)
– un système de crédit où toutes les formes de crédit — offshore||domestiques, tinatesques||liliputiennes, privées||prétendumentRépublicaines, courtTerme||longTerme, etc. — peuvent être conduites par les mêmes conglomérats incontrôlables de 200.000, 300.000, 400.000 netSlaves (grassement ou raisonnablement payés)
Les orgas inter-Etats sont des impasse tout autant que les BankersAssociations
Mr Jorion je vous en prie n’allez pas flatter davantage l’égo contemporain de ces personnes à France Culture cela n’y changera rien et en plus et si ça se trouve on ne vous remboursera même par les frais de déplacements…
Passez donc davantage de temps avec vos proches comme vous je ne vis pas dans les beaux quartiers chics de Paris …
Oui pendant que nous préférons surtout poser les mêmes questions habituelles sur les banquiers, pendant ce temps là on en oublie aussi de faire notre propre remise en cause à l’antenne… Enfin le principal c’est que cela ne se voit pas trop n’est ce pas ?
@ yann
Talking Heads – Crosseyed and Painless
Bonsoir Monsieur,
Votre intervention sur France Culture était en tout point remarquable.
Vous avez gardé votre calme face à l’organisateur et ce n’est pas là le moindre de vos mérites.
J’espère vous lire encore longtemps et vous entendre de plus en plus souvent.
Emission intéressante, qui s’arrête juste un peu trop tôt : avant que l’on n’ait pu demander à M. Combes comment recapitaliser les banques, ce qui lui paraît être la condition nécessaire et suffisante pour un retour à l’ordre…
Merci Paul pour cette intervention.
malheureusement rien de bien nouveau même pas l’inquiétante surdité masquée par un verbiage dénué de sens de votre co-invité…surtout sur la toute fin d’émission.
c’est un peu comme si on lui annonçait qu’il a un cancer de la peau (métastasé …) dû à un excès de vacances au soleil et qu’il nous expliquait qu’il faut qu’il change de marque de crème solaire….
@Yann :
@ Yann
Il semble que monsieur Combes n’aspire qu’à la prochaine bulle, et ainsi à sauter joyeusement de bulle en bulle. A l’en croire la seule chose à faire c’est d’organiser le système de telle sorte que ces exubérances éclatent (ce qu’elles ne manquent jamais de faire) à chaque fois sans trop de dégâts et de bruits avec une autre exubérance déjà prête à la remplacer. Tiens, la bulle verte, par exemple! Il y a bien eu la tulipomanie, en Hollande, au XVIIèm e siècle, où, paraît-il, un bulbe de Semper Augustus s’échangeait contre cinq hectares de terre…
Bonne tentative sur l’argent et les reconnaissances de dettes mais c’est tombé à plat et les autres soit n’ont pas compris, soit n’ont pas voulu aborder le sujet … Puis P. Combes a enchainé …. CROISSANCE CROISSANCE … pour nous sauver, of course. Bref, l’idéologie du progrès encore et toujours.
@Cyril
Votre message m’a fait pensé à un mail que j’ai envoyé à Paul samedi. Comme il m’a demandé de l’offrir en commentaires à un billet, je l’ai copié ici
Bonjour M. Jorion,
A vrai dire, j’avais trouvé la démarche curieuse la première fois que je me suis connecté à votre blog, il y a 4 mois
Et puis, j’ai commencé à avoir des scrupules car je m’instruis chaque jour…
Ce matin en lisant votre message, ce fut une évidence de faire un « don »
Je voulais vous dire que je suis cadre commercial dans une grande banque française, qui a défrayé la chronique ces derniers temps avec la « fraude » gigantesque, les subprimes, les stock-options… J’y travaille depuis 23 ans (dans la banque de détail en France). Alors c’est sûr, je lis avec intérêt certains articles et les commentaires qui suivent car nous ne sommes pas toujours les mieux informés….
Un personnage de notre établissement a récemment « claqué la porte » en affirmant haut et fort que notre vieille maison ferait mieux de se recentrer sur les fondements de notre métier : le financement de l’économie via la banque traditionnelle
Et oui, la course au ROE a amené nos dirigeants à développer certaines activités où – soi-disant – nous excellions…
Je ne partage pas toujours les points de vue caricaturaux de certains « commentateurs », mais je les lis avec intérêt pour bien prendre conscience de ce que les Français pensent des banques en général…. Malheureusement aujourd’hui, les « banquiers » sont traités de voleurs, et quand une personne ne le dit pas, elle n’en pense pas moins !
L’histoire nous montre que les banques ont souvent été jugées responsables des crises économiques majeures (à tord ou à raison)
Les personnes influentes et lucides ont un rôle important à jouer : de pédagogie accessible au plus grand nombre, et de tempérance
Le plus grand danger serait de monter les uns contre les autres :
Les débiteurs contre les créanciers cupides (les « vampires »)
Les salariés licenciés contre les patrons voyous (par définition)
Les locataires contre les propriétaires
Les salariés du privé contre les fonctionnaires (au sujet des régimes de retraite par exemple)
Les personnes en difficulté face aux riches (dont la situation est parfois indécente par rapport à la détresse de certains)
C’est pourquoi j’apprécie votre blog : vous faites attention à ne pas exacerber les ressentiments
Depuis que je pratique le crédit, je peux vous dire que j’ai rendu beaucoup de services – y compris aux personnes défavorisées
Car contrairement à ce qui se dit, on ne prête pas qu’aux riches
Et on ne devrait prêter qu’aux personnes physiques ou morales qui ont la capacité de remboursement
Je me suis toujours attaché à essayer d’aider, d’accompagner : bref de participer à la vie économique en tâchant de la stimuler
Cela na pas toujours fonctionné car si le crédit peut enrichir, il peut aussi appauvrir (effet de levier ou effet de massue)
Et le « partenaire » peut rapidement devenir… un simple créancier qui cherche à recouvrer sa créance par tout moyen légal
Cela dit, nos services de recouvrement savent conserver dans bien des cas une approche humaine des dossiers
Aujourd’hui, je pose un regard très critique sur le crédit
Il est indéniable qu’il a un effet dopant sur l’économie dans une première phase
Si l’on observe le budget d’une famille, celle-ci augmente son pouvoir d’achat et investit en ayant recours au crédit, mais « s’appauvrit » durablement en acceptant la charge de ses dettes
Si le montant des crédits contractés est disproportionné face à ses revenus actuels et futurs, c’est la catastrophe…
Le problème, c’est que notre économie repose pour une part trop importante sur le crédit
C’est « l’argent-dette » (décrit par ailleurs dans un film de Paul Grignon)
Mes parents partaient du principe qu’ils ne dépensaient que ce qu’ils avaient…
Le seul crédit qu’ils ont contracté fut pour leur maison, et ils l’ont remboursé en 7 ans…
C’était dans les années 70 sur la Côte d’Azur – une belle villa avec terrain à la campagne
Et je le précise, avec des revenus très modestes et sans héritage !
Aujourd’hui, les jeunes sont obligés de s’endetter sur 30 ans pour acheter un F2 sur la Côte d’Azur (je suis bien placé pour le savoir)
Comment en-est-t-on arrivé là ?
Le crédit n’a t’il pas favorisé une bulle immobilière ?
Si c’est le cas, il a appauvri les jeunes générations par :
– la hausse des prix
– la durée de remboursement
– l’aggravation des taux d’endettement
– la baisse du pouvoir d’achat des jeunes ménages
Sans oublier la dette publique !
Dans un monde idéal (utopique ?), l’être humain – outre ses droits fondamentaux, devrait avoir gratuitement sa part de terre et de capital
De terre car il y vit tout simplement, et qu’il devrait avoir le droit de se nourrir comme tout un chacun en la cultivant
De capital car il devrait avoir la chance d’exploiter ses capacités et de réaliser ses aspirations dans son intérêt et pour le bien commun
Et s’il doit s’endetter pour cela, pourquoi lui faire payer un intérêt ?
Si vous voulez sortir du capitalisme, il faut supprimer l’intérêt
Car à l’origine, ce sont ceux qui ont détenu le capital qui ont imposé l’intérêt…
Asservissant ainsi un peu plus ceux qui ne le possédaient pas !
Raisonnement paradoxal pour un « banquier », non ? 🙂
cela ne vous gène pas M.Jorion,d’être interviewé par M.Attali , l’ancien et sulfureux président de la BERD?
le podcast de l’émission est disponible sur le site de France Culture