L’actualité de la crise : Problèmes de riches, par François Leclerc

Billet invité.

PROBLEMES DE RICHES

Il est parfaitement connu qu’à l’origine de toutes les bulles financières qui sont apparues depuis plusieurs décennies, il y a un même phénomène : l’excès de liquidité. En l’occurrence, l’existence d’une gigantesque manne de capitaux qui cherchent les meilleures opportunités d’investissement et se déplacent au gré de l’apparition de celles-ci. Parfois brutalement, créant ainsi des catastrophes. On dit que ces mouvements sont erratiques, voulant signifier qu’ils errent et sont instables, laissant parfois aussi entendre qu’ils n’ont pas de cohérence, ce qui est faux à un double titre. Du point de vue de la langue française, comme de la réalité du phénomène.

Leur cohérence est en effet simple à trouver, c’est celle de la conjugaison optimale entre meilleur rendement et moindre risque. Mais cette belle formule réclame un éclaircissement immédiat: les rendements, il suffit de les étudier, les risques, il faut à tout prix les minorer. Ce qui justifie l’emploi de toutes sortes d’artifices, avouables ou non, dont la maîtrise est le véritable savoir-faire de la finance. La finance, c’est bien connu, a horreur du risque. Et lorsque l’on entend parler du retour de « l’aversion au risque », on est sur de se retrouver une fois de plus dans le grand bain idéologique dans lequel de nombreux experts en économie adorent nous faire barboter, car en fait de retour, on ne se sépare jamais de cette profonde aversion lorsque l’on est un financier avisé.

Parmi les nombreux problèmes que le système financier traverse aujourd’hui, il en est un peu détecté, bien qu’il annonce des périls encore plus importants que ceux auxquels on cherche à s’échapper. Non, il ne s’agit pas de la concentration bancaire, qui a été engagée à chaud au cours de la crise actuelle, et qui va se poursuivre tout au long de la période à venir, au fur et à mesure que les banques vont tenter de colmater leurs brèches. Bien que ce soit un problème majeur, devant lequel la « régulation systémique » qui nous est promise apparaît déjà, avant même d’avoir été mise en place, comme n’ayant comme vocation que d’être inévitablement dépassée par les événements. Expliquant d’ailleurs que, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, lieu d’accueil actuel des principales places financières, on souhaite en confier la responsabilité aux banques centrales, car en réalité elles l’exercent déjà (ou tentent de le faire). Non, le problème encore plus important et néanmoins oublié est celui de la croissance des liquidités en cours.

Quel est le principal effet des plans de lutte contre la crise financière et économique ? Accroître encore davantage la masse de ces excès de liquidité qui ont été à l’origine des bulles précédentes. Quelle conclusion peut-on en tirer ? Que la taille de la prochaine bulle sera encore plus imposante. Quelles en seront les implications ? Nul ne le sait, mais elles seront encore plus dévastatrices !

La logique du système financier n’est pas seulement de se reproduire, envers et contre tous, elle est aussi de grossir et devenir obèse, cette pandémie du siècle. Les liquidités sont un terme trompeur, comme souvent le sont les termes financiers. Ils évoquent la souplesse des fluides, l’huile qui permet aux rouages de bien fonctionner en mécanique. Les financiers revendiquent comme une victoire de la développer et s’opposent à tout ce qui pourrait la restreindre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il leur est nécessaire de pouvoir à tout moment sauter sur les occasions, partir à la recherche d’un meilleur rendement. C’est à dire le placement qui offre le meilleur taux et qui est le plus…liquide. Et tout le vocabulaire est à l’avenant : on ouvre les vannes du crédit, mais c’est pour endiguer la crise. On injecte des liquidités, alors que la crise résulte de l’insolvabilité… Allez comprendre !

De fait, les liquidités sont un véritable poison dont on ne sait plus se débarrasser. Adopter le point de vue d’un investisseur, c’est se mettre sur le dos un sacré problème de riche : où placer, pour ensuite les déplacer, ses liquidités ? Ce n’est pas un problème de pauvre, car ceux-ci sont sommés de se désendetter. Les économistes préfèrent dire qu’ils doivent désormais épargner, ce qui est tout de même un comble. Cela ne va pas poser un problème aux riches, car ils vont désormais prêter aux Etats, et puis faire leurs affaires entre eux, mais cela va contribuer à encore augmenter les liquidités…

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104 réponses à “L’actualité de la crise : Problèmes de riches, par François Leclerc”

  1. Avatar de Jean Louis Bars
    Jean Louis Bars

    Probléme de riches….
    Pour combien de temps leur rêve illusoire,lequel se met ouvertement en place,à tous les niveaux .?
    Les autres,les pauvres donc,ceux là qui ont produit les émeutes alimentaires,ceux là qui meurent par manque de soins,ceux là qui perdent leur emploi,ceux là qui triment dur au travail précaire (flexibilisé !!! ) pour engraisser et assurer les dividendes à deux chiffres(le plus proche de 20 svp ) etc….se taisent encore…
    Leurs représentants ,à l’instar des décideurs politiques qu’ils ont contribué à élire,leurs associations ,sont largement dépassés.
    Qui peut ,s’il réfléchit un peu , croire qu’une telle pandémie de miséres n’engendrera pas ,trés vite,bien au delà des mesures dites sécuritaires (elles le sont ), un mouvement d’ampleur dont nul ne peut prévoir les suites ?
    Je n’aimerais pas être du côté de ceux qui méprisent ,qui insultent , qui bafouent la dignité de l’Humain.
    Et cela vaut partout ,vers quel pays ,quel continent où on se tourne.

  2. Avatar de Sébastien
    Sébastien

    on va donc finir par se noyer dans les liquidités 😉

  3. Avatar de papimam
    papimam

    Les riches il faut les appauvrir & les pauvres les enrichir.
    Il ne faut surtout pas que les manettes restent trop longtemps dans les mains des mêmes élites & castes établies car sinon ils se croient les maîtres du jeu & privilégient leur entourage.
    Quand je joue au tarot nous redistribuons les cartes avant chaque partie et gare aux tricheurs.
    Cest quoi une pandémie ? Quelle est la maladie qui provoque le plus de morts & combien ?

  4. Avatar de Papillon
    Papillon

    Problèmes de riches… solution des peuples.

    Donc, la seule bouée de sauvetage dans cette océan de mépris, c’est nous-mêmes, les exploités. Notre force, c’est le nombre, qui peut faire la différence et faire émerger des alternatives pragmatiques face à l’égoïsme. Elles existent nous le savons. Il faut juste s’emparer du champ politique, tous ensemble.

  5. Avatar de Pierre
    Pierre

    Je me permet à nouveau de vous signaler que le mot hyper-inflation n’est toujours pas employé sur ce blog, par ailleurs excellent….
    Un tabou pour une solution?

  6. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Il y deux sortes de « riches »:

    1/
    Les Soros ou W.Buffet qui savent manipuler la macro-économie et connaissent les cours à l’avance en tant qu’auto-initiés.Leurs fonds font la finance…et les dirigeants politiques.

    2/
    Toute la population du trading pour le compte de tiers qui ne fait que « gèrer » les liquidités des lumpen-investisseurs.
    Cette population s’engraisse et se goinfre de commissions et de gratifications sans rien risquer de sa propre fortune.

    Tout ceci en exploitant les vides des législations fiscales.

  7. Avatar de PGD
    PGD

    @ François Leclerc

    merci pour ce nouvel article judicieux

    il a bcp été question sur ce blog des scénarios A, B, C, D, avec de nettes préférences – ou prévisions – pour le C voire le D (Granier – typologie d’une sortie de crise)

    à présent, ces paramètres d’analyse ne sont plus du tout abordés. j’en suis surpris.

    quel est votre sentiment à ce sujet?

    l’impression dominante ne tend-elle pas à l’apaisement au regard des scénarios extrêmes, ceci ne signifiant certes pas que la crise et les souffrances qui l’accompagnent soient terminées mais indiquant simplement que le bouleversement attendu – ou redouté – ne paraît plus inévitable et moins encore imminent

    d’avance merci

  8. Avatar de Dominique B
    Dominique B

    Les problèmes de riches sont de toutes natures et de tous ordres.

    Les plus variés et inattendus que l’on puisse imaginer !

    Certains d’entre eux, les riches, mais c’est rare, se font même des croche-patte pendant le footing au jardin…

    Pffff.,

  9. Avatar de ikbal12
    ikbal12

    Bonsoir,
    je suis d’accord avec pierre pour dire que l’inflation peut servir d’éponge à tout cet excès de liquidité. En ça plus donnera un peu d’air aux personnes qui ont empruntés à taux fixe pour acheter leur logement (endettés pour 20 ou 25 ans).
    Le revers c’est les pays pauvres et les vieux retraités ils vont s’en prendre plein les fesses.
    Le monde est tout retourné, je travaillais dans un cabinet d’audit, on contrôlé des sociétés de gestion d’épargne collective et institutionnelle : les goinfres, ils prélevés tous les jours 1.5 à 2% de taux de frais de gestion journalier sur les encours (mal) gérés : c’est du vol et les vedettes sont les banques dans ce jeu de dupe.

  10. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    La liberté est la mort de l’art disait Da Vinci, et pour l’économie il n’en va pas autrement. La solution serait-elle peut-être musicale? Comment introduire une petite musique dans l’économie, une nouvelle religion (?) qui mettrait une distance entre soi et le monde… Il n’y a pas de musique sans règles, motifs, contre-points. Or la musique des pièces d’or n’est agréable qu’à Arpagon, n’étant en fait qu’un bruit.

    On devrait mesurer les règles économiques à l’étalon musical ? N’admettre que des règles qui font sens en musique, équilibre, composition, agrément. Ce monde là n’est pas encore né, mais il est tentant de composer sa vie selon une tocata de bach par exemple, si la chose était possible :

    http://www.youtube.com/watch?v=nir_Cq4aXhI

  11. Avatar de johannes finckh

    Le problème ici exposé par François Leclerc rejoint mon analyse qui dit que les liquidités en excès sont du « thésaurisé » auprès des banques centrales ou dans les coffres des milliardaires, en attendant la prochaine bulle spéculative encore plus gigantesque! Nous sommes bien d’accord!
    En fait, nous sommes pris dans le paradoxe de dire que c’est du liquide « pas liquide du tout », au sens où ce liquide n’irrigue en rien l’économie réelle.
    L’expression de liquidités « gelées » de DSK me plait assez!
    Encore une fois, tout cela trouverait un dénouement simple et rapide en émettant une monnaie anticrise, réellement liquide!

  12. Avatar de Dominique B
    Dominique B

    M. Strauss-Cahn parle de liquidités gelées, car c’est quelqu’un de bien poli.

    On pourrait aussi bien parler de liquidités en fermentation, à l’heure qu’il est, car trop longtemps contenues,

    retenues, confinées en des lieux mal aérés et sombres, et provoquant des petits soucis de transit et d’enflures.

    Un des problèmes de riches pourrait être de constipation… une sorte de constipation psychique : si cela se peut.

    Sauf le respect…

  13. Avatar de leduc
    leduc

    Pauvres riches, euh enfin façon de parler ah hem….. Nous allons finir par les plaindre avec tous leurs soucis…..
    Tous les problèmes de ce monde viennent du fait que les riches veulent devenir toujours plus riches et que tous les pauvres rêvent d’être un jour des riches. Les riches ne lâchent rien, se sont des collectionneurs ultimes, ils collectionnent la richesse sous toutes ses formes. Les riches ne lâchent jamais rien et c’est ce qui causera la perte de ce système, car plutôt que de permettre une plus grande égalité, de mieux répartir les richesses, ils préfèrent encore faire de l’anti jeu au point de détruire réellement toute l’économie.
    Quand je vois sur tel ou tel forum tant de gens prendre la défense de ses riches, accablés par des impôts élevés, l’ISF, des charges de plus en plus importantes au point qu’ils doivent se résigner à quitter leur pays pour élire domicile dans des paradis fiscaux, obligés de faire des concessions, de relever un peu plus que prévus le salaire des travailleurs, être obligé de licencier un tas de travailleur pour pouvoir conserver des dividendes au minimum comparable à ceux de l’année dernière, mein Gott……..C’est dur d’être riche….

  14. Avatar de pornich
    pornich

    On cause, on cause mais concrètement, on fait quoi ? Non parce que les décisions se prennent pendant qu’on cause. Et nos impôts vont renflouer tout ça. Ce fric va être employé par quelques gros milliardaires à faire voyager les usines encore plus vers l’est. Et nous on regarde ça béats, en ronchonnant un peu. C’est de la magie.

  15. Avatar de Crapaud Rouge

    Risques, liquidités, mouvements « erratiques » : dans le fond, tout est là. Tout ce qu’il faudrait réellement changer et qui ne changera pas, à moins d’un miracle.

  16. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Suppression des « paradis fiscaux » = conquête armée de Jersey,Londres,Caïman,Cocos et Genève…etc!
    Afin d’appliquer en ces lieux une fiscalité digne de l’état français.

    Allez une bonne guerre mondiale ou une métapandémie pourvoira!
    Sinon…rien!

  17. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    @ papillon

    Par l’usage de la force, la répétition des mêmes comportements provient souvent du nombre aussi, le réel changement d’une société ne vient surtout pas des mêmes comportements déjà vus ou entendus à plusieurs par faute d’un réel manque de courage spirituel sur le fond… C’est toujours aussi dur d’être moins idéologue avec autant de gens riches…

    Tous ensemble nous aurons beau continuellement nous jeter sur les biens matériels des gens riches le monde ne s’en portera guère mieux…

  18. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    @ Pornish

    « On cause, on cause mais concrètement, on fait quoi ?  »

    N’est-ce pas mieux de prendre parfois le temps de réfléchir à ce qui est prononcé concrètement contre la causette, la réflexion venant d’un autre, à vouloir toujours plus de choses concrètes et matérielles aussi en société que voit-on de mieux ensuite dans nos rapports aux autres ?

    Soyons d’abord et avant tout le non changement de plus que nous voudrions voir et entendre en société.

  19. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    @ papipam
    « Les riches il faut les appauvrir & les pauvres les enrichir. »

    Qu’est-ce qui enrichit et appauvrit vraiment un homme dans une société ?

    Pourquoi vouloir continuellement appauvrir matériellement les gens riches, et enrichir matériellement les gens pauvres ?

    Et oui nous préférons encore nous conduire et penser pareillement en surface comme les gens riches…

  20. Avatar de Michel MARTIN

    Quels sont les mécanismes qui font que l’argent ne se dévalue pas dans cette situation d’excès de liquidité?

  21. Avatar de l'Aiguien
    l’Aiguien

    Quels sont ces riches dont vous parlez? Des personnes physiques, des entités financières, des mafias, … Peut-on en dresser la liste par ordre décroissant de leurs richesses, de leurs activités? On verra ensuite s’il est possible de faire quelque chose pour s’en protéger, ou bien influer sur le cours des choses.

  22. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ PDG

    Je crois que l’on ne sortira de cette crise que pour rentrer dans une autre !

    1/ Il est possible que l’actuelle crise ne connaisse pas de nouvelle excursion (au sens d’excursion nucléaire), au profit du dégonflement de la bulle de l’endettement, de son « lissage » contrôlé sur une longue période. C’est en tout cas ce qui est tenté.

    2/ Rien ne permet de dire que cela est assuré et qu’il n’y aura pas un incident de parcours (le crédit hypothécaire est le meilleur candidat pour le déclencher, mais tous les compartiments du crédit y contribueraient ensemble cette fois-ci).

    3/ ce processus est fait pour tellement s’étaler dans le temps, afin de fonctionner, qu’il sera pas terminé que la prochaine crise interviendra. En ce sens, nous sommes entré dans une nouvelle phase du capitalisme, celui de sa crise chronique permanente. Les machines ne sont pas prêtes d’être débranchées.

    4/ La régulation finalement mise en place sera contournée, ne faisant que tourner autour du pot, alors que de nouvelles bulles (publique et privée) sont en train de se constituer et que la précédente n’est pas dégonflée.

  23. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Il n’y a rien de plus concrèt que l’argent pour se sentir plus heureux et en sécurité qu’en déciderons nous alors à en produire davantage de liquidités artificielles pour rassurer le monde.

    Les besoins matériels sans cesse toujours plus croissants conditionnant davantage la réalité concrète de tant d’êtres dans les illusions supplémentaires.

    Si seulement nous pouvions toujours croire et penser que seule la matière, l’or ou l’argent et les folles richesses de plus acquises préexisteront toujours au dessus des choses de l’esprit.

    Évidemment le monde n’est pas prêt de changer de sitôt …

  24. Avatar de Alain Aubinet
    Alain Aubinet

    La réponse à cette crise, comme aux précédentes, a été d’innonder les trous béants laissés dans l’Economie, par d’autres liquidités, qui se sont retirées brutalement de secteurs devenus improductifs de gains inavouables. Un peu à la manières de ces carrières qu’on innonde, pour maintenir en surface l’aspect antérieur, ou pour faire des plans d’eau. Bref, pour cacher l’inavouable, ou ce qu’on ne veut pas montrer.
    Voilà pour le côté métaphore, reste que ces liquidités je n’en vois toujours pas une goutte arroser mon petit jardin. S’agirait-il encore d’un de ces abus de langage qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes ?
    Elles sont, bel et bien, illiquides ces liquidités, gelées, confisquées, détournées, la liste n’est pas exhaustive.
    Quant au problème de riche, qui serait de garder sa richesse, je me permettrai juste de répondre, que la problème du pauvre qui veut de débarraser de sa pauvreté est bien plus un problème.
    Cette lapalissade énoncée, il est utile de définir un niveau à partir duquel on est riche . Au niveau des Buffet, Soros, Gates…? Au niveau des dirigeants des grandes banques…? Des traders…? Des gouvernants de tout poil…?
    Comme les cours boursiers mondiaux qui ne reflètent plus rien d’autre que l’expertise manipulatrice de quelques uns, la définition du mot riche ne reflète plus que la capacité à confisquer la richesse produite, qui, elle, reste bien concrète.

  25. Avatar de Mathieu
    Mathieu

    Excellente analyse.

    Le problème principal ne vient-il pas du fait que les « riches », comme vous les nommez vaguement, sont trop gourmands? Un rendement à deux chiffres, comme les investisseurs en ont connu ces dernières années, ce n’est pas soutenable; ça demande un transfert de richesse massif des plus pauvres vers le plus riches. On voit maintenant qu’il n’est plus possible de continuer: les plus pauvres (dans les pays du Sud comme dans les pays du Nord) n’ont vraiment plus rien. Prochaine victime: la « classe moyenne »?

    Il faut clairement que les possédants acceptent de vivre de manière moins excessive (= acceptent des rendement plus proches que ce que la physique permet). Faudra-t-il les y forcer?

  26. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    « On n’a qu’à manger des artichauts. Les artichauts, c’est un vrai plat de pauvres. C’est le seul plat que quand t’as fini de manger, t’en as plus dans ton assiette que quand tu as commencé ! »

    « Je hais les pauvres, ils parlent tout le temps d’argent »

    Coluche

  27. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    Ci-dessous une pub pour l’une de ces plateformes transactionnelles alternatives encore appelées « Dark pools of liquidity ».

    A noter son argument de vente: « protégez-vous des requins ».

    C’était la minute quotidienne d’humour involontaire.

    http://www.pipelinefinancial.com/images/PowerPlay_REV_PIPE_1019_NS.mpg

  28. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Ton vieux copain Michel

    Normal, les requins de la finance nagent dans l’océan de liquidités des (swimming) dark pools…

  29. Avatar de iGor milhit

    @ Jérémie

    on est bien d’accord qu’à partir d’un certain niveau, ce ne sont pas les biens matériels qui améliorent la qualité d’une société.
    mais des inégalités extrêmes de richesses sont un réel problème. certains deviennent les propriétaires des autres, et parmi ces autres beaucoup n’ont pas accès à l’eau (par exemple), non pas parce qu’il manque d’eau autour d’eux, mais parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer aux propriétaires le droit à l’eau.

    je suis partant pour diminuer passablement mon niveau de vie (déjà assez « frugal » pour mon entourage, on a perdu toute mesure…), mais aussi de déconcentrer les richesses, une fois que l’on a défini ce qui est vraiment un bien et ce qui n’est qu’une illusion de bien qu’on a réussit à transformer en un objet concret complètement inutile.

    les inégalités de richesses, ça veut dire la destruction des petits commerçants, des artisans, de la liberté de la plupart… je m’arrête là, parce que je n’ai pas encore lu le billet suivant et que son titre me semble bien intéressant 🙂

  30. Avatar de ybabel
    ybabel

    La méga bulle du dollar est en train d’éclater … c’est tout 😉

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